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N°55 juillet-aout 2008 - Ecce Homo

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G lu (presse)par Nathalie DIETLINBelgique : Le bébé d'un transsexuel ignoré pendantsept moisIl aura fallu plus de sept mois pour que les parents du petitDylan Damien reçoivent enfin son acte de naissance.Jusque-là, aux yeux de l'État belge, ce bébé, né dans unecommune bruxelloise, n'existait tout simplement pas.La raison? Son père, Sandro DOS SANTOS, a subi plusieursopérations pour changer de sexe au début des années 2000.Mais, s'il est aujourd'hui physiquement un homme, il est restéune femme aux yeux de la loi.En 2005, il épouse néanmoins la future mère de l'enfant. Etlorsque, après plusieurs tentatives d'insémination, naît le petitDylan Damien, le papa s'empresse d'aller le reconnaître auprèsde l'administration communale.Mais, quelques jours plus tard, on lui apprend que l'acte denaissance, où il s'est déclaré comme le père de l'enfant, est nul.Le bébé n'a donc droit ni à des papiers, ni à un numéro desécurité sociale, ni aux allocations familiales.Ce n'est qu'après l'intervention de l'avocat de la famille et,surtout, la publication d'un article dans un quotidien belge, quela situation de l'enfant a finalement pu être régularisée, le 26mai dernier.Celui-ci sera néanmoins enregistré uniquement sous le nom desa mère et Monsieur Dos Santos devra entreprendre unedémarche d'adoption.tetu.com, le 13 juin <strong>2008</strong>par Patricia HuonRapport <strong>2008</strong> : La lutte contrel'homophobie piétine estimeSOS <strong>Homo</strong>phobieLa "lutte contre l'homophobie piétine",estime l'association SOS <strong>Homo</strong>phobie,qui a rendu public son douzième rapportannuel, à la veille de la Journéemondiale de lutte contre l'homophobie.La "lutte contre l'homophobie piétine", estime l'association SOS<strong>Homo</strong>phobie, qui explique dans son douzième rapport annuelrendu public vendredi avoir reçu 1.263 témoignages demanifestations d'hostilité envers les homosexuels en 2007,contre 1.332 témoignages en 2006.Ce rapport demeure le seul outil d'analyse quantitative etqualitative de l'homophobie en France car, à la différence duracisme et de l'antisémitisme, les actes homophobes ne fontl'objet d'aucun recensement statistique public de la part dugouvernement."Les cas d'homophobie sur Internet augmentent de façoninquiétante", avec régulièrement des appels à la haine et aumeurtre, "tout comme les conflits de voisinage et la fréquencedes meurtres homophobes nous alarment particulièrement (deuxpour le seul mois de janvier <strong>2008</strong>) et la jeunesse des agresseurs,souvent des mineurs, nous effraie", indique l'association.Les témoignages reçus par SOS <strong>Homo</strong>phobie concernentmajoritairement des hommes, âgés de 25 à 50 ans. 132agressions physiques lui ont été signalées en 2007, soit 21 demoins qu'en 2006. Quatre départements sont particulièrementtouchés: Paris, le Rhône, le Nord et la Moselle, alors que dansde nombreux départements ruraux, aucune agression n'estsignalée.L'association a analysé les 14 meurtres homophobes commisdepuis 2002, toujours sur des hommes, souvent de plus de 60ans (6 cas sur 14). Pour 11 de ces meurtres, les agresseursavaient moins de 26 ans. Dans cinq de ces affaires, des mineurssont impliqués et au moins sept de ces meurtres interviennentdans un contexte sexualisé.Sept ont fait l'objet d'un procès, dont cinq ont abouti à despeines de douze à vingt ans de réclusion criminelle.Les lesbiennes sont victimes d'une violence plus verbale(insultes, menaces, harcèlement).L'association a aussi publié vendredi une enquête de 58 pages,sur la lesbophobie, "première enquête statistique nationale de cetype" selon une des rédactrices, Sylvie Gras.1.793 femmes ont répondu à un questionnaire et 63% ontdéclaré avoir vécu au cours de leur vie des épisodeslesbophobes. Parmi elles, 69% évoquent des insultes, 27% desdiffamations et 20%, dans un contexte de voisinage, ont subides dégradations de biens. 39 lesbiennes ont évoqué desviolences physiques et 4 des viols."Des avancées ont eu lieu et la situation des gays et deslesbiennes s'est globalement améliorée durant la dernièredécennie: des lois ont été votées, la justice les applique, lesmédias se font l'écho du combat des personnes lesbiennes, gaybisexuelles et transsexuelles" reconnaît toutefois SOS<strong>Homo</strong>phobie qui renouvelle sa demande d’une politiquecohérente et globale de prévention de l’homophobie.Par ailleurs, l’association s’oppose au projet du gouvernementd’instaurer un contrat d’union réservé aux seuls coupleshomosexuels, qui aboutit à instaurer un fichage de ces coupleset à les forcer à une visibilité dont ils ne sont pas tousdemandeurs.E-llico.com, le 16 mai <strong>2008</strong>14

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