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Vanessa - Herblay

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

<strong>Vanessa</strong>, opéra de Samuel Barber<br />

Fiche d’informations<br />

Livret : Gian Carlo Menotti<br />

Direction musicale : Jean-Luc Tingaud et Iñaki Encina Oyón<br />

Mise en scène : Bérénice Collet<br />

Chef de chœur : Adam VidoviĆ<br />

Scénographie et costumes : Christophe Ouvrard<br />

Création lumière : Alexandre Ursini<br />

Mouvements chorégraphiques : Anne Minnetti<br />

Orchestre : Orchestre-Atelier OstinatO<br />

Participation du Conservatoire de musique d’<strong>Herblay</strong><br />

Distribution<br />

<strong>Vanessa</strong> : Yun Jung Choi, soprano<br />

Erika : Diana Axentii, mezzo<br />

Anatol : Thorbjorn Gulbrandsoy, ténor<br />

La baronne : Hélène Delavault, alto<br />

Le docteur : Jacques Bona, baryton<br />

Nicholas : Aurélien Pernay, basse<br />

Le servant : Yvan Serouge, comédien<br />

Lieu de création et de résidence<br />

Théâtre Roger Barat<br />

Directeur : Vincent Lasserre<br />

Place de la Halle 95220 <strong>Herblay</strong><br />

Tél. 01 39 97 40 30<br />

Fax. 01 39 97 86 60<br />

trbh@herblay.fr<br />

Accès :<br />

Par le train : Paris Saint Lazare/<strong>Herblay</strong> 25 mn +<br />

5 min de marche<br />

En voiture : A15 sortie n°5.1 <strong>Herblay</strong> Centre-ville<br />

Représentations<br />

Vendredi 18 mai à 20h<br />

Dimanche 20 mai à 16<br />

Mardi 22 mai à 20h<br />

Jeudi 24 mai à 20h<br />

Vendredi 25 mai à 14 et 15h<br />

Samedi 26 mai à 20h<br />

Mardi 29 mai à 20h<br />

Jeudi 31 mai à 20h<br />

(générale)<br />

(tout public)<br />

(tout public)<br />

(scolaire)<br />

(scolaire mini forme)<br />

(tout public)<br />

(scolaire)<br />

(scolaire)<br />

Réservations :<br />

Billetterie : 01 39 97 79 73<br />

Tarifs de 17 à 31 euros<br />

www.fnac.com<br />

www.ticketnet.fr<br />

Attachée de presse : Anne Gueudré 06 60 51 03 82<br />

- 2 -


Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

Sommaire<br />

Communiqué de Presse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4<br />

L’équipe artistique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5<br />

Note d’intention du metteur en scène par Bérénice Collet . . . . . . . . . . . . . 10<br />

Note d’intention pour la direction musicale par Jean-Luc Tingaud . . . . . . . 11<br />

Le Théâtre Roger Barat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12<br />

L’action pédagogique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13<br />

L’opéra à l’école<br />

Participation des élèves du Conservatoire municipal de musique au projet Opéra<br />

Distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15<br />

Le compositeur - Samuel Barber . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20<br />

Le librettiste - Gian Carlo Menotti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21<br />

L’œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22<br />

Le livret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24<br />

Annexe : Rigoletto, la presse en a parlé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26<br />

- 3 -


Première création scénique Paris et Ile-de-France,<br />

de l’opéra <strong>Vanessa</strong> de Samuel Barber<br />

La ville d’<strong>Herblay</strong> met cette année à l’honneur, en coproduction<br />

avec l’Opéra-Théâtre de Metz-Métropole, l’un des plus<br />

grands succès de Samuel Barber, l’opéra <strong>Vanessa</strong>.<br />

La nomination d’un nouveau directeur artistique l’année passée,<br />

Vincent Lasserre, a permis d’insuffler une nouvelle dynamique<br />

au projet opéra. La création lyrique étant au Théâtre Roger Barat<br />

une tradition depuis plus de dix-sept ans. Ce dernier a notamment<br />

fait appel à une metteure en scène, pour créer en 2011 Rigoletto,<br />

qui a tout de suite eu les faveurs de la presse nationale spécialisée<br />

et ceci pour la première fois. Ainsi, le regard porté par Bérénice<br />

Collet a permis d’appréhender cette œuvre du grand<br />

répertoire différemment, avec comme parti pris le rôle de la<br />

femme aux prises des stéréotypes de la société.<br />

Cette année, on a souhaité s’éloigner du grand répertoire afin de<br />

produire un opéra jamais monté à Paris et en Ile-de-France :<br />

<strong>Vanessa</strong> du compositeur américain Samuel Barber.<br />

C’est aussi une gageure de proposer une œuvre aussi singulière<br />

que celle composée par Barber sur un livret de Menotti.<br />

Une distribution internationale a été choisie avec certains solistes<br />

issus de l’Atelier lyrique.<br />

Cet opéra signifie une étape, pour le Théâtre Roger Barat. Il est<br />

aussi, modestement, une preuve qu’une ville de 27 000<br />

habitants peut aussi défendre avec force la création lyrique y<br />

compris avec la création d’un opéra comptemporain éloigné du<br />

grand répertoire.<br />

Cette création lyrique sera au programme de l’opéra de Metz, saison 2013/2014.<br />

Distribution : Yun Jung Choi, soprano, Diana Axentii, mezzo, Thorbjorn Gulbrandsoy, ténor,<br />

Hélène Delavault, alto, Jacques Bona, baryton, Aurélien Pernay, basse, Yvan Serouge, comédien<br />

L’œuvre<br />

<strong>Vanessa</strong> est le premier opéra de Samuel Barber. Reconnu comme néoromantique, il composait à contre-courant dans<br />

une ère où l’avant-gardisme était attendu.<br />

Cette œuvre lyrique du XX è siècle connut un succès populaire indéniable outre Atlantique et fut couronnée par le prix<br />

Pulitzer en 1958. Méconnue du public européen, l’œuvre s’installe en Ile-de-France, au Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong>.<br />

Inspiré des Sept contes gothiques d’Isak Dinesen, cet opéra explore la solitude humaine au travers de la vie de trois<br />

femmes : <strong>Vanessa</strong>, Erika et la baronne.<br />

Qu’est-ce que l’amour ? Quels sacrifices vaut-il qu’on fasse pour lui ?<br />

Le désir d’absolu est-il un poison si puissant qu’il finit par exclure de la vie ?<br />

Invitation à une quête dans les rouages complexes de l’âme humaine…<br />

Bérénice Collet<br />

La mise en scène<br />

L’opéra est mis en scène par Bérénice Collet, qui renouvelle ainsi sa collaboration avec le Théâtre Roger Barat. <strong>Vanessa</strong><br />

est un jeu d’ombres et de lumières, où le mystère ne fait que s’épaissir. C’est dans un dispositif en trompe l’œil, qui matérialisera<br />

le caractère insaisissable de la quête des trois femmes, que les personnages évolueront. Les costumes et<br />

la scénographie sont réalisés par Christophe Ouvrard.<br />

La direction musicale<br />

L’Orchestre-Atelier OstinatO, composé de jeunes musiciens de haut niveau, est dirigé de nouveau par Jean-Luc Tingaud<br />

et Iñaki Encina Oyón.<br />

L’opéra à <strong>Herblay</strong> c’est aussi un travail pédagogique<br />

Depuis déjà 17 ans le Théâtre Roger Barat a mis en place un projet pédagogique qui vise à initier les enfants des écoles<br />

élémentaires à l’opéra. Pendant plus de six mois, 1 300 enfants (soit 49 classes) sont amenés à découvrir l’œuvre,<br />

au travers d’interventions pédagogiques et de rencontres avec l’équipe artistique.<br />

En complément de l’initiation prévue pour l’ensemble des classes, une nouvelle formule a été créée, “l’opéra appassionato”,<br />

qui propose des entretiens privilégiés avec des professionnels.<br />

Pour la deuxième année, les élèves du Conservatoire de musique d’<strong>Herblay</strong> vont interpréter l’orchestre du bal. Ils seront<br />

accompagnés par un quintet à cordes, issu de l’Orchestre-Atelier OstinatO.<br />

- 4 -


Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

L’équipe artistique<br />

Direction musicale<br />

Jean-Luc Tingaud<br />

Après des études de piano et<br />

de direction d'orchestre au<br />

Conservatoire de Paris, ainsi<br />

qu'un diplôme de l'Ecole Polytechnique,<br />

Jean-Luc Tingaud est remarqué<br />

par Manuel Rosenthal qui<br />

lui communique sa passion pour<br />

la musique française et devient<br />

son assistant.<br />

Depuis 1997, Jean-Luc Tingaud<br />

est devenu le directeur musical de<br />

l'Orchestre-Atelier OstinatO, composé de jeunes musiciens<br />

diplômés se perfectionnant au métier d'orchestre. Ils se<br />

sont produits dans des lieux prestigieux, comme l'Opéra<br />

Comique, l'Opéra de Bordeaux, le Théâtre de l’Athénée, le<br />

Théâtre Impérial de Compiègne et de nombreux festivals.<br />

Ils ont également été invités par le Théâtre des Champs-<br />

Elysées à donner une série de concerts pédagogiques et<br />

sont devenus orchestre en résidence de la Bibliothèque nationale<br />

de France en 2007.<br />

Jean-Luc Tingaud a toujours eu une prédilection pour<br />

l'opéra. Il a dirigé Pénélope de Fauré, Sapho de Massenet,<br />

Manon Lescaut d’Auber au festival de Wexford, Ciboulette<br />

de Hahn à l’Opera Zuid, L’île de Tulipatan d’Offenbach à<br />

l'Opéra National de Lyon et Les noces de Figaro, au Théâtre<br />

Mogador à Paris. Parmi ses engagements récents, citons<br />

Mireille, L’elixir d’amour, La bohème, Così fan tutte au<br />

Théâtre d'<strong>Herblay</strong>, Roméo et Juliette de Berlioz au Teatro<br />

Nacional de Sao Carlos à Lisbonne, Tosca à Besançon,<br />

Werther, au Festival della Valle d'Itria à Martina Franca,<br />

Dialogues des carmélites, à Saint-Etienne, Riders to the<br />

Sea et La damnation de Faust, à Reims, Véronique, à Metz,<br />

Pelléas et Mélisande et Carmen, à l'Opéra de Toulon et Mozart<br />

de Hahn, au Festival de Spoleto. Entre 2002 et 2007,<br />

il a été chef associé à l'Opéra Comique où il a notamment<br />

dirigé Les mamelles de Tirésias.<br />

Sa discographie comporte Sapho, enregistré à Wexford<br />

(Fonè), Werther, enregistré à Martina Franca (Dynamic),<br />

La voix humaine, enregistré à Compiègne (DVD) et le premier<br />

enregistrement orchestral des Chansons du Monsieur<br />

Bleu de Manuel Rosenthal, avec le ténor Jean-Paul Fouchécourt<br />

(Sisyphe/Abeille Musique).<br />

En 2004, il a fait ses débuts à Londres au Barbican, à la<br />

tête de l’English Chamber Orchestra, avec les solistes Joshua<br />

Bell et Steven Isserlis.<br />

Parmi les autres orchestres avec lesquels il travaille régulièrement<br />

figurent Ulster Orchestra et Orchestra Filarmonica<br />

Arturo Toscanini, les Orchestres Philarmoniques de Varsovie<br />

et Cracovie et l’Orchestre National des Pays de la Loire.<br />

Il a fait ses débuts américains en 2010 en dirigeant Carmen<br />

au Palm Beach opera, puis Dialogues des Carmélites à<br />

l’opéra de Pittsburg en 2011, conduisant à une réinvitation<br />

immédiate pour Madame Butterfly en 2013. En mai 2011, il<br />

a également dirigé Rigoletto de Verdi au Théâtre Roger<br />

Barat d'<strong>Herblay</strong>.<br />

Parmi ses autres invitations figurent une nouvelle production<br />

de Pelléas et Mélisande, à l’Opéra National de Prague,<br />

le Roi d’Ys, à Montpellier et à l’Opéra Comique, L’Isola Disabitata,<br />

à l’Atelier Lyrique de Paris, ainsi que Le siège de<br />

Corinthe, au Rossini Festival à Wildbad, Faust, au festival<br />

de Macerata, et L’heure espagnole, avec L’Atelier lyrique<br />

de l’Opéra de Paris.<br />

Iñaki Encina Oyón<br />

Le jeune chef Iñaki Encina Oyón<br />

commence ses études musicales<br />

à l'âge de 5 ans. Après avoir<br />

obtenu un premier prix en piano et<br />

en clavecin au Conservatoire Supérieur<br />

de Vitoria, il part à Toulouse<br />

poursuivre sa formation au<br />

CNR comme chef de chant et chef<br />

de chœur. Il étudie ensuite à San<br />

Sebastián dans la classe de direction<br />

d'orchestre du Centre Supérieur<br />

de Musique du Pays Basque, où il travaille avec Jorma<br />

Panula, Enrique García Asensio et Josep Caballé-Domenech.<br />

Il participe également aux masters class dirigées par<br />

Alexandre Myrat et Benjamin Zander.<br />

Il entre ensuite, pour quatre saisons, à l’Atelier Lyrique de<br />

l’Opéra national de Paris, où il travaille comme chef de<br />

chant et chef assistant pour Didon et Enée, Così fan tutte,<br />

L’Isola disabitata de Haydn, Le Viol de Lucrèce, Les Aveugles<br />

de Xavier Dayer, Le mariage secret de Cimarosa et<br />

Mirandolina de Bohuslav Martinu.<br />

Il a travaillé comme assistant pour Thomas Hengelbrock,<br />

avec qui il dirige Idomenée, au Palais Garnier et Iphigénie<br />

en Tauride, au Teatro Real de Madrid, puis Emmanuelle<br />

Haïm pour Dardanus, à l’Opéra de Lille et Orlando, au TCE,<br />

puis Antony Hermus avec Don Giovanni, à l’Opéra de<br />

Rennes et Jean-Luc Tingaud avec Le siège de Corinthe,<br />

- 5 -


Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

au festival Rossini à Bad Wildbad.<br />

Il dirige Così fan tutte, Les noces de Figaro et Le barbier<br />

de Séville, avec l’Orchestre de Chambre de la Radio Roumaine<br />

et La flûte enchantée, avec l’Orchestre Philharmonique<br />

de Tirgu Mures, dans le cadre de l’Académie Lyrique<br />

de Vendôme.<br />

En 2010, il fait ses débuts au Palais Garnier avec un<br />

concert consacré au Madrigaux de Philippe Fénélon et en<br />

mai 2011, il co-dirige son premier Rigoletto au Théâtre<br />

Roger Barat d’<strong>Herblay</strong>.<br />

Cette saison, il sera de nouveau chef assistant à Lille et<br />

Dijon pour Agrippina et au Palais Garnier pour Hippolyte et<br />

Aricie et La Cerisaie de Philippe Fénélon, qui est une création<br />

et une commande de l'Opéra National de Paris. Il y dirigera<br />

aussi la musique de scène. Il dirigera également une<br />

nouvelle production de La finta giardinera à la MC93, avec<br />

les solistes de l'Atelier lyrique.<br />

Adam Vidović, chef de chœur<br />

B<br />

ritannique,<br />

Adam VidoviĆ<br />

étudie le piano, le chant,<br />

le basson et l'orgue.<br />

A 18 ans, il gagne un concours<br />

de chant choral au Trinity College<br />

à Cambridge et intègre<br />

plusieurs chœurs prestigieux,<br />

dont le Rodolfus Choir dirigé<br />

par Ralph Allwood et le New London Chamber Choir dirigé<br />

par James Wood. Il participera également aux enregistrements<br />

et tournées de ces formations.<br />

Licencié en langues étrangères à l'Université de Manchester,<br />

il obtient ensuite un premier prix d'orgue au Conservatoire<br />

supérieur de musique de Paris, dans la classe de<br />

Marie-Louise Jaquet-Langlais, avant de se perfectionner<br />

pendant deux années avec Louis Robillard au Conservatoire<br />

national de région de Lyon. Il est titulaire des orgues<br />

Cavaillé-Coll / Mutin de l'Église luthérienne de la Rédemption,<br />

dans le 9 e arrondissement de Paris, depuis 1994.<br />

En France, il chante avec le Concentus Vocal (Serge Ilg),<br />

la Maîtrise de Paris (Patrick Marco) et le Chœur de chambre<br />

Mélanges. Il obtient un diplôme d'études musicales en<br />

direction de chœurs à l'École nationale de musique de Créteil<br />

et étudie la Direction d'orchestre avec Jean-Sébastien<br />

Béreau au Conservatoire de Lille.<br />

De 1995 à 2006, Adam VidoviĆ fonde et dirige la Chorale<br />

du Lundi. Aujourd'hui il est professeur de chant de chorale<br />

au Conservatoire Nadia et Lili Boulanger du 9 e arrondissement<br />

à Paris, et directeur musical et chef de chœur de quatre<br />

ensembles : La Forlane, depuis 2005, l'Ensemble vocal<br />

de Neuilly, depuis 2007, le Chœur de Meudon, depuis 2009<br />

et le Chœur du campus d'Orsay, depuis 2010. En 2010, il<br />

est invité à diriger au festival de chant choral les Choralies<br />

à Vaison-la-Romaine.<br />

Son expérience avec des formations à grand effectif lui permet<br />

d'aborder les grandes œuvres du répertoire avec orgue<br />

ou orchestre. Parmi ses réalisations récentes ou à venir,<br />

on retrouve la Messe de minuit de Charpentier, la Nelsonmesse<br />

de Haydn, Via Crucis de Liszt, le Requiem de Fauré,<br />

la Messe en ré de Dvorak, la Messe Solennelle de Vierne,<br />

les Chichester Psalms de Bernstein, Marienvesper de Petr<br />

Eben, et Lux Eterna de Morten Lauridsen.<br />

En 2008, il remporte une médaille d'argent avec l'Ensemble<br />

vocal de Neuilly au 18 e Festival international de musique<br />

de l'Avent et de Noël à Prague, dans la catégorie des<br />

Chœurs de chambre. Lors de cette manifestation, il obtient<br />

un prix spécial du jury pour “une direction de chœur inspirée”,<br />

l'unique prix de direction du festival.<br />

L’Orchestre-Atelier OstinatO<br />

L<br />

'Orchestre-Atelier OstinatO<br />

est un orchestre d'insertion<br />

de jeunes musiciens de haut<br />

niveau, dont le directeur artistique<br />

est Jean-Luc Tingaud.<br />

Créé en 1997 à l'initiative de<br />

Manuel Rosenthal, son originalité<br />

consiste à apporter à de jeunes instrumentistes, un<br />

apprentissage spécifique du métier de musicien d'orchestre.<br />

Les musiciens sont admis sur audition pendant deux saisons.<br />

Ils y suivent une formation spécifique au métier d’orchestre,<br />

dispensée par le Centre de Formation des<br />

Musiciens d'Orchestre, avec une équipe pédagogique dirigée<br />

par Richard Schmoucler et constituée de membres<br />

de grands orchestres permanents. Chacune des sessions<br />

se conclut par un ou plusieurs concerts en France (Opéra<br />

Comique, Gaveau, <strong>Herblay</strong>, Vincennes, Reims...) et à<br />

l'étranger.<br />

L'Orchestre-Atelier OstinatO fait une large place à l'opéra<br />

au travers de deux partenariats importants : l'un avec l'Atelier<br />

Lyrique de l'Opéra de Paris et l’autre avec le Théâtre<br />

Roger Barat d'<strong>Herblay</strong>, où l’orchestre est en résidence depuis<br />

2003 (trois productions lyriques dans l'année). Les ses-<br />

- 6 -


Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

sions sont dirigées soit par Jean-Luc Tingaud, soit par des<br />

chefs invités : cette saison, Antony Hermus, James Blair,<br />

Michel Piquemal, Dominique Rouits (dans le cadre d'un<br />

partenariat avec l'Orchestre de Massy), Pawel Przytocki,<br />

Kaspar Zehnder, Geoffroy Jourdain et Iñaki Encina Oyón.<br />

Chaque saison présente un équilibre dans les œuvres travaillées,<br />

permettant aux musiciens d'aborder tous les répertoires<br />

et différentes formes musicales (œuvres<br />

symphoniques avec ou sans solistes, œuvres lyriques...),<br />

dans une approche stylistique exigeante.<br />

L'Orchestre-Atelier OstinatO reçoit le soutien du Ministère<br />

de la Culture, de la Direction Régionale d’Ile-de-France, du<br />

Conseil Régional d’Ile-de-France, du Conseil Général du<br />

Val d’Oise, de la Mairie de Paris, de l’AFDAS, et du Mécénat<br />

Pernod Ricard.<br />

En 2011, une passerelle importante a été mise en œuvre<br />

entre l’Orchestre-Atelier OstinatO et le Conservatoire de<br />

musique d’<strong>Herblay</strong> dans le cadre de l’opéra Rigoletto. Ainsi,<br />

l’orchestre du bal, au début de l’opéra, a été joué par des<br />

élèves du Conservatoire de musique. 29 élèves répartis<br />

entre la fin du 1 er et du 2 e cycle, jouant de la flûte, du hautbois,<br />

de la clarinette, du saxophone, de la trompette et des<br />

percussions, ont été sélectionnés pour participer à l’opéra.<br />

Ils ont interprété la musique d'une soirée festive dans les<br />

salons du palais du Duc. Leur intervention musicale a accompagné<br />

l'arrivée de la foule qui se presse pour assister<br />

à cette grande soirée mondaine.<br />

Les élèves ont été préparés pendant plusieurs mois. Les<br />

répétitions ont été organisées en deux temps : un premier<br />

temps consacré à un travail de détail par pupitre, puis une<br />

mise en commun avec un tutti instrumental. Les détails<br />

techniques spécifiques liés à la partition ont été approfondis<br />

par le professeur d’instrument de chacun d’entre eux. Les<br />

partitions ont été transposées et adaptées afin de correspondre<br />

aux instruments retenus pour l'orchestration choisie.<br />

La participation des élèves dans ce projet a été une expérience<br />

enrichissante et unique. C’est une légitimité de leur<br />

pratique musicale de la part de professionnels reconnus,<br />

l’appropriation d’un grand répertoire musical et de ses spécificités<br />

techniques (tessitures, orchestration, tonalités…),<br />

un dépassement personnel tant sur le plan musical qu’humain<br />

: participation aux répétitions avec des professionnels,<br />

représentations auprès d’un public initié…<br />

La collaboration du Conservatoire sur ce dispositif est reconduite<br />

sur la saison 2011-2012 dans le cadre de la production<br />

de <strong>Vanessa</strong> de Samuel Barber.<br />

Bérénice Collet, mise en scène<br />

Après une formation de comédienne,<br />

Bérénice Collet réalise<br />

ses premières mises en scène<br />

en 1996 avec notamment Emballage<br />

perdu, de Vera Feyder et une<br />

adaptation du Capitaine Fracasse<br />

de Théophile Gautier. Elle met en<br />

scène La Valse du hasard de Victor<br />

Haïm à la Sorbonne en juin<br />

1999, puis participe aux répétitions<br />

du Songe d’une nuit d’été de<br />

William Shakespeare, mis en scène par Yannis Kokkos, au<br />

Théâtre des Amandiers de Nanterre en 2002. Elle partage<br />

ensuite son temps entre le théâtre et l’opéra.<br />

En Avril 2004, elle met en scène Le Petit Ramoneur de<br />

Benjamin Britten, au Théâtre des Champs-Élysées, qui<br />

sera repris en mars 2005 et mai 2009.<br />

Elle collabore avec Sandrine Anglade sur Tamerlano<br />

d’Haendel à l’Opéra de Lille en octobre 2004 et réalise en<br />

parallèle Le Petit Tamerlano, avec une distribution de<br />

jeunes chanteurs.<br />

Elle crée H2O en mars 2007, spectacle pour deux comédiens,<br />

un vidéaste et deux musiciens, sur des textes d’Aloysius<br />

Bertrand, Jean Tardieu et Francis Ponge.<br />

En Juin 2007, elle réalise la mise en scène du Verfügbar<br />

aux enfers : une opérette à Ravensbrück de Germaine Tillion<br />

au Théâtre du Châtelet, largement salué par la presse<br />

et le public.<br />

Elle crée la mise en scène du Système périodique, sur des<br />

textes de Primo Levi pour la Fondation de la Maison de la<br />

chimie en mai 2008.<br />

En 2010, elle adapte sa mise en scène du Verfügbar aux<br />

enfers pour en donner une représentation à Ravensbrück,<br />

à l’occasion du 65 e anniversaire de la libération du camp.<br />

La production a reçu le prix franco-allemand du journalisme.<br />

Elle met en scène Rigoletto de Verdi en mai 2011, au Théâtre<br />

Roger Barat d’ <strong>Herblay</strong>, avec l’Orchestre-Atelier<br />

OstinatO.<br />

Elle collabore régulièrement à divers projets pédagogiques,<br />

avec le Théâtre du Châtelet, l’orchestre Lamoureux, des<br />

associations et des collectivités locales.<br />

Bérénice Collet travaille actuellement sur la mise en scène<br />

du Traitement de Martin Crimp pour le théâtre et prépare<br />

un spectacle sur le livre de Svetlana Alexievitch, La Supplication.<br />

En mai 2012, elle assurera la mise en scène de<br />

<strong>Vanessa</strong> de Samuel Barber à <strong>Herblay</strong> et en tournée, puis<br />

- 7 -


Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

se consacrera en septembre à la reprise de la mise en<br />

scène des Noces de Figaro de Giorgio Strehler à l’Opéra<br />

de Paris.<br />

Elle associe Christophe Ouvrard, scénographe et costumier<br />

à l’esthétique moderne et élégante, à la plupart de ses productions.<br />

Danièle Cohen, chorégraphe, l’assiste pour le travail<br />

physique qu’elle mène avec les artistes.<br />

Christophe Ouvrard, scénographie, costumes<br />

Christophe Ouvrard se forme à<br />

la scénographie et aux costumes,<br />

à l’Ecole Supérieure d’Art<br />

Dramatique du Théâtre National<br />

de Strasbourg. Après avoir été<br />

l’assistant du designer Martine<br />

Bedin, il fait ses débuts au théâtre<br />

en 1999 avec le metteur en scène<br />

Laurent Gutmann en abordant<br />

Tchékhov puis Horváth. Au Théâtre<br />

National de Strasbourg, en<br />

2001, il crée les décors et costumes du Jubilé de Tchékhov<br />

avec Stéphane Braunschweig, ceux de l’Orestie d’Eschyle<br />

avec Yannis Kokkos, puis le décor de Dom Juan pour Lukas<br />

Hemleb.<br />

Depuis, il crée de nombreux décors et costumes pour le<br />

théâtre avec des metteurs en scène comme Jean Boillot,<br />

au CDN de Saint-Denis, Anne-Laure Liegeois, au CDN de<br />

Montluçon, Astrid Bas, au Théâtre National de l’Odéon,<br />

Marie Potonet et Jean-Claude Gallotta, à la MC2 Grenoble<br />

et devient le collaborateur régulier des metteurs en scène<br />

Guy Pierre Couleau (Molière, Ostrovski, Dubillard…) Jean-<br />

René Lemoine (Tchékhov, Lemoine…) et Jacques Osinski<br />

(Shakespeare, Molière, Strindberg, Wedekind, Büchner,<br />

Horváth, Borchert, Marivaux…).<br />

À l’opéra, il retrouve Guy-Pierre Couleau sur Vespetta et<br />

Pimpinone, d’Albinoni, et entame une collaboration avec<br />

Bérénice Collet pour laquelle il crée les décors et costumes<br />

du Petit Ramoneur, de Britten au Théâtre des Champs-Elysées<br />

et ceux du Verfügbar aux Enfers, de Germaine Tillion<br />

au Théâtre du Châtelet. Toujours à l’opéra, il crée pour<br />

Jacques Osinski, les décors et costumes de Didon et Enée<br />

de Purcell pour le Festival d’Aix-en-Provence, ceux du Carnaval<br />

et la Folie, de Destouches pour l’Opéra Comique à<br />

Paris, et récemment ceux de Iolanta, de Tchaïkovski pour<br />

le théâtre du Capitole de Toulouse, et ceux de Rigoletto de<br />

Verdi au Théâtre Roger Barat.<br />

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Costumes de <strong>Vanessa</strong> à l’acte I par Christophe Ouvrard


Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

Note d’intention du metteur en scène<br />

par Bérénice Collet<br />

Qu’est-ce que l’amour ? Quels sacrifices vaut-il qu’on<br />

fasse pour lui ?<br />

Le désir d’absolu est-il un poison si puissant qu’il finit par<br />

exclure de la vie ?<br />

Invitation à une quête dans les rouages complexes de l’âme<br />

humaine…<br />

<strong>Vanessa</strong> est une parenthèse. Une parenthèse de vie dans<br />

l’hiver. Pour la conception de leur troublant conte nordique,<br />

Menotti et Barber, pétris de mythologie, ont puisé leur inspiration<br />

dans les Sept contes gothiques, au charme ourlé<br />

de mystère, de Karen Blixen.<br />

La neige tombe sans discontinuer ici, parfois même en tempête,<br />

enveloppant les personnages de son manteau glacé,<br />

de son silence ouaté, contrastant violemment avec le feu<br />

et les souffrances qui dévorent trois femmes : <strong>Vanessa</strong>, sa<br />

nièce Erika et la Baronne, sa vieille mère. Trois femmes,<br />

ou bien une seule, à trois âges de la vie.<br />

<strong>Vanessa</strong> a attendu vingt ans le retour d’Anatol, celui qu’elle<br />

aime, voilant les miroirs pour préserver sa beauté intacte,<br />

miracle qui s’accomplit en effet. Le retour de l’homme, fils<br />

de celui qui était parti deux décennies plus tôt, réveille <strong>Vanessa</strong>,<br />

Belle au bois dormant nordique. Elle s’agrippe alors<br />

à celui qui lui permettra de quitter l’enfer volontaire dans<br />

lequel elle s’était emmurée.<br />

L’hiver devient un allié : jeux sur le lac gelé, grand bal de<br />

nouvel an ressuscitant la splendeur des temps passés...<br />

Mais le drame vécu jusqu’ici par <strong>Vanessa</strong>, se reporte sur<br />

sa jeune nièce Erika : elle est amoureuse d’Anatol, mais<br />

refuse l’amour tiède qu’il lui offre. Le bal tourne au cauchemar<br />

et la présence anonyme et énigmatique des invités,<br />

venus d’on ne sait où avec leur joie artificielle, s’oppose<br />

avec violence à la situation tragique d’Erika.<br />

Plus avance l’opéra, plus on se demande qui, de <strong>Vanessa</strong><br />

ou d’Erika, en est le personnage central : l’histoire de <strong>Vanessa</strong><br />

s’est déroulée vingt ans auparavant, seul manque le<br />

dénouement, somme toute assez prévisible. Le destin<br />

d’Erika, lui, commence à se dessiner dès la première scène<br />

de l’acte I. Séduite malgré elle, subjuguée, seule à savoir<br />

qu’un enfant grandit dans son ventre, elle va à son tour<br />

connaître la souffrance. L’avenir de tous les autres person-<br />

nages dépend de la décision que la jeune fille devra prendre.<br />

Quant à la Baronne, vieille Cassandre que personne<br />

n’écoute, elle n’a plus qu’à se taire.<br />

Dans ce presque huis clos qui n’est pas sans rappeler<br />

Tchékhov ou Strinberg, un ballet discret de serviteurs entoure<br />

les trois femmes recluses, prenant en charge avec<br />

application et sollicitude tous les aspects de leur vie quotidienne.<br />

Débarrassée de ses préoccupations matérielles,<br />

leur vie s’écoule alors même que le temps semble s’être<br />

figé, suspendu à l’accomplissement d’un espoir illusoire.<br />

Comme dans ces châteaux de conte de fée dans lesquels<br />

les personnages, enfermés et victimes de sortilèges maléfiques,<br />

vivent cependant dans l’opulence, avec pour les servir<br />

des mains gantées qui flottent dans les airs…<br />

Quand la froide saison s’achèvera, ce sera le signe du départ.<br />

<strong>Vanessa</strong> aura compris qu’il faut saisir la vie à bras-lecorps,<br />

sans se soucier de savoir si elle ressemble ou non<br />

aux utopies imaginées par un esprit romantique. Erika choisira<br />

le chemin inverse : elle se sacrifie en abandonnant à<br />

sa tante un bonheur incertain, pour se consacrer à son tour<br />

à l’attente. Une attente sans véritable objet.<br />

Cette fin est un nouveau début, signe d’un éternel recommencement<br />

; elle nous renvoie à notre propre solitude et<br />

au constat amer que l’expérience des autres ne saurait<br />

constituer ni une leçon, ni un rempart, et que la même erreur<br />

peut se répéter inéluctablement, indéfiniment, d’une<br />

génération à l’autre. Comme une malédiction.<br />

Escalier à l’envers, porte murée alors que quelqu’un l’aura<br />

franchie peu avant, rideau semblant dissimuler une fenêtre<br />

mais qui s’ouvre finalement sur le vide… <strong>Vanessa</strong> est un<br />

jeu d’ombres et de lumières, où le mystère ne fait que<br />

s’épaissir. C’est dans un dispositif en trompe l’œil, qui matérialisera<br />

le caractère insaisissable de la quête des trois<br />

femmes, que les personnages évolueront. Les invités absurdes<br />

de la fête du nouvel an seront affublés de têtes<br />

d’animaux. Une vidéo, dans le cadre d’une porte ou à travers<br />

les fenêtres, donnera à voir le monde réel, par opposition<br />

à l’onirisme de ce qui se passera sur scène. La<br />

temporalité changeante et les époques superposées seront<br />

lisibles au travers des costumes.<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

Note d’intention pour la direction musicale<br />

par Jean-Luc Tingaud<br />

C<br />

'est mon maître, Manuel Rosenthal qui, le premier, me<br />

parla avec enthousiasme de la musique de Barber, lui<br />

qui l'avait connu personnellement aux Etats-Unis. Il me présenta<br />

Noël Lee qui m'introduisit à la connaissance de ce<br />

compositeur américain majeur méconnu en France. Puis<br />

ma carrière m'amenant en territoire anglo-saxon, je découvris<br />

<strong>Vanessa</strong>, opéra familier à de nombreux chefs, pianistes<br />

et chanteurs avec qui j'eus l'occasion de collaborer. Il s'agit<br />

donc de l'aboutissement d'une longue histoire...<br />

Grâce à l'esprit pionnier du Théâtre Roger Barat d'<strong>Herblay</strong><br />

et à l'intuition de son directeur Vincent Lasserre, <strong>Vanessa</strong><br />

aura, pour sa première production en Ile-de-France, un parfum<br />

de découverte, de création. Composé en 1958, le premier<br />

opéra de Samuel Barber n'est toujours pas entré au<br />

répertoire français, tandis qu'aux Etats-Unis, il est une<br />

œuvre phare du XX è siècle. Nous allons inviter le public<br />

francilien à la découverte d'un classique !<br />

un baryton : leur écriture est toujours élégante, mais spectaculaire,<br />

utilisant l'étendue de chaque voix jusqu'à ses extrêmes.<br />

Elégante et dramatique, la musique de vanessa a<br />

les qualités d'une excellente musique de film, ce qui fait véritablement<br />

de cet opéra un spectacle total, riche, émouvant<br />

et très accessible.<br />

Pour cette production qui, nous l'espérons, devrait donner<br />

à cet opéra et son compositeur un retentissement important<br />

en Ile-de-France, nous avons réuni une équipe de chanteurs<br />

où se côtoient jeunes talents et chanteurs confirmés.<br />

Ainsi, le rôle titre sera confié à une jeune soprano coréenne<br />

découverte à l'Atelier Lyrique de l'opéra de Paris, Yun Jung<br />

Choi, qui devrait être une révélation dans ce rôle, cheval<br />

de bataille de Kiri Te Kanawa.<br />

Bien que Barber soit resté un compositeur essentiellement<br />

tonal, il a connu et utilisé, avec parcimonie, les principales<br />

techniques de composition de son siècle, y compris le dodécaphonisme.<br />

Mais chaque technique est exploitée,<br />

comme des épices en cuisine, à la juste dose et toujours<br />

au service d'une situation dramatique. Son sens de l'invention<br />

mélodique et l'habileté d'écriture de la voix sont comparables<br />

à Richard Strauss, de même que la richesse de<br />

son écriture orchestrale, tantôt empreinte de couleurs romantiques<br />

automnales, tantôt de superpositions rythmiques<br />

à la Bernstein.<br />

Du point de vue formel, l'opéra est de facture classique, alternant<br />

airs et ensembles. Plusieurs de ces airs sont devenus<br />

célèbres parmi les chanteurs et souvent entendus en<br />

récital, tels que Must the winter come so soon et Do not<br />

utter a word. L'opéra se conclut par un célèbre quintette,<br />

faisant briller chaque voix de manière ingénieuse, en forme<br />

de canon. Chaque personnage est caractérisé par sa voix,<br />

trois voix de femmes très différenciées, un ténor lyrique et<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

Le Théâtre Roger Barat<br />

Idéalement situé en plein cœur de la ville, le Théâtre<br />

Roger Barat abrite une salle de spectacles, des mezzanines<br />

d'expositions, un bar, une salle annexe, une salle de<br />

danse et un étage réservé à l'accueil des résidences<br />

(chambres, espace de vie).<br />

Avec 500 places et 240 m² de plateau, le théâtre propose<br />

aussi des “spectacles vivants” ainsi que des conférences.<br />

Le Théâtre Roger Barat utilise également ces espaces pour<br />

des expositions didactiques, des travaux d’élèves et des<br />

réalisations thématiques en lien direct avec la programmation.<br />

Découvreur de nouveaux talents, le Théâtre Roger Barat<br />

est attentif à laisser une place importante à l’innovation. Il<br />

accueille en résidence des compagnies de théâtre ainsi que<br />

l’Orchestre-Atelier OstinatO.<br />

Il propose également à de jeunes compagnies de les aider<br />

techniquement pour leurs premières créations. Tout au long<br />

de la saison s’y succèdent aussi des spectacles de danse,<br />

du lyrique, du théâtre classique ou contemporain, des<br />

concerts, de l’humour.<br />

Tous les ans au mois de mai, un opéra est créé au théâtre,<br />

accompagné d’une importante action culturelle d’initiation<br />

à l’opéra pour les enfants de 5 à 11 ans. Chaque année,<br />

1 300 enfants sont ainsi formés pour devenir des spectateurs<br />

avertis d’un art, réputé difficile, mais auquel ils adhèrent<br />

avec un plaisir évident.<br />

Retrouvez la plaquette du théâtre sur www.herblay.fr.<br />

Directeur du théâtre et de l’action culturelle :<br />

l Vincent Lasserre<br />

Directrice adjointe :<br />

l Perrine Lorin<br />

Assistante de direction :<br />

l Candice Ménassier<br />

Chargée du développement des publics :<br />

l Anne Marie Richard<br />

Billetterie :<br />

l Laura Le Chêne<br />

Ouverture au public :<br />

Mardi : 10h - 12h30 et 13h30 - 18h<br />

Mercredi : 10h - 12h30 et 13h30 - 18h<br />

Vendredi : 10h - 12h30 et 13h30 - 17h<br />

Samedi : 11h - 16h<br />

(fermé pendant les vacances scolaires)<br />

Horaires administratifs :<br />

Lundi : 9h - 12h30 et 13h30 - 18h<br />

Mardi : 9h - 12h30 et 13h30 - 18h<br />

Mercredi : 9h - 12h30 et 13h30 - 18h<br />

Jeudi : 9h - 12h30 et 13h30 - 18h<br />

Vendredi : 9h - 12h30 et 13h30 - 16h30<br />

Le théâtre sur internet :<br />

www.herblay.fr<br />

www.twitter.com/herblayculture<br />

www.facebook.com/herblayculture<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

L’action pédagogique<br />

L’opéra à l’école<br />

Depuis 1994, tous les ans au mois de mai, un opéra est<br />

créé au Théâtre Roger Barat, accompagné d’une importante<br />

action culturelle d’initiation à l’opéra pour les enfants<br />

de 5 à 11 ans. Nous intervenons dans les écoles avec<br />

l’aide de notre équipe artistique, en partenariat avec l’Inspection<br />

départementale de l’Education Nationale et le<br />

Conservatoire municipal de musique. Mais ce sont surtout<br />

les enseignants qui font preuve d’une implication grandissante<br />

chaque année, et leur motivation à enseigner cet art<br />

à leurs élèves, qui nous permettent de mener notre projet<br />

à bien dans les meilleures conditions.<br />

Ainsi, près de 1 300 enfants, soit 49 classes, sont formés<br />

pour devenir des spectateurs avertis d’un art réputé difficile<br />

et élitiste, mais auquel ils adhèrent avec un plaisir évident.<br />

Il faut avouer qu’au début, il y a tout juste dix-huit ans, le<br />

pari n’était pas gagné d’avance. En effet, le lyrique avait<br />

l’image un peu démodée, voire même "poussiéreuse",<br />

d’être réservé à une élite et non au grand public. Le défi<br />

était donc de taille mais, au fil des années, cette action a<br />

touché de plus en plus de publics.<br />

Afin de les initier à l’Opéra, les enfants sont invités à réaliser<br />

des productions personnelles comme des costumes, des<br />

décors, des marionnettes ou des saynètes. Cela leur permet<br />

de découvrir l’œuvre, son livret et sa partition. Dans<br />

cette optique, ils pourront participer à un grand concours<br />

qui réunit toutes les classes participant à ce projet. On leur<br />

demandera donc de créer une affiche de l’opéra <strong>Vanessa</strong>,<br />

en format A3, destinée à un jeune public.<br />

Cette année, les enfants travaillant sur ce projet avec leurs<br />

enseignants et des comédiens, auront la possibilité, en mai,<br />

d’assister à des répétitions (orchestre, chant et mise en<br />

scène), de découvrir les métiers techniques du théâtre<br />

(régie) et les métiers artistiques (costumes, décors). Enfin,<br />

ils assisteront à l’opéra, lors de représentations qui leur seront<br />

exclusivement réservées.<br />

Ce projet a donc pour but de prouver qu’un opéra peut<br />

plaire tout autant à un enfant qu’à un adulte, et que les plus<br />

jeunes ont eux aussi la capacité de comprendre cet art.<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

Participation des élèves du Conservatoire municipal de musique au projet Opéra<br />

Le Conservatoire de musique d’<strong>Herblay</strong>, classé par l’Etat,<br />

est un établissement d’enseignement artistique spécialisé,<br />

où enfants et adultes peuvent s’initier ou se perfectionner<br />

à la pratique vocale et instrumentale, des débutants<br />

jusqu'aux musiciens confirmés.<br />

Au-delà de cet enseignement et de la formation musicale<br />

générale, véritable colonne vertébrale de toutes ces pratiques,<br />

le Conservatoire propose aussi de pratiquer la musique<br />

dans des ensembles vocaux et instrumentaux de tous<br />

niveaux ou sous forme d'ateliers modulables. Partager la<br />

musique vivante avec autrui conduit à des plaisirs sensoriels,<br />

des rencontres humaines toujours sources de bonheur<br />

et d’enrichissement personnel.<br />

La participation des élèves du Conservatoire de musique<br />

au projet opéra, remonte à l’année dernière, avec une première<br />

participation pour l’opéra Rigoletto. Cette année, le<br />

partenariat se poursuit et les élèves auront de nouveau<br />

l’occasion de prendre part à l’opéra <strong>Vanessa</strong> de Samuel<br />

Barber.<br />

Cette expérience apporte aux apprentis musiciens un point<br />

de vue nouveau. Elle permet une mise en valeur de leur investissement<br />

musical personnel et montre une évolution<br />

de leur motivation et de la pratique de leur instrument. Ils<br />

découvrent également les émotions ressenties par les artistes<br />

lors de représentations, apprennent à maîtriser l’appréhension<br />

de se retrouver devant un grand public, et partage<br />

la vie musicale avec des professionnels du monde du<br />

spectacle, ce qui est une expérience unique. Enfin, ils appréhendent<br />

également le fonctionnement d’une production<br />

avec toutes les contraintes et les perspectives artistiques<br />

que cela comprend.<br />

La passerelle créée en participant à un tel projet aboutit indubitablement<br />

à une compréhension de la conception musicale<br />

d’une œuvre et des choix faits par un compositeur<br />

sur différents plans techniques et musicologiques. Les<br />

élèves peuvent ainsi faire évoluer leur projet musical personnel<br />

et élargir le spectre des styles musicaux qu’ils abordent<br />

en s’appropriant le grand répertoire. Enfin, ils<br />

découvrent l’intérêt d’interpréter une même œuvre à plusieurs<br />

reprises pour des publics différents et renouvelés.<br />

Les jeunes musiciens du Conservatoire ont été invités à<br />

venir interpréter “l’orchestre du bal”, à la fin du deuxième<br />

acte de l’opéra. Ainsi, un petit orchestre a été formé, composé<br />

d’instruments à vent : une flûte, une trompette, deux<br />

hautbois et une clarinette. A cela s’ajoutera un élève du 3 e<br />

cycle de piano et le professeur d’accordéon. Les musiciens<br />

seront accompagnés par un quintet à cordes issu de<br />

l’Orchestre-Atelier OstinatO.<br />

L’œuvre est préparée par les musiciens de plusieurs manières.<br />

Une première approche consiste à présenter et préparer<br />

l’opéra remis dans son contexte musical, historique<br />

et littéraire. Ils comprennent ainsi les subtilités des liens tissés<br />

qui unissent une partition et un texte. Ensuite, chaque<br />

musicien répète sa partition avec son professeur. La dernière<br />

phase consiste à réunir tous les musiciens dans un<br />

tutti instrumental, ce qui permet de les initier à l’art de la<br />

musique d’orchestre.<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

Yun Jung Choi : <strong>Vanessa</strong>, soprano<br />

Diplômée de l’Université Hanyang,<br />

à Séoul et du Conservatoire<br />

Guiseppe Verdi de Milan,<br />

la soprano sud-coréenne Yun<br />

Jung Choi est depuis 2005 à l’Atelier<br />

lyrique de l’Opéra national de<br />

Paris pour s’y perfectionner.<br />

A l’aube d’une carrière déjà marquée<br />

par le premier prix du<br />

Concours International Maria Caniglia et finaliste du 8 e<br />

Concours International “Flaviano Labò”, Yun Jung Choi<br />

s’est déjà produite sur de nombreuses scènes prestigieuses<br />

italiennes telles que le Théâtre Piacenza de Milan,<br />

en interprétant les rôles de Donna, dans Don Giovanni, de<br />

Fiordiligi, dans Cosi fan tutte ou Violetta, dans La Traviata.<br />

A partir de 2005, elle participe à de nombreux concerts et<br />

spectacles à Paris en tant que pensionnaire de l’Atelier<br />

lyrique de l’Opéra national de Paris. Elle obtient, en 2006,<br />

le Prix Lyrique du Cercle Carpeaux.<br />

Entre 2006 et 2008, l’Opéra national de Paris lui permet<br />

d’être la doublure du rôle de Donna Anna, dans Don Giovanni<br />

et surtout d’interpréter ceux de Donna Cretese, dans<br />

Idomeneo d’Elise, dans Louise et de Blumenmächen dans<br />

Parsifal.<br />

Son talent l’a aussi amenée à travailler avec Christopher<br />

Hogwood en Hongrie et en Allemagne dans le cadre du<br />

Schleswig-Holstein Musik Festival. Yun Jung Choi a été<br />

aussi la Fiordiligi de Cosi fan tutte, dirigé par Mark Shanahan<br />

à Angers et à Nantes.<br />

C’est ensuite la ville de Caracas qui l’accueille pour l’écouter<br />

comme soliste du Simon Bolivar Orchestra dans la Symphonie<br />

n° 2 de Malher, interprétée pour le concert de gala<br />

du World Economic Forum 2008.<br />

Sa voix l’amène ensuite au Japon pour y chanter Ariane et<br />

Barbe Bleue, sous la direction de Paul Dukas, pour mieux<br />

revenir en France avec une tournée du Il Viaggio, de Rossini.<br />

Elle prend part, en 2009 à Düsseldorf, à l’Orfée et Euridice<br />

de Christoph Willibald Gluck, chorégraphié par Pina<br />

Bauch et réalisé avec le Ballet de l’Opéra national de Paris.<br />

Distribution<br />

En 2010, c’est l’Opéra national de Corée qui lui offre d’interpréter<br />

le rôle d’Euridice.<br />

Elle interprète ensuite Marchesa di Poggio, dans Un Giorno<br />

di Regno, de Verdi en Italie, puis, elle devient le Premier<br />

esprit de la forêt dans Rusalka, d’Anton Dvořák à l’Opéra<br />

national de Nancy.<br />

L’année 2010, s’achève, pour elle, à l’Opéra national de<br />

Paris avec le rôle d’Echo dans Ariadne auf Naxos de<br />

Richard Strauss. En avril 2011, elle devient la seconde<br />

femme du Dido et Aenas, d’Henri Purcell à l’Opéra de Toulon<br />

et à nouveau Euridice en avril 2012 à l’Opéra national<br />

de Paris.<br />

Diana Axentii : Erika, mezzo<br />

Née à Nisporeni en Moldavie,<br />

Diana Axentii commence sa<br />

formation musicale par l'étude du<br />

violon. Elle obtient plusieurs prix,<br />

notamment aux Concours Stefan<br />

Neaga et Barbu Lautarul.<br />

C'est alors qu'elle décide de se<br />

consacrer au chant avec Jana Vdovicenco à l'Université<br />

des Beaux-arts de Moldavie.<br />

En 2002, elle choisit de vivre en France et poursuit ses<br />

études au Conservatoire national Supérieur de musique de<br />

Lyon dans la classe d'Isabelle Germain. Elle obtient à l'unanimité<br />

du jury son premier prix de chant.<br />

En 2004, elle est lauréate du Concours international Reine<br />

Elisabeth, à Bruxelles. Elle remporte également plusieurs<br />

prix dans différents concours internationaux : le Prix spécial<br />

au Concours International de chant Montserrat Caballé en<br />

Andorre, le prix des Amis du Festival d'Aix-en-Provence à<br />

l'occasion de l'Académie d'été, le prix spécial de l'Académie<br />

au Concours international de musique de Verbier, lors de<br />

la master class de Gundula Janowitz et Thomas Quasthoff.<br />

En 2004, elle chante le rôle de Speranza dans l'Orfeo de<br />

Monteverdi, avec l'Atelier Lyrique de l'Opéra de Lyon et participe<br />

ensuite à la production de l'Académie du festival<br />

d'Aix-en-Provence de Didon et Enée de Purcell.<br />

Dans le cadre de l'Atelier d'art lyrique de l'Opéra National<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

de Paris, elle chante Les Aveugles, création de Xavier<br />

Dayer, sous la direction de Guillaume Tourniaire, au Théâtre<br />

Gérard Philippe de Saint-Denis.<br />

On a ensuite pu l'entendre dans Julietta de Martinu, La<br />

Donna del Lago, Ariane et Barbe Bleue, dans le rôle de Sélysette,<br />

Ariadne auf Naxos, à l'Opéra de Paris, La Tragédie<br />

florentine, où elle interprète Bianca, Andrea Chenier, où<br />

elle est Bersi, Les Noces de Figaro , pour lequel elle devient<br />

Cherubino, L'Enfant et les Sortilèges et Le Portrait de Weinberg,<br />

à l'opéra de Nancy, Martha dans Frühlingserwachen,<br />

une création de Benoît Mernier à Bruxelles et à Strasbourg,<br />

Anna Kennedy dans Maria Stuarda, à l'Opéra Royal de<br />

Wallonie, Carmen à Bordeaux et Norma à Avignon.<br />

Plus récemment elle a interprété Clotilde dans Norma, à<br />

Monte Carlo, le garçon de cuisine dans Rusalka, au festival<br />

de Glyndebourne, Cendrillon à Marseille, et Turandot de<br />

Busoni à Dijon. Elle a également participé à plusieurs<br />

concerts : l’un consacré à Berlioz et Gluck, sous la direction<br />

de Sylvain Cambreling, au Palais Garnier, puis lors d’un<br />

concert intitulé “Vienne au temps de Lehár” à l'Opéra Comique,<br />

ou dans le Requiem de Mozart à Antibes, ainsi que<br />

dans les Nuits d'Eté de Berlioz, au Palais Garnier.<br />

Diana Axentii a de nombreux projets : Le Comte Ory et<br />

Cléopâtre, à Marseille, La Botte Secrète, de Terrasse à<br />

Paris et en tournée avec la compagnie Les Brigands, la reprise<br />

de Trouble in Tahiti et L'Enfant et les Sortilèges à<br />

Rouen, La Traviata à Monte-Carlo, et Rusalka à l'Opéra de<br />

Paris.<br />

Thorbjorn Gulbrandsoy : Anatol, ténor<br />

Thorbjorn Gulbrandsoy a débuté<br />

sa carrière comme baryton<br />

avec des apparitions à l’Opéra<br />

National de Norvège, au Philarmonique<br />

d’Oslo, à l’Orchestre Symphonique<br />

de Bergen et au Festival<br />

de Bergen.<br />

Son Papageno, dans La Flûte Enchantée, à Bergen, en<br />

2004, a été acclamé.<br />

En Norvège, il a également interprété les rôles de Figaro<br />

dans Les Noces de Figaro, Masetto dans Don Giovanni, et<br />

l’Eugene Onegin pour l’Opéra de Bergen.<br />

En 2008, Thorbjorn a chanté dans la production du Glyndebourne,<br />

Festival de la Passion de Saint Matthieu et, la<br />

même année, a interprété le rôle de Pelléas dans une production<br />

de l’Opéra Indépendant de Pelléas et Mélisande au<br />

Théâtre Sadler’s Wells de Londres.<br />

Pour la saison 2009/2010, ses principales interprétations<br />

opératiques comprenaient les rôles de Schaunard dans<br />

La Bohème pour le North Opera, en Angleterre, ainsi que<br />

Les Mamelles des Térésias de Poulenc au Grand Teatre<br />

del Liceu, à Barcelone.<br />

Thorbjorn a récemment interprété ses derniers rôles en tant<br />

que baryton, ceux de Schaunard et du Messager dans<br />

l’Œdipe Roi de Stravinsky, pour le Den Nye Opera à Bergen.<br />

Sa voix, qui était dans le registre haut baryton, fait désormais<br />

partie du registre de ténor. En juillet 2011, il a participé<br />

à un récital à l’Edvard Grieg Museum de Troldhaugen. Il interprétera<br />

pour la première fois au cours de la saison<br />

2011/2012 le rôle de Rodolfo dans La Bohème, ainsi qu’un<br />

rôle de ténor dans La Création d’Haydn.<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

Hélène Delavault : La baronne, alto<br />

Poursuivant des études de<br />

piano et une licence de Lettres<br />

Modernes, Hélène Delavault<br />

commence le travail du chant au<br />

Conservatoire de Rennes, puis au<br />

CNSM de Paris où elle obtient un<br />

Premier Prix en 1977. Suivent une<br />

année à l'Ecole d'Art Lyrique et<br />

deux ans à la Julliard School de<br />

New York.<br />

En 1981, elle est Carmen dans le spectacle de Peter Brook,<br />

qu'elle chante ensuite à New York en 1983, puis en Allemagne,<br />

en Italie, en Espagne, au Japon et au Canada. Elle<br />

obtient pour ce rôle une nomination aux “Ace Awards” dans<br />

la catégorie de la meilleure actrice dans un spectacle musical.<br />

Par la suite, elle chante dans : La Périchole, au Théâtre<br />

des Champs-Elysées, La Chauve-souris, au théâtre du<br />

Châtelet, dans le rôle d'Orlovsky, Didon de Purcell, avec le<br />

Scottish Opéra, à Londres, La Vie Parisienne, avec l’Opéra<br />

de Lyon, dans le rôle de Métella, La Nourrice de Boris Godounov,<br />

à l’Opéra-Garnier, et Le Couronnement de Popée,<br />

sous la direction de Marc Minkovski, dans le rôle de<br />

Nutrice.<br />

En 2006, elle interprète Vénus dans le Signé Vénus, de<br />

Kurt Weill et Ogden Nash, dans une mise en scène de Jean<br />

Lacornerie, pour le Théâtre de Suresnes Jean Vilar. En<br />

2007, elle participe à Yvette et Sigmund ou les gants noirs<br />

de la psychanalyse, qui est une pièce de et avec Hélène<br />

Delavault et Jean-Pierre Drouet.<br />

En récital, elle a chanté avec Christian Ivaldi, Alain Planès,<br />

Jorg Demus, Stephen Kovacevich.<br />

Elle a été la créatrice de nombreux ouvrages contemporains,<br />

en partenariat avec Georges Aperghis, René Koering,<br />

Philippe Hersant, Maurice Ohana, Betsy Jolas, Yves Prin<br />

et Pascal Dusapin.<br />

Depuis 1983, elle imagine des récitals-spectacles à la frontière<br />

du classique et du cabaret comme : Le Tango stupéfiant,<br />

La Républicaine, L'Absinthe, Le Mot et la chose ou<br />

Liturgies. Elle participe régulièrement comme écrivain aux<br />

émissions de France Culture “Des papous dans la tête et<br />

Les décraqués”.<br />

Jacques Bona : Le docteur, baryton<br />

Jacques Bona a abordé de nombreux<br />

genres musicaux,<br />

comme le chant grégorien, l’oratorio<br />

classique, les récitals de Lieder,<br />

les créations contemporaines<br />

et toutes formes de musiques<br />

écrites pour la scène lyrique ou<br />

adaptées.<br />

Curieux, il s’est souvent orienté<br />

vers le théâtre musical ou l'opéra<br />

actuel. Mais il a interprété aussi la musique des XVII e et<br />

XVIII e siècles sous la direction de Jean Claude Malgoire,<br />

Michel Corboz, William Christie ou Hervé Niquet dans de<br />

grandes réalisations “baroques” : Tancrède de Campra, Le<br />

Retour d'Ulysse de Monteverdi, Atys de Lully, Jephté de<br />

Montéclair, Les Indes Galantes de Rameau, Médée de<br />

Charpentier, Le Triomphe d'Iris de Clérambault, La Servante<br />

Maîtresse de Pergolese…<br />

Il a chanté ces dernières années dans les productions lyriques<br />

de l'Atelier Péniche Opéra, comme Ubu de Vincent<br />

Bouchot, de l'ARCAL, compagnie lyrique, avec La Confession<br />

Impudique, de Bernard Cavanna, Le Pauvre Matelot<br />

de Darius Milhaud, l’Ormindo de Cavalli, de l’Atelier Lyrique<br />

de Villeurbanne, Cie Annie Tasset, avec Aux sources du<br />

fleuve de Gérard Garcin, de l’ensemble orchestral Ostinato,<br />

avec Krapp de Marcel Mihalovici.<br />

Plus récemment, il collabore avec la Compagnie Rebotier-<br />

Voque, avec Les trois jours de la queue du dragon, de<br />

Jacques Rebotier, et avec la Maison de la Culture de<br />

Bourges, avec Cosi fan tutte, de Mozart.<br />

Basse soliste de nombreux oratorios, les plus récents sont<br />

Requiem allemand de Brahms au Festival de Comminges,<br />

Cantates de Bach au Festival Bach en Combrailles, Cantates<br />

de Rome au Musées d’Orsay, Requiem de Fauré, Rêveries<br />

de Philippe Hersant, il a participé aussi à des<br />

enregistrements des Solistes de Lyon, sous la direction de<br />

Bernard Tétu, de l’ensemble Gilles Binchois, sous la direction<br />

de Dominique Vellard et de l’ensemble Entheos, sous<br />

la direction de Benoît Damant.<br />

En qualité de professeur, il a enseigné le chant au Conservatoire<br />

National de Région de Caen, au CNR de Paris, au<br />

Département de Musique Ancienne et au Conservatoire<br />

Hector Berlioz du X e arrondissement de Paris.<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

Aurélien Pernay : Nicholas, basse<br />

Tout en achevant un doctorat<br />

en sciences économiques, Aurélien<br />

Pernay a commencé l’étude<br />

du chant au Conservatoire de<br />

Dijon, avec Odile Pietti et Inge<br />

Dreisig. Il poursuit sa formation<br />

avec Xavier le Maréchal, au<br />

Conservatoire du VI e arrondissement<br />

de Paris et obtient en 2008<br />

le Prix de Chant à l’unanimité du<br />

jury. Il se perfectionne actuellement auprès de Jean-Philippe<br />

Courtis, Gabriel Bacquier, Valérie Millot et Sophie<br />

Hervé.<br />

Il reçoit, en 2008, le Prix Marshall au Concours d’Excellence<br />

de l’Union Professionnelle des Maîtres du Chant Français,<br />

et en 2009 le 2 e Prix au Concours International de chant<br />

Honneur de l’Union Française des Artistes Musiciens.<br />

Il aborde les rôles de Figaro pour Les noces de Figaro et<br />

du Baron de Gondremarck pour La Vie parisienne d’Offenbach,<br />

dans des mises en scène de Robert Dumé.<br />

Il chante également Guglielmo, dans Così fan tutte, à Berlin,<br />

dans une mise en scène de Jeannette Aster, ainsi que<br />

le rôle-titre de Don Giovanni et le Comte Almaviva, une nouvelle<br />

fois dans Les noces de Figaro.<br />

Dans le cadre de l’édition 2008 du festival des “Opéras en<br />

Plein Air”, il interprète les rôles de Luther et Crespel dans<br />

Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach, dans une mise en<br />

scène de Julie Depardieu et Stéphan Druet, et sous la direction<br />

musicale de Philippe Hui. Il retrouve en 2010 les<br />

Opéras en Plein Air, pour le rôle de Moralès dans Carmen.<br />

Il interprète également le rôle d'Agamemnon dans La Belle<br />

Hélène, au théâtre de Ménilmontant à Paris. Il a chanté le<br />

rôle du Comte Ceprano dans la création de Rigoletto de<br />

Verdi en mai 2011, au Théâtre Roger Barat d'<strong>Herblay</strong>.<br />

Dans le domaine de l’oratorio, il interprète notamment des<br />

œuvres de Bach, comme Passion selon Saint-Jean ou<br />

Cantate BWV 106 Ich habe genug de Mozart, Michael<br />

Haydn ou encore Berlioz avec L’Enfance du Christ.<br />

Enfin, il donne régulièrement des récitals de mélodies et de<br />

Lieder, en compagnie du pianiste Frédéric Calendreau.<br />

Yvan Serouge : Le servant, comédien<br />

Yvan Serouge naît en Suisse<br />

en 1972 et se produit pour la<br />

première fois sur les planches du<br />

théâtre de Carouge à l’âge de 6<br />

ans.<br />

Il se sensibilise alors au solfège et<br />

au piano, de même qu’à la danse,<br />

tout en participant à divers ateliers<br />

d’art dramatique.<br />

Après des études de littérature à la Sorbonne, il passe par<br />

le Conservatoire dramatique de Nantes de 1992 à 1994, la<br />

formation professionnelle de mimodrame L'Œil du Silence<br />

dirigée par Anne Sicco, en 1998, et conclut sa formation à<br />

l’Institut National d’Expression de Création d’Art et de<br />

Transformation, auprès de Jean-Pierre Klein en 2000 et<br />

2001.<br />

A partir de 1995, il collabore à de nombreux spectacles en<br />

tant que comédien.<br />

Il fait en outre quelques apparitions au cinéma ou à la télévision,<br />

prête sa voix pour des documentaires, participe régulièrement<br />

à des créations lyriques et écrit des textes de<br />

différentes natures.<br />

Il a chanté récemment des extraits du rôle de Wotan, dans<br />

un spectacle mêlant des extraits de Der Ring des Nibelungen<br />

de Wagner et des textes de Nietzsche, à l'Opéra de<br />

Reims.<br />

Il retrouvera prochainement cette scène pour le rôle de Sid,<br />

dans Albert Herring de Britten.<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

Le compositeur - Samuel Barber<br />

Chère Maman, je suis né pour être compositeur, pas pour être athlète.<br />

Je suis fait pour être compositeur et c'est ce que je deviendrai un jour,<br />

j'en suis certain.<br />

Samuel Barber, 9 ans.<br />

C'est le 9 mars<br />

1910, en Pennsylvanie,<br />

dans une<br />

petite ville bourgeoise de<br />

la banlieue de Philadelphie,<br />

que naît le compositeur<br />

Samuel Barber.<br />

Elevé par un père docteur<br />

et une mère pianiste,<br />

il grandit dans un milieu<br />

aisé. Son enfance est<br />

bercée par la musique<br />

puisque sa mère, professeur de piano, lui donne des cours,<br />

et sa tante maternelle, Louise Homer, est une contralto vedette<br />

du Metropolitan Opera. Elle-même est mariée à un<br />

célèbre compositeur d'art songs, Sidney Homer, qui pendant<br />

près de trente ans sera le mentor musical de Samuel<br />

Barber.<br />

Le talent du petit Samuel et son goût pour la musique en<br />

font très vite un enfant prodige. A 9 ans, il affirme déjà son<br />

ambition de devenir compositeur. C'est la cuisinière de la<br />

famille qui réalise le livret du premier opéra dont il ne compose<br />

qu'un acte : The Rose Tree ! Après avoir été l'organiste<br />

de l'Eglise presbytérienne de son quartier pendant trois ans,<br />

Samuel réussit une audition devant le directeur du conservatoire<br />

de Baltimore, qui presse ses parents de l'envoyer à<br />

Philadelphie au Curtis Institute of Music. Samuel Barber y<br />

étudie sous la bienveillance de ces professeurs qui reconnaissent<br />

de manière unanime son talent. Ses dix années<br />

de formation intellectuelle et artistiques sont décisives pour<br />

son avenir et lui apportent quelques premiers succès dont<br />

The School of Scandal ou encore Sonate pour violon et<br />

piano, composition avec laquelle il s'offre son premier<br />

voyage en Europe.<br />

C'est pendant ces études à Philadelphie qu'il se lie d'amitié<br />

avec un jeune italien, Gian Carlo Menotti. Ensemble, ils visitent<br />

l’Europe. Menotti invite Samuel à séjourner dans sa<br />

famille en Italie. Ils passent également quelques semaines<br />

studieuses chez le violoniste et compositeur Rosario Scalero,<br />

dans le Val d'Aoste, où les deux jeunes artistes font la<br />

connaissance d’Arturo Toscanini, leur idole. Celui-ci, très<br />

vite conquis pas le talent de Samuel, lui annonce qu'il veut<br />

créer une de ses compositions. Samuel Barber mettra plusieurs<br />

années avant de lui remettre quelques-uns de ses<br />

travaux qu'il juge intéressants. Entre temps, Barber aura<br />

été distingué à trois reprises : il signe son premier contrat<br />

avec l'éditeur Schirmer et est distingué par le prix Pulitzer<br />

et le prix de Rome qui lui donne la possibilité de s'établir à<br />

l'American Academy de Rome pour deux ans. Il peut enfin<br />

transmettre deux compositions à Toscanini : premier Essay<br />

pour orchestre et un Quatuor à corde, qu'il transcrit pour orchestre<br />

à cordes et qui deviendra le très célèbre Adagio.<br />

Les deux œuvres sont créées, à sa grande surprise, en<br />

1938 par Toscanini avec son Orchestre de la NBC.<br />

Le contexte historique commence à avoir une grande influence<br />

sur les œuvres et la vie de Samuel Barber. Alors<br />

qu'il dirige le Madrigal Chorus Institute, il compose une<br />

œuvre pour chorale. A Stopwatch and an Ordnance Map,<br />

inspiré d'un poème anglais de Stephen Spender, traite de<br />

la Guerre d'Espagne. Un peu plus tard, alors qu'il compose<br />

un Concerto pour violon, il est obligé de fuir la France qui<br />

vient d'être envahie par l'Allemagne nazie. Installé à New<br />

York avec Menotti, il devient professeur d'orchestration au<br />

Curtis Institute et est nommé membre du National Institue<br />

of Arts and Letters. Malgré ses fonctions, Samuel Barber<br />

est appelé à se battre aux côtés de ses compatriotes. Cette<br />

période de guerre, pendant laquelle il occupe un petit emploi<br />

de bureau, lui permet de se consacrer à la composition<br />

de quelques œuvres directement inspirées du contexte historique<br />

: Commando March et la Symphonie n°2 sont dédiées<br />

aux pilotes de l'US Army Air Corps.<br />

La rencontre avec des interprètes qui vont le suivre tout au<br />

long de sa carrière et des commandes aux répertoires variés<br />

(ballet, concerto, musique instrumentale, opéra) amènent<br />

Samuel Barber à composer énormément au sortir de<br />

la guerre. Parmi ces commandes, on retrouve le Concerto<br />

pour violoncelle pour la russe Raya Garbousova, ou Serpent<br />

Heart, ballet mythologique pour orchestre de chambre,<br />

pour la compagnie de Martha Graham.<br />

La mort de sa tante et de son père en 1947 lui inspire une<br />

composition dans laquelle il ne s'était jamais autant livré :<br />

Knoxville, Summer of 1915, commandée par la soprano<br />

Eleanor Steber, alors à l'aube de sa carrière. La Sonate<br />

pour piano, créée pour Vladimir Horowitz, Mélodies passagères,<br />

Hermit Songs, Summer Music, ou Prayers of Kier-<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

kegaard, figurent parmi les plus célèbres compositions de<br />

cette période.<br />

La composition d'un ouvrage lyrique pour le Metropolitan<br />

Opera de New York représente un grand défi pour Samuel<br />

Barber. Quand il décide de composer son premier opéra, il<br />

confie l'écriture du livret à Menotti. La première triomphale<br />

de <strong>Vanessa</strong> a lieu le 15 janvier 1958. Si l'œuvre, après sa<br />

création, n'a été que très peu produite, grâce aux airs, régulièrement<br />

interprétés en concert, la musique de <strong>Vanessa</strong><br />

occupe toujours une place privilégiée dans les opéras du<br />

XX è siècle.<br />

Le prix Pulitzer, qui a récompensé <strong>Vanessa</strong>, apporte à<br />

Barber son lot de commandes car il est devenu le compositeur<br />

le plus en vue du moment. Pourtant, les années 60<br />

vont être synonymes de difficultés : pendant cette période,<br />

Barber a beaucoup de mal à composer. Son Concerto pour<br />

piano, qui doit inaugurer la saison du Philharmonic Hall,<br />

reste longtemps sans dernier mouvement. Encouragé par<br />

Vladimir Horowitz, il termine l'Allegro molto final du<br />

concerto. Quelques mois plus tard, l'œuvre rapporte à Barber<br />

un second prix Pulitzer.<br />

Il accepte la commande d'un deuxième opéra pour le Metropolitan<br />

Opera de New York à l'occasion de l'inauguration<br />

du nouveau Met en 1966. La tragédie de Shakespeare, Antoine<br />

et Cléopâtre est choisie. Menotti est écarté du projet<br />

et c'est le metteur en scène italien Franco Zeffirelli qui est<br />

désigné pour rédiger le livret en collaboration avec Barber.<br />

Cette création lyrique est difficile pour plusieurs raisons :<br />

désaccords de point de vue entre Barber et son librettiste<br />

et tensions syndicales alors que la première d'Antoine et<br />

Cléopâtre doit consacrer le Met comme premier théâtre lyrique<br />

au monde. Les impressions du public sont mitigées,<br />

la production lyrique n'a pas généré l'enthousiasme escompté.<br />

Barber se sauve en Italie dès le lendemain.<br />

La mort de sa mère, la relation houleuse avec Menotti et la<br />

vente de la Villa Capricorn par ce dernier, lieu indissociable<br />

de son inspiration créatrice, participent à l'état dépressif du<br />

compositeur et lui font mal vivre son retour à New York. Par<br />

ailleurs, Barber, et ses œuvres néoromantiques, ne se sentent<br />

plus légitimes dans le paysage musical américain qui<br />

prône avant tout la “modernité”. Le compositeur achève sa<br />

vie sur une partition plus ambitieuse ; The lovers, est une<br />

cantate pour baryton, chœur mixte et orchestre, sur des<br />

textes de Pablo Neruda.<br />

Samuel Barber s'éteint dans son appartement de New York<br />

le 23 janvier 1981, des suites d'un cancer de la lymphe.<br />

Source : Association Capricorn, www.samuelbarber.fr<br />

Gian Carlo Menotti<br />

Gian Carlo Menotti est<br />

un compositeur, librettiste<br />

et metteur en<br />

scène italien, né en 1911<br />

à Cadegliano et mort à<br />

Monaco en 2007.<br />

Menotti débute la musique<br />

à l'âge de 7 ans. A 11 ans,<br />

il compose la musique et<br />

le livret de son premier<br />

opéra : La mort de Pierrot.<br />

Après des études au conservatoire de Milan et le décès de<br />

son père, il s'installe aux Etats-Unis et entre au Curtis Institute<br />

of Music de Philadelphie.<br />

Au cours de se formation, il rencontre ses contemporains<br />

Leonard Bernstein et Samuel Barber, avec lesquels il travaillera<br />

par la suite.<br />

Collaborateur de Samuel Barber, il a également eu une liaison<br />

amoureuse avec ce dernier, qui a durée une trentaine<br />

d'années. Il a signé pour Samuel Barber le livret de son<br />

opéra <strong>Vanessa</strong>, A Hand of a Bridge, et il revisita Antoine et<br />

Cléopâtre.<br />

On peut dire que le style de Menotti est “conservateur”, ce<br />

qui explique pourquoi il s'entend si bien avec Barber. Sa<br />

première création de maturité, l'opéra bouffe en un acte<br />

Amelia Goes to the Ball, fut jouée pour la première fois en<br />

1937 et eut un tel succès qu'elle lui valut une commande<br />

du National Broadcasting Company pour un opéra écrit<br />

spécialement pour la radio, The Old Maid and the Thief.<br />

Il obtient le Prix Pulitzer pour The Consul, sa première<br />

œuvre complète qui est également consacrée meilleure comédie<br />

musicale de l'année. Il obtient un second prix Pulitzer<br />

avec The Saint of Bleecker Street, en 1954. En 1958,<br />

Menotti crée son propre festival, le Festival des Deux<br />

Mondes à Spoleto, en Italie, qu’il créera également à Charleston<br />

en Caroline du Sud en 1977, sous le nom de Spoleto<br />

USA.<br />

Ses créations les plus récentes comprennent For the Death<br />

of Orpheus, qui fut interprétée par l'Atlanta Symphony Orchestra,<br />

dirigée par Robert Shaw en 1990, et The Singing<br />

Child, opéra créé au Spoleto USA, en 1993. En 1984, Menotti<br />

reçoit le Kennedy Center Honor pour son œuvre. Il est<br />

élu “musicien de l'année” par Musical America en 1991.<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

L’ɶuvre<br />

Dix ans avant la création de l'opéra <strong>Vanessa</strong>, Samuel<br />

Barber avait refusé une commande du Metropolitan<br />

Opera.<br />

Finalement, il ne cesse de rechercher un sujet de livret car<br />

il souhaite à tout prix composer un opéra. Samuel Barber<br />

pense d’abord composer sur le sujet d’Un Tramway nommé<br />

désir de Tennessee William. Il se tourne finalement vers<br />

son compagnon, Gian Carlo Menotti, pour l'écriture du livret<br />

et ils s’inspirent tous deux des Sept Contes Gothiques, nouvelles<br />

écrites par Karen Blixen sous le nom de plume d’Isak<br />

Dinesen.<br />

La partition de <strong>Vanessa</strong> est achevé à la fin de l’année 1956,<br />

mais l’opéra n'a pas de producteur, ni de commanditaire.<br />

Samuel Barber s'adresse alors au directeur du Met, l’autrichien<br />

Rudolph Bing. Barber se montre si convaincant que<br />

Bing accepte de produire <strong>Vanessa</strong>. Menotti mettra en<br />

scène, Cecil Beaton créera les costumes et Dimitri Mitropoulos<br />

assurera la direction.<br />

La première de <strong>Vanessa</strong> eut lieu le 15 janvier 1958 et connu<br />

un franc succès. L'opéra aura la réputation d'être inclassable<br />

et certains commentateurs n'hésiteront pas à parler du<br />

“plus grand opéra” depuis les chefs-d’œuvre de Richard<br />

Strauss. L'opéra <strong>Vanessa</strong> reçoit le prix Pulitzer, à la fin de<br />

l'année 1958 et fait de Barber le compositeur le plus en vue<br />

du moment. La reprise de la création au Festival de Salzbourg,<br />

la même année, confirme des débuts très prometteurs.<br />

Toutefois, le succès initial ne permet pas à <strong>Vanessa</strong> de s'imposer<br />

durablement au répertoire. Malgré une reprise en<br />

1964, dans laquelle Barber révise la partition et fond notamment<br />

l'acte 1 et 2, le compositeur ne réussit pas à redonner<br />

du souffle à son œuvre. D'autant plus qu'en 1973,<br />

les décors originaux disparaissent dans l'incendie des entrepôts<br />

du Met. Il fallu ensuite attendre presque trente ans<br />

pour que l'opéra soit remonté.<br />

Références bibliographiques :<br />

Samuel Barber, un nostalgique entre deux mondes, Pierre Brévignon, Editions Hermann, 2012<br />

Samuel Barber Remembered: A Centenary Tribute, Peter Dickinson, University of Rochester Press, 2010<br />

Samuel Barber, the Man and his Music, Barbara Heyman, Oxford University Press, 1992<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

Le livret<br />

En 1956, quand l'opéra de Barber est créé, il comprend<br />

quatre actes. Dans sa version remaniée de 1964, il n'en<br />

comprend plus que trois, les actes un et deux étant fondus<br />

en un seul.<br />

L'action se situe vers 1905, en fin d'année, dans un pays<br />

nordique. Elle se déroule au sein d'une maison aristocratique<br />

de campagne (la maison de <strong>Vanessa</strong>) entourée d'un<br />

bois et de collines et à proximité d'un lac gelé.<br />

Acte I<br />

Une nuit au début de l'hiver, dans le salon de la maison de<br />

campagne de <strong>Vanessa</strong>. La pièce est richement meublée et<br />

tous les miroirs, ainsi qu'un grand tableau, sont cachés.<br />

<strong>Vanessa</strong>, assise au coin du feu, attend l'arrivée de son ancien<br />

amant Anatol qu'elle n'a pas revu depuis vingt ans. Elle<br />

s'impatiente et s'angoisse comme le temps passe et que<br />

l'homme n'est toujours pas arrivé. Sa nièce Erika, afin de<br />

rendre son attente plus supportable, propose de lui faire la<br />

lecture mais <strong>Vanessa</strong> ne pense qu'à celui qu'elle a aimé et<br />

aime toujours passionnément. La baronne, mère de <strong>Vanessa</strong>,<br />

qui était dans la pièce, monte se coucher sans dire<br />

un mot. Erika l'accompagne et va faire sonner la cloche<br />

d'alarme. Quant enfin, l'invité arrive. <strong>Vanessa</strong> prie Erika de<br />

la laisser seule. Se contraignant à cacher son émotion, <strong>Vanessa</strong><br />

tourne le dos à l'homme qui vient d'entrer. Elle lui<br />

avoue avoir cessé de vivre, et presque de respirer, pour<br />

rester la même quand il reviendrait, pour que rien ne<br />

change en elle. Elle lui demande s'il l'aime encore autant.<br />

Mais l'homme qui est là, n'est pas son amant, elle ne reconnaît<br />

pas sa voix. Bouleversée, <strong>Vanessa</strong> quitte la pièce.<br />

Erika, qui n'est pas encore montée se coucher, se retrouve<br />

seule avec l'homme. Celui-ci se présente : il est le fils<br />

d'Anatol et porte le même nom que son père. Il n'est pas<br />

l'homme attendu mais dehors, la tempête se déchaîne.<br />

Anatol prie Erika de le laisser passer la nuit ici. Et sans avoir<br />

sa réponse, il s'installe à la table et propose à Erika de dîner<br />

avec lui.<br />

Un mois plus tard, dans la pièce principale de la maison de<br />

campagne.<br />

Erika raconte à la baronne, qu’Anatol l'a séduite le jour<br />

même de sa venue et qu'elle a passé la nuit avec lui. Le<br />

jeune homme se dit prêt à l'épouser mais Erika, bien<br />

qu'amoureuse de lui, doute de sa sincérité. Elle ne souhaite<br />

pas non plus briser les rêves de <strong>Vanessa</strong>. En effet, cette<br />

dernière, sous l'emprise d'une certaine folie, se met à aimer<br />

Anatol : elle voit en lui son ancien amant. La baronne<br />

conseille à Erika de se battre pour Anatol. <strong>Vanessa</strong> et Anatol<br />

reviennent d'une promenade sur le lac avec leurs patins<br />

à glace. Le docteur trouve qu'ils font un joli couple. <strong>Vanessa</strong><br />

avoue à Erika son amour pour Anatol ; elle se sent de nouveau<br />

heureuse. Erika essaye de la mettre en garde mais<br />

elle est troublée par l'intérêt qu'Anatol porte à <strong>Vanessa</strong>.<br />

Lorsqu'Erika demande des explications à Anatol, celui-ci lui<br />

parle de liberté. Il renouvelle toutefois sa demande en mariage,<br />

en présence cette fois-ci de la baronne. Mais Erika<br />

refuse car Anatol paraît insouciant à l'égard des liens amoureux.<br />

<strong>Vanessa</strong>, Anatol, la baronne et le docteur vont à la<br />

messe. Une fois seule, Erika dévoile les miroirs et le tableau<br />

où <strong>Vanessa</strong> en robe de bal, resplendit dans tout<br />

l'éclat de sa jeunesse, et décide de laisser Anatol à <strong>Vanessa</strong>.<br />

Acte II<br />

Le soir de la Saint-Sylvestre, à droite, un escalier menant<br />

aux chambres, au fond, une ouverture sur une salle de bal,<br />

à gauche le hall de l'entrée principale de la maison.<br />

<strong>Vanessa</strong> a organisé un grand bal pour la Saint-Sylvestre.<br />

Le valet de pied annonce les invités puis rentre dans la salle<br />

de bal tandis que le majordome Nicholas, s'approche du<br />

porte-manteau et regarde les belles fourrures avec envie.<br />

Le docteur le rejoint. Il est un peu ivre. Il montre son bonheur<br />

d'être là et clame sa joie à Nicholas. Puis <strong>Vanessa</strong> arrive.<br />

Elle est resplendissante. C'est aujourd'hui que le<br />

docteur doit annoncer ses fiançailles avec Anatol. Mais <strong>Vanessa</strong><br />

est inquiète : sa nièce et sa mère ne descendent<br />

pas. <strong>Vanessa</strong> soupçonne qu'on lui cache quelque chose.<br />

Elle demande au docteur d'aller les chercher. Elle est surtout<br />

attristée par l'absence d'Erika. Lorsqu'Anatol arrive, <strong>Vanessa</strong><br />

lui raconte ses craintes mais Anatol lui répond par<br />

des baisers. Le docteur n'a pas réussi à parler à Erika. Tout<br />

le monde se rassemble alors pour entendre l'annonce des<br />

fiançailles. Pendant ce temps, Erika décide de descendre.<br />

Dans une belle robe de bal, elle tente désespérément de<br />

faire contenance. Mais sur les marches d'escalier, en entendant<br />

le Docteur faire l'annonce, elle est prise d'un malaise<br />

et s'arrête en se tenant le ventre. Puis elle défaille.<br />

Pénétrant dans le hall, à la vue d'Erika, le majordome Nicholas<br />

accoure. Erika, reprenant conscience, demande à<br />

rester seule. Souffrant de plus belle, Erika prend une grave<br />

décision. Elle porte l'enfant d'Anatol mais elle ne veut pas<br />

que cet enfant naisse. Alors elle décide de sortir de la maison<br />

et de s'engouffrer dans le froid glacial du dehors, sans<br />

se vêtir chaudement, pour attraper la mort et provoquer une<br />

fausse couche. La veille baronne, pressentant quelque<br />

chose, sort de sa chambre en vitesse et paraît au sommet<br />

de l'escalier en robe de chambre. Elle appelle en vain Erika,<br />

celle-ci est déjà sortie. La porte est restée grande ouverte.<br />

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Acte III<br />

Premier tableau<br />

Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

Dans la chambre d'Erika, à l'aube<br />

Devant une petite cheminée, dos tourné au public, la baronne<br />

est assise. Le docteur se tient près d'une fenêtre,<br />

scrutant l'extérieur avec angoisse. <strong>Vanessa</strong> est présente<br />

également. Faisant les cent pas, elle demande pourquoi<br />

elle n'a pas été prévenue. Tous attendent le retour d'Anatol<br />

et des gens du village, partis chercher Erika. <strong>Vanessa</strong> se<br />

lamente alors que le docteur tente de la rassurer. Elle<br />

pleure Erika qu'elle a toujours considérée comme son enfant,<br />

comme sa fille. On aperçoit par la fenêtre un groupe<br />

de paysans entourant Anatol, Erika dans ses bras. <strong>Vanessa</strong><br />

demande à Anatol si elle est en vie. Erika est vivante mais<br />

épuisée. Le docteur et Anatol déposent Erika dans le lit.<br />

Elle porte toujours sa robe de bal. <strong>Vanessa</strong> fond en larme.<br />

Elle se demande si Erika n'aime pas Anatol. Ce dernier jure<br />

que non. Erika lui demande alors de l'emmener loin de là.<br />

Le docteur, après avoir soigné Erika, sort de la pièce en<br />

empêchant <strong>Vanessa</strong> et Anatol de s'approcher du lit. Erika<br />

ne veut que sa grand-mère auprès d'elle. Lorsqu'Erika est<br />

seule avec la baronne, elle lui demande si <strong>Vanessa</strong> et Anatol<br />

savent pour l'enfant. La vieille Baronne lui répond qu'ils<br />

ne peuvent pas, qu'ils se mentent à eux-mêmes. L'enfant<br />

perdu, Erika est rassurée. Mais la baronne quitte la pièce<br />

en silence.<br />

Second tableau<br />

Dans le salon de la maison, deux semaines plus tard<br />

La vieille baronne, assise à sa place devant la cheminée,<br />

s'est de nouveau murée dans son silence. <strong>Vanessa</strong> et Anatol<br />

ont décidé de partir pour Paris. Ils auront une belle maison<br />

là-bas. Les préparatifs vont bon train. Les domestiques<br />

descendent les malles dans les escaliers. Le docteur pense<br />

qu'ils forment un joli couple heureux. <strong>Vanessa</strong> est prête à<br />

partir. Après l'agitation des derniers préparatifs du voyage,<br />

<strong>Vanessa</strong> se retrouve dans la pièce avec Erika. Celle-ci est<br />

pâle et porte une simple robe noire. <strong>Vanessa</strong> lui annonce<br />

que la maison est, par testament à elle. Mais elle l'encourage<br />

à ne pas y rester tout le temps. Elle lui dit qu'elle est<br />

trop jeune. Mais Erika lui répond que quelqu'un doit prendre<br />

sa place et s'occuper de la vieille baronne. Avant de partir,<br />

<strong>Vanessa</strong> demande à Erika ce qu'il s'est passé la première<br />

nuit. Elle soupçonne une histoire avec Anatol. Mais Erika<br />

nie et entraîne <strong>Vanessa</strong> sur un autre terrain. Et comme le<br />

veut la coutume russe, tous s'assoient pour réfléchir avant<br />

ce long voyage. Restée seule avec la vieille baronne qui<br />

ne lui adresse plus la parole, Erika demande au majordome<br />

de couvrir tous les tableaux et de voiler tous les miroirs de<br />

la maison. Les portes doivent restées closes, on ne recevra<br />

plus personne. C'est maintenant à son tour d'attendre.<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

Depuis dix-sept ans, le Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> produit un opéra. Cette production s’accompagne<br />

d’une action pédagogique forte puisque chaque année plus de 1 300 élèves sont initiés à l’art lyrique.<br />

Depuis la création de Rigoletto en mai 2011, un tournant artistique a été opéré dont la presse nationale s’est<br />

fait l’écho. Nous souhaitons poursuivre cet effort avec une production lyrique inédite en Ile-de-France,<br />

<strong>Vanessa</strong> de Samuel Barber.<br />

Mai 2011<br />

création de Rigoletto<br />

La presse en a parlé<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

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Première création lyrique inédite en Ile-de-France - <strong>Vanessa</strong> - Théâtre Roger Barat d’<strong>Herblay</strong> - 2012<br />

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Serv Com° - Mairie <strong>Herblay</strong> 2012

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