one-way pet/rpet vs. one-way verre dans le secteur de l ... - avniR

Proceedings 2 nd LCA Conference, 6-7 November 2012, Lille France //ONE-WAY PET/RPET VS. ONE-WAY VERRE DANS LE SECTEUR DEL’EMBALLAGEYves Gérand (1), Perrine Languet (2), Marie-H. Lemaistre (3), Luc Desoutter (3), Philippe Roux (1)(1) UMR ITAP – Irstea Montpellier, France(2) UCCOAR Group – Carcassonne, France(3) Sidel B&S – Le Havre, FranceContact: yves.gerand@irstea.fr1. INTRODUCTIONUn matériau polymère tel que le poly(éthylène téréphtalate) (PET) présente de nombreuxavantages par rapport au verre, lourd et fragile, dans le domaine de l’embouteillage du vin. Il est léger,presque incassable et de nouvelles technologies permettent l’émergence d’une filière « B2B » (« de labouteille à la bouteille »), recyclant les bouteilles usagées en de nouvelles bouteilles PET, aptes aucontact alimentaire (RPET).Cependant, ce passage du verre au PET/RPET implique de nombreux changements dans le cyclede vie des produits pouvant mener à des transferts de pollution entre étapes ou entre impacts du cyclede vie. C'est la raison pour laquelle une Analyse de Cycle de Vie (ACV) doit être effectuée.2. METHODOLOGYCette ACV se propose de comparer le système verre au système PET/RPET en considérant lesfrontières présentées en figure 1. L’unité fonctionnelle choisie est « fournir 75cL de vin rosé à unconsommateur français ».Le verre est supposé recyclé à 84% contre 46% pour le PET. Dans les deux systèmes, lesbénéfices du recyclage (allocation massique) sont entièrement alloués à l’utilisateur de matièrerecyclée.Pour le reste des déchets, on utilise les données françaises disponibles (cf figure 1).3. RESULTATSLa figure 2 montre que, globalement, la bouteille de vin en PET/RPET présente moins d'impactssur l'environnement que la bouteille de vin en verre.Les trois exceptions restantes ne sont pas significatives (deux sont de l'ordre de quelquespourcents et la catégorie d'impact « appauvrissement de l'ozone » devrait être ignorée en raison d'uneerreur présumée dans les données Plastics Europe 2011 introduites dans la base de données).Pour les autres impacts, les améliorations apparaissent comme très significatives lorsqu’ellesrelèvent de catégories d’impact caractéristiques de la demande énergétique pour la fabrication duverre (l'acidification terrestre, oxydation photochimique et formation de particules volatiles). Pour cequi est des impacts liés à l’usage de ressources fossiles (toxicité humaine, épuisement desressources), la différence est marquée, étant donnée l’usage d’un mix énergétique européen pour lafabrication du verre, mais de manière moindre à cause de la nécessité de recours au pétrole en tantque matière première du PET. Enfin, les impacts liés à la production du vin et des cartons d’emballage(allégés dans le cas du PET/RPET) sont moindre dans le cas de l’emballage PET/RPET mais ladifférence est respectivement de l’ordre de grandeur du taux de casse du verre (2%) et del‘allègement du carton (14%).4. CONCLUSION, DISCUSSIONLa question de la répartition des bénéfices environnementaux liés au recyclage reste entière, enparticulier dans le secteur du PET. Ce polymère est, en effet, le plus souvent recyclé en fibres et lesecteur B2B n'est qu’émergent en France. Compte tenu de l’importance du gisement de déchets PETen Europe, les conséquences du passage à un recyclage prédominant B2B sont encore inconnues.Des essais d’approche conséquentielle ont déjà été réalisés mais d'une part, ils ne traitent pasd’ACV multicritères complètes (uniquement énergie et bilan carbone) et, d'autre part, le processus de

Proceedings 2 nd LCA Conference, 6-7 November 2012, Lille France //recyclage B2B doit être modélisé avec plus de précision. Cela pourrait être la prochaine étape de cetravail.