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Solaire photovoltaïque - Free

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Magazine pratique de lʼéco-habitat et des énergies renouvelablesDOSSIERVisite :La maisondu Soleil<strong>Solaire</strong>photovoltaïque :Comment tomber dansle panneau !La poésiedes cabanesSuisse :La VillaGuisanBolivia IntiLe badigeonde chauxBimestriel n°9juin - juillet 2002Prix :5 €


BP 60 14514504 VIRE CedexTéléphone : 02 31 66 96 49Télécopie : 02 31 66 98 47Courriel : la.maison.eco@wanadoo.frMagazine bimestriel - numéro 9Juin - juillet 2002Tirage : 7 000 exemplairesImprimé sur papier 100 % recycléblanchi sans chloreResponsable de la publicationYvan Saint-JoursRédactionOlivier Besson, Sandrine Chiquerille, RobertChiron, Marc Jedliczka, Jef, Nicolas Knapp,Gérard Nallet, Barbara Peschke,Yvan Saint-Jours, Cécile Talvat4 Éditorial5 À nous la parole6 Actualité, le coin lecture8 Visite guidéeLa Maison du Soleil en Charente Maritime10 Ç a mérite débatCabaneSo mma ire12 DossierPhotovoltaïque : comment tomber dans le panneau !Les différents modules, les applications, le photovoltaïque connecté au réseau, lessystèmes autonomes, le «petit photovoltaïque»...Photo Jean SoumRelectureMichel NoëlResponsable des abonnementsAline MartinEditeurAssociation Bio Ch’min58, rue des Acres 14500 VIRECommission paritaire0303 G 80419ImprimerieJ. Girold - 67190 Mutzig / 25711Pré-presseSchuller-Graphic 02 31 66 29 29Régie de publicité et distributiondans les magasins spécialisésAlTerreNat PresseSandrine Novarino et Jean-Yves UdarLe Bourg - 82120 MansonvilleTél : 05 63 94 15 50 Fax : 05 63 94 16 6922 Rencontre à l’horizonSuisse : La Villa Guisan, quand écologie rime avec confort26 Cuisine solaireBolivia Inti : le soleil au service du développement28 AutoconstructionLe badigeon de chaux, décoratif et bon marché31 Formations, stages et découvertes32 Calendrier33 Annonces34 Anciens numéros et abonnementPhoto Françoise GuisanNotre couverture : «Le toit bleu» du CLER(Comité de liaison aux énergies renouvelables)à Évry. C’est la plus importante installationde France en toiture de bâtiment.Puissance totale installée : 22 kWc.Photo Christophe NoisetteAucun texte ou illustration ne peut être reproduitsans l’autorisation du magazine. Merci.Les photos et dessins non signés sont de Yvan Saint-Joursn°9 juin-juillet 2002 3


É d it o ria lHora fugit, sol manetL'heure s'enfuit, le soleil demeureIl était une fois, un jeune garçon,en vacances de Noël chez sononcle. Ce dernier habitait provisoirementl’Allemagne. Ce qui a son importance,car la nuit de la Noël, cet onclelui offrit un petit réveil triangulaire alimentépar une cellule photovoltaïque(à l’époque on ne pouvait trouver depareil cadeau qu’Outre-Rhin).Incroyable ! Cet objet extraordinairefonctionnait uniquement avec la lumière(il donnait l’heure solaire bien sûr ).De retour chez lui, le réveil épata tousses copains et fut la fierté du jeunegarçon. Ainsi le soir, au momentd’éteindre sa lampe de chevet, il jetaittoujours un dernier coup d’oeil à l’objetmagique. Un soir, en s’endormant, il semit même à réver à tout ce qu’il étaitpossible de faire avec cette petite cellulephotovoltaïque... Peut-être quebientôt, grâce à ces cellules, le soleilaménerait de l’énergie à tous les êtreshumains ?Ce petit réveil a trôné plusieurs annéessur ma table de chevet... C’était il y a20 ans, une broutille à l’échelle de lavie du soleil... mais pas à l’échelle dumandat d’un élu.Cependant je suis prêt à parier monréveil, que l’heure du photovoltaïqueest toute proche. À tel point que dans20 ans, les enfants ne s’étonnerontplus de voir fonctionner des objetsavec des cellules phtovoltaïques, carsur le toit de leur maison de grandspanneaux bleutés leur fourniront l’électricité...Bonne lecture,Yvan Saint-Jours4n°9 juin-juillet 2002


À nous la p a roleConstructibilité limitée...Suite à l’article de Nicolas Knapp paru dansle numéro 7.Je pense depuis un moment qu'il estnécessaire d'agir pour faire évoluer cet étatde fait.Il serait bon, par exemple, de lister demanière la plus exhaustive et quantitativepossible les avantages et inconvénientsdes deux pratiques (construction limitée etconstruction dispersée).Du seul point de vue des eaux usées, etselon moi, il est certain qu'une gestionautonome est écologiquement, et surtoutéconomiquement de loin supérieure à unegestion collective et concentrée telle quepratiquée actuellement.Du point de vue énergétique, cela pourraitcontribuer à penser un l'habitat moins gourmanden énergie non renouvelables etmieux adapté aux ressources locales.J'habite dans les Alpes du sud où presquepersonne n'utilise le solaire, et je pensequand même qu'il n'est pas utopique, à uneéchéance de 10 ou 15 ans, de viser à interdiretoute nouvelle construction non équipéeen solaire passif et actif.Du point de vue intégration dans le paysage,la concentration en lotissement est-ellemois dégradante qu'une construction dispersée.Deux faits objectifs:- la construction limitée va à l'encontre dela décentralisation :construction limitée = moins d'habitat ruralmoins d'habitat rural = moins d'implantation“industrielles”moins d'implantation “industrielles” = moinsde travailmoins de travail = ...- la construction limitée signifie pour lesindividus : difficultés socialesconstruction limitée = concentrationconcentration = difficultés socialesdifficultés sociales = gros coût en investissementsocial à posterioriPour conclure : existe-t-il une associationqui s'occuperait de promouvoir ces idées,ou alors faut-il la créer ?SalutationsPierre AmetÀ notre connaissance il n’existe pas d’associationfaisant la promotion de cesidées... donc une idée à creuser.Un lecteur qui veilleSuite à l'article sur la consommation desappareils en veille du n° 8, je vous informeque mon téléviseur SONY KV-21FX20B(écran 21 pouces) consomme 0,5 W enveille (c'est ce qui est indiqué dans la doc).Donc beaucoup moins que ce qui est indiquédans votre article (8 à 20 W).Je ne sais pas qui a raison mais la différenceest suffisament importante pour êtresignalée.Bon vent à votre revue que j'appréciebeaucoup.Pascal GouxIl semblerait que ce soit un téléviseur particulièrementéconome.Q uoi d e neuf ?RectificatifLes photos concernant l’articlesur Willy Vogt, dans ledossier sur l’assainissementautonome, étaient deMichel Jambon. DésoléMichel.Joseph OrszàghUn livre et un CD-ROM surl’eau, de Joseph OrszàghLe livre intitulé "PLUVALOR& TRAISELECT: introductionà la gestion écologiquede l'eau dans la maison"contient la description dusystème de valorisationintégrale de l'eau de pluie (ycompris pour la boisson), etcelle du système d'assainissementpar traitementsélectif des eaux grises etdes eaux vannes, avec lesdétails techniques.Le CD-ROM constitue unemise à jour de la documentationcontenue dans lelivre, plus un grand nombrede photos d'installations,ainsi que les transparentsque l’auteur projette lors deses conférences publiques.Pour les obtenir, il suffit dele contacter par courrierélectronique(Joseph.Orszagh@umh.ac.be), par téléphone(0032.65.37.33.71 ou0032.65.31.80.35) ou parfax (0032.65.37.30.79).Le prix du livre et du CD estde 15 euros chacun.TélécopieNotre nouveau numéro detélécopie est le :02 31 66 98 47C licIsolationÉlève à l'École des Mines de Paris,Pierrick Yalamas a, dans le cadre d'unprojet, développé un site d'informationsur la qualité environnementale desisolants thermiques, consultable àl'adresse suivante :www-cenerg.ensmp.fr/isolants/Ce site n'a pas la vocation d'êtreexhaustif, mais au contraire de présenterles différents isolants existants (ouplutôt la majorité) et de proposer uneméthode d'analyse simple de leurimpact environnemental. Il s'adressedonc à un public n'ayant pas trop deconnaissances sur le sujet. On y trouvede très intéressantes comparaisons.Le site CR3E relookéCeux et celles qui ne seraient pas allésfaire un tour sur le site CR3E depuisquelques temps, découvriront avecplaisir la version relookée du site généralistede l’écoconstruction, des énergiesrenouvelables, et du biohabitat.Rappelons que son principal objectifest d’aider les candidats constructeurs(ou simplement décorateurs) à trouverprès de chez eux les professionnels.Le site est conçu pour tous les publics,même (et surtout) ceux qui sont peufamilier d’internet.Aujourd’hui ce sont près de 2 500 référenceset divers services en ligne(documentations, FAQ, témoignages,lettre mensuelle, librairie, actualité dessalons, liens...).Alors bon clic !www.cr3e.comn°9 juin-juillet 20025


Act ua lit é6Doc CLER & ADEMEÉnergies renouvelablesDes éoliennes dansvotre environnement ?Depuis qu’il est question de l’implantationde parcs éolien en France, beaucoupde fausses idées ou de rumeursabracadabrantes ont circulé (leséoliennes donnent le cancer, font tournerle lait des vaches...). Voilà enfin undocument qui va mettre les choses auclair. Normal, il a été conçu par leCLER (Comité de liaison aux énergiesrenouvelables) et l’ADEME. Il se présentesous la forme d’une pochettecontenant six fiches très bien faites,présentant chacune un sujet clef : l’impactsonore, le paysage, le milieu naturel,la sécurité, les aspects économiqueset le contexte énergétique.L’impact social étant trop souvent négligédans les projets d’implantation deparcs éoliens, espérons qu’avec cetoutil, les populations concernées pourrontenfin débattre en connaissance decause.N’hésitez pas à vous le procurez dansvotre agence locale : www.ademe.frLaRochelleinvestit dans l’éolienFin 2003, une grande éolienne d’unepuissance de deux MW sera installée àLa Rochelle. Ce projet est issu de l’initiativede jeunes étudiants rochelais etaboutit grâce à l’appui de la population,des entreprises et des collectivitéslocales. Il a été défendu par l’associationCREA 2000. Il va maintenant êtrepoursuivi par la création d’une sociétédénommée “l’Éolienne”.Ce projet est exemplaire puisque,d’une part, son montage financierdonne une place importante aux résidentsrochelais et aux entrepriseslocales dans le capital de la futuresociété. D’autre part, l’utilisation desbénéfices résultant de la vente d’électricitéservira à développer la recherchen°9 juin-juillet 2002et la formation dans le domaine desénergies renouvelables. Enfin le grandpublic pourra accéder au site afin de sesensibiliser aux nouvelles technologies.Informations : C. BoulyTél : 05 46 45 82 78Courriel : cbouly@univ-lr.frÉolienne Twinpower 1,5Une nouvelle venue dans le monded’Éole : la Twinpower. C’est une éolienneoriginale qui est en fait un rotor àdeux pales. Ces dernières sont profiléesde façon sinusoïdale sur une surfacesphérique imaginaire, ce qui leurdonne une forme sans fin. Pour cetteraison, la pale a, tout en conservantune construction relativement petite,une grande longueur étirée et doncune grande surface exposée au vent,ou autrement dit, la surface de fonctionnements’étire sur 2/3 de la surfacesphérique imaginaire.Avantages essentiels :- le développement acoustique estextrêmement faible, étant donné qu’iln’existe pas d’extrémité de pale etqu’ainsi dans les zones à haute vitessetangentielle, les tourbillons générantdes bruits d’extrémité de pale ne seproduisent pas.- grâce à la construction des pales onobtient un faible dimensionnement etdonc un faible poids- aucun entretien nécessairePuissance annoncée 1,5 kW : 900 W à10m/s ; 1,2 kW à 12 m/s et 1,8 kW à 14m/s.La Twinpower 1,5 pour charger desbatteries : 5 575 Euros H.T. (aérogénérateuret régulateur de chargement debatterie).La Twinpower 1,5 complet avec appareilAmont vent et onduleur CC/CA 500W : 6 433,00 euros H.T.Distribué par le Chêne VertZ.C. TRIFONTAINE 5, rue des Genêts34980 St-Clement de RivièreTél 04 99 61 42 30Photo TwinpowerL’association éolienneDepuis le 1er avril 2002, une nouvelleassociation a vu le jour sur le site duCun du Larzac (voir La Maison écologiquen°1). Cette association senomme l’éolienne, elle est chargénotamment de gérer le gîte et l’aire decamping, tous deux électrifiés par...une éolienne pardi !Association l’éolienneTél. : 05 65 61 14 3812100 MillauChauffe-eau solaire enMayenne. Bravo !Suite à une réflexion initiée par leCIVAM 53 (Centre d’initiative pour valoriserl’agriculture et le milieu rural deMayenne), une commande groupée de33 chauffe-eau solaires a eu lieu cemois de mars. Un record dans le genre! Cela a permis d’avoir des prix intéressantsen plus de la prime del’ADEME qui est toujours valable (PlanSoleil). Cette initiative fait suite a unprojet d’enfouissement de déchetsradioactifs sur la commune de Blais,prouvant qu’un avenir sans nucléaire(et donc sans déchets) est possible.Contact : FD CIVAM 02 43 49 10 0210, rue de Strasbourg 53000 Laval20 toits solairespour GranvilleManche-Nature organise en collaborationavec l'ADEME (Agence Del'Environnement et de la Maîtrise del'Énergie), une opération nommée “20toits solaires pour Granville”. Avis auxamateurs-trices !Manche Nature, 02 33 46 04 92Poêle à inertieautomatiqueUn poêlier autrichien propose un poêleà inertie à régulation électronique, alimentéen granulés de bois. Le poêlepeut fonctionner aussi bien avec desbûches qu’avec des granulés, un automatepermet la programmation de l’allumage.Ainsi, si vous arrivez chezvous tard le soir, le poêle sera déjà enroute, et la maison chauffée. Voici uneinitiative dont nous ne manquerons pasde reparler.Pour plus d’informations, site du fabricant: www.maestro.comM. Chavot, poêles en faïence PlaceDominique Parrenin25210 Le RusseyTél. : 03 81 43 71 93Source : Bois-énergie / Itebe


Énergies renouvelablesCrédit d'impôtPlus que quelques mois pour enbénéficier. Conditions d'attribution :dépenses réalisées entre le01/01/2001 et le 31/12/2002.Contactez votre ADEME localeNucléaireMobilisation à BureToujours le fameux trou ! Pour luttercontre la construction d’un laboratoire(lire : décharge) souterrain (lire : loindes yeux), un camp d’été se tiendradu 13 au 23 juillet, devant l’entrée duchantier. Une manifestation est prévuele samedi 20 juillet.Meuse CDR33, rue du Port55000 Bare le Duc03 29 45 45 55À peine arrivée...Sur les ondes de France Inter, 10heures après sa nomination, notrenouvelle Ministre de l’Écologie et duL e coin lect ureÀ votre santéLe Guide de l’habitat sain est arrivé !Voici une réédition bien réussie. Parupour la première fois en 1997, sousle titre “Habitat santé, clef en main”,cette version 2002, actualisée, augmentée,est surtout nettement amélioréequant à sa présentation et sa“circulation interne”. Ce guide estséparé en trois parties (où habiter,comment construire ou rénover, etcomment aménager), comprenantchacune plus de 50 rubriques. Nousavons beaucoup apprécié les pictogrammes(effet sur la santé, réglementation,adresses...). Le fait quel’ouvrage soit en deux couleurs, faciliteégalement sa lecture.Une véritable encyclopédie (plus de400 pages) que l’on peut aborder parthème ou par mot clef. Les passionné-e-spourront le lire comme unlivre, même si parfois les informationsont de quoi faire frémir.Les auteurs, Suzanne et PierreDéoux, sont tous les deux docteursspécialistes de médecine de l’environnement.Depuis 1986, ils seconsacrent entièrement à l’étude et lapréventions des conséquences del’environnement quotidien sur lasanté, à l’intérieur et à l’extérieur del’habitat.Les éditions Medieco possède un siteavec mise à jour régulière et actualitéDéveloppement Durable annonçaitque l’énergie nucléaire était l’énergiela plus propre... sniff !BoisGrand succès pour lebois labelisé en EstonieEn Estonie, 50 % du territoire est couvertde forêt dont la biodiversité estl’une des plus riches d’Europe. Laforêt estonienne était menacée parl’instabilité politique du pays et l’industrialisation,avec près de 11 millions demètres cubes de bois de sciage en2001 (contre 4 en 1996). La certificationFSC (Forest StewardshipCouncil), nécessaire au commerce dubois, a permis d’équilibrer les critèresenvironnementaux et sociaux avec lesbesoins économiques. Ainsi, le patrimoinecommunautaire estonien seramaintenu et préservé.Source : WWF Internet : www.wwf.frForêt camerounaise :procès en coursSept agriculteurs camerounais attaquentle groupe français Rougier et sawww.medieco.info407 pages, format 165 x 204 mm.Diffuseur GEODIF, 61, Bd Saint-Germain 75005 ParisTél : 01 44 41 11 11Prix : 33 eurosÀ la cave : Vin bioSaluons l’arrivée d’un nouveau venu :Vin bio magazine. Lancé au moisd’avril par Jean-Marc Carité (responsabledes Éditions Utovie), voici unmagazine que les amateurs de vinfiliale camerounaise SFID devant lestribunaux français.Cette plainte est le fruit d'une enquêteapprofondie réalisée sur place par lesassociations Amis de la Terre etSherpa. Les faits dénoncés s'inscrivantdans le cadre d'un pillage illicitedes ressources forestières au détrimentdes populations, les Amis de laTerre ont décidé de se constituer partiecivile.Contacts : Frédéric Castell Amis de laTerre 01 48 51 18 94 ou SamiraDaoud Sherpa 01 43 27 76 72CAMPAGNECa carbure au nord,ça chauffe au sud !La nouvelle campagne d’informationet d’action d’Agir Ici remet en causela politique minière et énergétique envigueur dans les pays du Sud. Pourplus d’informations et pour participerà l’action en faveur d’un développementdurable des ressources naturellesminières, demandez voscartes postales à :Agir ici104, rue Oberkampf 75011 ParisTél : 01 56 98 24 40apprécieront. Plein d’idées pour seconstituer une bonne cave de bonsvins.C’est un magazine trimestriel auquelon peut s’abonner pour 16 euros.Prix au numéro : 5 euros.Vin Bio magazineDiffusion différente40 320 BATSUn guide vert pourles entreprisesPour les entreprises, l’environnementconstitue l’un des enjeux des prochainesannées : réduire les coûts defabrication en économisant l’énergieet les matières premières, limiter lesrejets, gagner des marchés à l’export,et construire une image citoyenne del’entreprise respectueuse de l’environnement.Relever cet enjeu nécessite un effortcontinu de formation et d’informationadapté à la diversité des métiers etdes champs d’activité économique.C’est pourquoi des institutions etorganismes, en collaboration avecl’ADEME Picardie ont souhaité réaliserun éco-guide professionnel“Chantier du bâtiment”.À se procurer au près du Conseilrégional ou bien de l’ADEME (03 2245 18 90).n°9 juin-juillet 2002 7


Visit e guid ée8La maison du SoleilUne maison solaire en ville, c’estpossible ?*nous publierons unarticle sur le puitscanadien dans leprochain numéroSituée tout près du centre ville deRochefort-sur-Mer, dans un quartierpavillonnaire, la Maison du Soleil pourraitpresque passer inaperçue si on lui ôtaitses quelques “atouts solaires”. C’est icique se trouve le siège social de l’association Multi-Énergies Renouvelables 17 (MER 17) dont Jean-Paul Blugeon, propriétaire des lieux, est président.Construite en 1994, cette maison veut être ladémonstration qu’un habitat économe, écologique etconfortable en milieu urbain est possible.“Au début nous ne voulions pas construire, mais plutôtrestaurer une maison. Nos recherches étant restéesvaines, nous nous sommes orientés vers duneuf”, confie Jean-Paul. “Nous n’avons pas cherchéà faire une maison 100p.100 écologique, les coûts del’époque étaient trop élevés, et nos connaissancespas assez poussées. Mais nous avons quand mêmeutilisé quelques matériaux sains et des produits detraitement naturels”. Belle réussite en tout cas pourcet autodidacte qui n’a pas hésité à prendre une disponibilitédans son travail pour suivre une formationde cinq mois à l’ASDER (Association savoyarde desénergies renouvelables), et trois autres avecl’ADEME, pour pouvoir expliquer comment fonctionnenttoutes les installations qui agrémentent la maison.Une forme simple et efficaceEn soi, cette dernière est d’une forme très simple,rappelant les constructions traditionnelles desCharentes, mais une serre a été incluse au centre.Elle est habillée de briques en terre crue et cuite,pour stocker et distribuer la chaleur du soleil, contribuantainsi à plus de la moitié des besoins en chauffagede la maison. “Comme nous cherchions principalementà éviter les surchauffes d’été, nous avonsfait une isolation périphérique pour la dalle du rez-dechaussée,et aménagé un puits canadien* qui puisel’air frais à l’extérieur au nord. C’est une climatisationnaturelle non-électrique qui peut être très efficace”,complète Jean-Paul.Il y a donc du solaire passif avec la serre, mais égalementactif avec les deux installations photovoltaïques(une pour charger des batteries, l’autre coupléeau réseau) et le chauffe-eau solaire.Sur le pignon est se trouve une petite éolienne qui estplus là pour l’aspect pédagogique que pour la productiond’énergie. Devant la maison se trouve différentespetites installations photovoltaïques ou thern°9juin-juillet 2002... Oui, et en plus elle se visite ! Voici cequʼannonce le dépliant de la Maison duSoleil de Rochefort en Charente-Maritime.Visitée par la secrétaire dʼÉtat au logementen août 2001, seule maison de laville à avoir eu de lʼélectricité après la tempêtede 1999... Il semblait que cette maisonvalait bien un petit détour, que nousavons fait avec un grand plaisir.Photo MER 17


Photo MER 17Bilan énergétiqemiques. On y trouve ainsi un barbecuesolaire !Dans le garage, les panneauxd’informations, les batteries, lescompteurs d’énergies renouvelables,et les matériaux deconstruction écologiques endémonstration, ont mis la voitureau GPL dehors.L’aspect “eau” n’est pas en resteque ce soit avec le jardin aquatique(fontaine, cascade, bassinset petit ruisseau) qui rafraîchitles chaudes journées d’été(Jean-Paul avait comme projetinitial d’habiter près d’un moulinou d’un ruisseau); mais égalementavec un système de récupérationde l’eau de pluie (600litres de stockage en bidonsaujourd’hui, et bientôt 1 ou 2 m3Énergie par poste1 - CHAUFFAGE(75,2 % de l’énergie totale / 86,4 % des besoins thermiques)- soleil (50 %) 7 500 kWh- apports gratuits internes (10 %) 1 500 kWh- bois (40 %) 6 000 kWh2 - EAU CHAUDE SANITAIRE(9,4 % de l’énergie totale / 10,8 % des besoins thermiques)- soleil (67 %) 1 250 kWh- gaz butane (33 %) 620 kWh3 - CUISSON(2,4 % de l’énergie totale / 2,8 % des besoins thermiques)- soleil (2,1 %) 10 kWh- gaz butane (97,9 %) 470 kWh4 - ÉLECTRICITÉ(13 % de l’énergie totale / 74 % d’origine renouvelable)- éolienne (4 %) 105 kWh- générateur photovoltaïque (20 %) 580 kWh- toit-phébus (aujourd’hui Hespul) (51 %) 1 300 kWh- EDF (25 %) 675 kWhavec le projet de consommer l’eau après filtration).Bilan énergétiqueChaque lieu décrit dans cette rubrique visite guidéepossède une ou plusieurs spécificités que nousessayons de mettre en avant. Celle qui nous apparaîtcomme importante ici, car extrêmement biendétaillée, c’est le bilan énergétique de cette maison,décortiqué à la loupe par Jean-Paul et l’associationMER 17.Voici de quoi vous mettre en appétit en attendant devisiter cette Maison du Soleil, un jour de vacances ouun week-end prochain...Yvan Saint-JoursVisite guidée : sur rendez-vousVisite normale (environ 1 h) : adulte 25 F / enfant àpartir de 12 ans : 10 F.Visite conseil (environ 2 h) : 200 F - comprend l’adhésionà MER 17 et le bulletin d’info.Contact : MER 1712, rue de la Mauratière 17300 RochefortTéléphone et fax : 05 46 99 18 38Courriel : MER17@wanadoo.frL’association Multi-Énergies Renouvelables propose depuis 1991,une activité de conseil dans les domaines énergies renouvelables,maîtrise de l’énergie et matériaux sains. Elle édite un bulletin d’informationd’une dizaine de pages (deux fois par an), loue des cassettesvidéos et des livres sur les sujets qu’elle traite, organise des visitesd’installations de référence, etc.Et dans le courant de l’année, MER 17 va devenir un “EspaceInformation Énergie”.Énergie totale consomméeÉnergie gratuite (65 %)Énergie payée (35 %)19 950 kWh12 810 kWh7 140 kWhÉnergie thermique (87 % de l’énergie totale) 17 350 kWh- soleil (43,9 % de l’énergie totale) 8 760 kWh- bois (34,6 % de l’énergie totale) 6 000 kWh- apports gratuits internes (7,5 % de l’énergie totale) 1 500 kWh- gaz (5,5 % de l’énergie totale) 1 090 kWhÉnergie électrique (13 % de l’énergie totale) 2 600 kWh- photovoltaïque (9,1 % de l’énergie totale) 1 820 kWh- éolienne (0,5 % de l’énergie totale) 105 kWh- EDF (3,4 % de l’énergie totale) 675 kWhÉnergies renouvelables (83,6 % de l’énergie totale) 16 685 kWh- vent (0,5 % de l’énergie totale) 105 kWh- soleil (53 % de l’énergie totale) 10 580 kWh- photovoltaïque (9,1 % de l’énergie totale / 1 820 kWh)- thermique (43,9 % de l’énergie totale / 8 760 kWh)- bois (30,1 % de l’énergie totale) 6 000 kWhPhoto MER 17n°9 juin-juillet 2002 9


Ç a mérit e d éb a tCabane“Petite construction en matériauxlégers ou sommaires, grossièrementconstruite, rudimentaire” dit ledictionnaire. Maison rude à vivrequand il sʼagit de lʼhabitat quotidiendes déshérités, dʼici ou dʼailleurs.Ce nʼest pas de celle-là dont jeparle ici, quʼils me pardonnent,mais de celle, plus bucolique, quel'on occupe un jour ou une nuit, paraccident, par jeu ou par plaisir.Cabane au bord de l’eau, cabane cachée dans la forêtou au fond d’un terrain vague, cabane dans les arbres,abri de jardin , grotte , buron, cabanon, paillote, refuge.Cabane du pêcheur, du chasseur, du bûcheron, du berger,du promeneur, de l’enfant que j’ai été. Demeureextraordinaire, hors du quotidien, hors de la réalité, oùla réalité devient rêve.La cabane se pose avec légèreté dans l’espace. Elle ytrouve sa juste place. A même le sol ou dans un arbre,parfois simple grotte, elle est presque invisible. Ellesemble toujours avoir été là et pourtant elle est éphémèreet ne laissera pas de trace une fois disparue.Faite à la main, à la mesure de son créateur, sansmachine, sans engin, sans achat. Construite de bric etde broc, de matériaux naturels - branchages, feuillages,terre - ou recyclés - planches,bâches, tôles -, sans confort,sans eau, sans électricité, sansbruit, une simple bougie l’éclaire.relation intime avec la nature, je rejoins ma conditionnaturelle. Animal parmi les animaux, je suis à l’écoutedu monde, du bruit des feuillages, des branches qui craquentsous le vent, de la pluie sur le sol. Je fais partiede ce milieu. Je suis un de ces êtres vivants qui respirent,qui marchent, qui grattent, qui croquent tout autourde moi. Ici plus qu’ailleurs j’appartiens à la Terre. Ellem’absorbe et me protège.“Promenons nous dans les bois” dit la chanson, et “habitonsnos cabanes” faudrait-il ajouter, pour retrouver neserait-ce qu’une fois, de temps en temps, ce bonheurirremplaçable d’exister et de penser sans autre appareillageque notre corps de mammifère et de vivre enfindans un habitat vraiment écologique Nicolas KNAPP - Architecte - ConseillerElle protège à peine des intempéries.Le froid, la pluie, le vent,la lumière, la peur du noir, latransperce. Elle est ouverte àtous, bêtes ou hommes et nouslaisse à la merci du moindreloup caché dans les bois, duscorpion tapi sous les pierres,du serpent qui se faufile dansles herbes ou du brigand depassage.Et pourtant, je m’y retrouve moimême, hors des contraintes etdes règles de la vie quotidienne.Où mieux que là, puis-je rêverd’un autre monde, ou d’unmonde meilleur ? Dans cette10n°9 juin-juillet 2002


Photos Jean SoumExtraites du recueil Autoconstructions(voir La Maison écologique n°8 page 7).Pour les amateurs de cabanes : unevidéo est en tournage, et un livre en préparation...à suivre...Contact :Jean Soum - Marguet 09130 Carl Baylen°9 juin-juillet 2002 11


D o ssier<strong>Solaire</strong>photovoltaïqueCommenttomber dansle panneau !Chaque jour, la Terre reçoit sous formed’énergie solaire, l’équivalent de laconsommation électrique de 162 milliardsde personnes... Un chiffrecomme celui-là donne le vertige. Toutcomme le chiffre de la part de laconsommation mondiale attribuée àl’énergie solaire : 0,0025 p.100 !Contre 40 p.100 pour le pétrole, 22p.100 pour le gaz naturel, ou encore 6p.100 pour le nucléaire...Bref, nous avons là une source d’énergieextraordinaire, naturelle et non-polluante,qui n’est presque pas du toututilisée. Presque pas heureusement !Pour ce nouveau dossier, voici, danscette grande famille qu’est l’Énergie<strong>Solaire</strong> : le photovoltaïque (cousin éloignédu capteur solaire qui chauffel’eau), dont la fonction est la productiond’électricité.Vous le voyez tous les jours : sur votrebureau c’est lui qui alimente la calculatrice,au bord de la petite route decampagne c’est lui qui mesure la hauteurde la rivière, sur le parking il faitfonctionner l’horodateur, à l’entrée duport c’est encore lui qui permet à labalise de s’allumer, et chez votre voisin(peut-être ne le saviez-vous pas ?)c’est lui qui produit l’électricité pourtoute la maison ! Portion congrue del’énergie consommée, et pourtantdevenu quasiment indispensable.Nous allons détailler dans ce dossierquelques-unes des nombreuses applicationsdu photovoltaïque. En espérantque cela puisse générer un véritablecourant... alternatif.Photo Christophe NoisetteUn peu d’histoireLa première photopile a été développée aux États-Unis en 1954 par les chercheurs des laboratoiresBell, qui ont découvert que la photosensibilité du siliciumpouvait être augmentée en ajoutant des “impuretés”,une technique appelée le “dopage” qui est utiliséedans tous les semi-conducteurs. Mais en dépitde l'intérêt des scientifiques au cours des années, cen'est que lors de la course vers l'espace que les cellulesont quitté les laboratoires. En effet, les photopilesreprésentent la solution idéale pour satisfaireles besoins en électricité à bord des satellites, ainsique dans tout site isolé. L'effet photovoltaïque a étédécouvert en 1839 par Antoine Becquerel (1788-1878). Son petit-fils Henri a découvert la radio-activité(chacun son truc).


D’après KyoceraDu siliciumaux modulesphotovoltaïquesLe silicium brut...Présentation dusolaire photovoltaïqueGénéralitésLes photopiles sont constituées de matériaux semiconducteurs(généralement silicium) qui transformentdirectement la lumière du rayonnement solaire enénergie électrique.Les particules de lumière (photons) viennent heurterles électrons sur le silicium et lui communiquent leurénergie. Le silicium est traité (dopé) de manière àjouer le rôle de clapet anti-retour (diode) d'électricitéet ainsi à diriger tous les électrons dans le mêmesens. Une tension apparaît donc en présence delumière aux bornes de la photopile. Si l'on ferme lecircuit à l'aide d'une lampe, d'un moteur, etc., le courantpeut circuler. La tension est peu variable alorsque le courant est quasi proportionnel à la lumièrereçue.Vous avez dit silicium ?Le photovoltaïque utilise du silicium (Si), présentdans la nature sous forme de silice ou de silicate(sable). Le silicium représente environ 28 p.100 del’écorce terrestre.Les technologies se divisent en trois familles :Silicium monocristallinLes cellules monocristallines sont les photopiles de lapremière génération, elles ont un taux de rendementde 12 à 15 p.100.Du silicium à l’état brut est fondu pour créer un barreau.Lorsque le refroidissement est lent et maîtrisé,on obtient un monocristal. On découpe alors un“wafer” (une tranche) dans le barreau de silicium.Après avoir subi divers traitements, il deviendra unecellule photovoltaïque.Ce procédé de fabrication est long et exigeant enénergie ; plus onéreux, il est cependant plus efficaceque le silicium polycristallin.Silicium polycristallinIci, le “wafer” est scié dans un barreau de siliciumdont le refroidissement forcé a créé une structurepolycristaline.Ces cellules, qui ont un rendement de 11 à 14 p.100,grâce à leur potentiel de gain de productivité, se sontaujourd'hui imposées, représentant 49 p.100 de l'ensemblede la production mondiale en 2000. LeurLes cellules sont enfin assembléesen panneauxest fondu en blocs.Les blocssont ensuitemoulés en lingots......et coupés en «wafers».Les «wafers» sont dopéspuis encapsullés en cellules.avantage par rapport à celles au silicium monocristallinest qu'elles produisent peu de déchets de coupe etqu'elles nécessitent 2 à 3 fois moins d'énergie pourleur fabrication.Silicium amorpheLes cellules amorphes ont un coût de production bienplus bas, mais malheureusement leur rendementn'est que 5 à 7 p.100. Cette technologie permet d'utiliserdes couches très minces de silicium. On peutdonc appliquer de très fines couches de siliciumamorphe sur des vitres, du plastique souple ou dumétal, par un procédé de vaporisation sous vide.C'est le silicium amorphe qu'on trouve le plus souventdans les petits produits de consommation comme lescalculatrices et les montres, mais aussi plus récemmentsur les grandes surfaces utilisées pour la couverturedes toits (voir “ardoises solaires” page 14).Production de courantUne cellule photovoltaïque produit une tension d’environ0,6 volt, quelle que soit sa surface. Mais plus lasurface de la cellule est grande, plus l’intensité ducourant produit est forte. Pour obtenir des niveaux detension plus élevés, il faut relier les cellules individuellesen série pour que leurs tensions s’additionnent.Ces assemblages de cellules, réalisés dans descadres étanches, peuvent résister au intempéries. Onparle alors de modules photovoltaïques.Ces modules produisent un courant continu. La tensionopérationnelle aux bornes d’un module standarddu commerce est en général de 12 V. Suivant lesbesoins de l’installation, des modules pourront êtreraccordés entre eux en série afin d’obtenir une tensionplus élevée aux bornes de l’installation. Les tensionsles plus fréquentes dans les installations photovoltaïquessont de 12 V, 24 V ou 48 V. Les modulesphotovoltaïques répondent à des normes d’essais etsont garantis par les fabricants.La puissance produite par un module photovoltaïquesous un ensoleillement standard de 1 000 W/m2 estappelée la puissance-crête du module. Elle s’exprimeen Watts. En général un module de 0,5 m2 produitune puissance-crête de 50 watts (50 Wc). Lesmodules présents sur le marché ont des puissancescrêtesde 10 W, 50 W, 75 W ou 120 W.ApplicationsOn trouve les générateurs photovoltaïques dans denombreuses applications, petites ou grandes, tellesque :- les calculettes, lampes ou chargeurs de piles, ainsique n'importe quel appareil alimenté par des piles.- l’électrification rurale ou hors réseau (des batteriesserviront à stocker l’énergie) : habitat individuel, habitatdans les D.O.M. T.O.M., les établissements recevantdu public, les petites collectivités, autres bâtimentsd’utilité publique...- la connexion au réseau (c’est ce dernier qui sert deréservoir d'énergie) : habitat individuel, entreprises,collectivités locales, sécurisation de l’alimentationélectrique, équipements publics...- le traitement de l’eau : potabilisation, épuration,pompage...- la télétransmission : vigies incendies, télétransmissiond’image, relais GSM, télégestion...- l’équipement public : mobilier urbain, signalisationroutière, stations d’annonce de verglas, balises enmer, éclairage de monuments...n°9 juin-juillet 2002 13


14Modes de fonctionnementsOn dénombre plusieurs modes de fonctionnementd’une installation photovoltaïque :Connecté au réseauL’installation photovoltaïque débite dans le réseau,qui sert de réservoir d’énergie pendant la nuit, lesjours sans soleil, ou lorsque la consommation dépassela production (voir page 15).Système autonomeDes batteries permettent de stocker l’énergie produiteen excès sur plusieurs jours et de la restituerdurant les périodes sans soleil. C’est le fonctionnementdes maisons en sites isolés par exemple (voirpage 18).Au fil du soleilIl n’y a pas de stockage d’énergie électrique. Parmiles applications possibles, on peut citer le pompagede l’eau, les véhicules, ou les mobiles (voir page 20).MaintenanceUn module photovoltaïque nécessite très peu d’entretien.Les seules actions à mener sont :- le contrôle de l’état général de l’installation (support,régulation, câblage),- le nettoyage des modules photovoltaïques à l’eauclaire, si la pluie ne suffit pas,- l’entretien des abords de l’installation,- la vérification de l’état de charge des batteries destockage (dans le cas d’un système autonome).Les modules photovoltaïques ont une durée de vied’environ 25 à 30 ans. Les fabricants garantissentleurs performances électriques sur 10 à 20 ans. Unmodule dont les performances chutent doit obligatoirementêtre remplacé car, dans certains cas, il peutnuire à la production électrique de l’ensemble duchamp de modules. La durée de vie des meilleuresbatteries de stockage est de l’ordre de 10 ans.À l’avenirPlastique solaireDes chercheurs suisses travaillent sur un nouveauproduit qui n'a pas un support de verre mais de plastiqueflexible, “incassable” et très léger. La dépenseénergétique nécessaire équivaudrait à six mois defonctionnement de la cellule. Le rendement est identiqueà celui des cellules amorphes classiques. Ceproduit serait très économique.Ardoises solairesLes ardoises solaires sont des modules photovoltaïquesqui s’intègrent dans la couverture du toit.La notion “d’ardoises” n’est pas tout à fait correcte(car elles sont fabriquées en matériaux synthétiqueset en verre spécial traité anti-reflet), même si lesmodules sont justement faits pour ressembler demanière frappante aux ardoises classiques.Plusieurs “ardoises” sont assemblées sous forme deguirlandes et connectées entre elles pour réduire legrand nombre de pièces détachées.Le plus grand avantage des ardoises solaires est leurintégration dans le toit. En Allemagne, où les réglementationsd’ordre esthétique pour les toitures sontassez restrictives, les ardoises solaires sont de plusen plus souvent utilisées pour la restauration desvieux bâtiments.Le plus grand inconvénient des ardoises solaires estleur coût. Actuellement, elles sont entre 20 et 30p.100 plus chères que les modules photovoltaïquesconventionnels.n°9 juin-juillet 2002Toits solairesconnectés au réseauLe 14 juin 1992, une poignée d’écologistes acharnésconnectaient au réseau EDF le premier “toit photovoltaïque”à quelques kilomètres de la centralenucléaire de Creys-Malville. Leur objectif : réclamerun changement de la politique énergétique, etdémontrer par la pratique que produire de l’électricitérenouvelable ne signifie pas “retourner à l’âge descavernes”.Dix ans plus tard, Superphénix, définitivement arrêté,est en cours de démantèlement. “Phébus 001” (c’estle nom de ce premier toit photovoltaïque) quant à luidébite toujours vaillamment ses kilowatt-heures 100p.100 verts sur le réseau. Mais surtout, ce qui était àl’époque considéré comme “révolutionnaire” et vouéà la marginalité, est désormais accessible à tout unchacun ou presque. Explications.Comment ça marche ?La filière solaire photovoltaïque est fondée sur unepropriété physique de certains matériaux semiconducteurscomme le silicium qui permet la conversiondirecte de la lumière du soleil en courant électrique(“l’effet photovoltaïque”, voir page 13).Développé initialement pour les satellites, le photovoltaïque,en raison de son coût élevé, a longtempsété réservé pour les applications terrestres aux siteséloignés du réseau (refuges, habitat isolé, télécommunications,signalisation routière). Dans cette configuration,les panneaux servent en fait à rechargerdes batteries.Grâce aux progrès de l’électronique enregistrés à lafin des années 80, le photovoltaïque est désormaisen mesure de fleurir sur les toits de nos maisons etde tous les bâtiments de nos villes dans sa version“raccordée au réseau”. Ici, le courant continu fournipar les panneaux est transformé en courant alternatifcompatible avec les “normes EDF” par ses caractéristiques(tension, fréquence) autant que par sa “qualité”(phases, harmoniques). Ceci est réalisé par unappareil électronique, l’onduleur, qui intègre toutesles fonctionnalités et sécurités requises pour êtreconnecté sur l’installation intérieure ou directementsur le réseau basse-tension.Lorsque le soleil brille, l’électricité produite est soitconsommée sur place, ce qui évite d’acheter du courant“sale”, soit injectée dans le réseau moyennantune rémunération contractuelle. Si la consommationdépasse la production (notamment la nuit), pas deproblème : le courant est acheté de manière clas-Isère2,2 kWcPhoto Hespul


sique au réseau. Le passage d’un état à l’autre estautomatique et parfaitement transparent pour l’utilisateur.Le seul effet visible pour ce dernier est une baissesensible de sa facture d’électricité et l’immensesatisfaction d’être quotidiennement acteur du “développementdurable”.cm pour une puissance de 50 à 120 “watts-crête”.Juxtaposés en fonction des besoins, ils peuvent êtremontés sur des supports ou châssis par dessus unetoiture existante (il faut alors prévoir une circulationd’air d’au moins 10 cm entre la couverture et la facearrière des panneaux), ou bien être intégrés en tantqu’éléments de couverture étanche par des dispositifsadaptés (cornières, clipsage, etc). Plus sophistiqué: des panneaux semi-transparents, voire l’intégrationdirecte de cellules photovoltaïques dans desproduits verriers, permettent de gérer simultanémentla production d’électricité et les apports lumineux etthermiques du soleil à l’intérieur des bâtiments. Autreoption particulièrement esthétique et facile à mettreen oeuvre : les “produits de couverture” (tuiles,ardoises, etc.) équipés de panneaux en usine quicommencent à apparaître : tirés par un marché enpleine expansion dans certains pays, les fabricantsrivalisent d’imagination pour répondre aux multiplesdemandes d’une clientèle variée et exigeante.Doc. ADEME + HespulCarte de l’ensoleillementmoyen en décembre.Rayonnement reçu par unplan incliné de 60° orientéau sud.Zone 1 : de 1 à 1,4 kWh/m2.jZone 2 : de 1,4 à 2 kWh/m2.jZone 3 : de 2 à 2,6 kWh/m2.jZone 4 : de 2,6 à 3,6 kWh/m2.jCentrales solairesLes points bleus représententles centrales solairesHespul.Dans l’habitat, on souhaitera en général, bien quecela ne corresponde pas à une obligation technique,couvrir totalement ou partiellement les besoinsannuels en électricité. Ceux-ci étant estimés à 3 000kWh par an pour une famille “moyenne” en France, ilfaudra de 20 à 30 m2 de panneaux selon la localisation.Mais avant même de dimensionner un équipement,on cherchera à diminuer l’investissementnécessaire, qui reste relativement élevé même sidivers mécanismes permettent d’en financer unebonne partie (voir plus loin), par une démarche demaîtrise de la consommation. En particulier, le chauffageélectrique sera proscrit, car il s’agit d’une aberrationénergétique et économique : le cas échéant,mieux vaut investir d’abord dans un changement dumode de chauffage !Sous nos latitudes, les panneaux doivent dans lamesure du possible être orientés au Sud et inclinésd’environ 30°. Une certaine variation de ces paramètresest néanmoins acceptable - de sud-est à sudouestet de 20 à 50 °. En revanche, les panneauxétant généralement assemblés en “séries”, il faudrabien veiller à ce qu’aucune ombre, même partielle, nevienne diminuer l’ensoleillement des capteurs,notamment au milieu de la journée, et ceci pour n’importequelle période de l’année.Le nerf de la guerreRapporté au prix de vente de l’électricité conventionnelle(0,1 euro le kWh), le temps de retour d’un système“familial” de 20 à 30 m2 (coût actuel de 14 à22000 euros) s’établit à environ 75 ans ! Jusqu’à unpassé récent, les pouvoirs publics (et EDF !) cherchantà faire obstruction au raccordement au réseau,les sources de financement étaient rares et difficilesd’accès, se résumant aux programmes européens de“démonstration technologique”, parfois complétés parcertaines collectivités locales comme les Conseilsrégionaux. Grâce à ce type de montage dont elles’était fait une spécialité, l’association Hespul (ex-Phébus), est tout de même parvenue à offrir depuis1992 à quelques 300 pionniers la possibilité deconcrétiser leur rêve et d’ouvrir ainsi la voie dans unpays plutôt fermé à cette forme de production électriqueparticulièrement décentralisée.Sur fond de bouleversement du secteur de l’électricité,sous la double impulsion européenne de l’ouverturedes marchés et de la prise en compte descontraintes environnementales, parfois contradictoire,une lente mais nette évolution, sensible depuis1999 d’abord du côté de l’ADEME, puis de l’État luimême,a conduit à la mise en place d’un dispositif desoutien financier qui devrait être totalement opérationneldans un proche avenir.Depuis la “loi électrique” du 10 février 2000, les “distributeurs”(EDF et les Régies municipales) sont soumisà l’obligation d’acheter l’électricité d’originerenouvelable. Le tarif fixé pour chaque filière par arrêtéministériel est sensé permettre d’assurer le développementde technologies désormais reconnuesPanneauxphotovoltaïquesCompteur avantinjection dans leréseauLes panneaux standards, toujours rectangulaires, ontune surface de 0,5 à 1m2 et une épaisseur de 2 à 3OnduleurCompteurn°9 juin-juillet 2002 15


Manche1,7 kWcInstallés surun abri-boisd’intérêt général ce quijustifie par ailleurs queles surcoûts liés à cetteobligation soient compenséspar le “fondsdes charges de servicepublic” institué par cettemême loi. Des mécanismessimilaires, particulièrementefficaces,ont notamment permis àl’énergie éolienne de sedévelopper à très grandeéchelle dans despays comme leDanemark, l’Allemagne ou l’Espagne.Si le tarif éolien, considéré comme correct, devraitpermettre à la France de rattraper son retard et deremplir son engagement de porter la proportiond’électricité renouvelable de 15 à 21 p.100 d’ici 2010conformément à la Directive européenne de septembre2001(à condition toutefois que les nombreuxobstacles administratifs soient rapidement levés !), iln’en va pas de même pour le photovoltaïque. Le tariffixé à 0,15 euros par kWh est en effet notoirementtrop bas pour permettre un réel décollage tel quecelui enregistré en Allemagne, qui s’est hissée enquelques années au premier rang mondial, non seulementpour la puissance installée, mais aussi pourl’industrie de fabrication des composants photovoltaïqueset électroniques, grâce à un tarif d’achat troisfois plus élevé (0,50 euros par kWh).En compensation, l’ADEME a décidé d’apporter unesubvention directe à l’investissement de 4 600 eurospar kW (environ 10 m2 de capteurs), soit environ 60p.100 du coût hors taxe. Des aides complémentaires(subventions régionales, TVA à taux réduit, créditd’impôt, etc.) permettent d’atteindre un temps deretour net (après subventions) de l’ordre de 15 ans,tout à fait raisonnable compte tenu de la durée de viedes panneaux, (actuellement, la plupart des fabricantsgarantissent une perte de rendement inférieureà 10 p.100 sur 25 ans) et assez proche au final de lasituation allemande.Idées reçues à combattre :«Les panneaux photovoltaïques consommentplus d’énergie qu’ils n’en produiront durant touteleur vie» : faux ! Le “temps de retour énergétique”est de l’ordre de 2 à 4 ans suivant les technologiespour les panneaux seuls (3 à 6 ans pour unsystème complet), pour une durée de vie de plusieursdécennies. A noter que l’aluminium descadres compte pour près de la moitié dans cebilan énergétique et que l’on peut souvent s’enpasser.«Le photovoltaïque est plus écologique en siteisolé» : faux ! Il est nettement plus efficace à toutpoint de vue sur le réseau. Les batteries représentent30 p.100 du coût de l’investissement,doivent être renouvelées tous les 7 à 8 ans et ontun très fort potentiel polluant : même leur recyclagepose d’énormes problèmes. Sur réseau,chaque kWh produit sera utilisé, si ce n’est chezsoi, alors chez le plus proche voisin, ou le suivant.En site isolé, la capacité de stockage forcémentlimitée conduit à gaspiller les surplus d’été(jusqu’à 30 voire 40 p.100 de la production) et àrecourir à un appoint polluant (souvent un groupeélectrogène) en hiver. Du point de vue du système,le réseau fonctionne comme une “batterieparfaite” : illimitée, inusable, toujours disponible,et (presque) gratuite ! Plus largement, le réseauélectrique de proximité est un formidable outild’efficacité énergétique par la mutualisation qu’ilpermet des productions et des consommationsdispersées dans l’espace (décentralisation) etdans le temps (foisonnement). Cette approche“efficace et solidaire” va résolument à l’encontrede l’hyper-centralisation du système électriquefrançais, mais elle remet aussi en cause unevision autarcique du concept de “maison autonome”né dans les années 70 et qui repose parfoissur une forme d’égo-logisme ! M.J.dans la production d’électricité de faire en sorte qu’ils’accélère.Vendée1,1 kWcCette éclaircie, quoique bien réelle et encourageante,doit être relativisée par la complexité bien françaisedue à une multiplicité des démarches nécessaires età une bureaucratie envahissante, ainsi que par desobjectifs quantitatifs plutôt modestes (15 000 kW àinstaller dans les quatre ans à comparer aux 60 000kW allemands pour la seule année 2001). Mais onretiendra avant tout que désormais, le mouvementest enclenché et qu’il appartient à tous les partisansd’une démarche écologique dans l’habitat commePhoto HespulDu point de vue des utilisateurs potentiels (particuliers,P.M.E. et collectivités locales) et des “prescripteursdu bâtiment” (architectes, maîtres d’oeuvre,négociants, installateurs) tous les ingrédients sontdésormais disponibles pour intégrer cette “nouvelletechnologie de l’énergie”, cohérente avec lesdémarches de type HQE ou écoconstruction, danstout projet de construction ou de rénovation de bâtiments,à commencer par l’habitat et le tertiaire.Gageons que sa banalisation aura à moyen et longterme une influence décisive sur la conception et surl’esthétique de nos villes et de nos villages.Cette histoire reste à écrire, mais nul besoin d’attendrepour commencer à en rédiger la préface : dèsles prochains mois, l’information nécessaire devraitêtre disponible auprès des délégations régionales del’ADEME et du réseau des “Espaces-Info-Energie”qu’elle a mis en place (n° Azur 0810 060 050). Dansl’attente, l’association Hespul reste incontournablecompte tenu de son expérience antérieure et descompétences qui lui sont reconnues jusque dans lescouloirs de la Commission Européenne.Marc Jedliczka - Hespul16n°9 juin-juillet 2002


Bouches-du-Rhône6,6 kWcPosés sur terrasseL’onduleur (enbleu), et à côtéle «compteursolaire»Photo HespulQuestions pratiques à MarcJedliczka de Hespul“Je me suis décidé pour l'installation d'un toit photovoltaïque,quelle est la première démarche ?Comment l'agence locale d'EDF va-t-elle être miseau courant ?”La première démarche est de faire faire une estimationtechnique et financière des besoins, soit directementauprès d'un installateur qui établira un devis,soit (de préférence) par l'intermédiaire d'un «EIE»(Espace-Info-Energie) qui donnera d'abord desconseils avant d'aiguiller vers un fournisseur ou uninstallateur. Dès que l'équipement aura été dimensionné,il faudra :- demander un «certificat d'éligibilité à l'obligationd'achat» auprès du Préfet de son département ou dela DRIRE (Direction Régional de l'Industrie, de laRecherche et de l'Environnement)- solliciter auprès de la Délégation Régionale del'ADEME (et le cas échéant auprès de son ConseilRégional) la subvention à l'investissement prévuedans les programmes- prévenir EDF de son souhait d'installer un toit solaire: un dossier (dont le contenu n'est pas encore totalementétabli) sera alors à constituer.“Et si je me trouve sur un site classé ?”Cela se gère au cas par cas avec les ABF, qui sontparfois plus compréhensifs qu'on ne le pense. Il existepar ailleurs des solutions techniques (couleurs,intégration,..) susceptibles d'être plus facilementacceptées, moyennant un surcoût parfois important.En tout état de cause, il vaut mieux prendre lesdevants et ne pas engager de dépenses avant d'avoirdes certitudes sur les règles locales de permis deconstruire.“Si j'ai déjà un compteur électronique,que va-t-il se passer ?”Il y en aura un deuxième (électroniquelui aussi) pour compter leskWh qui seront vendus à EDF, etpeut-être même un troisièmesensé empêcher les fraudes quisont une hantise confinant à l'obsessionpour les interlocuteursd'Hespul à la direction d'EDF.“J'aimerais des modules transparentsc'est possible ? “Translucide”est un terme mieux adapté : lescellules sont par définitionopaques mais si elles sont prisesentre deux plaques de verres auCombien ça coûte ?C’est une bonne question, mais la réponse est plutôtcompliquée. D’abord, si ce n’est déjà fait, lisez donc lapartie «le nerf de la guerre» pages 15 et 16.Le prix dépend de la taille de l’installation, de la complexitédu chantier, du cours des modules au momentde l’achat, des différentes aides possibles...En résumé, voici un ordre de grandeur :Centrale photovoltaïquede 1,1 kWc (10m2)- aide de l’ADEME (60 %)- aide de la région (de 5 à 30 %)- T.V.A. à 5,5 % (selon le cas)- crédit d’impôt (selon le cas)TOTAL8 000 eurosentre 1 600 et 3 200 euroslieu d'une plaque de verre + un polymère opaque, lalumière peut passer entre les intervalles séparant lescellules. Certains fabricants les proposent en standard,sans surcoût notable, notamment Photowatt,l'un des rares fabricants français. Si l'on veut avoirune proportion de lumière précise, on peut aussi fairefaire des panneaux sur mesure, mais là on tombedans le produit verrier de luxe, avec des prix très élevés(en pratique, c'est réservé aux grands bâtimentspublics de prestige). Attention toutefois, les panneaux“bi-verre” sont nettement plus lourds que les autres àencombrement égal.“Si je déménage, je peux emmener l'installation ?”Sur le plan technique, tout dépend du degré d'intégration: si ce sont des panneaux standard posés pardessusune toiture existante, pas de problème ; si cesont des tuiles ou des ardoises photovoltaïques, ilfaudra alors les remplacer par des éléments classiquescompatibles. Si c'est un élément de façade oude verrière, mieux vaut envisager de les revendre aunouvel occupant... En toute logique, la présence d'untoit solaire devrait augmenter la valeur patrimonialede la maison, à la fois du fait de la valeur intrinsèquede l'équipement et du fait que les charges de fonctionnementsont moins élevées.EDF ne veut pas que les panneaux photovoltaïques«déménagés» soient réinstallés ailleurs (pour unconnection réseau), car il considère cela comme dumatériel d’occasion.“Question subsidiaire, les pétroliers sont bien enplace dans le marché du photovoltaïque, existe-t-ildes panneaux photovoltaïques éthiques ?”À ma connaissance, non de manière spécifique, maisla question de classer les fabricants selon leur degré“d'éthiquette” mériterait sans doute une enquête. Ilfaut toutefois remarquer que, difficile à bricoler aufond du jardin avec les copains, le panneau photovoltaïqueest gourmand en investissement industriel. Ducoup, les fonds “éthiques” sont aussi bien souvent“étiques”... Quand les investisseurs ne seront pas lespétroliers, ce seront des multinationales agissant parfoisaussi dans le nucléaire (Siemens), des fonds depensions américains ou des grandes compagniesélectriques peu soucieuses de philanthropie (RWEen Allemagne). Pour l'heure, on peut retourner le propos: plus le chiffre d'affaire des pétroliers (ou des«grands méchants» en général) dans le photovoltaïquesera proportionnellement élevé, plus on pourrarêver de leur faire prendre une orientation éthique.n°9 juin-juillet 2002 17


Système autonomeNous différencions ci-dessous, l’aspect «site isolé»avec les aides possibles de l’ADEME, et l’aspect«système autonome» non-aidé.Site isoléSoutien financier en zoned’électrification ruraleLe FACE (Fonds d’amortissement des chargesd’électrification) peut participer au financement desinstallations qui répondent aux critères suivants :- résidence principale, soutien d’une activité économique,intérêt public manifeste, etc.- Intérêt économique par rapport à la solution d’extensionou d’amélioration des lignes électriques existantes.L’aide du FACE représente, en 2000, 65 p.100 dumontant du projet. En général, des subventions complémentairessont obtenues. Le bénéficiaire de l’installationparticipe au minimum à 5 p.100 du montantdes travaux.Le futur bénéficiaire doit formuler sa demande definancement auprès de sa mairie. Les délégationsrégionales de l’ADEME peuvent l’aider dans sadémarche.En cas d’accord de financement par le FACE, le syndicatd’électrification du lieu est chargé de la fonctionde maître d’ouvrage. La réalisation des travaux estconforme à la procédure des marchés publics. Lesyndicat d’électrification désigne un maître d’oeuvreindépendant chargé des appels d’offre et du suivi destravaux. L’installation est prise en concession parEDF pour son exploitation. Le bénéficiaire de l’installationlui verse une somme forfaitaire fonction de laquantité moyenne d’énergie délivrée.Soutien financier en zoned’électrification de régimeurbainEn zone d’électrification dite de “régime urbain”, EDFet l’ADEME ont mis en place une procédure de financementdes installations. Les critères de choix sontles mêmes qu’en zone d’électrification rurale.EDF et l’ADEME participent au financement à hauteurde 35 p.100 chacun du montant des travaux. LeConseil régional et la Commission européenne peuventaussi apporter un complément. En général, lemontant total des subventions en régime urbain estde l’ordre de 80 p.100.L’usager doit formuler sa demande d’aide à EDF.EDF assure alors la maîtrise d’ouvrage et se chargedes différentes démarches. Après réception des travaux,l’installation est prise en concession par EDFpour son exploitation dans les mêmes conditionsqu’en zone d’électrification rurale.Dimension d’une installationLe dimensionnement d’une installation en site isoléest effectué en fonction de la période de fonctionnementla plus défavorable en terme d’ensoleillement,c’est à dire en hiver si l’installation doit fonctionnertoute l’année. Il s’agit de déterminer la surface demodules nécessaire (c’est-à-dire la puissance-crêtede l’installation) et la capacité du parc d’accumulateurs.Calcul de la puissance-crête nécessaire Pc :Des cartes donnent l’énergie moyenne quotidienneen kWh/m2 (voir page 15) en fonction de la latitudedu lieu, de l’inclinaison des modules par rapport àl’horizontale et de la date.L’énergie journalière nécessaire Ej (Wh/j) correspondantaux besoins de l’installation est connue. A partirdes cartes on relève l’énergie solaire incidente journalièreEi (kWh/m2). Par exemple, en hiver, l’énergiesolaire journalière incidente Ei est d’environ 3kWh/m2 dans le sud de la France et de 1,2 kWh/m2dans le nord.La puissance-crête des modules à installer Pc (W)sera alors égale à :Pc = Ej / 0,6 Ei (W).Calcul de la capacité de stockage nécessaireLe stockage se fait dans des batteries d’accumulateurs,en général des batteries plomb / acide. Lacapacité du parc d’accumulateurs se calcule enampères-heures (Ah) à partir :- de la décharge maximale admissible par les batteries: ces batteries ne doivent jamais être déchargéesà plus de 70 p.100 de la capacité nominale avec unedécharge journalière maximale de 10 à 20 p.100 .Des décharges plus importantes peuvent endommagerles batteries ;- du nombre de jours d’autonomie (Nj) nécessaires etde la tension (U) en volts aux bornes de la batterie. Njvarie selon le lieu et l’application. Il ne doit pas êtrePrincipe de fonctionnementd’unsystème autonomeDoc. ADEME18n°9 juin-juillet 2002


Aide mémoireLa puissance crête est la puissance électriquemaximum que peut fournir une celluledans les conditions standards, c'està-direà 25°C et sous une puissancelumineuse de 1 000 W/m2. Cette puissanceest exprimée en Watt-crête (Wc).Un onduleur est un dispositif électroniqueet statique servant à convertir le courantélectrique continu en courant alternatifavec la fréquence souhaitée. La puissance"apparente" de l'onduleur s'exprimeen volt-ampères (VA).Le courant se mesure en Ampères. Latension se mesure en Volts.La puissance, mesurée en Watts, s’obtienten multipliant la tension par l’intensité(Volts x Ampères = Watts)inférieur à 5 afin de limiter ladécharge journalière (environ15 p.100)La capacité réelle de stockageCr nécessaire sera alors :Cr = (Nj * Ej) / (0,7 U) (Ah)Un régulateur de charge et dedécharge permet de gérer leparc de batteries pour éviterles décharges profondes et lessurcharges. Ces régulateurssont maintenant des appareilsintégrant de multiples fonctionsde contrôle utiles à l’utilisateuret au concessionnaire.ContrôleDes systèmes de contrôle àdistance de l’installation existent.Ils repèrent une panneéventuelle et la signalent àl’agent chargé de la maintenanceafin d’en assurer la réparation au plus vite.En général, un guide didactique dédié à l’utilisateurest offert par l’installateur ou le concessionnaire.Fabrice JuquoisExtrait du guide de l’ADEME “les applications de l’électricité solairephotovoltaïque”.Le régulateur de charge mpptsolar boosttm 50Gérard Nallet, «électricien renouvelable», a testé un nouveaurégulateur de charge qui s’annonçait être une petite perle...Des promesses non tenuesUn équipement solaire photovoltaïque autonome est constituéde modules transformant l’énergie du soleil en courant électrique,de batteries de stockage, généralement au plomb etd'un régulateur assurant une bonne gestion de la batterie.L’électricité ainsi captée et stockée peut être utilisée dans unemaison, camping-car, bateau etc.La plupart des régulateurs limitent le courant de charge quandla batterie est chargée et coupent l’utilisation avant qu’elle nesoit complètement déchargée afin de préserver sa durée devie.Venant des États-Unis, une nouvelle génération de régulateursest maintenant disponible, les régulateurs MPPT (MaximumPower Point Tracking, en français : recherche du point de puissancemaximum). Ceux-ci délivrent à la batterie une intensité(ampères) plus élevée que celle fournie par les modulessolaires. Par quel miracle cela est-il possible ?Pour le comprendre, il faut savoir que les modules photovoltaïquesdélivrent leur puissance maximum à une tension d’environ17 Volts. C’est le produit de cette tension par l’intensitéqu’ils peuvent délivrer (ampères) qui donne la valeur de la puissance(watts). Or une batterie a une tension de 12 Volts. Si unmodule est connecté directement à une batterie, celle-ci l’obligeà fonctionner à 12 V. Les 5 volts restants sont perdus. Parle miracle de l’électronique, le régulateur MPPT transforme cesvolts perdus en ampères.Ici s’arrête le merveilleux. Le constructeur du SOLARBOOSTTM 50 annonce des gains en intensité pouvantatteindre 30 p.100 et plus. Ce type de régulateur coûte plus de434 euros (2850 F) pour le modèle 12V/25A et 746 euros (4890F) pour le modèle 12/24V/50A. Si l’on prend le gain de 30 p.100annoncé, il devient, à partir d’une certaine taille d’installation,plus avantageux de s’équiper de ce type de régulateur plutôtque d’acquérir de nouveaux modules photovoltaïques.Photo Paul BarreInstallation autonomeIl est bien sûr possible d’avoir une installation autonomesans prétendre à l’aide de l’ADEME (si cela nerentre pas dans le canevas type, par volonté de nepas être connecté au réseau,...). Nous avions déjàtraité ce cas de figure dans le numéro 2 de La Maisonécologique. Voici néanmoins le détail d’une petiteinstallation pour une maison située dans l’Orne, enNormandie (photo ci-dessus). Cette installation alimenteun circuit en 12 volts (4 prises - radio, pompe,lampe, divers -, et 9 lampes), et un en 220 volts (unepompe de relevage, un aspirateur de temps entemps...).- 4 modules photovoltaïques de 55 W : 11 560 F- un régulateur 30 A : 1 960 F- un convertisseur 12/220 V (onduleur) : 2 954 F- 6 batteries solaires 300/295AH/2V : 4 500 F- divers (boîte de jonction, cablage...) : 2 100 FCoût total de l’opération (en 1997) :23 124 F (3 525 euros).Mais la campagne de mesures que nous avons réalisée est loinde confirmer les chiffres annoncés.Dans le meilleur des cas, le gain a plafonné à 18 p.100, lamoyenne étant inférieure à 10 p.100. La fiche techniqueindique que le gain est d’autant plus important que la températureest plus basse (meilleur rendement des modules photovoltaïquesà basse température exploité par le régulateur) etles batteries déchargées. Que la température extérieuredépasse 12°, ce qui n’est pas une température caniculaire, ouque la tension en charge dépasse 13 V et le gain devient nul.Ce sont pourtant les situations les plus fréquentes. Autre inconvénient,le SOLAR BOOSTTM 50 ne contrôle que la chargedes batteries mais n’en limite pas la décharge, ce que font lesautres régulateurs. Le régulateur MPPT n’apporte donc un gainpar rapport à un régulateur classique que dans des situationsmarginales.C’est bien cher payé pour d’aussi piètres performances.L’installation solaire qui a permis l’essai est constituée de 10modules Photowatt de 35 à 50W et d’un stockage de 2000Ah(batteries stationnaires). Le tout en 12V.Les mesures ont été réalisées avec un système de commutation,dans un cas le régulateur MPPT est intercalé entremodules et batterie, dans l’autre cas la liaison modules/batteriesest directe. Le système permet ainsi de basculer immédiatementde l’un à l’autre branchement afin que les conditionsd’ensoleillement soient identiques.Gérard Nalletn°9 juin-juillet 2002 19


Ci-dessous :Lampe de décoration(éclaire commeune bougie).Lampe de pocheavec radio.Photos La Boutique solaire20Le petit photovoltaïqueLe photovoltaïque peut électrifier partiellement, voiretotalement des habitations,comme nous venons dele voir. De nombreuses autres applications sont possibles(voir page 14), et parmi celles-ci, se trouve le“petit photovoltaïque”. La calculatrice en estl’exemple le plus courant, tout le monde, ou presque,en possède une, parfois sans le savoir ! Mais la calculetten’est pas seule dans cette catégorie : lampesde jardin, de décoration, ou détecteurs de mouvements,lampes de poches, radios, montres, réveil etmobiles décoratifs... On commence à trouver de plusen plus de produits, et surtout plus fiables que lespremiers gadgets d’il y a quelques années.Aperçu de quelques produits Lampe solaire étanche de poche,livrée avec fixation VTT : environ 24euros. Lampe solaire étanche de poche,avec radio (!) et antenne télescopique,livrée avec fixation VTT : environ35 euros. Lampe de jardin : compter entre40 et 100 euros Lampe de jardin avec détecteursde mouvements: compter entre 60 et100 euros Lampe décoratives, à poser surune table : environ 40 euros Radio FM/AM multi-énergie(solaire + dynamo + accus + secteur)prise casque : environ 25 euros, ouautre modèle transparent et robuste :environ 80 euros. Réveil solaire, se recharge avec la lumière de lapièce : environ 45 euros Chargeur solaire d'accus : environ 16 euros Fontaine flottante “île solaire”, débit de 150 litrespar heure, jet de 70 cm : environ 55 eurosHéliobilHéliobil est un cas un peu particulier dans la petitphotovoltaïque, puisque cette association jurassiennefait de “l’artisanat photovoltaïque”. Ce qui méritebien un petit coup de projecteur (solaire).n°9 juin-juillet 2002Dans la vitrine d’une ancienne station service oùHéliobil a élu domicile, le moindre rayon de soleil faits’activer une palanquée de petits bonshommes. Ici,des petites cellules de calculatrices font bouger desbalançoires de 10 cm, là c’est une sorcière qui tournoiedans le ciel sur son balai-photovoltaïque, oubien des insectes qui butinent des tournesols (forcément!). Derrière, dans un immense atelier, PhilippeDebouclans passe son temps à fabriquer toutessortes de maquettes mobiles photovoltaïques. Aprèsdes études en IUT thermique, ce passionné d’énergiesolaire a mis en pratique ce qu’il a appris pour lefaire découvrir aux enfants, de façon ludique (réalisationde mobiles solaires, construction de cuiseurs...).Aujourd’hui il continue ses animations tout en vendantces mobiles solaires sur les salons écologiques.“J’ai toujours travaillé avec des enfants comme animateur”,explique Philippe. “Un jour, quelqu’un m’adit que je devrais essayer de vendre les maquettesque je faisais pour les enfants. Je me suis décidé àexposer lors d’un salon, et quelqu’un m’en achetéune. Alors l’aventure a commencé”.... Il y a de celadéjà sept ans ! Et c’est seulement depuis quelquesmois que l’activité marche vraiment.Toujours à la recherche d’inventions solaires,Philippe est aussi en train de mettre au point unmiroir qui suit la course du soleil (grâce à une toutepetite cellule), pour renvoyer ses rayons dans lapièce d’une maison située au nord. Apportant ainside la lumière même là où il n’y en a pas. À suivre...ConclusionAinsi le photovoltaïque, avec ses mutliples applications,a tout pour pouvoir se développer dans lesannées à venir. Espérons que les fabricants, quivoient la demande s’accroître au jour le jour, vontaccentuer leur recherche permettant de diminuer lesprix des modules rapidement. En effet, l’installationd’un toit solaire reste encore une démarche militantealors qu’elle pourrait être quasiment systématiquedans la construction de nouveaux bâtiments.Les systèmes autonomes pourraient également enbénéficier, tout comme ils pourront bénéficier desrecherches en cours sur la pile à combustible, véritablealternative en ce qui concerne le stockaged’énergie (avec co-génération de surcroît).En attendant, n’oublions pas que l’avenir appartientà nos enfants, et que d’une bricole solaire offerteaujourd’hui, pourra germer un habitat solairedemain... Tiens d’ailleurs cela me rappelle l’histoired’un petit garçon... (pour la suite voir l’édito...)Yvan Saint-JoursMerci à Marc Jedliczka et l’association Hespul, ainsi qu’à GérardNallet, et à Fabrice Juquois de l’ADEME pour l’autorisation de reproductiond’un extrait du guide “les applications de l’électricité solairephotovoltaïque”.


AdressesAssociationHespul (ex-Phébus : association)114, Bd du 11 novembre 191869100 VILLEURBANNETél. : 04 37 47 80 90Fax : 04 37 47 80 99e.mail : hespul@wanadoo.frSite : http://perso.wanadoo.fr/hespul/FabricantsAtlantis Energy (fabricant d'ardoisesphotovoltaïques Sunslates)Lindenrain 4 - 3012 BERN - Suissewww.atlantisenergy.comPhotowatt (silicium cristallin)33, rue Saint Honoré - ZI Champfleuri38300 BOURGOIN-JALLIEUTél. : 04.74.93.80.20www.photowatt.comSolems S.A. (silicium amorphe)3, rue Léon Blum - ZA les Glaises92124 PALAISEAU CedexTél. : 01 69 19 43 40Fax : 01 60 13 37 43www.solems.comTotal Energie12/14, allée du Levant69890 LA TOUR DE SALVAGNYTél. : 04 78 48 88 50Fax : 04 78 19 44 83Site : http://www.total-energie.comDistributeursCamif - Catalogue Énergie HabitatVépex 5000 - 79039 NIORTÉnergies Nouvelles EntreprisesLe Mas d’Éole30730 ST-MAMERTTél. : 04 66 81 12 36France - Ineole6, rue de Verdun88300 NEUFCHATEAUTél. : 03 29 06 19 33Fax : 03 29 06 02 40www.franceineole.comLibrélec4, rue Saint James56130 LA ROCHE BERNARDTél. : 02 99 90 63 66Quénéa6, rue Jean Monnet - ZA de KerampuilBP 22129834 CARHAIX PLOUGER CedexTél. : 02 98 93 31 00Sunwatt18, rue René Cassin74240 GAILLARDTél. : 04.50.31.35.85Tritec France19, avenue des Ecoles Jules Julien31400 TOULOUSETél. : 05 34 31 75 75www.tritecfrance.com1001 piles34, rue Delambre75014 PARISTél. : 01 43 27 17 18DiversAdeme27, rue Louis Vicat75737 Paris Cedex 150810 060 050www.ademe.frHéliobilPhilippe Debouclans39570 ST-LAURENT LA ROCHE03 84 44 29 46www.heliobil.comLa Boutique solaireNRJ SolarBP 1622, rue du Mur du Parc78240 CHAMBOURCY01 44 75 70 19www.boutiquesolaire.comRallye solairehttp:// www.rallye-phebus.fr.fm/n°9 juin-juillet 2002 21


R encont re à l’ horizo nSuisse : La Villa GuisanQuand écologie rime avec confortPhoto Françoise Guisan22Cʼest en Suisse, sur les hauteursde La Tour-de-Peilz, à deux pasde Lausanne quʼOlivier Guisan(ancien physicien, converti dunucléaire au solaire et à lʼécologie),et Françoise son épouse sesont lancés dans le projet dʼunemaison solaire. Cette véritablevitrine en matière d'éco-habitat,qui est tout autant l'oeuvre del'architecte (Gilles Bellmann àMontreux) que des propriétaires,est entièrement basée sur la miseen oeuvre de solutions constructivessimples et efficaces à l'usage,en réponse à des objectifsnon moins pertinents.M. et Mme Guisan commententavec passion et précision lesnombreuses visites qu'ils assurentà longueur d'année, exprimantainsi leur volonté de transmettreleur expérience.n°9 juin-juillet 2002De la chaleur bien maîtrisée...Judicieusement adaptée au terrain, la forme généralede la maison l'est également aux principes bioclimatiques.La construction est semi enterrée au nordet sa façade exposée au sud (pour ne pas direest/sud/ouest !), est en arc de cercle, pour suivre lacourse du soleil tout au long de la journée. Les serresjudicieusement intégrées à l'architecture développentles principes du solaire passif : les rayons du soleilviennent chauffer murs et sols qui restitueront unepartie de cette chaleur la nuit. En journée, les serrespeuvent, à la demande, alimenter chaque pièce en airpréchauffé par le rayonnement solaire via des portesfenêtres,et des petites trappes d'aérations qui s’obstruentou s’ouvrent très simplement.Une ventilation à double flux et récupération de cha-


leur vient s’ajouter au solaire passif. Un échangeur etdeux ventilateurs (ayant une consommation de seulement50 watts), dont l'efficacité laisse rêveur : environ90%, font passer l'air extérieur de 0°C à 18°C àl'intérieur. Et à l’inverse, l'air intérieur à 20°C ressortà 2°C (sa chaleur étant récupérée pour préchaufferl'air neuf entrant).De petits poêles à bois complètent l'installation àtous les étages (pièces et étages pourront alors êtrechauffés, ou non, à la demande). La consommationconstatée lors d'un hiver quelque peu rigoureux n'apas dépassé les 8 m3 de bois... à rapporter au volumed'une maison d'environ 300 m2 de surface d'habitation...La cuisinière à bois de la marque suisse Tiba diffusesa fumée au travers d' un banc chauffant (hypocauste).Dans un souci pratique, on trouve à côté de lacuisinière des mini-chariots pour son approvisionnement,comme pour l'évacuation des cendres préalablementtombées au rez-de-chaussée.Des capteurs solaires thermiques intégrés constituentégalement, et pour une bonne partie, à la productiond’eau chaude sanitaire et auchauffage.un ombrage végétal au niveau des vitrages supérieursinclinés de la grande serre.Assurer l'autonomie en énergietout en restant connecté auxréseauxÉlectricitéCette maison est capable de produire une quantitéd'électricité couvrant couramment une bonne part deses besoins tout en se servant du réseau, à la foispour assurer le complément nécessaire (surtout enhiver) comme pour stocker les kilowattheures excédentairesde l'installation (bien sûr en été). Les habituellesbatteries de stockage, volumineuses, onéreuseset difficiles à recycler n'y ont pas leur place.Seules quelques batteries de 12 volts sont capablesd'assurer en circuit fermé le fonctionnement desappareils électriques vitaux de la maison, notammentde la cuisine.À droite:La serreCi-dessous :Les vérins remplisde gaz permettantl’occultation automatiquedes ouvertures... à la maîtrise de lachaleurEt les surchauffes l'été dans tout ça ?Pas de panique ! D'abord, laisser faireles vitrages supérieurs de la serreprincipale : ils s'entrouvrent automatiquementsous l'effet de vérins à gazqui sait se dilater selon la température(un système autonome ne réclamantpas d'énergie, tout bête mais diablementefficace). Si le besoin s'en faitsentir, la ventilation est régulée aumoyen des doubles ouvrants (portesfenêtresintérieures et extérieures).Les stores en tissu fixés tout en hautde la serre sont commandés aumoyen de simples ficelles qu'il suffitd'accrocher au garde corps du petitbalcon intérieur : peu d'effort et pasd'électricité inutilement utilisée, doncinutilement produite.En parallèle, l'apport de chaleur produitpar le rayonnement solaire estmaîtrisé grâce aux nombreux storesintérieurs. Au même titre, des plantesgrimpantes produiront prochainementPhoto Sandrine Chiquerillen°9 juin-juillet 2002 23Photo Françoise Guisan


24Photo Françoise GuisanLa cuisine.On devine le bancchauffant, au fond.Quant aux panneaux photovoltaïques disposés enfaçade sud, leur intégration à l'architecture n'appelleaucun reproche tant leur teinte est voisine de cellede l'ardoise.Un câblage en épi, la séparation des lignesà hautes fréquences (Internet et parabole) ainsi quedes biorupteurs (qui ne laissent passer dans leslignes que 4 volts de courant continu lorsque lesappareils ne sont pas utilisés) figurent parmi les classiquesde l'électricité écologique qui permet de gérerles nuisances électromagnétiques. Ces dispositifscomplètent une conception du lieu selon les analyseshabituelles de la géobiologie.EauDu côté de l'approvisionnement en eau, la sourceprincipale n'est autre que l'eau de pluie, renduepotable par l'action de plusieurs procédés de filtrationmême si la maison reste connectée au réseaude la ville. En amont, un dispositif basique (caissonen cuivre avec flotteur conçu par le propriétaire) permetde ne pas récupérer la première eau pluviale traditionnellementchargée de la plus forte proportionde polluants. Très important pour la bonne conservationde l'eau, un bon stockage se fait dans desciternes installées dans un local frais et sans lumière(capacité de 9 000 litres). Un compresseur met l’eauen pression avant distribution.Toujours en ayant recours à des techniques simples: les toilettes sèches n'ont nul besoin de chassed'eau, juste de la loi de la gravité elles-aussi. Uncomposteur, d’environ 1,5 m3, installé au rez-dechaussée,reçoit le contenu des toilettes (via desconduites droites de 40 centimètres de diamètre),auquel est ajouté un complément de sciure grossière.Cette dernière aménage des cavités au seinn°9 juin-juillet 2002même du compost, facilitant la ventilation.Qui plus est, le lieu demeure sans odeur, en effet,outre le composteur, la pièce elle-même est mise endépression !).Ce fameux composteur récupère aussi les déchetsorganiques, préalablement broyés à l'aide d'un petitbroyeur de jardin. La ventilation double flux prendégalement ici quelques calories au passage puisquela macération produit un “bonus calorifique”. Et puis,le compost attendu, parfaitement inodore, est prêt entrois semaines. Deux vidanges partielles, par an,sont suffisantes.Du bois lamellé-chevilléLe bois est issu des massifs voisins. On le retrouvesous différentes formes et différentes essences : enfaçade ce sont des tavaillons (bardeaux) d'épicéa,les menuiseries extérieures sont en chêne, et lastructure bois en sapin.D'autres matériaux sont travaillés en partie localement(l'atelier du charpentier est situé à deux kilomètres): c’est le cas des dalles de plancher de lamaison ainsi que des murs du garage qui ont été réalisésen bois lamellé-chevillé selon une techniqueallemande. Il s'agit en réalité de planches (sectiond'environ 30 x 150 mm) disposées sur chants. Ellessont maintenues pressées les unes contre lesautres, et forment ainsi des panneaux de 150 mmd'épaisseur, dont les dimensions varient selon la longueurdes planches et leur nombre. Toutes lesplanches sont percées de très longs trous (d’un diamètred’environ 20 mm) qui recevront des chevillestout aussi longues. La subtilité de l'assemblage tientdans la variation rapide du taux d'humidité du bois :les chevilles sont chauffées (donc très asséchées)puis mises en place dans les perçages correspon-


Photo Sandrine ChiquerilleÀ droite:Le plancher lamelléclouévu du dessousCi-dessous :Vue est/sud-est dela maisondant ; une demi-heure plus tard, l'assemblage estopérationnel sans clou, ni vis, ni colle ! Sont ainsiproduites de véritables dalles de bois massif utilisablescomme planchers ou comme murs.Avantage comparé au lamellé cloué : on peut percerun trou n'importe où. Fabriqués en usine, ces grandspanneaux forcément rectangulaires ont été redécoupéspar le charpentier selon les formes projetéespour les planchers de la maison. Structure etmenuiseries ont profité des savoir-faire de l' architecte(un spécialiste en la matière), du charpentier local(intéressé par les nombreux desiderata écologiques)comme du propriétaire lui-même (initié à la menuiserie): une véritable synergie !Un ascenseur qui n’est pas unhandicapPratique également, l'ascenseur. D'aucuns penserontqu'il s'agit d'un luxe. Pourtant, à surfaces deplanchers égales (ici environ 300m2), une constructionà plusieurs niveaux est nettement plus compacteet donc moins onéreuse qu'une maison de plainpied. Les déperditions thermiques sont alors sanscommune mesure. Le bilan financier est donc autantbénéficiaire que le bilan écologique. Le calcul(implantation dès la construction) vaut bien évidemmentpour une maison de taille respectable mais ilsemble ici manifestement juste en regard du coût aum3 (en Suisse, on se base sur le volume construit).Surtout, force est de constater qu'une agréable maisonà étages se transforme vite en problème pourdes personnes âgées ou à mobilité réduite... et chacunpeut être confronté un jour à ces situations, pourun temps ou pour le restant de ses jours. Le mérite,c'est qu'ici une personne invitée, affectée d'un telhandicap, pourra séjourner sans aide, ce qui n'estpas le cas des constructions prévues pour être transforméesultérieurement. Par ailleurs, le rez-dechaussée(bureau, atelier, etc.) a été conçu de façonà pouvoir être aisement transformé en appartementindépendant.L’extérieur n’est pas en resteHalte à l'étanchéification des sols : le chemin d'accèsen gravier assure une bonne résorption des eaux depluie, à l’inverse des allées goudronnées.Les nombreuses pierres issues des fouilles ont étéutilisées à la fois pour canaliser les eaux grises, viaun petit ruisseau vers les deux étangs servant àl'épuration; et pour réaliser murs et murets de soutènement.L'ensemble de la maison bénéficie d'un drainagegénéreusement dimensionné en périphérie, ce qui ason importance en partie nord sachant qu'une partiedu bâtiment est entièrement en bois plus ou moinsenterré, et donc suceptible d’être exposé à une humiditéimportante. De simples ouvertures à claire-voieviennent compléter ce dispositif contre l’humidité, lespièces concernées sont idéalement prédisposées àleurs fonctions (stockage du bois de chauffage, caveà vin...). Ces dispositifs intimement liés au terrain ontété mis en oeuvre avant la construction proprementdite.ConclusionOn peut ainsi sur place mesurer laqualité de la démarche globale deconception comme de la réalisation àtravers tous ces détails qui se révèlentà l'usage primordiaux dans larecherche de bien-être comme pour lerespect de l'environnement. Tous cesdispositifs “énergétiques” ne nécessitentque très peu de maintenance,cette dernière pouvant d'ailleurs êtreentièrement assurée par les propriétaireeux-mêmes. Le prix de revientd'une telle maison est très légèrementsupérieur à celui d'une constructiontraditionnelle !Pour les détails, on ne peut queconseiller chacun de rendre visite auxheureux propriétaires.Photo Françoise GuisanOlivier Besson et Sandrine ChiquerilleContact :Guisan Olivier et FrançoiseCH-1814 La Tour-de-Peilzn°9 juin-juillet 200225


C uisine so la ireLe Soleil au servicedu développementLes sommets mondiaux se succèdent pour parlerde l'aide au développement : “Le monde auchevet des pays pauvres”. Les éditoriaux sefont plus nombreux : “Les pays du Sud etnous”. Les hommes politiques en campagnefont des promesses pour après l'élection…Cependant, les réponses concrètes sont difficilesà apporter. Or tous ces pays du Sud sontdes pays du soleil. Aider les populations àmieux vivre en utilisant cette richesse naturellequʼest le soleil, cʼest lʼobjectif de l'associationNantaise Bolivia Inti (= Bolivie Soleil).Photo Bolivia Inti26Avec le soleil, on peut rendre l'eau potable ; produirede l'eau chaude à usage sanitaire ; de l'air chaudpour le chauffage et pour sécher les aliments afin deles conserver ; de l'électricité pour éclairer, pomper,conserver par le froid. On peut aussi, et surtout fairela cuisson !Des cuiseurs sol(id)airesNous utilisons deux modèles principaux de cuiseursolaire :- Le four solaire : double caisse en bois ou en cartonou en tôle, isolée avec laine, paille, chiffons, papier,avec 2 vitres comme couvercle transparent, une tôlenoire à l'intérieur comme plaque chauffante, et desréflecteurs pour concentrer la lumière. Les rayons dusoleil traversent les vitres et sont absorbés à l'intérieurpar la tôle noire et la marmite noire : par effet deserre, la température atteint facilement 160°. BoliviaInti apprend aux femmes de Bolivie et du Pérou àconstruire leur cuiseur à partir des matériaux locaux.Il permet toute sorte de cuisson, sauf la friture. Il a legrand avantage de fonctionner sans surveillance, etmême par temps partiellement nuageux. Cette cuissonà l'étouffée préserve la qualité des aliments ,vitamines et arômes : légumes, céréales, poissons,viandes, pains, gâteaux sont délicieux. C'est surtoutce modèle du type ULOG que nous utilisons.-La parabole solaire : quand le réflecteur (alu anodiséqualité miroir) est orienté vers le soleil, les rayonssont réfléchis au foyer de la parabole où est installéela marmite noire ou un plateau pour les grillades.Le modèle que nous fabriquons à Nantes avec lechantier d'insertion ATAO fait bouillir un litre d'eau en10 minutes et peut cuisiner pour une vingtaine depersonnes. Sa puissance est de 700 watts, il permetn°9 juin-juillet 2002la friture à 200°C, et la cuisine se fait comme sur uneplaque électrique. Tout en aluminium (18 kg), c'est laréplique du modèle SK14 de EG-Solar. Il peut servirde barbecue solaire et animer des fêtes.Le cuiseur solaire, outil simple, a de multiplesavantages :- sanitaires : évite les maladies des yeux et des poumons(fumée), les maux de dos (corvée de bois),supprime les diarrhées en rendant l'eau potable parpasteurisation,- environnementaux : réduction du déboisement etde l'érosion des sols, diminution de l'effet de serre(un cuiseur de 0,25 m2 évite quatre tonnes de CO2par an !),- économiques : réduit les dépenses de combustible( bois, charbon de bois, pétrole, gaz) , crée de l'emploilocal ( fabrication des cuiseurs par le menuisierdu village, vente de plats cuisinés gratuitement ausoleil),- libérateur : la femme et les enfants sont libérés dela corvée de bois (20 heures par semaine). Ce tempslibéré peut être utilisé pour la formation, l'éducation,les soins à la famille, le jardinage.Témoignages recueillis“Le tas de bois que je ramassais avant pour unesemaine dure maintenant plus d'un mois”.En ville : “La bouteille de gaz qui durait 15 jours duremaintenant plus de 45 jours !”“J'ai maintenant de l'eau chaude pour laver le bébé”.Une femme a écrit “Pour nous les femmes, le cuiseursolaire a dénoué cette courroie d'esclavage qui nousenserrait le cou depuis des millénaires”.


Photo Bolivia IntiDes stages pour apprendre àconstruireEn Bolivie et au Pérou, Bolivia Inti a construit 80 cuiseurs(au cours de cinq stages) en 2000, puis 270(au cours de 13 stages) en 2001. Notre projet est de1 000 cuiseurs en 2002 si nous trouvons les moyensfinanciers (70 euros pour un cuiseur complet avecles salaires des formateurs locaux).Tous les matériaux sont achetés localement, et nouspréparons des kits dans un atelier de menuiserie :nous organisons alors des stages de constructionoù, pendant cinq jours, une vingtaine de volontaires(surtout des femmes) viennent faire le montage deleur cuiseur. Une formation à la cuisson solaire estassurée en même temps. Le sixième jour, démonstrationgénérale devant tout le village : nos stagiairesdeviennent alors des professeurs pleins d'enthousiasmequi expliquent aux autres le principe et lesavantages de la cuisson solaire ! Une participationfinancière (15 à 50 p.100 duprix des matériaux) estdemandée : nous fournissonsun microcrédit gratuit. Nousassurons un suivi de six moisavec des réunions régulièresdu groupe tous les 15 jours.Et ensuite : “Le cuiseur est àtoi, et tu es capable d'en refaireun pour les autres…”Bilan : nous constatons l'usagepresque quotidien des cuiseurs,la présence quasi totaleaux réunions de groupe, leremboursement impeccabledu microcrédit, l'enthousiasmegénéral, des formateurslocaux qui se lancent à partirde nos stagiaires de l'anpassé… et de très nombreusesdemandes qui nousarrivent pour la prochainecampagne.En France aussiEn France, il est tout à fait possible de cuisiner solaire.Avec notre four solaire et quatre réflecteurs captant1 m2 de lumière, même par temps partiellementnuageux, nous cuisinons tous les mois de l'année.Début novembre : un pâté de 1 kg, le 23 décembre :des meringues pour la bûche de Noël, début janvier: un beau poulet, début février : un gâteau deSavoie… et ceci, à Nantes, avec le soleil au plus basde l'année, et des températures plutôt frisquettes.Imaginez le résultat dans les pays du Soleil !Nous organisons à Nantes des stages de formationde deux jours pour transmettre notre expérience. En2001, Bolivia Inti a formé 200 bénévoles d'associationsqui, à leur tour, démarrent des projets de cuissonsolaire en Afrique et ailleurs.À son retour de Mauritanie avec les Touareg duSahara, un ami nous dit “c'est merveilleux, grâce àvous les nomades de cette partie du désert ne mangerontplus cru !…”.Bolivia Inti, créée il y a deux ans et demi compte déjà1 100 adhérents à travers toute la France. Desdizaines de bénévoles de tous âges participent enFrance à nos actions (démonstrations publiques,expositions, conférences…).Sur le terrain des Andes en 2001, 20 jeunes demoins de 25 ans sont venus aider notre équipe pourencadrer les 13 stages de construction où 200femmes et 70 hommes ont monté leurs cuiseurs.Ces jeunes deviennent nos témoins.Ils seront une trentaine de jeunes à venir cetteannée! Ils en reviennent heureux et enrichis d'uneexpérience très forte. Le développement le plus efficacen'est-il pas celui qui se fait directement de lamain à la main ?Du soleil pour de l'espoir, tous ensemble pour unmonde solidaire…«Le soleil donne l'envie que tout l'monde s'aime, cevieux désir super qu'on s'rait tous un peu frères, lamême couleur aux gens, gentiment…»Extrait d’une chanson de Laurent VOULZYOn relira avec intérêt les articles de Roger Bernarddans les n° 1, 2, et 3 de La Maison écologique.Robert ChironPrésident de Bolivia IntiBolivia Inti41 rue du Château d'Eau44240 La Chapelle Sur ErdreTél. : 02.40.72.05.30courriel : boliviainti@aol.comsite internet: www.boliviainti.orgNous proposons:- adhésion 10 euros minimum- brochure couleurs de 16 pages présentant notre action ( 2 euros )- cassette vidéo de 25 minutes exposant notre travail sur la cuissonsolaire dans les Andes de Bolivie et du Pérou : construction des cuiseurspar les femmes, démonstrations publiques, résultats de cuisson…(15euros )- kit à assembler : parabole solaire (aluminium) (380 euros ), et foursolaire (150 euros ) ou son plan (15 euros ).- stages de formation à la pratique de l'énergie solaire en site isolé(50 euros ).n°9 juin-juillet 200227


Aut o const ruct io nLe badigeonde chauxDepuis quelques temps, les peintureset les enduits “naturels”reviennent à la mode. Ainsi, lespeintures à la chaux et les terrescolorantes regagnent de lʼintérêt.Aujourdʼhui, on trouve des peinturesà la chaux prêtes à lʼemploidans le commerce.Malheureusement, pour la plupart, elles contiennent des ingrédientspas toujours très naturels, et elles sont chères. Or, un desgrands avantages du badigeon à la chaux, cʼest justement lefaible prix de ses ingrédients. La fabrication dʼun badigeon est àla portée de tout bricoleur et toute bricoleuse un peu expérimenté.Il est quand même utile de faire des essais, et de commenceravec de la chaux éteinte (moins difficile à manipuler, maisdʼaprès certains avis, moins efficace).Décoratif et bon marchéPhoto Félicien Caril281 Pour les différentessortes et utilisations dela chaux : FélicienCarli, Le petit guideillustré de la chaux.Voir la bibliographie.2 Pour les adjuvants :Julien Fouin, La chauxnaturelle : décorer, restaureret construire.Voir la bibliographie.Qu’est-ce que c’est que le badigeon?Le mot “badigeon” est communément utilisé commesynonyme pour toutes les peintures à la chaux. Or, lechaulage (ou colature), l’eau forte et la patine en fontpartie au même titre. Le chaulage (1 volume d’eaupour 1 volume de chaux aérienne), la plupart dutemps blanc, sert à entretenir et à protéger l’enduit,ainsi qu’à boucher les microfissures. Le badigeon (1volume de chaux pour 2 volumes d’eau ou plus) estla peinture la plus utilisée. Sa fonction principaleconsiste à protéger et à colorer les enduits. L’eauforte (aussi appelée détrempe à la chaux, 1 volumede chaux pour 5 volumes d’eau) et la patine (1 volumede chaux pour 20 volumes d’eau) sont des peinturesà la chaux encore plus fluides, qui peuvent s’appliqueraprès le badigeon ou le chaulage. La patine etl’eau forte servent uniquement à colorer l’enduit, alorsque le badigeon et le chaulage changent aussi satexture.n°9 juin-juillet 2002Autrefois, les peintures à la chaux étaient surtoutemployées pour des raisons hygiéniques, car lachaux possède des qualités antiseptiques. Un badigeonà la chaux entretient l’enduit et protège les mursd’une maison des moisissures ainsi que des larvesd’insectes et de bactéries. Contrairement aux peinturesorganiques, qui contiennent nécessairementdes solvants, cette peinture minérale ne comporteaucun risque pour la santé, ni pour l’environnement.En plus, la blancheur de la chaux a un intérêt climatique: les murs badigeonnés à la chaux emmagasinentmoins la chaleur du soleil, raison pour laquelle lebadigeon et le chaulage sont beaucoup pratiquésdans les pays du sud. Dernier atout : le faible coûtdes ingrédients, pourvu qu’on fasse le mélange dubadigeon soi-même.Les ingrédientsÀ la base, une peinture à la chaux n’est consistuéeque d’eau, de chaux et de pigments dans les bonnesproportions.Pour votre badigeon, vous pouvez utiliser de la chauxaérienne vive ou éteinte (norme EN 459: CL ou DL,anciennement CAEB)1 . Certaines recettes prévoienten plus des adjuvants pour améliorer l’adhérence, ladispersion des pigments avec l’eau et la chaux et lafixation des pigments 2.Si vous souhaitez appliquer un badigeon de couleur,utilisez des pigments naturels, soit des ocres et desterres colorantes, soit des oxydes d’origine minérale.La quantité des pigments est proportionnelle au poidsde la chaux. Un badigeon sature à 20 p.100, c’est-àdire,que la couleur ne sera pas plus vive si vousajoutez plus de pigments, car la chaux n’en fixe pasplus. Normalement, une quantité de colorants bien endessous de 20 p.100 est suffisante pour obtenir debelles couleurs.


Quelques recettes:Les outilsPour réussir un badigeon et son application, il estutile de s’équiper de certains outils :- des gants pour manipuler la chaux vive,- des récipients de même taille pour effectuer lesbons dosages,- un verre ou une balance pour doser les pigments,- un mélangeur de peinture à fixer sur une perceuseet / ou un fouet pour obtenir un mélange homogènedes ingrédients,- une balayette et une brosse pour nettoyer le mur,- des seaux pour la peinture,- une brosse en soie pour appliquer le badigeon (lesbrosses synthétiques s’imbibent moins de peinture etil faudra tremper votre outil dans le pot dix fois plussouvent).ApplicationLorsque vous utilisez de la chaux vive, vous commencezpar éteindre la chaux en l’aspergeant d’eau,petit à petit, afin qu’elle s’échauffe et fuse. Une fois lachaux éteinte, vous obtenez une pâte de chaux.Si vous employez de la chaux éteinte (CAEB), voussautez la première étape et vous mélangez les ingrédientsdans l’ordre suivant : d’abord l’eau, après lespigments et les adjuvants, et finalement vous diluezla chaux (ou la pâte à chaux) en remuant à l’aide d’unmélangeur de peinture.Après, vous tamisez la mixtureafin d’enlever les grumeaux.Si votre badigeon ala consistance d’une pâte àcrêpes, c’est parfait.Un badigeon peut s’appliquersur presque tous lessupports, à l’exception dumétal. Comme il est microporeux,il permet au mur de“respirer” et d’évacuer l’humidité.Evidemment, cetavantage du badigeon n’estvalable que s’il en est demême pour le support surlequel il est appliqué. Lemeilleur support pour unbadigeon reste donc unenduit à base de chaux etdes matériaux poreux(plâtre, terre, brique, bétoncellulaire...). L’enduit auciment n’étant pas perméableà l’humidité, estdéconseillé.Avant application, il fauts’assurer que le mur soitpropre. Le support doit êtrelisse sans trous, mais légèrementgranuleux pour unebonne accroche du badigeon.Humidifiez le support laveille et recommencez uneheure avant d’appliquer lebadigeon. Faites attentionde ne pas saturer le supporten eau, sinon, le badigeonrisque de s’effriter ou de fariner.Il existe deux façons d’appliquer un badigeon : asecco (à sec), c’est-à-dire lorsque l’enduit est sec.Badigeon en deux couches (1)En général, la première couche n’est pas colorée.Cela permet de mieux renvoyer les couleursde la couche de finition.Première couche :4 litres d’eau (ou 3 l. d’eau + 1 l. de lait demiécrémé si vous réalisez le badigeon à l’intérieur)2 kg de chaux aérienne (= 4 l.)125 g d’alun de potassium (fixateur, on le trouveen pharmacie)Deuxième couche :Idem que la première couche+ jusqu’à 400 g de terres colorantes (= 20 % dupoids de chaux)Badigeon à la chaux vive (2)1kg de chaux viveeau pour éteindre la chaux10 litres d’eau50 g de sel d’alun de potassium200 g de terre coloranteÉteindre la chaux. On obtient une pâte dechaux. Dissoudre le sel d’alun et les terres colorantesdans l’eau. Ajouter la pâte de chaux et ladiluer dans l’eau. Passer la mixture au tamis.Badigeon au lait (2)(améliore l’adhérence)1 litre de lait écrémé200 g de chaux aérienne120 g d’huile de lin2,5 kg de blanc de Meudon ou d’EspagneLe blanc de Meudon ou d’Espagne est une craieblanche qui donne un beau velouté. On peutremplacer la craie par des pigments, mais pasplus de 130 g.C’est la technique habituelle la plus facile à réaliser,et qui demande d’humidifier le support. La peinture afresco (d’où le nom des fresques) s’applique sur unenduit frais, encore humide. Cette technique permetaux couleurs de rester vives plus longtemps car lespigments sont fixés dans l’enduit lorsqu’il sèche et“carbonate”. C’est plus délicat à faire car il faut fairevite avant que l’enduit ne durcisse. Cette techniqueest surtout appliquée par des professionnels (restaurationd’églises, p.ex.) et est déconseillée aux débutantsdu badigeon.Passez le badigeon à la brosse en soie, en montantet en croisant. En fonction du support et des effetssouhaités (couleurs irrégulières), appliquez deuxcouches immédiatement ou laissez sécher la premièrecouche avant d’en passer une autre. La dernièrecouche doit être appliquée verticalement.À quoi faire attention ?- Utilisez un récipient en métal et des gants pouréteindre la chaux, car la chaux vive est très réactiveet ça chauffe!- Dans tous les cas, n’hésitez pas à faire des essais,surtout si vous utilisez des pigments! Comme le badigeonmouillé paraît plus foncé que le badigeon sec,faites des essais sur un morceau de plaque de plâtre.Si vous êtes pressé, séchez votre essai à l’aide d’unsèche-cheveux. Vous pouvez aussi mélanger unedose de chaux avec unedose de sable à sec etajouter des pigments pouravoir une idée de la couleurfinale de votre badigeon.- Comme l’enduit, le badigeonest sensible à l’eau,au gel, au vent et au soleil.Évitez d’appliquer unepeinture à la chaux endessous de 5 °C et audessusde 30 °C. Protégezles surfaces du vent avecune bâche opaque surl’échafaudage.Barbara PeschkeBrochures et livres pratiques:- Le petit guide illustré de la chaux.Félicien Carli, 48 p. en couleursEd. Terres et Couleurs. 5,34 euros + 0,76 euros de port(contient un carnet d’adresses pour se procurer de la chauxet des terres colorantes)- Ocres et Terres. Secrets d’Ateliers... (1)Jean-Claude Pelletier, 32 p. en couleursEd. Terres et Couleurs. 4,57 euros + 0,76 euros de port(avec de nombreuses recettes de peintures naturelles)Les cahiers de Terres et Couleurs sont disponibles en librairieou par correspondance àTerres et Couleurs13 Rue Hérold 75001 ParisTél. fax. 01 42 21 88 77- La chaux naturelle : décorer, restaurer et construire. Ed. duRouergue - Julien Fouin.- Les quatre Saisons du Jardinage, Antoine Bosse-Platière,n° 114, janv. / fév. 1999. (2)n°9 juin-juillet 2002 29


30n°6 décembre-janvier 2002


Forma t io ns, st a ges, d écouvert esPour une insertion (gratuite) dans le prochain numéro, envoyez vos informations avant le 1er juillet 2002 par courrier à l’attention de Cécile Talvat.Hautes-AlpesLes prochains stages du Gabion auront lieu : du 24 au 28 juin 2002 : architecture bioclimatique et matériauxnaturels du 23 au 27 septembre 2002 : construction paille / ossatureboisLE GABION3, impasse des Gentianes - 05200 EMBRUNTél : 04 92 43 89 66 - Télécopie : 04 92 43 05 29Courriel : GABION@wanadoo.fr -Internet : http://assoc.wanadoo.fr/gabionHéraultLes 5 et 6 juillet prochain se déroule, à Saint Quentin sur Isère,un stage de deux jours : les matériaux en terre prêts à l’emploi. Ce stage se subdiviseen théorie les matins et en pratique les après-midis. C’estl’entreprise Akterre, fournisseur de matériaux de constructionen terre, qui l’organise.AKTERRELe Gît38210 SAINT QUENTIN SUR ISÈRETél : 04 76 07 42 05 - Télécopie : 04 76 07 42 07Courriel : info@akterre.frIsèreL’association Terre Vivante organise le dernier samedi dechaque mois une conférence sur un thème lié à l’habitat écologique. Les peintures bios, le 29 juin 2002 Terre crue et terre cuite, le 27 juillet 2002Terre Vivante - Domaine de Raud, 38710 MENSTél : 04 76 34 80 80 - Télécopie : 04 76 34 84 02Courriel : terrevivante@wanadoo.frwww.terrevivante.orgJuraL’Ajena organise des visites de sites équipés en énergiesrenouvelables. Le chauffage solaire, le samedi 18 août 2002, dans leDoubs et le 14 septembre dans le Jura La micro-hydraulique, le 21 septembre, dans le Jura L’électricité solaire, le 6 juillet dans le Doubs et la Haute-Saône et le 20 juillet dans le Jura.Renseignements et inscriptions : AJENAMaison des énergies renouvelables28, boulevard Gambetta39004 LONS-LE-SAUNIERTél : 03 84 47 81 10 - Télécopie : 03 84 47 81 18Courriel : ajena@wanadoo.frInternet : www.ajena.orgLoire-atlantique Le dimanche 16 juin 2002, journée consacrée à l’énergieéolienne. Ce stage, dont l’intervenant est le concepteur et leréalisateur de l’éolienne assurant depuis cinq ans l’autonomieélectrique de “la Maison autonome”, a pour objectif d’envisagerde manière globale et précise l’approvisionnement d’énergiegrâce à une éolienne.D’autre part, des visites de la maison autonome sont possiblesles 1er et 29 juin 2002.Renseignements et inscriptions :La Maison autonome - route de Louisfert44520 MOISDON LA RIVIÈRETél : 02 40 07 63 68Courriel : heol@waika9.comMancheL’Institut de l’espace et du paysage, de l’eau et de l’environnementprésente des stages courts de formation continue : En juillet, conception et dimensionnement d’un projet depetit éolien (dates fixées ultérieurement) : fonctionnement deséoliennes, dimensionnement, exemples de raccordement,données sur constructeurs etc.). Les 28, 29 et 30 août 2002, conception d’aménagementsen milieu naturel : les constructions en bois et maçonnerie(études de cas, visites, relevés topographiques, réalisationsde plans etc.).I3E - 3 bis, rue de la mer50590 MONTMARTIN-SUR-MERTél : 02 33 07 86 88 - Télécopie : 02 33 07 43 31Courriel : i3e@dial.oleane.comOrneL’association Savoir-faire et Découvertes propose des stagespour (re) découvrir les savoir-faire du monde rural. Initiez-vous à la géobiologie, le 15 juin 2002 Découvrez l’ébénisterie, le 22 juin 2002 La peinture sur bois, les 29 et 30 juin 2002Savoir-faire et DécouverteLa Caillère61110 La CarneilleTél. : 02 33 66 74 67EssonneLe centre de formation et de perfectionnement de MaisonsPaysannes de France propose un stage de formation auxtechniques de limousinerie, enduits chaux et plâtre, couverturetuiles plates, du 1er au 19 juillet 2002. L’objectif est de développerla qualification des professionnels concernant les techniquestraditionnelles de construction et de restauration dupatrimoine bâti de l’Ile-de-France. Le stage dure troissemaines, mais il est possible de suivre seulement les techniquesvoulues.Inscription et renseignements :Centre de formation et de perfectionnement de MaisonsPaysannes de France8, passage des Deux Soeurs75009 PARISTél : 01 44 83 63 66 - Télécopie : 01 44 83 63 69n°9 juin-juillet 2002 31


C a lend rierÉCO-FESTIVAL DE TOUCYToucy, Yonne, les 7, 8 et 9 juin 2002Les thèmes abordés à travers des expositions, des visites etdes conférences, lors de ce festival, sont les énergies renouvelables(éolienne, photopiles, capteurs solaires), les techniquesde l’habitat écologique ( bioclimatisme, bioconstruction),ainsi que l’agriculture et l’alimentation.Renseignements : Éco-domaine des Gilats 89130 TOUCYTél : 03 86 44 20 62 Site web : ecodomaine.orgJOUR ÉCOCONSTRUCTION À POITIERSPoitiers, Poitou-Charentes, le 8 juin 2002La Biocoop de Poitiers, "Le Pois Tout Vert", met en place unejournée animation sur la construction écologique, le samedi 8juin 2002. Renseignements : Lourdès MALVIDO.lou.malvido@wanadoo.frFOIRE D'ERGUÉ-GABÉRICErgué-Gabéric, Finistère, les 8 et 9 juin 2002Les thèmes abordés cette année sont l’environnement et lerecyclage. Renseignements : "Association de l'Amicale ErguéGabéric et des acteurs bio locaux"14, allée des Iris 29500 ERGUÉ-GABÉRICTél : 02 98 59 63 32LES JOURNÉES DE L’ÉCO-BÂTIMENTBédarieux, Hérault, les 15, 16 juin 2002La volonté de Variance est d'informer et de sensibiliser les particulierset les petites collectivités à la qualité environnementaledans le bâtiment et d'apporter des outils et une informationstructurée, permettant à un individu de choisir sa meilleureaction. L’objectif de ce salon, ouvert à tout public, est deprésenter les produits, les matériaux et les réalisations quientrent dans une démarche de construction respectueuse del’environnement, des ressources naturelles et des individus.L’association Variance, organisatrice, souhaite apporter auxfuturs maîtres d’ouvrage et aux particuliers des critères pourbien choisir la conception et les composants d’un habitat sainen fonction des considérations propres à chacun (motivations,envies, techniques, contraintes, budget etc.). Une occasionunique de rencontre entre les consommateurs et les acteursdu bâtiment qui revendiquent une démarche respectueuse del'environnement.Notons que 50 p.100 des exposants sont des fabricants deproduits et matériaux.Le 15 juin : Atelier sur l'épuration de l'eau par les plantes.Inscriptions gratuites et obligatoires, places limitéesLe 16 juin : Animations sur "l'eau dans l'habitat"Association Variance25, Avenue Cot - 34600 BédarieuxTél : 04 67 95 01 02 - Télécopie : 04 67 95 14 04Courriel : lesjournéesdelecobatiment@wanadoo.frSite Internet : http : variance.free.frRENCONTRE DE LA SAINT-JEANSaint Lizier du Planté, Gers, du 22 au 23 juin 2002L'association Eau Vivante organise une grande rencontre dela Saint Jean : Conférences sur l'eau et les techniques alternatives,l'habitat sain, l'huile : énergie propre, les abeillesaujourd'hui, la communication non violente etc...Participation au WE : 12 euros/p., 20 euros/couple. Campingpossible. Pour recevoir le programme et le bulletin d'inscriptionmerci d'envoyer une enveloppe timbrée à votre nom et adresseà : Eau Vivante 32220 SAINT LIZIER DU PLANTÉ.HABIS,1ÈRE RENCONTRE DE LACONSTRUCTION SAINE EN AUVERGNELandogne, Puy de Dôme, les 22 et 23 juin 2002L’objet de ce salon est de présenter les métiers, les produits,les services et les savoir-faire de la construction et de l’aménagementd’une habitation saine.La journée du 22 est réservée aux professionnels du bâtimentavec des conférences sur les thèmes suivants : le chanvre etla chaux, les isolants naturels, la construction en terre, ainsique des démonstrations et des mises en œuvre de produits.Le dimanche 23 juin est ouverte au grand public et aborderales thèmes de l’énergie, la géobiologie et la qualité environnementale.La Maison écologique tiendra un stand.Association Habis Laschamps 63380 LandogneRenseignements : ADIL 63 / PIE Puy de DômeTél : 04 73 14 50 90 - Télécopie : 04 73 14 50 91Courriel : adil63@wanadoo.frNATURELLEMENT 2002Nyons, Drôme, le 7 juillet 2002Le CEDER (Centre d’études Drômois sur les énergies renouvelables)organise chaque année cette foire. L’objectif est depromouvoir les énergies renouvelables, l’habitat sain, l’agriculturebiologique et plus largement le respect de l’environnement.Au programme, expositions concernant la maîtrise del’énergie. 140 exposants – 10 conférences. Entrée, conférences,gratuits. La Maison écologique tiendra un stand.CEDER 4, impasse Magali - 26110 NYONSContact : CEDER : 04 75 26 22 53 / Fax : 04 75 26 19 02Site: http://perso.wanadoo.fr/ceder Mail : ceder@wanadoo.fr32n°9 juin-juillet 2002


P et it es a nnoncesOFFRE D’EMPLOI“L’atelier blanc” entreprise en éco-construction recherche personnemotivée et pas forcément qualifiée pour chantier d’aménagementtous corps d’état sur Toulouse, de juin à octobre.CDD de 1 semaine à 2 mois, formation, stage ou temps partielpossible. Tél 05 61 47 01 63 ou atelierblanc@ouvaton.orgSTAGEStages de construction en paille été 2002 = 250 euros toutcompris.Du 22 au 26 juillet, du 5 au 9 août, du 19 au 23 août, du 2 au6 septembre.Site internet : www.la.maison.en.paille.com05 45 66 27 68RECHERCHE TERRAIN POUR ÉCOHAMEAUÉcohameau en projet : deux familles, plus si personnes intéressées,cherchent terrain en partie constructible 25 à 30 kmdu Mans.Contact : 02 43 42 73 70RECHERCHE TERRAINPour enracinement, couple avec deux enfants cherche maisonà louer ou à acheter, avec terrain, à Tarbes ou alentours (secteursud/sud-ouest). Projet bioclimatique en suivant.Tél : 05 61 27 92 12ENVIE D’ÉCOVILLAGEVous désirez vous installer dans le sud de l’Ardèche/ nord duGard, (écovillage, autoconstruction...) unissons-nous (informations,compétences...) Tél : 04 75 39 00 04. Contact : ÉricPour passer une petite annoncePour passer une annonce veuillez nous envoyer votretexte rédigé de façon lisible, cela nous évitera deserreurs... et de nous arracher les cheveux. Inscrivez s’ilvous plait, vos nom, adresse et téléphone. Merci. Date limite pour le numéro de août-septembre 2002 :lundi 1er juillet La Maison écologique se réserve le droit de refuser uneannonce qui n’est pas en relation avec l’objet du magazine.Tarifs rubrique «Petites annonces»Pas de limite de texte... dans la limite du raisonnable !Rubrique demande et offre d’emploi : gratuiteAutres rubriques : Pour les abonné-e-s : 2 euros l’annonce Pour les non abonné-e-s : 4 euros l’annonce(possibilité de régler en timbres)Règlement àLa Maison écologique BP 60 145 -14504 Vire CedexVENDS POÊLE À BOISCause déménagement, vend poêle à bois Jotul n°3 CB Ivoire.Puissance 800 Watts. Double chambre de combustion.Hauteur : 712 x Longueur : 580 x Profondeur : 370. Conduit de150 mm / hauteur axe buse arrière 575 mm.Très bel esthétique - Garantie jusqu’en février 2003 - Excellentétat.Valeur neuf 1 550 Euros, vendu 950 Euros.Visible à Sainte Pazanne - Loire Atlantique (44).Téléphone-fax : 02 40 02 49 08n°9 juin-juillet 200233


Anciens numéro s1 2 3Sommaires des anciens numérosN°1 février-mars 2001Dossier : Tout ce qu’il faut savoir sur le chauffage au bois.Le Cun du Larzac. Construire en briques alvéolées. Voyage Cycloarchitectural.Epurer l’eau par les plantes. Cuisiner avec le soleil.épuiséN°2 avril-mai 2001Dossier : Peinture, comment ne pas se mélanger les pinceaux.Eau vivante. Chaumière bioclimatique. Zakopane en Pologne.Installation photovoltaïque. Un cuiseur facile.N°3 juin-juillet 2001Dossier : Chauffe-eau solaire, prenez un bon bain de soleil !La Ferme des Chèvres dans le Vent. Eco-habitat en ville. Pisé enAustralie. Economie d’énergie. Une cuisinière solaire familiale.4 5 6N°4 août-septembre 2001Dossier : Construire en paille, ça vous botte ?Centre Terre Vivante. Une maison dans les bois. La pile à combustible.Cartes postales d’Océanie. Le linoléum naturel.N°5 octobre-novembre 2001Dossier : Isolation thermique : isoler sain, isoler bienLa caravane Tourne-sol. Un chauffage qui a du coeur. Nouvelle-Zélande: une maison tout en couleur. Plaque de gypse et cellulose. Choisir unefluocompacte.N°6 décembre 2001-janvier 2002Dossier : Petites éoliennes : qui aime le vent récolte les kWBio-lopin. L’art du Feng-Shui en appartement. Québéc : de la paille aucoeur de Montréal. Se chauffer aux granulés. Pour un bois écologique.7 8N°7 février-mars 2002Dossier : Poêles à inertie : à la recherche de la volupté thermiqueCarapa. Maison en bois sur pilotis. Belgique : récupérer l’eau de pluie.Isoler en laine de mouton. Les bases de l’autoconstruction. Index 2001.N°8 avril-mai 2002Dossier : Assainissement autonome : histoires d’eau... uséeMaison Charmeau. Architecture organique. Allemagne : Institut pour labioconstruction. Les veilles (énergie cachée). Fabriquer des adobes.Commande d’ancien(s) numéro(s)Prix d’un ancien numéro : 5 € (franco de port) n°1 n°2 n°3 n°4 n°5 n°6 n°7 n°834Ab o nnementJe m’abonne àLa Maison écologiquepour une année (6 numéros)Mon abonnement commence au numéro :.......Nom..................................................................Prénom.............................................................Adresse..............................................................................................................................................................................................................Code postal......................................................Ville...................................................................Pays.................................................................Téléphone (facultatif).......................................n°9 juin-juillet 2002Tarifs abonnement Particulier ....................27,40 € (179,75 F) Association.....................32,00 € (209,90 F) Institution.........................45,70 € (299,80F) Soutien...........................36,60 € (238,10 F) Petit budget....................19,80 € (129,90 F) Europe............................30,00 € (196,80 F) Autres pays....................35,00 € (229,60 F)TOTAL : ........................................ €Règlement àLa Maison écologiqueBP 60 145 - 14504 Vire Cedex

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