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Dossier de presse Le retour - Stavros Niarchos Foundation

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+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +1 | La Planète Revisitée, un grand programmed’expéditions naturalistes sur 10 ansAu cours <strong>de</strong>s 20 <strong>de</strong>rnières années, le mon<strong>de</strong> scientifique a pris conscience <strong>de</strong>l’immensité <strong>de</strong> la biodiversité <strong>de</strong> la Planète. Parmi les 8 à 30 millions d’espèces qu’ilreste à découvrir, le quart voire la moitié pourrait disparaître d’ici le milieu ou lafin du siècle. Or chaque année, « seules » 16 000 nouvelles espèces sont décrites ;à ce rythme, il faudrait entre 500 et 1000 ans aux scientifiques pour acheverl’inventaire. L’enjeu est donc <strong>de</strong> taille et nécessite plus que jamais d’impulser unnouveau rythme d’exploration et <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la biodiversité.<strong>Le</strong> massif montagneux<strong>de</strong> la Pointe Evatra,la lagune Ambavaranoet la baie <strong>de</strong> Fort Dauphin,sur la côte sud <strong>de</strong>Madagascar.© Xavier DesmierEn cette année 2010, proclamée Année Internationale <strong>de</strong> la Biodiversité, le Muséumnational d’Histoire naturelle (MNHN) et Pro-Natura International (PNI), en partenariatavec l’Union Internationale pour la Conservation <strong>de</strong> la Nature (UICN), ont uni leurscompétences et expertises respectives au service d’un programme d’expéditionsnaturalistes sans précé<strong>de</strong>nt baptisé La Planète Revisitée. Soit dix ans pour effectuerun inventaire massif <strong>de</strong> la biodiversité dans <strong>de</strong>s zones géographiques jusqu’ici peuexplorées et considérées comme la priorité pour la conservation <strong>de</strong> la nature, avec pourprincipal objectif d’accélérer la découverte d’espèces nouvelles pour la science.La Planète Revisitée a choisi <strong>de</strong> consacrer sesrecherches à la biodiversité « négligée ».Représentant près <strong>de</strong> 95 % <strong>de</strong> la biodiversitéet constituée essentiellement d’espècesd’invertébrés (marins et terrestres) <strong>de</strong>petite taille et naturellement rares, cettebiodiversité joue un rôle fondamental dansl’équilibre <strong>de</strong>s écosystèmes. Pourtant ellereste sous-échantillonnée et sous-étudiée.Ce programme d’expéditions ambitieuxet <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> envergure entend redonnertoute sa place à ce champ <strong>de</strong> recherche tropsouvent ignoré au profit <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> faune(mammifères, oiseaux…) et inspirer ainsi <strong>de</strong> nouvelles politiques <strong>de</strong> conservation quine soient plus basées sur les seules espèces emblématiques.Parmi les régions considérées comme les plus riches en espèces et les plus menacées<strong>de</strong> la planète – ce que l’ONG Conservation International appelle les hotspots –,Madagascar et le Mozambique ont été i<strong>de</strong>ntifiés comme <strong>de</strong>s espaces d’explorationmajeurs et prioritaires. Ils concentrent en effet un nombre record d’espècesendémiques <strong>de</strong> plantes et d’animaux, encore peu connues, et dont l’extinctionpourrait être imminente. Ces <strong>de</strong>ux grands pays, qui bor<strong>de</strong>nt le Canal du Mozambique,constituaient donc un objet d’étu<strong>de</strong> privilégié pour la première étape <strong>de</strong> la PlanèteRevisitée.4+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +2 | Mozambique : l’expédition terrestre2.1 Objectifs scientifiques<strong>Le</strong>s forêts tropicales sèches du Nord Mozambique font partie d’un ensembled’écosystèmes plus vaste, connu sous le nom <strong>de</strong> « forêts côtières d’Afrique <strong>de</strong> l’Est »et i<strong>de</strong>ntifié par les biologistes comme une région majeure pour sa biodiversité (un<strong>de</strong>s 34 hotspots mis en lumière par l’ONG Conservation International).<strong>Le</strong>s forêts sèches <strong>de</strong> la côte est-africaine, situées pour l’essentiel au Kenya, enTanzanie et au Mozambique, sont particulièrement menacées par leur situationgéographique et le contexte économique <strong>de</strong>s pays qui les abritent. <strong>Le</strong>ur conservationest une urgence reconnue par les gran<strong>de</strong>sinstances internationales <strong>de</strong> la conservation.Ces forêts font partie <strong>de</strong>s 25 sites forestiersmondiaux prioritaires pour la conservationet sont classées parmi les 10 écosystèmesles plus menacés sur le continent africain. Nesubsistant qu’à l’état <strong>de</strong> relique au Kenya eten Tanzanie, ces forêts tropicales sèches ysont relativement bien connues. En revanche,il n’existait quasiment aucune informationpour le Mozambique, qui en abriterait encorela majeure partie.Paysage d’inselbergs(pitons granitiques)du Nord Mozambique(Province <strong>de</strong> Nampula).<strong>Le</strong>s roches nues <strong>de</strong>ssommets <strong>de</strong> ces pitonsabritent une floreparticulière.© Xavier DesmierL’objectif principal <strong>de</strong> cette expédition terrestre était donc la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>svestiges <strong>de</strong>s forêts côtières sèches du Nord Mozambique. Il s’agissait nonseulement d’étudier la petite faune (petits vertébrés, petits mammifères, chauvessouris,oiseaux, amphibiens, insectes…) et <strong>de</strong> la flore (principalement les espècesligneuses) mais aussi <strong>de</strong> caractériser les différents types <strong>de</strong> végétation rencontrés etd’en dresser l’état sanitaire pour d’éventuelles mesures <strong>de</strong> conservation ultérieures.Cette expédition terrestre a été organisée en partenariat avec l’Institut <strong>de</strong> RechercheAgronomique du Mozambique (Instituto <strong>de</strong> Investigaçao <strong>de</strong> Mocambique – IIAM), quiest en charge <strong>de</strong> l’inventaire <strong>de</strong>s ressourcesnaturelles en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s aires protégées etabrite l’Herbier national du pays. Impliquerles compétences nationales et régionales étaitessentiel pour ancrer ces inventaires dans ladurée, bénéficier <strong>de</strong>s meilleures expertises surla région d’étu<strong>de</strong> et favoriser l’émergence <strong>de</strong>compétences locales. En ce sens, la formation <strong>de</strong>techniciens mozambicains <strong>de</strong> l’Herbier nationalétait intégrée à ce programme d’inventaire.Camouflage et mimétismechez les mantes du NordMozambique.© Xavier Desmier+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +5


TanzanieZambieMalawiMozambiqueZimbabweCanaldu MozambiqueAfriquedu SudPembaSwazilandMaputo2.2 Parcours, équipes et moyens techniques<strong>Le</strong> volet terrestre <strong>de</strong> la Planète Revisitée a été mis en œuvre <strong>de</strong> novembre àdécembre 2009. Sous la direction d’OIivier Pascal (Pro-Natura International),25 scientifiques (Afrique du Sud, Zimbabwe, Mozambique, Kenya, Royaume-Uni,France) ont participé à 6 semaines d’inventaire. Ils étaient accompagnés <strong>de</strong> près<strong>de</strong> 25 personnes assurant l’encadrement, l’assistance technique (grimpeurs, pilotesd’aérostats) et la logistique (chauffeurs, cuisiniers, personnels <strong>de</strong> camps).L’expédition s’est déroulée dans la Province du Cabo Delgado à l’extrême Norddu pays, sur une ban<strong>de</strong> côtière d’environ 250 Km du Nord au Sud (<strong>de</strong> la frontièretanzanienne à la capitale Pemba) sur 50 Km d’Est en Ouest à partir du littoral. <strong>Le</strong>srégions <strong>de</strong> Quiterajo et Palma, retenues au cours <strong>de</strong> repérages aériens réalisés en2008, ont fait partie <strong>de</strong>s objectifs prioritaires <strong>de</strong>s scientifiques pour cet inventaire.6 + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +L’expédition s’est organisée autour <strong>de</strong> 2 composantes :« Végétation & Flore » et « Zoologie ». Un modèle d’opérationsemi-itinérant a été choisi, dicté par l’éparpillement <strong>de</strong>s<strong>de</strong>rnières poches <strong>de</strong> forêts. Pour la plupart en effet, lalocalisation et l’extension sur les régions ciblées n’étaientqu’hypothétiques.La première partie du programme s’est déroulée dans uneconcession privée <strong>de</strong> 336 Km², la Réserve Maluane. <strong>Le</strong>camp <strong>de</strong> base a été installé à proximité du village principal,Quiterajo, situé à environ 5h <strong>de</strong> Pemba (320 Km).La <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> la mission s’est déroulée dans la partiela plus septentrionale <strong>de</strong> la Province, avec l’installation d’uncamp principal à proximité <strong>de</strong> Rovuma, fleuve-frontière avec la Tanzanie. À partir <strong>de</strong>ce camp <strong>de</strong> base, les équipes ont sillonné cette vaste région <strong>de</strong> forêts et <strong>de</strong> savanesarborées à bord d’une douzaine <strong>de</strong> véhicules, et en ont dressé la carte biologique laplus détaillée possible. La majeure partie <strong>de</strong> cette région n’avait jusqu’à maintenantjamais été explorée par <strong>de</strong>s scientifiques.Forêt sèche<strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Palma.La physionomie <strong>de</strong>sforêts sèches rappellecelle <strong>de</strong>s forêtstempérées ;l’abondance <strong>de</strong>slianes est un <strong>de</strong>sprincipauxcaractères distinctifs.© Xavier DesmierAu total, près <strong>de</strong> 100 000 Km ont été parcourus par les véhicules, et le terraincouvert s’étend sur une zone d’étu<strong>de</strong> d’environ 20 000 Km².Outre <strong>de</strong>s moyens humains exceptionnels, <strong>de</strong>s équipements d’accès à la canopée<strong>de</strong>s forêts ont été mis à la disposition <strong>de</strong>s scientifiques. Notamment, une nouvellemontgolfière motorisée a été testée au cours <strong>de</strong> l’expédition.Une montgolfièremotorisée permet<strong>de</strong>s survols à bassealtitu<strong>de</strong> pour repérer lespoches <strong>de</strong> forêt intacte.© Xavier Desmier+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +7


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +2.3 Premières impressions au <strong>retour</strong> <strong>de</strong> la mission<strong>Le</strong>s botanistes triantle matériel végétal récolté.De gauche à droite : FrancesCrawford, Alice Masingué,Jonathan Timberlake, TomMuller, Camila Souza.Camp <strong>de</strong> Quiterajo,Province du Cabo Delgado.© Xavier DesmierAraignée du genre Peucetia,également appelée « lynxspi<strong>de</strong>r » à cause <strong>de</strong> soncomportement « félin » pourcapturer les insectes volantsen leur sautant <strong>de</strong>ssus et enles pourchassant dansla végétation.© Xavier DesmierÀ l’issue <strong>de</strong> l’expédition terrestre au Mozambique, d’importantes collections<strong>de</strong> faune et <strong>de</strong> flore ont été rapatriées en Europe pour y être triées. <strong>Le</strong> travaild’i<strong>de</strong>ntification est toujours en cours à l’heure actuelle.La majeure partie <strong>de</strong>s collections <strong>de</strong> plantes ont été envoyées à Kew Gar<strong>de</strong>n (Gran<strong>de</strong>-Bretagne). Quant à la faune, l’essentiel <strong>de</strong>s efforts s’est porté sur les insectes,groupe généralement négligé dans les inventaires <strong>de</strong> terrain. <strong>Le</strong>s collections ontété transmises à l’INRA en France pour être triées et redistribuées aux experts etorganismes compétents pour leur i<strong>de</strong>ntification.Aujourd’hui, les premiers résultats ne sont qu’à peine esquissés, mais la premièreimpression est unanime pour tous les scientifiques ayant participé à cette expédition :il reste moins <strong>de</strong> forêts intactes qu’imaginé au départ. En revanche, celles-ci sontconformes aux attentes quant à leur richesse en espèces.Comme pour les autres forêts sèches côtières en Tanzanie et au Kenya, ces forêts sonttrès fragmentées dans le paysage (sans doute à la fois pour <strong>de</strong>s raisons naturelleset anthropiques) et chacune d’elles est sensiblement différente <strong>de</strong>s autres par sacomposition en espèces.<strong>Le</strong>s scientifiques ont d’autre part, au cours <strong>de</strong> ce grand inventaire, échantillonnéun nombre exceptionnel d’arbres et d’arbustes, connus dans d’autres régions,mais qui n’avaient encore jamais été signalés au Mozambique. En l’état dudépouillement <strong>de</strong>s collections, une cinquantaine <strong>de</strong> plantes sont d’ores et déjà8+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +considérées comme nouvelles pour le pays, dont la majorité était jusqu’alorsconfinée à la partie côtière <strong>de</strong> la Tanzanie et du Kenya. <strong>Le</strong>s aires <strong>de</strong> répartitiongéographique <strong>de</strong> ces espèces sont donc maintenant étendues au Nord du Mozambique.La mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> ce fond floristique commun confirme les similitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>sforêts côtières <strong>de</strong> l’Afrique orientale, et confirme leur caractère particulier et uniqueau sein du continent.Une vingtaine d’espèces seraient nouvelles pour la science. Il est désormais rare<strong>de</strong> trouver autant <strong>de</strong> plantes inconnues dans un pays d’Afrique australe ou <strong>de</strong> l’Est aucours d’une expédition <strong>de</strong> ce genre. C’est donc, <strong>de</strong> ce point <strong>de</strong> vue, un beau succèspour l’équipe <strong>de</strong> la Planète Revisitée.Ces premiers éléments vont sans doute pouvoir permettre d’étendre formellement auNord du Mozambique le centre d’endémisme du Lindi, jusqu’ici limité à la région dumême nom dans le Sud tanzanien. En d’autres termes, cela <strong>de</strong>vrait ai<strong>de</strong>r à désignerofficiellement la zone concernée comme un centre d’importance majeure pour lesplantes.Longtemps <strong>presse</strong>nties, mais jamais inventoriées, les forêts côtières du CaboDelgado ont désormais une existence tangible sur la carte du Mozambique. <strong>Le</strong>urappartenance au hotspot <strong>de</strong> biodiversité <strong>de</strong>s forêts côtières d’Afrique <strong>de</strong> l’Est estconfirmée. Cette conclusion quant à l’état <strong>de</strong> ces zones <strong>de</strong>vrait alerter la communauté<strong>de</strong> la Conservation, et soulever encore davantage son intérêt, pour que <strong>de</strong>s mesuresconservatoires soient entreprises rapi<strong>de</strong>ment, et éviter ainsi leur disparition.<strong>Le</strong> peintre naturaliste RogerSwainston réalise un croquisd’une liane en sous-boisd’une forêt sèche. Région<strong>de</strong> Palma, Nord Mozambique.© Xavier Desmier+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +9


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +2.4 TrombinoscopeVoici un aperçu <strong>de</strong>s spécimens récoltés au cours <strong>de</strong> l’expédition terrestre <strong>de</strong> la Planète Revisitée au Mozambique.Cette liste non exhaustive reflète la gran<strong>de</strong> diversité d’espèces qui ont pu être prélevées.Planche d’herbier d’unenouvelle espèce <strong>de</strong> plantedécouverte dans les forêtssèches du Nord Mozambique.(Vitex sp). Une vingtained’autres espèces nouvellessont en cours <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription.Planche d’herbier d’unenouvelle espèce <strong>de</strong> plantedécouverte dans les forêtssèches du Nord Mozambique.(Baphia sp. nov. <strong>Le</strong>guminosae).Une vingtaine d’autres espècesnouvelles sont en cours <strong>de</strong><strong>de</strong>scription.ABCDEFManticora scabra (Klug, 1849).Cicin<strong>de</strong>lidae. Insecte. Forêtssèches du Cabo Del Gado.Mozambique.Anthia thoracica (Thunberg,1784). Carabidae. Insecte.Forêts sèches du Cabo DelGado. Mozambique.Rutelidae. Insecte. Forêtssèches du Cabo Del Gado.Mozambique.Melolonthidae. Insecte.Forêts sèches du Cabo DelGado. Mozambique.GHICicadidae. Insecte. Forêts sèches duCabo Del Gado. Mozambique.Pseudobunaea epithyrena (Maassen& Weyding, 1885). Saturniidae. Insecte.Forêts sèches du Cabo Del Gado.Mozambique.Gonimbrasia zambesina zambesina.Saturniidae. Insecte. Forêts sèchesdu Cabo Del Gado. Mozambique.10+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + +


Photos © Xavier Desmier - MNHN – PNI+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +JKLMArgema mimosae (Boisduval, 1847).Saturniidae. Insecte. Forêts sèches duCabo Del Gado. Mozambique.Ancylonotus tribulus(Fabricius, 1775). Insecte.Forêts sèches du Cabo DelGado. Mozambique.Tefflus carinatus (Klug, 1853).Carabidae. Insecte. Forêtssèches du Cabo Del Gado.Mozambique.Psecadius (Psecadius) sp.Carabidae. Insecte. Forêtssèches du Cabo Del Gado.Mozambique.NO P Q RProsopocera vittata(Aurivillius, 1907).Cerambycidae. Insecte.Forêts sèches du CaboDel Gado. Mozambique.Tragocephala variegata(Bertoloni, 1849).Cerambycidae. Insecte.Forêts sèches du CaboDel Gado. Mozambique.Purpuricenus laetus(Thomson, 1864).Cerambycidae. Insecte.Forêts sèches du CaboDel Gado. Mozambique.Cerambycidae Insecte.Forêts sèches du CaboDel Gado. Mozambique.Cerambycidae. Insecte.Forêts sèches du CaboDel Gado. Mozambique.VInsecte. Forêts sèches du Cabo Del Gado.Mozambique.S T UProsopocoilus petitclerci(Didier, 1928). Lucanidae.Insecte. Forêts sèchesdu Cabo Del Gado.Mozambique.Garreta nitens. Scarabaeidae.Insecte. Forêts sèchesdu Cabo Del Gado.Mozambique.Anachalcos. Scarabaeidae.Insecte. Forêts sèchesdu Cabo Del Gado.Mozambique.+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + +11


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +3 | <strong>Le</strong> Canal du Mozambique et Madagascar :les expéditions marines3.1 Objectifs scientifiques<strong>Le</strong>s objectifs scientifiques <strong>de</strong>s expéditions marines <strong>de</strong> la Planète Revisitée étaientl’exploration et la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la faune et <strong>de</strong> la flore marines (poissons, algues,macrobenthos) du Sud-Ouest <strong>de</strong> l’océan Indien, en particulier le Canal du Mozambiqueet Madagascar. <strong>Le</strong>s résultats attendus étaient la découverte d’espèces nouvelles, lacaractérisation barco<strong>de</strong> <strong>de</strong> plusieurs milliers d’espèces animales et végétales, ainsique la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s unités biogéographiques et <strong>de</strong>s peuplements. <strong>Le</strong>sdonnées recueillies seront également exploitées pour répondre à <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong>macroécologie et pour créer <strong>de</strong>s outils <strong>de</strong> connaissance pour la conservation.Ce volet marin a été mis en œuvre d’avril 2009 à juin 2010 à travers 3 campagnesd’exploration dans <strong>de</strong>s milieux et régions sous-échantillonnés à Madagascar et auMozambique : les gran<strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs au-<strong>de</strong>là du plateau continental, d’une part ;les eaux froi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’extrême Sud <strong>de</strong> Madagascar, extrêmement difficilesd’accès compte tenu <strong>de</strong> l’enclavement et <strong>de</strong>s conditions maritimesparticulièrement ru<strong>de</strong>s, d’autre part.AntananarivoFort-DauphinLavanonoMadagascarÀ Madagascar, ces expéditions sont conduites en partenariatavec les acteurs locaux, notamment l’Institut Halieutiqueet <strong>de</strong>s Sciences Marines (IH.SM) <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Tuléar,ainsi que le bureau malgache <strong>de</strong> la Wildlife ConservationSociety (WCS). Chercheurs et étudiants malgaches ontparticipé aux opérations <strong>de</strong> terrain et participeront àl’exploitation <strong>de</strong>s résultats à l’issue <strong>de</strong> l’expédition.Des collections <strong>de</strong> référence ont été constituéespour le pays-hôte. Au Mozambique, l’expéditiona impliqué les chercheurs <strong>de</strong> l’Institut Espagnold’Océanographie et <strong>de</strong>s observateurs <strong>de</strong> l’InstitutMozambicain <strong>de</strong>s Pêches.12+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +3.2 Parcours, équipes et moyens techniquesTrois campagnes d’exploration ont impliqué au total près <strong>de</strong> 90 participants locauxet internationaux, sous la direction <strong>de</strong> Philippe Bouchet (MNHN). Originaires <strong>de</strong>15 pays différents, ces spécialistes avaient <strong>de</strong>s compétences couvrant l’ensemble <strong>de</strong>scompartiments <strong>de</strong> la biodiversité marine (algues, poissons, mollusques, crustacés,coraux, etc.).1 re phase : la campagne MAINBAZA en avril 2009<strong>Le</strong> Vizcon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Eza, navire appartenant à l’Institut Espagnol d’Océanographie(Instituto Espanol <strong>de</strong> Oceanografia), a échantillonné en avril 2009 la moitié sud duMozambique, en explorant plus particulièrement 4 secteurs, au large <strong>de</strong> Maputo(capitale du Mozambique), d’Inhambane, <strong>de</strong> Bazaruto et <strong>de</strong> l’estuaire du Zambeze.<strong>Le</strong> Vizcon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Eza est un navire dédié à la recherche océanographique et offred’excellentes conditions <strong>de</strong> travail à bord. L’équipe embarquée pour la missionétait constituée <strong>de</strong> 18 personnes (espagnols, mozambicains, américains, taïwanais,français). Quarante-cinq opérations <strong>de</strong> dragage et chalutage ont été réalisées entre100 et 1850 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur.2 e phase : la campagne MIRIKY en juin-juillet 2009<strong>Le</strong> chalutier malgache Miriky a exploré le tiers nord-ouest <strong>de</strong> Madagascar, entrele Cap d’Ambre, au Nord, et le Cap Saint-André, à l’Ouest. Ce navire crevettier <strong>de</strong>la Société <strong>de</strong>s Pêcheries <strong>de</strong> Nossi-Be (groupe UNIMA) opère normalement sur lespetits fonds côtiers, <strong>de</strong> 10 à 30 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur. Il a fait l’objet <strong>de</strong> transformationset d’adaptations pour les besoins <strong>de</strong> l’expédition : installation d’un portique pour lapêche arrière, d’un échoson<strong>de</strong>ur portant jusqu’à 1000 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur et d’un câble<strong>de</strong> pêche <strong>de</strong> grand fond.En 20 jours d’opérations, le Miriky a effectué140 dragages et chalutages jusqu’à 1000 m <strong>de</strong>profon<strong>de</strong>ur. Malgré <strong>de</strong>s conditions rustiquesà bord, les 8 scientifiques embarqués ontdémontré qu’il était possible d’utiliser unchalutier commercial pour faire <strong>de</strong> la recherche,ce qui ouvre <strong>de</strong> belles perspectives pour lasuite <strong>de</strong> l’exploration <strong>de</strong> Madagascar.La pointe Ambero vue<strong>de</strong>puis la partie ouestdu Cap Ranavalona.Côte sud-est Malgache.Fort Dauphin.© Xavier Desmier+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +13


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +3 e phase : la campagne Atimo Vatae d’avril à juin 2010<strong>Le</strong> petit village<strong>de</strong> Lavanono sur la côtesud <strong>de</strong> Madagascar.© Xavier DesmierLa campagne « Atimo Vatae » doit son nom auxtermes malgaches qui signifient « Grand Sud ».Elle s’est articulée en 5 modules, sur le littoralet le plateau continental <strong>de</strong>s régions Anosy etAndroy, dans le Sud <strong>de</strong> Madagascar.Deux modules basés à terre se sont installéssuccessivement à Fort-Dauphin (35 personnes)et à Lavanono (22 personnes). Un laboratoirecomplet a permis l’observation, le tri, la macrophotographie<strong>de</strong>s organismes vivants et les prélèvements <strong>de</strong> tissus. <strong>Le</strong>s échantillonnagesont été réalisés <strong>de</strong>puis la marée basse jusqu’à 25 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, à partir <strong>de</strong> petitesembarcations opérant dans un rayon <strong>de</strong> 1 heure autour <strong>de</strong>s bases.En parallèle, l’Antéa, navire <strong>de</strong> recherche océanographique <strong>de</strong> 34 m déployé parl’Institut <strong>de</strong> recherche pour le développement (IRD), a permis l’exploration enplongée, jusqu’à 30 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, <strong>de</strong>s secteurs plus éloignés. Deux équipes <strong>de</strong>10 scientifiques se sont relayées sur le navire pour 2 modules successifs <strong>de</strong> 19 jourschacun.1 21 - Nosy-Bé 11 à quai dansle port d’Ehoala.Crevettier malgache utiliséet légèrement modifiépour la mission Atimo Vatae.Fort Dauphin, Madagascar.© Xavier DesmierEnfin, le Nosy-Bé 11, un autre crevettier commercial malgache, a été utilisé pour <strong>de</strong>sprélèvements au large. À son bord, 8 scientifiques ont travaillé pendant 20 jours.Malgré une météo relativement mauvaise, 119 opérations <strong>de</strong> dragage et chalutageont été réalisées avec succès sur le plateau continental et la côte accore (rivage àfalaises abruptes), entre 50 et 1000 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur.2 - L’Antea, navire <strong>de</strong> l’IRD,qui réalise les plongéesle long <strong>de</strong> la côte sudmalgache. Fort Dauphin,Madagascar.© Xavier Desmier14+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +3.3 Premières impressions au <strong>retour</strong> <strong>de</strong>s missions<strong>Le</strong>s expéditions marines ont permis aux scientifiques <strong>de</strong> collecter une masseimpressionnante d’observations et données nouvelles, confirmant a posteriori lechoix <strong>de</strong> Madagascar et du Mozambique comme cibles géographiques <strong>de</strong> la PlanèteRevisitée. L’importance <strong>de</strong>s moyens humains et logistiques déployés dans le GrandSud malgache a permis <strong>de</strong> dresser pour la première fois un état <strong>de</strong> référenceapprofondi <strong>de</strong> la biodiversité marine <strong>de</strong> cette région.<strong>Le</strong>s impressions « à chaud » <strong>de</strong>s prélèvements <strong>de</strong> faune benthique profon<strong>de</strong> fontapparaître à la fois un gradient <strong>de</strong> richesse et une originalité par rapport à l’Ouestdu Pacifique, mieux échantillonné.Que ce soit au Mozambique ou à Madagascar, et pour un nombre comparabled’opérations, le nombre d’espèces est seulement le tiers ou la moitié <strong>de</strong> ce qu’ilserait en Nouvelle-Calédonie ou aux Philippines. En revanche, la moitié au moins<strong>de</strong>s espèces échantillonnées n’était pas familière aux scientifiques embarqués. Celane signifie pas automatiquement que la moitié <strong>de</strong>s espèces est nouvelle pour lascience, mais cette observation souligne <strong>de</strong> manière assez inattendue le très fortrégionalisme <strong>de</strong> la faune profon<strong>de</strong>. En d’autres termes, le Sud-Ouest <strong>de</strong> l’océanIndien n’est pas assimilable en termes <strong>de</strong> biodiversité à d’autres régions <strong>de</strong> la provincebiogéographique indo-pacifique. Cette observation constitue une surprise par rapportaux attentes <strong>de</strong>s scientifiques <strong>de</strong> la Planète Revisitée.Une découverte particulièrement intéressante, à la fois du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> labiodiversité mais également sur le plan océanographique, a été faite à Madagascarau cours <strong>de</strong> la campagne MIRIKY. Des communautés biologiques liées aux zones <strong>de</strong>suintements froids (ou sources froi<strong>de</strong>s) ont été découvertes sur le cône sédimentaire<strong>de</strong> la Betsiboka (le plus grand fleuve <strong>de</strong> Madagascar), à 850 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur. Or sices environnements très particuliers sont connus et bien étudiés dans l’Atlantique oule Pacifique, c’est la première fois qu’ils sont révélés dans l’océan Indien.Aidé par <strong>de</strong>s malgaches,Philippe Maestrati du MNHNau lavage et premier tri partamisage <strong>de</strong>s échantillons<strong>de</strong> la journée ramenés auCentre <strong>de</strong> l’expédition.Fort Dauphin, Madagascar.© Xavier Desmier+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +15


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +La plage Andinanibéet le lac Andrinanibé,vus <strong>de</strong>puis la partie ouestdu Cap Ranavalona.Côte sud-est malgache.Fort Dauphin.© Xavier DesmierDans le domaine côtier, le Grand Sud malgache ne promettait pas <strong>de</strong>s recordsd’abondance. L’objectif était plutôt <strong>de</strong> documenter la faune et la flore marines d’unezone originale par ses conditions océanographiques et hydroclimatiques. Que ce soità Fort-Dauphin ou à Lavanono, les platiers 1 présentaient ainsi un curieux mélange<strong>de</strong> faciès tempérés (plus <strong>de</strong> 300 espèces d’algues) et tropicaux (cyprées, strombes,cônes...). Chez les poissons et les algues, <strong>de</strong>s espèces réputées endémiques à l’Afriquedu Sud ont été observées. L’abondance et la diversité <strong>de</strong>s éponges est remarquable,aussi bien en plongée à la côte qu’au large. D’une manière générale, les espèces sontprésentes en très faible abondance. En termes <strong>de</strong> richesse, le nombre d’espèces <strong>de</strong>mollusques, poissons et crustacés est sans aucun doute inférieur à celui <strong>de</strong> secteursplus tropicaux, mais une petite moitié <strong>de</strong>s invertébrés pourrait être endémiqueà la région. Parmi elles, bon nombre d’espèces <strong>de</strong> micromollusques, mais aussi un« bénitier » atypique, découvert par l’équipe embarquée sur l’Antéa.Chan Tin Yam <strong>de</strong> l’Universitémarine <strong>de</strong> Taiwan, Keelungtriant <strong>de</strong>s spécimens <strong>de</strong>crustacés <strong>de</strong> la récolte dujour au labo du Centre <strong>de</strong>l’expédition. Fort Dauphin,Madagascar.© Xavier DesmierToutes ces présomptions <strong>de</strong> découvertes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt désormais à être confirméespar les étu<strong>de</strong>s en laboratoire qui, au fil <strong>de</strong>s années, impliqueront un vaste réseauinternational d’experts systématiciens.D’ores et déjà, la découverte d’une nouvelle espèce est confirmée : il s’agit dugastéropo<strong>de</strong> Alf Bolma mainbaza. Dragué lors <strong>de</strong> la campagne MAINBAZA sur unhaut-fond au large <strong>de</strong> Maputo, ce gastéropo<strong>de</strong> a été décrit récemment dans unepublication officielle qui vient <strong>de</strong> paraître dans le journal scientifique américainNautilus (Maestrati & Bouchet, 2010).<strong>Le</strong> professeur Tin-Yam Chan, qui faisait partie <strong>de</strong> l’équipe embarquée à bord duVizcon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Eza, a lui aussi confirmé plusieurs nouvelles espèces <strong>de</strong> crevettes, dontune spectaculaire, <strong>de</strong> couleur jaune néon.1Un platier rocheux ou plate-forme d’abrasion marine est une surface plane à légèrement inclinée vers lamer, taillée par les vagues dans une roche présentant un minimum <strong>de</strong> résistance et se terminant en haut <strong>de</strong>l’estran sur un escarpement <strong>de</strong> falaise littorale plus ou moins bien prononcée.16+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +Enfin, au cours <strong>de</strong> la campagne MIRIKY, ont été capturées <strong>de</strong>ux espèces « suspectes »<strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s volutes, une famille <strong>de</strong> coquillages comptant un peu plus <strong>de</strong> 300espèces. Patrice Bail, un amateur <strong>de</strong> haut niveau qui connait particulièrement biencette famille, a confirmé qu’il s’agissait effectivement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux espèces nouvelles.L’une d’elles sera baptisée Lyria grimaldii, en l’honneur du Prince Albert II <strong>de</strong> Monaco,dont la Fondation soutient la Planète Revisitée.Ces quelques résultats confirmés ne sont cependant qu’une goutte d’eau au regard<strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> spécimens échantillonnés et qu’il reste encore à étudier. Dans lesmeilleurs cas, les découvertes seront valorisées en quelques années ; dans d’autrescas, la pénurie d’experts et/ou la qualité <strong>de</strong>s données recueillies ne permettrontpas <strong>de</strong> trancher avant un temps beaucoup plus long : c’est précisément le rôle<strong>de</strong>s collections <strong>de</strong>s Muséums d’Histoire naturelle du mon<strong>de</strong> entier d’archiver lestémoignages <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> la biodiversité.Mollusque volute Lyria grimaldii.Campagne Miriki. Madagascar.Mollusque volute Lyria unima.Campagne Miriki. Madagascar.+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +17


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +3.4 TrombinoscopePlusieurs milliers d’espèces ont été échantillonnées au cours <strong>de</strong> ces campagnes d’exploration. En voici un aperçu nonexhaustif. Il faut se souvenir que la plupart <strong>de</strong>s espèces marines sont <strong>de</strong>s invertébrés − en particulier <strong>de</strong>s mollusqueset <strong>de</strong>s crustacés −, et que ce qui est spectaculaire pour un scientifique ne l’est pas toujours pour un profane, et viceversa.A B CXanthias sp.Acochlidium sp.Monocentris japonicus.ECrimora sp.FChelidonura sp.DPraebebalia sp.GAmphipod sp.HPoissonICorail solitaireJHaliporoi<strong>de</strong>s triarthus vniroiKHalgerda elegans18+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + +


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +LEplumula sp.MOdontodactylus hanseniiNOursinOGlyphocrangon sp.PCypraea sp.QOvula sp.RStereomastis sculptaSGrypachaeus sp.TNematopagurus sp.UColumbarium sp.A-J, L-U : © Tin-Yam CHAN-Institute of Marine Biology, National Taiwan Ocean UniversityK: © Chiawei LIN-Institute of Marine Biology, National Taiwan Ocean University.+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + +19


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +4 | Après le terrain4.1 Que <strong>de</strong>viennent les échantillons collectés ?Rob An<strong>de</strong>rson du département<strong>de</strong> l’université <strong>de</strong> l’agriculture<strong>de</strong>s forêts et <strong>de</strong>s pêches<strong>de</strong> Capeton, Afrique duSud, observant à la loupeun échantillon d’algue,avant <strong>de</strong> mettre sous <strong>presse</strong>pour « l’herbier », la récolted’algues du jour.Fort Dauphin. Madagascar.© Xavier DesmierAu cours <strong>de</strong>s expéditions au Mozambique et à Madagascar, les spécimens <strong>de</strong> fauneet <strong>de</strong> flore recueillis ont été sommairement triés et référencés sur place afin d’assurerle suivi entre les caractéristiques <strong>de</strong>s sites d’échantillonnage, les échantillons<strong>de</strong>stinés à être référencés en collection, les prélèvements <strong>de</strong> tissus et toutes autresobservations, tels qu’enregistrements sonores et photos.<strong>Le</strong>s échantillons prélevés au Mozambique et lors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premières campagnesmalgaches ont d’ores et déjà été rapatriés au Muséum national d’Histoire naturelle,au Jardin Botanique Royal <strong>de</strong> Kew à Londres et à l’INRA <strong>de</strong> Montpellier pour unnouveau tri, plus fin. <strong>Le</strong>s spécimens collectés au cours <strong>de</strong> la campagne Atimo Vatae<strong>de</strong> juin 2010 seront rapportés ultérieurement au Muséum par fret maritime.<strong>Le</strong>s échantillons dûment triés sont ensuite transmisau réseau international <strong>de</strong>s taxonomistes, quien assureront la caractérisation morphologiqueet l’i<strong>de</strong>ntification. Tout au long <strong>de</strong> cette chaine,les échantillons rejoignent les collectionsscientifiques <strong>de</strong>s grands Muséums et Herbiersmondiaux. Toutes les collections réaliséesavec le matériel collecté au Mozambique ontété dupliquées et un <strong>de</strong> ces duplicata a été<strong>retour</strong>né au Mozambique. Pour le volet marin,une collection <strong>de</strong> référence (matériel i<strong>de</strong>ntifié) <strong>de</strong> certains taxons (poissons, coraux,espèces les plus importantes) a également été déposée à Madagascar, à l’InstitutHalieutique et <strong>de</strong>s Sciences Marines (IH.SM) <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Tuléar.Enfin, une fois ce travail d’i<strong>de</strong>ntification effectué par les experts taxonomistes, lescollections moléculaires issues <strong>de</strong>s prélèvements au Mozambique et à Madagascarseront également séquencées sur un ou plusieurs gènes pour assurer un co<strong>de</strong>-barregénétique, facilitant une i<strong>de</strong>ntification ultérieure ou pour reconstruire l’histoireévolutive <strong>de</strong> certains <strong>de</strong>s groupes étudiés. C’est le Service <strong>de</strong> Systématique Moléculairedu Muséum et le Centre <strong>de</strong> Biologie et <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s Populations à Montpellierqui en auront la charge, en collaboration avec le Centre National <strong>de</strong> Séquençage« Génoscope » d’Evry, gran<strong>de</strong> structure française <strong>de</strong> séquençage. Ces étu<strong>de</strong>s nourrirontles bases <strong>de</strong> données mondiales <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux grands réseaux internationaux : le Barco<strong>de</strong> ofLife (BOL) et le Marine Barcoding of Life (MarBOL).20+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +4.2 <strong>Le</strong> temps <strong>de</strong>s résultats scientifiques<strong>Le</strong>s échantillons parviennent aux laboratoires en général plusieurs semaines, voireplusieurs mois après le <strong>retour</strong> du terrain. C’est à partir <strong>de</strong> ce moment que le véritabletravail d’étu<strong>de</strong> systématique commence. Un long travail d’analyse <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>sdonnées récoltées sur le terrain est alors nécessaire afin <strong>de</strong> leur donner un sens.Mollusque non encorei<strong>de</strong>ntifié, collecté pendantl’expédition à Fort Dauphin,Madagascar.© Xavier DesmierL’exploitation <strong>de</strong> ces données implique un vaste réseau international <strong>de</strong> spécialistestaxonomistes qui, pour la plupart, n’étaient pas sur le terrain mais dont l’expertise estsouvent unique au plan mondial. Appartenant à d’autres institutions <strong>de</strong> recherchesou amateurs <strong>de</strong> très haut niveau, ce sont eux qui travailleront, en collaboration avecles scientifiques impliqués sur le terrain, à l’étu<strong>de</strong> du matériel collecté et confirmeront– ou non – la découverte d’une espèce nouvelle.<strong>Le</strong> temps <strong>de</strong> la taxonomie est beaucoup plus long que celui <strong>de</strong> l’expédition.Alors que le travail <strong>de</strong> terrain dure quelques semaines, voire quelques mois, il fautsouvent plusieurs années au taxonomiste pour publier la <strong>de</strong>scription d’uneespèce nouvelle. C’est ce que la Convention sur la Diversité Biologique appelle le« Handicap taxonomique ». Selon une étu<strong>de</strong> effectuée en 2009 par Adrien Perrard(MNHN), sur les <strong>de</strong>scriptions <strong>de</strong> nouvelles espèces <strong>de</strong> plantes, d’insectes, <strong>de</strong> poissonset d’amphibiens publiées dans les journaux scientifiques en 2007, il s’écoule enmoyenne 10 ans entre la collecte et la publication <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scription d’une espècenouvelle.Papillon <strong>de</strong> nuitnon encore i<strong>de</strong>ntifié.Forêt sèche,Nhica do Rovuma,Nord Mozambique.© Xavier Desmier+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +21


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +5 | <strong>Le</strong>s acteurs, les mécènes et les partenaires<strong>Le</strong>s acteurs<strong>Le</strong> Muséum national d’Histoire naturelle+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +Pro-Natura International+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +Établissement scientifique d’exception <strong>de</strong>puis plus<strong>de</strong> 300 ans, le Muséum national d’Histoire naturelleest un spécialiste mondial <strong>de</strong> la biodiversité et <strong>de</strong>sproblématiques naturalistes et environnementales. Crééen 1635, à l’origine Jardin royal, à la source <strong>de</strong> découvertesscientifiques majeures en sciences naturelles, le Muséumest aujourd’hui un établissement public culturel,scientifique et professionnel placé sous la double tutelledu Ministère <strong>de</strong> l’Enseignement supérieur et <strong>de</strong> laRecherche et du Ministère <strong>de</strong> l’Écologie, <strong>de</strong> l’Énergie, duDéveloppement durable et <strong>de</strong> la Mer. Au carrefour <strong>de</strong>ssciences <strong>de</strong> la Terre, <strong>de</strong> la Vie et <strong>de</strong> l’Homme, sa vocations’exerce à travers ses cinq missions fondamentales : larecherche fondamentale et appliquée, la conservationet l’enrichissement <strong>de</strong>s collections issues du patrimoinenaturel et culturel, l’enseignement, l’expertise et ladiffusion <strong>de</strong>s connaissances. Fort <strong>de</strong> son histoire, leMuséum est <strong>de</strong>venu un centre <strong>de</strong> référence concernantl’étu<strong>de</strong> et la préservation <strong>de</strong> la biodiversité. Prestigieuxétablissement <strong>de</strong> recherche, il s’appuie sur <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>stant sur le terrain qu’en laboratoire, une gran<strong>de</strong>transdisciplinarité, <strong>de</strong>s collections exceptionnelles –parmi les trois plus gran<strong>de</strong>s au mon<strong>de</strong> - et une expertiseunique. Il peut ainsi, à travers ses diverses actions <strong>de</strong>diffusion et son activité d’enseignement, informer etsensibiliser un public varié à la protection <strong>de</strong> notreplanète.Quelques chiffres clés :- 1880 personnes dont 500 chercheurs- 68 millions <strong>de</strong> spécimens dans les collectionsd’histoire naturelle- 350 étudiants (master et école doctorale)- 13 sites à Paris et en régions- 2 millions <strong>de</strong> visiteurs par anwww.mnhn.frEn référence aux conventions <strong>de</strong>s Nations Unies surla Biodiversité, les changements climatiques, et ladésertification, PNI cherche à répondre aux problèmessocio-économiques et environnementaux <strong>de</strong>s communautésrurales <strong>de</strong>s pays du sud. Forte d’une expérience<strong>de</strong> terrain <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 20 ans, PNI leur propose <strong>de</strong>ssolutions adaptées innovantes, réductrices <strong>de</strong> la pauvreté,qui respectent les autres objectifs d’un développementdurable soucieux <strong>de</strong> la protection et <strong>de</strong> la restauration<strong>de</strong> l’environnement. Pour rompre le cercle vicieux « pauvreté/ dégradation <strong>de</strong> l’environnement », PNI offre <strong>de</strong>ssolutions économiques qui permettent aux populationsd’améliorer leur niveau <strong>de</strong> vie tout en préservant et enrestaurant leurs ressources naturelles. Cela se fait enparticulier en (ré)établissant un système <strong>de</strong> gouvernanceparticipative.Principales activités <strong>de</strong> PNIdans les pays du sud :- conception et réalisation <strong>de</strong> programmes <strong>de</strong>développement participatif ;- formation <strong>de</strong> responsables <strong>de</strong> projets<strong>de</strong> développement participatif, <strong>de</strong>s responsablesgouvernementaux à l’échelle locale, régionale etnationale ;- promotion <strong>de</strong> l’agriculture durable, <strong>de</strong> l’agroforesterieet <strong>de</strong> la gestion durable <strong>de</strong>s forêts ;- création et développement <strong>de</strong>s petites et moyennesentreprises ;- création <strong>de</strong> zones <strong>de</strong> conservation transfrontalières ;- étu<strong>de</strong>s d’impact environnemental et sociétal liéesà <strong>de</strong>s projets industriels ;- exploration <strong>de</strong>s canopées <strong>de</strong>s forêts tropicaleset conservation <strong>de</strong> la Biodiversité ;- réalisation <strong>de</strong> projets d’énergie <strong>de</strong> biomasse :technologie du charbon vert.www.pronatura.org/fr22+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + +


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +En partenariat avec :L’Union internationale pour la conservation<strong>de</strong> la nature+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +L’UICN, Union internationale pour la conservation <strong>de</strong>la nature, ai<strong>de</strong> à trouver <strong>de</strong>s solutions pratiques auxproblèmes <strong>de</strong> l’environnement et du développement lesplus pressants. Créée en 1948, et forte <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1000organisations membres, l’UICN œuvre dans les domaines<strong>de</strong> la biodiversité, <strong>de</strong>s changements climatiques, <strong>de</strong>l’énergie, <strong>de</strong>s moyens d’existence et lutte en faveur d’uneéconomie mondiale verte, en soutenant la recherchescientifique, en gérant <strong>de</strong>s projets dans le mon<strong>de</strong> entieret en réunissant les gouvernements, les ONG, l’ONU etles entreprises en vue <strong>de</strong> générer <strong>de</strong>s politiques, <strong>de</strong>s loiset <strong>de</strong> bonnes pratiques. Un <strong>de</strong>s objectifs principaux <strong>de</strong>l’UICN, notamment grâce à sa Liste rouge <strong>de</strong>s espècesmenacées est <strong>de</strong> mieux comprendre et documenter lesmenaces qui pèsent sur la biodiversité afin d’enrayer lacrise d’extinction que nous traversons et <strong>de</strong> prendre lesmesures <strong>de</strong> conservation appropriées.Dans le cadre <strong>de</strong> cette collaboration l’apport<strong>de</strong> l’UICN pourra porter sur les pointssuivants :- mobilisation <strong>de</strong>s partenaires locaux <strong>de</strong> l’UICN et <strong>de</strong>ses 10 000 experts et création <strong>de</strong> liens avec d’autresorganisations membres <strong>de</strong> l’UICN au niveau local etrégional ;- rapprochement du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la recherche et celui <strong>de</strong>la conservation ;- ai<strong>de</strong> au développement <strong>de</strong> stratégies <strong>de</strong> conservationplus ciblées en optimisant l’utilisation <strong>de</strong>s résultats<strong>de</strong>s expéditions ;- ai<strong>de</strong> à la mise en œuvre d’actions <strong>de</strong> sensibilisationdans les pays hôtes ;- soutien à la stratégie <strong>de</strong> communication en donnantune visibilité au projet et ses résultats en particulierpar <strong>de</strong>s relais avec les médias internationaux et/ouorganisation <strong>de</strong> voyages <strong>de</strong> <strong>presse</strong> ;- soutien à la recherche <strong>de</strong> financements.www.iucn.orgDe la préservation <strong>de</strong>s espèces vivantes dépendégalement le bien-être futur <strong>de</strong> l’humanité. Pourtant, labiodiversité est encore très largement méconnue et il estindispensable <strong>de</strong> poursuivre l’effort d’inventaire. L’UICN adonc décidé <strong>de</strong> se joindre au Muséum national d’Histoirenaturelle <strong>de</strong> Paris et à Pro-Natura International, pourmener à bien l’initiative intitulée « La Planète Revisitée ».L’UICN y voit un moyen <strong>de</strong> renforcer les liens institutionnelsavec <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses organisations membres maissurtout <strong>de</strong> renforcer les efforts <strong>de</strong> conservation, en utilisantles meilleures connaissances scientifiques.+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + +23


+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +<strong>Le</strong>s mécènes <strong>de</strong>s expéditions Mozambique et Madagascar 2009 – 2010<strong>Le</strong>s grands mécènesLa Fondation Prince Albert II <strong>de</strong> Monaco+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +La Fondation Total+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +Créée en 2006 par le Prince Albert II <strong>de</strong> Monaco, laFondation Albert II <strong>de</strong> Monaco encourage une gestiondurable et équitable <strong>de</strong>s ressources naturelles et placel’Homme au cœur <strong>de</strong>s projets. Elle soutient la miseen œuvre <strong>de</strong> solutions innovantes et éthiques danstrois grands domaines : le changement climatique, labiodiversité, l’eau.La Fondation veut être un accélérateur <strong>de</strong> projets et <strong>de</strong>solutions pour l’environnement. Pour être un acteurimportant <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> l’environnement auniveau international, elle souhaite créer <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong>scientifiques, d’entreprises et <strong>de</strong> citoyens prêts à œuvrerensemble vers un même objectif.La Fondation Prince Albert II <strong>de</strong> Monaco soutient etvalorise les initiatives d’organisations publiques ouprivées et d’entreprises, dans le domaine <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s et<strong>de</strong> la recherche, <strong>de</strong> l’innovation technologique et <strong>de</strong>spratiques citoyennes. Elle s’engage dans la sensibilisation<strong>de</strong>s populations et <strong>de</strong>s États en développant <strong>de</strong>s actions<strong>de</strong> communication à fort pouvoir <strong>de</strong> mobilisation. Afin<strong>de</strong> stimuler et <strong>de</strong> valoriser l’innovation, la Fondations’appuie sur un travail <strong>de</strong> veille scientifique et technique<strong>de</strong> niveau international.Autour d’acteurs et <strong>de</strong> projets, la Fondation est àl’écoute <strong>de</strong>s problématiques, <strong>de</strong>s enjeux et <strong>de</strong>s solutionsenvironnementales. Elle favorise l’émergence <strong>de</strong> lieux<strong>de</strong> débats pour les acteurs <strong>de</strong> l’environnement, mobilise<strong>de</strong>s soutiens financiers et s’applique à mettre en place<strong>de</strong>s outils d’investissement socialement responsables.www.fpa2.comCréée en 1992 au len<strong>de</strong>main du Sommet <strong>de</strong> Rio, lesmissions <strong>de</strong> la Fondation d’entreprise Total ont été dédiéespendant quinze ans à la protection <strong>de</strong> l’environnementet plus particulièrement <strong>de</strong> la biodiversité marine. Troisaxes d’intervention sont privilégiés : la recherche,la réhabilitation <strong>de</strong>s écosystèmes menacés et lasensibilisation. L’ensemble <strong>de</strong>s actions est mené grâce à<strong>de</strong>s partenariats noués avec <strong>de</strong>s instituts <strong>de</strong> recherches,<strong>de</strong>s ONG ou <strong>de</strong>s acteurs institutionnels reconnus dansleur domaine d’expertise. Plus <strong>de</strong> 160 programmes ontété soutenus dans 40 pays sur <strong>de</strong>s écosystèmes trèsvariés, côtiers et marins.Depuis 2008, la Fondation a élargi ses champs d’action à<strong>de</strong>ux autres domaines du mécénat, Culture - patrimoine(Louvre, Institut du Mon<strong>de</strong> Arable, Musée du Quai Branly)et Santé - solidarité – éducation (Prévention santé,sécurité routière, éducation zones prioritaires…).La Fondation travaille avec le Muséum, mais aussi avec leParc National <strong>de</strong> Port-Cros, le Conservatoire du littoral,l’Ifremer, l’UICN (Union mondiale pour la nature), laSloan <strong>Foundation</strong>… Tous ont en commun la compétencereconnue pour réaliser <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s recherchesdans le domaine <strong>de</strong> la biodiversité.<strong>Le</strong> Muséum et la Fondation Total ont établi un partenariat<strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> quinze ans en géosciences (partenariatsur l’Année <strong>de</strong> la Terre) et en minéralogie (acquisition<strong>de</strong> minéraux et lancement <strong>de</strong> la galerie virtuelle), <strong>de</strong>uxdisciplines proches <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> Total ainsi que dansles sciences <strong>de</strong> l’environnement. Avant l’expéditionnaturaliste à Madagascar et au Mozambique, laFondation a soutenu les volets marins <strong>de</strong>s expéditionsLifou (Polynésie), Panglao (Indonésie) et Santo (Vanuatu).Elle finance également <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> recherchedans le domaine <strong>de</strong> la taxonomie et <strong>de</strong> la génétique <strong>de</strong>sespèces marines.www.fondation.total.com24+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + +


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Présent enAfrique, en Amérique latine, en Asie et dans l’Outre-mertropical français, l’IRD conduit <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> recherche,d’expertise et <strong>de</strong> formation dont l’objectif est <strong>de</strong> contribuer audéveloppement économique, social et culturel <strong>de</strong>s pays du Sud.En étroite collaboration avec leurs partenaires, ses chercheursse consacrent principalement à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s milieux et <strong>de</strong>l’environnement, <strong>de</strong> la gestion durable <strong>de</strong>s ressources vivantes,du développement <strong>de</strong>s sociétés et <strong>de</strong> la santé. Dans le cadre<strong>de</strong> l’expédition Mozambique- Madagascar, l’IRD s’associe auxéquipes scientifiques du MNHN en mettant à leur disposition un<strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux navires <strong>de</strong> recherche océanographiques hauturiers.L’ANTEA est un catamaran naviguant dans l’Atlantique tropicalet certaines parties <strong>de</strong> l’océan Indien ; polyvalent, il intervienten appui aux recherches concernant les relations océan-climat,les mécanismes <strong>de</strong> production et la dynamique océanique,le suivi et l’aménagement <strong>de</strong>s pêcheries ou les géosciencesmarines.www.ird.frwww.brest.ird/us191/flotte/flotte.htmUnima+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +Créé en 1972, le Groupe UNIMA est pionnier <strong>de</strong> la crevette àMadagascar. Avec un effectif <strong>de</strong> 3500 personnes, Unima est lepremier exportateur <strong>de</strong> l’île. <strong>Le</strong> groupe possè<strong>de</strong> une société<strong>de</strong> pêche <strong>de</strong> crevettes sauvages (<strong>Le</strong>s Pêcheries <strong>de</strong> Nossi-Be) et une société d’aquaculture (AQUALMA). Conscient <strong>de</strong>senjeux sociaux et environnementaux, le Groupe est fortementimpliqué dans le développement durable, notamment autravers d’un partenariat inédit avec le WWF. La crevetted’élevage UNIMA bénéficie du Label Rouge signe <strong>de</strong> qualité.C’est une première mondiale dans l’univers <strong>de</strong> la crevette.Des démarches d’éco-certification sont en cours sur la pêchecomme sur l’aquaculture. Aujourd’hui, UNIMA poursuit sonimplication dans l’environnement en mettant à disposition <strong>de</strong>sscientifiques <strong>de</strong> « La Planète Revisitée » <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses crevettiers :le Miriki et le Nosy-Bé 11.www.unima.com - www.nossibe.frAir Madagascar+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +Installée en France en nom propre <strong>de</strong>puis 1975, Air Madagascaropère à <strong>de</strong>stination du marché français <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong>sannées 60. Avec un effectif <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1500 personnes, lacompagnie Air Madagascar couvre un large réseau <strong>de</strong> 50<strong>de</strong>stinations dans 11 pays. Elle propose actuellement <strong>de</strong>sliaisons non-stop entre la France et Madagascar au départ <strong>de</strong>Roissy-CDG et au départ <strong>de</strong> Marseille-Provence. En plus <strong>de</strong>ses vols sans escale sur Antananarivo, capitale <strong>de</strong> Madagascaret hub <strong>de</strong> la compagnie nationale malgache, Air Madagascarvient <strong>de</strong> mettre en service une nouvelle liaison sans escalereliant Paris à Nosy Be, avec continuation sur Moroni, auxComores. Air Madagascar contribue à l’Année Internationale<strong>de</strong> la Biodiversité en renforçant son soutien aux MadagascarNational Parks et en faisant voyager les équipes scientifiquesdu MNHN, leur faisant bénéficier <strong>de</strong> conditions privilégiées.www.airmadagascar.comPort d’Ehoala+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + +Ouvert <strong>de</strong>puis le 8 juillet 2009, le nouveau port d’Ehoala à Fort-Dauphin offre une situation mutuellement avantageuse pourRio Tinto QMM et l’Etat Malgache. D’une part, Rio Tinto QMMa besoin d’une installation portuaire adéquate pour exporterles minerais. D’autre part, dans un contexte d’économiemondialisée où le développement ne peut se faire sans lesinfrastructures <strong>de</strong> transport nécessaires, le Port d’Ehoala quiest un port d’utilité publique va contribuer efficacement audésenclavement <strong>de</strong> la région, et à l’ouverture <strong>de</strong> Madagascarau mon<strong>de</strong> avec l’accueil <strong>de</strong> tous types <strong>de</strong> navires dont <strong>de</strong>snavires <strong>de</strong> croisières.La construction du Port d’Ehoala a été financée par le groupeRio Tinto à hauteur <strong>de</strong> 240 millions <strong>de</strong> dollars US, et l’Etatmalgache à hauteur <strong>de</strong> 35 millions <strong>de</strong> dollars US à travers leprojet Pôles Intégrés <strong>de</strong> Croissance (PIC), un projet financé parla Banque Mondiale.www.ehoalaport.com28+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + ++ + + + + + + + +


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Contacts <strong>presse</strong>Agence The Desk+ Laurence <strong>de</strong> la Touche01 77 37 29 93l.<strong>de</strong>latouche@the<strong>de</strong>sk.fr+ Stéphanie Kanoui01 77 37 29 92s.kanoui@the<strong>de</strong>sk.frMuséum nationald’Histoire naturelle+ Estelle Merceron01 40 79 54 40+ Sophie Rio01 40 79 81 36<strong>presse</strong>@mnhn.frwww.laplaneterevisitee.org - www.ourplanetreviewed.orgMNHN/Dicap - Juin 2010 - Imprimé sur papier issu <strong>de</strong> forêts gérées durablement. Photo couverture © Xavier Desmier - MNHN - PNIen partenariat avecExpéditions Mozambique Madagascar 2009 - 2010

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