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AM STRAM GRAM Genève, LE PETIT THEATRE ... - le Petit Théâtre

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La Reine des Neiges - dossier pédagogique 1<strong>AM</strong> STR<strong>AM</strong> GR<strong>AM</strong> Genève, <strong>LE</strong> <strong>PETIT</strong> <strong>THEATRE</strong> Lausanne&LLUM TEATRE LausanneVous présententLa Reinedes NeigesDossier pédagogiqueTexte : Domenico Carlid’après Hans Christian AndersenMusique : Christophe SturzeneggerMise en scène : Joan Mompart


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 2La Reine desneigesd’après Hans Christian AndersenUn conte, une musique, des personnages extraordinairesqui vous accompagneront longtemps encore.Mise en scène : Joan MompartAdaptation : Domenico CarliMusique : Christophe SturzeneggerChef d’Orchestre : Antoine MarguierAssistant metteur en scène : Domenico CarliComédiens : Rachel Gordy, Marion Duval, Juan Antonio CrespilloMusiciens : Avec <strong>le</strong>s solistes de l'Orchestre de la Suisse Romande et de la Haute Eco<strong>le</strong> de Musique de Genève :Caroline Baeriswyl en alternance avec Fanny Martin-Loren (violon), Andrea Bandini en alt. VincentMétrail<strong>le</strong>r (trombone), Guillaume Le Corre en alt. Marine Wertz (clarinette), Gérard Métrail<strong>le</strong>r en alt. JulienWurtz (trompette), Mickael Tschamper en alt. Anne Briset (percussion), Afonso Venturieri en alt. JeanneSifférlé (basson), Bo Yuan en alt. Lamberto Nigro (contrebasse)Direction technique compagnie François BeraudCréation lumière : Ivan CavazzanaVidéaste : Brian TornayTechnicien son : Jean FaravelAdministration : Emmanuel ColliardCostumes : Claude RuegerMaquillage / Masques animaux : Céci<strong>le</strong> KretschmarAccessoires : Valérie MargotProduction<strong>AM</strong> STR<strong>AM</strong> GR<strong>AM</strong> GENEVE<strong>PETIT</strong> <strong>THEATRE</strong> LAUSANNELLUM TEATRE –LAUSANNELieu de création:<strong>AM</strong> STR<strong>AM</strong> GR<strong>AM</strong> Á GENEVEReprésentationsDu 2 novembre au 23 novembre 2010 : <strong>AM</strong> STR<strong>AM</strong> GR<strong>AM</strong> Á GENEVEdu 1 er .au 31 décembre : <strong>PETIT</strong> <strong>THEATRE</strong> Á LAUSANNE26 janvier 2011 <strong>THEATRE</strong> DU PASSAGE Á NEUCHATEL12 et 13 février 2011 : <strong>THEATRE</strong> DE NUITHONIE Á VILLARS SUR GLANE18 février 2011 : <strong>THEATRE</strong> DU CROCHETAN Á MONTHEY


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 3Origines … d’un conte en musique… à la pièce de théâtre.Joan Mompart, metteur en scène et Antoine Marguier, chef d’orchestre se sontrencontrés à l'occasion de la création de "L'Histoire du Soldat" mis en scène parOmar Porras en 2003 au théâtre <strong>AM</strong> STR<strong>AM</strong> GR<strong>AM</strong> de Genève.En 2005, ils ont fondé la Cie Rossignol et créé "L'Histoire du petit tail<strong>le</strong>ur" de TiborHarsanhyi, "Le Rossignol" de Theo Loenvendie ainsi qu’une adaptation pour un seulrécitant/conteur de « l’Histoire du Soldat ». Les deux premiers contes musicaux sontjoués avec une orchestration semblab<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> de l'œuvre de Stravinsky. Sept musiciensde l’Orchestre de la Suisse Romande sont entrés dans l’aventure pour ces concertsavec récitant.Les thématiques du Rossignol qui opposent :<strong>le</strong>s forces de la Nature à cel<strong>le</strong>s de la mécanique, de la technologie inventée par<strong>le</strong>s hommesont déterminé <strong>le</strong> choix d’une nouvel<strong>le</strong> œuvre qui n’existait pas encore dans <strong>le</strong> formatorchestre avec récitant : « La Reine des Neiges » d’Andersen.Pour cette aventure, la composition a été confiée à Christophe Sturzenegger.Une version « concert » de la Reine des Neiges à été donnée <strong>le</strong> 20 juin 2009, pour latoute première fois, au Studio E. Ansermet de la Radio Suisse Romande et diffusée endirect sur la Radio Suisse Romande - Espace 2, à l’occasion de la Fête de la Musique deGenève.La qualité de composition de la musique de Sturzenegger et la beauté de l’histoire de laReine, sa résonance avec <strong>le</strong> monde actuel sont à l’origine du désir d’en faire unspectac<strong>le</strong> de théâtre. L’écriture de Domenico Carli a donné un souff<strong>le</strong> théâtral au conted’Andersen.Joan Mompart fonde <strong>le</strong> LLUM TEATRE pour la création de la version théâtra<strong>le</strong> de « LaReine des Neiges » dont la première est prévue à Am Stram Gram Genève <strong>le</strong> 1ernovembre 2010, puis au <strong>Petit</strong> Théâtre de Lausanne en décembre, Noël 2010, puis àNeuchâtel, Villars sur Glâne, Monthey en 2011.Le concert pour orchestre et récitant se métamorphose en un « vrai » spectac<strong>le</strong> dethéâtre pour <strong>le</strong>s enfants et <strong>le</strong> public adulte. L’orchestre de sept musiciens, solistes del'Orchestre de la Suisse Romande et de la Haute Eco<strong>le</strong> de Musique de Genève,interprète la musique de Christophe Sturzenegger sous la direction d’Antoine Marguier etune distribution de trois acteurs qui se répartissent la quinzaine de personnages del’adaptation scénique.


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 4Hans Christian AndersenHans Christian Andersen (1805-1875) est un écrivain danois, qui, grâce à ses Contespour enfants, incarne <strong>le</strong> génie populaire nordique.Il est né à Odense <strong>le</strong> 2 avril 1805, au sein d'une famil<strong>le</strong> pauvre. Son père est cordonnieret meurt lorsqu'il a onze ans. Il part seul à quatorze ans chercher fortune à Copenhague.Il est tenté par <strong>le</strong> chant, <strong>le</strong> théâtre puis la danse et travail<strong>le</strong> quelque temps pour <strong>le</strong>directeur du Théâtre Royal, qui financera plus tard ses études.Dès 1822, Andersen commence à publier ses premiers textes: un récit fantastique inspirépar E.T.A.Hoffmann, Promenade du canal de Holmen à la pointe orienta<strong>le</strong> d'Amagre(1830). Il obtient son premier succès l'année suivante avec Ref<strong>le</strong>ts d'un voyage dans <strong>le</strong>Harz, récit d'un voyage en Europe. Par la suite, il écrit d'autres romans souventautobiographiques et d'inspiration romantique comme l'Improvisateur (1835), Rien qu'unvioloneux (1837) ou Être ou ne pas être (1857), mais aussi des poèmes, des pièces dethéâtre (Amour sur la tour saint-Nicolai) et des récits de voyage tels que Bazar d'unpoète (1842) et Visite au Portugal (1866). On lui doit en outre plusieurs autobiographies,une correspondance volumineuse et un imposant Journal.Entre 1832 et 1842, il publie en brochures ses premiers courts récits merveil<strong>le</strong>ux, Contespour enfants (1835), qu'il ne destine pas uniquement à un public enfantin. Le succèsimmédiat l'encourage à poursuivre et à publier chaque année d'autres textes, NouveauxContes (1843-1848) et Nouveaux Contes et histoires (1858-1872). Il écrit 164 contes,imprégnés de romantisme et associant <strong>le</strong> merveil<strong>le</strong>ux et l'ironie. Loin d'imiter sesprédécesseurs dans <strong>le</strong> genre du conte (Perrault, Galland et Hoffmann, <strong>le</strong>s frères Grimm),Andersen, dont <strong>le</strong> sty<strong>le</strong> est remarquab<strong>le</strong> par l'utilisation habi<strong>le</strong> et équilibrée du langagecourant, des idiomes et des expressions populaires, arrive à exprimer admirab<strong>le</strong>ment,dans une langue très simp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s émotions <strong>le</strong>s plus subti<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s idées <strong>le</strong>s plus fines,passant sans difficulté de la poésie à l'ironie, de la farce au tragique. Ses contes mettenten scène des rois, des reines réels ou légendaires; des animaux, des plantes, descréatures magiques (sirènes et fées) et même des objets.Parmi ses contes, <strong>le</strong>s plus célèbres sont «<strong>le</strong> Vilain <strong>Petit</strong> Canard», «la Reine desneiges», «<strong>le</strong>s Habits neufs de l'empereur», «<strong>le</strong>s Cygnes sauvages» et «la <strong>Petit</strong>eSirène». Il meurt à Copenhague <strong>le</strong> 4 août 1875. Ses histoires, traduites en plus dequatre-vingt langues, connaissent un succès durab<strong>le</strong> et inspirent des écrivains, desmetteurs en scène, des réalisateurs, des chorégraphes, des sculpteurs et des peintres.


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 62. Le cœur de l’histoireUne des fonctions du théâtre, avec cel<strong>le</strong>s, fondamenta<strong>le</strong>s, de divertir et de raconter deshistoires, est de proposer une réf<strong>le</strong>xion sur notre manière de grandir, de progresser.LA REINE DES NEIGES raconte l’histoire d’un garçon qui veut grandir trop vite et unefil<strong>le</strong> qui voudrait prendre <strong>le</strong> temps « naturel » pour cela.Le spectac<strong>le</strong> est joué en musique, <strong>le</strong>s musiciens accompagnent et interagissent avec <strong>le</strong>s3 comédiens qui se glissent malicieusement dans la peau de la quinzaine depersonnages de la pièce.La mise en scène cernera la variété extrême des caractères des personnages. Lesspectatrices et <strong>le</strong>s spectateurs rencontreront aussi bien des personnages proches d’unquotidien réaliste (Gerda, Kay, Nonno) que des personnages issus des mondesfantastiques : (une Corneil<strong>le</strong>, un Renne et une Maison qui par<strong>le</strong>, des Brigands…). Lesmultip<strong>le</strong>s situations qu’offre <strong>le</strong> texte nous permettent de varier toujours <strong>le</strong> développementdes scènes et, grâce à l’appui de la musique, d’emmener <strong>le</strong>s spectatrices et <strong>le</strong>sspectateurs dans des mondes toujours surprenants.« La Reine des Neiges » traite de sujets brûlants comme l’écologie ou la place de l’êtrehumain dans une société éclatée, perdue dans une course effrénée au pouvoir, au profit,à une hyper technologie toujours plus froide.C’est aussi un voyage à travers <strong>le</strong> rapport à l’amitié, au passé, l’apprentissage ducourage, de la solidarité, l’apprivoisement du monde extérieur. Il me paraît évident quenous avons là <strong>le</strong>s ingrédients types du récit initiatique.Notre travail de mise en scène se focalisera sur ces points afin de <strong>le</strong>s rendre lisib<strong>le</strong>s aupublic dès 7 ans.De plus je crois qui est primordial de <strong>le</strong>s adresser à nos enfants…Joan Mompart


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 73. Les personnagesLA REINE DESNEIGES : Un être fascinantpar sa beauté, par son savoir maisau cœur froid. El<strong>le</strong> parcourt <strong>le</strong>monde à la recherche des bonnesgens, des bons sentiments pour <strong>le</strong>sdétruire.Le TROLL dans l’esprit de Silène– demi-dieu, fils de Pan et d’unenymphe, père nourricier etcompagnon de Bacchus. il a laforme d’un cafard millénaire. Ál’éco<strong>le</strong> des cafards, on se moquaittoujours de lui parce qu’il était <strong>le</strong>plus vilain, depuis, il essaye d’imiterla grâce des enfants sans jamais yarriver ; frustré, son activitépréférée c’est d’enlaidir <strong>le</strong>s enfantsgrâce à son miroir maléfique.


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 8GERDA : peut-être <strong>le</strong> personnageprincipal. C’est <strong>le</strong> personnage quiévolue <strong>le</strong> plus dans la pièce. El<strong>le</strong>apparaît comme une naïveingénue, mais l’enlèvement de sonami Kay la transforme. Soninnocence d’enfant devient un atoutpour affronter son voyage. Gerdadevient de fait une « jusqu’auboutiste », el<strong>le</strong> cherchera Kay toutesa vie s’il <strong>le</strong> faut. El<strong>le</strong> s’adresse à lanature, aux oiseaux, au vent. Gerdaest l’essence même de l’héroïne,cel<strong>le</strong> qui a <strong>le</strong> courage et l’innocencede surmonter sa peur en chantant,<strong>le</strong> froid en dansant. El<strong>le</strong> est cettesagesse naïve, terrienne etféminine qui nous fait aimer la vie.KAY : est l’opposé de Gerda. Alorsqu’el<strong>le</strong> adore s’occuper des rosiers surla fenêtre et regarder <strong>le</strong>s livresd’images, lui n’est attiré que par ce quipeut lui faire obtenir <strong>le</strong> statut de grand,avant l’âge. Il aime fabriquer,construire, et surtout après avoir reçuune poussière du Miroir dans l’œil, ilveut à tout prix être premier dans <strong>le</strong>scourses, il éta<strong>le</strong> sa science, se montreprétentieux, se moque des personnesâgées. KAY est tout à fait « dans l’airdu temps » de ce début de millénaire.


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 9NONNO Un personnage hors dutemps, un sage… un peu gauche :catalyseur et modérateur desémotions, il est <strong>le</strong> lien entre <strong>le</strong> mondefantastique du conte et <strong>le</strong>s enfantsspectateurs. Il sait rassurer, rendreattentif aux petits détails qui font unehistoire, qui façonnent une destinée. Ildanse et chante quelquefois, car luiaussi après tout est humain, et saitqu’on ne vit qu’une fois. Il sauradisparaître pour incarner certains despersonnages qui rencontrent Gerda ouKay…Puis…LA CORNEIL<strong>LE</strong>,<strong>LE</strong>S PRINCES INTELLIGENTS,<strong>LE</strong>S BRIGANDS,LA FINNOISE,<strong>LE</strong> VENT,LA MAISON QUI PAR<strong>LE</strong>… personnages ambigus, bons et cruels à la fois. Ils aideront tous, parfois demanière surprenante, Gerda à retrouver son ami.4. Le metteur en scène et l’histoireFace au vide, Nonno (<strong>le</strong> Grand père) s’avance et commence à raconter une histoire.Probab<strong>le</strong>ment une des nombreuses histoires qui racontent l’apparition du mal sur la Terre.Chaque jour, un être maléfique, la Reine des Neiges, sort de son château et part à larecherche des bons sentiments qu’el<strong>le</strong> déteste. Chaque jour el<strong>le</strong> repère un enfant assez naïfet doux qu’el<strong>le</strong> puisse emmener dans son château. Jour après jour, enfant après enfant, <strong>le</strong>monde perd ses cou<strong>le</strong>urs, il n’est plus que noir et blanc.Cette contrainte que la Reine des Neiges nous impose m’a révélé une fou<strong>le</strong> de teintespossib<strong>le</strong>s. Car entre <strong>le</strong> noir et <strong>le</strong> blanc il y a une multitude de gris, de blancs cassés et mêmede noirs clairs…Tout est dans la nuance. Il y a autant de nuances entre <strong>le</strong> blanc et <strong>le</strong> noir


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 10qu’il y en a entre <strong>le</strong> bien et <strong>le</strong> mal. Les nuances !Ce sera <strong>le</strong> maître mot de notre travail. Trouver <strong>le</strong>s nuances, <strong>le</strong>s étapes qui conduisent Gerdade l’enfance vers l’ado<strong>le</strong>scence, vers <strong>le</strong> monde des adultes.La scénographie, <strong>le</strong>s costumes et <strong>le</strong>s maquillages suivent cette contrainte. Tout se conjuguedans ce camaïeu de gris, blancs, noirs… tout est histoire de nuances.Le choix de confier à trois comédiens l’ensemb<strong>le</strong> des 15 rô<strong>le</strong>s a été dicté par l’envie deretrouver <strong>le</strong> plaisir que peut avoir l’enfant à endosser ainsi, simp<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> costume du roi, del’indien ou encore de la sorcière…Un ensemb<strong>le</strong> de 7 musiciens classiques jouera la magnifique et sensib<strong>le</strong> partition de C.Sturzenegger, il ajoute une dimension spectaculaire et poétique au plateau, animé aussi par<strong>le</strong>s images vidéos de Brian Tornay.Nous cherchons sans cesse une relation nouvel<strong>le</strong> entre la musique en direct, <strong>le</strong> texte, <strong>le</strong>corps et <strong>le</strong> sens poétique. Je crois que cette quête inscrite dans cet univers d’ombres etlumières n’apparaît que plus intense.Ce travail aboutit ainsi à une partition très fine, imaginative et suggestive propre à proposeraux enfants une version inédite et ludique de la Reine des Neiges.Joan Mompart5. Adapter un conte pour la scèneIl faut rendre hommage à Andersen d’avoir su créer un matériau aussi étonnant avec despersonnages aussi riches. Car <strong>le</strong> travail d’adaptation a été d’abord orienté par <strong>le</strong> choix de laforme théâtra<strong>le</strong> puis par une sé<strong>le</strong>ction cruel<strong>le</strong> parmi <strong>le</strong>s épisodes du conte original. Nous nepouvions retenir tous <strong>le</strong>s personnages, certains revendiquaient, même, une place toujoursplus grande. Alors, suivant Andersen, <strong>le</strong> relisant à haute voix, étudiant ses autres écrits, j’aicommencé par tracer <strong>le</strong>s contours d’un vieux sage qui introduisait l’histoire. C’est ainsi qu’estné Nonno, inspiré d’un grand-père imaginaire. Kay et Gerda sont nés de la vivacité et del’insouciance de <strong>le</strong>ur âge.J’ai essayé de ne pas sous-estimer la part d’ombre que propose <strong>le</strong> conte, ainsi tout <strong>le</strong> mondefantastique que traverse Gerda est à la fois inquiétant, tendre et même drô<strong>le</strong>.La Reine des neiges, bel<strong>le</strong> dame au cœur glacé et la Finnoise, viel<strong>le</strong> dame hors du tempssont <strong>le</strong>s deux personnages <strong>le</strong>s plus inquiétants. Face à el<strong>le</strong>s, peu résistent. El<strong>le</strong>s voient tout,savent tout.


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 11Le Troll, <strong>le</strong>s Brigands, Les Princes Intelligents, sont des figurations des vices qui hantentl’âme humaine. Gerda doit <strong>le</strong>s affronter pour retrouver Kay. El<strong>le</strong> doit user de malice, decourage, de force pour passer <strong>le</strong>s diverses étapes de son voyage, de sa quête.Les rires, <strong>le</strong>s frissons, <strong>le</strong>s larmes vont peu à peu laisser des traces dans <strong>le</strong> cœur de nospersonnages, <strong>le</strong>s traces de la vie.Domenico Carli6. La musique de la Reine des neigesLa musique habite ce conte et ce spectac<strong>le</strong> depuis son origine. J’avais composé unepremière partition pour la version concertante de la Reine des neiges. Puis, lorsque <strong>le</strong>spectac<strong>le</strong> a commencé à se dessiner, j’ai élaboré une adaptation de cette première version,en étant attentif à ce que proposait la mise en scène et <strong>le</strong> texte théâtral. D'un point de vuestrictement musical, j'ai travaillé selon trois axes:- des atmosphères que m'inspirait <strong>le</strong> texte.- des thèmes attribués soit à des personnages, soit à des notions plus abstraites (<strong>le</strong> mal, lapeur, la tristesse, l'errance...).- enfin, très vite, j'ai opté pour une "chanson" (pas chantée à proprement par<strong>le</strong>r dans laversion initia<strong>le</strong>) qui allait traverser toute l’œuvre et subir <strong>le</strong>s modifications qui s'imposaientselon la dramaturgie.Cette chanson, la chanson des enfants, est quelque chose de très pur, de très sincère, maisqui sera perverti, malmené. Ce n’est qu’à la fin de la pièce, à la fin du voyage initiatiqueaccompli par Gerda, que l’on reconnaîtra <strong>le</strong> thème initial, teinté de la candeur de Gerda etKay mêlé à toutes <strong>le</strong>s expériences qu’ils ont traversé.La musique évolue comme <strong>le</strong>s personnages grandissent.Christophe STURZENEGGERCompositeur


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 12Les instruments de l’orchestreContrebasseLes PercussionsCaisse Triang<strong>le</strong> Cymba<strong>le</strong>s Archet F<strong>le</strong>xatone Baguettes Tom's clairede verre


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 13Piste 1 PARTITION de l’air de la chanson


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 14Piste 2. On a retrouvé <strong>le</strong> manuscrit de la chanson avec <strong>le</strong>sparo<strong>le</strong>sessayez de la chanter !


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 15Piste 3Un personnage de la pièce dit que <strong>le</strong> château de la Reine desneiges se trouve dans <strong>le</strong>s terres de Spitzberg !- Est-ce que <strong>le</strong>s terres de Spitzberg existent vraiment ?Trouvez-<strong>le</strong>s sur une carte de géographie.- Sur <strong>le</strong>s terres du Spitzberg, il y a une des plus précieuxtrésors du monde, <strong>le</strong>quel ?a. <strong>le</strong> trésor de Rackham <strong>le</strong> Rouge ?b. la reserve du Sultan de Porrentruih ?c. la chambre forte mondia<strong>le</strong> des graines végéta<strong>le</strong>s de laplanète ?- Dessinez <strong>le</strong> château de la Reine des neiges des vos rêves.Piste 4Plusieurs personnages par<strong>le</strong>nt avec un accent ?En connaissez-vous ?Essayez de jouer cette scène avec l’accent anglais, al<strong>le</strong>mand,italien, africainGerdaKay… son histoire me fait peur.KayPeur ? C’est bien parce que tu es une fil<strong>le</strong>tte. Moi aussi, je saisfabriquer un miroir.GerdaToi ?KayOui ! Moi ! Y’a pas que la Reine des neiges et son Troll ! Et puis, ils neme font pas peur ! Un peu de silicium, du calcaire, du cuivre… un feubien nourri. Et à la fin, pour refroidir la surface du miroir, un peud’H2O…GerdaH2O ? H2OOOO… Rien compris à ce que tu as dit ? Monsieur H2O !


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 16Kay (Grâce à tout ce qu’il transporte dans son sac, Kay essaie defabriquer un miroir avec du silicium, du calcaire, du cuivre… un briquet,en frottant énergiquement)Vous…Les fil<strong>le</strong>s ! Du sab<strong>le</strong>, quelques cailloux bien choisis et de l’eau.Et voilà un miroir magique ! Polir la surface à fond. Á fond, j’ai dit ! Etensuite mettre de la trip<strong>le</strong> poudre d’acratopège et de platinum. Agitezavec un coup de racine carrée et du jus de division. Laisser reposer.Eviter <strong>le</strong>s taches de gras c’est pas compatib<strong>le</strong> avec l’H2O en solutionsolide. Au microscope on voit <strong>le</strong> miroir se miroiter et réfléchirrapidement. Et la Reine des neiges, moi, el<strong>le</strong> me fait bien marrer ! Jeréfléchis bien plus vite qu’el<strong>le</strong> et son miroir !Piste 6• Qui sait comment construire un miroir ?Piste 7<strong>Petit</strong>e scène de théâtre :• mettez deux élèves face à face. Comme une silhouette quise reflète dans <strong>le</strong> miroir. Le premier élève imite ce que fait<strong>le</strong> deuxième.


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 171. ÉquipageJoan MompartMetteur en scèneCompagnon de longue route d’Omar Porras au Teatro Malandro de Genève (1 ère collaborationen 1994 pour La Visite de la Vieil<strong>le</strong> Dame), Joan Mompart à joué <strong>le</strong>s premiers rô<strong>le</strong>s desspectac<strong>le</strong>s phares de la compagnie, <strong>le</strong> Quichotte de Cervantes, <strong>le</strong> Soldat de Ramuz,Sganarel<strong>le</strong> dans Don Juan entre autres. Ces spectac<strong>le</strong>s ont rencontré un grand succèspublic en Europe, au Canada, en Amérique du Sud aux festivals « Cervantino » à Mexico et« Iberoamericano » à Bogota, au Japon (Shizuoka Arts), au Théâtre de la Vil<strong>le</strong> à Paris…En 2002 et 2003, il participe aux créations de Rodrigo Garcia en France (Comédie deVa<strong>le</strong>nce et Scène Nationa<strong>le</strong> d’Annecy).Dès 2003, il devient collaborateur artistique d’Ahmed Madani, directeur du CentreDramatique de l’Océan Indien à St. Denis de la Réunion et, en tant qu’acteur, joue dansplusieurs de ses créations dont l’Improbab<strong>le</strong> Vérité du Monde (qui a tourné en France et enSuisse en 2006, notamment au Théâtre Nanterre Amandiers de Paris et à la Comédie deGenève), ce spectac<strong>le</strong> à été crée sur la base de plusieurs ateliers à la Réunion,Madagascar, Mayotte, Suisse.Joan Mompart collabore avec Robert Bouvier (directeur du T. du Passage-Neuchâtel), Serge Martin (Woyzeck), la Radio Suisse Romande, l’Orchestre de la SuisseRomande, l’Orchestre de Chambre de Genève. Au cinéma avec <strong>le</strong>s réalisateurs MarcRecuenco (E), Pablo Martin (E), Rémy Cayuela (F)…En 2005, il co-fonde la Compagnie du Rossignol avec Antoine Marguier (chefd’orchestre), dans <strong>le</strong> but de créer des spectac<strong>le</strong>s avec orchestre, sur des partitions de ThéoLoevendie, Tibor Harsányi, Igor Stravinski….En 2008, Joan Mompart joue <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de Dante aux côtés de Romane Bohringer(Béatrice), D. Ayala (Satan), T. Gimenez (Virgi<strong>le</strong>) dans l’Enfer spectac<strong>le</strong> mis en scène parPierre Pradinas (directeur du C.D.N. du Limousin). La même année, il joue Dorante dans <strong>le</strong>Jeu de l’Amour et du Hasard, mis en scène par Jean Liermier, <strong>le</strong> nouveau directeur duThéâtre de Carouge – Genève.En tant que metteur en scène, J. Mompart à reçu <strong>le</strong> prix du Jury et <strong>le</strong> Prix du Publicaux 8èmes Fugues de Dijon, festival de théâtre Universitaire. Il a été collaborateur artistique àla mise en scène pour Omar Porras, Rodrigo Garcia, Ahmed Madani, Alain K. Martial…Christophe Sturzenegger CompositeurMusicien né à Genève, Christophe Sturzenegger est titulaire de plusieurs Prix de conservatoiressupérieurs (Cor, Piano, Solfège, Harmonie). En tant que corniste, il a étudié avecGregory Cass et Bruno Schneider. Par la suite, il a été membre du Gustav Mah<strong>le</strong>r JugengOrchester et a travaillé durant 4 années en orchestre (Opéra de Zürich –académie- etOrchestre symphonique de Bâ<strong>le</strong>) avant de se lancer dans une carrière de chambriste et defreelance.En tant que pianiste, il a étudié avec Elisabeth Athanassova et Marc Pantillon. Lauréat deplusieurs concours (Friedl Wald, Dénéréaz) et des prix Neumann et Dumont, il a aussi étéprimé avec <strong>le</strong> Trio Fortunate au concours Whittaker. Professeur de piano complémentaire etharmonie au clavier à la Haute Éco<strong>le</strong> de Musique de Genève depuis 2003, il se produitrégulièrement en soliste avec orchestre, en récital et en musique de chambre.En tant que compositeur, Christophe Sturzenegger est édité chez Woodbrass-musicet compte une quinzaine d’œuvres à son catalogue. Il s’est déjà produit dans de nombreuxfestivals en Europe, au Canada et au Japon et fait de fréquentes apparitions à la radio(concerts, émissions, tab<strong>le</strong>s rondes,…)Enfin, il collabore régulièrement avec l’Orchestre de la Suisse Romande et avecl’Orchestre de chambre de Lausanne.


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 18Domenico Carli AdaptationNé en Italie en 1965, il s’intéresse très tôt à la littérature et au monde du cabaret.Il suit une formation classique et économique qui <strong>le</strong> mène à l’Université de Fribourg, enSuisse, en faculté des Lettres.Il suit parallè<strong>le</strong>ment une formation de théâtre au Conservatoire de Fribourg en suivant<strong>le</strong>s cours entre autres de Bruce Myers et Vasssily Skorrick (assistant d’A. Vassiliev).Depuis 1986 il adapte, met en scène et joue des pièces aussi bien du répertoire que descréations contemporaines.Il aime à fréquenter tous <strong>le</strong>s genres que lui propose l’écriture. Ainsi il n’hésitera pas àpasser de l’écriture théâtra<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> jeune public (en 2008 il co-écrit Un os à la Noce - libreadaptation d’Antigone de Sophoc<strong>le</strong>, produite par la Cie. des Hélices de Genève, et plus dedix pièces écrites pour la Cie. La Main dans <strong>le</strong> Chapeau, sise à Lausanne) à un théâtredestiné plutôt à un public adulte (2007 : Zattera ; 2008 : Boléros) qu’il met en scène.Adaptateur pour <strong>le</strong> théâtre (1997) de Merlin, un roman de Michel Rio (Seuil), iltraduira du napolitain et adaptera pour la scène (1998): Un doigt d’amour, extrait de Lu cuntode li cunti de G. B. Basi<strong>le</strong>.Une des surprises de la vie l’ont amené sur <strong>le</strong> chemin du chanteur Henri Salvador,pour <strong>le</strong>quel il a traduit en italien (2001), Jazz Méditerranée (Jazz dipinto di blu) une chansonde son album Jazz Méditerranée (éd. Émi).De nombreuses récompenses ont jalonné son travail d’écriture.1995 : Prix Romand des spectac<strong>le</strong>s indépendants pour Zéro et ses ombres.2005 : Boursier du Prix Genève Europe2007 : Prix pour l’écriture de pièce de théâtre de la Loterie Romande pour Zattera2007 : Boursier TSR pour l’écriture de long-métrage pour Sauvons <strong>le</strong>s Apparences.Produit par la TSR et France 2.En 1993 il fonde Le Crachoir - Cabaret Littéraire, puis en 2007 <strong>le</strong> cabaret <strong>le</strong> TasteMotà Lausanne.Il conçoit (avec G. Bazzichi) <strong>le</strong> scénario dramaturgique du Pavillon Oui pour Expo 02.Outre ses propres mises en scène, il a poursuivi de 2000 à 2004 une activité régulièred’assistant à la mise en scène d’Omar Porras.Antoine Marguier Chef d'orchestreAntoine Marguier a été demi-finaliste du Concours International de chefs d'orchestrede Besançon en 2001. Il a étudié la direction d'orchestre avec James Levine, Kurt Masur (auFestival de Verbier), David Zinman (à l'Aspen Music School, USA) et Roberto Benzi. Il a éténotamment l'assistant de Jesus Lopez-Cobos à l'Orchestre Français des Jeunes.En tant qu'invité, Antoine Marguier a dirigé, entre autres, l'Orchestre Philharmoniquede Strasbourg, l'Orchestre de la Suisse Romande, l'Orchestre des Jeunesses Musica<strong>le</strong>s deSuisse, <strong>le</strong> Sinfonietta de Lausanne.Voici quinze ans que Marguier développe ses activités musica<strong>le</strong>s à partir de Genève.Il assure la direction de l'Orchestre Saint-Pierre Fusterie depuis 1998. Ici comme à Paris, onl'a remarqué, fin 2004, dans l'Histoire du soldat de Stravinsky (mise en scène : OmarPorras), à la tête de l'Ensemb<strong>le</strong> Contrechamps, qui <strong>le</strong> réinvite chaque saison.Sous sa baguette, l'Ensemb<strong>le</strong> Instrumental du Conservatoire de Musique de Genèvea donné en 2006 deux créations d'opéras pour jeune public de Robert C<strong>le</strong>rc (Un Opéra dans<strong>le</strong> potager et A l'Ombre du grand arbre.) La même année, il a ouvert la Fête de la Musiqueau pupitre de l'Orchestre de Chambre de Genève, puis a conduit l'Ensemb<strong>le</strong> Paul K<strong>le</strong>e deBerne.En 2007, il a dirigé la création du drame symphonique Oedipe à Colone, puisl'Ensemb<strong>le</strong> Contrechamps au Festival de jazz de Cully, avec <strong>le</strong> pianiste Malcolm Braff dans


La Reine des Neiges - dossier pédagogique 19un hommage à Ligeti. Il a aussi conduit l'Orchestre de Chambre de Lausanne etaccompagné <strong>le</strong> chanteur Polar à Genève dans <strong>le</strong> cadre de la Fête de la Musique.Régulièrement, Antoine Marguier dirige aussi des spectac<strong>le</strong>s en collaboration avec <strong>le</strong>Département de l'Instruction Publique, ainsi que l'Orchestre du Conservatoire de Genève.Fort de ces succès, Marguier étend ses activités sur la scène internationa<strong>le</strong>. Lapériode récente s'avère spécia<strong>le</strong>ment riche. D'avril 2006 à juil<strong>le</strong>t 2007, il a dirigé l'Orchestrede l'Opéra de Marseil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> Nizaa Symphony Orchestra à Tokyo, <strong>le</strong> KwaZulu-NatalPhilharmonic Orchestra de Durban en Afrique du Sud, <strong>le</strong> Sinfonietta de Lausanne lors de satournée de nouvel an en Chine. Une nouvel<strong>le</strong> invitation à la tête de l'Orchestre de l'Opéra deMarseil<strong>le</strong> lui a été faite dans <strong>le</strong> cadre du festival "Musiques interdites", avec Lou Doilloncomme récitante. En 2008, il sera notamment engagé pour deux concerts avec l'OrchestreNational de Lyon et invité à la tête de l'Orchestre Symphonique et Lyrique de Nancy.Clarinettiste sous la direction de Claudio Abbado à l'Orchestre des Jeunes de l'UnionEuropéenne, Marguier fut engagé à l'âge de vingt-deux ans par Armin Jordan à l'Orchestrede la Suisse Romande. En décembre 2006, il a dirigé l'ouverture du concert d'hommagerendu au chef disparu, au Grand Théâtre de Genève.

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