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La route des moulins

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seigneur. Ils devaient tenir feu etlieu, ce qui signifie qu’ils devaienthabiter et cultiver leur terre. Ilspayaient le cens et la rente au manoir(ou plutôt au propriétaire dumanoir). De plus, ils avaientl’obligation de faire moudre lesgrains au moulin banal de laseigneurie.Comme les censitaires, leseigneur possédait <strong>des</strong> droits, maisaussi <strong>des</strong> devoirs envers eux. Ildevait tenir feu et lieu, ce qui veutdire qu’il devait habiter un manoirsur sa seigneurie sansnécessairement y vivre toute l’année.Cependant, il fallait qu’une personnedigne de confiance et responsablehabite le manoir du seigneur, car lescensitaires ne payaient leurs cens etrente qu’au manoir et à aucun autreendroit. En plus de cela, le seigneurse devait de concéder <strong>des</strong> terres.Finalement, il avait l’obligation deconstruire et d’entretenir un moulinà blé (moulin banal). Ce quisignifiait que le seigneur pouvaitprélever un droit demouture.Les <strong>moulins</strong> duQuébecC’est à cetteépoque, et grâce ausystème seigneurial,que les <strong>moulins</strong>2 Roue à godetfurent instaurés au Québec. Ce sontles <strong>moulins</strong> à eau qui étaient les plusrépandus dans la province. En 1666,on en comptait onze alors qu’il n’yavait que neuf <strong>moulins</strong> à vent et deuxà bois (scieries). C’étaient <strong>des</strong>bâtiments assez imposants quicoûtaient de deux à trois fois pluscher qu’en France.Évidemment, en ce temps, les<strong>moulins</strong> étaient déjà construits enFrance et, lorsqu’il devait y en avoirde nouveaux, la main-d’œuvrespécialisée était facile à trouver. EnNouvelle-France, cependant, aucunmoulin n’était encore bâti et raresétaient les charpentiers spécialisésqui avaient entrepris de traverserl’Atlantique pour venir coloniser leNouveau-Monde.Malheureusement, le manquede main-d’œuvre compétente n’étaitpas le seul élément qui rendait lescoûts de construction et d’entretiensélevés. <strong>La</strong> rigueur de notre climatquébécois n’était pas connue enFrance. Ce problème de températureamenait un inconvénient important.Il fallait réparer et reconstruire les<strong>moulins</strong> plus souvent; ce qui élevaitles coûts.L’évolutionDu début du 17 e sièclejusqu’au milieu du 19 e , les moulincontinuent de se multiplier malgré lefait que, vers 1787, AlexanderDavidson affirmait, à un journal,« que la farine qui étaitfaite dans la provincepar les vieux moulinfrançais était demauvaise qualité etimpropreàl’exportation » 3 .L’évolution <strong>des</strong><strong>moulins</strong> commenceréellement dans la première moitiédu 19 e siècle. <strong>La</strong> productivité <strong>des</strong><strong>moulins</strong> se verra augmenté grâce àOliver Evans, un Américain quiapportât <strong>des</strong> modifications positivesaux cribleurs ainsi qu’aux élévateurs(éléments du mécanisme <strong>des</strong>3 L’histoire du Québec, (page consultée le 24mars 2005), [en ligne], adresse URL:http://www.histoirequebec.qc.ca/publiat/vol2num2/v2n2_4br.htm4

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