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Les Echos de l'AFB 2010-2011 - Athénée Fernand Blum

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Choucroute <strong>de</strong> la mer,la biodiversité au menuS’il est un domaine <strong>de</strong> l’écologie qu’il estdifficile d’illustrer à Schaerbeek, c’est biencelui <strong>de</strong> l’écologie marine. Et <strong>de</strong> Knokke àLa Panne, les 66 km <strong>de</strong> côte sableuse belgene permettent guère d’illuster toute labiodiversité <strong>de</strong>s organismes <strong>de</strong> l’estran.Biodiversité ! Un mot que les professeurs <strong>de</strong>l’AFB ont décidé <strong>de</strong> décliner sous différentsaspects <strong>de</strong>puis déjà bien longtemps, et enl’occurrence lors <strong>de</strong>s 19 voyages scolairesscientifiques <strong>de</strong>s années précé<strong>de</strong>ntes. Cetteannée, ce fut sur les rivages <strong>de</strong> l’île d’Oléron, enCharente-Maritime, que 44 élèves <strong>de</strong> toutesles sections scientifiques <strong>de</strong>s classes <strong>de</strong>cinquième année eurent l’occasion d’explorerla biodiversité marine. Des étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> maréesur les côtes rocheuses occi<strong>de</strong>ntale et septentrionale <strong>de</strong> l’île et la réalisation <strong>de</strong> transects botaniques<strong>de</strong>s dunes embryonnaires mobiles aux forêts dunaires climaciques, permirent à chacun <strong>de</strong> découvrirl’étagement <strong>de</strong>s plantes et <strong>de</strong>s animaux littoraux : laurencie et sargasse, ophiure et oursin, blennie etbernard-l’hermite, ciste et matthiole, il y en eut pour tous les goûts. De quoi rédiger <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>s rapportsd’observation, que les élèves ont produits par équipe comportant un manipulateur, un photographe etun documentaliste. Lors d’une journée d’escapa<strong>de</strong> à Rochefort et à La Rochelle, tous purent découvrirle fonctionnement <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> station d’épuration par lagunage d’Europe, observer la faune <strong>de</strong>soiseaux <strong>de</strong>s marais et vivre à pieds secs <strong>de</strong>s émotions sous-marines dans un superbe aquarium.La gran<strong>de</strong> diversité biologique <strong>de</strong> l’île fut aussi reflétée dans les menus variés dont les élèves apprécièrentdiversement l’originalité. Il est vrai que tous les poissons d’une choucroute <strong>de</strong> la mer n’ont pas le mêmegoût et certainement pas celui <strong>de</strong>s « fish sticks » ! Mais les professeurs <strong>de</strong>meurent convaincus qu’entermes <strong>de</strong> biologie et <strong>de</strong> gastronomie, on ne peut aimer que ce que l’on connaît. Quoi qu’il en soit, levoyage scientifique <strong>2011</strong> fut une belle réussite scientifique et humaine aux yeux <strong>de</strong>s élèves enthousiastescomme aux yeux <strong>de</strong>s professeurs toujours émerveillés.Eric WalravensProfesseur <strong>de</strong> sciencesL’AFB contribue à la préservation s’un site naturel en l’île d’OléronLors d’un précé<strong>de</strong>nt voyage scientifique, il y a <strong>de</strong>ux ans, dans l’île d’Oléron (France – département <strong>de</strong>Charente-Maritime), un autochtone a été intrigué par nos activités botaniques sur la rivage. Dès lors,il nous a montré une zone qui nous était inconnue et sur laquelle il souhaitait un avis. Il s’agissait d’unpré salé, c’est-à-dire un estuaire où se mêlent l’eau douce d’un fleuve et l’eau <strong>de</strong> mer. En Belgique, cettevégétation d’eau saumâtre se rencontre essentiellement au Zwin. On appelle communément « slikke »l’espace recouvert par la marée <strong>de</strong>ux fois par jour, et « schorre » la frange qui n’est recouverte que lors<strong>de</strong>s marées <strong>de</strong> vive eau. À l’île d’Oléron, cet écosystème était menacé par la pression touristique d’unepart, par un assèchement progressif d’autre part, ainsi que par <strong>de</strong>s espèces exotiques invasives. Nousavons émis quelques remarques dont l’autochtone s’est servi pour alerter les autorités locales, signalantque <strong>de</strong>s biologistes étrangers venaient visiter la richesse <strong>de</strong>s lieux. Cette année, revisitant l’endroit,nous avons revu cet habitant qui nous a appris une bonne nouvelle. L’administration s’est adressée à <strong>de</strong>scollègues <strong>de</strong> Poitiers, qui ont confirmé l’intérêt <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> site naturel dont il n’existerait que <strong>de</strong>uxexemplaires dans le département. Dès lors, un périmètre <strong>de</strong> protection a été installé pour le protégertant <strong>de</strong>s promeneurs que <strong>de</strong>s bateaux. La tempête « Cynthia » ayant balayé l’île, la mer a repris unebonne partie <strong>de</strong> la zone, éliminant les espèces indésirables. Aussi par une gestion adéquate, nous avonsété surpris <strong>de</strong> la modification favorable au maintien <strong>de</strong> l’écosystème. Depuis, <strong>de</strong>s écoles locales y fontrégulièrement <strong>de</strong>s excursions. Même si notre intervention est extrêmement mo<strong>de</strong>ste, nous sommesheureux d’avoir contribué à la protection <strong>de</strong> cet écosystème particulier.Daniel GeerinckAncien professeur <strong>de</strong> sciences21

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