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Le règne desvidéoblogueuses,ou la beauté 2.0des make-up des plus softs aux plus colorés. L’avantagede ses vidéos accélérées, c’est qu’il est facile d’avoir unevue d’ensemble sur ce qu’il faut faire pour reproduire sesmake-up. Et parce que porter l’un de ses maquillages,c’est être sûre d’être la plus remarquée de la soirée !♦ En ItalieLes jeunes filles sont centrées sur leur extériorité et necherchent plus à se connaître, à chercher à savoir qui ellessont à l’intérieur”, déplore-t-elle.Avis objectif ou nouvelle forme demarketing ?Vous rêvez de ressembler à Monica Bellucci, Rihanna ouLes vidéoblogueuses sont ce qu’on appelle, dans leDossierUn mode de communication au succèsfulgurantCette mode vient tout droit des États-Unis. Outre-Atlantique, de nombreux sites beauté proposent depuisplusieurs années déjà des tutoriels pour aider leursspectatrices adolescentes à se maquiller, se coifferou même s’habiller. Par mimétisme -et parce qu’il estdésormais techniquement facile de le faire- de jeunesEuropéennes ont lancé leur propre chaîne de tuto.Il y a moins de cinq ans, Isabel Llano a eu l’idée dedécouper les bouts d’une paire de chaussettes, de lesenrouler jusqu’à former une sorte de donut et elle amis en ligne une vidéo sur YouTube où elle expliquaitcomment faire un chignon avec ce cylindre. Son siteweb, Isasaweis.com, a rapidement affiché près de 40 000abonnés, et ses vidéos ont été vues plus de 13 millionsde fois. Aujourd’hui, son compte Facebook recense plusde 390 000 abonnés. En Espagne, Isasaweis est la stardes vidéoblogs de beauté, l’un des derniers phénomènesapparus sur Internet.« Les maquilleuses professionnelles sont très biens, ditIsabel Llano, mais elles ne sont pas adaptées à la filleVéritable phénomène viral, les tutoriels beautéenvahissent la Toile pour le plus grand bonheurdes novices en coiffure et maquillage. Youtubeusesà la notoriété planétaire ou jeunes débutantes quigagnent à être connues : voici un tour d’Europe deces passionnées de beauté qui donnent à travers leursvidéos les clés pour être au top en toutes circonstances.L’un des secrets des vidéoblogueuses est l’interactivité.Les sites Internet et les chaînes YouTube permettent auxinternautes de commenter les contenus, de poser desquestions, et surtout de recevoir une réponse immédiate.Tour d’Europe des youtubeuses beauté♦ En FranceEnjoyPhoenix (de son vrai nom, Marie Lopez) a 19 ans.Depuis 2011, elle est youtubeuse. À raison de deux foispar semaine, le mercredi après-midi et le vendredi àl’heure du goûter, cette étudiante lyonnaise publie surInternet des vidéos, des « tutoriels » pour apprendreà se maquiller ou à se coiffer « lisse », « tressé » ou «wavy ». Celle qui rêve d’être « chroniqueuse beauté à latélévision » organise aussi des « meet-up », sortes derendez-vous qui rassemblent sa communauté Web (1,2millions de personnes). Cococharnelle : la chaleureuseest la créatrice d’un blog beauté éponyme. Cococharnellepartage depuis cinq ans ses conseils beauté (maquillage,bons plans produits) avec les internautes. Ses conseilss’adressent aux jeunes filles à la peau noire pour le teintet les autres pour le reste.♦ En AllemagneOn a trouvé la Marie allemande ! “Bibis Beauty Palace”Jessica Alba ? La belle Italienne de 23 ans, Sweet Beauty1990, vous propose des make-up de stars, pas toujoursportables mais tellement glamours, parfaits pour vossoirées ! Sa botte secrète ? Des conseils beauté hypergirly !Analyse du phénomèneLes Youtubeuses insistent sur leur sentimentd’appartenance communautaire. Elles peuventcompter sur les encouragements, les complimentset les suggestions de leurs fans. Une facette de cetteactivité que Justine Atlan, présidente de l’associationE-enfance, voit d’un bon œil : « ce transfert decompétences, ce partage de conseils entre amis estintéressant. C’est dans l’esprit d’Internet ces échangesd’informations de pair à pair. »Cet état d’esprit contribue, en partie, au succèsdes vidéos de ces jeunes femmes qui, la plupartdu temps, choisissent le thème de leurs vidéos ensuivant l’avis de leurs abonnés, grâce aux réseauxsociaux, notamment Facebook et Twitter.Le but est aussi là : plaire à un maximum de personnes etobtenir un maximum d’abonnés.Face à ce phénomène, Béatrice Copper-Royer,pédopsychiatre, pointe le risque “d’un développement dunarcissisme à outrance” et la volonté de ces jeunes fillesde “cultiver le culte de l’image de soi”. Pour Justine Atlan,présidente de l’association de prévention E-enfance, cephénomène n’est autre que le signe inquiétant d’unehyper-sexualisation des fillettes, dont les parents sonten partie responsables : “On ne laisse plus les petites fillesêtre des petites filles. Cela engendre une perte de repères.langage du marketing, des “prescriptrices de tendances”.C’est-à-dire que leurs opinions revêtent une grandeimportance aux yeux de leurs adeptes.Attirées par leur audience, les marques n’hésitentpas à les solliciter pour faire de la publicité. D’autresYoutubeuses maîtrisent les règles du jeu et n’hésitent pasà contacter directement les marques.C’est justement cet amateurisme et cette fraîcheur quiaimantent les marques. Les vidéos des Youtubeuses sedistinguent des pubs classiques dans le sens où ellesfont preuve d’une véritable objectivité qui plaît auxconsommateurs.Cependant, cette confiance des internautes peuts’évanouir si la blogueuse perd de sa crédibilité. Chaquepublication peut virer à la publicité déguisée, tant elleest susceptible de propulser les ventes. « C’est devenuun business », convient une attachée de presse. Et lephénomène tétanise la presse féminine, car les jeuneslectrices sont désormais rivées sur leur smartphone,et les annonceurs filent sur le Web. Les marques dontles ventes peuvent dépendre d’un bon ou d’un mauvaisbuzz sur le Net s’inquiètent elles aussi: « toutes revoienttotalement leur façon de communiquer », convient CarolineCaille, chargée de clientèle de l’agence de communicationZmirov. De quoi rendre le secteur des Youtubeuses unpeu moins amateur, au risque de perdre sa fraîcheur tantappréciée...Justine Fernandes.Dossierlambda. Mon vidéoblog plaît parce que j’y explique descompte, à 20 ans, déjà plus de 500 000 abonnés sur satrucs simples pour se mettre en valeur sans dépenser tropchaine Youtube. Tresses, chignons, boucles… Vous l’aurezd’argent. » Ingénieure en informatique, elle a monté soncompris : le « hair style », c’est son domaine ! Avec saSourcessite avec pour tout matériel la webcam de son ordinateurlongue et belle chevelure blonde, elle se lance dans toushttp://www.letudiant.fr/trendy/beaute/face-look/le-tour-du-monde-des-youtubeuses-beaute.htmlet sa propre chambre en guise de plateau de tournage.les types de coiffures. La clé de son succès? Ses idées dehttp://www.elle.fr/Beaute/Soins/Tendances/Qui-sont-les-20-meilleures-Youtubeuses-beauteRésultat, beaucoup de femmes disent qu’en voyant cescoiffures originales, tendances et techniques.http://www.europe1.fr/france/coucou-les-filles-la-mode-des-jeunes-youtubeuses-beaute-1785845vidéos elles ont l’impression de bavarder avec une amie ;♦En Grande Bretagnehttp://www.courrierinternational.com/article/2010/10/27/se-filmer-en-beauteelles s’identifient à elle.Direction l’Irlande, avec Little Kiva, dont les vidéosBlogueuse beauté, c’est un métiervalent le coup d’œil. Excellente maquilleuse, elle proposeLe Monde.fr | 10.11.2014 à 17h17 |36 Barbarie Hiver 2015 Barbarie Hiver 201537

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