2èmes Assises Nationales de la construction passive. Grenoble ...

Synthèse atelier 3 : « Les techniques passives (1): l'enveloppe »Intervenants :J-L André, André Menuiseries, Tournon sur Rhône,G. Sevessand, G. Sevessand ArchitecteM. Bacuzzi, BacuzziC. Bouchon, Solares Bauen, StrasbourgAnimateur : S. Courgey, AJENAL'atelier 3 consacré à l'enveloppe des bâtiments passifs a été l'occasion de réaliser que les acteursfrançais les plus à la pointe de leur sujet savaient répondre à cette problématique et réalisaient bienles exigences de qualité qu'entraîne ce standard de performance très élevé.- Jean-Louis André a su d'une part présenter l'évolution que le passif imposait sur les fenêtres maisnous a parlé plus largement des baies et également de l'importance d'une pose irréprochable. Caravoir des fenêtres peu déperditives (Uw < 0,80 W/m²K ) n'est effectivement pas justifié si c'est pouravoir d'importantes faiblesses (étanchéité à l'air ou ponts thermiques) à l'interface baies/paroi...Sachant qu'au moins pour l'étanchéité à l'air, une pose approximative ne passera pas la phase de testde mise sous pression/dépression du bâtiment. Par ailleurs, pour faire des économies vis à vis de laplus value qu'entraine le choix de baies de très haute qualité, l'idée a été lancée de bien repérer lesbesoins. Est-il partout nécessaire d'avoir des ouvrants ou certaines baies peuvent elles se résumer àdes fixes vitrés ? Et pour les ouvrants, le type d'ouverture est à ajuster afin de coller aux mieux auxbesoins et de ne pas générer de dépenses superflues.- Guillaume Sevessand, architecte par ailleurs constructeur de maisons bois et co-gérant d'uneentreprise réalisant tests d'infitrométrie et photographies infrarouges nous a présenté les trèsnombreuses solutions permettant de réaliser des enveloppes sans ponts thermiques... En précisantd'entrée de jeu que l'isolation par l'intérieur n'avait plus le droit de cité si le but était réellementd'atteindre les performances du passif... Et, même si aucun des autres systèmes constructifs n'est àbannir, il a du préciser que la construction ossature bois et que les systèmes maçonnés isolés parl'extérieur s'en sortaient beaucoup plus facilement pour atteindre les niveaux exigés. Mais là encore,2èmes Assises Nationales de la construction passive. Grenoble. Alpexpo. 4 et 5 avril 2008

comme précédemment Monsieur André, il nous a été présenté l'importance de la qualité de gestiondes détails de réalisations... qui commence en amont par des plans de détails précis et qui finit lorsdu chantier par une qualité de mise en oeuvre irréprochable. Et si les tests d'infiltrométrie et lesimages infrarouges sont là pour valider la performance finale il faut également les approcher commeune formidable occasion de parfaire la qualité du travail de conception et de mise en oeuvre.- La présentation de Michel Bacuzzi avait sa place logique après celle de Monsieur Sevessand carnous avions là à faire à un artisan charpentier travaillant également beaucoup sur des lots isolationou sont demandées de fortes à très fortes épaisseurs d'isolants. Est-ce que ces exigences sontseulement des contraintes ? Non répond Monsieur Bacuzzi qui précise entre autre que la surisolationpermet de trouver assez naturellement des réponses à la gestion de nombreux pontsthermiques qui par ailleurs seraient de véritables casse-têtes. Mais isoler avec des épaisseursdoubles de celles usuellement préconisées ne s'improvise pas. Et la plupart des exemples présentésétaient non seulement le fruit d'un réel savoir faire mais également de réflexions couchées sur lepapier avant chantier.- Camille Bouchon, thermicien au BET "Solares Bauen" terminait la liste des intervenants en insistantsur la problématique du confort d'été. Les solutions présentées nous ont laissé entrevoir que lesprincipes de base semblaient généralement suffisants: Protections solaires et sur-ventilationnocturne ajustée à un bâtiment composant finement avec certaines parois lourdes, éventuellementun puits canadien. Mais il est nécessaire de préciser que les exemples cités n’étaient pas forcémentissus des régions où le confort d’été est le souci majeur. De plus, il a été précisé que si le logicielPHPP donne entière satisfaction pour optimiser les bâtiments vis à vis des performances d'hiver, lefait qu'il se base sur une approche thermique statique et non dynamique fait que travailler enparallèle avec des outils type TRNSYS ou Pléïades Comfie pour affiner le confort d'été ne semblentpas forcément superflu.S. Courgey, AJENA, avril 20082èmes Assises Nationales de la construction passive. Grenoble. Alpexpo. 4 et 5 avril 2008