13.07.2015 Views

De la camera obscura aux frères Lumière - Musée des arts et métiers

De la camera obscura aux frères Lumière - Musée des arts et métiers

De la camera obscura aux frères Lumière - Musée des arts et métiers

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>De</strong> <strong>la</strong> <strong>camera</strong> <strong>obscura</strong> <strong>aux</strong> frères lumièreLE PETIT JOURNAL« Silence on tourne ! » s’écrit le réalisateur dès que <strong>la</strong> caméra est en route.Mais connaissez-vous l’origine de c<strong>et</strong>te expression ? Pour comprendre, ilfaut se plonger dans l’histoire <strong>des</strong> techniques cinématographiques.L’invention de l’appareil cinématographiquea mobilisé au long du XIX e sièclede nombreuses disciplines tellesque l’optique, <strong>la</strong> chimie ou <strong>la</strong> mécanique. Ilemprunte <strong>des</strong> éléments techniques <strong>et</strong>scientifiques à <strong>la</strong> chambre noire, à <strong>la</strong>surface sensible <strong>et</strong> au support de <strong>la</strong>photographie, à <strong>la</strong> <strong>la</strong>nterne magique <strong>et</strong> <strong>aux</strong>jou<strong>et</strong>s optiques.1. La <strong>camera</strong> <strong>obscura</strong>Dans <strong>la</strong> chambre noire, l'image inverséeobtenue par le passage <strong>des</strong> faisce<strong>aux</strong>lumineux à travers un simple trou, lesténopé, est peu lumineuse. Dès <strong>la</strong>Renaissance, on a pu substituer au sténopéun système optique constitué de lentillesjouant un rôle équivalent au cristallin del'œil : l'objectif. Celui-ci organise <strong>la</strong>trajectoire de <strong>la</strong> lumière en déviant lesrayons selon un certain angle, de façon à cequ'ils convergent pour former l'image. Laconvergence <strong>des</strong> rayons lumineux estdéfinie par <strong>la</strong> distance focale de l'objectif.L'objectif régule en outre <strong>la</strong> quantité delumière qui parvient à l’écran au moyend'un « robin<strong>et</strong> à lumière », le diaphragme.Il effectue enfin <strong>la</strong> mise au point de l'imageinversée du monde extérieur qui s'inscritsur c<strong>et</strong> écran. 1 Camera <strong>obscura</strong>, vers 1805. Inv. 1806c<strong>et</strong>te fois-ci, <strong>la</strong> source lumineuse est àl’intérieur de l’appareil <strong>et</strong> l’image se formeà l’extérieur.La <strong>la</strong>nterne se compose d'une caissecontenant une source lumineuse – àl'époque une bougie – dont <strong>la</strong> lumière estconcentrée au moyen d'un miroir concave,le réflecteur, vers un support transparent,sur lequel sont peints ou tracés <strong>des</strong> <strong>des</strong>sins.Un système de lentilles dévie les rayonslumineux issus de ces <strong>des</strong>sins, qui peuventainsi être proj<strong>et</strong>és, agrandis, sur un écran.Le père jésuite allemand Athanase Kircherdivulgue le fonctionnement de <strong>la</strong> <strong>la</strong>nternemagique dans <strong>la</strong> deuxième édition de sonArs magna lucis <strong>et</strong> umbrae (1671). Mais sa<strong>des</strong>cription est inexacte, sans doute dansl'intention de conserver une part de secr<strong>et</strong>.Le premier croquis vraisemb<strong>la</strong>ble de<strong>la</strong>nterne magique est de <strong>la</strong> main du savanthol<strong>la</strong>ndais Christiaan Huygens (1664).Pendant plusieurs siècles, elle estl'instrument <strong>des</strong> cabin<strong>et</strong>s de curiosité <strong>et</strong>demeure réservée à une élite. Comment sepasse une séance ? Au milieu de <strong>la</strong> salle,une grande toile sépare les spectateurs del’opérateur qui tient à <strong>la</strong> main <strong>la</strong> <strong>la</strong>nternemagique, dont les verres représentent unescène.Au XVII e siècle, l'écran passe <strong>des</strong>mains <strong>des</strong> savants à celles <strong>des</strong> hommes <strong>des</strong>pectacle. En France, on note les ombresde Séraphin (entre 1772 <strong>et</strong> 1790) <strong>et</strong>, plusencore, les fantasmagories du BelgeÉtienne-Gaspard Robert, dit Robertsonvers 1795, dont <strong>la</strong> <strong>la</strong>nterne magique, trèsperfectionnée, est appelée Fantascope. I<strong>la</strong>ssocie à ses images de grandioses eff<strong>et</strong>ssonores <strong>et</strong> <strong>la</strong> voix d’un ventriloque. Sesreprésentations au Pa<strong>la</strong>is Royal remportentun vif succès.2. Les <strong>la</strong>nternes magiquesLe principe de <strong>la</strong> chambre noire est repris<strong>et</strong> perfectionné dans <strong>la</strong> <strong>la</strong>nterne magique :- 1 -


<strong>De</strong> <strong>la</strong> <strong>camera</strong> <strong>obscura</strong> <strong>aux</strong> frères lumièreLE PETIT JOURNALon voit le mouvement se faire <strong>et</strong> serépéter. 2 Lanterne magique, 1828 (en provenance duCollège de France). Inv. 165283. Les jou<strong>et</strong>s optiquesL’invention du cinéma s’est articuléeautour de deux axes princip<strong>aux</strong> : <strong>la</strong>synthèse du mouvement <strong>et</strong> l’analyse dumouvement 1 .Les expérimentations sur <strong>la</strong> synthèse dumouvement ont donné naissance àdifférents instruments <strong>et</strong> jou<strong>et</strong>s optiques,conçus à <strong>la</strong> suite d’étu<strong>des</strong> scientifiques surles impressions lumineuses, <strong>la</strong> persistancerétinienne <strong>et</strong> le mouvement apparent, <strong>et</strong>visant à fabriquer une image consécutivedans l’œil humain. L'illusion dumouvement est donnée très simplement enfaisant se succéder rapidement plusieurs<strong>des</strong>sins dont seuls <strong>des</strong> éléments changent.Le phénakistiscope, 1832Entre 1829 <strong>et</strong> 1833, le physicien belgeJoseph P<strong>la</strong>teau applique les lois de <strong>la</strong>stroboscopie pour concevoir sonphénakistiscope (du grec phenax,phenkos, trompeur, <strong>et</strong> skopein,examiner) ; Il s’agit de 2 disques encarton. Sur l’un sont <strong>des</strong>sinées lesdifférentes phases d’un mouvement.L’autre disque est percé de fentes,réparties de façon aussi régulière que lesimages. En faisant tourner les 2 disques, 3 Phénakistiscope Inv. 17959-1 <strong>et</strong> ses disques17959-2-1,2,3,4Le thaumatropeInventé au début du XIX e siècle, ce jou<strong>et</strong>démontre bien <strong>la</strong> persistance rétinienne.Sur le disque de carton, un oiseau est<strong>des</strong>siné sur une face (a) <strong>et</strong> une cage figuresur l’autre face (b). En faisant tourner lecarton à l’aide d’é<strong>la</strong>stiques, l’oiseauapparaît dans <strong>la</strong> cage (c). 3 Thaumatrope. Inv. 181491 Cf. § 3. La chronophotographie- 2 -


<strong>De</strong> <strong>la</strong> <strong>camera</strong> <strong>obscura</strong> <strong>aux</strong> frères lumièreLE PETIT JOURNALLe zootrope1874, perm<strong>et</strong> de prendre jusqu’à 12 imagespar seconde. 4 Revolver photographique de Janssen. Inv.16326-1-1Le tambour de ce jou<strong>et</strong>, percé defentes, tourne sur un axe vertical. Ilcontient une bande de papier montrant<strong>des</strong> phases d'action. Le temps devisionnement par <strong>des</strong> fentes est trèscourt <strong>et</strong>, de ce fait, <strong>la</strong> persistancerétinienne rend le mouvementapparemment continu. 3 Zootrope. Inv. 20893Le praxinoscopeMis au point par Émile Reynaud en 1877,c<strong>et</strong> appareil perm<strong>et</strong> d’observer <strong>des</strong> p<strong>et</strong>itesscènes au moyen d’un dispositif quicontient un miroir central à fac<strong>et</strong>tes,remp<strong>la</strong>çant les fentes du zootropes, ce quisupprime toute impression de saccade. 4 Fusil chronophotographique de Marey, 1882.Inv. 16955Le canon renferme l’objectif. La partiecylindrique de <strong>la</strong> cu<strong>la</strong>sse contient unmécanisme d’horlogerie mis en marchequand on presse <strong>la</strong> détente. Ce mécanismeentraîne un obturateur circu<strong>la</strong>ire à fenêtres<strong>et</strong> un porte-p<strong>la</strong>que circu<strong>la</strong>ire percé de 12fenêtres rectangu<strong>la</strong>ires. Le porte-p<strong>la</strong>quefait un tour compl<strong>et</strong> en une seconde ens’arrêtant 12 fois pour prendre une photo.Les images obtenues sont p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> peun<strong>et</strong>tes. 3 Praxinoscope jou<strong>et</strong> <strong>et</strong> ses ban<strong>des</strong>. Inv. 16696-2 <strong>et</strong> 16696-1-24, 25, 264. La chronophotographieÀ <strong>la</strong> fin du XIX e siècle, l’analyse dumouvement voit le jour grâce à JulesMarey <strong>et</strong> à l’Américain EadweardMuybridge qui utilisent <strong>la</strong>chronophotographie, un moyend’investigation scientifique qui perm<strong>et</strong>d’enregistrer ce que l’œil ne peutpercevoir comme, par exemple, <strong>la</strong>décomposition <strong>des</strong> mouvements du vold’un oiseau ou du galop d’un cheval.Le fusil chronophotographique de Marey,conçu sur le modèle du revolverphotographique utilisée par Janssen en- 3 -1- obturateur. 2- p<strong>la</strong>que


<strong>De</strong> <strong>la</strong> <strong>camera</strong> <strong>obscura</strong> <strong>aux</strong> frères lumièreLE PETIT JOURNALAprès quelques essais, Marey abandonnele fusil pour utiliser le chronophotographeà p<strong>la</strong>que fixe, notamment pour étudier levol <strong>des</strong> oise<strong>aux</strong>.Marey, physiologiste, utilisait ce dispositifpour étudier <strong>la</strong> locomotion animale <strong>et</strong> lesmouvements du cœur. Il cherchait àdécomposer le mouvement <strong>et</strong> non à lereproduire.5. Le film <strong>et</strong> le kinétoscopeParallèlement à l’invention de <strong>la</strong> chronophotographie,Thomas A. Edison invente lefilm - une longue bande de celluloïd souple<strong>et</strong> transparent, perforée à intervallesréguliers - ainsi que le kinétoscope, unappareil qui perm<strong>et</strong> de visionner un filmchrono-photographique sur une pellicule35 mm perforée qui défile à une vitesse de30 à 40 images par seconde.L’ouverture percée sur le <strong>des</strong>sus de<strong>la</strong> boîte perm<strong>et</strong> de regarder le film dontl’image est amplifiée par une lentille. Lapellicule est montée en boucle <strong>et</strong> défile encontinu. L’importance de l’appareil tient àl’utilisation de <strong>la</strong> pellicule 35 mm <strong>et</strong> à <strong>la</strong>possibilité donnée à un <strong>la</strong>rge public devisionner <strong>des</strong> saynètes chronophotographiques.Légende : 1- ouverture, 2- tube équipéd’une lentille, 3- disque, 4- pellicule.Edison fait construire son appareil en série<strong>et</strong> le commercialise. Il est présenté sur les- 4 -foires comme une machine à sous <strong>et</strong>remporte un <strong>la</strong>rge succès même s’il neperm<strong>et</strong> pas <strong>des</strong> projections sur écran. Lesuccès commercial est important <strong>et</strong>l’appareil est copié <strong>et</strong> vendu moins cher enEurope où Edison n’avait pas déposé debrev<strong>et</strong>. 5 Kinétoscope de Thomas Edison, 1891. Inv.16535-1En France, Charles Pathé fait ses débuts enach<strong>et</strong>ant dès 1895 <strong>des</strong> kinétoscopes chez R.W. Paul à Londres à meilleur marché quechez le constructeur parisien Werner <strong>et</strong> enles revendant <strong>aux</strong> forains.6. Le CinématographeL’ingénieur français Léon Bouly améliorele chronophotographe. Pour enregistrer lefilm (16 photos à <strong>la</strong> seconde), il fal<strong>la</strong>ittourner une manivelle avec un rythmerégulier. Mais pour obtenir <strong>des</strong> imagesn<strong>et</strong>tes, il est indispensable que <strong>la</strong> ban<strong>des</strong>oit en arrêt devant l’objectif au momentde l’impression de <strong>la</strong> pellicule... L. Bouly adonc mis au point un appareil qui alterne ledéroulement régulier du film <strong>et</strong> l'arrêt surimages. Le 12 février 1892, il dépose lebrev<strong>et</strong> du « Cynématographe » (qu’ilrectifiera en cinématographe en 1893). 6 Appareil cinématographique réversible dit« Le Cinématographe » de Léon Bouly, 1893. Inv.16685.Un peu plus tard, les frères Lumière créentun appareil qui fait <strong>la</strong> synthèse de toutesles découvertes précédentes. Il est, d'après


<strong>De</strong> <strong>la</strong> <strong>camera</strong> <strong>obscura</strong> <strong>aux</strong> frères lumièreLE PETIT JOURNALle brev<strong>et</strong> déposé le 13 février 1895 parLouis <strong>et</strong> Auguste Lumière, un « appareilservant à l'obtention <strong>et</strong> à <strong>la</strong> vision <strong>des</strong>épreuves chronophotographiques ».d’attente de 300 mètres sur le boulevard<strong>des</strong> Capucines devant le sous-sol du Grandcafé où ont lieu les séances toutes les25 min. Pourtant, beaucoup disent quec’est une curiosité scientifique sans avenircommercial.La sortie <strong>des</strong> usines Lumière, l’arrivéed’un train à <strong>la</strong> Ciotat, <strong>la</strong> Voltige, <strong>la</strong> pêche<strong>aux</strong> poissons rouges, le jardinier, lesforgerons, le repas, le saut à <strong>la</strong> couverture,p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> Cordeliers à Lyon, <strong>la</strong> mer… Quelprogramme ! Une minute de projectionpour chacune de ces boîtes de 17 m debande-film. 6 Prototype du Cinématographe <strong>des</strong>frères Lumière, 1894. Inv. 16966Le brev<strong>et</strong> <strong>des</strong> frères Lumière porte sur unpoint précis : le système d’entraînement de<strong>la</strong> pellicule. En eff<strong>et</strong>, il faut que les imagesdéfilent <strong>et</strong> s’arrêtent pendant au moins1/12 e de seconde pour être perçues parl’œil du téléspectateur. Enréalité, <strong>la</strong> cadence dedéfilement est de quinzeimages par seconde. Lesupport 35 mm celluloï<strong>des</strong>t celui du kinétoscope deThomas Edison, mais lesperforations sont différentes.À gauche, les 4mouvements d’entraînementdu film : pénétration<strong>des</strong> griffes, <strong>des</strong>cente, recul<strong>des</strong> griffes <strong>et</strong> remontée àvide.Le 28 décembre 1895, 10ans après le premier essaide projection d’un filmtourné par Louis Lumière,c<strong>et</strong> appareil sert à <strong>la</strong>première projection publique<strong>des</strong> frères Lumière.C’est un « délire popu<strong>la</strong>ire». Dès <strong>la</strong> premièresemaine, il y a une file- 5 -Le Cinématographe est construit en sériepar Jules Carpentier. C'est un appareil deprise de vue mais aussi de projection,lorsqu'il est équipé d'une <strong>la</strong>nterne deprojection Molteni à <strong>la</strong>mpe à arc. Il perm<strong>et</strong>également le tirage <strong>des</strong> épreuves positives.


<strong>De</strong> <strong>la</strong> <strong>camera</strong> <strong>obscura</strong> <strong>aux</strong> frères lumièreLE PETIT JOURNALVers le 7 e art…En mars 1897, Georges Méliès crée sonpropre studio. Il se consacre alors auspectacle, à <strong>la</strong> prestidigitation <strong>et</strong> àl’illusion. À l’affût de tout ce qui peutdevenir un spectacle, Méliès sort fascinéde <strong>la</strong> première séance du Cinématographe.Persuadé que c<strong>et</strong>te découverte pourra êtreun tremplin réel de l’illusion, il veutl’ach<strong>et</strong>er. Le refus de Lumière le déçoit <strong>et</strong>l’oblige à construire lui-même sa proprecaméra. Les comman<strong>des</strong> de films affluent<strong>et</strong> Méliès p<strong>la</strong>nte au milieu de son jardinune grande salle vitrée qu’il baptise« l’atelier de prise de vuescinématographique ». <strong>De</strong> 17 mètres sur10, l’atelier de Montreuil est orienté pourque <strong>la</strong> lumière attaque de face <strong>la</strong> scène de11h à 15h. On règle <strong>la</strong> lumière par unsystème de cordages <strong>et</strong> de poulies tirant<strong>des</strong> châssis.Dans <strong>la</strong> suite de <strong>la</strong> visite… 8 Caméra Pathé Baby. Inv. 16621 ;Caméra Pathex. Inv. 16621. 9 Caméra Beaulieu 5008S. Inv.43173-1Caméra Kodak M2. Inv. 43574Rédaction : V. PerezPhotos : © Musée <strong>des</strong> <strong>arts</strong> <strong>et</strong> métiers/Cnam, S. PellyIllustrations : Les frères Lumière <strong>et</strong> lecinémaSources :J. Foir<strong>et</strong> <strong>et</strong> Ph. Brochard <strong>et</strong> L. <strong>De</strong>rrien, Lesfrères Lumière <strong>et</strong> le cinéma, Paris, Nathan,1992, 77 p.Jean Rosmorduc, Chronologie <strong>des</strong> sciences<strong>et</strong> <strong>des</strong> techniques, Paris, CDRP, 1997,46 p.Elise Picard, Françoise Levie, Lanternemagique <strong>et</strong> fantasmagorie: inventaire <strong>des</strong>collections, Paris, Musée <strong>des</strong> <strong>arts</strong> <strong>et</strong>métiers, 1989, 88 p.F<strong>la</strong>sh Museum <strong>et</strong> cartels du Musée <strong>des</strong> <strong>arts</strong><strong>et</strong> métiersEncyclopaedia Universalis en lignehttp://www.universalis-edu.com/L’Album du Musée <strong>des</strong> <strong>arts</strong> <strong>et</strong> métiers,cédérom, Cnam, 1994 7 Chronophone, mis au point par LéonGaumont, René <strong>De</strong>c<strong>aux</strong> <strong>et</strong> F. Frély pour lesprojections par<strong>la</strong>ntes, 1910. Inv. 16976Méliès est le premier créateur du spectaclecinématographique. En 1908 naît le « filmd’art », qui sera produit par Pathé <strong>et</strong>Gaumont. Il assure le synchronisme <strong>des</strong>sons du phonographe <strong>et</strong> <strong>des</strong> images del’écran. Le double phonographe utilise,alternativement <strong>et</strong> successivement, lesdeux p<strong>la</strong>te<strong>aux</strong> du phonographe <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>une audition continue. La société <strong>des</strong>établissements Gaumont à Paris reçut legrand prix à l’Exposition Universelle de1900.- 6 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!