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La nouvelle Marne aval - SIAAP

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LA NOUVELLE MARNE AVALD O S S I E R D ’ I N F O R M A T I O Nwww.siaap.fr


<strong>SIAAP</strong>COMMUNIQUÉ DE PRESSE<strong>La</strong> <strong>nouvelle</strong> usine <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> : un concentrétechnologique au service des riverains et del’environnementAprès 30 ans d’activité, <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> fait peau neuve. L’usine d’épuration du <strong>SIAAP</strong> àNoisy-le-Grand (93) a été entièrement rénovée et repensée. Avec ses équipementscompacts et couverts, ses technologies de pointe, ses <strong>nouvelle</strong>s performances d’épurationet ses espaces verts environnants, l’usine répond aujourd’hui aux défis écologiques dela <strong>Marne</strong> tout en respectant le cadre de vie des riverains.Une usine pionnièrePetite par sa taille, grande par ses performances ! Grâce à ses nouveaux équipements, <strong>Marne</strong><strong>aval</strong> traite 2,5 fois plus d’eau sur 2 fois moins de surface. Avec une capacité de 75 000 m 3 /jour,elle dépollue les eaux de 16 communes de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-<strong>Marne</strong>, l’équivalentde 300 000 habitants. <strong>La</strong> <strong>nouvelle</strong> usine élimine plus de pollutions : 4 fois moins de particules,2 fois moins de pollutions carbonées et 2,5 fois moins de pollutions azotées et phosphatées.Mieux encore : l’eau subit un traitement UV qui lui assure une qualité bactériologique du niveau“eau de baignade”. Cette qualité exceptionnelle de l’eau ainsi rejetée fait de <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> uneusine pionnière.Une vitrine technologique….Finis les bassins à ciel ouvert et les fortes odeurs ! Chaque étape du traitement de l’eau s’opèredans deux bâtiments clos. Pour le fonctionnement de l’usine, le <strong>SIAAP</strong> a privilégié deséquipements limitant la consommation de réactifs nécessaires à l’épuration. Plus de 95 % d’azoteet de carbone et plus de 80 % de phosphore contenus dans les eaux usées sont éliminés parprocédés biologiques et physico-chimiques. Pour éliminer les boues issues du traitement del’eau, le <strong>SIAAP</strong> a choisi l’incinération. Cette technique, adaptée au contexte urbain dans lequels’intègre l’usine, génère un faible volume de cendres à évacuer et éradique les odeurs liées autraitement des boues. Conformément à son engagement pris lors de l’enquête publique, le<strong>SIAAP</strong> met en ligne sur siaap.fr les résultats des rejets atmosphériques des deux incinérateurs.Une première en France pour une usine d’épuration !…. et écologiqueLe <strong>SIAAP</strong> a privilégié les sources d’énergies renouvelables dont un parc de 1 230 m 2 depanneaux photovoltaïques pour générer de l’électricité utile au fonctionnement de l’usine.Avec ses bâtiments compacts et colorés, <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> s’intègre davantage son environnementpour une réelle amélioration du cadre de vie des riverains : l’emprise au sol des nouveauxéquipements de l’usine est passée de 7 à 3 hectares. Les surfaces libérées ont été transforméesen un espace paysager planté de plusieurs centaines d’arbres : un poumon vert dans un milieutrès urbanisé !■ ■ ■1


<strong>SIAAP</strong>… <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong>, un concentré technologiqueLes chiffres clés<strong>La</strong> <strong>nouvelle</strong> usine• Capacité de traitement : 75 000 m 3 /jour par temps sec et 100 000 m 3 /jour par tempsde pluie• Zone de collecte des eaux usées : 16 communes en Seine-Saint-Denis et Seine-et-<strong>Marne</strong>sur 89 km² : Brou-sur-Chantereine, Champs-sur-<strong>Marne</strong>, Chelles, Coubron, Courtry, Gagny,Gournay-sur-<strong>Marne</strong>, Le Pin, Le Raincy, Montfermeil,Neuilly-sur-<strong>Marne</strong>, Noisy-le-Grand,Neuilly-Plaisance, Rosny-sous-Bois, Vaires-sur-<strong>Marne</strong>, Villemonble.• 3 bâtiments : deux pour le traitement des eaux et des “boues”, un pour les servicesadministratifs• 8 hectares d’aménagements paysagers• Superficie du bâtiment de traitement de l’eau : 12 200 m 2• Superficie du bâtiment de traitement des boues : 8 300 m 2• Superficie du bâtiment administratif : 1 600 m 2• Taux d’élimination du carbone et de l’azote : plus de 95 %• Taux d’élimination du phosphore : plus de 80 %Financement115 millions d'euros financés par :• l’Agence de l’Eau Seine-Normandie (45 %)• le <strong>SIAAP</strong> (35 %)• la Région Ile-de-France (20 %)Chantier• Durée : 34 mois de janvier 2007 à octobre 2009, dont 4 mois de mise en route• 200 ouvriers mobilisés• V olume de béton utilisé : 27 000 m 32


<strong>SIAAP</strong>S O M M A I R E<strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> : une modernisation annoncée 4<strong>La</strong> <strong>nouvelle</strong> <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> : un concentré de technologies de pointe 5 à 12• Une filière eau plus compacte et plus performante• Une filière boues adaptée à un environnement urbain dense• L’usine entièrement automatisée• Nouvelles technologies… <strong>nouvelle</strong>s compétences !Une usine durable 13 à 14• Une défi architectural majeur• Des installations pensées écologiquesLe <strong>SIAAP</strong>, au service de près de 8,5 millions de Franciliens 15 à 16Les entreprises chargées des travaux 17 à 183


<strong>SIAAP</strong><strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> : une modernisation annoncéeAprès trente ans d’activité, l’usine d’épuration du <strong>SIAAP</strong>, <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> à Noisy-le-Grand (93), a étéentièrement reconstruite. Cette modernisation répond à la <strong>nouvelle</strong> politique de gestion deseaux usées de l’agglomération parisienne : traiter les effluents au plus près de leur productionafin de mieux répartir les flux entre les différents sites d’épuration. Inscrit au schéma directeurd’assainissement de la région parisienne de 1997, ce projet poursuit trois objectifs :• améliorer les performances du traitement des eaux usées conformément aux directiveseuropéennes DERU et DCE,• augmenter la capacité de traitement de <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> dans la perspective d’une réduction du volumedes effluents acheminés vers l’usine Seine <strong>aval</strong> (78),• améliorer sensiblement le cadre de vie des habitants riverains.Le projet de modernisation de <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> a fait l’objet d’une enquête publique du 15 mars au19 avril 2006. Le préfet de la Seine-Saint-Denis a transmis les avis favorables de la commissiond’enquête le 28 juin 2006. Une commission de dialogue a été constituée pour informer les élus etles associations riveraines de l’avancée des travaux. Sur le site même, un dispositif d’information aété mis en place pour renseigner les habitants. Les travaux de terrassement de la future usine ontété engagés en mars 2007. <strong>La</strong> construction a duré 34 mois et la mise en eau de la <strong>nouvelle</strong> unitéest intervenue au printemps 2009, suivie de phases de test et d’observation durant l’année 2010.4


<strong>SIAAP</strong><strong>La</strong> <strong>nouvelle</strong> <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> : un concentréde technologies de pointeLe <strong>SIAAP</strong> a opté pour une usine compacte,CoubronBassin de collecte de <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong>CourtryLe Pinintégrée architecturalement dans un contexteurbanisé et en bord de <strong>Marne</strong>. DessinésLeMontfermeilpar les cabinets d’architecture L. SalomonRaincyet Lelli, les trois bâtiments édifiés en 93 77VillemombleChellesbordure du fleuve sur la commune deGagnyNoisy-le-Grand, aux limites de Bry-sur-Rosnysous-Bois<strong>Marne</strong> et de Neuilly-sur-<strong>Marne</strong>, comprennentNeuillyPlaisance Neuilly-sur-<strong>Marne</strong> Gournaysur-<strong>Marne</strong>deux bâtiments techniques et un bâtimentChampssur-<strong>Marne</strong>administratif. L’ensemble occupe une superficiede 3 hectares au lieu de 7 auparavant.Noisy-le-Grand<strong>Marne</strong> <strong>aval</strong>Bry-sur-<strong>Marne</strong>Les surfaces libérées ont été transforméesen espace paysager planté de plusieurscentaines d’arbres et intégrant l’aménagementde zones d’expansion des crues deChampigny-sur-<strong>Marne</strong>10 communes raccordées6 communesla <strong>Marne</strong>. Aujourd’hui, la capacité de initialement à l’usinesupplémentairestraitement par temps sec est passée de30 000 m 3 /j à 75 000 m 3 /j, tandis que par temps de pluie l’usine est capable d’absorber unVaires-sur-<strong>Marne</strong>débit de 2,1 m 3 /s pendant deux heures en pointe au lieu de 1,5 m 3 /s. Les <strong>nouvelle</strong>s installationsreçoivent les effluents en provenance d’un bassin versant de 89 km 2 comprenant seizecommunes (au lieu de dix pour l’ancienne usine construite en 1976) des départements duVal-de-<strong>Marne</strong>, de Seine-et-<strong>Marne</strong> et de la Seine-Saint-Denis, représentant une population deprès de 300 000 personnes.A4A86NA4A199A104Brou-sur-ChantereineA4A104Population concernée :300 000 habitantsVue de l’usine côté <strong>Marne</strong>■ ■ ■5


<strong>SIAAP</strong>... <strong>La</strong> <strong>nouvelle</strong> <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> : un concentré de technologies de pointe> Une filière eau plus compacte et plus performanteFinis les bassins à ciel ouvert : dans la <strong>nouvelle</strong> usine, chaque étape du traitement des eauxs’opère à l’intérieur de deux grands bâtiments, parallèles à la <strong>Marne</strong>. Une surface au solréduite de moitié, une capacité de traitement multipliée par 2,5, des pollutions divisées par 4pour les particules, par 2 pour le carbone, par 2,5 pour l’azote et les phosphates : la <strong>nouvelle</strong>usine se distingue par ses performances et sa compacité.<strong>La</strong> filière d’épuration des eaux fait app el à des technologies dites à cultures fixées et dedécantation accélérée répondant aux exigences des directives européennes en matièred’élimination du carbone, de l’azote et du phosphore. Le circuit de dépollution des eauxcomprend successivement un prétraitement, une décantation physico-chimique, une épurationbiologique (pollution carbonée et azotée), puis une décantation tertiaire (pollution phosphatée).Le phosphore est éliminé à hauteur de 80 % et l'azote total (NGL) à hauteur de 70 %. Avantson rejet dans la <strong>Marne</strong>, l’eau épurée subit un traitement complémentaire de désinfection parlampes à rayonnement ultra-violet.Le confinement des équipements ainsi que la mise en œuvre d’une puissante unité dedésodorisation de l’air, permet une absence totale de nuisances olfactives.■ ■ ■6


<strong>SIAAP</strong>... <strong>La</strong> <strong>nouvelle</strong> <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> : un concentré de technologies de pointeLe prétraitement : une étape crucialeA leur arrivée dans l’usine, les eaux usées(domestiques, pluviales et industrielles)transitent par une fosse enterrée à 8 m deprofondeur. Elles traversent 2 pré-dégrilleursqui enlèvent les déchets les plus grossierssupérieurs à 50 mm (branches, feuillages,papier, canettes….), puis 3 dégrilleurs dontles grilles de 25 mm enlèvent les petitsdéchets divers, enfin l’eau traverse 3 tamiseursqui retiennent les particules supérieuresà 6 mm.Chaque jour entre 2,5 et 4,2 m 3 de déchets sont récupérés des eaux sales et envoyés en centrede stockage des déchets ultimes.Le dégrillage est complété par 4 dessableurs/déshuileurs de 8,16 m de diamètre. Il s’agitd’ouvrages coniques dans lesquels les graisses vont surnager grâce à l’insufflation d’air, et lessables se déposer au fond des ouvrages. Les graisses seront incinérées sur place tandis queles sables seront évacués et valorisés à l’usine du <strong>SIAAP</strong> <strong>La</strong> Briche.<strong>La</strong> file eauLes eaux entrent ensuite dans une deuxième phase de traitement dont le but est d’éliminer lesmatières en suspension et les pollutions plus fines.• Le traitement primaire sous forme de décantation physico-chimique permet de solidifier etd’agglomérer entre elles les petites particules en suspension. Plus lourdes, ces particules tombentalors au fond des bassins.• Le traitement secondaire dans le plus long (250 m) des deux bâtiments. Les équipementsde biofiltration sont installés à l’intérieur de ce vaste parallélépipède aux façades de bétonarchitectonique (également utilisé pour la construction du viaduc de Millau). Ils sont constituésde 18 bassins où sont éliminés, par un procédé biologique, l’azote et le carbone contenusdans les eaux usées.File des bassins biologiques■ ■ ■7


<strong>SIAAP</strong>... <strong>La</strong> <strong>nouvelle</strong> <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> : un concentré de technologies de pointe<strong>La</strong> technique consiste à mettre en contact les pollutions carbonées et azotées avec des bactériesnaturellement présentes dans l’eau. Grâce à l’insufflation d’oxygène à un niveau du bassin, unepartie d’entre elles se développe sur un support minéral, installé dans le bassin, et consomme lapollution dominante, le carbone. D’autres s’attaquent à l’azote ammoniacal en le transformanten nitrates (c’est la nitrification).Enfin, à un second niveau du bassin, et en absence d’oxygène, d’autres bactéries transformentles nitrates en azote gazeux, composant naturel de l’air (c’est la dénitrification).Ces bassins sont munis d’analyseurs/détecteurs d’ammoniac, qui gèrent automatiquement ledébit d’air à injecter en fonction du niveau de transformation de l’azote, garantissant ainsi unedépollution optimale.Schéma d’un bassin de biofiltrationEau épuréeMédia filtrantAlimentationen eau àt traiterEaux de lavage■ ■ ■8


<strong>SIAAP</strong>... <strong>La</strong> <strong>nouvelle</strong> <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> : un concentré de technologies de pointe• Le traitement du phosphore s’effectue dans deux décanteurs lamellaires (constitués par4 demi-bassins). Leur rôle : s’attaquer à la présence du phosphore issu des détergents, selonla technique de la clarifloculation. Sur le principe de la décantation physico-chimique, lespollutions phosphorées sont agglomérées et se déposent au fond du bassin. Ce procédéautorise une très grande vitesse de décantation et une réduction du temps de floculation.Schéma de la clarifloculationPolymèreCoagulantPolymèreEau décantéeEau bruteBassinde coagulationBassinde maturationZone de décantationlamellaireBassind’injection• Ce traitement est complété par une désinfection au moyen de rayonnements ultra-violets.Etape ultime qui détruit les virus, les parasites et les bactéries pathogènes et génère ainsi desrejets de qualité “d’eau de baignade”.■ ■ ■9


<strong>SIAAP</strong>... <strong>La</strong> <strong>nouvelle</strong> <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> : un concentré de technologies de pointe> Une filière boues adaptée à un environnement urbain denseA <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong>, le <strong>SIAAP</strong> a choisi la valorisation énergétique par traitement thermique des bouesd’épuration, choix le mieux adapté au contexte très urbanisé de l’usine pour l’absenced’odeurs et de bruit, et le faible volume de cendres à évacuer, ce qui réduit les transports et,donc, les rejets de gaz à effet de serre.• Le traitement des boues. Après mélange, épaississementet déshydratation, les boues sont détruites par oxydationthermique dans un four à lit de sable fluidisé. Cette technologied’incinération est fondée sur une auto-combustiondes boues à 750°C qui permet de réduire fortement lesvolumes de déchets à évacuer. L’entretien de la combustionpar les boues elles-mêmes supprime l’utilisation decombustibles fossiles. Les graisses récupérées en entréede l’usine sont également incinérées car elles possèdentun fort pouvoir calorifique, bénéfique à la productiond’énergie.Deux fours d’incinération sont en activité. Ces équipements sont dotés d’un système d’épurationdes fumées par voie sèche permettant la récupération des résidus qui sont l’objet, comme lesboues, d’une valorisation.Schéma d’un four à lit de sable fluidiséCarneau de sortiepour le traitementtdes fuméesArrivée rivée des boueset des graissesArrivée de l’airde fluidisation■ ■ ■10


<strong>SIAAP</strong>... <strong>La</strong> <strong>nouvelle</strong> <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> : un concentré de technologies de pointe• Le traitement des fumées. Les fumées sont évacuées après dépoussiérage, piégeage etneutralisation des gaz acides et des traces de métaux lourds, et annihilation des oxydes d’azotepar catalyse. Au niveau des deux cheminées de sortie des fumées, des analyseurs mesurent encontinu la qualité des rejets.<strong>La</strong> haute technologie des fours et des systèmes de lavage des fumées permet d’éliminer lesnuisances olfactives.Le suivi des rejets des fours d’incinération : Une 1 ère en Francepour une station d’épurationConformément à l'engagement pris lors de l'enquête publique, le <strong>SIAAP</strong> met en ligne lesrésultats des rejets atmosphériques sur le site www.siaap.fr, accessible à tous. Leur analyse(en dioxines-furanes) est faite mensuellement par l’Institut Pasteur. Les résultats sont publiésdans un délai d’un mois après leur prélèvement.■ ■ ■11


<strong>SIAAP</strong>... <strong>La</strong> <strong>nouvelle</strong> <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> : un concentré de technologies de pointe> L’usine entièrement automatiséePlus de trente ans séparent l’ancienne et la <strong>nouvelle</strong> usine <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong>. Entre-temps, les techniquesont profondément évolué, l’informatique a bouleversé le pilotage des installations industriellesdans de nombreux secteurs d’activité comme dans celui de l’assainissement. Désormais, lefonctionnement des <strong>nouvelle</strong>s usines de traitement des eaux est en grande partie automatisé,avec également la possibilité de contrôler à distance les équipements et même, de détecteret réparer une anomalie à partir d’un ordinateur portable. <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> est ainsi équipée d’unequinzaine d’automatismes chargés de gérer toutes les étapes du traitement de l’eau jusqu’ausystème de désodorisation des équipements. Les automatismes, dont l’arrêt ou le dérèglementpourrait interférer dans le bon fonctionnement des installations et la qualité des rejets, ont étédoublés. L’ensemble est piloté depuis une salle de commande, à partir d’écrans de contrôle.> Nouvelles technologies… <strong>nouvelle</strong>s compétencesCette automatisation entraîne une réorganisation du travail des agents du <strong>SIAAP</strong>. Dorénavant,en semaine, deux équipes d’opérateurs se relaient sur l’usine et, le soir et le week-end, destechniciens et des ingénieurs d’astreinte, depuis leur domicile, veillent sur l’activité de <strong>Marne</strong><strong>aval</strong>. Pour piloter cette usine ultra moderne, tous, y compris le personnel de l’administration etdu laboratoire d’analyse – soit une cinquantaine de personnes – ont suivi un cycle de présentationdes procédés utilisés. Commencé fin octobre 2008, un programme ambitieux proposait desformations généralistes pour découvrir l’usine dans sa globalité, des formations théoriques etpratiques sur les nouveaux procédés de traitement d’eau et d’incinération ou encore sur laconduite et le suivi de chaque zone de l’usine.12


<strong>SIAAP</strong>Une usine durable> Un défi architectural majeur<strong>La</strong> modernisation de <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> répond à un enjeu majeur : concevoir une activité industrielleau service de la protection de l’environnement tout en améliorant le cadre de vie des riverains.Pour relever ce défi, l’emprise au sol a été réduite de 8 à 3 hectares : elle laisse une large placeaux aménagements paysagers. Les 2/3 du site ont ainsi été engazonnés et intègrent une zoned’expansion des crues. Des boulingrins et plus de 600 arbres rythment l'espace autour desbâtiments et renforcent leur intégration dans le paysage. D’aspect particulièrement soigné,chaque bâtiment a été conçu par un architecte différent : l’Atelier <strong>La</strong>urent Salomon pour le pluspetit et le Cabinet Lelli pour le plus grand. Pour parachever l’insertion paysagère de l’usine,les architectes ont pensé l’aménagement des toitures sous forme de terrasses végétalisées.Pensée architecturalement, <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> a également été pensée ergonomiquement dès saconception, pour le bien-être des agents. Deux ergonomes ont en effet été mobilisés afin dedéfinir les meilleures options pour la conception des différentes situations de travail et prévenirainsi les risques professionnels. Il s’agit de définir en amont les différents besoins pour intégrerl’homme dès la conception des ouvrages afin d’améliorer les conditions de travail, mais aussirendre l’usine plus performante, en concevant par exemple un accès plus facile à un équipement,ce qui facilitera sa maintenance préventive.<strong>La</strong> compacité de <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> a permis de libérer des espaces, anciennement utilisés, dans lecadre des aménagements paysagers qui accompagnent la modernisation de l’usine. Et unepartie de la surface inoccupée a été concédée à la municipalité de Noisy-le-Grand dans lecadre de la construction de nouveaux logements sociaux afin de créer un accès ouvert au public :une passerelle entre la ville et la <strong>Marne</strong>.13


<strong>SIAAP</strong>... Une usine durable> Des installations pensées écologiquesRespectueux de ses engagements en faveur du développement durable, le <strong>SIAAP</strong> a égalementopté pour des solutions écologiques dès la conception des équipements par le choix dematériaux de construction à faible impact écologique et des procédés de traitement optimisésafin de limiter les consommations de réactifs.• Le choix des énergies renouvelablesLes fours d’incinération de <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> sont équipés de turbines qui transforment en électricitéla vapeur produite par les fours. Une fois le four préchauffé, la combustion s’autoalimente avecles boues qui y sont brûlées. <strong>La</strong> chaleur dégagée est récupérée par un échangeur qui la transformeen vapeur pour chauffer l’usine, produire l’eau chaude nécessaire pour le traitement desgraisses et faire tourner une turbine vapeur qui fournira 340 kWh/jour, soit 1/3 de l’énergienécessaire au fonctionnement du traitement des boues.De plus, la toiture des 18 bassins de biofiltration est recouverte de 950 panneaux photovoltaïquespermettant d'alimenter l'ensemble des installations nécessaires à la vie des bâtiments (éclairage,réseau informatique, ventilation,…). Les 1 230 m² de panneaux solaires permettent de produirejusqu’à 150 000 kWh/an selon l’ensoleillement.Performance de traitement, élimination des nuisances, économie durable d’énergie,réduction des émissions de CO 2 : <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> répond à toutes les ambitions technologiqueset environnementales d’un service public, moderne et responsable.14


<strong>SIAAP</strong>Le <strong>SIAAP</strong>, au service de près de 8,5 millionsde Franciliens> 1 ère entreprise publique pour l’assainissementSa missionTransporter et dépolluer les eaux sales de près de 8,5 millions d’habitants, les eaux pluvialeset les eaux industrielles pour les rendre propres à la Seine et à la <strong>Marne</strong>, telle est la mission duSyndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne (<strong>SIAAP</strong>).Créé en 1970, le <strong>SIAAP</strong>, collectivité territoriale et entreprise publique de 1 700 agents, regroupeles départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-<strong>Marne</strong> et de Paris,ainsi que 180 communes des autres départements de l’Ile-de-France.Ses équipementsLe <strong>SIAAP</strong> gère 420 kilomètres d'émissaires, véritables autoroutes de l'eau qui acheminent, leseaux sales jusqu'aux usines de dépollution. Pour maîtriser les volumes d'eau excédentaireslors de violents orages, le <strong>SIAAP</strong> a équipé son réseau, de bassins de stockage et de tunnelsréservoir. Ces équipements sont pilotés grâce à un modèle d'aide à la gestion des effluents,baptisé MAGES qui fournit des informations en temps réel, permettant de prendre les mesuresnécessaires pour éviter la saturation du réseau et stocker les eaux excédentaires.Ce sont près de 2,5 millions de m 3 d’eaux usées que le <strong>SIAAP</strong> dépollue, chaque jour, dans ses5 usines de dépollution ; Seine <strong>aval</strong> à Achères (78), Seine amont à Valenton (94), <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> àNoisy-le-Grand (93), Seine centre à Colombes (92) et Seine Grésillons à Triel-sur-Seine (78).Ces usines utilisent les technologies les plus pointues pour éliminer les pollutions dissoutes– carbone, phosphore, azote –, et assainir les eaux avant leur rejet dans le fleuve. En 2012, une6 ème usine, Seine Morée (93) viendra renforcer les capacités de traitement du <strong>SIAAP</strong>.OiseSeine <strong>aval</strong>SeineSeine centre<strong>La</strong> BricheVal d’OiseUsines d’épurationSeine GrésillonsHauts-de-SeineClichySeine Morée(en 2012)Seine-Saint-DenisUsines de prétraitementBassins de stockageEmissairesSeineParisCharenton<strong>Marne</strong> <strong>aval</strong>Tunnels réservoirsYvelines<strong>Marne</strong>BièvreSeineSeine amontVal-de-<strong>Marne</strong>Essonne■ ■ ■15


<strong>SIAAP</strong>... Le <strong>SIAAP</strong>, au service de près de 8,5 millions de Franciliens> 1 er donneur d’ordre pour la protection de l’environnementLe <strong>SIAAP</strong> est le premier donneur d’ordres en France pour l’environnement. Ses modes definancement proviennent principalement de la redevance sur la facture d’eau potable et dessubventions de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie et de la Région Ile-de-France. Une grandepartie de ses recettes est investie dans 4 postes budgétaires.L’assainissementC’est la part la plus importante. Les moyens mis en oeuvre pour l’assainissement sont répartisen trois catégories : la création de nouveaux sites de dépollution (Seine Morée au Blanc-Mesnilen 2012), la construction de nouveaux équipements (les 3 nouveaux équipements DERU deSeine <strong>aval</strong>) et la rénovation de sites existants (la refonte de l’usine de prétraitement de Clichy).Les réseaux et maillagesIl est aussi de la responsabilité du <strong>SIAAP</strong> d’entretenir et d’optimiser le réseau de transport deseaux usées. Pour cela il construit de nouveaux ouvrages, assure la réhabilitation et l’extensiondes installations existantes, et pilote un système de gestion du réseau en continu 24h/24(MAGES).<strong>La</strong> gestion des eaux pluvialesLe <strong>SIAAP</strong> construit et exploite des ouvrages de stockage des eaux pluviales, afin d’éviter lesinondations et les rejets d’eaux non traitées en Seine. 8 bassins de stockage et 5 tunnelsréservoirs (pour une capacité totale de 900 000 m 3 ) stockent les eaux excédentaires puis lesredirigent vers les usines d’épuration, après un retour météo à la normale.Les études <strong>nouvelle</strong>sChaque année, le <strong>SIAAP</strong> investit dans de <strong>nouvelle</strong>s études afin d’améliorer ses techniques detraitement et d’augmenter la maîtrise de ses activités.16


<strong>SIAAP</strong>Les entreprises chargées des travaux> OTVMandataire du groupement d’entreprisesCréateur de solutions de traitement d’eauOTV, filiale française de Veolia Eau Solutions & Technologies est expert en ingénierie du traitementd’eau. Elle s’attache depuis 75 ans à être un partenaire de confiance de nombreuses collectivitéspubliques. Pour leur compte, l’entreprise conçoit, réalise et met en route des installationsdestinées à produire de l’eau potable, traiter les eaux usées et pluviales ainsi que les bouesrécupérées après traitement.Son savoir-faire, associé à sa capacité d’innovation continue et son portefeuille unique de technologieset solutions de traitement, contribuent largement à l’intégration de chaque projetdans son environnement économique, géographique et humain.Grâce à un solide réseau géographique, s’appuyant sur 4 directions régionales et 27 agenceset filiales, OTV entend être proche de ses clients et des réalités du terrain.Répondre aux besoins présents et futurs, avec à la fois audace et réalisme, garantir la pertinencede chaque filière de traitement, en terme de qualité, de sécurité et d’impact sur l’environnementdans une démarche de développement durable, tels sont les objectifs permanents des équipesd’OTV.• 378,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2009• 816 collaborateurs fin 2009> Les entreprises constituant le Groupement Génie Civil• PARENGE (entreprise indépendante spécialisée dans le Génie Civil lié à l’eau et à l’environnement),Mandataire et Direction Technique représentée par Philippe BESNARD Directeurde Projet, et Domingos CLARO Chef de chantier principal.• URBAINE DE TRAVAUX du Groupe FAYAT a assuré en totalité la gestion administrative,• SPIE BATIGNOLLES TPCI représentée par Jean-Paul CASADOUMECQU, Responsable de laproduction,ont uni et associé leurs moyens techniques, humains et administratifs, pour réaliser dans un délaicontraint de 18 mois les travaux de gros œuvre, dont les phases cruciales de Génie Civil ont étéfortement perturbées par deux hivers particulièrement rigoureux (2007 - 2008 / 2008 - 2009).Quelques chiffres significatifs :• Personnel d’encadrement : 23 personnes dont 8 chefs de chantier,• Personnel ouvrier : 300 personnes en pointe avec une moyenne de 120 sur 18 mois,• Matériel spécifique : 7 grues à tour, Banches métalliques de grande hauteur (10 m),• Fondation :900 pieux de Ø 800 à Ø 500 de 15 ml de long en moyenne,• Terrassements Généraux : 55 000 m 3 ,• Ouvrage Génie civil : 72 000 m 2 de coffrage, 27 000 m 3 de béton, 3 100 T d’armatures,• Voirie :12 500 m 2 de chaussée, parkings et trottoirs.• Réseaux enterrés : 4 600 ml tout confondu,• Espace vert :18 000 m 3 de terre végétale, 73 100 m 2 d’engazonnement,451 arbres, 450 arbustes.■ ■ ■17


<strong>SIAAP</strong>... Les entreprises chargées des travaux> Agence Lelli ArchitectesL’agence a été créée au siècle dernier. Elle est portée par Dominique Lelli, Architecte, ArchitecteExpert, et par Giovanni Lelli, Architecte, Urbaniste, diplômé en Psychologie, Histoire de l’Art,et CNAM.L’activité de l’agence est orientée quasi exclusivement vers le secteur public.• Logements locatifs• Équipements (Collèges, Écoles, Crèches, Centres de Secours, Gymnases, Médiathèques)• Scénographies• Études urbaines, et mise en valeur d’espaces paysagés• Et, surtout, de très importantes réalisations en matière de traitement de l’eau usée, (ValentonEI, usine d’épuration <strong>Marne</strong> <strong>aval</strong> et Seine Grésillons), et de l’eau propre (Réservoirs de Villejuif)Les réalisations de l’agence Lelli Architectes sont régulièrement publiées dans la presseprofessionnelle. Certaines réalisations sont éditées dans des ouvrages à thème.> Atelier Salomon - ArchitectesFondé par <strong>La</strong>urent Salomon en 1988, l’Atelier Salomon – Architectes se développe sous sadirection et celle de Judith Salomon-Rotbart qui sont par ailleurs tous deux enseignants deprojet dans les écoles d’architecture de Paris-Belleville et de Normandie. L’équipe de l’atelier,formée aujourd’hui d’une quinzaine de personnes, est essentiellement composée de jeunesarchitectes issus de leurs enseignements.L’atelier participe à de nombreuses consultations en France et à l’étranger. Il est amené à donnerde nombreuses conférences à l’étranger (Asie, Europe du Sud et de l’Est, Amérique du Sud).Il réalise des opérations publiques et privées dans les différents domaines de l’InfrastructureUrbaine, mais aussi des équipements publics, administratifs ou d’enseignement, des équipementscommerciaux ainsi que de nombreux projets de logements. Il est engagé dans des recherchessur le développement durable qui se concrétisent dans des bâtiments expérimentaux. Il dirigeactuellement ses chantiers en cours en France, Chine et Corée du Sud. Ces opérations àl’étranger sont conduites dans le cadre de coopérations internationales.Loin de considérer les commandes successives comme des aventures indépendantes engendrantdes expériences <strong>nouvelle</strong>s et autonomes, l’atelier travaille au fil du temps à perfectionner unensemble de solutions qui correspondent aux problématiques récurrentes des différents typesde programmes. <strong>La</strong> conception de l’espace architectural est au centre des études. Il déterminevolume et habitabilité. Le travail de la lumière qui en découle exalte les capacités émotionnellesde cette architecture. L’atelier poursuit donc ses prospections esthétiques entre la sculpturalitéissue de la conception de l’espace et la picturalité intrinsèque au travail de la lumière.18


Plus d’informations sur www.siaap.frDIRECTION DE LA COMMUNICATION2, RUE JULES CÉSAR75 589 PARIS CEDEX 12TÉL : 01 44 75 44 18FAX : 01 44 75 44 14www.siaap.frImage & Stratégie Europe - Juin 2010

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