Dimanche 23 juillet :Comme tous les dimanches, toute l’<strong>Italie</strong> vi<strong>en</strong>t à la plage. Vers 10h00, les lieux sontdonc bondés. Nous optons pour le respect de cette tradition et nous restons sur place.Nous ferons une pause <strong>en</strong>tre 12h30 et 16h00 pour le repas et la sieste, à l’ombre,avant de retourner à la mer. Un vrai dimanche à l’itali<strong>en</strong>ne ! En début de soirée, àl’apéro, nous jouons à la pétanque sur le sol gravillonné de l’AA, devant les yeux des<strong>en</strong>fants du coin. Le repas sera lui aussi typiquem<strong>en</strong>t itali<strong>en</strong> : aubergines frites à l’huiled’olive, un régal, avec un peu de parmesan. Sans oublier le vin local, à boire frais.Petite anecdote : cet après-midi une patrouille du Corpo Forestale del Stato (desgardes-forestiers) sont v<strong>en</strong>us sur le parking où nous comptions nous installer hier. En10 minutes, ils ont fait décamper tout le monde sous peine d’une forte am<strong>en</strong>de, aunom de la protection des dunes. Nous compr<strong>en</strong>ons ainsi les regards qu’on nouslançait.Lundi 24 juillet :Plage le matin, jusque vers 13h00, puis nous partons vers le Nord, direction Matera,la ville troglodyte, par la route du bord de mer. Les plages se succèd<strong>en</strong>t avec du sableet une eau toujours aussi limpide. Il n’y a pas <strong>en</strong>core trop de monde, mais selon lesautochtones, <strong>en</strong> août tout change et les places de parking et sur les plages devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tchères, surtout pour les CC qui débarqu<strong>en</strong>t par c<strong>en</strong>taines. Les AA doiv<strong>en</strong>t d’ailleurssouv<strong>en</strong>t refuser du monde. On peut donc compr<strong>en</strong>dre que les arrêts pour la nuit <strong>en</strong>sauvage soi<strong>en</strong>t réglem<strong>en</strong>tés, afin de protéger la région. En arrivant à Taranto, grandeville industrielle où il n’y a pas grand-chose à voir, nous ne trouvons pas l’indicationpour Matera. Nous pr<strong>en</strong>ons alors la direction de Reggio di Calabria qui nous amènesur la bonne route. Cette région est très industrialisée et un gros nuage flotte sur laville. La route 7 nous conduit finalem<strong>en</strong>t à Matera où nous trouvons le parking pourCC qui est indiqué dès l’<strong>en</strong>trée de la ville. Il se situe juste derrière le château. Encoregratuit il y a deux ans, le voilà maint<strong>en</strong>ant payant, 10 Euros les 24h. Mais il y a tousles services sur place. La région des Sassi, les habitations troglodytes, se trouve àpeine à 300 mètres. Nous les visiterons demain, mais nous partons néanmoinsmanger une glace dans le c<strong>en</strong>tre de Matera, bi<strong>en</strong> agréable. Depuis l’effraction de notreCC, à chaque fois que nous partons <strong>en</strong> balade sans notre labrador, nous laissons unegamelle d’eau et la laisse de notre chi<strong>en</strong>ne attachée au marche-pied, pour montrerqu’un chi<strong>en</strong> se trouve dans le CC. L’év<strong>en</strong>tuel voleur n’est pas c<strong>en</strong>sé savoir qu’il seraitcertainem<strong>en</strong>t accueilli par des coups de langue et non par des crocs m<strong>en</strong>açants…Mardi 25 juillet :La nuit a été calme et finalem<strong>en</strong>t assez fraîche. Vers 08h30, un guide se prés<strong>en</strong>te surle parking et propose une visite guidée des Sassi. Il précise que cette visite peut sefaire librem<strong>en</strong>t, mais que nous risquerions de passer à côté de lieux intéressants etd’explications. Vu le tarif demandé (20 Euros pour les 6), on pr<strong>en</strong>d le guide <strong>en</strong>compagnie de quelques autres C<strong>Car</strong>istes. Seul souci, tout est <strong>en</strong> itali<strong>en</strong>. Mais notreguide aura la g<strong>en</strong>tillesse de parler l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t et même de répéter les informationsimportantes. Laur<strong>en</strong>t, qui baragouine un peu la langue de Dante, fera la traductionpour le reste de la famille. Il fait chaud, très chaud : 44 ° <strong>en</strong> fin de matinée. La visites’avère très intéressante. Nous appr<strong>en</strong>ons que jusque dans les années 1950, des g<strong>en</strong>svivai<strong>en</strong>t dans ces grottes, démunis de tout confort. La mortalité infantile atteignait
même 50 %. De ce fait, Matera était dev<strong>en</strong>ue la honte de l’<strong>Italie</strong>. Des HLM ont étéconstruits, les g<strong>en</strong>s ont été déplacés et maint<strong>en</strong>ant les grottes sont rénovées par desnotables…Après le repas de midi, nous allons voir Matera, mais de l’autre côté du ravin qui laborde. Il faut repr<strong>en</strong>dre la direction de Taranto et de Laterza. 5 ou 6 km après avoirquitté la ville, il y a sur la droite un panneau brun qui annonce « Chiesa rupestre ».Au bout de cette petite route, il y a un grand parking bi<strong>en</strong> plat qui serait parfait pourla nuit, avec une vue impr<strong>en</strong>able sur les Sassi. Seul son isolem<strong>en</strong>t (et son abs<strong>en</strong>ced’ombre) pourrait déranger certains.En desc<strong>en</strong>dant dans les rochers sous le parking, on peut découvrir des grottes danslesquelles il y a <strong>en</strong>core quelques fresques. Finalem<strong>en</strong>t, nous pr<strong>en</strong>ons le chemin duretour à la maison, prévu pour la fin de la semaine. Nous remontons vers Foggia, viaAltamura et Bari pour pr<strong>en</strong>dre l’autoroute. Notre but est de rejoindre Torre Mileto,au début du Gargano où nous avions repéré un parking à la sortie du village. Nousarrivons sur place <strong>en</strong> fin de journée et quelques CC sont déjà là. L’<strong>en</strong>droit ira très bi<strong>en</strong>pour la nuit. Par contre, cela redevi<strong>en</strong>t sale. Des détritus de tous g<strong>en</strong>re (y compris desdéjections humaines…) jonch<strong>en</strong>t les abords du village, les chi<strong>en</strong>s errants font leursbesoins à même la plage. Dommage. Mais l’eau est relativem<strong>en</strong>t propre, tout <strong>en</strong> ayantri<strong>en</strong> à voir avec celle du Sal<strong>en</strong>to. Nous pr<strong>en</strong>ons un bain de mer <strong>en</strong> même temps que lecoucher du soleil.