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FOOTBALL LIGUE 1 (29 e journée) AC AJACCIO - LYON : 1-3Une réaction de championLyon a effacé l’échec de Rennes et repris le large, avec 9 points d’avance sur Bordeaux.0-1 : Juninho (62 e )0-2 : Fred (79 e )1-2 : Lucas (85 e )1-3 : Benzema (88 e )AJACCIO –de notre envoyé spécialLYON A DIGNEMENT soufflé lesbougies. En s’imposant, hier à Ajaccio(3-1), Lyon a fêté une annéed’invincibilité à l’extérieur toutescompétitions confondues. La statistiqueest à l’image de cette équipe endéplacement : énorme. Après ladéfaite contre Rennes à Gerland(1-4), Lyon se devait de réagir, deprouver comme l’a toujours ditGérard Houllier, son entraîneur,qu’une grande équipe ne perdjamais deux fois de suite. « Alors onest une grande équipe ? » , interrogeait-ildans un large sourire. Saquestion contenait évidemment sapropre réponse.Cette rencontre avait pris encore unpeu plus d’intérêt après le report deSochaux-Bordeaux l’après-midi. Ilpermettait à Lyon, lui aussi amputéd’un match, de connaître exactementson écart avec son poursuivantimmédiat. A dix matches du baisserde rideau, le quadruple champion deFrance s’est offert neuf pointsd’avance, une véritable boufféed’oxygène avant d’aborder dans lesmeilleures conditions le retourcontre Eindhoven à Gerland, mercredi.Ajaccio lanterne rougePour Ajaccio, l’avenir s’est bien plusassombri : cette défaite offre la dernièreplace du classement auxCorses, et distille le sentiment que laLigue 2 se rapproche de plus en plus.« On verra bien, peut-être que c’estle cas, avoue José Pasqualetti,l’entraîneur d’Ajaccio, mais nousdevrons montrer que nous sommesdignes pour la suite, que même sinous devons aller en L2, nous nedevons pas baisser la tête. » LesCorses n’avaient tout simplementpas les armes à opposer aux Lyonnais.Ils avaient bien tenu une mitemps,mais ils le devaient aussi à lamaladresse de Malouda, seul devantle but de Porato (21 e ), et de Fred(33 e ). Il le devaient, aussi, à l’activitéde leur duo de milieux défensifs,Chafni et Rodrigo, qui allait s’étiolerau fil des minutes devant le harcèlementde leurs adversaires.Juninho a montré la voieAJACCIOPORATO (4,5) : pas vraiment sûrdans ses prises de balle, il ne sut pasréussir d’exploit.LAURENTI (6) : peu de prises derisques. Une bonne couverture del’axe.BARON (5) : pas toujours précisdans ses relances.DANJOU (4,5) : son duel avec Fredlui a valu un carton. Il couvrit aussi lebuteur sur le deuxième but.COLLIN (5,5) : très intéressant dansson rôle de piston à gauche pendantune mi-temps. Plus effacé ensuite.N’DIAYE (5,5) : sa puissance physiquefit des dégâts au début, mais ilmanqua souvent le dernier geste.RODRIGO (4,5) : une certaine activitéen première période, mais dudéchet techniquement. Absentensuite.CHAFNI (5) : d’abord remuant, ils’essouffla au fil du match.ANDRÉ LUIZ (3,5) : transparent.EDSON (4) : lui aussi transparent,AJACCIO. – Juninhosemble isolé au milieud’Edson, Rodrigo etKamel Chafni (degauche à droite). Il enfaudra plus pourarrêter le Brésilien.(Photo Stéphane Mantey)Pourtant, Lyon ne se présentait pasavec tous ses atouts. A la fin del’échauffement, Diarra se plaignit dudos et dut déclarer forfait, ce qui permisà Clément de débuter. La participationdu Malien au match retourcontre Eindhoven n’est d’ailleurs pasassurée. Cette absence s’ajoutait àcelles de Tiago, Carew, Govou, Monsoreau,Reveillère, Caçapa et bientôtBerthod, blessé à la cuisse gaucheaprès une demi-heure de jeu, et quipassera des examens aujourd’hui.Lyon montra alors que sa force estavant tout collective. Dans un retourà une organisation classique -troismilieux défensifs- abandonnéecontre Rennes, les Olympiens eurentune emprise totale. L’intelligence deWiltord devant, la volonté d’unmilieu équilibré suffirent à éteindreles ambitions corses. Il fallut toutefoisun nouveau coup franc de Juninhode près de quarante mètres pourpermettre à Lyon de prendre lesdevants (1-0, 62 e ). Un quart d’heureplus tard, Fred, bien servi par Pedretti,doublait la mise. Cela concrétisaitle travail de sape du Brésilien,énorme dans son abnégation maisencore limite sur les derniers gestes.Lyon aurait-il pu craindre un retourCorse après le but de Lucas (2-1,84 e ) ? Pas vraiment. Car l’OL dégageaitalors une sérénité, une forcetranquille trop évidente pour laisseréchapper ce succès. Ce fut aucontraire Benzema, l’un des moinsen vue pourtant, qui scellait ladémonstration des Lyonnais. Redevenuleader incontestable, l’OL pouvaitdéjà tourner la page. « Maintenant,on doit penser à Eindhoven » ,assurait Juninho. « Eindhoven, c’estle match le plus important del’année » , renchérissait Jean-MichelAulas. Une phrase que le présidentse voit bien répéter encore quelquesfois dans les prochaines semaines…HERVÉ PENOTmais que pouvait-il faire sans ballon? Remplacé par LUCAS (69 e ),buteur sur sa première occasion.MANDRICHI (4,5) : il travailla pouressayer de se sortir de l’étau lyonnais.Sans succès.LYONCOUPET (6) : serein. Il n’eut pasbeaucoup de travail à effectuer, hormisune bonne sortie (41 e ).CLERC (6) : il se contenta longtempsde rester en place. De plus en plus sûrde lui et offensif au fil des minutes.CRIS (6) : une soirée tranquille,même s’il aurait peut-être pu intervenirsur le but corse.ABIDAL (6,5) : de retour dans l’axe,il dégagea une belle assurance dansses interventions et son placement.BERTHOD (non noté) : après undébut tranquille, il se blessa encore àla cuisse droite. Remplacé par BEN-ZEMA (38 e , note : 5), très peu envue avant son but.PEDRETTI (6) : sans remporterbeaucoup de duels, il afficha uneLA QUESTION DU JOURSa victoire à Ajaccio rassure-t-elle Lyonavant le match retour face au PSVen Ligue des champions ?Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au61008 (0,34 euro + coût d’un SMS).volonté de jouer vite vers l’avant.Passeur décisif sur le deuxième but.CLÉMENT (6) : l’un des rares à remporterdes duels au milieu.JUNINHO (6,5) : un nouveau chefd’œuvredu magicien débloqua lecompteur.WILTORD (6,5) : un régal sur sesprises de balle et ses déplacements.Intelligent, à l’image de sa remise«C’estmoncoupfrancle plus lointain »JUNINHO a inscrit son vingt-sixième coup francpour l’OL. D’une frappe de quarante mètres.AJACCIO –de notre envoyé spécialvers Benzema sur le troisième but.FRED (6) : sa volonté et son abnégationfurent récompensées par un but.Trop de déchet dans le dernier gesteavant.MALOUDA (5,5) : il ratale cadre surla première occasion du match.Solide lorsqu’il dut remplacer Berthodau poste de latéral gauche.–H.P.JEAN-MICHEL AULAS est allé voir Juninho dans le vestiaire lyonnais aprèslavictoire. « Situ asun fils,je le fais signer à vie. » « Mais président, jen’ai quedeux filles ! » Pas grave, Lyon a aussi sa section féminine…Dans les couloirs du stade François-Coty, les commentaires s’attardaient évidemmentsur ce coup franc monstrueux de Juninho, le vingt-sixième marquépar le Brésilien depuis son arrivée à Lyon en 2001. « J’avais bien prévenu mesjoueurs de ne pas faire une faute à 25 mètres » , disait Pasqualetti. Il n’avaitpas précisé quarante mètres ! Si Porato ne tenait pas à s’exprimer, Coupettenait à défendre le gardien corse. « Que voulez-vous faire ? On croit toujoursqu’on peut arrêter car c’est de loin mais c’est tout le contraire : plus c’est loin,plus c’est dur !Quand jel’ai vupartir, vu latrajectoire, j’ai compris… » « C’estexceptionnel » , avouait Clerc. « C’est presque une distance impensable » ,reprenait Houllier. « Ce coup franc nous a tués » , soulignait Pasqualetti.Juninho, lui, auteur de quatre buts lors de ses quatre derniers matches, préféraitdéjà voir l’avenir : « L’important, c’est la victoire, ce qu’a montré l’équipe.Ce coup franc, c’est mon plus lointain. J’ai fait comme d’habitude, je n’ai paseu peur de frapper même si elle doit sortir du stade. » Mais elle a plutôt l’habitudede se blottir dans les filets. – H. P.NICE - LENS : 0-0La chance au secours de LensEn supériorité numérique, les Niçois auraient dû logiquement s’imposer.NICE –de notre envoyé spécialTROIS TIRS sur le même poteau pourles Niçois. Six avertissements au total.Une expulsion pour Lens. La sixièmedepuis le début de la saison. La deuxièmepour Alou Diarra en championnat.Voilà pour le constat chiffré decette rencontre qui était pourtant partiesur de bonnes bases. Malheureusementpour les Nordistes, la sortie prématuréede son international acomplètement déstabilisé une formationsang et or qui a cependant suconserver le point du nul,grâce notammentà de superbes arrêts de son gardienCharles Itandje, de nouveau titularisédans les buts hier soir. « Cela faittrois matches que l’on ne prend pas debuts, expliquait, Francis Gillot, soulagé.Maisje notesurtout quelesjoueurslensois ont retrouvé un certain étatd’esprit. » En obtenant le partage despoints, les Nordistes ont aussi mis fin àune série de cinq victoires consécutivesdes Niçois au stade du Ray.Itandje déterminantNICEGREGORINI (6) : un superbe arrêt (5 e ) sur une bellefrappe de Diarra, puis plus rien à faire.TCHATO (5) : solide au poste, peu d’initiatives offensives.ABARDONADO (6) : correct. Une copie sans grosserature.S. TRAORÉ (5,5) : en difficulté en début de match, lecapitaine s’est rattrapé par la suite.JARJAT (5,5) : sobre. Du travail bien fait sur la droitedu terrain. Remplacé par An. Yahia (82 e ).ECHOUAFNI (5,5) : bien placé. Précieux au milieupour récupérer les ballons.EDERSON (4,5) : a souffert dans le combat athlétique.BALMONT (5) : est parvenu à s’imposer au milieu duterrain.VAHIRUA (6) : a essayé d’orienter le jeu. Beaucoupd’initiatives. À la base des bonnes actions niçoises.ROUDET (6,5) : une belle ouverture pour Koné. Et surtoutdeux beaux tirs sur le même poteau, le gauche,dont un superbe coup franc qu’Itandje touche du boutdes doigts.B. KONÉ (6) : vif, inspiré, et un but refusé. Un dangerpermanent pour une défense. A pris beaucoup decoups, dont un, terrible, de Coulibaly qui a failli luiemporter la cheville.Itandjesort le grand jeuPrivé de cinq titulaires, Frédéric Antonettipouvait se poser des questions aucoup d’envoi. D’autant qu’aprèsquelques minutes, les Lensois prenaientl’ascendant sur le match. Un tircadré de Diarra (5 e ) aurait même pupermettre aux partenaires de Cousind’ouvrir le score, mais Gregorinis’interposait. Par la suite, le jeu s’équilibrait,jusqu’à l’expulsion méritée deDiarra (45 e ). « Nous avons alors fait unmatch intelligent », analysait de soncôté l’entraîneur niçois. Ses joueursprirent ainsi le match à leur compte.Notamment Sébastien Roudet quiexpédiait deux tirs, dont un coupfranc,sur le poteau gauche. « C’est la troisièmefois cette saison que je tire aumême endroit », soulignait d’ailleursl’attaquant des Aiglons. Hier soircependant, le Niçois eut également lamalchance de tomber sur un CharlesItandje déterminant en fin de rencontre.En dehors de la frappe de Roudetdétournée sur le poteau, le gardienlensois sortait le grand jeu sur un tir àbout portant de Koné (68 e ) puis surdeux têtes de Yahia (84 e ) et d’Echouafni(88 e ), que tout le stade voyait aufond. Le « banni » venait tout simplementde sauver Lens d’une nouvelledésillusion.JEAN-PHILIPPE COINTOTLENSITANDJE (7,5) : toujours bien placé. De très beaux arrêts, dont deuxen une minute sur un coup franc de Roudet détourné sur le poteau etun tir à bout portant de Koné (68 e ), expédié en corner.ASSOU-EKOTTO(5,5):sur lagauchedela défense,il n’apasconnude grosses difficultés.HILTON (6) : une belle aisance technique. Quelques fautes pourtantqui auraient pu être dangereuses.COULIBALY (6) : un bon placement et une grosse faute sur Konéavant la pause.BARUL (5,5) : a eu du mal quand Baky Koné se trouvait sur sonchemin.LACOURT (6,5) : une grosse activité, notamment en premièrepériode. Il était partout.DIARRA (4) : un bon tir (5 e ) puis de trop nombreuses fautes. Uneexpulsion logique qui a déstabilisé son équipe.THOMERT (3,5) : on ne l’a pratiquement pas vu de la rencontre.CARRIÈRE (5,5) : sur la droite, il s’est souvent montré inspiré avantde baisser un peu de pied par la suite. Remplacé par LACHOR (89 e ).JUSSIÊ (3,5) : comme Thomert, il a joué hier soir à l’homme invisible.COUSIN (5) : trop peu servi en bons ballons, notamment avec lerecul des Lensois consécutif à l’expulsion de Diarra, pour espérerréussir quelque chose. Remplacé par ARUNA (76 e ). – J.-Ph. C. etJa. G.© Agence Panoramic.Suivez votre équipe sur tous les stades avecRetrouvez 100% de la Ligue1 Orangeen direct sur etet ne ratez plus aucun des matchs de votre équipe préférée.Tous les matchs du Championnat, une exclusivité MaLigne TV sur ADSL.MaLigne TV. Prenez une télé d'avance.(1)Egalement disponible avec1014 * ou Agences France TélécomDurée minimum d’abonnement 12 mois, conditions contractuelles en point de vente, offre soumise aux conditions techniques particulières figurant à l’article 4 (point 3 du premier paragraphe) des Conditions Spécifiques MaLigne TV. (1) en ppv. *Appel gratuit depuis un fixe. France Télécom - DC - 6, Place d'Alleray 75505 Paris.Cedex 15 - SA au capital de 10 412 239 188 € - RCS Paris 380 129 866.DIMANCHE 5 MARS 2006 PAGE 5