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Atout Cadarache n°27 - Centre de Cadarache - CEA

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Le magazine du <strong>Centre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cadarache</strong>N°25 N°27Février Octobre 2011p.5/7Exercice <strong>de</strong> CriseLabo LIMMEXp.9Les Secrétairesp.12


éditoUn <strong>Centre</strong>toujours enmouvementImplanté en région Paca <strong>de</strong>puisplus <strong>de</strong> 50 ans, <strong>Cadarache</strong> est un<strong>Centre</strong> toujours en mouvement.Notre <strong>Centre</strong> <strong>de</strong> recherche nucléaire,animé par <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> personnes, participe pleinementà la vie locale, à l’instar <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong>s alentours, cequi s’y passe concerne donc tout le mon<strong>de</strong>. Aussi, j’ai souhaitéque ce journal, en tant que vecteur d’informations,soit désormais largement diffusé, et lu par le plus grandnombre. Car cette publication est à l’image <strong>de</strong> notre nouvel« Espace Com », qui accueillera les visiteurs dès cetautomne : ouvert sur l’extérieur. Lire <strong>Atout</strong> <strong>Cadarache</strong>vous permet à la fois <strong>de</strong> mieux comprendre la variété <strong>de</strong>nos activités scientifiques et la richesse humaine <strong>de</strong> notrecommunauté. On découvre, notamment, au fil <strong>de</strong>s pagesqui suivent, le soin que nous mettons pour entretenir notrepatrimoine et améliorer la vie quotidienne, ce, à traversd’importantes rénovations <strong>de</strong> nos infrastructures et <strong>de</strong> nouveauxaménagements. Nous avons, par exemple, profité <strong>de</strong>l’été pour refaire <strong>de</strong>s routes, mo<strong>de</strong>rniser le restaurant 2 etcréer un chemin piétonnier. Le renouveau passe aussi parl’attention portée à chacun et à chacune. Dans ce numéro,un article met en valeur le travail au féminin et un autre présenteles initiatives du réseau professionnel Promotion <strong>de</strong>sFemmes (PdF). Le <strong>CEA</strong> et notre <strong>Centre</strong> sont prêts à mettreen place <strong>de</strong>s actions concrètes en faveur <strong>de</strong>s femmes pourune plus gran<strong>de</strong> égalité professionnelle. Nous réfléchissonsaussi à différentes solutions pour ai<strong>de</strong>r ceux et celles quiressentent le besoin <strong>de</strong> mieux concilier leur vie professionnelleet leur vie personnelle. <strong>Cadarache</strong> avance, et noussouhaitons partager cette vivacité avec tous.Maurice MazièreDirecteur <strong>de</strong> la publication : Maurice Mazière – Rédacteur en chef : DominiqueDenis – Rédaction : Alexie Valois, Robert Arnoux, Dominique Denis - Photos : AlexieValois, Robert Arnoux, Corinne Guis, Dominique Denis, <strong>CEA</strong>/Lesenechal, <strong>CEA</strong>Couverture : Vue <strong>de</strong> l’exposition du nouvel espace communicationSommaire345-789101112Vie du <strong>Centre</strong>Nouveau départementVie du <strong>Centre</strong>Espace ComDossier du moisSéisme,exercice <strong>de</strong> criseZoomLabo DTNR & DLabo LimmexVie du <strong>Centre</strong>PdFTemps libreElles ont dit02à tout <strong>Cadarache</strong>N°27 // Octobre 2011


Vie du <strong>Centre</strong>Indicateurs QSE43 % d’économie d’eauConsommation 2010 .........................................................................400 000 m 3Les nouveaux équipements <strong>de</strong> comptage et la rénovation du réseau <strong>de</strong> distributionont permis cette économie (le prélèvement d’eau est réalisé dans lecanal <strong>de</strong> EDF).L’effort est à poursuivre52 %Objectif 100% fin 2011,restons mobilisés<strong>de</strong>s actions réalisées mi-2011dans le cadre <strong>de</strong>s analyses <strong>de</strong>conformité <strong>de</strong>s installationsNouveau départementDepuis le 1 er juin, Philippe Hiel est le responsabled’un nouveau département qui regroupele Service du Personnel et <strong>de</strong>s Affaires Sociales(SPAS), le Service <strong>de</strong>s Technologies <strong>de</strong> l’Informationet <strong>de</strong> la Communication (STIC), le Service Techniqueet Logistique (STL), le Service Financier et le Contrôle<strong>de</strong> Gestion (SFCG), le Service Commercial (SC) etla Cellule Juridique et <strong>de</strong> Conseils (CJC). L’organigrammes’enrichit donc d’un 7 e Département :le Département <strong>de</strong> Support Technique et Gestion(DSTG).7AgendaMatinées <strong>de</strong> <strong>Cadarache</strong>Mardi 22 novembre 2011 à 11hsalle polyvalente du bât 151Conférence sur « OGM, faut-il avoirpeur <strong>de</strong> la science ? »- Par Gérard Pascal (INRA)Arbre <strong>de</strong> Noël, journée récréativeMercredi 23 novembreCirque Pin<strong>de</strong>r/Jean RichardFéerie aquatique <strong>de</strong>s milles et unenuits, la princesse du Bengale- Organisé par l’ALAS au Château <strong>de</strong><strong>Cadarache</strong>FORM’2DForum <strong>de</strong>s métiers du DéveloppementDurableSamedi 26 novembre 2011- PertuisBienvenue à <strong>Cadarache</strong>Recrutements <strong>de</strong> juin à août 2011• Kevin Cruz, DTN/STRI• Coralie Carmouze, DER/SPRC• Éric Fleurot, DIR/CSMN• Guilhem Dif-Pradalier, IRFM/SCCP• Julien Saletes, DEC/SPUAVenant <strong>de</strong> Saclay :• Franck Begalla, DEC/SA3C• Armelle Houmaire, DSTG/SPASVenant <strong>de</strong> DIF (DAM Île <strong>de</strong> France) :• Carole Maillard, DEC/SLS• Quang Chau, D2S/LABM• Olivier Vigneau, DEC/SA3C• Jean-François Rojo, DIR/CSMN• Jean-Christophe Cambillard, DSTG/STL• Romuald Mallet, DTN/STRIMutations inter-établissements <strong>de</strong> juin à août 2011Venant <strong>de</strong> Valrho :• Philippe Hiel, DSTGVenant <strong>de</strong> Grenoble :• Marie-Anne Berton, DSN/SIAD• Loïc Laas, D2S/FLSArmelle Houmaire, Chef du SPASLoïc Laas, Chef <strong>de</strong> la FLSDTN/STRI Département <strong>de</strong> Technologie Nucléaire/Service <strong>de</strong> Technologie <strong>de</strong>s Réacteurs Industriels I DER/SPRC Département d’Etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Réacteurs/Service<strong>de</strong> Physique <strong>de</strong>s Réacteurs et du Cycle I DIR/CSMN DIRection/Cellule <strong>de</strong> Sûreté et <strong>de</strong>s Matières Nucléaires I IRFM/SCCP Institut <strong>de</strong> Recherche sur la FusionMagnétique/Service Chauffage et Confinement du Plasma I DEC/SPUA Département d’Etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Combustibles/Service Plutonium Uranium et Actini<strong>de</strong>s mineursI DSTG/STL Département <strong>de</strong> Support Technique et Gestion/Service Technique et Logistique I DEC/SA3C Département d’Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Combustibles/Serviced’Analyse et <strong>de</strong> Caractérisation du Comportement <strong>de</strong>s Combustibles I DSTG/SPAS Département <strong>de</strong> Support Technique et Gestion/Service du Personnel et <strong>de</strong>sAffaires Sociales I DEC/SLS Département d’Étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Combustibles/Service LECA STAR I D2S/LABM Département <strong>de</strong> Soutien en Sécurité/Laboratoire d’Analyses<strong>de</strong> Biologie Médicale I DSTG Département <strong>de</strong> Support Technique et Gestion I DSN/SIAD Département <strong>de</strong> Services Nucléaires/Service <strong>de</strong>s Installation enAssainissement démantèlement) I D2S/FLS Département <strong>de</strong> Soutien en Sécurité/Formation Locale <strong>de</strong> Sécuritéà tout <strong>Cadarache</strong>N°27 // Octobre 201103


Vie du <strong>Centre</strong>Espace ComCe nouvel espace est lepremier à ossature boisréalisé à <strong>Cadarache</strong>.Depuis mi-octobre l’accueil <strong>de</strong>s visiteurs, <strong>de</strong> plus en plus nombreux,se fait au bâtiment 1220. Numérotation à 4 chiffres quiest une nouveauté pour les salariés du site. Ce lieu d’accueil ou« Espace Com » comprend un auditorium <strong>de</strong> 60 places et une salled’exposition <strong>de</strong> 150 m 2 qui donnera aux visiteurs une vision globale <strong>de</strong>toutes les activités du site.Ce nouvel espace est le premier à ossature bois réalisé à <strong>Cadarache</strong>.L’utilisation du bois comme élément constructif améliore l’isolationthermique, acoustique et phonique <strong>de</strong> l’ensemble du bâtiment,comparativement à une maçonnerie dite « classique ». Sa conception<strong>de</strong> base va dans le sens <strong>de</strong> la démarche H.Q.E (Haute QualitéEnvironnementale).Resto 2 La rénovation du restaurant 2 (cuisine et zone préparation), s’est achevée commeprévue le 4 septembre après 2 mois <strong>de</strong> travaux. Objectifs, améliorer l’ergonomie <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> travailet l’intégration <strong>de</strong> matériels <strong>de</strong> productions mo<strong>de</strong>rnes et économes en énergie. Cela a nécessité14 500 heures <strong>de</strong> travail mobilisant 15 entreprises et sous-traitants, la gestion et le tri <strong>de</strong> 39 tonnes<strong>de</strong> déchets (démolition), la mise en place et le raccor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> 6 000 mètres <strong>de</strong> câbles électriques,la refonte totale <strong>de</strong>s réseaux « eaux sanitaires » par le remplacement <strong>de</strong> 1 400 mètres <strong>de</strong> canalisationet la mise en place <strong>de</strong> 200 vannes, la dépose et la repose <strong>de</strong> 800 m² <strong>de</strong> faux plafond, la réalisation <strong>de</strong>550 m² <strong>de</strong> sol technique, la mise en œuvre <strong>de</strong> 1 300 m² <strong>de</strong> panneaux techniques (cloisonnements etdoublages) et enfin le remplacement <strong>de</strong>s vieux châssis <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong> restaurant par 160 m² <strong>de</strong> châssisvitrés à haute performance.L’opération dirigée par le Service Technique et Logistique a fortement mobilisé, durant toute lapério<strong>de</strong> estivale, les équipes <strong>de</strong> ce service mais aussi celles <strong>de</strong>s services électricité, informatiqueet commercial.04à tout <strong>Cadarache</strong>N°27 // Octobre 2011


Le magazine du <strong>Centre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cadarache</strong>N°25 N°27Février Octobre 2011Exercice <strong>de</strong> crise:17 janvier 2012 la terre ferasemblant <strong>de</strong> trembler


Dossier du moisEquipe d’intervention du <strong>CEA</strong> <strong>Cadarache</strong> lorsd’un exercice <strong>de</strong> crise en 2009Le jour où la Terre ferasemblant <strong>de</strong> tremblerEchelle MSK (Medve<strong>de</strong>v SponheuerKarnik) mesure <strong>de</strong> l’intensité d’un séismeLe <strong>Centre</strong> se prépare à participer à un gran<strong>de</strong>xercice d’envergure régionale sur le thèmedu séisme, programmé pour le 17 janvier 2012.L’heure, l’intensité et les bâtiments impactés neseront pas connus <strong>de</strong>s acteurs opérationnelsjusqu’au <strong>de</strong>rnier moment.Deux événements sismiques, dans larégion proche <strong>de</strong> <strong>Cadarache</strong>, ont étésuffisamment importants pour laisserune trace dans les mémoires : celui <strong>de</strong>Lambesc en 1909 et celui <strong>de</strong> Manosque en1708. Les couches géologiques profon<strong>de</strong>sgar<strong>de</strong>nt en outre le souvenir d’un « paléoséisme», survenu il y a plusieurs milliersd’années.L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces événements, leur modélisation,leur « déplacement » au plus prèsdu site <strong>Cadarache</strong> sur les lignes le long<strong>de</strong>squelles ils auraient pu se produire,permettent <strong>de</strong> définir un « séisme maximumhistoriquement vraisemblable ».En affectant ce séisme hypothétique d’uncoefficient <strong>de</strong> majoration, on obtient unséisme <strong>de</strong> référence appelé « Séisme Majoré<strong>de</strong> Sécurité » (SMS), d’une magnitu<strong>de</strong> locale<strong>de</strong> 5,8 sur l’échelle <strong>de</strong> Richter, qui induiraitau niveau du site une intensité <strong>de</strong> VIII-IXsur l’échelle MSK – cetteéchelle décrit les effetsd’un événement sismiqueen termes <strong>de</strong> <strong>de</strong>structions<strong>de</strong>s bâtiments et installationset <strong>de</strong> modifications<strong>de</strong> l’aspect du terrain, etévalue ses effets psychologiquessur les populations. Une intensitéVIII-IX (MSK) se traduit par l’écroulement<strong>de</strong>s bâtiments les plus fragiles et, du point<strong>de</strong> vue du comportement <strong>de</strong>s populations, parun effet <strong>de</strong> panique.En complétant cette approche « historique» d’une démarche plus théorique, ondéfinit les données qui doivent être prisesen compte pour dimensionner les installationsnouvelles, rénover et renforcer lesinstallations anciennes, mettre en place <strong>de</strong>sprocédures automatisées <strong>de</strong> mise en sécuritéet définir les plans d’urgence ainsi queles moyens généraux à mobiliser.« Le <strong>Centre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cadarache</strong> est situé dansune région <strong>de</strong> sismicité moyenne, expliqueEstelle Vincent, adjointe au chef <strong>de</strong> CelluleQualité, Sécurité, Environnement. Il s’agitdonc <strong>de</strong> nous prémunir <strong>de</strong>s effets d’un éventuelséisme et <strong>de</strong> nous préparer à en gérer lesconséquences. »06<strong>Atout</strong> <strong>Cadarache</strong>N°27// Octobre 2011


Communes concernées par le PPI(Plan Particulier d’Intervention)Tremblement <strong>de</strong> terre du 11 juin 1909Dans cette perspective un exercice surla thématique du séisme sera organiséà l’extérieur du <strong>Centre</strong> et sur celui-ci le17 janvier 2012. Sa préparation, au niveaunational, a été lancée il y a près d’un anet <strong>de</strong>mi (mai 2010) ; son scénario, qui nesera pas connu <strong>de</strong>s acteurs opérationnelsjusqu’à la <strong>de</strong>rnière minute, estélaboré sous le pilotage <strong>de</strong> l’Institut <strong>de</strong>Radioprotection et <strong>de</strong> Sûreté Nucléaire(IRSN).« Le <strong>Centre</strong> est gréé pour gérer <strong>de</strong>s situations<strong>de</strong> crise, poursuit Estelle Vincent.Nous organisons une fois par an un exercice<strong>de</strong> type PUI (Plan d’Urgence Interne), ce quipermet au directeur du <strong>Centre</strong> <strong>de</strong> tester sonorganisation <strong>de</strong> crise. Dans ce type d’exercicetoutefois, c’est nous qui définissonsle scénario comme nous l’avons fait l’année<strong>de</strong>rnière sur Magenta, peu <strong>de</strong> tempsavant que l’installation soit mise en service.Dans l’exercice programmé pour le17 janvier, nous ne connaissons ni le scénario,ni les installations qui seront impactées.Nous savons seulement qu’au moins uneINB (Installation Nucléaire <strong>de</strong> Base), surles 18 que compte le <strong>Centre</strong>, seraconcernée ainsi que l’INBS (InstallationNucléaire <strong>de</strong> Base Secrète) et uneICPE nucléaire (Installation Classéepour la Protection <strong>de</strong> l’Environnement).Nous savons également qu’autour <strong>de</strong><strong>Cadarache</strong>, les communes concernéespar le Plan Particulier d’Intervention(PPI) seront impactées par le séisme. »Le <strong>Centre</strong> se prépare donc à gérer leseffets d’un séisme « virtuel », maisréaliste en termes <strong>de</strong> magnitu<strong>de</strong> etd’intensité – « Nous ne serons pas surun scénario apocalyptique », dit EstelleVincent –, dont l’heure <strong>de</strong> la survenuene sera communiquée qu’au <strong>de</strong>rniermoment aux acteurs opérationnels.« Nous allons perdre <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong>communication, une partie <strong>de</strong> l’alimentationélectrique ; <strong>de</strong>s bâtiments vonts’effondrer, <strong>de</strong>s incendies se déclarer…Nous aurons à gérer le personnel,les blessés, tout en garantissant lasécurité du <strong>Centre</strong> et lamaîtrise nucléaire <strong>de</strong> nosinstallations. »Depuis près <strong>de</strong> dix ans,le <strong>Centre</strong> a mis en place<strong>de</strong>s moyens techniqueset <strong>de</strong>s procédurespermettant <strong>de</strong> faire faceà une telle situation.« Nous considérons quenotre organisation peutrépondre à un événement<strong>de</strong> cette nature,estime Estelle Vincent.L’exercice va nous permettre<strong>de</strong> la tester envraie gran<strong>de</strong>ur. »La priorité, dans une situation<strong>de</strong> crise telle que celle qui sera« mise en scène » le 17 janvier, est <strong>de</strong>disposer, dans les meilleurs délais,d’un état <strong>de</strong>s lieux – « On doit pouvoirévaluer très vite l’état <strong>de</strong> nos bâtiments,celui <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> surveillance et <strong>de</strong>communication, et, bien sûr les conséquencessur le personnel. »Le <strong>Centre</strong> s’étant organisé <strong>de</strong> longuedate pour faire face à un événement<strong>de</strong> cette nature, la préparation <strong>de</strong>l’exercice n’a pas donné lieu à <strong>de</strong>smodifications notables <strong>de</strong>s procédures.« Ce que nous avons boosté,par exemple, c’est l’élaboration d’unecheck-list qui permettra <strong>de</strong> hâter l’état<strong>de</strong>s lieux. »L’ampleur <strong>de</strong> l’exercice programméa cependant conduit « à pousser trèsloin la réflexion », particulièrementpour ce qui concerne la capacité dupersonnel présent au moment où leséisme se produira, à observer lesconsignes <strong>de</strong> sécurité. « Ces consignesexistent et nous <strong>de</strong>vons impérativementnous assurer que le personnel en aconnaissance. Nous mettrons en œuvretous les moyensdont nous disposonspour quechacun sacheprécisémentce qu’il <strong>de</strong>vrafaire lorsque leséisme virtuel seproduira… »De toutes lesdimensions <strong>de</strong>l’exercice, lacomposante psychologique n’est certainementpas la moindre. « Chacunvoudra savoir si sa famille est en sécuritéet dans la mesure où les réseaux<strong>de</strong> communication publics seront fortementperturbés, ou totalement horsservice, tous ceux dont la présence surle <strong>Centre</strong> n’est pas nécessaire voudrontprobablement rentrer chez eux retrouverleur famille. Devra-t-on autoriserun millier <strong>de</strong> véhicules à quitter le<strong>Centre</strong> alors que, peut-être, le pont <strong>de</strong>Mirabeau aura été détruit ? »Si le scénario <strong>de</strong> l’exercice programmécolle au plus près <strong>de</strong> la « réalité »,ceux qui l’ont écrit ont cependantépargné aux responsables du <strong>Centre</strong>une contrainte qui, en cas <strong>de</strong> survenued’un vrai séisme, aurait été bienréelle : le 17 janvier 2012, le <strong>Centre</strong>ne sera pas soumis à la « pressionmédiatique » qui s’exerceraitimmanquablement si la terre <strong>de</strong>vaittrembler pour <strong>de</strong> bon au voisinage <strong>de</strong><strong>Cadarache</strong>.Estelle VincentLe <strong>Centre</strong> estgréé pour gérer<strong>de</strong>s situations<strong>de</strong> crise<strong>Atout</strong> <strong>Cadarache</strong>N°27 // Octobre 2011 07


ZoomChristophe Tiffreau, FranckJourdain, Yves Marguerit,Pierre Roubin, Thierry Hed<strong>de</strong>,Jocelyne Garnier et lesstagiaires Rakesh P.T., ShuangWu, Amélie Clabaut et EmilieVillecheze.Une première étu<strong>de</strong> sur« l’impact global »du site <strong>de</strong> <strong>Cadarache</strong>Effets directs et indirects, temporaires et permanents, à court, moyen etlong terme – rien n’a été négligé dans l’étu<strong>de</strong> que le LMTE (Laboratoire<strong>de</strong> Modélisation <strong>de</strong>s Transferts dans l’Environnement) vient <strong>de</strong> finaliser,conclusion : l’impact <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s installations du site, tous acteursconfondus, est « non significatif ».L’Autorité <strong>de</strong> Sûreté Nucléaire (ASN) disposera bientôt d’undocument produit par le <strong>CEA</strong> <strong>Cadarache</strong> permettant d’apprécierl’impact global du site sur son environnement naturel,physique et humain.Alors que, jusqu’ici, les étu<strong>de</strong>s d’impact étaient réalisées parchaque exploitant pour les installations qui relevaient <strong>de</strong> saresponsabilité, l’étu<strong>de</strong> que le LMTE vient <strong>de</strong> piloter prend encompte l’ensemble <strong>de</strong>s installations présentes sur le site, qu’ellesrelèvent du <strong>CEA</strong>, <strong>de</strong> l’IRSN, d’AREVA ou d’ITER Organisation (1) .Cette première, réalisée à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ASN, ne procè<strong>de</strong> pasd’une exigence réglementaire : l’étu<strong>de</strong> globale <strong>de</strong> l’impact dusite est avant tout un outil, « le socle, régulièrement complétéet actualisé, sur lequel nous nous appuierons pour répondre àtoute future étu<strong>de</strong> environnementale », résume Franck Jourdain,le coordonnateur <strong>de</strong> l’opération.L’étu<strong>de</strong> d’impact a nécessité un considérable « travail <strong>de</strong> synthèse», ainsi que la prise en compte <strong>de</strong> paramètres qui nefiguraient pas dans les étu<strong>de</strong>s réalisées jusqu’ici, comme laréglementation Natura 2 000. « Nous disposions certes d’uninventaire <strong>de</strong>s espèces, explique Christophe Tiffreau, le chef <strong>de</strong>laboratoire du LMTE, mais pas d’une analyse en terme d’impact.Nous avons donc fait réaliser une étu<strong>de</strong> par un spécialiste et entaméune réflexion sur les stratégies à mettre en place, notamment enterme d’atténuation et <strong>de</strong> compensation. »Un impact « non significatif » et « non préoccupant »Parce qu’elle vise à « apprécier, évaluer et mesurer les effets directset indirects, temporaires et permanents, à court, moyen et longterme » <strong>de</strong>s installations du site sur l’environnement et la santéhumaine, l’étu<strong>de</strong> a fait l’objet d’une approche particulièrementexhaustive et détaillée.Prenant en compte l’ensemble <strong>de</strong>s données physiques – climatologie,géologie, sismologie, hydrologie, etc. – et humaines quiconstituent l’environnement du site,les experts chargés <strong>de</strong> la réalisation<strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> ont successivement analyséet évalué l’impact <strong>de</strong>s rejets et <strong>de</strong>sprélèvements d’eau ; celui <strong>de</strong>s rejetsgazeux et liqui<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> l’entreposage<strong>de</strong>s déchets, <strong>de</strong>s nuisances sonoreset olfactives, et jusqu’aux inci<strong>de</strong>ncessur la « commodité du voisinage »,sur les paysages, le patrimoine et lesactivités socio-économiques.Cet état <strong>de</strong>s lieux est complété par uneL’étu<strong>de</strong> d’impacta nécessité unconsidérable« travail <strong>de</strong>synthèse »<strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s « mesures mises en œuvre pour minimiser lesconséquences sur l’environnement » et par une « analyse <strong>de</strong>smétho<strong>de</strong>s d’évaluation. »De ce travail très important, il ressort que l’impact sur l’environnementet particulièrement sur les zones <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> typeNatura 2000, pour l’ensemble <strong>de</strong>s installations du <strong>Centre</strong> est« non significatif ». Son impact sur la santé <strong>de</strong>s populationsriveraines l’est tout autant : les valeurs <strong>de</strong>s rejets <strong>de</strong> naturechimique, essentiellement dus à la chaudière assurant lechauffage domestique du <strong>Centre</strong>, (laquelle ne fonctionne au fuelque quelques heures par an) sont inférieures aux valeurs gui<strong>de</strong>sdéfinies par le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnement ; l’impact radiologiquequant à lui est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 0,002 mSv par an – à rapporter àla dose due à la radioactivité naturelle qui est en moyenne, enFrance, <strong>de</strong> 2,4 mSv par an (facteur 1000).« Le risque sanitaire dû aux rejets du <strong>Centre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cadarache</strong>, estimel’étu<strong>de</strong> d’impact, peut donc être considéré comme négligeable. »(1)Dans la mesure où l’installation ITER ne sera pas opérationnelle avant plusieursannées, seul l’impact du chantier <strong>de</strong> construction a été pris en compte.Chemin piétonnier, tous les salariés qui se ren<strong>de</strong>nt à pied au restaurant1 peuvent le faire en toute sécurité. Du grand rond-point jusqu’au restaurant, ce chemin« bucolique » <strong>de</strong> 2 mètres <strong>de</strong> large, serpente entre les pins. Il est réalisé en béton désactivéfibré. Entériné par le Groupe <strong>de</strong> Travail « Risque routier » la réalisation <strong>de</strong> ce parcours a été suiviepar les équipes du Service Technique. Élagage, terrassement, ouvrages spécifiques commeescaliers, passages busés et dalles <strong>de</strong> recouvrement ont été nécessaires pour donner à tous unchemin alliant sécurité et plaisir <strong>de</strong> la marche.08à tout <strong>Cadarache</strong>N°27 // Octobre 2011


Recherche & développementGilles BignanLIMMEXLe <strong>CEA</strong> et l’Université entretiennent,<strong>de</strong>puis plusieurs décennies, <strong>de</strong>srelations étroites et mutuellementfructueuses. Les actions <strong>de</strong> recherchecommunes, la mise à dispositiond’équipements, la participation à <strong>de</strong>senseignements ou encore l’accueil <strong>de</strong>stagiaires et <strong>de</strong> doctorants ont permisd’établir <strong>de</strong> nombreuses passerelles avecle mon<strong>de</strong> académique. Des générations<strong>de</strong> scientifiques et d’ingénieurs se sontformées dans ce creuset et, dans <strong>de</strong> nombreuxdomaines, le <strong>CEA</strong> a pu bénéficier <strong>de</strong>l’apport <strong>de</strong>s laboratoires universitaires.Ainsi, dès les années 2003-2004, le<strong>CEA</strong>-<strong>Cadarache</strong> et l’université <strong>de</strong> Provence(Aix-Marseille I) se sont associéspour mettre en place une collaborationsur le thème <strong>de</strong> l’instrumentation et <strong>de</strong>la mesure, laquelle s’est traduite dansun premier temps par la création, ausein <strong>de</strong> la filière instrumentation, d’unespécialisation <strong>de</strong> Master 2 appelée « Instrumentation<strong>de</strong>s moyens d’essais », souscoresponsabilité du <strong>CEA</strong> et <strong>de</strong> l’université,et cohabilitée par l’institut National<strong>de</strong>s Sciences et Techniques Nucléaires(INSTN).Depuis 2004, cette filière a formé chaqueannée une quarantaine d’étudiants, dontle « profil » n’intéresse pas seulement lesgrands établissements <strong>de</strong> la recherche ou<strong>de</strong> l’industrie nucléaire, mais est égalementtrès prisé par les PME spécialisées.L’implantation, à <strong>Cadarache</strong>, du réacteur<strong>de</strong> recherche Jules-Horowitz (RJH), adonné à cette collaboration une impulsionnouvelle.Le RJH, qui sera opérationnel à l’horizon2015, est une installation dédiée à l’étu<strong>de</strong><strong>de</strong>s matériaux et à la production <strong>de</strong> radioélémentsà usage médical (voir <strong>Atout</strong> n°24).Bâtir tout un système <strong>de</strong> mesure« en ligne »Le programme du RJH repose sur <strong>de</strong>nombreuses innovations scientifiques ettechnologiques et ses besoins en instrumentationavancée sont multiples. L’intérêtd’une collaboration avec l’Université <strong>de</strong>Provence s’est imposé naturellement ets’est traduit, en 2009, par la mise en placed’un programme <strong>de</strong> recherche communassociant le <strong>CEA</strong>, le programme RJH et legroupe « Instrumentation » du LaboratoireChimie Provence (laboratoire communaux trois universités d’Aix-Marseille et auCNRS), la démarche étant soutenue par laRégion PACA et par l’Union européenne autravers <strong>de</strong>s Fonds Européens <strong>de</strong> DéveloppementRégional (FEDER).Baptisé IN-CORE (pour Instrumentationfor Nuclear radiations and CalorimetryOn line in Reactor), ce programme viseà concevoir, à réaliser et à qualifier undispositif <strong>de</strong> mesure dédié à la caractérisationprécise <strong>de</strong> “canaux expérimentaux”du RJH – les emplacements qui, dans leréacteur, peuvent accueillir une vingtained’expériences simultanées.« Nous avons besoin <strong>de</strong> connaître <strong>de</strong> nombreuxparamètres en temps réel, commeles flux neutroniques et photoniques ou leséchauffements nucléaires, explique AbdallahLyoussi, le chef <strong>de</strong> projet IN-CORE au<strong>CEA</strong>/RJH. Il nous faut améliorer la précision<strong>de</strong> nos moyens et métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mesurecomme les détecteurs neutroniques, lescalorimètres… bref, il s’agit <strong>de</strong> bâtir toutun système <strong>de</strong> mesure "en ligne" innovant,ce qui constitue un saut technologiqueconsidérable. Dans cette perspective, lacollaboration avec les équipes <strong>de</strong> l’Universiténous apporte une réelle plus-value. »Un « laboratoire sans murs »Pour conférer à ce programme un cadrejuridique adapté et l’inscrire dans ladurée, mais également pour disposerd’une structure susceptible d’accueilliret <strong>de</strong> labelliser d’autres collaborations,le <strong>CEA</strong> et l’Université <strong>de</strong> Provence ontsigné, le 18 mai 2010, une convention <strong>de</strong>collaboration qui a jeté les bases d’unlaboratoire commun, le Laboratoired’Instrumentation et <strong>de</strong> Mesure enMilieux Extrêmes ; LIMMEX.Autour d’Abdallah Lyoussi, Jean-François Villard, Jean-Pierre Chauvin,Damien Fourmentel et Hicham Amharrak.Un nouvel élan dans la collaboration <strong>CEA</strong>-Université« Le LIMMEX est ce qu’on pourrait appeler"un laboratoire sans murs", poursuitAbdallah Lyoussi, le coordonnateur scientifique<strong>de</strong> cette nouvelle structure. Il a pourvocation <strong>de</strong> mutualiser les compétenceset les moyens scientifiques autant quetechnologiques, <strong>de</strong> manière à promouvoiret à développer la thématique instrumentationet mesure au travers <strong>de</strong>s projetscollaboratifs. »Le comité directeur du LIMMEX estcomposé <strong>de</strong> membres du <strong>CEA</strong> (Alain Porracchia,Maurice Mazière et Gilles Bignan),<strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Provence en la personne<strong>de</strong> son prési<strong>de</strong>nt Jean-Paul Caverni, dudirecteur <strong>de</strong> l’UFR science <strong>de</strong> la matière etd’un expert en instrumentation du LaboratoireChimie Provence.« IN-CORE constitue la première pierre duLIMMEX, sa base actuelle, mais les portessont largement ouvertes à <strong>de</strong> nouveauxprojets et à <strong>de</strong> nouveaux partenaires, ajouteAbdallah Lyoussi. Deux fois par an, avec lacoordinatrice adjointe Christelle Reynard-Carette <strong>de</strong> l’université <strong>de</strong> Provence et enconcertation avec le prési<strong>de</strong>nt du comitédirecteur, nous faisons un appel à candidatures,et nous avons déjà labellisé le projetNanogamma (microsystèmes capteurspour la détection <strong>de</strong> rayons gamma) projetcollaboratif entre le <strong>CEA</strong>/RJH et InstitutMicroélectronique Matériaux Nanosciences<strong>de</strong> Provence (IM2NP-Toulon) dédié audéveloppement et la mise au point <strong>de</strong>sub-micro matériaux pour la détection <strong>de</strong>rayonnement gamma. »Au sein du LIMMEX, la culture universitaireet celle du <strong>CEA</strong> se conjuguent ets’enrichissent mutuellement. « Nous faisonsun vrai travail d’équipe, nous publions,nous organisons <strong>de</strong>s conférences ensemble,nous partageons nos métho<strong>de</strong>s et nosconnaissances, se félicite le coordonnateurscientifique du laboratoire. L’enjeu, pourles années qui viennent, est d’ancrer plussoli<strong>de</strong>ment encore le <strong>CEA</strong> dans le réseauuniversitaire régional, et, au-<strong>de</strong>là, dans lepaysage académique européen. »Palmes académiques vendredi 17 juin, Eric Kraus, Chef du Département <strong>de</strong>Technologie Nucléaire, a remis à Christian Latge, Responsable <strong>de</strong> la Mission Scientifique du DTN et ProfesseurINSTN, la médaille d’Officier <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s Palmes Académiques. Elle récompense l’investissementaccompli dans le domaine <strong>de</strong> l’enseignement <strong>de</strong>puis 25 ans, à l’Ecole du Sodium, à l’INSTN, dansles Universités d’Aix-Marseille, Toulouse, Grenoble et à l’international.à tout <strong>Cadarache</strong>N°27 // Octobre 201109


Vie du <strong>Centre</strong>Groupe PdF, <strong>de</strong> gauche à droite : Marie-Christine Anselmet,Pierre-Yves Camaro, Sophie Portier, Dominique Protas,Maurice Mazière, Sylvie Frachet, Nadia LangomazinoPdF Un réseau professionnel au fémininElles portent leur regard sur le mon<strong>de</strong> du travail, soulèvent <strong>de</strong>squestions - parfois tabou - et font <strong>de</strong>s propositions. Ni collectif <strong>de</strong>suffragettes, ni groupe <strong>de</strong> copines, mais plutôt " laboratoire d’idées ",le réseau Promotion <strong>de</strong>s Femmes se structure à <strong>Cadarache</strong> etcompte bien étoffer ses rangs <strong>de</strong> nouvelles forces vives.Promotion <strong>de</strong>s Femmes (PdF) est uncollectif <strong>de</strong> réflexion, créé en 2008 enrégion parisienne, par <strong>de</strong>s femmescadres du <strong>CEA</strong>. En partant <strong>de</strong> l’idée quela mixité <strong>de</strong>s talents est une conditionessentielle au développement <strong>de</strong> l’entreprise,son objectif est <strong>de</strong> réfléchir à <strong>de</strong>sactions concrètes permettant, d’une part,<strong>de</strong> promouvoir les femmes, et d’autre part,d’améliorer l’équilibre entre vie professionnelleet personnelle pour tous. Ce réseau,présidé par Anne-Marie Jonquière <strong>de</strong> ladirection <strong>de</strong>s ressources humaines et <strong>de</strong>srelations sociales du <strong>CEA</strong> (DRHRS), est,<strong>de</strong>puis fin 2010, sponsorisé par le HautCommissaire, le directeur <strong>de</strong> la DRHRS,et <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong> pôles et <strong>de</strong> <strong>Centre</strong>s. Lerôle <strong>de</strong>s sponsors est d’être à l’écoute <strong>de</strong>sréflexions du réseau et <strong>de</strong> ses propositionsd’actions pour en déci<strong>de</strong>r la mise en œuvre.Fonctionnement et projetsPdF comprend aujourd’hui une soixantaine<strong>de</strong> personnes à travers les différents<strong>Centre</strong>s du <strong>CEA</strong>. Le bureau <strong>de</strong> <strong>Cadarache</strong>,très récemment créé, compte aujourd’huihuit membres. Les échanges du réseau sefont via <strong>de</strong>s visioconférences - souvent àl’heure du déjeuner : il y est question <strong>de</strong>l’égalité professionnelle, du mentorat, dutélétravail, <strong>de</strong>s « services à la personne »,<strong>de</strong> la promotion <strong>de</strong>s femmes non-cadres,etc. Le groupe, également lié aux réseauxprofessionnels féminins d’autres gran<strong>de</strong>sentreprises, a besoin <strong>de</strong> davantage d’adhérents: <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s hommes prêtsà partager leur expérience et à apporterleurs idées.Au <strong>CEA</strong>, combien <strong>de</strong> femmes sont Chefs<strong>de</strong> département ? Directeurs ? Si les servicesRH, la hiérarchie et les syndicatssont déjà attentifs à certains critèresd’égalité professionnelle, les membres<strong>de</strong> PdF vont chercher à i<strong>de</strong>ntifier d’autresindicateurs, moins visibles bien que toutaussi pertinents. Ils traduisent l’existenced’un vrai décalage dans la façon dont sedéroule une carrière <strong>de</strong> femme. Pourexemple, le cycle <strong>de</strong> formation supérieur(CFS) accueille un tiers <strong>de</strong> femmes danssa session annuelle, ce qui prouve qu’unréel effort est fait aujourd’hui pour i<strong>de</strong>ntifierles compétences au féminin au <strong>CEA</strong>.Mais après le CFS, comment expliquer queseulement 4 % <strong>de</strong>s femmes accè<strong>de</strong>nt unjour à un titre <strong>de</strong> directeur, contre 34 %<strong>de</strong>s hommes ? PdF reste vigilant pour qu’àcompétences équivalentes, les postes au<strong>CEA</strong> soient ouverts tant aux femmes qu’auxhommes, et pour développer la mixité dansles laboratoires. Une <strong>de</strong>s propositions duréseau PdF en 2010 a été <strong>de</strong> s’assurer systématiquement<strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> femmeslorsqu’on examine <strong>de</strong>s candidatures pourun poste donné…Côté « service à la personne », c’est-à-dire« dispositif qui facilite la vie au quotidiensur nos <strong>Centre</strong>s », <strong>Cadarache</strong> a déjà laposte et la banque. PdF souhaite réfléchirà d’autres types <strong>de</strong> service, par exemple lamise en place d’une conciergerie (pressing,cordonnerie, etc.) qui pourrait êtrecouplée à une action sociale faisant appelaux services <strong>de</strong> <strong>Centre</strong>s d’Ai<strong>de</strong> par le Travail(travailleurs handicapés). Une réflexionpourrait aussi être menée pour faciliterla gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>s salariés dansles crèches. Le bureau PdF <strong>de</strong> <strong>Cadarache</strong>prévoit <strong>de</strong> questionner les salariés – vial’Intranet - pour connaître leurs besoins.Cette démarche permettra au réseaud’orienter sa recherche vers les entrepriseset les organismes les plus à même<strong>de</strong> fournir ces services.Les programmes « Duo »À plus court terme, PdF va lancer un programme<strong>de</strong> mentorat sur le <strong>Centre</strong>. Leprogramme « Duo » mettra en contactune jeune femme qui s’interroge sur sonparcours professionnel avec l’un(e) <strong>de</strong> sesaîné(e) s, dans une relation <strong>de</strong> confianceconfi<strong>de</strong>ntielle. Les mentors volontairesseront formés à partir <strong>de</strong> fin 2011 ; cette formationleur permettra <strong>de</strong> bien comprendreleur rôle et d’en percevoir les attendus etles limites. Selon leur parcours professionnel- les échelons gravis, les difficultésrencontrées - les mentors apporteront unéclairage et un soutien précieux à cellesqui souhaitent changer <strong>de</strong> voie, accé<strong>de</strong>r àplus <strong>de</strong> responsabilités ou même améliorerleur équilibre vie professionnelle/vieprivée. Le mentor n’est ni un psy, ni unemaman, mais un accompagnateur qui ai<strong>de</strong>sa «mentorée» à trouver sa propre ligne<strong>de</strong> conduite.PdF <strong>Cadarache</strong> espère la signature <strong>de</strong>chartes Duo dès 2012.Informations et inscriptions au réseauPdF : www.intranet-pdf.cea.frArticle réalisé à partir d’un entretien avec SophiePortier, référente PdF <strong>de</strong> <strong>Cadarache</strong>, Sylvie Frachetqui a en charge à <strong>Cadarache</strong> l’atelier « Postes àresponsabilités », Dominique Protas qui anime à<strong>Cadarache</strong> l’atelier « Services à la personne » et Marie-Christine Anselmet, candidate au mentorat.Autres Membres du bureau PdF <strong>Cadarache</strong> : Pierre-Yves Camaro (Mentorat) Nicole Fortunet (Mentorat)Laetitia Grammatico (Télétravail) Nadia Langomazino.Les femmes au <strong>CEA</strong> représententcadres supérieurssalariés12 %experts30 %19 %managersopérationnels20 %36 %26 %35 %recrutementsannuelsnon-cadrescadresVoie <strong>de</strong> Carcy Il fallait <strong>de</strong>s yeux <strong>de</strong> chat pour suivre les travaux sur la route <strong>de</strong> Carcy. Pour nepas gêner la circulation la réfection <strong>de</strong> cette voie a été réalisée en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> vacances et en gran<strong>de</strong> partie lanuit (en particulier l’enrobage). Des fissurations, <strong>de</strong>s joints ouverts, <strong>de</strong>s affaissements ont rendu ces travauxindispensables. L’entreprise Colas <strong>de</strong> Manosque a réalisé la prestation encadrée par les équipes du ServiceTechnique <strong>de</strong> <strong>Cadarache</strong>. Une <strong>de</strong>s particularités <strong>de</strong> ce chantier a été le recyclage <strong>de</strong>s déchets <strong>de</strong> fraisage <strong>de</strong>la route pour la réfection du chemin <strong>de</strong>s réservoirs. Rien ne se perd !!!10à tout <strong>Cadarache</strong>N°27 // Octobre 2011


Temps libreAS<strong>CEA</strong>Salon <strong>de</strong>s sportsJeuLe salon <strong>de</strong>s sports <strong>de</strong> l’Association Sportivedu <strong>CEA</strong> <strong>Cadarache</strong> s’est tenu le jeudi8 septembre au restaurant 1 : grand succèspopulaire (2 350 participants) pour cette4 e édition. Chaque section a présenté ses activitéssous différentes formes (démonstration,présentation <strong>de</strong> matériel, vidéo, diaporama,set et matchLa " Coupe Rachel ", rencontre inter-<strong>Centre</strong>s, réunit toutes les sectionstennis du <strong>CEA</strong> et d’AREVA <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 20 ans. Vainqueur en 2010,à Caen, la section <strong>de</strong> <strong>Cadarache</strong> s’est chargée <strong>de</strong> l’organisationdu 2 au 5 juin. Un comité d’organisation d’une <strong>de</strong>mi-douzaine <strong>de</strong> personnesa œuvré à la réussite <strong>de</strong> cette épreuve. Les rencontres ont eulieu au Tennis Club <strong>de</strong> l’Arbois, situé près d’Aix en Provence. Plus <strong>de</strong>100 personnes étaient présentes et environ 80 joueuses et joueurs ontpu en découdre pendant le week-end <strong>de</strong> l’Ascension. La météo n’a pasfacilité la tâche <strong>de</strong>s organisateurs. Orages et pluies diluviennes se sontsuccédés durant ces <strong>de</strong>ux journées <strong>de</strong> compétition. Grâce à <strong>de</strong>ux fenêtres<strong>de</strong> calme météo précaire, la mise à disposition <strong>de</strong> 4 courts couverts et àla présence d’un juge arbitre très organisé, la quasi-totalité <strong>de</strong>s matchsprévus a pu se dérouler. Une hôtellerie <strong>de</strong> qualité, <strong>de</strong> bons repas et une trèsagréable ambiance tennistique - qui se retrouve au fil <strong>de</strong>s éditions <strong>de</strong>s coupesRachel - ont atténué les caprices <strong>de</strong> la météo.La participation financière <strong>de</strong>mandée aux joueurs, les subventions et sollicitations<strong>de</strong> différents sponsors ont permis d’équilibrer le budget. Le comité d’organisationremercie chaleureusement toutes les entreprises.Dernier point important, l’équipe n°1 <strong>de</strong> <strong>Cadarache</strong>1 s’est à nouveauclassée 1 re . À bientôt sur les courts.documentation…) et répondre aux multiples<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> renseignements <strong>de</strong>s participants.Outre une animation extérieure (musique etintervention d’un speaker), la salle <strong>de</strong> restaurationavait été décorée sur le thème du sportpar la société <strong>de</strong> restauration EUREST.Journée ASTEP : un salon <strong>de</strong>s jeunes inventeurs à <strong>Cadarache</strong> ! Jeudi 16 juin, 1 re journée ASTEP(Accompagnement Scientifique et Technologique à l’Ecole Primaire) en présence <strong>de</strong>s recteurs d’Académie et duDirecteur du <strong>CEA</strong> <strong>Cadarache</strong>. 6 classes <strong>de</strong> CM1/cm2 (Saint-Paul lez Durance, Sainte Tulle, Le PuySainte Répara<strong>de</strong>, Aix-en- Provence) ont participé à un Défi scientifique au <strong>CEA</strong> <strong>Cadarache</strong>. L’ASTEPprolonge le concept pédagogique <strong>de</strong> « La main à la pâte » lancé par le prix Nobel Georges CHARPAK.Le thème était <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r « comment faire avancer une voiture sans utiliser <strong>de</strong> moteur ». L’imaginationétait au ren<strong>de</strong>z-vous : propulsion par ressort, élastique, roue à aube, aimant, balle <strong>de</strong> golf,voiles, pompe à vélo… et réalisés à partir <strong>de</strong> matériaux high-tech tels que <strong>de</strong>s sacs plastiques en guise<strong>de</strong> voile, <strong>de</strong>s bouchons pour les roues, <strong>de</strong>s plumes pour la déco, <strong>de</strong>s canettes comme habitacle ouréservoir, <strong>de</strong>s pailles ou baguettes chinoises pour les axes <strong>de</strong> roues…à tout <strong>Cadarache</strong>N°27 // Octobre 201111


Elles ont dit...Comment « taire un secret » ?Que seraient nos laboratoires, services, départements et directions sans secrétariat. <strong>Cadarache</strong>compte à ce jour 110 secrétaires toutes indispensables et fières <strong>de</strong> leur métier. Deux d’entre elles ontbien voulu confier au journal leur expérience.Agnès Troussier D2SDépartement <strong>de</strong>sServices <strong>de</strong> Sécurité«Je ne peux pas dire que monparcours fut rectiligne. Mamanière d’exercer mon métieraujourd’hui est le fruit <strong>de</strong> toutesmes expériences ». Après <strong>de</strong>sétu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tourisme, Agnès travailleen agences <strong>de</strong> voyages. Elle gravit alors les échelonsd’agent <strong>de</strong> comptoir à chef d’agence. Elle met à profit <strong>de</strong>sdifficultés économiques <strong>de</strong> l’entreprise pourse perfectionner dans <strong>de</strong>s domaines comme lacomptabilité et l’ai<strong>de</strong> aux dossiers juridiques.Agnès retrouve un poste dans une entreprisetravaillant pour le <strong>CEA</strong> Marcoule. D’abord standardistepuis secrétaire technique, elle se voitproposer par son directeur un poste d’archiviste(mise à disposition au <strong>CEA</strong> Marcoule). Deux ansplus tard elle est recrutée au Service <strong>de</strong> Conditionnement<strong>de</strong>s Déchets et Vitrification commesecrétaire <strong>de</strong> service, « moi qui venais d’une petiteentreprise j’ai été surprise par l’ampleur du <strong>CEA</strong> et<strong>de</strong> ses installations ». Depuis septembre 2006,Agnès a rejoint le <strong>Centre</strong> <strong>de</strong> <strong>Cadarache</strong>. « Danssecrétaire il y a secret, la discrétion est un <strong>de</strong>s maîtres mots <strong>de</strong>mon métier. Quelque soit son unité, laboratoire, service ou départementune secrétaire est au service <strong>de</strong> son équipe, <strong>de</strong>s nécessités<strong>de</strong> l’encadrement. Elle doit faciliter les échanges, s’adapter à <strong>de</strong>nouvelles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s professionnelles. Mon prochain challengesera d’encadrer une étudiante en alternance et <strong>de</strong> lui apprendreles bases du métier <strong>de</strong> secrétaire, en constante évolution tant auniveau <strong>de</strong>s attentes <strong>de</strong> nos collègues que <strong>de</strong>s nouveaux outils ».Suite à un parcours universitaire (Deug <strong>de</strong> langues anglais,allemand), Christelle a poursuivi un cursus <strong>de</strong> secrétariattrilingue. La prise <strong>de</strong> contact avec le <strong>CEA</strong> s’est effectuée parle biais d’une mission d’intérim en 1999 au Département <strong>de</strong>Recherche sur la Fusion Contrôlée (aujourd’hui IRFM). « En2002 j’ai tenté ma chance au concours organisé par le <strong>CEA</strong> pourle recrutement <strong>de</strong> secrétaires, j’ai terminé 3 e sur 96 candidates cequi m’a permis d’intégrer mon premier poste en CDI (Contrat àDurée Indéterminée) ». L’essentiel <strong>de</strong> son activité consiste alorsà la rédaction <strong>de</strong> rapports techniques, préparation <strong>de</strong>s missions,suivi <strong>de</strong>s congés. Depuis son métier a évolué, « je suisaujourd’hui une véritable assistante <strong>de</strong> ma chef <strong>de</strong> labo. Je gèretoute la documentation relative à la sûreté/sécurité. Je me charge<strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s bor<strong>de</strong>reaux d’envoi et <strong>de</strong> tout ce qui touche àla vie quotidienne <strong>de</strong> mon laboratoire qui a la particularité d’avoir<strong>de</strong>s salariés sur plusieurs installations et donc parfois éloignés<strong>de</strong> mon bureau ».Pour Christelle la prochaine étape sera le déménagement dulaboratoire dans la nouvelle installation AGATE.Christelle Maitre DSN/SGTD/LIARDépartement <strong>de</strong> Services Nucléaires/Service <strong>de</strong>Gestion et <strong>de</strong> Traitement <strong>de</strong>s Déchets/Laboratoire<strong>de</strong>s Installations Agate Roton<strong>de</strong>12à tout <strong>Cadarache</strong>N°27 // Octobre 2011

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