Séquence 4 : dire, lire et écrire autour d’Arthur et <strong>de</strong>s chevaliers<strong>de</strong> <strong>la</strong> Table Ron<strong>de</strong>Le roi s’arrêta quand il vit Foulques, et dit auxFrançais : « Seigneurs, voyez le meilleur chevalier qui ait jamaisexisté. Je vous dirais qui il est, si vous m’écoutez. On l’appelleFoulques. Ecoutez quelles sont ses qualités. Attribuez-lui toutescelles du mon<strong>de</strong>, en ôtant les mauvaises, car il n’en existe aucune<strong>de</strong> telle en lui, mais il est preux, courtois, distingué, franc, bon,habile parleur. Il connaît <strong>la</strong> chasse au bois et au marais. Il saitjouer aux échecs, aux dés. Jamais sa bourse n’a été fermée àpersonne, mais il donne à qui lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Il est plein <strong>de</strong> piétéenvers Dieu. Il déteste <strong>la</strong> guerre et aime <strong>la</strong> paix, mais quand il ale heaume <strong>la</strong>cé, l’écu au col, l’épée au côté, alors il est fier,furieux, emporté, superbe, sans merci, sans pitié…Chanson <strong>de</strong> geste anonyme, Girart <strong>de</strong> RoussillonTexte 2 :Chacun était tout occupé à manger quand on vitentrer,monté sur un roncin gris,un jeune hommegrand,beau,élégant. Il s’avançait avec une aisance distinguée. Jecrois qu’on n’eût jamais pu trouver un homme né <strong>de</strong> mère qui fûtmieux fait que lui. Ses épaules étaient <strong>la</strong>rges d’une brasse,sonvisage beau et bien <strong>de</strong>ssiné,ses yeux tendres et rieurs,ses cheveuxblonds et bril<strong>la</strong>nts,ses bras charnus et musclés. De belles mains,<strong>de</strong>sdoigts bien formés,une taille fine,l’enfourchure <strong>la</strong>rge,le piedcambré comme il fal<strong>la</strong>it. Il portait une tunique bien coupée dansune fine étoffe chatoyante avec <strong>de</strong>s chausses assorties et sur <strong>la</strong> têteune couronne bien tressée <strong>de</strong> fleurs nouvelles aux diversescouleurs.Le roman <strong>de</strong> JaufréTexte 3 :Quant aux cavaliers <strong>de</strong> l’escorte, du heaume aux éperons, ilslui apparaissaient sublimes et effrayants. Et d’abord, ces heaumesà <strong>la</strong> forme étrange : noirs, garnis d’ailes b<strong>la</strong>nches, d’oiseaux <strong>de</strong>mer sans doute, d’où sortaient <strong>de</strong>s chevelures blon<strong>de</strong>s. Leurscheveux, luisants comme <strong>de</strong> l’or pâle, cou<strong>la</strong>ient sur les hauberts.Lourds, à double maille, ceux-ci disparaissaient sous <strong>de</strong>s surcots.Sombres, brodés <strong>de</strong> dragons rouges horribles, crachant <strong>de</strong>sf<strong>la</strong>mmes dévorantes comme les feux <strong>de</strong> l’Enfer, ces surcots étaient
Séquence 4 : dire, lire et écrire autour d’Arthur et <strong>de</strong>s chevaliers<strong>de</strong> <strong>la</strong> Table Ron<strong>de</strong>sanglés <strong>de</strong> baudriers dont les épées étince<strong>la</strong>ntes battaient lesjambières, ergotées d’éperons à broche.Séance 7 : "Combat entre Lancelot et Méléagant"(Déjà vainqueur à <strong>de</strong>ux reprises <strong>de</strong> Méléagant, à qui il a<strong>la</strong>issé <strong>la</strong> vie sauve, Lancelot doit affronter une <strong>de</strong>rnière fois sonennemi juré, qui l’avait emprisonné pour l’empêcher <strong>de</strong> tenir sapromesse <strong>de</strong> venir au combat…Lancelot a réussi à s’échapper : c’estdonc d’un combat à mort qu’il va s’agir cette fois-ci…)Lancelot fond sur Méléagant avec une fureur bien digne <strong>de</strong>sa haine. Avant <strong>de</strong> l’attaquer, il lui crie cependant d’une voixmenaçante : « Venez par là : je vous fais un défi et tenez pourcertain que je ne voudrai pas vous épargner ».Il éperonne alors son <strong>de</strong>strier et retourne en arrière à uneportée d’arc pour prendre un peu <strong>de</strong> champ 1 . Puis les <strong>de</strong>uxcombattants se précipitent l’un sur l’autre au plus grand galop<strong>de</strong>s chevaux. De leurs <strong>la</strong>nces bientôt ils ont heurté si fort leurssoli<strong>de</strong>s écus qu’ils les ont transpercés […]. Etriers , sangle,courroies, rien ne put empêcher leur chute : il leur fallut vi<strong>de</strong>rleur selle et par-<strong>de</strong>ssus les croupes <strong>de</strong>s chevaux tomber sur le solnu. Les coursiers fous <strong>de</strong> peur errent <strong>de</strong> tous côtés ; en ruant, enmordant, ils voudraient eux aussi s’entre-tuer.Les chevaliers jetés à bas se sont bien vite relevés d’un bond.Ils tirent leurs épées où <strong>de</strong>s <strong>de</strong>vises sont gravées. L’écu à <strong>la</strong> hauteur1prendre <strong>de</strong> l’é<strong>la</strong>n