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Page 01-4106 Cse Mouna - La Nouvelle République

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économie<strong>La</strong> NR <strong>4106</strong> — Dimanche 21 août 2<strong>01</strong>17Crise de la detteLes banques françaises sont déjàdégradées, Les comptes desbanques françaises regorgentd’obligations d’Etat dela zone euro. Mais cesdettes publiques longtempsconsidérées sansrisques sont devenues desproduits toxiques.Les banques françaises n’ont plusla cote. Le 10 août, l'action SociétéGénérale perdait en une séanceplus de 22% sur de folles rumeursentraînant dans son sillage BNP Paribaset Crédit Agricole, avec unedégringolade de leurs cours respectifsde 9,5% et de 11,8%. Jeudi 18août, la Banque centrale américaine(la Fed) soufflait sur lesbraises en évoquant le manque desolidité des banques européennes.Un nouveau coup de semonce pourles valeurs bancaires françaisesqui chutaient lourdement. <strong>La</strong> SociétéGénérale abandonnait pasmoins de 12,3%, le Crédit Agricole7,3% et BNP Paribas 6,8%.Pourtant, depuis la crise des subprimes,les établissements bancairesfrançais s’en étaient plutôtbien sortis, sans heurts et mêmeavec les honneurs. Les résultatsdes stress tests, de ce début d’été,avaient fini par confirmer leur résistanceà d'éventuelles crises financières.Pour autant, la méfiance aenvahi les places financières. Commentexpliquer cette soudainefièvre vis-à-vis des banques françaisesmalgré leurs résultats florissants?Que se passe-t-il aujourd’huidans la tête des investisseurs/ spéculateurs?Tokyo<strong>La</strong> Bourse finit en baisse,le yen fort inquiète,<strong>La</strong> Bourse de Tokyo a finien baisse de 1,25% jeudi, pénaliséepar un yen obstinémentfort dans un climat attentisteavant la publicationd'indicateurs américains susceptiblesd'alimenter lescraintes d'une nouvelle récessionéconomique.L'indice Nikkei a cédé 113,50points à 8.943,76 points et leTopix, plus large, a abandonné9,34 points (1,2%) à767,31 points.Le Nikkei est repassé sous leseuil clé des 9.000 points,dans des volumes d'échangesfaibles, les investisseursattendant avec nervosité unesérie d'indicateurs aux Etats-Unis, dont les indicateursavancés ou encore l'indiced'activité dans la région dela Fed de Philadelphie.Les acteurs du marché onten outre été déçus par les Les actions des banques françaises chutent. (Photo > D. R.)Les infortunes de la vertuEn fait, les marchés doutent de lacapacité de la France à conserverson triple A et s'inquiètent de lacapacité des pays de l'Europe duSud à faire face à leurs obligationsfinancières. Des rumeurs circulentsur le déclassement de la note française,et les valeurs bancaires sontlogiquement les premières à écoper.Explication : les banques françaisessont parmi les investisseursinstitutionnels les plus frileux, ceuxqui prennent le moins de risques etregorgent de dettes françaises eteuropéennes dans leurs bilans.Elles savent promouvoir pour leursclients des produits financiersquasi «magiques», des produits actions«décorrélés» des variationsde marché, c'est-à-dire des investissementscapables de ne pas êtrechiffres des exportations japonaises,qui ont reculé plusque prévu en juillet, en raisonà la fois de la vigueur du yenet d'une baisse de la demande.De hauts responsablesdu ministre des Financesjaponais et de laBanque du Japon se sont entretenusjeudi au sujet destaux de change, signe queTokyo se tient prêt à prendredes mesures supplémentairescontre l'envolée du yenqui pénalise les exportateursnippons. Cette semaine, ledollar s'est échangé juste audessusde son plus bas historiquede 76,25 yens, mais lescambistes avertissent que lebillet vert pourrait franchirce seuil lorsque de nombreuxintervenants du marché rentrerontde congé d'été la semaineprochaine.B. V.emportés par des cours baissierspar exemple. Mais elles ne les utilisentsurtout pas lorsqu’il s’agitde gérer leur propre argent.Compte tenu aussi des réglementationsqui leur sont imposées surle contrôle des risques (normes defonds propres), elles optent pourdes gestions très classiques et plutôttrès prudentes. Elles n’investissenten moyenne pour comptepropre qu’à hauteur de 5 à 6% enactions alors que les assureurs placentenviron 15% de leurs actifs enactions.C’est ainsi que les établissementsfinanciers français ont passé lacrise des subprimes sans tropd’embûches, ayant investi très peudans ces produits toxiques. Et ceque les banques françaises perdenten rentabilité avec leurs investissementsbas de laine, ellesHolcimFranc suisse et énergie pèsentsur le 2 e trimestre du groupe, Holcim, numéro deux mondial du ciment, asouffert sans surprise au deuxième trimestrede la hausse des coûts de l'énergie et des matièrespremières, ainsi que de la force du francsuisse.Le bénéfice net trimestriel areculé de 13% à 347 millionsde francs (303 millions d'euros),a annoncé jeudi legroupe dans un communiqué,alors que les marchésen attendaient en moyenne358 millions de francs.Le chiffre d'affaires, en haussede 11% à 5,49 milliards defrancs, est également en dessousdu consensus qui étaitde 5,59 milliards.Holcim souligne toutefois quesur six mois, les volumes deventes ont progressé danstous les segments et que lademande a augmenté en Europe.Mais il n'y a pas designe de rebond sur le marchénord-américain de laconstruction. L'excédent brutd'exploitation (Ebitda) opérationnela reculé de 19% à 1,9milliard de francs. Pour l'année2<strong>01</strong>1, le groupe anticipedésormais un Ebitda prochedu niveau de 2<strong>01</strong>0 alors qu'ilévoquait précédemment unecroissance « difficile à atteindre» de 5%.Les résultats d'Holcim suiventceux du leader mondialdu secteur, le français <strong>La</strong>farge,qui n'a guère laissé espérerune hausse de ses profits en2<strong>01</strong>1, en raison de l'inflationde ses coûts et d'une moindrecapacité à faire passer deshausses de prix, malgré lale regagnaient, et se faisaient detrès belles marges, en faisant payerdes commissions considérables àleurs clients. Nous. Du grand art!Elles ont ainsi placé au fil des ansessentiellement en obligationsd’Etat, françaises en priorité. Plusla période était perturbée et pluselles avaient tendance à se repliersur des placements dits «sansrisque», les sacro-saints bons duTrésor. Plus de 70% de leurs portefeuillessont investis en obligations,essentiellement d’Etats de la zoneeuro et françaises en particulier.Elles détiendraient ainsi 14% de ladette nationale.Ceci dit, 65% de la dette publiquefrançaise est tout de même détenupar des non-résidents. Et on voitbien poindre la menace d’une dégradationde la note de la France,ce qui de facto entraînerait la ventemassive des obligations françaiseset affaiblirait sérieusement le bilandes banques.Tel est pris qui croyait prendreLes banques françaises sont aussitrès investies en Italie et en Grèce,toujours en obligations d'Etat. Ellesont déjà enregistré une décote de21% sur une partie de leurs titresgrecs, ce n'est qu'un début, et continuentde naviguer en eau troubleen Italie. Selon les données de laBRI, le secteur bancaire français yest exposé à hauteur de 400 milliardsde dollars. Une contagion dela crise de la dette à la péninsule italiennerisque de sérieusement lesendommager. Lors des récentes attaquesen Bourse, c’est aussi cerisque-là qui a été mis en évidence.S. V.confirmation de ses anticipationsde progression des volumes.Après ces annonces,le titre Holcim perdait 4,9% enBourse et l'action <strong>La</strong>farge cédait2,5%, comme l'indice sectorieleuropéen, dans un marchéglobalement en net repli.Le marché relève notammentla baisse de la marge opérationnellede Holcim. « Elle achuté de 240 points de baselors du deuxième trimestre,un niveau proche de ses pairsCemex et <strong>La</strong>farge », commenteSerge Rotzer, à labanque Vontobel.Holcim a dit prévoir encoredes hausses de prix afin de répercuterla hausse des tarifsdans l'énergie, les matièrespremières et les transports.P. S.Voir sur Internetwww.lnr-dz.comI N F O SE X P R E S SLe pétrole termine ennet repli à New YorkLes cours du pétrole ontchuté jeudi dans un contextede questionnement surl'évolution de la demandemondiale après lapublication d'une série destatistiques peuencourageantes pourl'économie américaine.Sur le Nymex, le contrat àseptembre sur le brut légeraméricain (WTI) a fini sur uneperte de 5,20 dollars, soit5,94%, à 82,38 dollars lebaril. Il s'agit de la plus fortebaisse en une journée depuisle 8 août, lorsque la notesouveraine des Etats-Unisavait été abaissée.Le cours du brut a été plombéen outre par la vigueur dubillet vert. Le Brent a de soncôté clôturé en recul de3,26%, soit 3,61 dollars, à106,99 dollars. Il s'agitégalement du plus fort reculdes cours depuis le 8 août.Encore une baissede plus de 6% du CACcette semaine<strong>La</strong> Bourse de Paris finit unenouvelle semaine noire etclôture en forte baisse de1,92%, après avoir chuté sousles 3 000 points en cours deséance. Les marchéssouffrent encore des craintesd'un ralentissement del'économie mondiale.<strong>La</strong> séance de vendredi, à laBourse de Paris, a été ànouveau plombée par lescraintes sur l'économiemondiale. Le CAC 40 clôturesur une baisse de 1,92% à3<strong>01</strong>6,99 points et termineainsi une nouvelle semainenoire, après celle, très agitée,qui a suivi la dégradation dela note de la detteaméricaine. Sur l'ensemblede cette semaine, l'indiceparisien cède 6,13%.Le CAC 40 a démarré lajournée sur une baisse de0,37% à 3 064,49 points.Mais la chute s'est accéléréevers 9h40: l'indice parisien adévissé de 3,44%, laissants'échapper le seuil des 3 000points. Dans l'après-midi, leCAC s'est toutefois repris,passant brièvement dans levert à 16h30. Il terminemalgré tout sur une nouvellebaisse après avoir déjàdégringolé de 5,48% jeudi.Agence

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