10CAFÉ LA SELVA : UN NOUVEAU GOÛT À LA VIEJosé Juárez VarelaSitué dans le sud du Mexique, le Chiapas estl’état le plus pauvre du pays. Sa longuehistoire est jalonnée de rebellions et deconflits sociaux. Des générations durant, lespopulations autochtones de cette zone ontsouffert pour avoir accès aux terres etaméliorer leur qualité de vie. La plupart desagriculteurs sont de petits producteurspossédant moins de deux hectares de terre etla communauté dont la principale spéculationest le café, est extrêmement vulnérable auxfluctuations des prix du marché mondial.En 1979, les communautés agricoles deTojolabales et de Tzeltales ont décidé de s’unirafin d’améliorer leurs conditions de vie.Ensemble, ils ont alors fondé la Union de Ejidosde la Selva, qui aujourd’hui compte environ1600 membres, tous de petits producteurs decafé.L’union est née en réaction aux nombreuxproblèmes de ses membres notammentl’accès aux terres arables et les droits y afférents.Les agriculteurs ne reconnaissaient pasl’importance de l’enregistrement officiel desparcelles cultivées. Pourtant, ils voulaient quedes routes soient construites dans leurs localitéset cherchaient même des moyens alternatifsde vendre leurs produits, surtout lecafé, afin d’éviter de vendre à des intermédiaires.Pendant les dix premières années de son existence,l’union a fonctionné plus ou moinscomme un groupe de pression social tentantde faciliter à ses membres l’accès formel à laterre. Elle a également développé ses capacitésd’influence et de négociation avec lesdécideurs politiques pour la réalisation d’infrastructureset la prise en compte des autresdoléances de la communauté.Vers la fin des années 1980, l’union estdevenue plus proactive et a essayé prendre àbras le corps les questions de bien être socialde ses membres. Les premiers efforts se sontconcentrés sur la prise en charge de servicespublics tels les soins médicaux et les écoles.Mais, il était impossible de continuer à fournirces services à long terme. L’union n’en possédaitni les capacités techniques, ni le savoirfaire,encore moins les ressources. Malgrétous ces efforts, l’union n’a pas pu répondre àune attente cruciale pour ses membres :l’amélioration, les méthodes de production etla gestion des ressources et du marché. Deplus, les agriculteurs peu habitués à ce genrede choses n’avaient pas la moindre idée del’approche à adopter.La raison principale de ces premiers résultatsmitigés est le manque vision claire de l’unionet de fait, sa tendance à reproduire les stratégiesde développement du gouvernement. Or,la transition d’un groupe de pression à uneorganisation prenant son destin en mainnécessite une stratégie et une ossature organisationnellesdéveloppées et soutenues parles communautés membres sur la base deleurs besoins, intérêts et objectifs.Ce fut un immense défi pour l’union. Lors de ceprocessus, l’organisation a dû faire face à uneéquation fondamentale : Est-il vraimentpossible de survivre et de développer unecommunauté agricole avec les ressourceslocales disponibles ?Malgré les conditions difficiles, les membresont considéré leur attachement à leurs terreset la richesse de leurs traditions comme desatouts et ont reformulé la question de façonplus positive et volontaire : Que pouvonsnousfaire afin de continuer à vivre dans notrezone rurale avec fierté et dignité et commentpouvons nous mettre à profit les ressourceslocales dont nous disposons ?Les membres de l’union ont commencé àéchanger des idées avec d’autres communautéspour essayer de mieux comprendreleurs expériences. Ils se sont aussi intéressésau mode de vie de leurs parents et finalement,ont commencé à développer des propositionsconcrètes. C’est alors que l’union atrouvé sa direction : la création et la promotionde ses propres modèles basés sur unegestion indépendante. Ces modèles seraientconstruits sur les principes d’autosuffisance,de traditions culturelles, d’identité, de développementde produits locaux et de liens demarketing direct avec la clientèle. Ils devaientêtre acceptés socialement, garantir l’accèsaux denrées alimentaires et générer desressources afin d’investir dans l’améliorationdes conditions de vie.Du conventionnelau biologiqueLe café constitue la source de revenu principalepour les communautés du Chiapas qui endépendent pour leur survie. De fait, dans laréalisation des objectifs, l’union s’est appuyéesur l’amélioration de la culture du café. Le caféétait traditionnellement cultivé selon lesconseils de la vulgarisation publique avecbeaucoup d’intrants (pesticides et engrais)subventionnés par l’Etat jusque vers la fin desannées 80. Avec l’arrêt de cet appui, lesrécoltes de café sont passées d’environ 800kg/ha à 184 kg/ha obligeant les producteurs àchercher de nouvelles alternatives.L’union a tiré une leçon de cette expérience. Lesystème « conventionnel » ou « moderne »de culture du café, basé sur l’utilisation àoutrance d’engrais, de variétés à hautsrendements et peu ou pas d’ombre n’est pasprofitable pour ses membres. Ces dernierssont des petits exploitants qui sont intéressésnon seulement par la rentabilité en termes derapport coûts/bénéfices, mais aussi par unerépartition équilibrée du travail tout au longde l’année et la stabilité des revenus et desrevenus stables. Leur besoin était donc detrouver une méthode de production qui leurpermette de vendre le café au meilleur prix, decultiver pour leur propre consommation et deréduire ainsi leur vulnérabilité.Les agronomes de l’union ont alors commencéà former les paysans aux techniques d’agriculturebiologique dans le but d’accroître laquantité et la qualité de la production decafé. Les premiers agriculteurs formés sontdevenus responsables du partage de l’informationavec les autres membres de leurcommunauté. Ainsi, les paysans ontcommencé à remplacer les intrants externespar les ressources locales se concentrantnotamment sur le renouvellement des arbreset l’usage du compost. Petit à petit, lesystème s’est transformé en une agriculturebiologique à part entière et les rendementsmoyens ont progressivement augmentéjusqu'à atteindre leur niveau actuel soitenviron 700 kg/ha. En adoptant la gestion bioet agroécologique, l’union a réussi à améliorerles moyens de subsistance,à réduire la dépendanceen apports externes tout en préservantles ressources.Développementde la filière caféLe café biologique est de meilleure qualité etpar conséquent plus facilement commercialisable.Très vite, l’union a compris l’intérêt detraiter directement avec la clientèle, d’autantplus que des réseaux de consommateurssoutiennent la production biologique par leurpouvoir d’achat. L’exportation du café acommencé vers la fin des années 80 et déjà audébut des années 90, ils avaient réussi àobtenir la certification bio de Organic CropImprovement Association (OCIA) et Naturland.Dans le cadre du développement de la filièredu café biologique l’union a crée sa propremarque : Café La Selva. Elle a ouvert unechaîne de 11 boutiques au Mexique, aux Etats-Unis et en Europe pour la vente directe celaleur a permis de vendre le café à des prix pluscompétitifs et de générer plus de bénéficespour les membres. La rencontre avec Vinculo yDesarollo, une organisation de promotion despartenariats avec des organisations sociales,a permis de lancer 5 boutiques supplémentaires.Vinculoy Desarollo aide à vendre le cafépar la promotion de la marque et des valeursculturelles rattachées aux communautésautochtones productrices. Depuis, près de 50investisseurs privés ont acheté des actionsdans les boutiques de l’union, établissantainsi de nouveaux mécanismes pour renforcerl’entreprise sociale au Mexique.L’union maintient les relations avec lescommunautés. Les agriculteurs s’adressentdirectement à l’union ; par conséquent, lerecours aux intermédiaires n’est plus nécessaireet les revenus sont en hausse constante.Ceci a été un grand apport pour les fermiersmembres de l’union car ils peuvent ainsi recevoirdes paiements directs pour le café à debons prix même lorsque les cours du café sontà leur niveau le plus bas. Le café bio est traitédans l’usine de l’union pour assurer la qualitédu café. Deux tiers du café est exporté, nontorréfié, vers des pays tels les Pays Bas,l’Allemagne, l’Angleterre, les Etats-Unis et leCanada. Le tiers restant est grillé et vendu àtravers la chaîne de boutiques avec l’aide deVinculo y Desarollo. Les ventes garantiesdonnent aux producteurs un revenu constantdont ils ont bien besoin. Un petit pourcentagedes ventes revient aux associations descommunautés membres pour être réinvestidans divers projets, notamment dans lessecteurs de la santé, de l’éducation et desinfrastructures. Par exemple l’union a mis surpied un centre de formation pour les femmesqui donne des cours d’alphabétisation et offreune formation sur les droits humains. Lesfemmes peuvent aussi y apprendre à confectionnerdes biscuits qui se vendent avec le café.Aujourd’hui, Union de Ejidos de la selva, avecVinculo y desarollo, a développé un réseau demarketing pour la vente directe de café bio,permettant la commercialisation d’un volumede près de 3 tonnes par mois, au meilleur prixpossible. Il y a 18 boutiques Café La Selva auMexique (Mexico City),en Europe et aux Etats-Unis. Chacune est financièrement autonomeet maintient un haut niveau de rentabilité.L’Union s’est fixé un objectif de 40 boutiquesen 2008.ConclusionsL’expérience de l’union a démontré que l’agricultureécologique n’est possible que si lescommunautés sont impliquées, qu’elle offredes bénéfices tangibles équitablementrépartis. L’épine dorsale d’une telle stratégieest sans doute l’organisation et les relationsde la communauté avec les réseaux de coopérationsociale. La gestion organique et agroécologiquedes ressources a permis le développementde communautés autonomes. Laconnexion au marché et l’appui des consommateurssont des éléments importants de cedéveloppement.En dépit de leurs succès, les producteurs duChiapas ont encore plusieurs défis à relever :lacréation d’emplois pour les jeunes, le maintiend’une relation solide et directe avec lesconsommateurs ; l’amélioration de la productivitéde manière écologique, l’améliorationdes services et de l’éducation des membres del’organisation.José Juárez Varela. Unión de Ejidos de la Selva,Calle Primera Sur Oriente No. 47, ColoniaBarrios de los Pocitos, Las Margaritas, Chiapas30180, Mexico. E-mail: laselv@prodigy.net.mxRéférencesTelevision Trust for the Environment(TVE)/Intermediate Technology DevelopmentGroup (ITDG), 2002. A Fair Grind – Mexico.Hands on: Ideas to go. Availablehttp://www.tve.org/ho/doc.cfm?aid=910Television Trust for the Environment (TVE),2004. Partners for change: hands on - theequator initiative. (Video).TVE, Prince AlbertRoad, London NW1 4RZ, UK.11
HORTA E ARTE, PARTENAIRE DES PETITSEXPLOITANTSTracy PerkinsDu haut de son domaine, au milieu des vesceset de l’avoine, Joao Dias peut apercevoir laquasi totalité de la zone rurale de Verava.Dans cette région du Sud-est brésilien, lescollines luxuriantes alternent avec les valléescultivées. Proche de Sao Paolo, Verava est unedes rares zones où il existe encore une forêtlocale. Autre particularité, la plupart desfermes à Verava sont aujourd’hui certifiéesBio.Joao Diaz est un agriculteur local innovateur. Ila été le premier, à Verava, à se tourner versl’agriculture bio. Il y a environ 8 ans, il a volontairementmis sa ferme à la disposition d’unprojet financé par la « Kellog Foundation »afin d’expérimenter les cultures de couvertureet que d’autres techniques biologiques.Aujourd’hui, nous assistons à de profondesmutations dans la gestion des ressourcesCertification à l’Instituto Biodinâmico ; Filipe tous agriculteurs bio à Verava.Development Policy Review 20:4 (2002): 371-naturelles dans cette zone et l’agriculture est du sol, les modes de gestion des dépréda-12certifications. De ce fait,les agriculteurs biolo-Feliz Mesquita, Directeur commercial, Horta e388.- Mennonite Economic Development 13perçue de nouveau comme un moyen desubsistance viable. Horta e arte est un desagents de ce changement.Une entreprise novatriceVers la fin des années 1990, plusieurs organisationsont commencé à promouvoir l’agriculturebio à Verava.Horta e arte est aujourd’hui la principaleorganisation dans la région qui coopèreavec un groupe de 135 agriculteurs travaillantsur environ 900 hectares. Plusieurs de ces agriculteursvivent à Verava, non loin de l’entrepôtcentral de Horta e arte et de ses bureaux situésà quelque 2 heures de Sao Paolo.Horta e arte est une entreprise privée quisoutient les petits exploitants dans la productionde produits bio qu’elle achète, emballepuis revend aux supermarchés. Au fil desannées, Horta e arte a fourni aux agriculteursl’assistance technique nécessaire à lacompréhension des pratiques de l’agriculturebio et les infrastructures leur permettant debien afficher et vendre leurs produits. Lepersonnel de Horta e arte s’assure égalementque l’approvisionnement est bien coordonnéet que la quantité,la qualité,la variété correspondentaux exigences de la clientèle. Horta earte s’engage à vendre le maximum deproduits de la récolte des agriculteurs. Lesagriculteurs écoulent les surplus éventuelspar leurs propres moyens. Pour faire face à lademande, la planification des semis doit êtrerigoureuse. Les cultures, alors, sont répartiesentre les agriculteurs pour amortir les risqueset garantir une quantité de légumes suffisante.Horta e arte mène aussi des actions desensibilisation auprès des consommateurs. Enoutre, l’organisation forme les boutiquiers surla gestion et les soins à apporter aux fruits etlégumes biologiques pour maximiser leurqualité et leur fraîcheur.Les agronomes de Horta e arte servent de lienentre la production et la vente. Ils organisentdes ateliers de formations périodiques et ilsrendent visite à chaque producteur deux foispar mois. Ils apportent un appui techniqueaux agriculteurs et les conseillent dans latenue de leurs journaux, élément essentielpour être certifier. En effet, les inspecteursindépendants demandent des rapports précissur les cultures, les techniques de préparationteurs, les dates de plantation et de récolte.Après la récolte, les agriculteurs acheminentpar camion leurs produits à l’entrepôt deHorta e arte, où ils sont emballés et étiquetésavec la marque Horta e arte, le label de l’organismede certification - the InstitutoBiodinamico (IBD) - et un code indiquant lenom du producteur. L’étiquette IBD est importantecar elle prouve que le produit estconforme aux normes internationales.Ce qui distingue Horta e arte c’est que cettegrande entreprise travaille avec les petitsproducteurs. Elle achemine leurs produits versdes supermarchés à des milliers de kilomètres,à Brasilia, à Rio de Janeiro et dans de grandessurfaces comme Carrefour,une multinationalefrançaise classée parmi les trois premiers distributeursmondiaux de denrées alimentaires.Aujourd’hui, au Brésil, trois quarts des ventesde denrées alimentaires s’effectuent ausupermarché au détriment des boutiqueslocales et des petits marchés de plein air. Leschaînes de distributions achètent en gros,fixent des normes pour la taille, le poids etl’apparence du produit acheté. Leur systèmede comptabilité leur permet d’échelonner lespaiements sur plusieurs mois après la livraisondu produit. Ils négocient les prix et conditionsde partenariat par téléphone, fax et courriel.Ces structures imposent leur propre culturedes affaires : professionnelle mais froide.Les dirigeants de Horta e arte, eux, ils préconisentl’inclusion sociale, invitant les petits agriculteursà un partage des profits dans unmonde de moins en moins juste. Leurs stratégiesont eu un impact considérable dans la viede plusieurs des agriculteurs associés à l’organisation.Les gains provenant de l’agriculturebio ont permis aux producteurs de construirede nouvelles maisons, de scolariser leursenfants, d’acquérir davantage de terres enbail et de s’équiper.Le repli sur le bio s’appuiesur des relations existantesLa plupart des agriculteurs de Verava irriguentleurs terres à partir de ruisseaux et de sourcesnaturelles. Ces eaux doivent être dépourvuesde toute matière toxique pour que les agriculteurspuissent acquérir et/ou de garder leursgiques ont du se rapprocher des autres utilisateurspour discuter de la pollution de l’eaupar les produits chimiques notamment. Lespopulations ont commencé à échanger sur lesméthodes de production et leurs impacts. Uneplus grande conscience environnementales’est développée, tout en renforçant le tissusocial de la communauté.Les profits générés par l’agriculture bio ontmotivé un grand nombre de producteurs. Maisceux qui avaient dans le passé souffert deproblèmes épidermiques et autres problèmesde santé en utilisant des pesticides,se réjouissentd’avoir trouvé une alternative à l’utilisationde produits chimiques. D’autres, quiavaient abandonné l’activité agricole, ont eul’opportunité de renouer avec l’agriculture. Laplupart se sont davantage impliqués dansleurs communautés en devenant des leadersdans le domaine écologique. L’agriculturebiologique lucrative et durable favorise égalementla remobilisation des savoirs locaux.Toute la région connaît un renouveau.Tracy Perkins920 Ordway Street, Albany CA 94706 USA.Email : teperkins@earthlink.netPour plus d’information sur Horta e arte,visiter le site : www.hortaearte.com.brJ’aimerais remercier pour leur contribution àcet article : Álvaro Garcia, Directeur de laArte ; Luciana Gomes de Almeida, Agronome,Horta e Arte ; Luis Carlos Trento, Directeur dela Production, Horta e Arte ; Romeu MattosLeite, Agriculteur bio, membre de la GAO ;Vergilio Nunes Xavier, Valdemir Pereira deOliveira, Josefa Garcia de Oliveira et João Diaz,Certification bio alternativeau BrésilDes expériences aux Etats-Unis et plus récemmentau Brésil, ont démontré que la définitionjuridique du terme « bio » ne correspond pastoujours à celle de la communauté de l’agriculturealternative. Quand le gouvernementaméricain a adopté une définition, il a crééune fracture au sein de cette communauté.Aujourd’hui, les Brésiliens ont entamé unprocessus visant à adopter leurs propresnormes en matière d’agriculture bio. Les grosproducteurs soutiennent l’adoption de codesen conformité avec les normes internationalesdéjà acceptées par les producteurs multinationauxde denrées alimentaires et des paysimportateurs tels que les Etats-Unis, le Japonet l’Union Européenne. Selon eux, s’ils veulentintégrer le commerce international, lesDépôt des produits à Horta e Arte pour leur emballageRéférences- Vorley B. 2001.The chains of agriculture:sustainability and the restructuring of agrifoodmarkets. International Institute forEnvironment and Development.- Reardon T. Berdegué J.A. 2002.The rapid riseof supermarkets in Latin America: challengesand opportunities for development.Brésiliens ne sauraient se limiter à créer leurpropre et unique législation en matière d’agriculturebio. Plusieurs acteurs de la communautébio au Brésil affirment que les critères etprocédures internationaux dissuadent lesagriculteurs locaux. La législation doit intégrerles réalités brésiliennes et prendre en comptedes approches novatrices. Ces approchesincluent la possibilité d’une « certificationparticipative » et de la « certification engroupe » déjà appliquées avec succès par lesagriculteurs dans le sud du Brésil. Elles atténuentles coûts des inspections indépendantespour visiter un domaine. Cela est particulièrementimportant au Brésil où les agriculteursn’ont pas les moyens de s’offrir la certificationpar un inspecteur indépendant.La certification participative permet aux agriculteursde s’organiser en collectivités et decertifier les propriétés des homologues gratuitement.La certification en groupe permet àAssociates. 2002. How to keep 'em down onthe farm.The Marketplace Archives, January-February 2002.un inspecteur indépendant de collaborer avecplusieurs producteurs. La première année,l’inspecteur contrôle chaque propriété séparément.Si tous les domaines dans un mêmegroupe sont en conformité, le groupe acquiertla certification. Ensuite, l’inspecteur se livre àdes contrôles surprises, s’il trouve une fermeen infraction, tous les agriculteurs au sein dece groupe perdent la certification. Cetteapproche oblige les cultivateurs à s’autodisciplineret à se soutenir mutuellement afinde garder le précieux label bio.Ces alternatives aux modèles de certificationclassique ne sont appliquées que localement,dans les régions où les consommateursconnaissent et font confiance aux producteurs.La certification indépendante personnaliséereste la norme internationalereconnue et a un plus grand dans les marchésconventionnels.