G lu (presse)par Nathalie DIETLINBelgique : Le bébé d'un transsexuel ignoré pendantsept moisIl aura fallu plus de sept mois pour que les parents du petitDylan Damien reçoivent enfin son acte de naissance.Jusque-là, aux yeux de l'État belge, ce bébé, né dans unecommune bruxelloise, n'existait tout simplement pas.La raison? Son père, Sandro DOS SANTOS, a subi plusieursopérations pour changer de sexe au début des années 2000.Mais, s'il est aujourd'hui physiquement un homme, il est restéune femme aux yeux de la loi.En 2005, il épouse néanmoins la future mère de l'enfant. Etlorsque, après plusieurs tentatives d'insémination, naît le petitDylan Damien, le papa s'empresse d'aller le reconnaître auprèsde l'administration communale.Mais, quelques jours plus tard, on lui apprend que l'acte denaissance, où il s'est déclaré comme le père de l'enfant, est nul.Le bébé n'a donc droit ni à des papiers, ni à un numéro desécurité sociale, ni aux allocations familiales.Ce n'est qu'après l'intervention de l'avocat de la famille et,surtout, la publication d'un article dans un quotidien belge, quela situation de l'enfant a finalement pu être régularisée, le 26mai dernier.Celui-ci sera néanmoins enregistré uniquement sous le nom desa mère et Monsieur Dos Santos devra entreprendre unedémarche d'adoption.tetu.com, le 13 juin <strong>2008</strong>par Patricia HuonRapport <strong>2008</strong> : La lutte contrel'homophobie piétine estimeSOS <strong>Homo</strong>phobieLa "lutte contre l'homophobie piétine",estime l'association SOS <strong>Homo</strong>phobie,qui a rendu public son douzième rapportannuel, à la veille de la Journéemondiale de lutte contre l'homophobie.La "lutte contre l'homophobie piétine", estime l'association SOS<strong>Homo</strong>phobie, qui explique dans son douzième rapport annuelrendu public vendredi avoir reçu 1.263 témoignages demanifestations d'hostilité envers les homosexuels en 2007,contre 1.332 témoignages en 2006.Ce rapport demeure le seul outil d'analyse quantitative etqualitative de l'homophobie en France car, à la différence duracisme et de l'antisémitisme, les actes homophobes ne fontl'objet d'aucun recensement statistique public de la part dugouvernement."Les cas d'homophobie sur Internet augmentent de façoninquiétante", avec régulièrement des appels à la haine et aumeurtre, "tout comme les conflits de voisinage et la fréquencedes meurtres homophobes nous alarment particulièrement (deuxpour le seul mois de janvier <strong>2008</strong>) et la jeunesse des agresseurs,souvent des mineurs, nous effraie", indique l'association.Les témoignages reçus par SOS <strong>Homo</strong>phobie concernentmajoritairement des hommes, âgés de 25 à 50 ans. 132agressions physiques lui ont été signalées en 2007, soit 21 demoins qu'en 2006. Quatre départements sont particulièrementtouchés: Paris, le Rhône, le Nord et la Moselle, alors que dansde nombreux départements ruraux, aucune agression n'estsignalée.L'association a analysé les 14 meurtres homophobes commisdepuis 2002, toujours sur des hommes, souvent de plus de 60ans (6 cas sur 14). Pour 11 de ces meurtres, les agresseursavaient moins de 26 ans. Dans cinq de ces affaires, des mineurssont impliqués et au moins sept de ces meurtres interviennentdans un contexte sexualisé.Sept ont fait l'objet d'un procès, dont cinq ont abouti à despeines de douze à vingt ans de réclusion criminelle.Les lesbiennes sont victimes d'une violence plus verbale(insultes, menaces, harcèlement).L'association a aussi publié vendredi une enquête de 58 pages,sur la lesbophobie, "première enquête statistique nationale de cetype" selon une des rédactrices, Sylvie Gras.1.793 femmes ont répondu à un questionnaire et 63% ontdéclaré avoir vécu au cours de leur vie des épisodeslesbophobes. Parmi elles, 69% évoquent des insultes, 27% desdiffamations et 20%, dans un contexte de voisinage, ont subides dégradations de biens. 39 lesbiennes ont évoqué desviolences physiques et 4 des viols."Des avancées ont eu lieu et la situation des gays et deslesbiennes s'est globalement améliorée durant la dernièredécennie: des lois ont été votées, la justice les applique, lesmédias se font l'écho du combat des personnes lesbiennes, gaybisexuelles et transsexuelles" reconnaît toutefois SOS<strong>Homo</strong>phobie qui renouvelle sa demande d’une politiquecohérente et globale de prévention de l’homophobie.Par ailleurs, l’association s’oppose au projet du gouvernementd’instaurer un contrat d’union réservé aux seuls coupleshomosexuels, qui aboutit à instaurer un fichage de ces coupleset à les forcer à une visibilité dont ils ne sont pas tousdemandeurs.E-llico.com, le 16 mai <strong>2008</strong>14
NEW HAMPSHIRE : l'évêque anglican Gene ROBINSON et son partenaire ont conclu une union civileLe premier évêque anglican ouvertement gay Gene ROBINSON et son partenaire de 20 années se sont officiellement unis dans lecadre d'une union civile dans l'État américain du NEW HAMPSHIRE qui a légalisé ces unions entre personnes de même sexe cetteannée.L'annonce a été faite par l'épiscopat anglican du NEW HAMPSHIRE, le week-end dernier.Cette union s'est déroulée dans un cadre strictement privé en présence de120 invités membres des familles du couple et amis.Gene ROBINSON a été nommé évêque de son diocèse en 2003. Son élection a été à l'origine d'une grave crise - toujours ouverte -au sein de la communion anglicane, son homosexualité revendiquée n'étant pas acceptée par plusieurs églises notamment enAfrique.E-llico.com, le 09 juin <strong>2008</strong>TURQUIE :la justiceordonne ladissolution dela principaleorganisationLGBTL'organisation LGBT turque LambdaIstanbul a été condamnée à s'autodissoudrepar un tribunal. Elle étaitpoursuivie par le service du gouverneurd'ISTAMBUL pour les organisationsnon-gouvernementales qui l'accuse devioler les lois turques sur la moralité.Cette décision éloigne la Turquie desconditions requises par les autoritéseuropéennes pour adhérer à l'Union.A l'issue d'un procès reporté à plusieursreprises, les juges ont estimé queLambda violait à la fois le Code pénal dupoint de vue des lois sur la moralité etl'article 41 de la constitution turque quirégit "la paix et le bien être de lafamille".L'organisation de défense des droitshumains Human Rights Watch qui aassisté au procès a estimé dans uncommuniqué que cette décisionconstituait un "harcèlement légalindéfendable".Lambda a indiqué qu'elle comptait faireappel de ce jugement.Lambda Istanbul est une des principalesassociations de soutien des homosexuelset transsexuels en Turquie. Elle se batpour l'égalité des droits et contre lesdiscriminations basées sur l'orientationsexuelle ou le genre.Lambda Istanbul est une association "defait", c'est-à-dire qu'elle n'a jamais puobtenir d'enregistrement légal auprès desautorités turques. Son existence et sonaction se font donc en dehors de toutcadre officiel, ce qui la fragilise etmenace jusqu'à sa possibilité même àcontinuer son travail.Le paradoxe tient au fait qu'enTURQUIE, être lesbienne, gay, bisexuel,ou même être transgenre n'est pas uncrime au regard de la loi. Celle-ci rendmême possible les opérations deréassignation sexuelle.Cependant, comme il n'existe aucunedisposition législative protégeant lespersonnes LGBT, des juges, desprocureurs, ou des fonctionnaires d'étatsont libres d'agir à leur guise et de menerdes procédures à même d'entraver lalibre existence de la communauté gay etlesbienne.Les actions judiciaires pour fermerl'association Lambda Istanbul relèventde cette démarche et dénotel'homophobie des autorités.Lambda Istanbul a déjà connu desdifficultés avec la fermeture de seslocaux, l'an dernier. N'ayant pasd'existence officielle, l'association de faits'était vue chassée par voie de justice deslieux qu'elle occupait.Cette association est victime duharcèlement continu des autorités, toutcomme l'organisation Kaos GL, basée,elle, à Ankara, et qui a du faire face àune demande de fermeture dugouverneur d'Ankara en 2005.Le président de l'organisation LGBThollandaise COC, Frank van Dalen, aestimé que la fermeture de LambdaIstanbul allait à l'encontre des directivesanti-discrimination de l'Unioneuropéenne et contre le droit universel. Ila appelé le gouvernement néerlandais àrefuser l'entrée de la Turquie dansl'Europe "tant qu'elle ne respecterait pasles droits de l'Homme".La Turquie est candidate à l'adhésion àl'Union européennes, mais lesnégociations d'adhésion achoppentprécisément sur le respect des droitshumains par ce pays.E-llico.com, le 30 mai <strong>2008</strong>ALLEMAGNE : le ministre de la Culture et lemaire de Berlin ont inauguré le monument enmémoire des Triangles rosesLe ministre allemand de la Culture, Bernd NEUMANN, et lemaire de Berlin Klaus WOWEREIT ont inauguré mardi dansle centre de la capitale allemande, un monument en mémoiredes "Triangles roses", ces milliers d'homosexuels déportés outorturés par les nazis.Ce drame n'a reçu que "peu de considération" dansl'Allemagne d'après-guerre, et ce monument vient finalement"bien tard", a regretté Bernd NEUMANN lors del'inauguration. Le ministre chrétien-démocrate a fait part desa "conviction" que "la discrimination des homosexuels, deceux qui pensent ou vivent différemment, ne doit pas avoir deplace dans notre pays".BERLIN : le quai Magnus-Hirschfeld inauguré parles autorités et les organisations LGBTL'inauguration du quai Magnus-Hirschfeld, en mémoire duspécialiste de la sexualité, fondateur de la première organisationde défense des homosexuels, a eu lieu hier à BERLIN, à proximitéde la Chancellerie.Une cérémonie a rassemblé des représentants de la Ville et desassociations LGBT, mais aussi la présidente de la communautéjuive de la capitale allemande et le sexologue MartinDANNECKER qui a prononcé le discours officiel.Une reproduction de la statue de Magnus HIRSCHFELD, quiavait été fondue par les nazis au moment de la fermeture del'Institut de Sexologie du chercheur en 1933, a été dévoilée àl'occasion de la cérémonie.E-llico.com, le 07 mai <strong>2008</strong>15