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7 Jours Brest - Sept jours à Brest

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10 MERCREDISTADE BRESTOIS3 JUILLET 2013 - SEPT JOURS À BRESTJACKY LE GALL. LA « NOUNOU »DES FOOTBALLEURS PROSJacky Le Gall et leStade <strong>Brest</strong>ois, c’estune longue histoire.Cameraman amateur,speaker à Francis-LeBlé, journaliste surTébéo... Le <strong>Brest</strong>ois aendossé de nombreuxrôles pour vivre auplus près sa passionpour le ballon rond. Ily en a un qui est unpeu moins connu :l’accueil des nouvellesrecrues.Pas évident de débarquer du jour aulendemain dans une ville dont on neconnaît strictement rien. Les footballeurspros ont beau avoir des salairesmirobolants, ça ne fait pas tout. Poureux aussi le changement de vie est délicatet demande beaucoup d’investissement.Surtout quand on s’appelle DominiquePandor, qu’on a tout juste20 ans et que la semaine dernière encore,on était monégasque. « Suivant lesclubs, il n’y a pas tou<strong>jours</strong> quelqu’unpour vous accueillir à la gare, vous fairedécouvrir la ville, vous aider à gérerles questions urgentes liées à un déménagement», précise son agent, présentà Pen Helen pour le premierentraînement de son poulain.INCONTOURNABLEAU STADE BRESTOISMais à <strong>Brest</strong>, il y a Jacky Le Gall. La silhouetteest bien connue au Stade <strong>Brest</strong>ois.Et pour cause, l’homme s’impliqueau club depuis un bon nombre d’années.En 1977 déjà, Alain de Martignyen avait fait son « caméraman officiel». « Il était entraineur-joueur du<strong>Brest</strong> Armorique, raconte-t-il. Moij’étais passionné de cinéma et l’un desrares à l’époque à avoir investi dansune caméra. Alors Alain de Martignym’a demandé de filmer les matchs et ilvenait chaque mardi chez moi, avec lesjoueurs, faire son analyse vidéo ». Parla suite, Jacky Le Gall travaillera pourTéléfoot, sera speaker plusieursannées au stade Francis-Le Blé etco-présente, aujourd’hui encore, lesémissions sur le Stade <strong>Brest</strong>ois à Tébéovia Régie vidéo sport, la société de productionqu’il a créée.L’ACCUEIL DES JOUEURS ?DE L’EXTRAL’accueil des petits nouveaux, c’est del’extra, du pur bénévolat qu’il faitdepuis maintenant une dizaine d’années.« C’est un bon moyen de rendreservice à un club qui m’a beaucoupapporté professionnellement », raconteJacky Le Gall. Et puis à bien réfléchir,le personnage a le CV pour ça. « C’esttout bête, mais tout le monde meconnaît à <strong>Brest</strong> du fait de mes activités.Et au fil des ans, j’ai acquis un bon carnetd’adresses ».Alors, dès qu’un joueur signe au Stade<strong>Brest</strong>ois, Jacky Le Gall ne tarde jamaisà l’appeler. Un logement, des meubles,une voiture, des solutions pour déménager,un abonnement téléphonique« véritable casse-tête pour un joueurétranger »… Tout y passe. « Pour NicolasVerdier, par exemple, je l’ai invité àvenir passer une journée à <strong>Brest</strong> peuaprès la signature de son contrat. Il estarrivé à 9 h. À 14 h, on lui avait trouvéun appartement. C’était déjà ça deréglé ».Quant à y être, Jacky Le Gall leur faitaussi visiter le coin et leur expliquel’état d’esprit brestois. « Ils n’ont passouvent une très belle image de la villequand ils arrivent. Je leur dis que c’estvrai, ils auront sans doute moins chaudqu’ailleurs, mais moins froid aussi l’hiver.Je leur dis aussi qu’à <strong>Brest</strong> ilsseront peinards, les gens ne vont pasles harceler et que s’ils savent dire bonjouravec le sourire, ils seront vite adoptés».QU’ILS AIENT LA TÊTE AU FOOTCe n’est pas que Jacky Le Gall prend lesfootballeurs pour des assistés. « Mais ilfaut resituer le contexte. Ils arrivent forcémentà <strong>Brest</strong> sous pression, avecl’obligation d’être tout de suite performants.L’idée, c’est de les aider à gérerau mieux les tracas du quotidien pourqu’ils se focalisent sur le terrain ». Voilàpourquoi Jacky Le Gall n’attendjamais de merci en retour. « Au contraire,je leur précise bien que c’est moiqui les remercierais s’ils se montrentbons avec le Stade <strong>Brest</strong>ois ».Parfois le joueur lui rend au centuplel’aide apportée. « Comme FranckRibéry bien sûr, sourit Jacky Le Gall. Ilest arrivé seul à la gare de <strong>Brest</strong>, aprèsdeux essais non concluants à Caen etGuingamp. <strong>Brest</strong>, c’était sa dernièrechance de rester dans le football. Moralement,il n’était pas bien du tout. Jeme suis particulièrement occupé de lui,il a même habité chez moi les premierstemps. C’était fin juin 2003. Il a misdeux mois à trouver ses marques… ».La suite, on la connaît !FABRICE POULIQUEN

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