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8L’actualité en questionDimanche 15 mars 2015 LIBERTEC’EST L’ULTIME SOLUTION POUR FAIRE FACE À LA CHUTE DES PRIX DU PÉTROLEDiversification économique,c’est maintenant ou jamais !Avant que les conséquences ne deviennent encore plus rudes, voire dramatiques, un changementde cap dans la façon de mener la politique économique du pays s’impose urgemment…Jusqu’à la fin des années 1970, les hydrocarbures,avantagés par un niveau des prixconsidérable, faisaient le bonheur de l’Algérie.Le pays, n’ayant pas pris en comptesérieusement la volatilité des coursqui risquaient de suivre une tendance baissièreinstantanée, s’engouffrait, à brûle-pourpoint,dans une situation de cessation de paiementPar :BADREDDINE KHRISqui l’a contraint àrecourir précipitammentau Fondsmonétaire international(FMI). La chute brutale du brut de pétrolependant les années 1980 a bouleversé touteune nation et ébranlé ses fondements. Cette leçondevrait, en principe, échauder l’État. Les pouvoirspublics devraient tirer les enseignements nécessairespour ne plus s’affaler de nouveau danscette spirale infernale. Ne voilà-t-il pas que trenteannées plus tard, l’Algérie se retrouve, entermes de stratégie, au point de départ. Trois décenniesaprès, l’Algérie se cherche encore un modèleéconomique à même de l’extirper du “joug”pétrolier. Elle n’a pu concrétiser son indépendancevis-à-vis des revenus issus de la vente de ses hydrocarbures.Le système rentier a opéré un véritableancrage au sein des institutions publiqueset dans les cerveaux de leurs dirigeants.La dépendance financière vis-à-vis du seul secteurdes hydrocarbures a toujours été l’option économiqueprônée par le pays qui demeure indubitablementexposé au risque structurel lié à l'instabilitédes prix fixés par le marché international.Si le pétrole a servi jadis pour la félicité de toutle pays, il devient désormais, avec cette vertigineusedégringolade des cours, la boîte de Pandore…Plusieurs décennies plus tard, on continuede ressasser le même slogan générique, à savoir“nécessité de diversifier l’économie”, sans lamoindre mise en œuvre effective sur le terrain.La diversification économique n’a réellementpas dépassé le stade du discours officiel. Avant queles conséquences ne deviennent encore plusrudes, voire dramatiques, un changement de capdans la façon de mener la politique économiquedu pays s’impose urgemment. Il fallait, de primeabord… “garder une poire pour la soif”. Certes,l’Algérie a, à ce propos, pris quelques devants avecle paiement de la dette extérieure, le renflouementdu FRR (Fonds de régulation des recettes) et leplacement des réserves de changes… Or cetteprospective s’est avérée éphémère, superficielle etinsuffisante. Elle ne peut, de ce fait, constituersempiternellement ce bouclier protecteur contrel’impact négatif de la baisse des cours pétrolierssur l’économie nationale.Bien négocier le virage de la transition économiqueEt les prémices d’une difficulté à atteindre l’objectifde croissance, escompté par le gouvernementà 7% d’ici à la fin de l’actuel quinquennat, se fontdéjà sentir. Croyant dur comme fer que sa stratégiesera payante d’ici à 2019, le gouvernementa pris des vessies pour des lanternes. On seraittenté de connaître le vrai sens du terme “diversification”dans le jargon de l’économie. On peutimaginer, dans ce sens, l’Algérie comme cette entreprisequi est contrainte de diversifier ses activités.Outre l’exploitation d’autres opportunités etla répartition des risques, une diversification apour objectif une compensation d’une baisse derentabilité des activités traditionnelles de cette sociétéet une préparation à une reconversion. Ilpeut s’agir également d'une ouverture à des activités,à des marchés ou à des territoires nouveauxpar rapport à ce qu'il est pratiqué jusque-là. Lerisque encouru, en revanche, est l'éparpillementdes moyens et la difficulté de maîtriser plusieursmétiers à la fois.C'est la raison pour laquelle, d’ailleurs, elle (la diversification)est souvent accomplie avec précaution,par petites touches, sans mettre enœuvre des investissements trop importants au démarrage.Face à cette chute des prix du brent qui“Les structureschargées de l’aménagementtouristiqueseront égalementappuyées dans le cadre de ceprogramme. Il faut reconnaîtrequ’en dépit de ses potentialités,le secteur n’attire plus unnombre considérable de touristes.Les ressources qu’il agénérées en 2011 n’ont pasdépassé 250 millions de dollars,soit une contribution au produitintérieur brut (PIB) évaluée àenviron 1% seulement durant les5 dernières années. L’Algérie estclassée pays méditerranéen leplus faible en termes d’activitétouristique à cause de l’absenced’une politique sectorielle.”a induit par ricochet celle des recettes pétrolières,l’Algérie a arrêté des stratégies qui visent à développerles autres secteurs en exploitant au maximumleurs potentialités. Des programmes ayantpour objectif principal de diversifier l’économienationale, de la libérer des hydrocarbures et dela rendre plus performante ont été définis précédemment.On peut citer le programme de diversification del'économie (Diveco1), qui devrait appuyer la stratégienationale de diversification dans les secteursde l'agriculture, de l'industrie agroalimentaire etdu tourisme. Diveco1 résulte d’une conventionde financement signée le 30 décembre 2009entre l’Algérie et l’Union européenne, dans le cadrede l’Instrument européen de voisinage et de partenariat(Ievp), successeur de Meda. Ses prestationsconsistent en un appui à l'administration algériennedans la mise en œuvre d’un programmevisant à améliorer les performances économiquesen termes de compétitivité, créationd’emplois, exportations… Les activités portent surle renforcement de la capacité des institutions encharge du suivi de ces secteurs, des organisationsprofessionnelles, la création, le renforcement decentres techniques et de pôles d’excellence et ladéfinition d’une stratégie de marketing touristique.Les objectifs spécifiques de ce programmesont pour l’agriculture de diversifier et d’augmenterles productions dans un but à la fois d’exportationet de substitution aux importations.Diveco : les résultats tardent à venirPour l’industrie agroalimentaire, il est questionde contribuer à une meilleure intégration avec laproduction agricole nationale et de réduire lescontraintes qui limitent le développement du secteur.En ce qui concerne le tourisme, Diveco1 veutpromouvoir l’image Algérie à destination des paysémetteurs et développer le tourisme national. Letravail se fait à travers la mise à disposition d'uneéquipe d’experts au programme sectoriel, formantune unité d’appui (Uap) et d’une assistance techniquecourt terme spécialisée. Conscient des défisrelatifs à la sécurité alimentaire et compte tenude la démographie, l’Exécutif a placé le secteuragricole au centre des politiques de développementéconomique du pays. L’agriculture exige l'organisationde formations de formateurs sur lestechniques agricoles, la gestion des structures agricoleset la maîtrise des circuits de commercialisation,y compris l'importation. La tutelle doit insufflerune nouvelle dynamique au secteur etconsolider sa gouvernance des filières agricoleset agroalimentaires. L’assistance des experts del’UE est sollicitée pour le renforcement des capacitéshumaines et la fourniture d’outils nécessairesà tous les acteurs, à même de rendre plusefficientes leurs actions. Diveco est bénéfique pourle pays dans le sens où il permet d’encourager l’intersectorialitéentre les divers segments de l’économienationale dont la complémentarité est devenueindispensable. L’industrie agroalimentairepuise en effet ses ressources de l’agriculture, etle tourisme ne doit pas négliger le monde agricoleet rural qui peut faire de l’Algérie une destinationtouristique attirante pour une certainecatégorie de touristes. Les zones rurales doiventbénéficier de cet appui européen, d’autant plusqu’elles peuvent accueillir des productions éligiblesà la labellisation. Sur ces territoires, l’agriculturebiologique peut connaître des jours meilleurset contribuera à créer plus de postes d’emplois età améliorer davantage les revenus des agriculteurset des éleveurs. Ce qui va faciliter la stabilité despopulations qui y résident.La chute des prix du pétrole a des conséquences fâcheuses sur l’économie nationale.Agriculture, tourisme, industrie…, ces atoutsdont dispose le paysL’enjeu financier, à l’horizon 2025, entre le tourismeet l’agriculture peut être évalué à plus de5 milliards de dollars, estiment des experts.Cela est réalisable grâce à l’augmentation attenduedu nombre de touristes – 2 millions pour l’annéeen cours –, d’une part, à la réduction des importationssurtout de poudre de lait et céréales,à la croissance des exportations de produitsagricoles et agroalimentaires, d’autre part. Le secteurtouristique peut exploiter Diveco1 pour renforcerles capacités institutionnelles du ministèrede l’Artisanat en matière d’information, de qualitéet de supervision. Le département souhaite,par le biais de Diveco, consolider la promotionde l’image touristique du pays pour les tourismesdomestique et international.Les structures chargées de l’aménagement touristiqueseront également appuyées dans le cadrede ce programme. Il faut reconnaître qu’en dépitde ses potentialités, le secteur n’attire plus unnombre considérable de touristes. Les ressourcesqu’il a générées en 2011 n’ont pas dépassé 250 millionsde dollars, soit une contribution au produitintérieur brut (PIB) évaluée à environ 1% seulementdurant les 5 dernières années.L’Algérie est classée pays méditerranéen le plusfaible en termes d’activité touristique à cause del’absence d’une politique sectorielle, la déficiencedes infrastructures d’accueil et les conditionssécuritaires. Notre pays traîne aussi une mauvaiseréputation à la fois de plus gros importateur dansla zone Meda avec un total de 20% de l’ensembledes importations et le plus faible exportateur deproduits agroalimentaires, soit 0,15% des exportationstotales et 6,1% en dehors des hydrocarbures.Au sein des pays développés, faut-il lesouligner, plus de 75% de la production agricolesuit un processus de transformation lancé pardes industriels spécialisés, alors qu’en Algérie cetaux demeure encore faible. D’où l’objectif de porterla contribution des industries agroalimentaires(IAA) au PIB industriel de 54 à 60%.Cela se fera entre autres par la mise à niveau desPME/PMI activant dans le secteur et la créationde centres techniques industriels. Les IAA ont besoin,avouent les experts, de mise à niveau technologique,de promotion, d’innovation et de compétences.B. K.Liberté

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