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PRÉCONISATIONS PAYSAGÈRES POUR LE TERRITOIRE DE L’ENCLAVE DES PAPESCrédit photo : CEKENSP 4 Marseille: CABROL Kristell, LESCALE Charlotte, WEHRLEN ElodieCERFISE


BIBLIOGRAPHIE / ÉTUDE DE RÉFÉRENCE:- VEYRADIER Henri, Valréas et l’Enclave des Papes, Éditions Alan Suttan, 2010, 128p.- “Étude Plan d’Aménagement Solidaire de la Communauté de Communes de l’Enclave des Papes”,Atelier d’Architecture et d’Urbanisme - Atelier de Paysage, 2010.- “Étude relative au foncier agricole en Vaucluse: petite région agricole n°2, Enclave des Papes”, Chambred’Agriculture du Vaucluse, 2009.


Étude réalisée par:EnCADRANT DE L’APR:Sébastien GIORGISAgence Paysages à Avignon (84)Présents aux Comités de pilotage :Charlotte LESCALECharlotte.lescale@hotmail.frÉlodie WEHRLENElodie.wehrlen@hotmail.frSébastien Giorgis, Encadrant de l’APRJoël Ricorday, Enseignant ENSPJean-Pierre Clarac, Enseignant ENSPMichel Viollet, Enseignant ENSPMiguel Georgieff, Enseignant ENSPFrançoise Crémel, Enseignante ENSPKristell CABROLKristellcabrol@gmail.comÉcole Nationale Supérieure de Paysage31, boulevard d’Athènes13232 Marseille cedex 01


SOMMAIREIntroduction71.Compréhension du territoire, enjeux à grande échelleEntre Rhône et Pré-<strong>Alpes</strong>, une enclave administrative9Charnière entre les grandes agglomérations et les espaces naturelsQu’est ce qu’une ville-porte? La commune de Valréas2. Compréhension du territoire, échelle locale - socle - évolution paysage - agriculture - ville - pratiques - usages - enjeuxUne diversité de paysages15Une topographie singulière: entre plaine et collinesUne implantation des bourgs sur les micro-reliefsUne diversité préservée sur les coteauxUn risque de perte de diversité induit par la monocultureLe territoire au service du tourismeLe tourisme: une réponse pour la valorisation du territoireUne identité qui repose sur l’HistoireUn paysage réversibleQuelle identité pour demain?La monoculture entraine une bannalisation des territoiresLa mise en scène de l’espace agricoleLa diversité des cultures, une richesse à préserverUne ville consommatrice d’espaceLe sol, quelle valeur face au développement urbain?Valréas, de l’agriculture diversifiée à l’urbanisation pavillonnaireDes boisements productifs: les truffièresUne perte de finesse dans les paysagesLa dentelle végétale: une richesse à préserver3.EnjeuxEnjeux et stratégie39Un “territoire jardin”Les temps du jardin


4. Cahier des préconisations paysagèresComment gérer le risque inondation, comment gérer les eaux pluviales ?Diversifier l’agriculture : accompagner la mutation de la culture de la vigne dans l’Enclave des PapesValoriser les haies/ Les bandes enherbées/ L’agroforesterie/ Quelles peuvent être les nouvelles pratiques agricoles urbaines ?Comment traiter les fronts urbains ?Comment cheminer dans le territoire ?455.a Esquisses sur sites de projet, Valréas - La Ferrande , vaste espace agricole en entrée de villeLa Ferrande, vaste espace agricole en entrée de villeRéaffirmer la vocation agricole de la FerrandeLa Ferrande : remise en question du POSProposition d’aménagementParcourrir la FerrandeRetravailler les lisières de la FerrandeUne agriculture de proximité en lien avec la villeRelier la Cité du Végétal au projet de la FerrandeRéférences635.b Esquisses sur sites de projet, l’Ouest de Visan - une lisière soulignée par l’agricult ureL’ Ouest de Visan, une lisière soulignée par l’agricultureUn nouvel écrin pour VisanAnticiper le développement urbainProposition d’aménagementMettre en scène la silhouette du village par l’agricultureInscrire le nouveau quartier dans la topographieRéférences79ConclusionRemerciementsAnnexes959799


<strong>Région</strong> PACAPASConvention triennaleÉtude paysagèreRicherenchesGrillonCC Enclavedes PapesLe Paysagecommeressource dansles projets dedéveloppementValréasVisan


INTRODUCTIONCet Atelier Pédagogique <strong>Région</strong>al (APR) est l’aboutissement d’une étude débutée en septembre 2012, dans l’objectif derépondre à une commande passée entre la <strong>Région</strong> <strong>Provence</strong>-<strong>Alpes</strong>-<strong>Côte</strong>-d’Azur à destination de la Communauté deCommunes de l’Enclave des Papes. La thématique abordée concerne les mutations paysagères affectant le territoire del’Enclave des Papes.Après avoir rencontré la commanditaire (Hélène D’Ortoli, chargée de développement de Projets d’Aménagement Solidaireau sein de la région PACA) et les partenaires de la commande (Patrick Adrien, président de la Communauté de Communesde l’Enclave des Papes et Jean Maurin, directeur de la structure, ainsi que Delphine Groelly), nous avons pu reformuler lacommande de la manière suivante:La question posée:“Le territoire recèle des paysages agricoles et urbains de qualité, insuffisamment mis en valeur et en pleine mutation(développement urbain et crise agricole).Si la Communauté de Communes témoigne d’un attachement à la préservation de son paysage agricole, elle ne disposenéanmoins que de peu de moyens d’action pour protéger ce patrimoine paysager, élément à part entière d’une identitélocale.Avec ce projet, nous souhaitons tout d’abord mettre en avant les enjeux paysagers du territoire, àtravers nos regards de futures paysagistes, et ainsi permettre à la Communauté de Communes del’Enclave des Papes d’avoir une vision paysagère globale. Afin d’aborder au mieux ce territoire, nousavons souhaité tout d’abord nous intéresser à sa localisation ainsi qu’à son évolution dans le temps(enjeux, paysages, territoire). D’autre part, il nous a semblé indispensable de faire un état des lieuxpaysager du territoire et de réussir à trouver sur quelles valeurs fondamentales, nous pouvions nousappuyer pour proposer une redynamisation territoriale.À travers les différents enjeux révélés, nous avons élaboré des fiches de préconisations paysagères,permettant d’être diffusées sur l’ensemble du territoire et aux différents acteurs, sous forme de cahierde préconisations pouvant être indépendant de la plaquette. Cet outil permet de prendre conscienceet d’agir sur la qualité des paysages à différentes échelles.Notre travail ne pouvait évidemment s’arrêter là, sans essayer de proposer des actions concrètes surdes sites à échelles plus précises (zooms) et où nous avons identifié de forts enjeux.La réalisation d’une étude pédagogique permettrait de bénéficier d’un outil pour générer une prise de conscience locale dela dégradation rapide des paysages de l’Enclave et de disposer de préconisations qui pourraient être intégrées dans les futursdocuments d’urbanisme.” Extrait de la commande d’APRLa reformulation:Comment redynamiser le territoire agricole de l’Enclave desPapes par le projet de paysage?7


1.COMPRÉHENSION DU TERRITOIRE(Enjeux à grande échelle)9


1.ENTRE RHÔNE ET PRé-ALPES, UNE ENCLAVE ADMINISTRATIVECompréhension du territoireEntre influences Alpines et Rhodaniennes, l’Enclave des Papes se situe dans l’un des grands couloirsde déplacements à l’échelle nationale, la Vallée du Rhône, qui a conditionné l’implantation degrandes agglomérations.L’Enclave des Papes est avant tout une enclave administrative, située au nord du Vaucluse. Ellese caractérise principalement par son détachement géographique (excroissance rouge au Nordd’Orange) et son appartenance administrative à la région <strong>Provence</strong>-<strong>Alpes</strong>-<strong>Côte</strong>-d’Azur. L’Enclave desPapes est aujourd’hui une île en territoire Drômois, héritage du 19ème siècle, lorsque le Canton deSuze-la-Rousse s’est rattaché à la Drôme. Le territoire de l’Enclave des Papes a alors perdu une partiede ses communes, ce qui a marqué l’enclavement du territoire.La Communauté de Communes de l’Enclave des Papes (CCEP) est constituée de 4 communes :- Valréas ( 9935 hab.) - Visan ( 1956 hab.)- Richerenches ( 672 hab.) - Grillon ( 1703 hab.)CCEP : 14 266 hab. (Source: INSEE - recensement 2009)Superficie :Vaucluse 3567 km² (356 700 ha)Enclave des Papes 125 km²soit 12 500 haEtang de Berre 155km² (15 500 ha)Nb d’habitants : Vaucluse 550 049 habEnclave des Papes 15 000 habsoit 115hab/km2Paris 20 000 hab/km2Millau 20 hab/km2La zone du climat méditerranéen- sécheresse estivale- hivers doux- épisodes orageux- peu de gelCARTE DES LIMITES ADMINISTRATIVESAPR - Enclave des Papes040 kmAutoroutesLimites administratives - région PACA11


1.CHARNIèRE ENTRE LES GRANDES AGGLOMéRATIONS ET LES ESPACES NATURELSCompréhension du territoireL’Enclave des Papes se situe à proximité de grandes agglomérations (Montélimar, Avignon et Orange constituent degrands pôles urbains d’emploi) et de grandes infrastructures de déplacements. Ainsi le territoire est facilement accessiblepuisqu’il se trouve à moins d’une heure de route des grandes agglomérations périphériques. Ceci explique la fréquentationtouristique de l’Enclave des Papes, où les touristes sont “mobiles”. Ils viennent dormir sur le territoire et n’hésitent pas àprofiter de la proximité des points d’attraction.MontélimarDieulefitPNR BaronniesArdèche1h2045min25min40minEnclavedesPapes25minNyons1h2h1hAvignonVentouxMerUN TERRITOIRE À PROXIMITÉ DE PÔLES D’ATTRACTIONCe territoire constitue également une des portes d’entrée du Parc Naturel <strong>Région</strong>al (PNR) des Baronnies, en projet. Àgrande échelle, il est facile d’anticiper les futurs flux touristiques, puisqu’ils vont certainement transiter par l’Enclave desPapes depuis le couloir Rhodanien.ReliefRéseau hydrographiquePérimètre de l’Enclave des PapesPérimètre du futur SCOT Drôme ProvençaleRéseau ferréRéseau autoroutierUrbanisation principaleCARTE DE L’ENCLAVE DES PAPES A L’ÉCHELLE DES AGGLOMÉRATIONSAPR - Enclave des Papes015 kmPNR des Baronnies ProvençalesBassin versant du Lez


1.QU’EST-CE QU’UNE VILLE-PORTE? La commune de ValréasDepuis leurs origines, les Parcs Naturels <strong>Région</strong>aux (PNR) entretiennent des relations privilégiées avec les communes urbainesde proximité (accueil de scolaires, information touristique, sensibilisation des habitants, actions de formation, etc.). Avec leprojet du PNR des Baronnies , la commune de Valréas, située en périphérie du parc, va devenir une ville-porte. La commune estmembre de l’organisme de gestion du parc et participe à son financement.Compréhension du territoireL’Enclave des Papes va voir son tourisme très certainement s’accroître. Il est donc fondamental depouvoir l’anticiper et d’en prendre la mesure, mais également de développer l’offre touristiqueen terme d’hébergements, de valorisation du terroir, de loisirs, afin de profiter au maximum del’opportunité de développement que représente la création de ce parc.valréasville-porteCARTE PAYSAGÈRE DU PARC NATUREL RÉGIONAL DES BARONNIES(Source: http://www.baronnies-provencales.fr)13


2.COMPRÉHENSION DU TERRITOIRE(À échelle locale - socle - évolution paysage - agriculture - ville - pratiques - usages - enjeux)15


2.UNE DIVERSITÉ DE PAYSAGESCompréhension du territoireLe LezLes paysages de l’Enclave des Papes résultent d’uneformation géologique particulière. Le territoireest constitué majoritairement d’une vaste plainealluviale résultant des dépôts d’éléments érodésdes montagnes environnantes par les nombreuxcours d’eau (La Coronne, Le Lez, L’Hérein).Montagne de la LancePlaine du LezPlaine viticoleLa montagne de la Lance, point culminant,marque la limite Nord du territoire. Le plateaude Vinsobres marque la limite Est et constituel’élément paysager le plus remarquable.GrillonLa plaine du Lez, et son micro-relief, marquela limite Ouest avec la Drôme. Aux pieds de cesL’AulièreLa CoronneValréasdifférentes entités, on remarque la forte présencede la plaine, qui vient asseoir le grand paysageRicherenchesCoteauxPlateau deVinsobresenvironnant.Le TalobreL’HéreinVisanReliefs boisésReliefs cultivésPlaine régulièrePlaine «rythmée»CARTE DES ENTITÉS PAYSAGÈRESAPR - Enclave des Papes02 kmCours d’eauUrbainRoutes


2.UNE TOPOGRAPHIE SINGULIÈRE: ENTRE PLAINE ET COLLINESAL’Enclave des Papes se caractérise par une topographie singulière, en forme de “cuvette”, héritée du passé géologique. Latopographie générale du territoire n’est pas marquée par de grands dénivelés mais laisse apparaitre des micro-reliefs, quiBCompréhension du territoireB’ponctuent l’espace et viennent subtilement articuler les différentes entités.A’Le LezPoint haut: 270mLa CoronneL’HéreinVISANPoint bas:150mA A’X10PLAINE DIVERSIFIéEPLAINE VITICOLEPLATEAU DEVINSOBRESPLAINE VITICOLEPoint haut: 480mVALRÉASLe LezL’AulièreLa CoronnePoint bas:150mB B’X10PLAINE DIVERSIFIée PLAINE VITICOLE PLAINE VITICOLE PLATEAU DE VINSOBRES17


2.UNE IMPLANTATION DES BOURGS SUR LES MICRO-RELIEFSLes micro-reliefs de l’Enclave des Papes ont pour la plupart conditionné l’implantation des bourgs. Ainsi, Visan, Valréas etGrillon se sont implantés sur de légers ou plus hauts promontoires, dominant la plaine. Richerenches, ancienne commanderietemplière, s’est quant à lui implanté sur les rives de la Coronne.Compréhension du territoireIl y a un effet de co-visibilité intéressant dans l’ensemble du territoire, des points hauts vers la plaine et inversement, quipermettent d’embrasser la totalité du paysage.Vieux VisanExtension de VisanPlaine viticoleCrédit photo : CEKCrédit photo : CEKPHOTOGRAPHIE DEPUIS LE CHâTEAU DE VISAN, OUVERTURE PAYSAGÈRE VERS LA PLAINE19


2. UNE DIVERSITÉ PRÉSERVÉE SUR LES COTEAUXCompréhension du territoireLe massif de Vinsobres marque fortement le paysage par sa topographie singulière, marquée par l’alternance entre étagementset vallonnements. Ses parties les plus abruptes restent boisées (naturelles) et ses coteaux sont cultivés. La diversité desmises en culture (sens des cultures variables, dimensions du parcellaire, différents types de cultures) est intéressante par laqualité du paysage produit. Elle est rythmée par la taille du parcellaire (moyen et petit parcellaires). On observe également laprésence de boisements, traces de défrichements anciens, pour la mise en culture du massif.Le massif de Vinsobres contraste fortement avec la plaine de Valréas, dans lequel il se termine progressivement. Il permet unelecture complète du territoire depuis son plateau et vient rompre avec l’horizontalité de la plaine.Plateau de VinsobresCoteaux viticolesPlaine de ValréasCollines de Grignan - Suze-la-RoussePHOTOGRAPHIE DEPUIS LE PLATEAU De VINSOBRES, SES COTEAUX CULTIVÉS ET AU LOIN L’OUVERTURE SUR LA PLAINE DE VALRÉASCrédit photo : CEK


2.UN RISQUE DE PERTE DE DIVERSITÉ INDUIT PAR LA MONOCULTURELa plaine agricole (principalement monoculturale) est l’entité paysagère la plus présente sur le territoire de l’Enclave desPapes. La viticulture a pris place dans la majorité de l’étendue de la plaine. Aujourd’hui, elle offre, de par son grand parcellaire,une sensation d’étendue vers les massifs environnants et le grand paysage qui cadrent la plaine.Compréhension du territoireNous soulevons ici le risque que peut représenter la monoculture sur le paysage, qui tend à uniformiser, voire banaliser lesespaces. De plus elle risque d’induire une perte de diversité, qui aujourd’hui nous semble fondamentale sur le territoire. Lacrise viticole de 2008 a remis quelque peu en question le modèle de la monoculture, puisqu’une des solutions évoquée pourla sortie de crise a été la diversification des modes et types de production, du développement de nouvelles filières, etc.Plaine viticole de ValréasMontagne de la LanceCrédit photo : CEKPHOTOGRAPHIE DEPUIS LA PLAINE VITICOLE DE VALRÉAS, CADRÉE AU LOIN PAR LA MONTAGNE DE LA LANCE21


2. le territoire au service du tourismeCompréhension du territoireAu niveau du tourisme, l’Enclave des Papes a su développer une offre touristique intéressante comme en témoignent lesplaquettes ci-contre: villages touristiques, patrimoine bâti, paysage, terroir, etc. Le tourisme est en pleine émergence sur leterritoire.Nous constatons aujourd’hui la volonté des élus de renforcer l’attractivité de leur territoire, notamment dans le domainede l’action culturelle et de la valorisation du patrimoine local. Le territoire a commencé à diversifier son accueil touristique(gîtes, campings, meublés de tourisme) et à valoriser ses produits locaux (vente à la ferme, labels, marchés, etc.). Malgré ladiversité des offres touristiques, une mise en réseau manque, ce qui limite une communication claire et lisible à destinationd’un public large ne connaissant pas le territoire. Les circuits piétons, hormis l’exemple du Sentier des 4 Domaines, ne mettentpas à profit les différents points d’accueil présents dans le territoire, qui ont pourtant du potentiel.Sur le territoire de l’Enclave des Papes, les exploitations agricoles ont développé essentiellement des activités de ventedirecte (sur les exploitations ou les marchés), depuis une dizaine d’années. Le développement de l’agritourisme s’accordeparfaitement avec les intérêts actuels des consommateurs (traçabilité du produit, recherche d’authenticité, meilleure qualitédes produits, etc.) et représente une alternative au développement du territoire. Mais il doit s’inclure dans une logique globaleet territoriale, et non rester des initiatives individuelles, afin de donner plus de résonnance à un réseau qui peut être une pisteintéressante.PLAQUETTES TOURISTIQUES DE L’ENCLAVE DES PAPES(Source: Office du tourisme de Valréas)


2.le tourisme: une réponse pour la valorisation du territoireCompréhension du territoireDifférents moyens de découverte du territoire s’offrent aux touristes:plus de 18 circuits pédestres en plaine (pratiques essentiellementdébutantes, familiales), un circuit vélo à travers les différents villages(niveau novice à amateur), et des circuits touristiques autour des produitsdu terroir (Routes des vins, de la lavande, Sentier des 4 Domaines). ànoter que le dernier exemple est un développement d’activités agrotouristiquesà l’initiative des agriculteurs, leur permettant de mettreen avant leur proximité avec les visiteurs, de mieux faire connaître leurVALRéASmétier et leurs produits, etc.De manière générale, un vaste maillage de découverte est doncGRILLONprésent sauf sur le Nord-Est du territoire, en direction du Parc Naturel<strong>Région</strong>al des Baronnies. Cet élément est à prendre en compte, car enaffirmant l’Enclave des Papes comme territoire porte du futur PNR,des connexions sont à prévoir, en imaginant que des GR (sentiers derandonnée) puissent démarrer de l’Enclave des Papes. L’intérêt seraitRICHERENCHESdonc de s’appuyer sur les flux touristiques que va générer le futur PNR,et par la valorisation du territoire de l’Enclave, développer ce dernier entermes de pratiques touristiques et d’usages. De manière générale, il ya un travail de communication à mettre en place au sein de l’Enclavesur la signalétique ainsi que l’aménagement des points d’accueil auVISANdépart des circuits.CARTE DE L’OFFRE TOURISTIQUE ET LOISIRS VERTSAPR - Enclave des Papes02 kmCave coopérativeCave particulièreMarchéVente à la fermeRéseau Bienvenue à la fermeProduction d’agriculture biologiqueProduction et vente de truffesDistillerieGite, meublé de tourismeCampingCentre équestreCheminements douxRoutes touristiques23


2.Une identité qui repose sur l’histoirePour comprendre l’Histoire de l’Enclave des Papes, il faut remonter à l’époque papale. En effet, pendant tout le 13ème siècle,les Papes ne cessent d’acquérir des terres d’Avignon, afin d’agrandir leur domaine et d’en tirer de substantiels revenus etsurtout d’asseoir leur pouvoir face aux Etats du Royaume. L’Histoire raconte que le Pape, alors malade, dû s’arrêter à Valréas.Il goûta un vin de Valréas. “Il s’en trouva fort ragaillardi”, et même très vite guéri. Il conclut que ce vin était miraculeux. Aussi,pour en disposer à sa convenance, il acquit le territoire qui devint plus tard l’Enclave des Papes (délimité par des bornespapales).Compréhension du territoireEn 1791, après la Révolution, l’Enclave des Papes, dépendant du Comtat Venaissin, fut rattachée à laFrance. à la formation des départements, les habitants de l’Enclave furent consultés par référendumafin de décider de leur rattachement au Vaucluse ou à la Drôme. Désirant rester Provençaux, leshabitants votèrent pour le rattachement de l’Enclave des Papes au Vaucluse et devinrent Vauclusienstout en étant enclavés dans la Drôme .Cette spécificité historique est encore très ancrée aujourd’hui. Les habitants de l’Enclave des Papessont très attachés à leur territoire et à leur appartenance au Vaucluse. À travers ces notions, noussoulevons la question de l’identité locale, afin de la comprendre, car il s’agit de la question formuléedans la commande.CARICATURE DU RATTACHEMENT DE L’ENCLAVE DES PAPES À LA FRANCE(Source: http://www.apuap.blogspot.com)PHOTOGRAPHIE DU PANNEAU DE SORTIE DE L’ENCLAVE DES PAPESCrédit photo : CEK25


2. UN PAYSAGE RÉVERSIBLEQuand on s’intéresse à l’histoire agricole de l’Enclave des Papes, on remarque que l’économie a dicté les paysages pendantdes années:Compréhension du territoireLe cartonnage a également tenu le territoire pendant plus d’un siècle, avant de s’éteindre. Il a cependanteu un impact paysager moindre.Dans les années 1950, l’usine Jacquemaire s’installait sur la commune de Grillon. Elle produisait des petits pots pour bébé.Ainsi, elle s’approvisionnait chez les maraichers locaux. Cette usine a donc tenu le territoire autour de cette économie jusquedans les années 1970. Le paysage était alors très diversifié. En parallèle avait lieu le ”phénomène tomate”, pour fournir lacoopérative d’Avignon. Le territoire de l’Enclave a connu un tournant dès 1937, avec le passage du territoire en AOC <strong>Côte</strong>s duRhône. L’impact a été fort, car le territoire s’est progressivement modifié, atteignant une encore plus forte mutation dès 1966avec l’appellation AOC <strong>Côte</strong>s du Rhône Villages.La capacité du paysage à se réinventer sans cesse est un élément positif et une des caractéristiques de ceterritoire.24513LA RÉVERSIBILITÉ DU PAYSAGE DE L’ENCLAVE DES PAPES,UNE HISTOIRE ENTRE ÉCONOMIE ET TERRITOIRE1. Arboriculture 2. Usine Jacquemaire 3. Élevage 4. Train Nyons-Pierrelatte 5. Usine de cartonnage


2.QUELLE IDENTITÉ pour demain?Compréhension du territoireLe projet encore embryonnaire de la Cité du Végétal peut se révéler être un nouveau levier pour le territoire,à condition de l’inscrire vraiment dans un projet global en lien avec le territoire et les acteurs, en portant lesspécificités de l’Enclave des Papes.Positionner ce projet à une échelle plus large est également important, en termes de partenariats et decomplémentarité avec d’autres pôles similaires (exemple du projet Extrapole et de la Plateforme Extraliansà Nyons).LA FUTURE CITé du vÉGétal de valrÉASSource : Communauté de Communes de l’Enclave des PapesLe pôle oeno-touristique de Saint-Christol (en référence ci-dessous) est un projet qui a vu le jour en 2004,dans le cadre de la réalisation du SCOT du Pays de Lunel. Situé dans l’Hérault, entre Montpellier et Nîmes,ce territoire est en grande partie viticole. Le projet a pour but d’apporter une dynamique économiqueet touristique au territoire de Lunel par la valorisation du territoire viticole et du travail de productionde l’ensemble des acteurs. Autour du bâtiment emblématique créé à cet effet, tout un travail d’accueiltouristique a été mis en relation, alliant la découverte des vignobles à celle de tout le territoire (visites desvignobles et du patrimoine local, vigne pédagogique, randonnées pédestres, équestres, VTT, etc.).Ce projet est un bon exemple de valorisation et de promotion de l’agriculture grâce à une action fortejouant un rôle de vitrine du territoire, s’appuyant sur les paysages et le travail des agriculteurs. C’est en cesens que pour nous doit s’inscrire la Cité du Végétal.RÉFÉRENCE: LE PÔLE OENO-TOURISTIQUE DE SAINT-CHRISTOLSource : Communauté de communes du Pays de Lunel27


2.LA MONOCULTURE ENTRAINE UNE BANALISATION DU TERRITOIRECompréhension du territoireVALRéASPérimètre de l’AOC <strong>Côte</strong>s du RhôneGRILLONL’Enclave des Papes, située dans la vallée viticole du Rhône et au coeur d’unpérimètre AOC, est rattachée à cette identité de production, et de paysagesviticoles beaucoup plus large.RICHERENCHESL’AOC <strong>Côte</strong>s du Rhône (1937) et <strong>Côte</strong>s du Rhône Villages (1966) ainsi que lessubventions liées à la vigne couvrent le territoire de l’Enclave des Papes. Ceciexplique en partie ce choix de culture valorisée par l’appellation, mais quia pris la place d’anciennes autres productions agricoles, et qui a tendance àconditionner et figer l’agriculture locale.VISANVignesLavandesCéréales - OléagineuxArboriculturePrairiesCARTE DE L’OCCUPATION AGRICOLEAPR - Enclave des Papes02 kmMaraîchageGel - Divers29


2. LA MISE EN SCèNE DE L’ESPACE AGRICOLECompréhension du territoireLa viticulture constitue la base dominante des paysages de ce territoire, autourde laquelle s’articule la majorité des activités économiques, et qui caractérisel’identité de l’ Enclave des Papes.Le passage d’une agriculture diversifiée à la viticulture a eu pour conséquencela simplification des paysages par les cultures en elles-mêmes, mais aussipar la taille du parcellaire qui s’est agrandi pour permettre la mécanisation.L’orientation des vignes contribue également à cette impression d’homogénéitéet parfois de monotonie. La diversification des paysages sur le territoire estapportée soit par la topographie (vallonnements ou divers cadrages quioffrent une perception partielle et variée), soit par la taille du parcellaire quiapporte des juxtapositions de cultures qui rythment le paysage, comme onpeut le voir sur les bords du Lez.LE PETIT PARCELLAIRE: Diversité, rythme, échelle humainePLANTATIONS PARALLÈLES À LA ROUTE: Pas de rythmepaysager mais effet couloirQuelques exploitations diversifiées existent, comme les exploitationsd’escargots ou de safran, mais sont peu valorisées en termes de communication.Cette potentielle diversité des paysages pourrait correspondre à une diversitéécologique. La monoculture, encore plus celle de la vigne qui nécessite denombreux apports chimiques, entraine une homogénéisation des paysagesmais aussi une perte de diversité écologique, qu’il est important de bienprendre en compte. Sur le territoire de l’Enclave, des ZNIEFF* de type 2 (N° 84-115-100) sont présentes au niveau de la plaine de Valréas. Elles correspondentà des secteurs agricoles, des secteurs boisés et des zones humides mais restentlimitées par des zones d’agriculture intensive.LE MOYEN PARCELLAIRE: Rythme, échelle intermédiairePLANTATIONS OBLIQUES À LA ROUTE: Rythme qui conduitle regard vers le grand paysage*ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et FloristiqueLE GRAND PARCELLAIRE: Homogénéité du paysage, pertede rythme, grande échelle, lien avec le grand paysagePLANTATIONS PERPENDICULAIRES À LA ROUTE: Sensationde séquence tout au long du parcours


2.LA DIVERSITé DES CULTURES, UNE RICHESSE À PRÉSERVERCompréhension du territoireLE PETIT PARCELLAIRE : UN LIEU FRAGILE, QUI REVèLE LE SITESuperficie inférieure à 1 haLE MOYEN PARCELLAIRE : LIé à LA TOPOGRAPHIE ET à LA TECHNIQUE D’EXPLOITATIONSuperficie comprise entre 2 et 8 haContribue à la diversité des paysages, de cultures, de biodiversité. On le retrouve sous forme de vergers ou de maraichage, quece soit dans les lieux vallonnés plus difficiles à exploiter, à proximité des villes où perdurent les dernières parcelles liées auxLié à la topographie et aux techniques d’exploitation. Il se trouve à proximité des habitations pour des exploitations petitesà moyennes.ceintures maraichères. Il marque l’ingéniosité mise en place dans le passé pour exploiter les terrains parfois difficiles. Souventmenacé d’urbanisation ou de regroupement parcellaire, il disparait au profit du plus grand.LE GRAND PARCELLAIRE : SENSATION D’étendue qui souligne le grand paysageSuperficie supérieure à 8 haCrédit photo : galerie photos Flick RCrédit photo : CEKSe traduit, en plaine, par de grandes étendues ouvertes sur l’horizon et le grand paysage. Il peut apporter un sentiment demonotonie quand il n’est pas rythmé par d’autres éléments ou quand il est traversé par des axes routiers rectilignes, ou encoreIl est cependant intéressant par l’effet de masse qu’il produit, notamment lors des différentes saisons où il se transforme engrands applats colorés et devient un marqueur fort dans le paysage.quand l’orientation des vignes reste toujours la même.31


2.UNE VILLE CONSOMMATRICE D’ESPACEL’urbanisation, qui permet d’accueillir de nouveaux habitants et de nouvelles activités, s’effectue sous forme d’étalement qui requestionne les limites de la ville et son rapport au territoire.Sous forme de lotissements repliés sur eux-mêmes ou bien de mitage pavillonnaire effectué au coup par coup, les limites de la ville deviennent fragiles et mouvantes, coupant son rapport au territoire et au grand paysage.Les conséquences de cet étalement urbain sont la perte de silhouette des villes et la perte de repères, une banalisation des entrées de ville, et une diminution des terres agricoles.Certaines lisières ont été préservées et sont à maintenir, car elles mettent en scène la ville par l’agriculture et conservent des perméabilités entre ville et territoire agricole.Compréhension du territoireVALRÉASCommune principale de l’Enclave, elle concentre la majoritéGRILLONLa commune a connu une croissance importante en surface.1947des activités et des habitants. Sa croissance s’est faite de1947Elle conserve des lisières intéressantes où les limites de latoutes parts de la ville, au Sud vers les coteaux de Vinsobresville sont maintenues par l’agriculture (photo 1). Cependant,(photo 1) et au Nord vers la plaine. Ses lisières sont à la foisl’étalement du village a tendance à suivre les axes routiers,constituées de logements collectifs, de lotissements et denotamment la départementale 941 (photo 2) avec le projetmitage, apportant un effet de juxtaposition dans le paysage,de zone d’activité en entrée de ville. Cette route est déjà trèssans logique compréhensible. Les zones d’activités au Sud-menacée de banalisation, notamment par la signalétiqueOuest sont de bons exemples d’intégration (maintien de0 1 Kmet l’activité. D’autres éléments sont à valoriser, comme0 1 Kmmails plantés de chênes pour le parking, fossés enherbés, etc.)l’ancienne ligne de chemin de fer qui la longe et qui constitue2012mais leur proximité avec les axes routiers laissent deviner unétalement futur en « doigt de gant », cernant et isolant les2012une voie douce pour les piétons et cyclistes, ou les abords dela route sous forme de talus.parcelles agricoles. La lisière Ouest, notamment délimitée parLa zone pavillonnaire située au Sud de Grillon est assezla Coronne, reste franche et intéressante puisqu’elle marque laimportante mais est relativement bien intégrée au paysagelimite de l’urbanisation et maintien une silhouette préservéede par la végétation développée et le traitement des voiriesdu mitage.qui utilisent un vocabulaire rural. Elle gagnerait cependant à0 1 KmÉtalement urbainMitageGrandes entités agricolesAgriculture fragilisée0 1 Kms’ouvrir et à ne pas fonctionner uniquement sur elle-même.Source : GoogleCrédit photo : CEK1. entrée depuis LES COTEAUX DE VALRÉAS 1. entrée depuis la route de valrÉas2. entrée depuis la D 941Crédit photo : CEK


visanLe développement de la commune s’est fait de manièrericherenchesLe village présente de nombreux intérêts paysagers liés à la1947bipolaire, avec une lisière Est préservée et un étalement sur les1947rivière de la Coronne au Sud, aux bosquets, au maraichage etautres côtés, notamment le long des axes de communication.à l’arboriculture à l’Ouest, encore présents en entrée de ville,A l’Est, l’entrée par les coteaux de Vinsobres reste dégagéequi apportent des points de vue intéressants et qualitatifs.et l’agriculture ceinture Visan (photo 1), laissant découvrir leL’urbanisation pavillonnaire, à l’Est, reste respectueuse desvieux village perché. Cependant, il s’est beaucoup plus étalé0 1 Kmcaractéristiques du village, notamment en ce qui concerne0 1 Kmà l’Ouest et au Nord, vers la plaine, sans prendre en comptele traitement des abords de propriétés privées en lien avecla logique initiale de village perché, le scindant en deuxl’espace public (choix des essences végétales, hauteur etparties: le village haut et le village bas. L’étalement urbain sematériaux des murs de limites de propriétés, gabarits despoursuit sous forme de nappe pavillonnaire (au Sud-Est dansvoies, etc.). Une des menaces reste l’étalement pavillonnaire2012les périmètres de protection des monuments historiquesde Notre-Dame-des-Vignes et de l’Hotel Pélissier) (photo2) et de commerces, le long des axes routiers, se détachant2012au Sud, de l’autre côté de la rivière et déconnecté du village.à proximité de la cave coopérative des Templiers, il s’installesur les vignes, qui avant pouvaient être un potentiel deprogressivement du village d’origine.valorisation de la cave qui se trouve en entrée de ville0 1 KmÉtalement urbainMitageGrandes entités agricolesAgriculture fragilisée0 1 Km(photo 1).1. entrée depuis le massif de VinsobresCrédit photo : CEK2. entrée depuis st maurice-sur-eyguesCrédit photo : CEK1. SORTIE DE RICHERENCHES EN DIRECTION DE VALRÉASCrédit photo : CEK33


2.LE SOL, QUELLE VALEUR FACE AU DÉVELOPPEMENT URBAIN ?Compréhension du territoireSur le territoire de l’Enclave des Papes, 20% des terres agricoles sontconsidérées comme ayant une aptitude à la mise en valeur agricole élevéeou exceptionnelle, c’est-à-dire idéales pour la diversification (culturesmaraichères, fruitières, etc.).GRILLONVALRéASCependant, la grande majorité de ces terres se situent à proximité desvilles qui s’étendent, ne prenant pas en compte le rapport à ce paysageagricole et condamnant ces terres de qualité agronomique à disparaitredéfinitivement. Elles constituent donc un enjeu important en tant querichesse naturelle à préserver et véritable ressource à valoriser.RICHERENCHESVISANCARTE D’APTITUDE AGRONOMIQUE DES SOLSAPR - Enclave des Papes0Source : Chambre d’Agriculture du Vaucluse2 kmAptitude excellenteAptitude élevéeAptitude intéressanteAptitude moyenneAptitude médiocreAptitude très faibleAptitude nulle (sol artificialisé)


2.VALRéAS, DE L’AGRICULTURE DIVERSIFIéE à L’URBANISATION PAVILLONNAIRECompréhension du territoireCENTRE-VILLEL’exemple de Valréas exprime de manière assez explicite l’évolution de ces zonespériphériques, qui avant étaient de véritables ceintures maraichères. Les culturesPERIPHERIEétaient diversifiées et fournissaient la ville.Aujourd’hui, la ville poursuit son étalement urbain en perdant son rapport au territoire,que ce soit en termes d’échanges fonctionnels ou paysagers. Or les abords des villes,constitués des terres les plus riches, sont les plus sensibles à l’étalement urbain et sont1947Source: GéoportailSource: Delcampede plus en plus laissés volontairement à l’abandon à des fins de spéculation foncière.Source: Delcampe2012Source: Géoportail35


2.DES BOISEMENTS PRODUCTIFS: LES TRUFFIÈRESCompréhension du territoireLes surfaces boisées du territoire sont peu importantes. La plupart desgrands boisements correspondent aux massifs alentours souvent protégés,aux ripisylves qui sont dans la plupart des cas de faible qualité paysagère,et aux bosquets de chênes plantés. Ces bosquets, même s’ils ne sont paspraticables, restent ouverts et enrichissent le paysage en tant que systèmeproductif à l’aspect naturel.VALRéASLes boisements spontanés apparaissent donc comme un enjeu, que ce soiten termes de naturalité dans le territoire mais aussi en termes de fonctionrécréative.GRILLONRICHERENCHESVISANCARTE DES PEUPLEMENTS FORESTIERSAPR - Enclave des Papes02 kmBoisements (tous types)


2.UNE PERTE DE FINESSE DANS LES PAYSAGESCompréhension du territoireL’évolution des boisements est intimement liée à l’évolution de l’agricultureet aux modes d’exploitation des terres.On constate qu’aujourd’hui, dans cet exemple situé près de Valréas, il ya à peu près la même quantité de boisements qu’en 1947. On remarquecependant que la répartition, la finesse des structures, et les espècesvégétales ont changé (artificialisation).Boisements etcordons boisésMoyen parcellaireet haies associées enbordure de champsLa trame verte, à l’échelle locale, existe bel et bien, même si elle évolueselon l’occupation des terres et prend différents aspects, et est donc àintégrer dans les réflexions à l’échelle du territoire et plus localement.Petit parcellaire,ceinture maraichèreautour de la ville19470 2kmBoisements isolésSuppression deshaies en bordurede champs pour lamonocultureGrand parcellairemonocultural(vigne et truffe)Pavillonnairesavec jardinsparticuliers20120 2km37


2. LA DENTELLE VÉGÉTALE : UNE RICHESSE À CONFORTERCompréhension du territoireALIGNEMENT d’arbres perpendiculaires à la routePOINT D’APPEL / MISE EN SCÈNE DES DOMAINESALIGNEMENT d’arbres le long de la routeENFERMEMENT / OUVERTURE / SEUIL / CADRAGES SUR LE GRAND PAYSAGE /DENSITÉ DE PLANTATIONALIGNEMENT de peupliers, le long des roubines d’irrigationPOINT D’APPEL / MISE EN SCèNE DES CULTURES AUPREMIER PLAN / RYTHME / SAISONNALITéLes différentes formes végétales dans l’Enclave des Papes ont diversrôles, en termes écologique, de fréquentation, de forme d’exploitation etd’entretien.BANDES ENHERBéES au bord des cultures et de la routeMISE EN SCÈNE DES CULTURESRIPISYLVE, une qualité inégale mais un continuum intéressantElles produisent également différents effets dans le paysage et peuventconstituer des outils pour des projets d’aménagement dans l’Enclave desPapes.HAIE monospécifique taillée, limite de propriétéFERMETURE STRICTE DE L’ESPACE / IMPERMÉABILITÉHAIE libre plurispécifique, limite de propriétéPOROSITÉ / SAISONNALITÉAfin de protéger et de valoriser ces formes végétales actuellementprésentes, nous les avons observées et référencées, en analysant leur effeten termes de paysage. Par la suite, nous allons pouvoir les réutiliser, lesassocier et les développer dans des projets à différentes échelles dans leterritoire.


3.ENJEUX ET STRATéGIE39


3.ENJEUXEnjeux et StratégieEn s’appuyant sur les problématiques du territoire dégagées lors de l’analyse, nous avons explicité 3 enjeuxmajeurs pour le territoire de l’Enclave des Papes.- URBAINIl s’agit principalement des extensions urbaines. Cet enjeu pose non seulement la question de leur intégrationdans le paysage, mais interroge aussi la manière d’habiter: Quel type d’urbanité les formes urbaines d’habitatindividuel, lotissements et mitage, créent-elles ? Et quelle valeur donne-t-on à la préservation des sols puisque lesdécisions prises aujourd’hui ont un impact quasi définitif. Cette question de l’étalement urbain pose également leproblème de la banalisation des entrées de ville puisqu’on repousse toujours plus les limites de celles-ci, et qu’uneréflexion sur les éléments pérennes et structurants pouvant valoriser ce qui fait la spécificité du lieu, sont souventpeu mises en place.- AGRICOLEL’agriculture dans l’Enclave des Papes aujourd’hui est en très grande majorité de la viticulture. Mais cela ne l’a pastoujours été. La monoculture pose toujours la question de l’épuisement des sols, de la dépendance économiqueet encore plus aujourd’hui de la nécessité de diversifier face au bien fondé des circuits courts. Cette capacité derenouvellement de l’Enclave des Papes est une qualité qui montre que le territoire peut se renouveler. Afin d’amorcercette volonté qui commence à émerger, il est nécessaire de réfléchir aux conditions de cette diversification et àl’impact qu’elle peut avoir, notamment au niveau des paysages. Cette mutation peut consister en la valorisationdes cultures déjà présentes (en termes de communication, de vente, etc.) mais aussi en une diversification pluslargement (agricole et fonctionnelle) qui peut venir cohabiter avec la vigne existante.- PRATIQUES ET USAGESLa prise de conscience de la qualité des paysages de l’Enclave passe également par des aménagements quisuscitent la curiosité et qui facilitent l’accessibilité. La communication doit être développée, mais la mise en réseauet des connexions à plus grande échelle sont aussi des enjeux importants pour le développement du tourisme,mais aussi pour le quotidien des habitants.Schéma des enjeux41


3.UN “TERRITOIRE JARDIN”Enjeux et StratégieLa stratégie d’évolution pour le territoire de l’Enclave des Papes s’articuleautour des principes suivants :- Encourager la diversification de l’agriculture existante (préconisations) :diversification du grand parcellaire viticole existant, diversification du petitparcellaire existant sur les piémonts de Vinsobres, afin d’asseoir le massif,mais aussi de pérenniser cette forme d’agriculture à proximité des villes et depréserver les sols de bonne aptitude agronomique;- Affirmer les continuités piétonnes qui relient villages, espaces agricoles,massifs (points de vue sur la plaine), en s’appuyant en partie sur des continuitésnaturelles comme les cours d’eau;- Travailler à l’épaisseur, au maintien et à la redéfinition des lisières agrourbaines: Sud de Valréas, Est de Visan, Sud de Grillon;- Définir les conditions de l’extension urbaine : stopper l’urbanisation sur deszones qui fonctionnent (lisières, agriculture, entre Valréas et Richerenches), oùen zone d’enjeux liés à l’eau (qualité des ripisylves à travailler, maintien d’uneagriculture adaptée);- Ancrer le futur projet de la Cité du Végétal dans la réalité territoriale ens’appuyant sur ses atouts paysagers et les ressources locales (productionagricole, etc.).Étalement urbain à contenirLisière agro-urbaine à développerZone définie de mitage à contenirCoupures d’urbanisationZone agricole diversifiéePréconisations de diversification agricoleGrandes unités boiséesContinuité végétale à affirmerSCHÉMA DE STRATÉGIEAPR - Enclave des Papes02 kmZones d’enjeux liés à l’eauContinuité piétonne à affirmerCônes de vue intéressants


3.LES TEMPS DU JARDINEnjeux et StratégieTEMPS 1 / Prendre conscience et fédérer autour du territoire TEMPS 2 / Mettre en synergie TEMPS 3 / Redynamiser le territoire81 23567941 . Organisation de tables rondes autour de la questiondu paysage2 . Réponse à la demande d’une agriculture de proximitépour les habitants3 . Valorisation de l’agriculture existante(communication, signalétique)4 . Faciliter l’accès des terres aux jeunes agriculteurs5 . Regroupement des agriculteurs et mise en réseau6 . Mise en place de circuits courts7 . Développement de l’agritourisme8 . Installation de la Cité du Végétal9 . Mise en résonnance avec le territoire43


4.CAHIER DES PRÉCONISATIONS PAYSAGÈRESNous avons souhaité dans un premier temps, et pour répondre à la commande qui nous a été faite, formulerdes préconisations paysagères, sous forme de fiches thématiques transmissibles à l’ensemble des acteursdu territoire. Ces préconisations donnent notamment à voir la diversification de l’agriculture, mais aussi lagestion des fronts urbains, du risque inondation, en offrant des solutions tout en expliquant leurs intérêtspaysagers, complétées par des retours d’expérience.45


VALORISER les haiesfonctions écologiquesContexte / problématiqueA l’échelle de l’Enclave des Papes, les haies constituent une structure végétale qu’il est important de préserver. Réduites dans leur nombre et dans leur constitutionpar la modernisation agricole, elles sont aujourd’hui de fait à l’état résiduel.La haie peut paraitre aujourd’hui inutile, mais elle constitue un potentiel de production et de mise en valeur non négligeable pour l’agriculture, et peut aussiparticiper à tout l’équilibre du milieu que constitue le territoire de l’Enclave des Papes.EnjeuxL’enjeu principal est alors de conserver les haies et structures arborées existantes, et de venir conforter et inscrire de nouvelles structures dans le paysage, qu’il soit« naturel », agricole ou plus urbain.La mise en place de haies dans le paysage de l’Enclave des Papes peut également participer de l’introduction d’une forme de spontanéité végétale, alors peuprésente.D’un point de vue pratique, les haies présentent plusieurs intérêts pour les promeneurs : échelle plus humaine, ombrage le long des chemins, mise à distance del’espace agricole mais ouverture à la vue, etc.Régulation climatiqueet hydrauliqueHaiesperpendiculaires ausens de la penteDiminution del’érosion sur leschamps en penteMaintien des bergesLimitation des cruesHaies présentes sur le territoire de l’Enclave des Papes- Réduction de la vitesse du vent de 30 à 50 % sur une bande large de 10 fois lahauteur de la haie, limitation de l’érosion éolienne ;- Prévention contre les inondations (ralentissement de l’eau par l’ensembletalus-fossé-haie), limitation de l’érosion hydrique, alimentation des nappesphréatiques en favorisant l’infiltration de l’eau, dépollution des eaux deruissellement.Source : Google Crédit photo : CEK Crédit photo : CEKéquilibre naturel et productionRéférencesCrédit photo : Aqui.frCrédit photo : Atlas des Paysages de la GirondeCrédit photo : Atlas des Paysages de la Gironde- Préservation de l’équilibre biologique (strates herbacée, arbustiveet arborescente), diversité de milieux pour les plantes et les animaux(abri, nidification, pollinisation), diminution de l’utilisation de produitsphytosanitaires par complémentarité des cultures ;- Haies productives : bois, fruits, etc.


VALORISER les haiesRecommandations- Préserver et mettre en place des haies sur les bords des fossés de drainage ;- Profiter de la réorganisation parcellaire (pour la réalisation de nouvelles cultures) pour mettre en place des haies productives, bénéficiant à la conduite desparcelles cultivées (effet brise-vent, etc) et à leur délimitation (limite de propriété par exemple) ;- Accompagner et structurer les chemins piétons, cyclistes et les routes par un réseau de haies, permettant de mettre en scène l’agriculture, en ménageant desvues et des rythmes, et ménageant des espaces ombragés et de fraîcheur pour les promeneurs ;- Privilégier des essences locales dans la constitution des haies plurispécifiques : chênes, aulnes, fruitiers (cerisier, amandier, prunier, etc.), fusain, saule,aubépine, cornouiller, noyer, églantier, tilleul, sorbier, etc. ;- L’épaisseur des haies peut varier de 5 à 15 mètres, assurant alors une bonne protection des espaces cultivés, permettant à la haie d’être viable dans le temps(régénération), assurant un rôle de continuité écologique et créant un vrai repère visuel dans le paysage ;- Les haies ne nécessitent que peu d’entretien après leur plantation : la première année, un désherbage est nécessaire pour permettre un bon développementdes arbustes, puis des tailles de recépage et de formation sont à mener les années suivantes.OUtils pour agir- Mesures Agro-Environnementales Territoriales (MAET PACA) : aides fourniesaux agriculteurs en contrepartie de la plantation de haies dans les parcellescultivées ;- Prise en compte des haies dans l’élaboration du document de la trame verteà l’échelle locale ;- Protection des éléments remarquables paysagers, selon l’article L 123-1.7du Code de l’Urbanisme ;références / bibliographie« Plantes des haies champêtres », Christian Cogneaux, Bernard Gambier,Editions du Rouergue« L’entretien des haies » - dossier édité par le Ministère de l’Agriculture –Direction des Espaces Ruraux et de la Forêt (DERF) et les FNCUMA en novembre1999.Mise en scène des cultures depuis la route et depuis les cheminements douxDélimitation des parcelles cultivéesvigneshaieroutehaiecheminementdoux (vélo,piéton)vignesvigneshaieculture de plein champvigneshaie + murethabitation25m10m10m47


comment gérer le risque inondation ?ContexteUne grande partie du territoire, notamment à proximité des villes et des sols imperméables, est soumise au risque inondation, qui doit aujourd’hui être pris encompte dans les documents d’urbanisme. Ces zones sont bien souvent rendues inconstructibles, mais il est possible de les valoriser sous d’autres formes.ProblématiqueQuelles fonctions peuvent avoir ces espaces? S’ils sont agricoles, il faut que l’agriculteur puisse bénéficier de compensations financières en cas de crues. De plus,certaines productions agricoles sont interdites: la viticulture et l’arboriculture créent des embâcles, empêchant ainsi l’eau de s’évacuer.Pour réduire le risque inondation, plusieurs méthodes sont possibles:- Infiltration des eaux de crue dans le sol ;- Aménagement de casiers ou CIC (Champs d’Inondation Contrôlée).Les constructions techniques ou d’ingénierie hydraulique sont également des solutions pour parer à ce risque inondation, mais même si elles sont paysagées, ellesne permettent pas d’autres usages et fonctions de l’espace, contrairement aux CIC.outils pour agir- Articuler la solidarité amont (zone d’expansion des crues) / aval (zones mieuxprotégées) ;- Instituer des servitudes légales à travers les documents d’urbanisme (Plan dePrévention des Risques) ;- Faire acquérir les zones d’expansion par les collectivités ;- Instituer des servitudes sur l’inondation (loi Bachelot): droit du préfet d’interdiredes usages du sol ou activités si elles augmentent le risque inondation ;- Gérer les espaces à des fins agricoles et/ou environnementales ;- Indemniser les ayant-droit dans un cadre garanti au préalable.Références- Syndicat du Bassin Versant du Lez : concertation publique sur un projet deprotection de la ville de Bollène contre les crues du Lez- SDAGE Rhône Méditerranée : Guide technique. Détermination de l’espace deliberté des cours d’eauLes casiers ou CIC (Champs d’inondation contrôlée)Définition: Zone d’expansion contrôlée des crues par déversement latéral avecfixation des écoulements et de leur volume pendant une durée pré-définie.Lit de la rivièreDigueChamps d’inondationcontrôléeZone constructiblePrincipe de fonctionnement: Un casier ou CIC est une zone d’expansiondes crues, dans laquelle il est possible de stocker temporairement les eaux etde retarder leur écoulement, lorsque les débits sont trop importants, sur undélai maximum de 24h. Ils peuvent être définis tant du point de vue de leurlocalisation, que de leur importance spatiale, dans des espaces à enjeux humains,patrimoniaux, environnementaux et paysagers.La création d’un CIC est beaucoup moins contraignante que la construction d’unbarrage en terme de consommation foncière, de budget de travaux mais surtoutd’efficacité par rapport aux types de crues.Déversoird’alimentationOuvrage devidangeCarte du risque inondation (PPRI)Schéma de principe de fonctionnement d’un CIC


comment gérer les eaux pluviales ?ContexteLe climat méditerranéen est caractérisé par des épisodes orageux, avec une forte pluviométrie. Dans ces périodes, les eaux pluviales ruissellent sur les solsimperméabilisés des villes et sont alors polluées par les particules présentes sur ces surfaces (pollution automobile par exemple).Au-delà des risques d’inondations par ruissellement, ces eaux sont considérées comme un problème à évacuer, et sont directement rejetées dans les réseauxd’évacuation des villes ou dans les fossés drainants des parcelles agricoles. Ce manque de gestion ne conduit pas à une économie des moyens : augmentation duniveau des inondations, surplus du volume d’eau à traiter en station d’épuration, etc.Pourtant, les eaux pluviales peuvent constituer une ressource d’alimentation en eau, à petite ou à plus grande échelle (jardins de particuliers, petites parcellesagricoles), et pallier au manque d’eau pendant les épisodes de sécheresse. Il est donc essentiel de pouvoir récupérer ces eaux pluviales.Pour gérer les eaux pluviales, plusieurs méthodes sont possibles:- Récupération des eaux pluviales (réservoirs) ;- Ralentissement du ruissellement des eaux pluviales (toiture drainante, tranchée drainante, chaussée drainante ou réservoir, noue).Ces modes de gestion peuvent être appliqués à tout nouveau projet d’aménagement. Celui qui nous intéresse plus particulièrement est la structure réservoir. Larécupération d’eau de pluie permet aux usagers de faire des économies et de préserver la ressource en eau.outils pour agirLa récupération et l’utilisation des eaux de pluie pour certains usages et souscertaines conditions techniques doivent être favorisée. Pour cela, un créditd’impôt a été voté dans le cadre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30décembre 2006.bibliographie-http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-recuperation-de-l-eau-depluie.html- http://www.oieau.org/documentation/IMG/pdf/eau_pluviale.pdfles réservoirsDéfinition :Le réservoir permet le stockage des eaux de pluie dans une citerne pour arroser sonjardin par exemple. Il s’agit d’une pratique ancienne qui a été souvent abandonnéeet qui peut être remise en oeuvre.GouttièrePrincipe de fonctionnement :La surface de récupération est généralement le toit de l’habitation. En effet, il fautune surface qui intercepte les eaux pluviales et qui la concentre ensuite vers uncollecteur: la gouttière, puis le tuyau de descente (cf. schéma type du réservoir). Lescuves peuvent donc être enterrées ou extérieures. Si la cuve est enterrée, l’eau duréservoir est ensuite utilisée via une pompe, pour l’arrosage des jardins par exemple,ou de petites zones cultivées (variable en fonction de la contenance du réservoir).Dans le cadre d’une exploitation agricole, elle peut également servir à l’abreuvagedes animaux, au lavage des engins, etc.Ce principe de fonctionnement peut être mis en place lors d’une nouvelle constructionou bien être intégré à une construction déjà existante.Schéma de principe defonctionnement d’un réservoirRéservoirArrosagePompeTranchée drainanteInfiltration49


diversifier l’agriculture :accompagner la mutation de la culture de la vigne dans l’Enclave des PapesCrédit photo : CEKLa viticulture constitue la principale agriculture dans l’Enclave des Papes. Cette monoculturerisque d’entraîner à terme une banalisation du paysage, ainsi qu’une fragilité des exploitations,comme dans le cas de sécheresses estivales. L’arrachage des parcelles de vignes et la crise viticolede 2008 posent la question du devenir des espaces agricoles et du devenir de l’agriculture au seindu territoire de l’Enclave des Papes.En effet, dans le contexte actuel, la dépendance à un seul type de production est un modèleéconomique qui a tendance à être remis en cause, à l’heure d’un besoin de complémentarité desterritoires et de productions agricoles « de proximité », à échelle plus locale.Il est alors important d’anticiper et d’accompagner ces mutations. La diversification del’agriculture constitue un moyen de recréer une proximité dans le territoire, à la fois en tant quepaysage productif, mais également en tant que lien recréé avec les habitants, à une échelle plushumaine, dans un territoire partagé. Cet enjeu de diversification concerne notamment les sols àaptitude agronomique élevée (aptes à recevoir au mieux une diversité d’espèces cultivées), dontla valorisation agricole peut passer par la création de nouvelles pratiques, notamment aux abordsdes villes.Actuellement, les initiatives de diversification agricole dans l’Enclave existent mais restentanecdotiques et peu valorisées : productions et pratiques culturales diverses (maraîchage,escargots, safran, utilisation de cheval de trait), point de vente collectif (Épicerie Paysanne),itinéraires de découverte des paysages agricoles de l’Enclave des Papes, réseau « Bienvenue à laferme », etc.Cependant elles restent cloisonnées et sont peu mises en réseau, entraînant un manque delisibilité et d’accessibilité pour des personnes extérieures au territoire (manque de communicationet de publicité, problèmes de signalétique).La diversification de l’agriculture peut passer par plusieurs moyens :- Diversification purement agricole : introduction de nouveaux modes culturaux (bandesenherbées, haies, agroforesterie, etc.) et de nouvelles cultures ;- Diversification structurelle : développement d’activités non agricoles basées sur l’exploitation(tourisme à la ferme avec le réseau « Bienvenue à la ferme », Opération « la ferme à ta cantine »,vente directe, AMAP, élaboration-transformation de produits agricoles, régie agricole, marchéspaysans, labels, etc.).


les bandes enherbéescontexte / EnjeuxLes bandes enherbées, qui participent à la mise en scène des espaces agricoles, ont tendance à disparaitre du paysage de l’Enclave des Papes :- Dans les espaces agricoles où les pratiques sont mécanisées, et les sols souvent laissés à nu, au pied des cultures ligneuses (vigne, arboriculture).Comment réintroduire les bandes enherbées dans les pratiques agricoles ?- Aux abords d’anciens chemins ruraux, devenus aujourd’hui chemins de desserte pour les nouvelles constructions, et dont le gabarit, modifié, àtendance à réduire les abords enherbés à de simples accotements et fossés, parfois bétonnés.RecommandationsCrédit photo : CEK Crédit photo : CEK Crédit photo : CEK- Inscrire les bandes enherbées dans les pratiques culturales locales de la vigne et d’autres cultures(arboriculture par exemple) : en inter-rangs, entre différentes parcelles cultivées, en prairie fleurie, enpâture, le long des chemins d’exploitation et de desserte, en accompagnement des fossés de drainage ;- Profiter des bandes enherbées comme potentiels de traversée piétonne à travers les espaces agricoles ;- Inciter à de nouvelles pratiques agricoles : mettre en relation les agriculteurs pour faire del’agropastoralisme un mode de gestion des bandes enherbées ;- Donner de l’épaisseur aux bandes enherbées pour affirmer leur rôle de structure dans le paysage et decontinuité écologique. Pour être pertinentes, leurs dimensions doivent être d’un minimum de 5m delarge, mais peuvent aller jusqu’à 30m ;- Multiplier les espèces végétales dans la composition des bandes enherbées : mélanges de graminéeset de légumineuses, plantes à fleurs autochtones, etc. ;- Intégrer l’entretien des bandes enherbées de manière extensive : girobroyage, pâturage. Les bandesenherbées ne nécessitent en effet que peu d’entretien. Semer en mars/avril ou en septembre. Faire unefauche au printemps la première année, puis faucher en automne les années suivantes.RéférencesCrédit photo : Novaflore.frSource : internetSource : internetDans l’Enclavedes PapesAssociationavec laculture de lavigneAssociationavec la culturede fraisesZone tamponle long descours d’eauDéFINITIONLes bandes enherbées sontdes couverts végétaux d’aumoins 5 mètres de large,principalement présents:- Le long de cours d’eau et defossés de drainage (1),- Le long de routes et cheminspiétons (2),- Entre les rangs de culture (3).2 12Les bandes enherbées présentent de nombreux atouts :- Lutte contre l’érosion des berges et des sols à proximité des cours d’eau ;- Réduction de la pollution des eaux : espaces tampon entre les cultures et lemilieu aquatique ;- Favorisation de l’infiltration des eaux de surface (zone d’expansion des crues)- Pratiques agricoles (lieux de pâturage) ;- Continuité écologique quand elles sont pâturées et/ou fauchées de manièreextensive (habitat-refuge pour des espèces auxiliaires de l’agriculture ;- Mise en scène et préservation du paysage agricole par la mise à distance del’espace cultivé.Outils pour agir- Mesures Agro-Environnementales Territoriales (MAET PACA) : aides fournies auxagriculteurs en contrepartie de l’inscription de bandes enherbées dans les pratiquesculturales ;- Prise en compte des bandes enherbées dans l’élaboration du document de latrame verte à l’échelle locale ;- Mettre en relation les agriculteurs et les services d’entretien des voiries pour convenird’une gestion des fossés et bandes enherbées de bord de route (pastoralisme).Bibliographie« Guide de l’enherbement », Comité de développement du Beaujolais,Chambre d’Agriculture du Rhône-<strong>Alpes</strong>,http://rhone-alpes.synagri.com351


l’agroforesterieDéFINITIONL’agroforesterie désigne l’association d’arbres et de cultures annuellesou d’animaux sur une même parcelle agricole, en bordure ou en pleinchamp. L’arbre est alors associé aux pratiques agricoles, et se retrouve sousdifférentes formes dans l’espace cultivé (alignements, haies, arbres isolés,bosquets, bandes boisées).INTéRêTS DE L’AGROFORESTERIEL’agroforesterie dans l’Enclave des PapesCrédit photo : CEK Crédit photo : CEK Source : GoogleAuxiliaires decultureMatièreorganiqueContexte / problématiqueA l’échelle de l’Enclave des Papes, la pratique agroforestière est quasiment anecdotique, et se traduit sous l’association truffiers/vignes, pins/vignes ou truffiers/lavandes, anciennes pratiques locales. Actuellement, cette pratique se raréfie, alors qu’elle constitue un patrimoine local agricole de qualité pour le territoire (entermes de paysage, de pratiques culturales et de préservation des sols). Cette pratique culturale permet également de rythmer visuellement le paysage de l’Enclave,qui ne bénéficie actuellement que d’une faible couverture boisée.EnjeuxLa pratique agroforestière mérite d’être développée car elle permet de valoriser des productions complémentaires et la perception des espaces agricoles de l’Enclavedes Papes.L’enjeu majeur est ici d’associer rentabilité et utilité d’un paysage qui se veut d’abord support d’une activité économique, l’agriculture, mais également de mettre envaleur le paysage pour qu’il puisse devenir support de nouvelles pratiques.L’agroforesterie pose également la question du rapport aux cultures, par l’évolution des modes de gestion, souvent mécanisés, vers une gestion plus humaine et plusraisonnée, tournée vers une complémentarité des cultures.Activité biologiquedes sols- Rôle protecteur des arbres pour les cultures intercalaires (brise-vent,fixation des sols) ;- Enrichissement du sol en matière organique ;- Absorption des éléments fertilisants présents dans le sol (limitation de lapollution des eaux) ;- Diminution de l’effet des inondations par la fixation du sol et frein auxmouvements d’eau ;- Stabilisation des pentes et protection de l’érosion ;- éléments d’ombrage, repères dans le paysage.


l’agroforesterieRecommandations- Diversifier par l’agroforesterie sur les terres les plus riches d’un point de vue agronomique, aptes à recevoir le plus grand type d’espèces cultivées ;- Inscrire les pratiques agroforestières dans les rangs de vignes et entre les champs de vigne ;- Inscrire les pratiques agroforestières en bordure de cours d’eau, dans les sols les plus humides ;- Encourager les associations truffiers/vignes, pins/vignes ou truffiers/lavandes, marqueurs de la culture locale .Outils pour agir- Prise en compte des parcelles agroforestières dans l’élaboration du document dela trame verte à l’échelle locale ;- Recherche de partenariat avec l’INRA local, afin de choisir de nouvellesassociations de plantes adaptées aux conditions locales, d’informer les agriculteurssur ces pratiques, et de suivre l’évolution des parcelles agroforestières ;- Mesures Agro-Environnementales Territoriales (MAET PACA) : aides fournies auxagriculteurs en contrepartie de la plantation de parcelles agroforestières ;- Autres aides du Ministère de l’Agriculture : aides à la plantation, primes PAC,PCPR (Prime de Compensation à la Perte de Revenu Agricole).Strate arboréeStrate arbustiveStrate herbacée1 2Fruitiers / bois de productionet cultures annuellesFruitiers / bois de production etcultures pérennesPartenaires- AFAF, Association Française d’AgroforesterieParticipe à des projets permettant d’améliorer les connaissances sur ces nouveauxsystèmes, développe des échanges entre porteurs de projets et agit pour unemeilleure prise en compte des arbres dans les cadres politiques (exemple :contribution à l’évolution des réglementations nationales et de la PAC (PolitiqueAgricole Commune), en faveur d’une meilleure prise en compte de l’arbrechampêtre).- Centre de recherche de l’INRA, MontpellierRéalise des travaux de recherche et d’expérimentation de la faisabilité de pratiquesagroforestières moderne, notamment sur le Domaine de Restclincières (34).12Le hautain arboré(pratiques anciennes)Associationarbres/vignesSource : GoogleAssociationamandiers/saladesCrédit photo : Agroforesterie.frAssociationnoyers noirs/céréalesCrédit photo : Agroforesterie.frLes jouales (système traditionnel, 3 à 5productions sur une parcelle)Association fruitiers/vignes, maraichage,céréales, élevage, etc.Associationcormiers/vignesCrédit photo : Agroforesterie.frAssociationpruniers/bléSource : GooglePré-vergerAssociationfruitiers/élevageCrédit photo : CEKCrédit photo : Agroforesterie.fr53


exemples d’expériencesLa charte agricole des jardins d’Aubagne (Bouches-du-Rhône)La diversification de l’agriculture et le développement agricole local comme clé dedéveloppement du territoireDévelopper de nouveaux circuits courts à l’échelle localeL’initiative de Mouans-Sartoux (<strong>Alpes</strong>-Maritimes)Source : www.jardinsdupaysdaubagne.comSource : GoogleSource : GoogleDans le cadre d’une politique volontariste de développement de l’agriculture en ceinture périurbaine, une charte agricole aété créée en 1991 par la commune d’Aubagne. En effet, deux constats sont ressortis : l’agriculture représente une activitééconomique à part entière dans cette commune d’environ 40 000 habitants, et constitue également un cadre de vie de qualité.Un partenariat de terrain a alors été conclu entre la Communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile, le ConseilGénéral, le Conseil <strong>Région</strong>al, le Crédit Agricole, la Chambre d’Agriculture 13, et la SAFER.La charte agricole repose sur quatre volets :- L’action sur le foncier : maintien des zones agricoles du POS en zone sensible, convention d’intervention foncière avec la SAFER ;- La modernisation du réseau d’irrigation gravitaire en réseau sous moyenne pression, qui est alors géré par une associationsyndicale ;- L’accès à un conseil technique (Centre d’Etudes Techniques Agricoles) ;- La valorisation des produits frais par la création d’une marque collective, « Les jardins du Pays d’Aubagne ».Les exploitations professionnelles sont tournées essentiellement vers le maraîchage et la viticulture même si l’on trouve del’arboriculture, de l’élevage de volailles et du fourrage. Les autres productions sont plus anecdotiques (céréales, chevaux…).L’olivier se développe en contrefort des massifs.Mouans-Sartoux, commune de 10 000 habitants, mène une politique d’autonomie alimentaire à l’échelle communale,grâce à la création d’une régie municipale agricole.La commune a acquis, par voie de préemption, un ancien domaine agricole de 4 hectares situé à proximité du centreville.Une agricultrice, employée par la commune, cultive les 4 hectares du domaine. Le service espaces verts de la villecomplète l’entretien pour des travaux importants.La production agricole sur ce terrain permet de fournir en légumes bio les 3 cantines scolaires de la ville.Il y a actuellement une production de 30 tonnes de légumes bio de saison (objectif affiché en 2012), ce qui correspondà la totalité des 3 cantines scolaires (1100 repas/jour).Le domaine va également être support d’autres services et activités pour les habitants de la commune:- ateliers de démonstration et d’expérimentation écologique (compostage, jardinage, etc.) ;- conférences, expositions, stages, formations pour des associations ou des professionnels ;- des espaces pour la fréquentation des enfants du centre de loisirs et des personnes âgées.Différentes actions de promotion sont menées durant l’année :- une fête anniversaire de la marque « Les jardins du Pays d’Aubagne » ;- la participation voire l’organisation de foires locales sur les produits du terroir ;- un travail de communication (plaquettes, signalétique, site internet).La marque «Les Jardins du Pays d’Aubagne» est présente dans divers circuits de commercialisation :- en vente directe (marchés forains, à la ferme, en AMAP ou autres systèmes de paniers paysans) ;- en demi-gros (MIN de Marseille, détaillants) ;- en gros (grossistes, grandes et moyennes surfaces).


exemples d’expériencesUn engagement politique en faveur d’un développement local durableLe protocole d’accord Biovallée© (Drôme)Un modèle agricole pionnier, la permacultureLa ferme du Bec Hellouin (Eure)Source : fermedubec.comSource : fermedubec.comSource : fermedubec.comLa Biovallée© est à la fois un territoire regroupant quatre communautés de communes dans la Drôme (Communauté deCommunes du Crestois, du Pays Diois, Val de Drôme, Pays de Saillan), mais également une marque déposée, destinée àpromouvoir ce territoire.Signé entre les Communautés de Communes, la <strong>Région</strong> et le Département, ce protocole vise à orienter le développementlocal de tout un territoire, associant Communautés de Communes, associations, entreprises et initiatives citoyennes. Lesmesures sont orientées autour du «développement durable», en traitant des questions agricoles, économiques, énergétiques,d’habitat, etc.Les mesures agricoles constituent un des objectifs forts de ce programme, destiné à développer une forme d’agriculturetournée essentiellement vers le bio, mais aussi l’essor du tourisme agricole.Différentes actions sont menées :- « L’organisation des circuits de commercialisation, par exemple en mettant en place des plateformes de distribution quipermettront aux consommateurs (et notamment à la restauration collective) de s’approvisionner plus facilement et auxproducteurs de trouver des débouchés;- Le soutien aux projets d’approvisionnement bio et/ou local pour les cantines, en proposant un accompagnementméthodologique, des animations pédagogiques et des formations pour les cuisiniers ;- Le soutien à l’installation en agriculture biologique par la mise en place de « pépinières » ;- Une aide à l’acquisition de matériel alternatif à l’utilisation de produits chimiques ;- La mise en place d’un « Centre de Ressources de la bio », qui permettrait de capitaliser les connaissances en matièred’agriculture biologique (recherche, expérimentation, formation, vulgarisation, etc.) ;- Le soutien aux projets des opérateurs économiques (coopératives, entreprises, etc.) qui accompagnent la conversion de leursproducteurs. »(Source : http://www.biovallee.fr)Source : GoogleSource : GoogleLa permaculture (cultures permanentes) est un type d’agriculture qui cherche à recréer la grande diversité et l’interdépendancequi existent dans les écosystèmes, en créant une relation étroite entre le biotope, les plantes et les animaux.Les pratiques associées à ce type d’agriculture sont multiples : cultures sur buttes et à étages, compostage, paillage, place del’arbre, association de cultures et complémentarité entre les variétés, traction animale, etc.Par exemple, une culture en étage de 3 strates peut se composer de la manière suivante : des arbres fruitiers en haut, desbuissons (fruit rouges) au milieu et des plantes vivaces et médicinales au sol.Ce modèle agricole est avantageux et durable puisqu’il ne produit pas de déchet, chaque élément venant nourrir l’ensembledu système vivant.Dans l’Eure, une exploitation est pionnière dans ce type d’agriculture. Il s’agit de la ferme biologique du Bec Hellouin, crééepar un couple de passionnés, Charles et Perrine Hervé-Guyer.Avec une exploitation de 1500m² et 2 personnes et demi en moyenne à plein temps, ils ont pu alimenter pendant 6 mois uneAMAP de 80 paniers, deux boutiques bio, un restaurant sur la fin de la période, nourrir leur famille de 6 personnes ainsi quel’ensemble de leurs stagiaires (soit 10 personnes en permanence pendant 6 mois).La ferme est aujourd’hui membre du réseau des fermes expérimentales en agro-écologie de l’INRA. A ce titre, les conceptssont explorés, testés et approfondis, mais également enseignés aux particuliers comme aux professionnels.Dans la mouvance de la ferme du Bec Hellouin, diverses études sont menées pour développer ce type d’agriculture, enpartenariat avec des organismes scientifiques, des collectivités territoriales et la Communauté Européenne.Ce modèle agricole est une micro-agriculture naturellement très intensive, et remet en question l’idée de la taille quedevrait avoir une exploitation agricole, redonnant ainsi une place à l’Homme dans la production vivrière. Le soin apportéaux cultures permet d’atteindre un bon niveau de productivité, tout en respectant et en valorisant la terre. D’autre part,cette forme d’agriculture jardinée autour des villes pourrait participer activement à nourrir les personnes qui y vivent et à ymagnifier le paysage.Bibliographie :« Kaizen, changer le monde pas à pas », numéro 1, mars-avril 2012Site de la ferme du Bec Hellouin : www.fermedubec.com55


quelles peuvent être les nouvelles pratiques agricoles urbaines ?ContexteLe territoire de l’Enclave des Papes s’attache beaucoup à la qualité de ses paysages, qu’il faut valoriser. Ceci permet d’imaginer l’installation d’équipementspermettant de nouvelles pratiques et usages du territoire. De plus, ces derniers permettent d’être attrayant dans le cadre du développement touristique dusecteur, notamment avec la création du Parc Naturel <strong>Région</strong>al des Baronnies qui va à terme augmenter les flux touristiques.Plusieurs exemples sont possibles:- Les jardins partagés ;- Les vergers communaux ;- Les fermes pédagogiques ;- Les relais-nature ;- Les pépinières urbaines.DéfinitionLes nouvelles pratiques agricoles urbaines sont des pratiques agricoles de proximité, inséréesen périphérie ou dans le tissu urbain.Considérées comme des équipements, elles sont pour la plupart implantées sur du fonciercommunal. Elles ont toutes un rôle pédagogique avec l’objectif d’informer, de sensibiliseret de responsabiliser les citoyens envers leur environnement. Ils peuvent évidemment êtreassociés les uns avec les autres.Ces équipements publics nécessitent la mise en place d’un cahier des charges et d’un projet,porté par une structure (associations par exemple). Ils ont l’avantage de gérer l’espace quileur est dédié, de fabriquer un paysage de nature en ville ou à proximité, et de fédérer leshabitants autour d’une activité qui crée du lien social. Ils peuvent dans certains cas répondreaux besoins annuels des habitants en produits frais et de saison, portant alors une valeursymbolique à l’échelle du territoire.VERGERS COMMUNAUXCe sont des lieux plantés d’arbres fruitiers, initiés par les communes et gérés par des associations, dans la plupartdes cas. Ils ont pour vocation principale la conservation d’espèces fruitières plus ou moins anciennes, afin de lessauvegarder et de les transmettre aux générations futures (conservation d’un savoir-faire et d’une spécificité dupaysage rural). Ce type de projet peut également permettre d’aménager les terrains communaux laissés libres detoute construction.La population peut intervenir de manière bénévole (lors des travaux de taille, de la récolte, etc.), ce qui participeà la vie du quartier. Les produits sont transformés, offerts ou consommés lors de manifestations locales. Le vergercommunal des Croqueurs de Pommes à Courteranges (10) permet par exemple aux bénévoles (populations locales,scolaires, etc.) de participer à la récolte et de profiter de leur travail lors de manifestations, ou fêtes de quartiers.Certains vergers communaux proposent la vente directe de leurs produits. Ce dernier exemple est appliqué auverger Croc-Pommes (au Canada), qui propose une cueillette payante, le prix étant déterminé par le format du sacde cueillette. Dans ce cas précis, le verger communal permet de mettre en place un circuit court en lien avec lespopulations locales.Mais le verger communal peut être support d’autres pratiques et usages: il est souvent compatibles avec desprojets pédagogiques d’écoles, qui viennent effectuer des récoltes, des tailles, faire des TP, etc. (Exemple du vergercommunal de St-Cergues, 74).La dimension d’un verger communal dépend de la dynamique du projet, mais en général sa superficie minimaleest de 5 hectares.Verger communal de Vensat (63)Source : GoogleSource : GoogleJardin partagé du Lapin Ouvrier, Paris XIVèmeJARDINS PARTAGéSUn jardin partagé est un jardin sur un terrain d’une seule parcelle, conçu, construit et cultivécollectivement par un groupe d’habitants dans une dynamique de développement de vie dequartier. La création de jardins partagés semble être viable si elle dépend d’un cahier descharges précis et d’une structure porteuse du projet. Il est souvent confié, sous convention,à une association, comme par exemple au jardin partagé du Lapin Ouvrier, Paris XIVème (cf.photo ci-contre).Lieu ouvert, de valeurs communes liées au partage (de l’espace, d’un projet, d’activités,de récoltes, etc.), il joue un rôle social important. Ce type d’espace propose une formed’agriculture qui touche directement les habitants qui tendent à se rapprocher de leurterritoire.Il se doit d’être respectueux de l’environnement et joue par conséquent un rôle éducatifet pédagogique. Ainsi le jardinier apprend à devenir acteur de son environnement et dupaysage. Il apprend à le préserver, à améliorer sa qualité et dans le même temps à gérer unespace avec d’autres.Le jardin, à d’autres niveaux, peut être un complément de revenu pour tous. Il s’agit d’unevéritable demande dans l’Enclave des Papes, où grand nombre d’habitants souhaitentjardiner (Exemple des jardins partagés de Valréas). L’implantation de ces équipements doitse faire à proximité des villes et en fonction de l’aptitude des sols, qui est plus élevée en lisièrede ville.La surface dépend concrètement de l’importance du projet, de sa dynamique et du foncierdisponible.


quelles peuvent être les nouvelles pratiques agricoles urbaines ?RELAIS NATURELes objectifs des relais-nature sont sensiblement identiques à ceux des fermes pédagogiques.Elles sont même souvent directement associées. Les enfants sont sensibilisés vis-à-vis de leurenvironnement: observation des végétaux, des animaux du milieu naturel qui les entoure.FERMES PéDAGOGIQUESLes fermes pédagogiques ont été définies comme étant des structures comprenantdes animaux d’élevage et/ou des cultures, qui accueillent régulièrement dans un butpédagogique des enfants, des jeunes dans le cadre scolaire ou extra scolaire ainsique d’autres publics, et qui souhaitent développer cette activité.Les activités proposées permettent une découverte du jardinage, une initiation à l’agriculturebiologique. Cette structure, implantée sur une ancienne parcelle agricole, propose doncdiverses activités éducatives et une expérience de terrain.Source : GoogleOn distingue plusieurs types de fermes pédagogiques: les fermes d’animation,les exploitations ouvertes au public, et les fermes mixtes, les deux dernièrescorrespondant à des diversifications d’activités.Leur surface est tout aussi considérable (environ 30 hectares).Relais nature de Roubaix (59)Source : GoogleL’objectif des fermes pédagogiques est la sensibilisation et la responsabilisation desenfants à leur environnement à travers l’observation des plantes et des animauxdomestiques. Les activités permettent une découverte du monde rural et des travauxde la ferme de façon éducative (soins aux animaux, jardinage, circuit de production,etc.).Cette structure s’implante généralement sur d’anciens terrains agricoles assurantune continuité historique et paysagère. Ce type d’aménagement au sein de l’Enclavedes Papes permet de prendre conscience du rapport ville-campagne, et peut jouerun rôle social de proximité. Ces structures nécessitent au minimum 3 hectares, leplus souvent implanté en périphérie directe des villes.PéPINIÈRE URBAINEUne pépinière urbaine est un projet expérimental de mise en production et de diffusion devégétaux. Ces derniers sont choisis en concertation avec les populations locales. L’objectif étantde choisir des plantes pouvant être utilisées dans les futurs projets urbains des villes ou villages.Références: http://www.bergerie-nationale.educagri.fr/site_FP/Ce type de pépinière peut être géré par la municipalité, les services des espaces verts ou pardes pépiniéristes. Elle peut aussi, dans le cadre d‘une pépinière collective, être prise en chargepar une association.La pépinière urbaine génère un nouveau type de paysage, pouvant s’inscrire dans une logiquede continuité écologique et paysagère. La production végétale peut également devenir unespace public de proximité, praticable.Pépinière urbaine à Lyon (69)Source : Google57


comment traiter les fronts urbains ?ContexteLa définition d’une lisière urbaine sous-entend la maîtrise du développement urbain et la prise en compte du fonctionnement des espaces agricoles, boisés, coursd’eau, etc., nécessitant une anticipation à l’échelle du territoire et à travers les différents documents de plannification, sur le moyen et le long terme.Différentes typologies de lisières sont observables dans l’Enclave des Papes. Chaque type de lisière, au-delà des problématiques foncières, agricoles, écologiques, etc.,produit un effet différent dans le paysage.DéfinitionLe front urbain correspond à la zone de rencontre entre l’espace bâti et l’espaceagricole ou naturel. Il correspond à la fois à une limite entre deux types d’espaces,mais aussi à une transition, puisque ces derniers s’influencent l’un l’autre, etpeuvent se valoriser réciproquement.PROBLéMATIQUEL’espace ouvert agricole qui entoure la ville est souvent perçu comme une réserve foncière sur laquelle la ville va venir s’étendre, plutôt que comme un espace detransition ou comme une limite urbaine pérenne. L’urbain et l’agricole se trouvent souvent confrontés de manière brutale, l’urbain venant morceler l’agricole selonles opportunités foncières, dessinant une limite fragile et mouvante, et se coupant de son rapport au territoire. L’échange entre espace urbain et espace agricole estrarement traité puisque le foncier dépend également des documents d’urbanisme qui évoluent et changent les occupations à venir des sols.Ces lisières urbaines sont d’autant plus importantes sur le territoire de l’Enclave puisqu’ elles correspondent aux terres d’aptitude agronomique élevée et excellente,capables d’accueillir de la diversification, et qui sont à préserver en tant que richesse du territoire.Or ces fronts urbains sont la zone de contact entre agriculture et ville, et pourraient permettre à ces deux espaces, s’ils étaient traités, une valorisation mutuelle. Letraitement du front urbain nécessite donc une planification foncière, mais doit également s’appuyer sur les caractéristiques du territoire et des paysages: topographie,entités paysagères, éléments naturels et agricoles (cours d’eau, boisements, etc.), éléments urbains (routes, formes urbaines, etc.) et usages.DIFFéRENTES TYPOLOGIESVisan : Transition et connexion de l’espace agricole avecle réseau d’espaces publics et équipementsValréas : Front «cranté» sur espace agricoleRicherenches : Front net sur espace agricoleENJEUXLa gestion du front urbain a pour objectifs de :- Maitriser l’étalement urbain et le mitage, et maintenir des « coupures»d’urbanisation ;- Valoriser l’espace bâti et apporter de la qualité au cadre de vie ;- Préserver l’agriculture périurbaine pouvant également participer à la qualité desentrées de villes ;- Proposer de nouveaux rapports entre ville et agriculture (usages, transition etvalorisation réciproque des espaces, etc.) ;- Préserver et valoriser une cohérence entre les entités agricoles, naturelles etforestières, spécifiques au site ;- Garantir les continuités et les liaisons entre ces entités ;- Ouvrir des espaces et des vues sur le grand paysage.Grillon : Lisière accessible (chemin de ronde)100 m 100 m 50 m200 m- Continuité et accessibilité maintenues entre les espaces ;- Gradation entre espaces ouverts et fermés, entre lesdifférents usages, préservation de la silhouette urbaine.- Contact important avec l’espace ouvert (risque dedéstabilisation de l’espace agricole) ;- Limites floues, bâti non intégré au paysage agricole.- Limite urbaine constituée ;- Vues «privatisées» à l’arrière du bâti, aucun accès àl’espace ouvert.- Pérennité du front et préservation de l’espace ouvert ;- Traitement des limites de propriété peu qualitatives (rapportbrutal entre bâti et agriculture).


comment traiter les fronts urbains ?RECOMmANDATIONSChaque front urbain doit être traité selon ses propres spécificités paysagères. Son traitement, pour qu’il soit durable et d’intérêt, passe avant tout par une maîtrisedes projets urbains et par son aménagement.Il doit être clairement défini et matérialisé- Maîtriser le rapport entre silhouette urbaine et paysage en développantla ville dans le respect de la topographie et des trames existantes (urbaine,végétale, hydrologique, etc.), ainsi qu’en respectant les proportions entreéléments du paysage et les nouvelles constructions (schéma) ;- Limiter l’impact paysager des nouveaux espaces urbains en utilisantdes matériaux de construction cohérents, des hauteurs de bâti réfléchieset des retraits de façade adaptés, des densités de bâti et des gabarits devoirie hiérarchisés, en préservant des percées visuelles, en implantant desvégétaux en limite de propriété et en cohérence avec le site, en travaillantsur la conception des zones d’activités (perméabilité, intégration , mixité,etc.).Espace bâtiEspace bâtiEspace bâtiEspace constructible au PLUExtension 1Espace constructible Espace agricoleExtension 2Espace agricoleEspace agricoleIl doit être pensé en relation avec son site- Composer avec les éléments du paysage en s’appuyant sur les structures paysagères existantes (végétal, topographie, hydrologie), tout en valorisant lescaractéristiques spécifiques des espaces, que ce soit le petit parcellaire, les fossés et canaux, ou le petit patrimoine (murets de pierres sèches, cabanons agricoles,etc.). La valorisation et l’aménagement de certains points de vues (belvédères, lieux de pause, etc.) permettraientt aux habitants et touristes de pouvoir profiterdes lieux en pouvant faire une halte ;OUTILS pour agirLa pérennité des fronts urbains peut relever de protections réglementairesinscrites dans les documents d’urbanisme .Dès la réflexion à l’échelle du SCOT, les espaces d’intérêts paysagers etenvironementaux doivent être identifiés, afin de démontrer, à l’échelle duterritoire et dans une certaine temporalité (espaces menacés pas seulement àcourt terme), l’intéret de leurs préservations.Le plan local d’urbanisme (PLU) doit être compatible avec les orientationsgénérales du SCOT.Le PLU propose différents outils de protection qui peuvent être mis en place pourtraiter ces fronts urbains:- les Espaces Boisés Classés (EBC) ;- les prescriptions pour zonage de PLU (marge de recul, hauteur du bâti,traitement des clôtures, etc.) ;- la Zone Agricole Protégée (ZAP) ;- les Espaces Naturels Sensibles (ENS) ;- le Périmètre de protection et de mise en valeur des Espaces agricoles et Naturelspériurbains (PAEN), issus de la Loi relative au Développement des TerritoiresRuraux (DTR).références- Prendre en compte le fonctionnement des espaces urbains, agricoles et naturels en aménageant des espaces partagés, et en favorisant les continuités spatiales etfonctionnelles (agricoles, urbaines, écologiques),pour une mise en réseau.Il doit être réfléchi comme une articulation- Permettre des porosités en développant des continuités entre l’espace urbain et l’espace rural(réseaux de chemins, prolongements des axes et vues entre urbain et agricole, etc.) mais égalementpermettre une bonne continuité le long du front urbain (éviter la privatisation foncière et visuelleen favorisant des accès) (schéma) ;Orry-la-Ville, par exemple, a mis en place un chemin de ceinture pour matérialiser sa limite urbaine.- Intégrer les fronts dans l’épaisseur des espaces en travaillant sur une trame et une complémentaritédes espaces cohérente (équipements, espaces publics, voies douces, etc.) afin de travailler lestransitions ;- Adapter des usages diversifiés en créant des espaces publics sans gêner l’activité agricole, et enproposant de nouveaux usages complémentaires à ceux de la ville (jardins familiaux, pépinièreurbaine, vergers communaux, etc.).Maintien de continuitésObligation d’une marge de reculCeinture agricole à GrignanCrédit photo : CEKSource : GoogleMaraîchage et front urbainà Saulx-les-ChartreuxBIBLIOGRAPHIE«Comment traiter les fronts urbains», Les Carnets pratiques, IAU Ile deFrance, Mars 2010«La gestion des fronts urbains et des interfaces agri-urbaines», Ateliertechnique agri-urbain, IAU Ile de France, Mai 201259


comment cheminer dans le territoire ?ContexteLe réseau de déplacements doux actuel est constitué de chemins pédestres et de GR (sentiers de randonnée), gérés par le Conseil Général du Vaucluse, ainsi qu’unitinéraire cyclable, «Le tour de l’Enclave à vélo».Ils participent à la conservation des chemins ruraux et à la continuité des itinéraires au sein du territoire et en lien avec la Drôme (ce qui n’est cependant pas toujoursle cas).Ils sont également un outil de valorisation touristique du territoire, que ce soit en termes de découverte des paysages, des centre-bourg ou d’exploitations proposantactivités et vente directe.DéfinitionLes chemins représentent un des moyens essentiels pour la découverte duterritoire. Ils permettent à la fois de parcourrir le territoire à pied ou à vélo, dedesservir des exploitations agricoles qui peuvent être des points de vente, etpeuvent être support de pratiques de loisirs ou de déplacements de proximité.PROBLéMATIQUELe réseau pédestre de l’Enclave des Papes présente un manque de connexions des chemins avec ceux des territoires alentours (la Drôme), où la limite de l’Enclaveapparait comme une frontière.Ils maillent densément le territoire, en plaine et sur les coteaux, mais manquent au Nord-Est de l’Enclave des Papes, future entrée sur le PNR des Barronies.De plus, ils ne desservent pas forcément les points d’intérêt les plus importants et complémentaires en terme de paysage. A titre d’exemple, aucun ne longe une rivière,et très peu desservent les points de vente agricoles actuellement existants sur le territoire.Les cheminements ne semblent pas être utilisés par les habitants, les connexions douces étant assez peu assurées entre les zones habitées.De plus, la signalétique et les points d’arrêt restent peu lisibles pour des personnes venant de l’exterieur. Tous ces éléments participent à un manque de lisibilité sur cessentiers, au service de la découverte du territoire, alors que les potentiels de développement agritouristiques sont là.112Crédit photo : CEKSignalétique de chemins de randonnées dans le territoireDes sentiers pédestres nombreux sur le territoire mais un manque de connexion2ENJEUXLe développement et la valorisation des cheminements dans le territoire a pourobjectifs de :- Capter les flux touristiques favorables au développement de l’économie etfavoriser les connexions avec les éléments existants ou les projets à l’échelle dugrand territoire (PNR des Barronies, Drôme, etc.) ;- Proposer des circulations douces, utiles à la fois aux touristes et aux habitants.- Proposer la découverte des éléments remarquables de l’Enclave (paysages,patrimoine, etc.) et apporter une complémentarité des itinéraires ;- Rendre plus lisible le réseaux de sentiers ;- Proposer des circulations douces pour les déplacements quotidiens et de loisirs ;- Proposer des itinéraires s’appuyant sur le patrimoine, les paysages remarquableset complémentaires de l’Enclave, en lien avec la Drôme ;- Développer le circuit cycliste qui actuellement ne fait que le tour de l’Enclave ;- Développer une signalétique plus lisible et des points d’acceuil au départ dessentiers.


comment cheminer dans le territoire ?recommandationsLe travail sur les voies douces doit être fait en concertation avec les usagers, propriétaires et gestionnaires. Ces dernières doivent être fonctionnelles pour les usagers,mais ne doivent pas entraver le travail des agriculteurs. Les sentiers doivent donc être réfléchis comme une mise à distance pour protéger les cultures mais aussi unemise en scène de celles-ci.- Développer les pistes cyclables au sein de l’Enclave des Papes est une opportunité non seulement pour les touristes, mais aussi pour les habitants du territoire, dansleurs déplacements quotidiens. Les dénivelés et les distances entre les communes ne sont pas très importants (Valréas-Grillon 5 Km; Valréas - Richerenches 7 Km;Valréas- Visan 9.5 Km). La mise en place d’ itinéraires cyclables permettrait de proposer une autre alternative à la voiture sur de petites distances, mais aussi d’apporterde la transversalité à l’itinéraire du «tour de l’Enclave à vélo» pour permettre la pratique du vélo aux touristes, et pourquoi pas l’associer à des locations de vélo.recommandations- La signalétique doit être davantage lisible. Elle est un moyen decommunication à part entière sur le territoire et peut être conçue avec lesmatériaux du site. Elle peut également apporter de manière ludique desinformations sur les différents aspects de l’Enclave (paysages, histoire,particularités locales, etc.) comme le font certains sentiers thématiques oud’interprétation, selon les publics concernés.Elle nécessite également en certains points d’être accompagnée destationnements au départ des sentiers, mais aussi de points d’arrêts pourpouvoir pique-niquer, ou de belvédères.- Retravailler le maillage des sentiers pour proposer desitinéraires complémentaires en terme d’ éléments de paysages,de topographie, de rapport au parcellaire agricole.Ils peuvent être des voies structurantes, en s’appuyant surdes éléments existants à valoriser comme les cours d’eau, lescanaux, les cabanons agricoles, etc.Les chemins peuvent prendre alors différentes formes:revêtement, largeur, type d’entretien, etc. selon le type de milieudans lequel il se trouvera : le long d’une rivière, dans la plaineagricole, sur les coteaux (coupes) afin de proposer différentesambiances au marcheur.La plupart des actions possibles pour valoriser ou créerdes sentiers peut se faire par des aménagements doux quinécessitent peu de moyens (débroussaillage, terrassement,coupe d’arbres, réfection de murret, confection de marches,etc). (références ci-dessous)Belvédère sur lescoteauxCheminer sur lesbandes enherbéesCheminer aubord de l’eauSentier d’interprétation dans les gorges de Clarabide Passerelle de Saint-Sorny, St Félicien Utilisation de mulch comme revêtementvignevignerivièreripisylveSource : Google Source : Google Source : Google10m1mroutevignevignevigneSource : GoogleRéférence :Identification et aménagement des départs de sentiersParking au pied de la Ste Victoire près d’Aix-en-<strong>Provence</strong> (13)OUTILS et partenaires- Conventions de passage avec les particuliers- Le Conseil Général : Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et deRandonnée (PDIPR)- Fédération Francaise de Randonnée Pédestre (FFRP)- Associations locales- Communauté de Communes- Comité départemental du tourisme- DREAL61


5.aesquisses sur sites de projetValréas - La Ferrande, vaste espace agricole en entrée de villeDans un second temps nous avons voulu appliquer les préconisations paysagères à des projets plus précis, afinde mieux comprendre comment elles peuvent venir enrichir les projets d’aménagement à venir dans l’Enclavedes Papes. Deux sites nous ont particulièrement intéressés, car ils posent la question de leur devenir face àun certain type d’extension urbaine et de la façon dont ville et agriculture peuvent cohabiter et échanger : lequartier de la Ferrande à l’Ouest de Valréas, et la lisière Ouest de Visan.63


5.la ferrande, vaste espace agricole en entrée de villeEsquissesLe premier site que nous avons choisi se situe à la lisière Ouest de Valréas. Le quartier de La Ferrande est en effet un site de grande qualité, mais un site à enjeux de par saproximité avec la ville. Actuellement, ce vaste espace agricole, caractérisé par de grandes cultures de plein champ et de fruitiers, est ceinturé par des zones commercialeset d’activités qui se rapprochent de plus en plus, le reléguant en simple zone de périphérie.grillonvalréasLes enjeux sont multiples. La banalisation de cette « entrée de ville » pose plus largement la question de l’articulation ville / agriculture dans le territoire de l’Enclave desPapes et de la planification à moyen et à long termes des projets d’urbanisation. D’autre part, la question de la place et de la prise en compte de l’agriculture est centraledans ce territoire qui est fortement agricole.richerenchesIci, l’agriculture peut véhiculer une image forte du territoire et les opportunités de sa mise en valeur sont nombreuses : les sols d’aptitude excellente en bordure de villepeuvent être valorisés par la diversification, la proximité de la future Cité du Végétal et de l’espace agricole de la Ferrande sont une opportunité de valorisation de cetteporte du PNR des Baronnies, qui est déjà de grande qualité.localisationVISANPHOTOGRAPHIE DE L’espace agricole de La ferrande, depuis la route de baume de transitCrédit photo : CEK65


5. la ferrande, vaste espace agricole en entrée de villeEsquisses1 Source : Google 2 Crédit photo : CEK 3 Crédit photo : CEK 4 Crédit photo : CEK 5Crédit photo : CEKNous avons relevé sur le terrain des éléments remarquables qui font la particularité de ce site. Ils font appelau langage agricole et patrimonial de l’Enclave des Papes mais sont aujourd’hui entrain de disparaitre faceaux grands aménagements urbains qui prennent le pas sur les traces de l’activité agricole.AnciensabattoirsTous ces éléments font pour nous partie de l’Histoire de Valréas et peuvent largement être pris en compte etréutilisés pour des projets futurs.1 . Les vergers de la Ferrande, évènements dans la plaine2 . Les seuils de La Ferrande : la riaille de St Vincent, la rupture topographique et la colline de Pié Vaurias auloin, collines qui cadrent la plaine3 . La Coronne et sa ripisylve, une épaisseur et une continuité naturelle intéressante4 . Le langage agricole de la route, pittoresqueVergersLa CoronneLisière de qualitéTrame végétale d’intérêtTopographieRoute pittoresqueCônes de vuePatrimoine bâtiSols aptes à recevoir la diversificationCours d’eaucarte des éléments remarquablesAPR - Enclave des Papes0 300m


5.réaffirmer la vocation agricole de la ferrandeEsquissesLa Ferrande est un site de qualité qu’il convient de préserver et de réaffirmeren tant qu’espace agricole. De par sa situation à proximité du centre-ville, ilpeut être valorisé sans être “mis sous cloche” et s’inscrire dans un projet urbainoù il serait considéré comme liant du projet.Pour cela, cet espace doit être relié aux quartiers alentours à la fois par lacréation d’un maillage viaire s’appuyant sur les cheminements existants,mais aussi par un espace ouvert de transition entre l’habitat et l’agriculture,permettant l’accroche au centre-ville (et mettant en lien la future Cité duVégétal).Les lisières de La Ferrande doivent faire l’objet d’un projet d’ensemble afin dedonner une cohérence à ce site. L’urbanisation doit se faire de façon raisonnée,en continuité du centre-bourg en travaillant le pied de la colline de Pié Vaurias,afin de limiter l’impact paysager. ll faut également maintenir la vocation deszones d’activités et travailler leur perception et leur perméabilité depuis lesaxes principaux.STRATéGIE à L’éCHELLE DE VALRéASAPR - Enclave des Papes0 300mL’épaisseur végétale créée en complément de cette urbanisation (travailvégétal/bâti) va permettre de mettre en valeur la continuité boisée de lacolline de Pié Vaurias. La Coronne va participer de la même manière à la miseen scène de La Ferrande, par un travail sur sa perméabilité et son accroche à laplaine agricole, support de liaisons douces.Enfin, il semble important d’affirmer un seuil au Sud de La Ferrande afin demarquer physiquement l’entrée dans la ville de Valréas.67


5.la ferrande : remise en question du posAffirmer la vocation agricole de La Ferrande suppose une remise en cause du POS actuellement en vigueur.En effet, les orientations actuelles du POS traduisent une disparition de la vocation agricole de cet espace, préférant y étendre des zones d’activités pourtant déjà installéesen bordure, et une voie de contournement à l’échelle de la ville. De fait, cet espace agricole de qualité est réduit au simple état de périphérie, les projets reproduisant à terme,un effet de nappe en entrée de ville.EsquissesPour nous, il est fondamental de préserver et de valoriser cet espace qualitatif à proximité du centre-ville, qui peut constituer un cadre de vie de qualité pour les habitants.Le maintien de cet espace suppose alors, afin de respecter les objectifs de développement de la ville, de retravailler et de venir inscrire de nouveaux habitats en bordure deLa Ferrande, ainsi que de densifier et optimiser les zones d’activités déjà présentes.POS DE VALRéAS 0 300mAPR - Enclave des PapesUBUBhUBiUCUE1NA3NA3NAs5NA6NANDiUrbanisation en continuité du villageUrbanisation à la hauteur limitée (intérêt architectural)Urbanisation soumise au risque inondationUrbanisation de faible densitéActivité économiqueUrbanisation à court terme (habitat)Aménagement à court terme (entreprises artisanales,commerciales et habitations liées à ces activités)Équipements et constructions à vocation socialeAménagement futur à long terme (habitat)Aménagement à long terme (activités)Zone naturelle soumise au risque inondation


5.PROPOSITION D’AMénagementEsquisses- Maintien de l’espace agricole existant- Travail sur les continuités douces entre la Ferrande etson territoire proche- Développement d’un maillage viaire au sein du quartier- Mise en place des jardins partagés- Urbanisation en continuité avec la ville- Basculement vers le maraîchage et installationdu point de vente local- Urbanisation en continuité avec la ville- Mise en place de la nouvelle arboriculture (seuil)- Installation de la Cité du Végétal ainsique ses jardins d’expérimentationT0T+5ansT+1an T+10ans T+15ansLe temps du projet s’inscrit dans un temps long.Dans un premier temps, l’espace agricole de la Ferrande est maintenu etouvert sur son territoire proche par un travail sur les continuités douces etviaires, en s’appuyant sur les éléments remarquables. Puis les abords de LaFerrande sont requalifiés afin d’être un lieu d’aménités pour les habitants,par un travail sur le végétal et les perceptions de l’espace (délimitation,lisibilité). L’espace agricole devient le lieu d’installation de nouveauxagriculteurs, novateur, et tourné vers les habitants. Les abords sont habités.Enfin, la Cité du Végétal peut venir s’inscrire dans cet espace agricole mis envaleur, et conforter le lien entre activités, habitat et habitants.Agriculture existanteColline boiséeJardins partagésMaraîchageJardins expérimentaux de la Cité du VégétalJardins partagésJardins privésArboricultureZone mixte d’habitat et d’activitésBâti existantéquipements «agricoles»Espaces publics et cheminementsplan guide à l’échelle de valréasAPR - Enclave des Papes0 300m<strong>Voir</strong>ieCours d’eau69


L’espace agricole est redessiné afin d’être plus enlien avec son environnement proche. La Ferrandedevient un espace ouvert et accessible, depuis lesquartiers environnants et le centre-ville, par un réseaude cheminements doux qui prennent appui sur lesstructures paysagères existantes (colline de Pié Vaurias,Coronne, route pittoresque, riaille de St Vincent, etc) quioffrent différents points de vue.Cité du VégétalCentre-bourg de ValréasColline de Pié VauriasLa composition de l’espace ouvert agricole est enlien avec les quartiers qui l’entourent. Les jardinsd’expérimentation font le lien entre la Cité du Végétal,le nouveau quartier d’habitat de la colline et la12Route d’OrangeFerrande. L’agriculture de proximité permet d’offrir denouvelles pratiques agricoles aux habitants : jardinspartagés, maraîchage, point de vente local. Le maintiend’un grand espace agricole d’un seul tenant permetl’installation de jeunes agriculteurs. Enfin, le seuilmarqué par l’arboriculture permet d’affirmer cet espaceD941ZA LesMolières34comme partie intégrante de la ville de Valréas.1234Cheminements douxJardins d’expérimentation de la Cité du VégétalAgriculture de proximité :maraîchage, jardins partagésMaintien de l’espace agricole existantet installation de jeunes agriculteursSeuil urbain marqué par l’arboricultureZA La Grèze


5.PARCOURIR LA FERRANDEEsquisses122 Cheminer le long de la riaille de St VincentLes cheminements doux sont retravaillés en s’appuyant sur les structures paysagères existantes, permettantaux promeneurs de profiter des diverses situations qu’offre ce site (en surplomb, le long d’un cours d’eau, ausein de la plaine), et de ménager des points de vue sur les espaces agricoles et naturels.La création des cheminements doux ne nécessite pas d’aménagement brutal ou de grande ampleur, maisdes actions légères. Par exemple, un travail de débroussaillage ou d’éclaircissement le long du cours d’eaupeut suffire, où la création d’un accotement le long de routes déjà existantes par la plantation de bandesenherbées à la gestion extensive.1 Cheminer le long de la Coronneplein champvignesplein champ1m1m6m3mfermearboriculturearboriculture1m1m6m 3m 50m 7m 1m71


5.retravailler les lisières de la ferrandeEsquissesAVANTAA’Ripisylve de laCoronneCultures de plein champZone d’activités100mNPROJETAA’Ripisylve de laCoronneArboriculturePoint de ventelocalMaraîchageMixité habitat - zones d’activités100mNLa lisière Sud de La Ferrande est retravaillée afin de permettre uneouverture entre l’espace agricole (qui évolue vers des pratiquesA’plus proches de la ville) et les quartiers alentours.Densifier la zone d’activité existante par de l’habitat et desAactivités permet de recréer de la mixité et de faire vivre le quartier,de délimiter et d’ouvrir les vues sur l’espace agricole, et ce tout entravaillant sa perception depuis les axes de circulation, en entréede ville (recul des façades, végétalisation, élargissement desaccotements pour une continuité piétonne agréable).La Ferrande, espace ouvert et articulation entre l’agriculture et la ville


2Travailler sur l’épaisseur végétaleAujourd’hui, le panneau marquant l’entrée de ville de Valréasest positionné après avoir traversé La Ferrande. L’objectif estici de déplacer et de marquer le seuil de la nouvelle entrée deville grâce à l’agriculture, par un seuil végétal fort, intégrant1Point deventeMaraîchageEspace publicdonc symboliquement La Ferrande dans la ville de Valréas. Pourtravailler les perceptions depuis la route de Baume de Transit,6met minimiser l’impact de la densification de la zone d’activités,on travaille alors sur des marges de recul des façades et des2Ouverture de la zone mixte à La Ferrandeépaisseurs végétales.3m6mTravailler l’épaisseur végétale pour traverser la ZA de la Grèze1Affirmer un seuil urbain au Sud de la Ferrande6m6mTravailler l’épaisseur végétale de La Ferrande à la zone mixte73


5.UNE AGRICULTURE DE PROXIMITé en lien avec la villeEsquissesAVANTBCulture deplein champBâtimentsd’exploitationArboriculture Cultures de plein champMitage ParcB’100mNPROJETBCulture deplein champBâtimentsd’exploitationArboricultureMaraîchageJardins partagésHabitatParcB’100mNB’Ce site doit constituer un lieu d’expérimentation etd’exemplarité agricole à l’échelle du territoire (installationde jeunes agriculteurs, test de nouvelles associationsBculturales pour une agriculture novatrice,etc.). Ainsi, savocation de production devient un lieu de découverte,de sensibilisation, mais aussi de délassement pour leshabitants et les visiteurs.Une forme d’agriculture en interaction avec la ville75


5. relier la cité du végétal au projet de la ferrandeEsquissesCentre-bourgCité du VégétalColline de Pié VauriasCe qui nous semble important pour La Ferrande, est lepotentiel de développement d’une agriculture forte etemblématique du territoire.Dans cette optique, la Cité du Végétal pourrait alorsprofiter du rayonnement de l’espace agricole de laFerrande, et s’inscrire dans sa continuité. On peutimaginer un jardin d’expérimentation qui viendrait encomplément des jardins partagés et du maraîchage.12Point de vente localBâtiment emblématique341234Cheminements douxJardins d’expérimentation de la Cité du VégétalAgriculture de proximité : jardins partagésNouveau quartierAgriculture de proximité : maraîchage


5.référencesbâtiments emblématiques / bâtiments d’exploitation / points de venteLes exemples ci-contre montrent comment peut évoluer l’architecture des bâtiments d’exploitation agricoleafin de mettre en scène le paysage agricole, dans un langage plus moderne.Une réflexion pourrait être engagée sur le devenir et l’invention d’un nouveau style architectural dansl’Enclave des Papes. Ces bâtiments peuvent également devenir des bâtiments emblématiques, facilementidentifiables pour les habitants et les touristes.Chais du Château Barde-Haut, St Emilion . 2008 Moutons urbains, Bergerie Hollandaise . 2008EsquissesACTIVITés et lieux d’expérimentationLe paysage peut être le lieu d’un échange entre une activité et un territoire. Mis en scène, celui-ci peut s’ouvrir àla fréquentation du public. Ainsi, l’activité de parfumerie à Grasse offre au public un jardin qui met en scène lesessences végétales utilisées par les parfumeurs.L’INRA mène quant à elle des expérimentations scientifiques sur l’agroforesterie dans le Domaine de Restinclières,alors devenu parc pour les urbains.Les jardins du Musée International de la parfumerie de Grasse (06)Las Camelias, Haras au Chili . 2008Source : EcologikSource : EcologikSource : GoogleDomaine de Restinclières (34) . Expérimentation de l’agroforesterie par l’INRASource : GoogleSource : EcologikSource : Googledensification et mixité habitat-activitésParc d’activités de la Haute Borne. Villeneuve d’Ascq (59)Eura-Bordeaux . Village créatif de PaludateUn travail sur la mixité des zones d’activités (habitat, bureaux, etc.) peut favoriser une vie dequartier dans des zones qui ne vivent qu’aux heures d’ouverture des magasins. La cohabitation del’habitat et de certains types d’activités, comme l’activité tertiaire, peut se faire au sein d’un mêmebâtiment (rez-de-chaussée / étages).La cohabitation habitat-activités permet de ménager des espaces de respiration et de calme, lesactivités occupant principalement la journée.Les abords des bâtiments peuvent être retravaillés afin de permettre l’accès par des cheminementsSource : Googledoux agréables, et introduire une épaisseur végétale.77


5.besquisses sur sites de projetl’ouest de visan - une lisière soulignée par l’agriculture79


5.l’ouest de visan, une lisière soulignée par l’agricultureEsquissesLe second site que nous avons choisi se situe à la lisière Ouest de Visan. Cette dernière constitue en effet un site de grande qualité, mais là aussi un site à enjeux à proximitédu village.Aujourd’hui, cet espace agricole comporte plusieurs entités. Au plus près du village, des zones agricoles soulignent la silhouette du village de Visan, par leur caractèred’espace ouvert, mais leur état est en partie en friche. Se pose alors la question de leur devenir. Elles sont pourtant une vraie opportunité de mise en scène de la silhouettedu village, qui est de qualité. En s’éloignant plus à l’Ouest du village, deux collines boisées, qui constituent des ruptures topographiques et visuelles, et de vrais repèresdans le paysage, laissent apparaitre un espace agricole plus vallonné, qui amorce progressivement le dénivelé vers l’Hérein. Celui-ci est progressivement mité et investipar de grandes maisons individuelles.grillonricherenchesvalréasLes enjeux sont multiples. La considération de l’agriculture pose question, à la fois dans la mise en scène paysagère du village de Visan, mais aussi dans sa pérennité, faceà l’extension urbaine voulue par la ville. Dans quelle mesure est-elle envisageable afin que le cadre de vie des habitants soit préservé ? Comment intégrer cette extensionde façon à ne pas détruire ce paysage de qualité?localisationVISANLes collines boisées, seuils physiques et paysagers, points de repère dans le paysageCrédit photo : CEK81


5. l’ouest de visan, une lisière soulignée par l’agricultureEsquisses1 Crédit photo : CEK 2 Crédit photo : CEK 3Crédit photo : CEKNous avons relevé sur le terrain des éléments remarquables qui font la particularité de ce site. Ils font appel au langage agricole etpatrimonial de l’Enclave des Papes et il nous semble fondamental de les préserver. Ces éléments sont des points d’ancrage sur lesquelsnous nous sommes appuyées pour penser le projet.1 . Les collines boisées, seuils visuels et physiques, repères dans le paysage, marqueurs de l’entrée de ville avant l’ouverture sur Visan2 . La silhouette préservée du village de Visan, soulignée par l’espace agricole ouvert et perceptible depuis les routes pittoresques3 . Les venelles piétonnes, véritables ouvertures du village sur sa lisière agricoleLisière de qualitéTrame végétale d’intérêtTopographieRoute pittoresqueCônes de vueÉquipementsPatrimoine bâtiEspaces publicsSols aptes à recevoir la diversificationFricheCours d’eaucarte des éléments remarquablesAPR - Enclave des Papes0 150m


5.un nouvel écrin pour visanEsquissesAnticiper le développement urbain de Visan est selon nous indispensable afinde réfléchir à une extension maîtrisée et réfléchie, en profitant des atoutspaysagers déjà existants.Dans un premier temps il est primordial de valoriser l’entrée Ouest de Visan,qui va devenir une des grandes entrées du village, compte-tenu de l’extensionurbaine. Pour cela, il faut préserver les terres agricoles en place, ce qui peutpasser par une diversification des pratiques.Il est important de réfléchir dans un second temps à une forme d’extensionurbaine maîtrisée, en l’inscrivant dans le paysage et dans la continuité del’urbain existant, à savoir l’habitat pavillonnaire au Sud des collines boisées.Enfin, il nous semble important de remettre en question le déplacement dustade, qui est prévu dans la lisière agricole du village (PAS - étude urbaine),car son emplacement actuel est une chance à proximité des quartiers d’habitatenvironnant. En effet, il constitue, avec les autres équipements du village, unelimite d’urbanisation et une lisière intéressante dans le paysage actuel.STRATéGIE à L’éCHELLE DE VISANAPR - Enclave des Papes0 150m83


5.anticiper le développement urbainLa lisière Ouest de Visan constitue, d’après les orientations du PLU, une zone d’extension urbaine de moyenne et faible densité.EsquissesOn retrouve à l’Est de Visan une extension de la ville, le quartier de Notre-Dame des Vignes, qui ne s’inscrit pas dans les logiques existanteset apparait de manière brutale depuis la route. L’impact paysager est fort compte-tenu du manque de marge de recul depuis la route, etde la position de surplomb des habitations, alignées et identiques.Nous avons donc souhaité anticiper et réfléchir aux conditions de l’urbanisation à l’Ouest de Visan, dont l’impact paysager peut être plusintégré.Quartier de Notre-Dame des VignesCrédit photo : CEKLa présence des zones AP (Agricoles Paysagères) témoigne de l’importance accordée à la place de l’agriculture dans la valorisationUBréciproque avec le village. Cette prise en compte est intéressante car elle y interdit toute construction. Cependant, plusieurs projetsquestionnent et vont à l’encontre de cette prise en compte paysagère :A- La création d’un quartier d’habitat à la place du stade existant (zone UB), qui prévoit le déplacement de ce dernier dans la zone Apvoisine, au Nord ;- L’extension d’une urbanisation de densité faible à l’Ouest du village (zone UC), mais d’impact paysager fort (situation de surplomb parrapport à l’espace agricole (A)) ;Ap- Le tracé de la voie de contournement routier de grande ampleur dans la plaine agricole (zone A) (ci-dessous).NUAContournement de Visan prévu au PLUContournement à envisagerUBUAUBLe villageZone urbaine périphérique du villageUCUCZone urbaine de faible densitévers NyonsNpUEAActivité économiqueZone agricoleApApZone agricole paysagèreNZone naturelle protégée(comprend les constructions dont l’extension est mesurée)PLU DE VISANAPR - Enclave des Papes0 150mNpZone de protection paysagère particulière nonconstructible (risque inondation)vers Orange


5.PROPOSITION D’AMénagementEsquisses- Création des cheminements doux et espacespublics du centre-bourg vers la plaine agricole- Installation d’une agriculture de proximité en lien avec lecentre-bourg et les équipements publics (médiathèque,etc)- Urbanisation du nouveau quartier, au Sud de VisanT0 T+5ans T+10ansLe temps du projet s’inscrit dans un temps long, celui de la création du nouveauquartier, mais commence dès maintenant.Dans un premier temps, les liens sont affirmés et confortés entre le centrebourg,la plaine agricole et les collines boisées par la création d’un réseaude cheminements doux reliant les différents équipements de la ville (école,médiathèque, stades municipaux, crèche, etc.) aux quartiers d’habitat.L’espace « agricole paysager » devient le support d’une agriculture de proximité,profitable alors aux habitants.Enfin, à l’Ouest de Visan, le nouveau quartier d’habitat est densifié afinde répondre aux besoins en logements de la commune. Celui-ci est relié aucentre-bourg et aux équipements par le réseau de cheminements doux (300mseulement).Agriculture existanteColline boiséeMaraîchageJardins partagésArboricultureTruffière habitéeJardins privésNouveau bâtiBâti existantéquipements publicsEspaces publicsPLAN GUIDE à L’éCHELLE DE VISANAPR - Enclave des Papes0 150m«Tour de l’Enclave à vélo»Cours d’eau85


5.mettre en scène la silhouette du village par l’agricultureEsquissesL’espace agricole qui constitue la lisière du villagedevient un espace de proximité, relié aux équipementscommunaux déjà présents par un réseau decheminements doux, basés sur des venelles et descheminements existants, et fondé sur de nouvellespratiques profitables aux habitants et renforçant le lienCentre-bourg de VisanEquipements sportifsEcoleFuture médiathèquesocial : verger communal, jardin partagé, maraîchage,vigne communale, etc.D976CimetièreCet espace agricole devient alors partie intégrante duprojet communal, constituant un espace de délassement,et un jardin en certains points, en lien avec les quartiersd’habitat environnant. Il permet de rendre pérenne lamise en scène de la silhouette du village par un jeu de12345hauteurs, d’orientation et de saisonnalité des cultures,profitable depuis les espaces accessibles aux piétons.Route de Bouchet1234Cheminements douxVerger communalCulture de plein champJardins partagésMaraîchage5 Vigne communaleRoute de Richerenches87


AVANTA A’VignesColline boisée Friche Culture de plein champ Centre-bourgN50mL’espace agricole en friche et la culture de plein champ évoluent progressivement vers du maraîchage, soulignantle regard vers la silhouette du village. La plaine est alors cadrée entre village et collines boisées, offrant un cadrede vie de qualité aux habitants.A’Jouer sur les hauteurs, les sens de plantation et la proximité avec le bourg . Vue depuis la colline boisée et l’entrée Ouest de VisanA


PROJET12A A’VignesColline boisée Maraîchage Centre-bourgN50mLes cheminements ne nécessitent pas uneintervention lourde. Ils profitent des cheminsexistants, alors réservés à la pratiquepiétonne, à vélo, et à l’accès des riverains,1 Cheminer à travers les collines boisées2Colline boiséeCheminer dans la lisièreet offrent des atmosphères différentes,ombragées avec des cadrages visuels, ouplus ensoleillées, à l’horizon dégagé.Ils s’accrochent au réseau des GR (sentiers deCulture de plein champJardins partagésrandonnée), supports de continuités doucespour les habitants et de valorisation du5m2,5mterritoire pour les touristes.Colline boiséeHabitations existantesCulture de plein champChemin de ronde1m5m89


5. INSCRIRE le NOUVEAU QUARTIER DANS LA TOPOGRAPHIEEsquissesAVANTB B’Culture de pleinchampVignes mitéesColline boisée Équipement sportif ÉcoleCentre-bourgLe nouveau quartier s’inscrit dans la topographiedes collines boisées, en continuité des habitationsexistantes. Pour minimiser l’impact visuel d’uneurbanisation plus dense, nous travaillons sur l’épaisseurdes lisières habitées par un jeu sur le végétal, qui estégalement le support de cheminements doux et delieux de délassement à l’échelle du quartier, en lienavec les équipements et le centre-bourg.B’B1Travailler sur l’épaisseur des lisières habitées5mmax. 25 m5mmin. 10 m


PROJETB B’Culture de pleinchampNouveau quartierColline boisée Équipement sportif ÉcoleCentre-bourgN50mLe principe du déblai-remblai s’applique à lafois à l’insertion des maisons dans la pente,mais également aux chemins de desserte quidoivent avoir le moins d’impact possible. Ceprincipe, économique en moyens, permet dejouer sur l’intégration paysagère du quartier ens’inscrivant dans les courbes de niveau.Crédit photo : CEK2 Profiter des vues sur le grand paysage et intégrer les chemins d’accèsMinimiser l’impact dans la topographie par le déblai-remblai5m5m91


5.référencesEsquissesun village perché souligné par une ceinture agricole et d’équipements. Seyne-les-<strong>Alpes</strong> (04)Des jardins partagés structurés par l’espace public. Nantes (44)Seyne-les-<strong>Alpes</strong> est un village perché, de 1400habitants, situé dans les <strong>Alpes</strong>-de-Haute-<strong>Provence</strong>.Pour souligner la silhouette de son village et amorcerson développement urbain, la ville a fait le choixd’inscrire une ceinture d’équipements communaux(stades municipaux, piscine municipale, etc.) au piedde son village, en lien avec des espaces agricolesouverts existants (vergers, cultures de plein champ).Ceci permet à la fois d’articuler le centre-bourg avecles nouveaux quartiers d’extension situés dans laplaine, par un réseau de venelles piétonnes, maiségalement de mettre en scène le village et de fairede ce lieu un point de repère, un lieu commun dedélassement pour les habitants et les randonneurs(GR relié à cet espace).Crédit photo : CEKCrédit photo : CEKCrédit photo : CEKCrédit photo : CEKLes jardins partagés du quartier de la Bottière-Chênaie s’inscrivent dans une démarche d’aménagementd’un nouveau quartier situé à proxmité du centre de la ville de Nantes. L’intérêt ici est d’avoir structuréles jardins partagés dans un réseau d’espaces publics à l’échelle du quartier, participant ainsi de la vie duquartier et profitant à tous ses habitants. Les jardins sont alors lieu de partage, et partie intégrante duquotidien et du cadre de vie.UNE URBANISATION INSCRITE DANS LA COLLINE BOISée. Gaou Bénat, Bormes les Mimosas (83)Crédit photo : GoogleCrédit photo : CEKLe Domaine du Gaou Bénat est un lotissement situé dans la baie du Gaou Bénat, à Bormes-les-Mimosas,et qui présente une architecture originale totalement intégrée dans la pente. Ici, le lotissement a étéfondé sur la base d’un cahier des charges définissant des principes architecturaux, et organisant ladestination des différents espaces qui composent les 158 hectares du domaine. Les propriétaires sontréunis en Association Syndicale Libre, afin de gérer de façon communautaire les travaux, la gestion desarbres, du débroussaillement et de la gestion pluviale au sein du domaine.93


CONCLUSIONLe paysage est un bien commun, fabriqué et vécu par de multiples acteurs, et l’approche paysagère peut aboutirà une lecture globale et partagée de l’espace. Le paysage est un moyen d’interroger la forme des relations entreurbanisation, espaces naturels et agricoles, dans une approche locale.Les façon d’exploiter et d’habiter le territoire évoluent selon les moyens techniques, les enjeux économiques et lesbesoins des hommes à un moment donné.Aujourd’hui, toutes ces questions constituent des enjeux importants pour demain, puisque l’on sait que noussuivons des modèles de développement qui s’abstraient de plus en plus des réalités territoriales et qui ne sontpas durables sur le long terme.L’Enclave des Papes présente des paysages de qualité qu’il convient de préserver et de valoriser. Ce territoire aune capacité forte à se réinventer et à évoluer, ce qui est un point positif, mais peut aussi amener à une évolutionrapide et qui peut ne pas tenir compte des éléments paysagers qui en font sa qualité et sa singularité.Les rencontres avec de nombreux acteurs du territoire (élus, agriculteurs, habitants, etc) nous ont permis demieux comprendre les mutations à l’œuvre dans ce territoire, notamment autour de l’évolution des pratiquesagricoles et de l’extension des villages.Cet environnement remarquable et si caractéristique doit être abordé comme un ensemble à mettre en avantet aller de pair avec un projet global pour le territoire qui doit s’inscrire dans le temps. Les potentiels de mise envaleur de ce territoire sont nombreux et il apparait nécessaire de mutualiser les moyens, en y intégrant l’ensembledes acteurs.Les fiches de préconisations paysagères sont un outil qui concerne l’ensemble du territoire et de ses acteurs, etdoivent être mises en œuvre sur la longue durée. Elles ont été conçues pour être indépendantes du dossier, sousforme de petit cahier.Les deux esquisses de projet illustrent plus, quant à elles, une attitude de projet pour les extensions urbainesdans leurs relations avec le paysage agricole, que des réponses formelles. Celles-ci peuvent être transformées enorientations d’aménagement et de programmation à intégrer aux prochains PLU.Enfin, nous avons voulu insister sur l’importance de la gouvernance participative pour la mise en œuvre des projetsd’aménagement à l’échelle du territoire. En effet, l’implication de l’ensemble des acteurs est une démarche encoretrop peu présente, mais qui doit être mise en place afin d’inventer au mieux le devenir de l’Enclave des Papes.95


REMERCIEMENTSNous tenons à remercier tout particulièrement :A la région PACA,Madame Hélène d’Ortoli pour la confiance qu’elle nous a accordé et son investissement, tout au long de notre travail.A la CCEP,Madame Delphine Groelly (Chargée de mission à la CCEP)Monsieur Jean Maurin (Directeur de la CCEP)Monsieur Patrick Adrien (Président de la CCEP), pour nous avoir accompagné dans ce travail, pour leur disponibilité etl’intérêt qu’ils ont porté à notre travail.Au CERFISE,Monsieur Michel TeuleMadame Monica Beltrao, pour nous avoir suivi et aidé tout au long de nos recherches.Un grand merci aussi à toutes les personnes que nous avons rencontré sur le terrain pour le tempsqu’elles nous ont accordé et les documents et informations qu’elles nous ont fourni. Merci aussi à toutes celles qui étaientprésentes lors de notre présentation finale et qui ont porté de l’intérêt à notre travail.Nos enseignants paysagistes de l’ENSPMerci aux hôtes qui nous ont hébergées dans leur gîte.Pour finir, un merci tout particulier à notre encadrant Sébastien Giorgis pour ses conseils avisés,son regard aiguisé et son soutien tout au long de l’étude.MERCI...97


6.ANNEXES99


ANNEXESCompte rendu de la réuion du 21 octobre 2012


Compte rendu de la réuion du 30 janvier 2013101


103


ARTICLE DE PRESSE - LA PROVENCE DU 16 AVRIL 2013


CAHIER DES PRÉCONISATIONS PAYSAGÈRESCe cahier des préconisations paysagères pour le territoire de l’Enclave des Papes, est un ensemble de fichesthématiques transmissibles à l’ensemble des acteurs du territoire. Ces préconisations donnent notammentà voir la diversification de l’agriculture, mais aussi la gestion des fronts urbains, du risque inondation, enoffrant des solutions tout en expliquant leurs intérêts paysagers, complétées par des retours d’expérience.


VALORISER les haiesfonctions écologiquesContexte / problématiqueA l’échelle de l’Enclave des Papes, les haies constituent une structure végétale qu’il est important de préserver. Réduites dans leur nombre et dans leur constitutionpar la modernisation agricole, elles sont aujourd’hui de fait à l’état résiduel.La haie peut paraitre aujourd’hui inutile, mais elle constitue un potentiel de production et de mise en valeur non négligeable pour l’agriculture, et peut aussiparticiper à tout l’équilibre du milieu que constitue le territoire de l’Enclave des Papes.EnjeuxL’enjeu principal est alors de conserver les haies et structures arborées existantes, et de venir conforter et inscrire de nouvelles structures dans le paysage, qu’il soit« naturel », agricole ou plus urbain.La mise en place de haies dans le paysage de l’Enclave des Papes peut également participer de l’introduction d’une forme de spontanéité végétale, alors peuprésente.D’un point de vue pratique, les haies présentent plusieurs intérêts pour les promeneurs : échelle plus humaine, ombrage le long des chemins, mise à distance del’espace agricole mais ouverture à la vue, etc.Régulation climatiqueet hydrauliqueHaiesperpendiculaires ausens de la penteDiminution del’érosion sur leschamps en penteMaintien des bergesLimitation des cruesHaies présentes sur le territoire de l’Enclave des Papes- Réduction de la vitesse du vent de 30 à 50 % sur une bande large de 10 fois lahauteur de la haie, limitation de l’érosion éolienne ;- Prévention contre les inondations (ralentissement de l’eau par l’ensembletalus-fossé-haie), limitation de l’érosion hydrique, alimentation des nappesphréatiques en favorisant l’infiltration de l’eau, dépollution des eaux deruissellement.Source : Google Crédit photo : CEK Crédit photo : CEKéquilibre naturel et productionRéférencesCrédit photo : Aqui.frCrédit photo : Atlas des Paysages de la GirondeCrédit photo : Atlas des Paysages de la Gironde- Préservation de l’équilibre biologique (strates herbacée, arbustiveet arborescente), diversité de milieux pour les plantes et les animaux(abri, nidification, pollinisation), diminution de l’utilisation de produitsphytosanitaires par complémentarité des cultures ;- Haies productives : bois, fruits, etc.


VALORISER les haiesRecommandations- Préserver et mettre en place des haies sur les bords des fossés de drainage ;- Profiter de la réorganisation parcellaire (pour la réalisation de nouvelles cultures) pour mettre en place des haies productives, bénéficiant à la conduite desparcelles cultivées (effet brise-vent, etc) et à leur délimitation (limite de propriété par exemple) ;- Accompagner et structurer les chemins piétons, cyclistes et les routes par un réseau de haies, permettant de mettre en scène l’agriculture, en ménageant desvues et des rythmes, et ménageant des espaces ombragés et de fraîcheur pour les promeneurs ;- Privilégier des essences locales dans la constitution des haies plurispécifiques : chênes, aulnes, fruitiers (cerisier, amandier, prunier, etc.), fusain, saule,aubépine, cornouiller, noyer, églantier, tilleul, sorbier, etc. ;- L’épaisseur des haies peut varier de 5 à 15 mètres, assurant alors une bonne protection des espaces cultivés, permettant à la haie d’être viable dans le temps(régénération), assurant un rôle de continuité écologique et créant un vrai repère visuel dans le paysage ;- Les haies ne nécessitent que peu d’entretien après leur plantation : la première année, un désherbage est nécessaire pour permettre un bon développementdes arbustes, puis des tailles de recépage et de formation sont à mener les années suivantes.OUtils pour agir- Mesures Agro-Environnementales Territoriales (MAET PACA) : aides fourniesaux agriculteurs en contrepartie de la plantation de haies dans les parcellescultivées ;- Prise en compte des haies dans l’élaboration du document de la trame verteà l’échelle locale ;- Protection des éléments remarquables paysagers, selon l’article L 123-1.7du Code de l’Urbanisme ;références / bibliographie« Plantes des haies champêtres », Christian Cogneaux, Bernard Gambier,Editions du Rouergue« L’entretien des haies » - dossier édité par le Ministère de l’Agriculture –Direction des Espaces Ruraux et de la Forêt (DERF) et les FNCUMA en novembre1999.Mise en scène des cultures depuis la route et depuis les cheminements douxDélimitation des parcelles cultivéesvigneshaieroutehaiecheminementdoux (vélo,piéton)vignesvigneshaieculture de plein champvigneshaie + murethabitation25m10m10m


comment gérer le risque inondation ?ContexteUne grande partie du territoire, notamment à proximité des villes et des sols imperméables, est soumise au risque inondation, qui doit aujourd’hui être pris encompte dans les documents d’urbanisme. Ces zones sont bien souvent rendues inconstructibles, mais il est possible de les valoriser sous d’autres formes.ProblématiqueQuelles fonctions peuvent avoir ces espaces? S’ils sont agricoles, il faut que l’agriculteur puisse bénéficier de compensations financières en cas de crues. De plus,certaines productions agricoles sont interdites: la viticulture et l’arboriculture créent des embâcles, empêchant ainsi l’eau de s’évacuer.Pour réduire le risque inondation, plusieurs méthodes sont possibles:- Infiltration des eaux de crue dans le sol ;- Aménagement de casiers ou CIC (Champs d’Inondation Contrôlée).Les constructions techniques ou d’ingénierie hydraulique sont également des solutions pour parer à ce risque inondation, mais même si elles sont paysagées, ellesne permettent pas d’autres usages et fonctions de l’espace, contrairement aux CIC.outils pour agir- Articuler la solidarité amont (zone d’expansion des crues) / aval (zones mieuxprotégées) ;- Instituer des servitudes légales à travers les documents d’urbanisme (Plan dePrévention des Risques) ;- Faire acquérir les zones d’expansion par les collectivités ;- Instituer des servitudes sur l’inondation (loi Bachelot): droit du préfet d’interdiredes usages du sol ou activités si elles augmentent le risque inondation ;- Gérer les espaces à des fins agricoles et/ou environnementales ;- Indemniser les ayant-droit dans un cadre garanti au préalable.Références- Syndicat du Bassin Versant du Lez : concertation publique sur un projet deprotection de la ville de Bollène contre les crues du Lez- SDAGE Rhône Méditerranée : Guide technique. Détermination de l’espace deliberté des cours d’eauLes casiers ou CIC (Champs d’inondation contrôlée)Définition: Zone d’expansion contrôlée des crues par déversement latéral avecfixation des écoulements et de leur volume pendant une durée pré-définie.Lit de la rivièreDigueChamps d’inondationcontrôléeZone constructiblePrincipe de fonctionnement: Un casier ou CIC est une zone d’expansiondes crues, dans laquelle il est possible de stocker temporairement les eaux etde retarder leur écoulement, lorsque les débits sont trop importants, sur undélai maximum de 24h. Ils peuvent être définis tant du point de vue de leurlocalisation, que de leur importance spatiale, dans des espaces à enjeux humains,patrimoniaux, environnementaux et paysagers.La création d’un CIC est beaucoup moins contraignante que la construction d’unbarrage en terme de consommation foncière, de budget de travaux mais surtoutd’efficacité par rapport aux types de crues.Déversoird’alimentationOuvrage devidangeCarte du risque inondation (PPRI)Schéma de principe de fonctionnement d’un CIC


comment gérer les eaux pluviales ?ContexteLe climat méditerranéen est caractérisé par des épisodes orageux, avec une forte pluviométrie. Dans ces périodes, les eaux pluviales ruissellent sur les solsimperméabilisés des villes et sont alors polluées par les particules présentes sur ces surfaces (pollution automobile par exemple).Au-delà des risques d’inondations par ruissellement, ces eaux sont considérées comme un problème à évacuer, et sont directement rejetées dans les réseauxd’évacuation des villes ou dans les fossés drainants des parcelles agricoles. Ce manque de gestion ne conduit pas à une économie des moyens : augmentation duniveau des inondations, surplus du volume d’eau à traiter en station d’épuration, etc.Pourtant, les eaux pluviales peuvent constituer une ressource d’alimentation en eau, à petite ou à plus grande échelle (jardins de particuliers, petites parcellesagricoles), et pallier au manque d’eau pendant les épisodes de sécheresse. Il est donc essentiel de pouvoir récupérer ces eaux pluviales.Pour gérer les eaux pluviales, plusieurs méthodes sont possibles:- Récupération des eaux pluviales (réservoirs) ;- Ralentissement du ruissellement des eaux pluviales (toiture drainante, tranchée drainante, chaussée drainante ou réservoir, noue).Ces modes de gestion peuvent être appliqués à tout nouveau projet d’aménagement. Celui qui nous intéresse plus particulièrement est la structure réservoir. Larécupération d’eau de pluie permet aux usagers de faire des économies et de préserver la ressource en eau.outils pour agirLa récupération et l’utilisation des eaux de pluie pour certains usages et souscertaines conditions techniques doivent être favorisée. Pour cela, un créditd’impôt a été voté dans le cadre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30décembre 2006.bibliographie-http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-recuperation-de-l-eau-depluie.html- http://www.oieau.org/documentation/IMG/pdf/eau_pluviale.pdfles réservoirsDéfinition :Le réservoir permet le stockage des eaux de pluie dans une citerne pour arroser sonjardin par exemple. Il s’agit d’une pratique ancienne qui a été souvent abandonnéeet qui peut être remise en oeuvre.GouttièrePrincipe de fonctionnement :La surface de récupération est généralement le toit de l’habitation. En effet, il fautune surface qui intercepte les eaux pluviales et qui la concentre ensuite vers uncollecteur: la gouttière, puis le tuyau de descente (cf. schéma type du réservoir). Lescuves peuvent donc être enterrées ou extérieures. Si la cuve est enterrée, l’eau duréservoir est ensuite utilisée via une pompe, pour l’arrosage des jardins par exemple,ou de petites zones cultivées (variable en fonction de la contenance du réservoir).Dans le cadre d’une exploitation agricole, elle peut également servir à l’abreuvagedes animaux, au lavage des engins, etc.Ce principe de fonctionnement peut être mis en place lors d’une nouvelle constructionou bien être intégré à une construction déjà existante.Schéma de principe defonctionnement d’un réservoirRéservoirArrosagePompeTranchée drainanteInfiltration


diversifier l’agriculture :accompagner la mutation de la culture de la vigne dans l’Enclave des PapesCrédit photo : CEKLa viticulture constitue la principale agriculture dans l’Enclave des Papes. Cette monoculturerisque d’entraîner à terme une banalisation du paysage, ainsi qu’une fragilité des exploitations,comme dans le cas de sécheresses estivales. L’arrachage des parcelles de vignes et la crise viticolede 2008 posent la question du devenir des espaces agricoles et du devenir de l’agriculture au seindu territoire de l’Enclave des Papes.En effet, dans le contexte actuel, la dépendance à un seul type de production est un modèleéconomique qui a tendance à être remis en cause, à l’heure d’un besoin de complémentarité desterritoires et de productions agricoles « de proximité », à échelle plus locale.Il est alors important d’anticiper et d’accompagner ces mutations. La diversification del’agriculture constitue un moyen de recréer une proximité dans le territoire, à la fois en tant quepaysage productif, mais également en tant que lien recréé avec les habitants, à une échelle plushumaine, dans un territoire partagé. Cet enjeu de diversification concerne notamment les sols àaptitude agronomique élevée (aptes à recevoir au mieux une diversité d’espèces cultivées), dontla valorisation agricole peut passer par la création de nouvelles pratiques, notamment aux abordsdes villes.Actuellement, les initiatives de diversification agricole dans l’Enclave existent mais restentanecdotiques et peu valorisées : productions et pratiques culturales diverses (maraîchage,escargots, safran, utilisation de cheval de trait), point de vente collectif (Épicerie Paysanne),itinéraires de découverte des paysages agricoles de l’Enclave des Papes, réseau « Bienvenue à laferme », etc.Cependant elles restent cloisonnées et sont peu mises en réseau, entraînant un manque delisibilité et d’accessibilité pour des personnes extérieures au territoire (manque de communicationet de publicité, problèmes de signalétique).La diversification de l’agriculture peut passer par plusieurs moyens :- Diversification purement agricole : introduction de nouveaux modes culturaux (bandesenherbées, haies, agroforesterie, etc.) et de nouvelles cultures ;- Diversification structurelle : développement d’activités non agricoles basées sur l’exploitation(tourisme à la ferme avec le réseau « Bienvenue à la ferme », Opération « la ferme à ta cantine »,vente directe, AMAP, élaboration-transformation de produits agricoles, régie agricole, marchéspaysans, labels, etc.).


les bandes enherbéescontexte / EnjeuxLes bandes enherbées, qui participent à la mise en scène des espaces agricoles, ont tendance à disparaitre du paysage de l’Enclave des Papes :- Dans les espaces agricoles où les pratiques sont mécanisées, et les sols souvent laissés à nu, au pied des cultures ligneuses (vigne, arboriculture).Comment réintroduire les bandes enherbées dans les pratiques agricoles ?- Aux abords d’anciens chemins ruraux, devenus aujourd’hui chemins de desserte pour les nouvelles constructions, et dont le gabarit, modifié, àtendance à réduire les abords enherbés à de simples accotements et fossés, parfois bétonnés.RecommandationsCrédit photo : CEK Crédit photo : CEK Crédit photo : CEK- Inscrire les bandes enherbées dans les pratiques culturales locales de la vigne et d’autres cultures(arboriculture par exemple) : en inter-rangs, entre différentes parcelles cultivées, en prairie fleurie, enpâture, le long des chemins d’exploitation et de desserte, en accompagnement des fossés de drainage ;- Profiter des bandes enherbées comme potentiels de traversée piétonne à travers les espaces agricoles ;- Inciter à de nouvelles pratiques agricoles : mettre en relation les agriculteurs pour faire del’agropastoralisme un mode de gestion des bandes enherbées ;- Donner de l’épaisseur aux bandes enherbées pour affirmer leur rôle de structure dans le paysage et decontinuité écologique. Pour être pertinentes, leurs dimensions doivent être d’un minimum de 5m delarge, mais peuvent aller jusqu’à 30m ;- Multiplier les espèces végétales dans la composition des bandes enherbées : mélanges de graminéeset de légumineuses, plantes à fleurs autochtones, etc. ;- Intégrer l’entretien des bandes enherbées de manière extensive : girobroyage, pâturage. Les bandesenherbées ne nécessitent en effet que peu d’entretien. Semer en mars/avril ou en septembre. Faire unefauche au printemps la première année, puis faucher en automne les années suivantes.RéférencesCrédit photo : Novaflore.frSource : internetSource : internetDans l’Enclavedes PapesAssociationavec laculture de lavigneAssociationavec la culturede fraisesZone tamponle long descours d’eauDéFINITIONLes bandes enherbées sontdes couverts végétaux d’aumoins 5 mètres de large,principalement présents:- Le long de cours d’eau et defossés de drainage (1),- Le long de routes et cheminspiétons (2),- Entre les rangs de culture (3).2 12Les bandes enherbées présentent de nombreux atouts :- Lutte contre l’érosion des berges et des sols à proximité des cours d’eau ;- Réduction de la pollution des eaux : espaces tampon entre les cultures et lemilieu aquatique ;- Favorisation de l’infiltration des eaux de surface (zone d’expansion des crues)- Pratiques agricoles (lieux de pâturage) ;- Continuité écologique quand elles sont pâturées et/ou fauchées de manièreextensive (habitat-refuge pour des espèces auxiliaires de l’agriculture ;- Mise en scène et préservation du paysage agricole par la mise à distance del’espace cultivé.Outils pour agir- Mesures Agro-Environnementales Territoriales (MAET PACA) : aides fournies auxagriculteurs en contrepartie de l’inscription de bandes enherbées dans les pratiquesculturales ;- Prise en compte des bandes enherbées dans l’élaboration du document de latrame verte à l’échelle locale ;- Mettre en relation les agriculteurs et les services d’entretien des voiries pour convenird’une gestion des fossés et bandes enherbées de bord de route (pastoralisme).Bibliographie« Guide de l’enherbement », Comité de développement du Beaujolais,Chambre d’Agriculture du Rhône-<strong>Alpes</strong>,http://rhone-alpes.synagri.com3


l’agroforesterieDéFINITIONL’agroforesterie désigne l’association d’arbres et de cultures annuellesou d’animaux sur une même parcelle agricole, en bordure ou en pleinchamp. L’arbre est alors associé aux pratiques agricoles, et se retrouve sousdifférentes formes dans l’espace cultivé (alignements, haies, arbres isolés,bosquets, bandes boisées).INTéRêTS DE L’AGROFORESTERIEL’agroforesterie dans l’Enclave des PapesCrédit photo : CEK Crédit photo : CEK Source : GoogleAuxiliaires decultureMatièreorganiqueContexte / problématiqueA l’échelle de l’Enclave des Papes, la pratique agroforestière est quasiment anecdotique, et se traduit sous l’association truffiers/vignes, pins/vignes ou truffiers/lavandes, anciennes pratiques locales. Actuellement, cette pratique se raréfie, alors qu’elle constitue un patrimoine local agricole de qualité pour le territoire (entermes de paysage, de pratiques culturales et de préservation des sols). Cette pratique culturale permet également de rythmer visuellement le paysage de l’Enclave,qui ne bénéficie actuellement que d’une faible couverture boisée.EnjeuxLa pratique agroforestière mérite d’être développée car elle permet de valoriser des productions complémentaires et la perception des espaces agricoles de l’Enclavedes Papes.L’enjeu majeur est ici d’associer rentabilité et utilité d’un paysage qui se veut d’abord support d’une activité économique, l’agriculture, mais également de mettre envaleur le paysage pour qu’il puisse devenir support de nouvelles pratiques.L’agroforesterie pose également la question du rapport aux cultures, par l’évolution des modes de gestion, souvent mécanisés, vers une gestion plus humaine et plusraisonnée, tournée vers une complémentarité des cultures.Activité biologiquedes sols- Rôle protecteur des arbres pour les cultures intercalaires (brise-vent,fixation des sols) ;- Enrichissement du sol en matière organique ;- Absorption des éléments fertilisants présents dans le sol (limitation de lapollution des eaux) ;- Diminution de l’effet des inondations par la fixation du sol et frein auxmouvements d’eau ;- Stabilisation des pentes et protection de l’érosion ;- éléments d’ombrage, repères dans le paysage.


l’agroforesterieRecommandations- Diversifier par l’agroforesterie sur les terres les plus riches d’un point de vue agronomique, aptes à recevoir le plus grand type d’espèces cultivées ;- Inscrire les pratiques agroforestières dans les rangs de vignes et entre les champs de vigne ;- Inscrire les pratiques agroforestières en bordure de cours d’eau, dans les sols les plus humides ;- Encourager les associations truffiers/vignes, pins/vignes ou truffiers/lavandes, marqueurs de la culture locale .Outils pour agir- Prise en compte des parcelles agroforestières dans l’élaboration du document dela trame verte à l’échelle locale ;- Recherche de partenariat avec l’INRA local, afin de choisir de nouvellesassociations de plantes adaptées aux conditions locales, d’informer les agriculteurssur ces pratiques, et de suivre l’évolution des parcelles agroforestières ;- Mesures Agro-Environnementales Territoriales (MAET PACA) : aides fournies auxagriculteurs en contrepartie de la plantation de parcelles agroforestières ;- Autres aides du Ministère de l’Agriculture : aides à la plantation, primes PAC,PCPR (Prime de Compensation à la Perte de Revenu Agricole).Strate arboréeStrate arbustiveStrate herbacée1 2Fruitiers / bois de productionet cultures annuellesFruitiers / bois de production etcultures pérennesPartenaires- AFAF, Association Française d’AgroforesterieParticipe à des projets permettant d’améliorer les connaissances sur ces nouveauxsystèmes, développe des échanges entre porteurs de projets et agit pour unemeilleure prise en compte des arbres dans les cadres politiques (exemple :contribution à l’évolution des réglementations nationales et de la PAC (PolitiqueAgricole Commune), en faveur d’une meilleure prise en compte de l’arbrechampêtre).- Centre de recherche de l’INRA, MontpellierRéalise des travaux de recherche et d’expérimentation de la faisabilité de pratiquesagroforestières moderne, notamment sur le Domaine de Restclincières (34).12Le hautain arboré(pratiques anciennes)Associationarbres/vignesSource : GoogleAssociationamandiers/saladesCrédit photo : Agroforesterie.frAssociationnoyers noirs/céréalesCrédit photo : Agroforesterie.frLes jouales (système traditionnel, 3 à 5productions sur une parcelle)Association fruitiers/vignes, maraichage,céréales, élevage, etc.Associationcormiers/vignesCrédit photo : Agroforesterie.frAssociationpruniers/bléSource : GooglePré-vergerAssociationfruitiers/élevageCrédit photo : CEKCrédit photo : Agroforesterie.fr


exemples d’expériencesLa charte agricole des jardins d’Aubagne (Bouches-du-Rhône)La diversification de l’agriculture et le développement agricole local comme clé dedéveloppement du territoireDévelopper de nouveaux circuits courts à l’échelle localeL’initiative de Mouans-Sartoux (<strong>Alpes</strong>-Maritimes)Source : www.jardinsdupaysdaubagne.comSource : GoogleSource : GoogleDans le cadre d’une politique volontariste de développement de l’agriculture en ceinture périurbaine, une charte agricole aété créée en 1991 par la commune d’Aubagne. En effet, deux constats sont ressortis : l’agriculture représente une activitééconomique à part entière dans cette commune d’environ 40 000 habitants, et constitue également un cadre de vie de qualité.Un partenariat de terrain a alors été conclu entre la Communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile, le ConseilGénéral, le Conseil <strong>Région</strong>al, le Crédit Agricole, la Chambre d’Agriculture 13, et la SAFER.La charte agricole repose sur quatre volets :- L’action sur le foncier : maintien des zones agricoles du POS en zone sensible, convention d’intervention foncière avec la SAFER ;- La modernisation du réseau d’irrigation gravitaire en réseau sous moyenne pression, qui est alors géré par une associationsyndicale ;- L’accès à un conseil technique (Centre d’Etudes Techniques Agricoles) ;- La valorisation des produits frais par la création d’une marque collective, « Les jardins du Pays d’Aubagne ».Les exploitations professionnelles sont tournées essentiellement vers le maraîchage et la viticulture même si l’on trouve del’arboriculture, de l’élevage de volailles et du fourrage. Les autres productions sont plus anecdotiques (céréales, chevaux…).L’olivier se développe en contrefort des massifs.Mouans-Sartoux, commune de 10 000 habitants, mène une politique d’autonomie alimentaire à l’échelle communale,grâce à la création d’une régie municipale agricole.La commune a acquis, par voie de préemption, un ancien domaine agricole de 4 hectares situé à proximité du centreville.Une agricultrice, employée par la commune, cultive les 4 hectares du domaine. Le service espaces verts de la villecomplète l’entretien pour des travaux importants.La production agricole sur ce terrain permet de fournir en légumes bio les 3 cantines scolaires de la ville.Il y a actuellement une production de 30 tonnes de légumes bio de saison (objectif affiché en 2012), ce qui correspondà la totalité des 3 cantines scolaires (1100 repas/jour).Le domaine va également être support d’autres services et activités pour les habitants de la commune:- ateliers de démonstration et d’expérimentation écologique (compostage, jardinage, etc.) ;- conférences, expositions, stages, formations pour des associations ou des professionnels ;- des espaces pour la fréquentation des enfants du centre de loisirs et des personnes âgées.Différentes actions de promotion sont menées durant l’année :- une fête anniversaire de la marque « Les jardins du Pays d’Aubagne » ;- la participation voire l’organisation de foires locales sur les produits du terroir ;- un travail de communication (plaquettes, signalétique, site internet).La marque «Les Jardins du Pays d’Aubagne» est présente dans divers circuits de commercialisation :- en vente directe (marchés forains, à la ferme, en AMAP ou autres systèmes de paniers paysans) ;- en demi-gros (MIN de Marseille, détaillants) ;- en gros (grossistes, grandes et moyennes surfaces).


exemples d’expériencesUn engagement politique en faveur d’un développement local durableLe protocole d’accord Biovallée© (Drôme)Un modèle agricole pionnier, la permacultureLa ferme du Bec Hellouin (Eure)Source : fermedubec.comSource : fermedubec.comSource : fermedubec.comLa Biovallée© est à la fois un territoire regroupant quatre communautés de communes dans la Drôme (Communauté deCommunes du Crestois, du Pays Diois, Val de Drôme, Pays de Saillan), mais également une marque déposée, destinée àpromouvoir ce territoire.Signé entre les Communautés de Communes, la <strong>Région</strong> et le Département, ce protocole vise à orienter le développementlocal de tout un territoire, associant Communautés de Communes, associations, entreprises et initiatives citoyennes. Lesmesures sont orientées autour du «développement durable», en traitant des questions agricoles, économiques, énergétiques,d’habitat, etc.Les mesures agricoles constituent un des objectifs forts de ce programme, destiné à développer une forme d’agriculturetournée essentiellement vers le bio, mais aussi l’essor du tourisme agricole.Différentes actions sont menées :- « L’organisation des circuits de commercialisation, par exemple en mettant en place des plateformes de distribution quipermettront aux consommateurs (et notamment à la restauration collective) de s’approvisionner plus facilement et auxproducteurs de trouver des débouchés;- Le soutien aux projets d’approvisionnement bio et/ou local pour les cantines, en proposant un accompagnementméthodologique, des animations pédagogiques et des formations pour les cuisiniers ;- Le soutien à l’installation en agriculture biologique par la mise en place de « pépinières » ;- Une aide à l’acquisition de matériel alternatif à l’utilisation de produits chimiques ;- La mise en place d’un « Centre de Ressources de la bio », qui permettrait de capitaliser les connaissances en matièred’agriculture biologique (recherche, expérimentation, formation, vulgarisation, etc.) ;- Le soutien aux projets des opérateurs économiques (coopératives, entreprises, etc.) qui accompagnent la conversion de leursproducteurs. »(Source : http://www.biovallee.fr)Source : GoogleSource : GoogleLa permaculture (cultures permanentes) est un type d’agriculture qui cherche à recréer la grande diversité et l’interdépendancequi existent dans les écosystèmes, en créant une relation étroite entre le biotope, les plantes et les animaux.Les pratiques associées à ce type d’agriculture sont multiples : cultures sur buttes et à étages, compostage, paillage, place del’arbre, association de cultures et complémentarité entre les variétés, traction animale, etc.Par exemple, une culture en étage de 3 strates peut se composer de la manière suivante : des arbres fruitiers en haut, desbuissons (fruit rouges) au milieu et des plantes vivaces et médicinales au sol.Ce modèle agricole est avantageux et durable puisqu’il ne produit pas de déchet, chaque élément venant nourrir l’ensembledu système vivant.Dans l’Eure, une exploitation est pionnière dans ce type d’agriculture. Il s’agit de la ferme biologique du Bec Hellouin, crééepar un couple de passionnés, Charles et Perrine Hervé-Guyer.Avec une exploitation de 1500m² et 2 personnes et demi en moyenne à plein temps, ils ont pu alimenter pendant 6 mois uneAMAP de 80 paniers, deux boutiques bio, un restaurant sur la fin de la période, nourrir leur famille de 6 personnes ainsi quel’ensemble de leurs stagiaires (soit 10 personnes en permanence pendant 6 mois).La ferme est aujourd’hui membre du réseau des fermes expérimentales en agro-écologie de l’INRA. A ce titre, les conceptssont explorés, testés et approfondis, mais également enseignés aux particuliers comme aux professionnels.Dans la mouvance de la ferme du Bec Hellouin, diverses études sont menées pour développer ce type d’agriculture, enpartenariat avec des organismes scientifiques, des collectivités territoriales et la Communauté Européenne.Ce modèle agricole est une micro-agriculture naturellement très intensive, et remet en question l’idée de la taille quedevrait avoir une exploitation agricole, redonnant ainsi une place à l’Homme dans la production vivrière. Le soin apportéaux cultures permet d’atteindre un bon niveau de productivité, tout en respectant et en valorisant la terre. D’autre part,cette forme d’agriculture jardinée autour des villes pourrait participer activement à nourrir les personnes qui y vivent et à ymagnifier le paysage.Bibliographie :« Kaizen, changer le monde pas à pas », numéro 1, mars-avril 2012Site de la ferme du Bec Hellouin : www.fermedubec.com


quelles peuvent être les nouvelles pratiques agricoles urbaines ?ContexteLe territoire de l’Enclave des Papes s’attache beaucoup à la qualité de ses paysages, qu’il faut valoriser. Ceci permet d’imaginer l’installation d’équipementspermettant de nouvelles pratiques et usages du territoire. De plus, ces derniers permettent d’être attrayant dans le cadre du développement touristique dusecteur, notamment avec la création du Parc Naturel <strong>Région</strong>al des Baronnies qui va à terme augmenter les flux touristiques.Plusieurs exemples sont possibles:- Les jardins partagés ;- Les vergers communaux ;- Les fermes pédagogiques ;- Les relais-nature ;- Les pépinières urbaines.DéfinitionLes nouvelles pratiques agricoles urbaines sont des pratiques agricoles de proximité, inséréesen périphérie ou dans le tissu urbain.Considérées comme des équipements, elles sont pour la plupart implantées sur du fonciercommunal. Elles ont toutes un rôle pédagogique avec l’objectif d’informer, de sensibiliseret de responsabiliser les citoyens envers leur environnement. Ils peuvent évidemment êtreassociés les uns avec les autres.Ces équipements publics nécessitent la mise en place d’un cahier des charges et d’un projet,porté par une structure (associations par exemple). Ils ont l’avantage de gérer l’espace quileur est dédié, de fabriquer un paysage de nature en ville ou à proximité, et de fédérer leshabitants autour d’une activité qui crée du lien social. Ils peuvent dans certains cas répondreaux besoins annuels des habitants en produits frais et de saison, portant alors une valeursymbolique à l’échelle du territoire.VERGERS COMMUNAUXCe sont des lieux plantés d’arbres fruitiers, initiés par les communes et gérés par des associations, dans la plupartdes cas. Ils ont pour vocation principale la conservation d’espèces fruitières plus ou moins anciennes, afin de lessauvegarder et de les transmettre aux générations futures (conservation d’un savoir-faire et d’une spécificité dupaysage rural). Ce type de projet peut également permettre d’aménager les terrains communaux laissés libres detoute construction.La population peut intervenir de manière bénévole (lors des travaux de taille, de la récolte, etc.), ce qui participeà la vie du quartier. Les produits sont transformés, offerts ou consommés lors de manifestations locales. Le vergercommunal des Croqueurs de Pommes à Courteranges (10) permet par exemple aux bénévoles (populations locales,scolaires, etc.) de participer à la récolte et de profiter de leur travail lors de manifestations, ou fêtes de quartiers.Certains vergers communaux proposent la vente directe de leurs produits. Ce dernier exemple est appliqué auverger Croc-Pommes (au Canada), qui propose une cueillette payante, le prix étant déterminé par le format du sacde cueillette. Dans ce cas précis, le verger communal permet de mettre en place un circuit court en lien avec lespopulations locales.Mais le verger communal peut être support d’autres pratiques et usages: il est souvent compatibles avec desprojets pédagogiques d’écoles, qui viennent effectuer des récoltes, des tailles, faire des TP, etc. (Exemple du vergercommunal de St-Cergues, 74).La dimension d’un verger communal dépend de la dynamique du projet, mais en général sa superficie minimaleest de 5 hectares.Verger communal de Vensat (63)Source : GoogleSource : GoogleJardin partagé du Lapin Ouvrier, Paris XIVèmeJARDINS PARTAGéSUn jardin partagé est un jardin sur un terrain d’une seule parcelle, conçu, construit et cultivécollectivement par un groupe d’habitants dans une dynamique de développement de vie dequartier. La création de jardins partagés semble être viable si elle dépend d’un cahier descharges précis et d’une structure porteuse du projet. Il est souvent confié, sous convention,à une association, comme par exemple au jardin partagé du Lapin Ouvrier, Paris XIVème (cf.photo ci-contre).Lieu ouvert, de valeurs communes liées au partage (de l’espace, d’un projet, d’activités,de récoltes, etc.), il joue un rôle social important. Ce type d’espace propose une formed’agriculture qui touche directement les habitants qui tendent à se rapprocher de leurterritoire.Il se doit d’être respectueux de l’environnement et joue par conséquent un rôle éducatifet pédagogique. Ainsi le jardinier apprend à devenir acteur de son environnement et dupaysage. Il apprend à le préserver, à améliorer sa qualité et dans le même temps à gérer unespace avec d’autres.Le jardin, à d’autres niveaux, peut être un complément de revenu pour tous. Il s’agit d’unevéritable demande dans l’Enclave des Papes, où grand nombre d’habitants souhaitentjardiner (Exemple des jardins partagés de Valréas). L’implantation de ces équipements doitse faire à proximité des villes et en fonction de l’aptitude des sols, qui est plus élevée en lisièrede ville.La surface dépend concrètement de l’importance du projet, de sa dynamique et du foncierdisponible.


quelles peuvent être les nouvelles pratiques agricoles urbaines ?RELAIS NATURELes objectifs des relais-nature sont sensiblement identiques à ceux des fermes pédagogiques.Elles sont même souvent directement associées. Les enfants sont sensibilisés vis-à-vis de leurenvironnement: observation des végétaux, des animaux du milieu naturel qui les entoure.FERMES PéDAGOGIQUESLes fermes pédagogiques ont été définies comme étant des structures comprenantdes animaux d’élevage et/ou des cultures, qui accueillent régulièrement dans un butpédagogique des enfants, des jeunes dans le cadre scolaire ou extra scolaire ainsique d’autres publics, et qui souhaitent développer cette activité.Les activités proposées permettent une découverte du jardinage, une initiation à l’agriculturebiologique. Cette structure, implantée sur une ancienne parcelle agricole, propose doncdiverses activités éducatives et une expérience de terrain.Source : GoogleOn distingue plusieurs types de fermes pédagogiques: les fermes d’animation,les exploitations ouvertes au public, et les fermes mixtes, les deux dernièrescorrespondant à des diversifications d’activités.Leur surface est tout aussi considérable (environ 30 hectares).Relais nature de Roubaix (59)Source : GoogleL’objectif des fermes pédagogiques est la sensibilisation et la responsabilisation desenfants à leur environnement à travers l’observation des plantes et des animauxdomestiques. Les activités permettent une découverte du monde rural et des travauxde la ferme de façon éducative (soins aux animaux, jardinage, circuit de production,etc.).Cette structure s’implante généralement sur d’anciens terrains agricoles assurantune continuité historique et paysagère. Ce type d’aménagement au sein de l’Enclavedes Papes permet de prendre conscience du rapport ville-campagne, et peut jouerun rôle social de proximité. Ces structures nécessitent au minimum 3 hectares, leplus souvent implanté en périphérie directe des villes.PéPINIÈRE URBAINEUne pépinière urbaine est un projet expérimental de mise en production et de diffusion devégétaux. Ces derniers sont choisis en concertation avec les populations locales. L’objectif étantde choisir des plantes pouvant être utilisées dans les futurs projets urbains des villes ou villages.Références: http://www.bergerie-nationale.educagri.fr/site_FP/Ce type de pépinière peut être géré par la municipalité, les services des espaces verts ou pardes pépiniéristes. Elle peut aussi, dans le cadre d‘une pépinière collective, être prise en chargepar une association.La pépinière urbaine génère un nouveau type de paysage, pouvant s’inscrire dans une logiquede continuité écologique et paysagère. La production végétale peut également devenir unespace public de proximité, praticable.Pépinière urbaine à Lyon (69)Source : Google


comment traiter les fronts urbains ?ContexteLa définition d’une lisière urbaine sous-entend la maîtrise du développement urbain et la prise en compte du fonctionnement des espaces agricoles, boisés, coursd’eau, etc., nécessitant une anticipation à l’échelle du territoire et à travers les différents documents de plannification, sur le moyen et le long terme.Différentes typologies de lisières sont observables dans l’Enclave des Papes. Chaque type de lisière, au-delà des problématiques foncières, agricoles, écologiques, etc.,produit un effet différent dans le paysage.DéfinitionLe front urbain correspond à la zone de rencontre entre l’espace bâti et l’espaceagricole ou naturel. Il correspond à la fois à une limite entre deux types d’espaces,mais aussi à une transition, puisque ces derniers s’influencent l’un l’autre, etpeuvent se valoriser réciproquement.PROBLéMATIQUEL’espace ouvert agricole qui entoure la ville est souvent perçu comme une réserve foncière sur laquelle la ville va venir s’étendre, plutôt que comme un espace detransition ou comme une limite urbaine pérenne. L’urbain et l’agricole se trouvent souvent confrontés de manière brutale, l’urbain venant morceler l’agricole selonles opportunités foncières, dessinant une limite fragile et mouvante, et se coupant de son rapport au territoire. L’échange entre espace urbain et espace agricole estrarement traité puisque le foncier dépend également des documents d’urbanisme qui évoluent et changent les occupations à venir des sols.Ces lisières urbaines sont d’autant plus importantes sur le territoire de l’Enclave puisqu’ elles correspondent aux terres d’aptitude agronomique élevée et excellente,capables d’accueillir de la diversification, et qui sont à préserver en tant que richesse du territoire.Or ces fronts urbains sont la zone de contact entre agriculture et ville, et pourraient permettre à ces deux espaces, s’ils étaient traités, une valorisation mutuelle. Letraitement du front urbain nécessite donc une planification foncière, mais doit également s’appuyer sur les caractéristiques du territoire et des paysages: topographie,entités paysagères, éléments naturels et agricoles (cours d’eau, boisements, etc.), éléments urbains (routes, formes urbaines, etc.) et usages.DIFFéRENTES TYPOLOGIESVisan : Transition et connexion de l’espace agricole avecle réseau d’espaces publics et équipementsValréas : Front «cranté» sur espace agricoleRicherenches : Front net sur espace agricoleENJEUXLa gestion du front urbain a pour objectifs de :- Maitriser l’étalement urbain et le mitage, et maintenir des « coupures»d’urbanisation ;- Valoriser l’espace bâti et apporter de la qualité au cadre de vie ;- Préserver l’agriculture périurbaine pouvant également participer à la qualité desentrées de villes ;- Proposer de nouveaux rapports entre ville et agriculture (usages, transition etvalorisation réciproque des espaces, etc.) ;- Préserver et valoriser une cohérence entre les entités agricoles, naturelles etforestières, spécifiques au site ;- Garantir les continuités et les liaisons entre ces entités ;- Ouvrir des espaces et des vues sur le grand paysage.Grillon : Lisière accessible (chemin de ronde)100 m 100 m 50 m200 m- Continuité et accessibilité maintenues entre les espaces ;- Gradation entre espaces ouverts et fermés, entre lesdifférents usages, préservation de la silhouette urbaine.- Contact important avec l’espace ouvert (risque dedéstabilisation de l’espace agricole) ;- Limites floues, bâti non intégré au paysage agricole.- Limite urbaine constituée ;- Vues «privatisées» à l’arrière du bâti, aucun accès àl’espace ouvert.- Pérennité du front et préservation de l’espace ouvert ;- Traitement des limites de propriété peu qualitatives (rapportbrutal entre bâti et agriculture).


comment traiter les fronts urbains ?RECOMmANDATIONSChaque front urbain doit être traité selon ses propres spécificités paysagères. Son traitement, pour qu’il soit durable et d’intérêt, passe avant tout par une maîtrisedes projets urbains et par son aménagement.Il doit être clairement défini et matérialisé- Maîtriser le rapport entre silhouette urbaine et paysage en développantla ville dans le respect de la topographie et des trames existantes (urbaine,végétale, hydrologique, etc.), ainsi qu’en respectant les proportions entreéléments du paysage et les nouvelles constructions (schéma) ;- Limiter l’impact paysager des nouveaux espaces urbains en utilisantdes matériaux de construction cohérents, des hauteurs de bâti réfléchieset des retraits de façade adaptés, des densités de bâti et des gabarits devoirie hiérarchisés, en préservant des percées visuelles, en implantant desvégétaux en limite de propriété et en cohérence avec le site, en travaillantsur la conception des zones d’activités (perméabilité, intégration , mixité,etc.).Espace bâtiEspace bâtiEspace bâtiEspace constructible au PLUExtension 1Espace constructible Espace agricoleExtension 2Espace agricoleEspace agricoleIl doit être pensé en relation avec son site- Composer avec les éléments du paysage en s’appuyant sur les structures paysagères existantes (végétal, topographie, hydrologie), tout en valorisant lescaractéristiques spécifiques des espaces, que ce soit le petit parcellaire, les fossés et canaux, ou le petit patrimoine (murets de pierres sèches, cabanons agricoles,etc.). La valorisation et l’aménagement de certains points de vues (belvédères, lieux de pause, etc.) permettraientt aux habitants et touristes de pouvoir profiterdes lieux en pouvant faire une halte ;OUTILS pour agirLa pérennité des fronts urbains peut relever de protections réglementairesinscrites dans les documents d’urbanisme .Dès la réflexion à l’échelle du SCOT, les espaces d’intérêts paysagers etenvironementaux doivent être identifiés, afin de démontrer, à l’échelle duterritoire et dans une certaine temporalité (espaces menacés pas seulement àcourt terme), l’intéret de leurs préservations.Le plan local d’urbanisme (PLU) doit être compatible avec les orientationsgénérales du SCOT.Le PLU propose différents outils de protection qui peuvent être mis en place pourtraiter ces fronts urbains:- les Espaces Boisés Classés (EBC) ;- les prescriptions pour zonage de PLU (marge de recul, hauteur du bâti,traitement des clôtures, etc.) ;- la Zone Agricole Protégée (ZAP) ;- les Espaces Naturels Sensibles (ENS) ;- le Périmètre de protection et de mise en valeur des Espaces agricoles et Naturelspériurbains (PAEN), issus de la Loi relative au Développement des TerritoiresRuraux (DTR).références- Prendre en compte le fonctionnement des espaces urbains, agricoles et naturels en aménageant des espaces partagés, et en favorisant les continuités spatiales etfonctionnelles (agricoles, urbaines, écologiques),pour une mise en réseau.Il doit être réfléchi comme une articulation- Permettre des porosités en développant des continuités entre l’espace urbain et l’espace rural(réseaux de chemins, prolongements des axes et vues entre urbain et agricole, etc.) mais égalementpermettre une bonne continuité le long du front urbain (éviter la privatisation foncière et visuelleen favorisant des accès) (schéma) ;Orry-la-Ville, par exemple, a mis en place un chemin de ceinture pour matérialiser sa limite urbaine.- Intégrer les fronts dans l’épaisseur des espaces en travaillant sur une trame et une complémentaritédes espaces cohérente (équipements, espaces publics, voies douces, etc.) afin de travailler lestransitions ;- Adapter des usages diversifiés en créant des espaces publics sans gêner l’activité agricole, et enproposant de nouveaux usages complémentaires à ceux de la ville (jardins familiaux, pépinièreurbaine, vergers communaux, etc.).Maintien de continuitésObligation d’une marge de reculCeinture agricole à GrignanCrédit photo : CEKSource : GoogleMaraîchage et front urbainà Saulx-les-ChartreuxBIBLIOGRAPHIE«Comment traiter les fronts urbains», Les Carnets pratiques, IAU Ile deFrance, Mars 2010«La gestion des fronts urbains et des interfaces agri-urbaines», Ateliertechnique agri-urbain, IAU Ile de France, Mai 2012


comment cheminer dans le territoire ?ContexteLe réseau de déplacements doux actuel est constitué de chemins pédestres et de GR (sentiers de randonnée), gérés par le Conseil Général du Vaucluse, ainsi qu’unitinéraire cyclable, «Le tour de l’Enclave à vélo».Ils participent à la conservation des chemins ruraux et à la continuité des itinéraires au sein du territoire et en lien avec la Drôme (ce qui n’est cependant pas toujoursle cas).Ils sont également un outil de valorisation touristique du territoire, que ce soit en termes de découverte des paysages, des centre-bourg ou d’exploitations proposantactivités et vente directe.DéfinitionLes chemins représentent un des moyens essentiels pour la découverte duterritoire. Ils permettent à la fois de parcourrir le territoire à pied ou à vélo, dedesservir des exploitations agricoles qui peuvent être des points de vente, etpeuvent être support de pratiques de loisirs ou de déplacements de proximité.PROBLéMATIQUELe réseau pédestre de l’Enclave des Papes présente un manque de connexions des chemins avec ceux des territoires alentours (la Drôme), où la limite de l’Enclaveapparait comme une frontière.Ils maillent densément le territoire, en plaine et sur les coteaux, mais manquent au Nord-Est de l’Enclave des Papes, future entrée sur le PNR des Barronies.De plus, ils ne desservent pas forcément les points d’intérêt les plus importants et complémentaires en terme de paysage. A titre d’exemple, aucun ne longe une rivière,et très peu desservent les points de vente agricoles actuellement existants sur le territoire.Les cheminements ne semblent pas être utilisés par les habitants, les connexions douces étant assez peu assurées entre les zones habitées.De plus, la signalétique et les points d’arrêt restent peu lisibles pour des personnes venant de l’exterieur. Tous ces éléments participent à un manque de lisibilité sur cessentiers, au service de la découverte du territoire, alors que les potentiels de développement agritouristiques sont là.112Crédit photo : CEKSignalétique de chemins de randonnées dans le territoireDes sentiers pédestres nombreux sur le territoire mais un manque de connexion2ENJEUXLe développement et la valorisation des cheminements dans le territoire a pourobjectifs de :- Capter les flux touristiques favorables au développement de l’économie etfavoriser les connexions avec les éléments existants ou les projets à l’échelle dugrand territoire (PNR des Barronies, Drôme, etc.) ;- Proposer des circulations douces, utiles à la fois aux touristes et aux habitants.- Proposer la découverte des éléments remarquables de l’Enclave (paysages,patrimoine, etc.) et apporter une complémentarité des itinéraires ;- Rendre plus lisible le réseaux de sentiers ;- Proposer des circulations douces pour les déplacements quotidiens et de loisirs ;- Proposer des itinéraires s’appuyant sur le patrimoine, les paysages remarquableset complémentaires de l’Enclave, en lien avec la Drôme ;- Développer le circuit cycliste qui actuellement ne fait que le tour de l’Enclave ;- Développer une signalétique plus lisible et des points d’acceuil au départ dessentiers.


comment cheminer dans le territoire ?recommandationsLe travail sur les voies douces doit être fait en concertation avec les usagers, propriétaires et gestionnaires. Ces dernières doivent être fonctionnelles pour les usagers,mais ne doivent pas entraver le travail des agriculteurs. Les sentiers doivent donc être réfléchis comme une mise à distance pour protéger les cultures mais aussi unemise en scène de celles-ci.- Développer les pistes cyclables au sein de l’Enclave des Papes est une opportunité non seulement pour les touristes, mais aussi pour les habitants du territoire, dansleurs déplacements quotidiens. Les dénivelés et les distances entre les communes ne sont pas très importants (Valréas-Grillon 5 Km; Valréas - Richerenches 7 Km;Valréas- Visan 9.5 Km). La mise en place d’ itinéraires cyclables permettrait de proposer une autre alternative à la voiture sur de petites distances, mais aussi d’apporterde la transversalité à l’itinéraire du «tour de l’Enclave à vélo» pour permettre la pratique du vélo aux touristes, et pourquoi pas l’associer à des locations de vélo.recommandations- La signalétique doit être davantage lisible. Elle est un moyen decommunication à part entière sur le territoire et peut être conçue avec lesmatériaux du site. Elle peut également apporter de manière ludique desinformations sur les différents aspects de l’Enclave (paysages, histoire,particularités locales, etc.) comme le font certains sentiers thématiques oud’interprétation, selon les publics concernés.Elle nécessite également en certains points d’être accompagnée destationnements au départ des sentiers, mais aussi de points d’arrêts pourpouvoir pique-niquer, ou de belvédères.- Retravailler le maillage des sentiers pour proposer desitinéraires complémentaires en terme d’ éléments de paysages,de topographie, de rapport au parcellaire agricole.Ils peuvent être des voies structurantes, en s’appuyant surdes éléments existants à valoriser comme les cours d’eau, lescanaux, les cabanons agricoles, etc.Les chemins peuvent prendre alors différentes formes:revêtement, largeur, type d’entretien, etc. selon le type de milieudans lequel il se trouvera : le long d’une rivière, dans la plaineagricole, sur les coteaux (coupes) afin de proposer différentesambiances au marcheur.La plupart des actions possibles pour valoriser ou créerdes sentiers peut se faire par des aménagements doux quinécessitent peu de moyens (débroussaillage, terrassement,coupe d’arbres, réfection de murret, confection de marches,etc). (références ci-dessous)Belvédère sur lescoteauxCheminer sur lesbandes enherbéesCheminer aubord de l’eauSentier d’interprétation dans les gorges de Clarabide Passerelle de Saint-Sorny, St Félicien Utilisation de mulch comme revêtementvignevignerivièreripisylveSource : Google Source : Google Source : Google10m1mroutevignevignevigneSource : GoogleRéférence :Identification et aménagement des départs de sentiersParking au pied de la Ste Victoire près d’Aix-en-<strong>Provence</strong> (13)OUTILS et partenaires- Conventions de passage avec les particuliers- Le Conseil Général : Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et deRandonnée (PDIPR)- Fédération Francaise de Randonnée Pédestre (FFRP)- Associations locales- Communauté de Communes- Comité départemental du tourisme- DREAL

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