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zénobe gramme - Musée des arts et métiers

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Musée <strong>des</strong> <strong>arts</strong> <strong>et</strong> métiersL E S C A R N E T SZÉNOBE GRAMMEConservatoire national<strong>des</strong> Arts <strong>et</strong> MétiersMusée National<strong>des</strong> Techniques1826-1901« Personne ne songeaità une machinequi pût concurrencerles piles dans laproduction decourant continuindustriel ».Louis Figuier,L'année scientifique,1867.L E S H O M M E S


2HistoireZénobe GrammeDE LA DÉCOUVERTE À LA PRODUCTION DE L’ÉLECTRICITÉ1600 • W. Gilbert invente le mot électrique.La distinction entre l'électricité (l'ambre frotté qui attire les corpslégers) <strong>et</strong> le magnétisme (l'acier frotté avec la pierre de Magnésiequi attire le fer) est désormais claire.1820 • Œrsted montre qu’électricité <strong>et</strong> magnétisme procèdentdu même phénomène appelé électromagnétisme.Un courant électrique au-<strong>des</strong>sus d'une boussole fait dévier l’aiguillede sa position initiale.XVIIIe • S. Gray distingue les corps conducteurs <strong>et</strong> les corpsisolants.Les conducteurs laissent passer l'électricité, ils ne peuvent s'électrifierpar frottement, les isolants peuvent être électrisés parfrottement, ils ne peuvent pas transm<strong>et</strong>tre l'électricité.Dufay m<strong>et</strong> en évidence l'attraction, la répulsion <strong>et</strong> la conductionde l'électricité.Découverte du condensateur utilisé pour emmagasiner del'électricité. On fabrique aussi <strong>des</strong> condensateurs en batterie.Expérience de la bouteille de Leyde.B. Franklin prouve avec le paratonnerre que la foudre est del'électricité.Le paratonnerre devient une protection <strong>des</strong> bâtiments contre lafoudre.1800 • Volta montre avec la pile que l'électricitépeut être créée par le seul contact de deuxmétaux différents avec une solution saline.La pile peut fournir de l'électricité sur une longuedurée : plus besoin de la recharger, comme la bouteillede Leyde, ou de produire un frottement, comme pour lamachine électrique.La bouteille de Leyde (inv. 7399)C'est une sorte de bouteille de verreremplie d'eau où plonge une tigemétallique que l'on charge d'électricité.L'expérimentateur tient à la main la bouteille,il ne se passe rien, car le verre est isolant : lescharges électriques sont bloquées sur la tige.S'il touche la tige métallique de l'autre main, ilreçoit alors une décharge : l'électricité passedirectement sur la deuxième main en contactavec la tige chargée. La bouteille de Leyde restituel'électricité sous forme de décharge : elleconstitue le premier condensateur.1821 • Ampère crée l’électrodynamiqueL’électrodynamique rend possible le moteur électrique.1825 • Sturgeon construit le premier électroaimant.Un électroaimant consiste en une barre de fer entourée d'un filde métal enroulé en bobine, dans lequel passe le courant. Lechamp magnétique produit augmente avec le courant <strong>et</strong> lenombre de spires.1831 • Faraday montre que l'énergie magnétique peut créerde l'électricité. C'est l'induction électromagnétique.En déplaçant un aimant, on modifie les lignes de force magnétique,ce qui induit un courant électrique dans un conducteursitué à proximité. Ce courant cesse dès que le mouvement del'aimant s'arrête.1830 - 1870 • Clarke, Pixii inventent les premièresmachines génératrices de courant, les magnétos.Elles convertissent le mouvement en électricité parl’utilisation d’aimants. Leur faible rendement limiteleur utilisation.1860 <strong>et</strong> 1864 • Pacinotti conçoit la dynamo.Elle ne sera connue qu'après le succès deGramme.Elle possède les caractéristiques de l'anneau deGramme : électroaimants inducteurs, induit enanneau avec bobinage continu, collecteur.1871 • La dynamo de Gramme.Le premier générateur moderne de courant, suffisammentpuissant pour être utilisé à grande échelle.Entraînée par une machine à vapeur, elle produit uncourant continu. Alimentée en courant électrique,elle peut produire de l’énergie mécanique : elle estréversible.Musée <strong>des</strong> <strong>arts</strong> <strong>et</strong> métiersL E S H O M M E S


3Une vieZénobe GrammeMusée <strong>des</strong> <strong>arts</strong> <strong>et</strong> métiersUNE VIE■ Un menuisier d'origine mo<strong>des</strong>teZénobe Gramme naît à Jehay Bodegnée (province deLiège) le 4 avril 1826 dans une famille mo<strong>des</strong>te. Il estle sixième de douze enfants. Son père, receveur déléguéaux Houillères, s'intéresse à l'instruction de ses enfants.Ses sœurs seront d'ailleurs enseignantes. Pourtant,Gramme est un élève médiocre. Il préfère, dès son plusjeune âge, se consacrer au travail manuel <strong>et</strong> montre alorsune ingéniosité certaine, alliée à un sens de l'observationrare. Son instruction demeurant rudimentaire, il désire seperfectionner <strong>et</strong> suit ses parents à Liège où il fréquenteassidûment les cours du soir de l'École industrielle.Pour gagner sa vie, il voyage de Bruxelles à Marseillemenant une vie de misère. Il parvient à Paris en 1856 oùil trouve un emploi dans un grand atelier de menuiserie.Quatre ans plus tard, il entre comme ouvrier modeleurà « L'Alliance », Société de construction d'appareillageélectrique. Il devient ainsi menuisier « rampiste » <strong>et</strong>fabrique certaines pièces en bois <strong>des</strong> machinesmagnétoélectriques de « L'Alliance », ainsi que<strong>des</strong> modèles en bois pour l'orfèvre Christofle, premiergrand utilisateur de la galvanoplastie*.■ Une passion d'inventeur électricienSon apprentissage technique se renforce, développantson esprit inventif en éveil. Il imagine un régulateur pourles lampes à arc voltaïque souvent utilisées dans certainsphares en France <strong>et</strong> en Angl<strong>et</strong>errre. En 1863 il quitte« L'Alliance » pour se perfectionner chez le grandconstructeur d'appareillage électrique Ruhmkorff.Il assiste probablement aux leçons du physicien AntoineBecquerel au Conservatoire <strong>des</strong> Arts <strong>et</strong> Métiers, <strong>et</strong> entreen 1864 au service de l'ingénieur français Bazin.Parallèlement, il s'intéresse à la théorie <strong>et</strong> lit le manuelde Ganot, très utilisé pour la préparation du nouveaubaccalauréat ès sciences.Le courant arrive à une seconde dynamo <strong>et</strong> l’entraîne.Celle-ci actionne une moto-pompe qui m<strong>et</strong> en route la chute d’eau.« La lumière électrique », t. 10.Dès le 26 février 1867, il prend un brev<strong>et</strong> pour plusieursdispositifs perfectionnant les machines à courant alternatif.L'année suivante le trouve à Londres où il travaillechez Disderi : il construit alors sa première dynamo réversibleà courant continu. De r<strong>et</strong>our à Paris, il se consacreentièrement à ses recherches <strong>et</strong> continue de perfectionnerses inventions. La première note présentée après laguerre franco-prussienne aux comptes rendus del'Académie <strong>des</strong> sciences de Paris en séance du17 juill<strong>et</strong> 1871 par Jamin explique le principe de sa machine« à quatre pôles <strong>et</strong> auto-excitation ». C<strong>et</strong>te machineconstitue la nouveauté qu'annonce la revue, le« Moniteur scientifique » : la dynamo est née, détrônantla pile, l'accumulateur <strong>et</strong> les alternateurs comme sourcesd'électricité. Par le brev<strong>et</strong> qu'il dépose, il revendique lapropriété exclusive du principe de la dynamo. Une mutationindustrielle se prépare.*galvanoplastie : technique consistant à déposer <strong>des</strong> métaux sur <strong>des</strong>surfaces conductrices à l’aide de réactions chimiques provoquées parle courant électrique (l’électrolyse).L E S H O M M E S


4Une vieZénobe Gramme■ Un industrielentreprenantRevenu de Belgique aprèsla guerre, Gramme s'associeà Hippolyte Fontaine,un industriel <strong>et</strong> ancienmenuisier. Ils fondent àParis la « Société <strong>des</strong>machines magnéto-électriquesGramme » qui produitles premières dynamos,leur assurant uneprospérité rapide :Gramme installe ses premièresmachines dès 1873pour alimenter l'éclairage<strong>des</strong> phares, puis pour remplacerles piles dans lesateliers de galvanoplastie.Il vend ses brev<strong>et</strong>s àl'étranger, c'est dire l'importancede c<strong>et</strong>te inventionreconnue de façonuniverselle. En 1880, ilobtient du gouvernementfrançais un prix exceptionnelde 20 000 francs <strong>et</strong> en1888, il se voit décerner leprix Volta de 50 000 francs,institué en 1852 par Louis-Napoléon, président de laRépublique. En France, enAllemagne, en Angl<strong>et</strong>erre,aux États-Unis, de gran<strong>des</strong>firmes comme Siemens <strong>et</strong>Halske, Westinghouse,Edison, commencent àconstruire <strong>des</strong> dynamosdont le principe repos<strong>et</strong>oujours sur la rotationd'un induit en anneau (ouen tambour) dans l'entreferd'un électroaimant.L'éclairage électrique, premièreutilisation de ladynamo, assure son succès.De nouvelles inventionsvont suivre : l'alimentationde la dynamo par un courantélectrique la transformeen moteur électrique.C<strong>et</strong>te inversion techniqueva perm<strong>et</strong>tre l'obtentionde courants de plus en plusforts, ouvrant ainsi l'ère<strong>des</strong> moteurs à fort courantpour la traction <strong>des</strong> tramways.Par la suite, la dynamoest transformée enalternateur : les courantsalternatifs obtenus offrentla possibilité d'une distributionde l'énergie électriqueà longue distance, àcondition de disposer delignes à haute tension. Ladécouverte du transformateurlève le dernier obstacleau plein essor del'électricité industrielle.En 1901, au momentmême où se <strong>des</strong>sine l'èrenouvelle, Gramme meurt.Il a 75 ans. Il laisse place àsa légende d'apprenti sorcierà laquelle d'aucunsvoudraient faire croire.Un manipulateur lance dans le fil télégraphique le courantd’une dynamo mue par le cours d’eau voisin.« La lumière électrique », t. 10.Au cim<strong>et</strong>ière du Père Lachaise, une statue de bronzesurmonte la stèle de marbre rouge de Gramme.C<strong>et</strong>te statue de Mathurin Moreau représente Gramm<strong>et</strong>enant dans sa main gauche le célèbre anneau d'inductionde sa dynamo, <strong>et</strong> dans sa main droite, un compas,vraisemblablement celui d'un menuisier, en référence àses premières activités. Une copie de l'original estdéposée au Musée <strong>des</strong> <strong>arts</strong> <strong>et</strong> métiers.Musée <strong>des</strong> <strong>arts</strong> <strong>et</strong> métiersL E S H O M M E S


5Œuvres <strong>et</strong> TravauxZénobe GrammePRINCIPE DE LA DYNAMO DE GRAMMEIl repose principalement sur l'utilisation du phénomènede l'induction électromagnétique.Musée <strong>des</strong> <strong>arts</strong> <strong>et</strong> métiers1. L'induction électromagnétiqueLe <strong>des</strong>sin de Grammeillustre ce phénomène. Enbougeant l'aimant N-S(appelé inducteur) devantle fil conducteur bobiné(l'induit), on fait naître uncourant appelé courantinduit, détecté par la déviationdu galvanomètre.2. L'anneau deGrammeLe fil conducteur est enrouléen plusieurs bobinesautour d'un anneau de ferdoux. C<strong>et</strong> anneau (le rotor)tourne dans l'entre-ferd'un aimant fixe (le stator).Lorsqu'on fait tourner lerotor sur lui-même, lesbobines sont le siège d'uncourant induit dont le sensdépend de leur position :celles situées au voisinagedu même pôle ont un courantde même sens. Ainsi,la moitié gauche (n a n’)proche du pôle B est parcouruepar un même courantdont le sens estcontraire à celui de la moitiédroite (n b n’) situéeprès du pôle A. Les deuxmoitiés équivalent auxdeux pôles d'un générateurélectrique. Aussi, se pose leproblème : commentrecueillir le courant? C'estle rôle du collecteur.3. Le collecteurToutes les bobines sontreliées les unes aux autres.Au point d'attache dedeux bobines est fixé un filde cuivre dont la secondeextrémité est reliée à unelame de cuivre implantéesur un cylindre isolant. Lecollecteur conduit le courantissu <strong>des</strong> bobines del'enroulement <strong>et</strong> l'achemineaux balais (F <strong>et</strong> F’), diamétralementopposés, quifrottent directement surlui. Les balais alimententle circuit extérieur.La dynamo fournit doncun courant continu.Plus tard, les balais serontformés de flots de fils delaiton, dont l'emploi diminuela fréquence <strong>et</strong> l'intensité<strong>des</strong> étincelles indésirables.C<strong>et</strong>te productiond'étincelles restera l'un <strong>des</strong>problèmes les plus difficilesà surmonter pour lespremiers électrotechniciens.L’inductionélectro-magnétiqueL’anneau de GrammeLe collecteurL E S H O M M E S


6Œuvres <strong>et</strong> TravauxZénobe GrammeE N N’ E’AE S S’ E’ 1 1Machine industrielle de Gramme.4. L'auto-excitationde l'inducteurPour obtenir un courantplus intense, Gramme imaginede remplacer l'aimantpermanent par deux électroaimantsEE1 <strong>et</strong> E'E'1réunis par leurs pôles (N <strong>et</strong>N’, S <strong>et</strong> S’). Au point dejonction <strong>des</strong> pôles, deuxpièces en fer doux enveloppentl'anneau deGramme (A) <strong>et</strong> focalisentle magnétisme. Pour alimenterles électroaimants,Gramme invente ce qu'ilappelle « l'autoexcitation» : il utilise (partiellementou en totalité)le courant produit dansl'anneau; au démarrage,l'auto-excitation est obtenuepar magnétisme rémanent(lorsque le courantest stoppé, le noyaumagnétique conserve unepartie de son aimantation).5. Les derniersmodèlesLa dynamo de Gramme estdéfinitivement mise aupoint en 1872 pour unemachine à quatre électroaimantsverticaux <strong>et</strong> à quatrepôles (groupés deux pardeux). C<strong>et</strong>te dynamo àquatre pôles construitepour l'orfèvrerie deChristofle perm<strong>et</strong> de déposer600 g d'argent en uneheure sur <strong>des</strong> couverts enlaiton plongés dans unbain de galvanoplastie.Sans formules théoriques,Gramme sait calculer samachine <strong>et</strong> obtient le résultatdésiré avec une énergiede 7,65 joules.Le modèle à deux électroaimantshorizontaux avecpièces polaires enveloppantes,<strong>des</strong>tiné à l'utilisationen atelier, deviendrale modèle classique. Sastructure <strong>et</strong> surtout sonbâti en font <strong>des</strong> enginsrobustes qui peuvent fonctionnersouvent pendantplusieurs dizaines d'annéessans incidents, ouvrantl'ère de l'électricité industrielle.Le grand avantage de la dynamoJusqu'en 1871, le seul courant produit par <strong>des</strong> machinesest alternatif, il est fabriqué par les magnétos; le courantcontinu, utilisé en galvanoplastie, est fourni par <strong>des</strong> piles.Les rendements sont médiocres. La dynamo offre unesolution de remplacement avantageuse aux piles, le courantcontinu étant alors le seul dont on envisage les applications.À l'occasion de l'exposition universelle de 1878,une fausse manœuvre amène les fils d'une dynamo sur lesbornes d'une dynamo voisine, laquelle se m<strong>et</strong> alors enmarche à la façon d'un moteur. C<strong>et</strong>te réversibilité, établiepar hasard, amène une première découverte : la transmissionpossible de l'électricité <strong>et</strong> sa distribution à distance.Par ailleurs, la réversibilité de la dynamo ouvre la voie àl'utilisation de moteurs industriels. La dynamo affirmeainsi définitivement sa supériorité sur les magnétos dontla réversibilité était alors inenvisageable techniquement.Les différentes machines productrices decourant électriqueNom induit inducteur courantMagnéto bobine aimant fixe alternatifen rotationDynamo bobine électroaimant continuen rotation fixeAlternateur bobine fixe aimant ou bobine alternatifen rotationMusée <strong>des</strong> <strong>arts</strong> <strong>et</strong> métiersL E S H O M M E S


7CollectionsZénobe Gramme■ Les collectionsMusée <strong>des</strong> <strong>arts</strong> <strong>et</strong> métiersMachine magnéto-électrique, inv.13434Grande machine électrostatique à plateau du duc deChaulnes, inv. 1633Pile de Volta, inv.1701-2Machine de Pixii, inv. 12190Électro moteurs en étoile de Froment <strong>et</strong> Pierr<strong>et</strong>,inv. 9583 <strong>et</strong> inv. 9451Bobines de Ruhmkorff, inv. 6711Machine magnéto-électrique pour la production del'électricité par l'induction <strong>des</strong> aimants deRuhmkorff, inv. 6619Machine magnéto-électrique de Clarke, inv. 7522Machine magnéto-électrique de la compagniel'Alliance, inv. 8362 <strong>et</strong> inv. 9055Machine de Pacinotti, inv. 11212Dynamo de Gramme (1891), inv. 9649-2Transformateur de Gaulard, inv. 11756Moteur d'Edison, inv. 12255Transformateur monophasé construit par Schneider<strong>et</strong> Cie, inv. 13626/7Machinemagnétoélectriqued’après Noll<strong>et</strong>,inv. 13434Les collections du Musée <strong>des</strong> <strong>arts</strong> <strong>et</strong> métiers sontaussi consultables sur Intern<strong>et</strong>.Adresse électronique :http://www.cnam.fr/museumDynamo de Gramme, inv. 9649-2POUR EN SAVOIR PLUSDocteur Louis Chauvois, Histoire merveilleuse de ZénobeGramme, inventeur de la dynamo, Paris, Albert Blanchard,1963Jean Pelseneer, Zénobe Gramme, Bruxelles, 1944Antoine Bregu<strong>et</strong>, La machine de Gramme. Sa structure<strong>et</strong> sa <strong>des</strong>cription, Paris, 1880Christine Blondel, Histoire de l’électricité, Paris, Pock<strong>et</strong>cité <strong>des</strong> Sciences <strong>et</strong> de l’industrie, coll. Explora, 1994Louis Leprince-Ringu<strong>et</strong>, L’aventure de l’électricité, Paris,Flammarion, 1983François Caron <strong>et</strong> Fabienne Cardot (sous la direction de),Histoire générale de l'électricité en France, Espoirs <strong>et</strong>conquêtes (1881-1918), pp. 33-48 <strong>et</strong> pp. 92-112, Paris,Fayard, 1991Maurice Daumas, Histoire générale <strong>des</strong> Techniques, T. IV,« L'innovation du courant industriel », pp. 337-351,Paris, PUF, 1996L E S H O M M E S


8En classeZénobe Gramme■ Un moulind'électricitéProduisez votre courantélectrique. Pour cela, branchezl'ampoule sur la génératricede bicycl<strong>et</strong>te.Frottez rapidement le gal<strong>et</strong>(par exemple, sur votremanche). La lampe s'allume.■ Dynamo ou alternateurde bicycl<strong>et</strong>te ?Enroulez autour de laboussole le fil électrique ducircuit que vous venez deréaliser avec la génératrice.Attendez l’immobilité del’aiguille <strong>et</strong> placez parallèlementle fil du circuit au<strong>des</strong>susd’elle. Lorsque toutest prêt, tournez délicatement,« pas à pas », legal<strong>et</strong>. Que fait la boussole ?C<strong>et</strong>te dynamo est en faitun p<strong>et</strong>it alternateur : lecourant produit est alternatifavec un aimant tournant.■ Génératrice oumoteur ?Le moteur n°1 tourne sousl'action du courant. Sonmouvement entraîne lemoteur n°2 qui produit ducourant <strong>et</strong> allume l'ampoule.Un moteur électrique àcourant continu peut jouerle rôle d’une génératricede bicycl<strong>et</strong>te.1 2■ Qu’y a-t-il dans unegénératrice de bicycl<strong>et</strong>tepour produirede l’électricité ?L'aimant en forme de roueporte à sa périphérie unesuccession de pôles Nord <strong>et</strong>Sud. Il tourne devant unbobinage de fil électriqueenroulé sur une armatureen fer. La variation demagnétisme entrant dansla bobine provoque l'apparitionde courant électriquedans le fil.Musée <strong>des</strong> <strong>arts</strong> <strong>et</strong> métiers• Rédaction : Claud<strong>et</strong>te Balpe• Schémas : Serge Picard• Coordination : Élisab<strong>et</strong>h Drye• Conception graphique :Agnès Pichois, atelier Michel Bouv<strong>et</strong>,sur une idée de Olivier Delarozière• Photos : CNAM - Kharbine-Tapabor• Musée <strong>des</strong> <strong>arts</strong> <strong>et</strong> métiers ,Service éducatif292, rue Saint-Martin - 75003 ParisISBN : 2-908207-51-6L E S H O M M E S

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