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Planet'R#10 - NEOMA Business School

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Février / Mars 2013 - #10CampusFaculté etRechercheEntrepriseset CarrièresInternational Entrepreneuriat Portrait Vie du Réseau À lire La photo du moisFaculté et RechercheFacebook et Twitter, quand contactsprofessionnels et personnels semêlent... Comment notre gestion desfrontières sur les réseaux sociauximpacte nos relations professionnelleset notre image au travail ?La recherche, dirigée par Ariane Ollier-Malaterre, enseignante-chercheurede Rouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong>, et réalisée conjointement avec NancyRothbard et Justin Berg de la Wharton <strong>School</strong> de l’Université dePennsylvanie, a cherché à comprendre comment et pourquoi nousgérons la collision de nos identités professionnelles et personnellesdans les réseaux sociaux en ligne, et l'impact de ces comportements surla manière dont nous sommes perçus par nos contacts professionnels."A mesure que le monde devient de plus en plus connecté par le biais demédias sociaux, nous entrons davantage en relation avec des collègues,superviseurs et autres contacts professionnels sur des réseaux sociaux enligne. Certains de ces réseaux en ligne, tels que Facebook ou Twitter, sont desespaces sociaux où les relations peuvent être à la fois privées etprofessionnelles. Il en résulte une collision potentielle des sphères privées etprofessionnelles qui peut être source d'opportunités mais également dedifficultés", explique Ariane Ollier-Malaterre.Selon cette recherche, la manière dont nous séparons ou non ces deuxsphères sur les réseaux sociaux et les informations que nous dévoilonsimpactent doublement nos relations au travail, en déterminant le degré desympathie et de respect dont nous jouissons. "Le respect et la sympathiereposent sur les deux aspects fondamentaux sur lesquels les gens se jugentmutuellement : la compétence et la chaleur humaine. Ainsi, les relationsétablies avec nos collègues sur les réseaux sociaux en ligne peuventinfluencer leur jugement nous concernant ", poursuit-elle.Quatre approches type pour gérer la collision entre "pro" et "perso"Quatre approches de gestion des réseaux sociaux en ligne ont été identifiéespar les chercheurs :• L’approche "Audience" – Séparer les réseaux professionnels et privés,en utilisant Facebook pour les contacts privés et LinkedIn pour lescontacts professionnels, par exemple.• L’approche "Contenu" – Avoir à la fois des contacts professionnels etprivés, mais gérer le contenu que vous publiez pour améliorer votre imageaux yeux des contacts privés et professionnels. Cela peut égalementsignifier contrôler qui peut vous "tagger" sur des photos et surveiller lescommentaires qui sont faits sur votre profil.• L’approche "Hybride" – Gérer à la fois l’audience et le contenu, c'est-àdireséparer les sphères professionnelles et privées (en utilisant des listessur Facebook par exemple), et gérer le contenu pour essayer d'apparaîtresous votre meilleur jour aux yeux des collègues et amis personnels.• L’approche "Ouvert" – Exprimer vos opinions et sentiments, qu'ils soientpositifs ou négatifs, et laisser chacun libre de commenter vos statuts. Pasde filtrage de contenu, et aucune séparation des sphères.Les personnes qui segmentent vies personnelle et professionnelle (appelés les"segmenteurs") peuvent opter pour l’approche de type "Audience", si ellesutilisent les médias sociaux essentiellement à des fins d'auto-validation, pourexprimer leurs personnalités et leurs visions du monde et les faire valider parleurs contacts. Elles préféreront toutefois une approche "hybride" si ellesutilisent leurs profils en ligne à des fins d'auto-promotion, pour se présentersous un jour positif et améliorer leur image auprès des autres.En revanche, les personnes qui intègrent sphères personnelle etprofessionnelle (les "intégrateurs") privilégieront une approche "Ouverte" si leurfinalité première est l'auto-validation, et une approche "Contenu" si elles visentprincipalement une auto-promotion.Cette recherche académique a été dirigée par Ariane Ollier-Malaterre,enseignante-chercheure deRouen <strong>Business</strong> <strong>School</strong>, avec deux chercheurs de la Wharton <strong>School</strong> del’Université de Pennsylvanie (USA).Cependant, l'approche choisie peut évoluer au fil du temps, lorsque lespersonnes changent d'emploi selon le stade de leur vie, ou quand ils reçoiventun feedback de leurs contacts. Par exemple, des réactions de collègues suite àla publication d'un contenu inapproprié dans la sphère professionnelle peuventinciter des personnes à gérer davantage la collision des sphères sur lesréseaux sociaux.Quelles en sont les conséquences ?La recherche a révélé que l'approche ouverte est la plus risquée en termes derespect (par exemple : afficher un contenu inapproprié qui sera vu par votrepatron et vos collègues) et de sympathie (par exemple : partager des opinionsqui vous rendront moins sympathique).Les approches "contenu" et "hybride" sont les plus susceptibles d'accroître larespectabilité et la sympathie sur le lieu de travail, mais elles demandent dutemps et des efforts car elles impliquent une surveillance constante.L'approche hybride, en particulier, nécessite de composer avec desparamètres de confidentialité en constante évolution, afin d'éviter l'erreur quiconsisterait notamment à diffuser des messages auprès de la mauvaise listede contacts. Elles peuvent également exposer leurs auteurs à divulguer trop decontenu malgré eux, lorsqu’ils oublient l’"audience invisible", celle qui voit leprofil mais ne commente pas, ou lorsque leurs propres contacts partagent desinformations ou photos indésirables les concernant. Bien que l'approche"audience" puisse offenser certains contacts professionnels, dont la demandede connexion est ignorée, elle protège le respect. Elle peut toutefois êtredifficile à maintenir sur le long terme. "La capacité à gérer la séparation dessphères est un savoir-faire social important pour les personnes et les dirigeantsdans un milieu de travail toujours plus connecté", souligne Ariane Ollier-Malaterre. "La sympathie et le respect dont nous jouissons dépendent de lafaçon dont nous gérons notre comportement en ligne. Les décisionsd'embauche et de licenciement, les relations avec les groupes et les supérieursdépendent toutes de ces facteurs. C'est extrêmement important", poursuit-elle.Contact : ariane.ollier-malaterre@rouenbs.fr

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