Exemple 3 - The College of Family Physicians Canada

Comme vous avez déjà eu d’autres périodes de « déprime », vous devriez êtreporté à croire que votre état va s’améliorer, mais cette fois-ci, votre état sembleempirer. Vous avez vraiment peur de ne plus être capable de vaquer à vos tâchesquotidiennes. Vous avez déjà diminué de façon extrême le nombre de visitesparoissiales que vous faites et vous arrivez à peine à respecter l’horaire des messesde votre paroisse.Pendant votre rendez-vous avec le médecin de famille, même si vous commencezpar décrire votre douleur à la main, vous avez l’intention de parler de votredéprime pour voir si le médecin a des suggestions. C’est votre sœur JEANNEWINCHESTER, qui a insisté pour que vous parliez à un médecin et qui vousa convaincu de le faire. Elle s’est rendu compte que vous n’étiez plus vous-mêmeau cours d’une conversation téléphonique la semaine dernière et elle vous afait promettre d’en parler au médecin de famille. Toutefois, il est plus facile deparler d’un problème à la main que d’une dépression. Un prêtre ne devrait pasêtre déprimé.Épisodes antérieurs : En réfléchissant au passé, vous vous rappelez quelquesmoments où vous avez ressenti la même chose. Vous avez eu votre premierépisode de déprime lorsque vos parents sont décédés à la fin de votre adolescence.Ils ont été tués dans un accident d’automobile; votre sœur et vous êtes devenusorphelins. Votre grand-mère s’est occupée de vous, mais vous vous rappelez avoirété complètement inconsolable pendant de longs mois. Vous n’arriviez pas àmanger ni à étudier et vous avez raté votre première année d'université parceque vous n’arriviez tout simplement pas à vous concentrer.Les choses sont revenues à la normale au bout de un an. Vous vous êtescomplètement rétabli. Vous vous sentiez formidablement bien et êtes devenuextrêmement productif. Vous avez très bien réussi vos études, vous vous êtesfait de nombreux amis et avez participé à un éventail d’activités à l’université.C’est à ce moment-là que vous avez constaté que vous aviez la vocation.Après avoir terminé votre diplôme en histoire, vous avez fait des études avancéesen histoire et avez travaillé de nombreuses années comme aide-enseignantpendant vos études au doctorat. Au cours de cette période, vous avez envisagéla vie monastique.À l’âge de 30 ans, vous avez obtenu votre diplôme, mais, soudainement,l’incertitude vous a gagné. Vous ne saviez plus ce que vous vouliez faire dansla vie, et vos symptômes de dépression, que vous connaissiez bien, sont réapparus.Vous n’arriviez pas à vous convaincre de chercher un poste d'enseignant ou toutautre emploi. Vous parveniez à peine à sortir du lit. Jeanne a bien vu que vousn’étiez plus vous-même et vous a convaincu de venir vivre avec elle et sa famille« en attendant que les choses se placent ». Elle avait l’impression que vousétiez déprimé, mais n’a pas réussi à vous convaincre de consulter un médecin.Vous étiez certain de mieux vous porter dès que vous auriez déterminé ce quevous vouliez faire dans la vie. Au bout de six mois, vous avez commencé à voussentir un peu mieux et avez décidé de suivre votre vocation. Vous avez choisil’Ordre des Chartreux, en croyant que la vie contemplative vous conviendrait.LE COLLÈGE DES MÉDECINS DE FAMILLE DU CANADA Page 6