DossierHERBLAY MAG - JANVIER <strong>2008</strong>12Bibliographie“<strong>Herblay</strong>” Gilbert Forget“Regards sur <strong>Herblay</strong>” ouvrage collectif“Essai d'histoire locale” Léon JanrotLa plaine qui s'étend deConflans à <strong>Herblay</strong> et dominela Seine a été le lieu derésidence des premiers habitantsil y a environ cinquante siècles. Leschemins qu'ils empruntaient à l'époquesont sans doute les prémices de nosvoies de communication actuelles, carnos routes semblent suivre leur tracé. Deces habitants, il ne reste que peu de traces.Une dalle recouvrant des ossementsa été mise au jour par un cultivateur vers1865, ou encore une autre aux environsde 1955. Est-ce qui impulsa les premièresfouilles en 1967 ? Deschercheurs herblaysiens etla Jeunesse Préhistoriqueet Géologique de Franceont entrepris plusieurscampagnes de fouillesautour de l'église Saint-Martin au débutdes années soixante-dix. Elles ont révélél'existence d'une importante nécropolemérovingienne. Ce patrimoine archéologiquea été confirmé par la découvertede nombreux sites d'habitat allant dunéolithique ancien (- 4 500 à - 4 100)à l'époque carolingienne (VIII eX e siècle).L’église Saint-Martin asuccédé à la nécropolemérovingienne duVII e siècleauL'église Saint-MartinSaint-Martin, évangélisateur de laGaule, est le patron de l'église d'<strong>Herblay</strong>comme dans de nombreuses villes deFrance. Située à l'écart du village, sur lesite en éperon dominant la majestueusecourbe de la Seine, inspiratrice des peintresimpressionistes, l'église Saint-Martin d'<strong>Herblay</strong> a succédé à la nécropolemérovingienne du VII e siècle. Cetédifice religieux est inscrit à l’Inventairesupplémentaire des MonumentsHistoriques depuis le 6 juillet 1925.Ses parties les plus anciennes datent duXII e siècle, d'un stylegothique primitif typiquede l'Ile-de-France mêléencore d'éléments romans.Le clocher barlong estorné de modillons carrés etde motifs en dents de scie. Il abrite quatrecloches, sonnerie considérable qu'onappelait "les quatre chiens de Saint-Martin". La restauration de la tour duclocher est en cours et va durer jusqu'enjuin <strong>2008</strong>. De nombreuses pierres descolonnes vont être changées. Les abatsonsen ardoise vont être remplacés pardes abat-sons en châtaignier.
Et aujourd’huiLes <strong>Herblay</strong>siens connaissentbien la place de la Halle. Parcequ'elle est le rendez-vous detous ceux qui fréquentent le marché,trois fois par semaine. Parcequ'elle est aussi un lieu d'animationsavec son espace couvertdont l'architecture semble veniren droite ligne de ces hallesmédiévales. Si son charme estindéniable, la vérité est qu'elledate de 1983 !Le patrimoine artistique que contientl'édifice est varié. Il recèle de très beauxvitraux, dont l'un, aux bleus inimitables,représente “l'Arbre de Jessé” (généalogiedu Christ.Le XVII e siècle y est bien représenté : unChrist en croix (restauré en 2005), desdalles funéraires classées, le retable de1672, avec ses colonnes torses finementsculptées de grives ou de sauterelles. Ouencore par une “Annonciation”(vers1630), huile sur bois de Gérard Seghers(Anvers) aux influences de Van Dyck etde Rubens (restaurée en 2005), ainsiqu'un bénitier en pierre patinée de bellefacture (1627).L'aigle-lutrin est en bois doré du XVIII e ,d'un style plus populaire et la Charité deSaint-Martin partageant son manteau àun pauvre (terre cuite polychrome duXVII e ) est une œuvre unique en Vald'Oise.Autre statue qui a rejoint le patrimoinede l'église en 2006 : Saint-Vincent. Statueen pierre polychrome de la fin du XVI e /début XVII e siècle, elle a été conservéeprécieusement par la famille Rigault depuisdes générations. Ce patron des vigneronsretrouve sans doute sa place originelle.L'orgue est plus que centenaire et leXX e siècle est lui-même présent avec lechemin de croix, œuvre originale d'unprêtre artiste polonais. Si l'église demeureun lieu de culte, elle accueille plusieursfois par an de nombreux auditeurspour des concerts. Des visites commentéessont régulièrement organisées.Les carrières de pierreUne belle couche de pierre calcaire s'étendle long de la Seine. L'extraction y aété pratiquée pendant de longues périodes.Mais c'est au XVIII e siècle que l'oncreusera le meilleur banc ou "bancroyal". En 1739, on se servit de cettepierre pour construire la fontaine de larue de Grenelle à Paris. Le portail de lacathédrale Saint-Louis à Versailles utilisale même banc. L'exploitation des carrièresa été poursuivie jusqu'au XIX e siècle.Puis ces galeries servent à la culturedes champignons de couche jusqu’auxannées 80. Depuis 2003 la ville a entreprisde sécuriser, grâce au mécénat dequelques entreprises, certaines galeriesde manière à pouvoir les ouvrir à la visite.Une visite commentée par un passionnédu travail des carriers, possible surLe patrimoine se construit, biensûr, à partir de ce que nousavons reçu en héritage par lesgénérations qui nous ont précédé.Mais, et l'exemple de la halleest frappant à cet égard, il seconstruit chaque jour avec l'apportde nos réalisations. Ainsil'entrée du quartier des Caillouxgris est marquée par deux pierresdressées. Personne n'imaginecet espace sans cette sculpturequi a peut-être choqué lors deson installation en 2000.Vous êtes passionné par lesdocuments anciens et amateur derecherches sur l’histoire locale ?Vous pouvez contacter le serviceArchives Documentation au01 34 50 55 51 pour prendre rendez-vousafin de consulter lefonds local d’archives.HERBLAY MAG - JUILLET 200713