un nouveau Logo pour Le Cea - Centre de Cadarache

Le magazine du Centre de CadaracheN°30juillet 2012un Nouveau logopour LE CEAp.5/7RJH : Un réacteuren chantier(s)Énergies : une« cité » en vitrinep.9Le nouveauposte 63 Kvfonctionnep.10

édito« transférerde l’innovation »Depuis quelques semaines,le Commissariat à l’ÉnergieAtomique et aux ÉnergiesAlternatives a un nouveau logo :« CEA, de la recherche à l’industrie ». Il est bon de rappeler quenous appartenons à un organisme de recherche dont l’objectiffinal est de transférer de l’innovation vers le monde industriel.Nous couvrons un large spectre de recherche technologique etfondamentale : des projets très en amont avec des visées à longterme, aux projets très orientés vers des résultats rapides. Préparer« le coup d’après », préparer l’avenir, est l’une de nos principalesmissions. Nous donnons à l’industrie française des atoutssupplémentaires dans un contexte de compétition mondialeserrée. La qualité des résultats du CEA contribue à maintenir leniveau d’excellence de l’industrie française dans le domaine del’énergie nucléaire et des énergies alternatives.Associée à cette image, une réflexion intéressante sur les valeursdu CEA a été menée ces dernières années. Des managers et dejeunes salariés de l’entreprise y ont participé. Notre organismes’appuie à la fois sur un socle solide où rigueur, expertise, exigence,sérieux, courage, sens de l’intérêt général et des responsabilitésnous permettent de nous inscrire dans la durée,de garder le cap. Le CEA fait aussi preuve d’une réelle capacitéd’adaptation où l’anticipation, l’imagination, l’esprit d’équipe etla réactivité nous unissent. Ces repères fondamentaux appartiennentà chacun de nous. Ils nous aident et nous aideront àrester un organisme de référence avec des méthodes de travailfiables, qui ont fait leurs preuves depuis cinq décennies. Croisertoutes nos compétences nous permettra aussi de répondre àl’évolution des besoins de notre société. Nous avons toutes lesraisons d’être fiers d’appartenir au CEA.Maurice MazièreSommaire345-7891011Vie du CentreEn quête de votre avis !Vie du CentreDevenezanimateur LoFHDossier du moisIls nous protègentdes rayonnementsZoomJFA : JournéeFamille et AmisR & DÉnergies : une « cité »en vitrineVie du CentreLe nouveauposte 63 KvfonctionneTemps libreDes cimes auxprofondeursDirecteur de la publication : Maurice Mazière – Rédacteur en chef : DominiqueDenis – Rédaction : Alexie Valois, Robert Arnoux, Dominique Denis - Photos :Alexie Valois, Robert Arnoux, Corinne Guis, Dominique Denis, CEA/Lesenechal, CEARéalisation : www.septlieux.com.Contact : dominique.denis@cea.fr - 04 42 25 44 5812Ils ont ditCSMN : Rigueur etsouplesseCouverture : Équipe d’intervention sur exercice séisme.02à tout CadaracheN°30 // juillet 2012

Vie du CentreLe Losange des facteurs humains« Nous leursoumettons uneliste de phrasesaffirmatives,afin d’évaluerles contraintestechniqueset humainesauxquellesils sontconfrontés »De gauche a droite: Sophie Bel, Pierre Levèque, Sylvain Niziers, Marie-Dominique MartignierDevenez animateur LoFHLosange des Facteurs Humains (LoFH) est la méthode d’analyse et deprévention primaire des risques psychosociaux déployée au CEA Cadarache.Cette méthode est basée sur un échange entre animateurs et salariés d’unemême unité. Ce temps de parole singulier a besoin d’animateurs LoFH pourse développer à Cadarache.Quand le fonctionnement d’une équipeest perturbé tout le monde y perd, lessalariés comme l’entreprise. Prévenir lesrisques, notamment psychosociaux, relève dela responsabilité de l’employeur. Il s’agit doncd’identifier les situations difficiles en amont, pouréviter qu’elles ne s’enkystent, et donner plus defluidité à l’organisation du travail. Depuis 2008,au CEA Cadarache, diagnostics et échanges sesont structurés à travers la méthode LoFH.Chaque année, dans une quinzaine d’unités ducentre de Cadarache, des réunions de 2 à 3 heuressont organisées. Un groupe de quatre à septsalariés volontaires et représentatifs de l’unité s’exprime,accompagné par deux animateurs (salariésformés à la méthode) et d’un médecin du travail.« Nous leur soumettons une liste de phrases affirmatives,afin d’évaluer les contraintes techniques ethumaines auxquelles ils sont confrontés », expliquePierre Levèque du DSN, animateur. Les malaisesparfois constatés peuvent venir d’ordres contradictoires,de tâches confiées ne correspondant pas àla mission initiale, d’une surcharge de travail, d’unmanque de communication ou de reconnaissance…« L’animateur a une approche humaine. Il écoute lespersonnes et aide le groupe à synthétiser les idéeslancées. Parfois le désarroi personnel prend le dessus.Alors, nous ramenons les participants à uneexpression collective », précise Sylvain Niziers de laFLS, également animateur depuis 2008.Un effet de levierLa méthode LoFH permet de rendre plus objective unesituation. « En dehors du cadre de l’entretien annuel,ces réunions offrent la possibilité de s’exprimer face àdes personnes extérieures au service. Il y a moins deréticences à parler, ce qui permet d’argumenter collectivementpour rendre visible les contraintes que lahiérarchie ne voit pas forcément », complète P. Lévèque.Le binôme d’animateurs rédige ensuite unesynthèse, qui après validation par le groupe departicipants fait l’objet d’un rapport remis auresponsable de l’unité concernée. Ce dernier élaboreun plan d’actions d’améliorations. Ainsi, cerapport peut servir de levier pour amener à desréajustements : réorganiser la transmission desinformations, consolider l’appartenance au groupe,et favoriser la reconnaissance…« Nous ne comptons aujourd’hui qu’une dizaine d’animateursLoFH. C’est trop peu pour créer une vraiedynamique. Nous souhaitons élargir notre équipe quia pour dénominateur commun un sincère intérêt pourl’humain. », insiste M-D Martignier. « En devenantanimateur, on s’enrichit intellectuellement à découvrirles activités des autres unités. Et apprendreà écouter, à échanger est toujours très utile. » complèteP. Levèque.« A Cadarache, nous avons bien intégré la préventiondes risques classiques. Il faut maintenant intégrer lerisque psychosocial à l’évaluation des risques professionnelset la méthode LoFH permet de contribuerà cette évaluation » conclut Sophie Bel qui vient derejoindre le service SA2S / G2S et a en charge lacoordination du programme LoFH.Les 27 et 28 septembre prochain, aura lieu la formationDevenir animateur LoFH organisée parl’INSTN à Saclay pour apprendre la méthodologie.Le nouvel animateur sera ensuite épaulé par unancien.Pour proposer votre candidature d’animateur,contactez Marie-Dominique Martignier, en chargeà la CQSE de la prévention des risques psychosociaux:marie-dominique.martignier@cea.frTél. 04 42 25 26 6304à tout CadaracheN°30 // juillet 2012

Dossier du moisJean-Philippe Elie, le chef de projet maîtrise d’ouvrage du RJH : encore un an et demi de travaux et le bâtiment réacteur sera clos, son dôme posé fin 2013.RJH :Un réacteur en chantier(s)Construire les bâtiments ; construire la capacité scientifique : sur ces deux plans,le dernier-né des réacteurs de recherche du CEA poursuit sa progression. Plus le projetavance, plus il suscite l’intérêt des partenaires internationaux.Un réacteur derecherche, c’està la fois uneconstruction etune capacitéscientifique :tandis que l’uneprogresse, l’autres’affine. Ainsi,à Cadarache, leRéacteur Jules-Horowitz (RJH)est-il doublementen chantier.L’installation, d’une puissance de 100 MWthermiques, est dédiée à la recherchesur les matériaux et les combustiblesainsi qu’à la production de radioéléments àusage médical. Mise en chantier en 2007, elledevrait être opérationnelle fin 2016.Pendant cinquante ans, le RJH soutiendra ledéveloppement des filières nucléaires présenteset futures tout en assurant, à terme,25 % de la demande européenne en radioélémentsmédicaux, voire 50 % en cas de fortetension sur le marché.100 000 tonnes sur 193 patinsAdossé à flanc de colline dans la Vallée desPiles, le chantier physique du réacteur offreun spectacle impressionnant.Sur un premier radier épais de 1,2 mètre, les193 colonnes sur lesquelles sont ancrés lespatins parasismiques sont en place. Hautesde plus de deux mètres, ces colonnes ménagentun espace suffisant pour autoriser,tout au long de la vie de l’installation, l’inspectiondes patins et, le cas échéant, leurremplacement.Un deuxième radier, d’une épaisseur lé gèrementsupérieure (1,5 mètre) repose sur cespatins, formés d’une alternance de plaquesd’acier et d’élastomère, conçus pour filtrer etabsorber les accélérations du sol dans l’éventualitéd’un événement sismique.06Atout CadaracheN°30 // juillet 2012

Prises en sandwich entre lesdeux radiers, 193 colonnes,hautes de plus de deux mètreset surmontées de patinsparasismiques porterontles 100 000 tonnesde l’installation.Ce système de double dalle, qui est é ga lementen cours d’installation sur ITER, portera les100 000 tonnes du bâtiment réacteur, des piscinesde stockage et de ses auxiliaires.La construction de ces structures est aujourd’huibien avancée. Quatre des douze levéesde l’enceinte du réacteur – des anneaux de troismètres de hauteur et 80 centimètres d’épaisseur–, sont désormais en place ; la cinquièmeest en cours de coffrage.Une piscine à toute épreuveAu milieu de cette enceinte se dresse, spectaculaire,la piscine cylindrique, structurede béton lourd, très dense et très fortementferraillé, épaisse de 0,90 à 1,90 mètres, danslaquelle sera immergé le bloc pile abritant lecœur du réacteur.« Cette piscine, explique Jean-Philippe Elie,le chef de projet maîtrise d’ouvrage du RJH,doit pouvoir résister à l’accident de référence :l’explosion du cœur consécutive à la fusioninstantanée de la totalité du combustiblequ’il contient. C’est un événement fortementhypothétique, appelé accident Borax (1)qui est postulé pour le dimensionnement duréacteur. »Encore un an et demi de travaux et le bâtimentréacteur sera clos, son dôme posé fin 2013.Les années 2014-2015 seront consacrées aumontage des éléments électro mécaniques(pompes, réservoirs, tuyauteries, robinetterie,bloc-pile, câblage et contrôle-commande) ;l’année suivante aux essais avant combustible(pompes, ventilation, etc.). Fin 2016 leréacteur devrait diverger. « Le projet originelprévoyait une divergence fin 2013, commenteJean-Philippe Elie. C’était un peu trop optimistecompte tenu de la complexité du projet… »Construire la « capacité scientifique »Tandis que dans la Vallée des Piles le bétonet l’acier dessinent la forme physique du RJH,une autre construction, non moins impressionnante,progresse – celle de la capacitéscientifique du réacteur et de l’organisationde sa gestion.L’année 2011 a été marquée par l’entrée dansle consortium du RJH (2) de l’Agence atomiqueisraélienne (Israel Atomic Energy Commission,IAEC), ce qui porte à trois le nombre desinstituts de recherches non-européens participantau projet.« Ce qui intéresse Israël, explique GillesBignan, le responsable Interface-Utilisateurde l’installation, c’est de prendre le train d’uneinstallation de recherche moderne, appelée àfaire référence tout au long des cinquante àsoixante années qui viennent. »L’IAEC va concevoir pour le RJH une boucleexpérimentale, baptisée Lorelei, destinée auxétudes de sûreté relatives aux accidents deperte de réfrigérant primaire dans les réacteursà eau légère (APRP). Lorelei, qui devraitêtre finalisée en 2018, prendra place dans leréflecteur qui entoure le cœur.Outre Lorelei, le dispositif expérimental duRJH intégrera notamment deux bouclescombustible. La première, MADISON, réaliséepar l’institut norvégien (IFE Institutefor Energy Technology) est dédiée à l’irradiationd’échantillons de combustibles REP etREB (réacteurs à eau pressurisée et à eaubouillante) en condition de fonctionnementnormal ; la seconde ADELINE, dont l’appeld’offres sera lancé cet automne, explorera lecomportement de ces mêmes combustiblesen situation accidentelle, jusques et au-delàde la rupture de gaine.D’autres dispositifs permettront d’étudierle vieillissement des matériaux dans desconditions d’irradiation et de contraintes physico-chimiquesreprésentatives des réacteursprésents et futurs. Grâce aux flux de neutronsparticulièrement intenses qu’il générera, lecœur du RJH accélérera le temps : les matériauxy vieilliront jusqu’à huit fois plus vitequ’en situation réelle dans un réacteur.Au total, le RJH accueillera au sein et àproximité de son cœur une vingtaine de compartimentsà expérience. Tous ne seront pasoccupés d’emblée et le réacteur entamera salongue carrière avec une capacité minimale, enn’embarquant qu’une demi-douzaine d’expériencesdont la préparation est déjà engagée.« Plus le projet avance,plus il suscite l’intérêt. »Au fil des séminaires qui rassemblent,chaque année les membres du consortiumet les partenaires potentiels, le programmeexpérimental du RJH se dessine. « Plus nousavançons, se félicite Gilles Bignan, plus le projetsuscite l’intérêt. »L’instrumentation, dont certains dispositifspermettent de réaliser des analyses entemps réel, est un des atouts majeurs del’installation. « Dans ce domaine, les concurrentspotentiels du RJH ont des capacités plusrestreintes, souligne le responsable Interface-Utilisateur de l’installation. Ces capacitésintéressent évidemment beaucoup nos partenaires…»Conçu pour le présent, le futur proche et l’avenirplus lointain – des essais pourraient êtreréalisés dés 2018-2019 sur des combustiblesdu prototype de Génération IV Astrid –le RJH est bien ce réacteur tout en un à lafois puissant et flexible, modulaire et évolutif,qui accompagnera pendant de nombreusesdécennies le développement scientifique etindustriel de la filière nucléaire.(1) L’accident BORAX , du nom d’un réacteur de rechercheaméricain (1,4 mégawatts), est une expérience de destructiondélibérée du cœur réalisée en 1954. L’expérience a permis devalider quelques-uns de principes de sûreté fondamentaux desréacteurs modernes.(2) Lancé par le CEA en partenariat avec les industriels françaisEDF et Areva, le RJH associe au sein d’un consortium les institutsde recherche nucléaire belge, tchèque, espagnol, finlandais,indien, israélien et japonais (en tant que partenaire associé),ainsi que l'électricien suédois Vattenfall.Atout CadaracheN°30 // juillet 2012 07

ZoomNouveau logoPrésenté le 20 mars dernier à l’ensemble dessalariés, le nouveau logo est le signe de ladynamique collective qui anime le CEA. Latypographie des lettres CEA est unique : elle a étéspécialement dessinée pour conférer à notre siglemodernité, mouvement et caractère. Le rouge,puissant, a été choisi pour exprimer l’énergiedans son sens le plus large, celui de la dynamiqueet de l’engagement collectif. Le rectangle et leslettres liées traduisent notre cohésion et la soliditéde notre organisme. Enfin, ce logo réaffirmeclairement notre mission. Il rappelle la richessede nos champs d’action, reconnaît la solidité denotre socle de recherche fondamentale et concrétisenotre engagement déterminé en faveur del’industrie française.Bonnes pratiques• Utilisez la charte graphique :elle présente l’ensemble deséléments constitutifs de lanouvelle identité graphique duCEA et ses règles d’applications.• Ne créez pas vos propres supports: des modèles prêts àl’emploi sont téléchargeablessur l’intranet (notes, fax, présentation.ppt…).• Ne gaspillez pas de papier etépuisez vos stocks d’imprimés(cartes de visites, plaquettes…)avant d’en éditer de nouveauxintégrant la nouvelle charte.Des questions ?Contactez le serviceÉditions-Évènements :01 64 50 20 96JFA : Journée Famille et AmisDeux nouveautés cette annéePour visiter ITER il faudra se préinscrire sur le site www.iter.orgEn plus des deux restaurants d’entreprises le château proposera un menupour le déjeuner. Inscription obligatoire au 04 42 57 68 65Cadarache ouvre ses portes le samedi 6 octobrede 9 heures à 17 heures Pour des raisons desécurité, plan Vigipirate toujours en vigueur,seuls les salariés ayant un badge permanentpourront inviterleur famille et / ouamis. Les salariésconcernés, appelésinvitants, sontceux du CEA mais également des entreprises implantées sur le sitecomme AREVA, IRSN, ITER ainsi que les sous-traitants. Les invitantsdevront avoir un badge valide le jour de la visite et devront accompagnerdans leur véhicule, tout au long de la visite, le nombre de personnes correspondantà ce que leur autorise leur assurance (pas d’enfants sur lesgenoux !!). Un bulletin d’inscription disponible sur l’intranet ou auprèsdes correspondants communication devra être envoyé à unite-de-communication-cadarache@cea.fravant le 7 septembre (bien renvoyer lefichier sous format Excel). Le programme comprenant tous les pointsde visite sera disponible sur intranet mi-septembre et sera remis àchaque visiteur le 6 octobre.08à tout CadaracheN°30 // juillet 2012

Recherche & DéveloppementPlate-forme solaire sur le site de CadaracheÉnergies : une « cité » en vitrineEn lisière du Centre, plateformes technologiques, démonstrateurs et laboratoires dessinent la futureCité des Énergies. Enjeu : favoriser la création d’entreprises et accompagner leur croissance.Dans une autre vie, après avoir étéingénieur, Pierre Joubert étaitbanquier – ou plus précisément,directeur pour la région PACA d’Oséo, lastructure publique chargée de financer lacroissance des PME.Depuis deux ans, il a changé de métiermais pas d'objectif. Passé au CEA(Direction de la Recherche Technologique,DRT) pour piloter le projet de Cité desÉnergies, il s’agit toujours pour lui decréer de la valeur en favorisant la créationd’entreprises et en accompagnantleur croissance de manière à dynamiserle tissu économique régional.L’outil sur lequel s’appuie cette démarcheest constitué d’un ensemble d’objets– plateformes technologiques, démonstrateurs,laboratoires, etc. – et d’initiatives.Il s’articule autour de quatre axes stratégiques,le solaire, les biocarburants de3 e génération, l’habitat méditerranéen etun certain nombre de transferts de technologiesdéveloppées par les différentsinstituts (1) du CEA / DRT.« Nous avons ici, à Cadarache, le seul centre derecherche qui bénéficie à la fois d’un ensoleillementexceptionnel, de grandes disponibilitésfoncières et de fortes compétences dans sesdifférents laboratoires », explique le responsablede l’antenne DRT du site.L’enjeu est de s’appuyer sur l’existant, commela plateforme solaire ou les laboratoires dela DSV ; de développer des structures horsde la clôture (démonstrateurs; bâtiments« témoin » basse énergie, etc.) ; de se nourrirde l’expérience acquise notamment parMinatec (2) , à Grenoble, dans le domaine desmicro et nanotechnologies ; de s’appuyer surles compétences de recherches de l’InstitutNational de l’Énergie Solaire (INES) àChambéry et de faire en sorte qu’une synergieémerge de ces moyens et de ces initiatives.De manière concrète, la Cité des Énergiesambitionne d’offrir une grosse vitrinecommerciale aux activités qu’elle entendpromouvoir : des centrales solaires expérimentalesde taille pilote industriel (dontle projet Mégasol sur 34 hectares jouxtantle Centre) et des démonstrateurs plusexploratoires à l’intérieur de la clôture,sur l’emprise de l’ex-Genec (3) ; les activitésbiocarburant sorties de l’enceintedu Centre à l’horizon 2015 ; un bâtimentemblématique à énergie positive ; despetites maisons adaptées au climatméditerranéen…Car l’enjeu est avant tout économique.Si l’on considère le solaire, par exemple,« la frange sud-est du pays, où nous noustrouvons, est le seul endroit qui permettede tester des démonstrateurs dans desconditions climatiques représentatives decelles que l’on rencontre sur le pourtourméditerranéen, souligne Pierre Joubert.Or, qu’il s’agisse de production d’énergie,de dessalement, de ‘froid solaire’ ou deproduction d’hydrogène, il y a énormémentd’opportunités commerciales danscette région… ».Cette démarche de « recherche appliquée[…]au contact des besoins des entreprises »,fortement soutenue par les collectivitéslocales (4) et ouverte à de multiples partenariats,a déjà porté ses fruits. Au terme deneuf mois d’activité, vingt-huit négociationsindustrielles sont en cours, six contrats ontété signés et 26 M€ d’investissement privéssont d’ores et déjà acquis. « L’attractivité de laCité des Énergies est manifeste : une sociétéespagnole souhaite s’implanter dans la régionet deux projets à l’export sont en cours, l’unavec la Tunisie, l’autre avec le Maroc. »On ne fait pas le tour de la Cité desÉnergies en quelques lignes. Le projet estvaste, ambitieux, évolutif et multiforme.Pierre Joubert et une partie de son équipe devant la« géode », un dispositif qui mesure le taux d’ensoleillementdirect et réfléchi.S’il vise à irriguer le réseau des entreprisesrégionales, il s’inscrit égalementdans une perspective plus vaste encore,celle de la structuration d’un territoireoù les initiatives abondent mais souffrentencore d’un manque de coordination. LaVallée des énergies qui s’étire de la zonede Fos aux contreforts alpins en suivantl’axe de la Durance a sans doute trouvéson chef-lieu dans la Cité qui se dessineen lisière de Cadarache.(1) Les trois instituts de la DRT sont le LETI, centre derecherche appliquée en microélectronique et en technologiesde l’information et de la santé, installé au cœurdu campus d’innovation MINATEC, à Grenoble ; le LIST,à Saclay, dédié aux recherches sur les systèmes numériquesintelligents et le LITEN, Laboratoire d'Innovationpour les Technologies des Énergies Nouvelles, implantéprincipalement à Grenoble et Chambéry (INES).(2) Minatec, à Grenoble, est un campus d’innovation dedimension internationale dans le domaine des micros etnanotechnologies.(3) Le GENEC est le Groupe des Énergies Nouvelles del'Établissement de Cadarache.(4) La Communauté du Pays d'Aix est fortement engagée,politiquement et financièrement, dans le projet de Citédes Énergies.à tout CadaracheN°30 // juillet 201209

Temps libreDes cimes aux profondeursFrançois Jestingarde sonsang-froid dansun passage délicatLa section montagne de l’Association Sportive de Cadarache proposedepuis un an d’explorer les profondeurs de la terre.Grâce aux subventions, la section a acheté du matériel spéléo (équipementspersonnels, cordes et amarrages). Plus d’une trentaine de personnesse sont initiés aux joies de la descente souterraine. Encadrés par des spéléosexpérimentés, les adhérents de la section montagne, inscrits à cettenouvelle activité, ont visité l’Aven de Borel, l’aven de la Pepette, Le Calavon,Saint Eucher…Cette dernière cavité, située juste en face de Cadarache est particulièrementintéressante pour débuter. La grotte s’ouvre en falaise, une vire permetd’y accéder. Il s’agit d’une cavité fossile offrant un beau concrétionnement(excentriques, fistuleuses aragonites).Les obstacles variés, puits (25 m max), étroitures,grandes salles et galeries permettentde se faire une bonne idée de ce qu’est laspéléo… lors de sorties où la bonne humeurest toujours au rendez-vous !Retrouver l’ensembledes activités de la section montagne sur le siteintranet : http://asceacad.asso-web.comLe plaisir partagé dans les profendeurs« Lune de miel »Qui peut faire le lien entre une microsonde blindée pour étudier le combustible irradié et des abeilles ? C’est Thierry Blay du Départementd’Études des Combustibles ! La journée Thierry travaille au Laboratoire d’Etude des Combustibles Avancés (LECA / STAR) et le soiril retrouve ses amies les abeilles. En fait, il lui arrive régulièrement de commencer très tôt le matin pour visiter ses ruches. C’est entout début de journée qu’il est certain de trouver toutes les abeilles dans leur ruche. Cette passion que lui a transmis un ami avec quiil partage son autre passion : l’escalade,lui permet de récolter jusqu’à15 kilogrammes de miel par ruche qu’ildestine à sa propre consommation.« Je trouve le calme et la sérénité auprèsde ces êtres vivants que sont les abeilles,j’aime aussi échanger avec d’autres apiculteursdans le cadre de l’associationdont je fais partie, SOS abeille13* ». Les abeilles viennent s’immiscerdans la vie professionnelle de Thierry lorsque la Formation Localede Sécurité de Cadarache fait appel à lui en tant que Référent abeille.Les forêts et bâtiments du Centre de Cadarache sont régulièrementle refuge de quelques essaims qu’il faut récupérer.*www.sosabeille13.frLoisir ou travail, c’est tenu de protection obligatoire pour Thierry BlaySang pour sang de donBrèvesLe 14 juin 2012 avait lieu la journée mondiale de don du sang. Sur Cadarache 215 personnes sesont présentées pour donner leur sang. 187 ont été prélevées dont 17 nouveaux donneurs.L’Etablissement Français du Sang est présent tous les mois sur le Centre. Leur présence estannoncée par des affiches dans les secrétariats et par Réseau de Diffusion Général (RDG).Le site de Cadarache est cité comme étant l’une des entreprises les plus représentatives pour ledon du sang, au niveau régional.à tout CadaracheN°30 // juillet 201211

Ils ont dit...La Cellule de Sûreté et des Matières Nucléaires (CSMN)Rigueur et souplesseMartine Massoutié avec ses deux adjointsSylvain Darroux et Thierry Colomé.Sur Cadarache les 23 salariés de la CSMN sont chargés d’assister la Directiondu Centre dans les domaines de la sûreté et de la sécurité des matièresnucléaires. Cette cellule est dirigée par Martine Massoutié épaulée de sesdeux adjoints Thierry Colomé et Sylvain Darroux. Elle veille à l’application dela réglementation, notamment la loi TSN 1 , réalise des actions de contrôlesindépendants sur les installations et conseille le Directeur lors de ses prises dedécisions, notamment en cas de crise. De part ces missions, elle et égalementl’interface privilégiée avec les Autorités (ASN, DREAL, ASND, Euratom,HFDS...) 2 Deux membres de cette cellule ont bien voulu parler de leur parcourset de leurs missions dans le domaine de la sûreté.Alexandra Mignon-NollevalleOriginaire du sud-est, Alexandra a suivi uncursus sécurité à Polytech Grenoble filièrePrévention des Risques Industriels. « Mespremiers contacts avec le CEA ont été à l’occasionde cours dispensés par des salariésdu CEA Grenoble ». C’est par la COGEMA àMarcoule, aujourd’hui AREVA NC, qu’Alexandraest entrée dans le domaine de la sûreté.Vient ensuite un passage à l’IRSN / Fontenay-aux-Roses ausein d’un bureau d’expertise d’installations nucléaires dédiéesau traitement, au conditionnement et à l’entreposagede déchets radioactifs puis d’un laboratoire certifiant lesÉquipements de Protection Individuelle (EPI). Par la suite,c’est l’arrivée sur Cadarache à la CSMN. Sa connaissancedes installations liées aux déchets la prédestine au suivide la sûreté des installations STEDS, CEDRA et AGATE.« J’assure le contrôle de deuxième niveau de ces installationsau titre de l’article 9 de l’arrêté du 10 août 1984. Ce contrôle sematérialise notamment par l’instruction de dossiers de sûretédestinés à l’ASN, l’instruction des événements pouvant survenir,le suivi des inspections de l’ASN et les contrôles internesin situ. Ce rôle nécessite de trouver un juste équilibre entrela rigueur indispensable à la démarche de sûreté et une certaineflexibilité pour prendre en compte les particularités desinstallations ou des projets ».Eric Fleurot« Je suis diplômé d’une école d’ingénieur généraliste deStrasbourg et originaire de la région PACA. Je travaille au seinde la CSMN depuis 2011 ». Eric a d’abord connu les bureauxd’études dans le secteur du bâtiment. Il est ensuite passépar EDF où il travaillait dans le domaine du confinement descentrales. Il a ensuite rejoint l’Institut de Radioprotection etde Sûreté Nucléaire (IRSN) à Fontenay-aux- Roses en tantqu’analyste de sûreté, d’abord dans le domaine du confi nementpuis dans celui de la protection contre l’incendie avant de venirà Cadarache en 2003 et changer d’activité pour s’occuper dela protection des matières nucléaires. « En 2011, je souhaitaisretrouver le domaine de la sûreté des installations, MartineMassoutié m’a proposé de suivre le Réacteur Jules Horowitz, enconstruction, et l’atelier combustible d’AREVA TA en rénovation ».Eric s'est créé un tissu relationnel où les nombreux échangesau niveau des différents services du centre ainsi qu’au seinde la CSMN lui ont permis rapidement d'epuiser tous lesaspects réglementaires. « Mon métier demande une adaptabilité,un esprit ouvert et un bon relationnel. Souplesse et rigueursont indispensables dans les relations avec lesautorités. En plus des installations dont noussommes en charge nous avons, à la CSMN, desmissions transverses liées à nos compétencesrespectives. Pour moi ce sont les EquipementsSous Pression Nucléaire. Cela permet d’avoirune vue plus générale du centre et d’entretenirl’esprit d’équipe qui règne au sein de la celluleet qui me semble primordial ».1 TSN Transparence et Sécurité Nucléaire 2 ASN et ASND Autorité de Sûreté Nucléaire (Défense), DREAL Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagementet du Logement, HFDS Haut Fonctionnaire de Défense et de Sécurité12à tout CadaracheN°30 // juillet 2012