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PROVENCE-CÔTED’AZURNotre eau potable est-elleMarseille accueille du 12 au 17 mars leForum mondial de l’eau. Un congrès oùl’on parlera des solutions pour mieux gérerles ressources, qui deviennent rares. Etaussi de leur qualité, sujet sensible pour lesconsommateurs. En Provence-Alpes-Côted’Azur, l’essentiel de l’eau provient desAlpes. Mais quelle est sa qualité à sa sortiedu robinet ? Notre enquête à Marseille,Aix-en-Provence, Toulon et Nice.PAR Alexie ValoisENVIRONNEMENTde bonne qualité ?« L’eau du robinet est impropre àla consommation… » Les habitantsd’Auriol (Bouchesdu-Rhône)s’en souviennentencore. En juilletdernier, un mégaphone résonnaitdans les rues duvillage les prévenant d’une pollution accidentelledu réseau d’eau potable. L’épisoden’a duré que quelques jours, letemps de résoudre le débordementd’eaux usées à proximité de la source localedu Clos et à l’Agence Régionale deSanté (ARS) d’analyser que l’eau ne présentaitplus aucun risque sanitaire. Ponctuels,les incidents sur le réseau d’eaupotable marquent les esprits. Selon lepremier baromètre d’opinion sur l’eau,réalisé par l’IFOP à l’automne dernier,52 % des Français sont fortement préoccupéspar la qualité de l’eau potable.Mais cette ressource vitale extrêmementsurveillée est sans doute le produitalimentaire le plus contrôlé en France.« Nous réalisons pas moins de 40 000 prélèvementspar an sur toutes les eaux brutes, leseaux de traitement et les eaux distribuées de larégion Provence-Alpes-Cote d’Azur. De lasource au robinet, les normes mises en œuvreen France sont extrêmement protectrices desconsommateurs », assure Hervé Terrieningénieur sanitaire à l’ARS Paca.La Provence, région aride, a la chanced’être abreuvée par l’eau des Alpes. « Elleprovient d’une zone quasiment exempte d’activitéanthropique (ndlr : agriculture, industrie),elle est très pure et en quantité stabletoute l’année », se félicite Christian Faure, •••édition : Pages régionales réalisées par Objectif Une n ÉDITEUR DÉLÉGUÉE : Amélie Baghdiguian n ASSISTANTE : FrédériqueRoche (Tél. 04 72 83 96 91) n rédacteur en chef délégué : Frédéric Crouzet n Ont collaboré à ce numéro : Jean-ChristopheMagnenet, Aurélie Selvi (Agence Nice Presse) et Alexie Valois n Mise en page : Régis Lesserteur n Publicité :<strong>Partenaire</strong> Régie - Brian Farnet (b.farnet@partenaire.<strong>fr</strong>) 167, promenade des Flots Bleus - 06700 St-Laurentdu-VarTél. 04 93 19 59 59.Camille Moirenc / SCPAu pied de la Sainte-Victoire, le barragede Bimont recueille les eaux du Verdon,véhiculées par le canal de Provence.2 • Le figaro magazine - 10 MARS 2012Le figaro magazine - 10 MARS 2012 • 3


PROVENCE-CÔTED’AZURE N V I R O N N E M E N T••• chef du service exploitationde la Société du Canal de Provence,principal fournisseurd’eau en Paca.L’eau de consommation estissue de captages souterrainsmais surtout de vastes réservesdesservant un colossal réseaude canaux. Elle est livrée bruteaux stations de traitement quien sept étapes – dont la chloration– la rendent potable,conforme aux normes bactériologiqueset physico-chimiquesen vigueur, ultra drastiques.Elle parcourt ensuite un réseauhydraulique, lui aussi étroitementsurveillé. À noter, leseaux de surface sont deux foismoins calcaires que les eauxpompées en profondeur.« La non-conformité est très rare,explique Vanessa Blachère,responsable du laboratoireprivé Protec LEA (Marseille).Elle est souvent liée à des travauxsur le réseau de distribution, ou àl’installation chez nos clients (hôpitaux,résidences, restaurants…) defontaines à eau mal entretenues ».Les canalisations entre lecompteur d’eau et le robinetpeuvent être néfastes et doiventêtre entretenues.Un bon rapport qualité/prixLes groupements de consommateurssont satisfaits de laqualité de l’eau en Paca. L’associationConsommation LogementCadre de vie (CLCV) organiserégulièrement pour sesadhérents des bars à eau. « Nousproposons de comparer dans troiscarafes, l’eau du robinet, une eaude source et une eau minérale.La plupart des gens ne font pas ladifférence », indique PatrickHautière, son responsable. EnAvignon, l’Association Forceouvrière consommateurs(Afoc), qui participe aux commissionsconsultatives des servicespublics liées à l’eau, estimeque son rapport qualité/prix est « peut-être un des meilleursde France », dixit Alain deVecchis, président de la sectionVaucluse.Si, grâce à une surveillanceconstante et des traitementsappropriés, l’eau qui arrive aurobinet est exempte de pollution,les rivières sont touchées.L’agence de l’eau Rhône Méditerranéea relevé l’an dernier enPaca la présence de PCB, produitchimique utilisé commeisolant électrique, dans un tiersdes sites surveillés, ainsi quedes pesticides interdits depuis2003. Le combat pour l’eaupropre est loin d’être achevé.n Alexie ValoisLes résultats des analyses de l’ARS ville par ville :www.eaupotable.sante.gouv.<strong>fr</strong>Sauvera-t-on l’étang de Berre ?Mis en péril par les activités humaines, l’écosystème del’immense lagune cristallise toutes les attentions.Bien malgré lui, l’étang de Berre estdevenu un site emblématique nationalde la protection de l’environnement.Ici, la biodiversité meurt à petit feudepuis des décennies. Cette vaste laguneméditerranéenne de 155 km 2 a longtempssubi une pollution industrielle et domestique.Aujourd’hui, sites pétroliers et stationsd’épuration sont aux normes. Maisles colossaux rejets d’eau douce de la Durance,provenant des usines hydroélectriquesEDF de Salon et Saint-Chamas, ne4 • Le figaro magazine - 10 MARS 2012se mélangent pas à l’eau salée, apportentdes nitrates et perturbent l’écosystème.« Malgré deux plans de sauvegarde en 1994 et2005, et la réduction des apports en eau douce,nos suivis écologiques ne montrent aucun signede reconquête du milieu naturel », expliqueGuillaume Bernard, chargé de missionscientifique au GIPREB (Gestion intégrée,prospective et restauration de l’étang deBerre). Les algues prolifèrent, les coloniesde moules sont asphyxiées et les poissonsfuient en Méditerranée.Tout espoir n’est pourtant pas perdu. En2013, débuteront les travaux de réouverturedu tunnel du Rove (coût 8,5 millionsd’euros) qui doit augmenter la circulationde l’eau dans la partie sud de l’étang deBerre et l’étang de Bolmon. Les élus défendentaussi la solution plus ambitieusede dériver vers le Rhône les rejets d’eaudouce des centrales EDF. Une étude socioéconomiquea conclu à la rentabilité d’iciplusieurs dizaines d’années de cette dérivationqui coûterait 1,5 à 2 milliards d’euros.La réhabilitation écologique de l’étangde Berre pourrait alors faire naître une èrenouvelle : développement des loisirs, d’untourisme et d’une pêche durables. n A. V.Ville de Berre L’etang


PROVENCE-CÔTED’AZURE N V I R O N N E M E N TToulonL’eau sous surveillanceGarantir 18 millions de m 3d’eau potable chaque annéeaux habitants et entreprisesde Toulon, ainsi qu’à la Marine,est un vrai challenge.« L’eau de Toulon est plutôt bonne, bienque très calcaire. Alors nous conseillonsà nos adhérents de mettre desfiltres sur leurs robinets », prévientPatrick Hautière, responsable de l’associationConsommation Logement Cadre devie (CLCV) du Var. L’eau des Toulonnais aplusieurs provenances : la source Saint-Antoine, le lac de Dardennes (retenue duRevest) et celui de Carcès. En plus de cesressources locales, les Toulonnais peuventboire l’eau du Verdon provenant d’uneprise souterraine à Esparron. Début novembre,lors des fortes pluies qui ont provoquédes inondations et des crues importantesdans la région, les ressourcesaquatiques toulonnaises ont été fortementtroublées. La Société du Canal de Provencea alors assuré la fourniture en eau de Toulonet du littoral varois.Goût de vaseLe lac de Carcès, principale ressource eneau de la ville, est lui étroitement surveillé.L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranéenote, dans son dernier rapport, que l’eauLa retenue du Revest alimente l’usinede traitement de Dardennes qui produit38 % de l’eau potable toulonnaise.de Carcès dépasse la concentration autoriséeen glyphosate (la molécule d’un désherbantcélèbre). L’usine de La Valette, quitransforme cette eau brute en eau potable,doit la filtrer au charbon actif pour éliminerles produits phytosanitaires.L’été dernier, l’eau de Dardennes a aussisuscité bien des interrogations chez lesconsommateurs de l’ouest de Toulon. L’eaudu robinet était potable sur le plan sanitairemais avait un goût de vase. Des microorganismesappelés « géosmine » s’étaientnaturellement développés avec la chaleur.Rapidement, l’usine de Dardennes a misen place un traitement approprié et soneau a été diluée avec celle de Carcès pouratténuer ce mauvais goût. n Alexie ValoisRaymond Garnero / Ville de ToulonVers la fin des restrictions estivales ?Chaque été, les habitantsdu centre et du nordouestdu Var s’interrogent: y aura-t-il des restrictionsd’eau ? Le dernierépisode remonte à août 2008.La sécheresse était telle que lepréfet du Var avait limité lesusages et les prélèvementsd’eau. En période estivale,quand la population estmultipliée par deux ou trois,le Var manque d’eau. Pire, lesressources naturelles souterraineset de surface existantes,ainsi que les réserves(barrages de Saint-Cassien etde la Verne) ne seront plussuffisantes à l’avenir pourassurer l’alimentation en eaupotable d’une population quiaugmente sans cesse. Pourendiguer ce phénomène, unvaste chantier de 100 millionsd’euros se termine cetteannée. Une nouvelle adductionsouterraine de la Sociétédu Canal de Provence vaapporter l’eau du Verdon àune douzaine de communessituées entre Tourves etRoquebrune-sur-Argens,puis une seconde branchejusqu’à Sainte-Maxime (en2014), soit 100 kms parcourus.335 000 Varois sontconcernés, soit un quart de lapopulation du département etau moins autant de vacanciers,sinon plus. A. V.8 • Le figaro magazine - 10 MARS 2012


PROVENCE-CÔTED’AZUREnviesC U L T U R EThéâtreMacha Makeïeff, première !Trois comédiens, une femme fatale,un danseur, deux acrobates, un musicien,un rêveur et quelques fantômes,voici le casting débridé desApaches ! Pour sa première création, MachaMakeïeff, la nouvelle directrice duThéâtre National de Marseille La Criée,donne le ton. « Cette première rencontre avecMarseille, je l’ai voulue comme un véritablespectacle », dit-elle. Et de fait, Les Apachesnous entrainent dans un tourbillon visuelet rhapsodique à travers loges, rideaux,pistes et coulisses, accompagné d’extraitssonores et de bruitages. Ce spectacle ditun peu de la vie sur un fil des artistes etEnchèresDessins anciensLa maison de ventes marseillaiseLeclère créée l’évènementen proposant le 31mars une vente exceptionnelled’art, dont un chapitreentier de plus de 30 dessinset œuvres sur papier duXVII e au XIX e . La vedette del’adjudication sera un dessinau crayon noir Suzanne etles vieillards, l’un des plusemblématiques des œuvresérotiques de ThéodoreGéricault. Il est estimé de20 000 à 30 000 E. E. N.Catalogue en ligne.(www.leclere-mdv.com).des Apaches, ces jeunes voyous parisiensde la Belle Epoque, dandys à bottes decuir jaune, qui fascinaient et dévalisaientavec des ruses de guerre. « J’ai cherché àmontrer l’intimité, les rituels et l’attente avantleur entrée en scène. Que l’on soit artiste ouvoyou, les moments qui précèdent le passage àl’acte sont troublants ». Avec cette premièrecréation, Macha Makeïeff relance La Criéeet rêve de faire de ce lieu exceptionnel une« maison du théâtre », où « fantaisie, réjouissanceet excellence » seront les maîtresmots.Elizabeth NicolettaDu 13 au 30 mars à La Criée à Marseille.(www.theatre-lacriee.com).PhotoHistoire d’eauxEn cette année 2012 consacrée à l’eau, Agnès deGouvion Saint-Cyr, spécialiste de la photo, nous donneà voir plusieurs époques et divers traitements de cetélément par les yeux des plus grands photographes,tels Doisneau,Cartier-Bresson,Arthus-Bertrand,Brassaï, … A traversleurs regards, l’eaucoule, dessine despaysages et capturele temps. E. N.Galerie d’Art du ConseilGénéral à Aix-en-Provence,jusqu’au 9 avril.(www.culture-13.<strong>fr</strong>).Robert Doisneau - Agence RaphoSimon WallonExpositionLes formesd’Alain ClémentUne exposition largement consacrée aux peintureset sculptures d’Alain Clément est uneoccasion rare. L’Hôtel des Arts de Toulon dévoiledifférentes facettes de cet artiste né en 1941 àNeuilly-sur-Seine et installé à Nîmes ; sa peinturevivante et colorée, les formes élégantes de sessculptures nous permettent d’apprécier les rapportsétroits qu’il tisse entre ces deux mediums,rapports enrichis de la pratique de la gravure àlaquelle il réserve toujours un soin particulier.Ce dialogue surprenant entre peinture et sculpturesemble être l’un des thèmes forts de l’Hôteldes Arts, si l’on se souvient des précédentsrendez-vous consacrés à Alberto Giacometti,Per Kirkeby, Antoni Tapiés, Jan Voss, GeorgBaselitz ou dernièrement Bernar Venet. C’est toutefoisla première fois que ces deux techniquesoccupent chacune une place aussi importantedans une exposition. Alain Clément exposeégalement à la galerie Baudouin Lebon à Paris, àla galerie Oniris à Rennes, chez Christine Kandlerà Toulouse et Hélène Trintignan à Montpellier. E. N.Du 17 mars au 9 mai.(www.hdatoulon.<strong>fr</strong>).MusiqueSwing sur la CôteDirection Peymeinade (Alpes-Maritimes)entre Cannes et Grassepour la sixième édition du SpringBlues Festival. Les deux formationsles plus prometteuses dumoment dans le monde du bluesse partagent l’affiche. Il s’agit toutd’abord des toulousains de AWEK,quatre musiciens de talent, quatrepersonnalités qui s’imposent aprèsOliBrownBand.16 années, 7 albums et bien plus d’un millier deconcerts, comme une des meilleures formationseuropéennes. Oli Brown Band, l’autre têted’affiche, fut la révélation 2011 lors des derniersBritish Blues Award. Meilleur groupe, meilleuralbum et meilleur batteur, ces jeunes anglaisof<strong>fr</strong>ent un blues plein d’énergie, de punch et defeeling et des prestations scéniques époustouflantes.A ne pas manquer ! E. N.Le 10 mars. (www.peymeinade.<strong>fr</strong>).Pierre SchwartzMARCO VAN ROOIJENSculpture d’Ajita en bronze doré,Sino-tibétain, XV e –XVI e siècle.Estimation 350 000–500 000 €Vendue 1 296 750 €le 16 décembre 2010VENTE D’ARTS D’ASIE EN PRÉPARATIONJOURNÉES D’EXPERTISE DANS LE SUD DE LA FRANCEVENTE À PARIS LE 13 JUIN 2012 | CLÔTURE DU CATALOGUE LE 10 AVRIL 2012MARSEILLE-AIX-TOULON FLORENCE VIDAL 04 91 48 65 59 | NICE-CANNES-MONACO MARK ARMSTRONG 00 377 93 30 88 80PARIS CAROLINE SCHULTEN 01 53 05 52 42 / CAMILLE DE FORESTA 01 53 05 52 18SOTHEBY’S GALERIE CHARPENTIER 76, RUE DU FAUBOURG SAINT-HONORÉ 75008 PARIS | SOTHEBYS.COM12 • Le figaro magazine - 10 MARS 2012AGRÉMENT N °2001- 002 D U 25 OCTOBRE 2001-ALAIN RENNER

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