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15 h 05 - Pierrefitte Socialiste

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MERCREDI 23 MARS 2011L'AIR DU TEMPS 31LERENDEZ-VOUSFAMILLEL’ACTIVITÉHistoiresàlireC’est toujoursunchouettemoment de lireun beauconte à sonbout de chou.Voici une collectionspécialementconçue pour ce plaisir: leshistoires sont tendres et drôles, lesillustrations particulièrement colorées,les pages cartonnées et plastifiéespour que le bébé (dès 1 an)puisse tout à loisir les tourner et lesregardertout enétant bercéparla voixde sa maman ou de son papa. Lesplus: le prix — mini — et le format,pas encombrant.«Histoiresàraconterpourlesbébés»,plusieurstitresdontlesdeuxdernierssont«Histoiresdejouets»et«Histoiresd’animauxdelamer»,Ed.Fleurus,5,90€.CommentparlerdescatastrophesauxenfantsACTUALITÉ. Le tremblement de terre et le tsunami au Japon, la guerre en Libye, les imagesdes drames ne cessent de défiler sur nos écrans. Et nos enfants dans tout ça ? Nos conseils.L’ÉTUDELebaby-blues,lespèresaussiensouffrentSelonuneétudequivientd’êtrepubliéeaux Etats Unis sur le site dujournal « Pediatrics », le babybluesaprès une naissance neconcerne pas seulement les mamans.Les papas peuvent en être égalementatteints.Al’originedecetteaffirmation,l’analyse du comportement de1 746 pères dans 16 grandes villes desUSA:7 %ontdéclaréavoirétévictimesd’une importante dépression aprèsl’arrivée de leur nouveau-né. Cette dépressionpostnatale des pères seraitprincipalement liée au chômage,d’aprèslemédecinauteurdel’étude.LELIVREPourlesparentsàboutIl hurle dès qu’on veut l’habiller,ne veut jamais aller se coucher lesoir, ne tient pas en place, ne cessede faire des bêtises… Comment s’yprendre avec un enfant de moins de5 ans qui n’arrête pas de faire vivrel’enfer à ses parents ? Dans « J’ai toutessayé ! », la psychologue IsabelleFilliozat donne de précieux conseilspour faire face à de telles situations.Elleproposedesmots,desgestes,desattitudes qui peuvent aider à résoudreces conflits. Bonne idée : lesdessins qui permettent tout de suitede comprendre la situation.«J’aitoutessayé!Opposition,pleursetcrisesderage:traversersansdommagelapériode1à5ans»,EditionsLattès,17,50€.Devantdesdrames,commeletsunami,lerisquenucléaireauJaponoulesbombardementsenLibye,ilestimportantderassurerlesplusjeunes.Lesenfantsde7 ou8ansdoiventexprimerleurressentiafindepouvoirprendredureculparrapportauximages.Ilfautleurdemandercequilesinquiètedanscequ’ilsontvu. (LP/OLIVIERCORSAN.)Le visage de cette jeune femmejaponaise, hagarde, enrouléedans sa couverture au milieudes décombres après le passagedu tsunami qui a frappéle Japon il y a dix jours a fait la une detous les journaux. Chaque soir, leséditions spéciales se sont succédéaux 20 Heures des télés, déversantleur flot de reportages bouleversants.Puis à la catastrophe naturelle a succédéla panique nucléaire, et enfin,aujourd’hui,lesimagesdelaguerreenLibye tournent en boucle.Et nos enfants, accros aux écrans,dans tout ça ? Inutile de vouloir à toutprix leur éviter le triste spectacle del’actualité, ils finiraient par les voirailleurs. Pour Serge Tisseron, psychiatre,psychanalyste, coauteur de« Faut-il interdire les écrans aux enfants? » (Editions Mordicus), il fautveiller à ce que les petits ne se retrouventpas seuls face à ces images. Etmettre en pratique quelques principessimples mais efficaces.Dissocier repas et télé« En France, on dîne souvent auxalentours de 20 heures, en plein JT,regrette Serge Tisseron, ce qui empêcheune bonne communicationautour de ces images. En outre, lesadultes les imposent aux enfants. Ilfaut qu’ils puissent avoir le choix deles voir, ou d’aller jouer. » Dès 3 ou4 ans, les petits peuvent êtreconfrontés à ces images : « Ce quiimporte à cet âge, ce n’est pas tant deleur expliquer la tectonique des plaquesque les rassurer du point de vueémotionnel, poursuit le spécialiste.Les parents ne doivent pas se priverd’exprimerleursémotions,d’êtrechoqués,attristés, et de le dire à leursenfants,quiducoupnesesententpasseuls avec leurs propres émotions. »Les faire parlerou dessiner«J’aireçudesenfantsquiavaientpeurd’aller à la mer l’été qui a suivi letsunami de 2004, se souvient le psychiatre.Ils avaient gardé pour eux lacrainte immense de cet océan quiengloutissait les plages. » Il faut doncavant tout que les petits, essentiellementavant 7 ou 8 ans, expriment leurressenti : « Pour qu’ils prennent durecul par rapport aux images, il fautleur demander ce qui les inquiètedans ce qu’ils ont vu, et même de ledessiner. Les craintes des petits nesont pas les même que les nôtres : unenfant peut bien davantage être perturbéparce qu’un petit Japonais auraperdu son doudou ou son chat àcause du tremblement de terre. Et ça,nous, adultes, on n’y pense pas forcément.»Bien distinguerle réel et la fictionDe la même façon qu’il faut absolumentexpliquer la temporalité d’unévénement (« Tu vois les mêmesimages en boucle, mais c’est une rediffusion,la vague est passée »), attentionde ne pas passer à côté de ladistinction entre le réel, ce qui seproduit vraiment, et la fiction, que lesenfants retrouvent dans leurs jeuxvidéo, leur imaginaire, ou dans certainsfilms et dessins animés. « Lesparents ne doivent pas hésiter à dire,tiens, cette grosse vague me faitpenser à tel film que j’ai vu, mais là,c’est bien la réalité. »Evoquer des valeurspositivesCertes, un tsunami et un tremblementde terre, ce sont des catastrophesterribles, mais malgré le caractèreinhumain de la situation, les parentsnedoiventpasoublierd’évoquerles aspects humains. Oui, des genssont morts, oui, c’est triste, mais il y aaussi eu des mouvements d’entraide,Ilssontunequarantainedejournalistesqui,«chaquejour,saufledimanche»,traitentl’actualitéàhauteurd’enfant(de7à17ans),danslescolonnesde«Monpetitquotidien»,«Monquotidien»et«l’Actu».PourSergeTisseron,cesjournauxconstituentun«supportformidable»pourlesparentsquiveulentaiderleursenfantsfaceàleurfouledequestions.«Ilnes’agitdepeindreenroselaréalité,puisqu’ilslavoientàlatélé,oul’entendentlematinàlaradiodanslades miraculés, de la compassion internationale,delasolidarité.Etoui,onpeut aussi vouloir combattre pour laliberté, contre un « méchant chef ».Et si ça arrivaitchez nous ?S’il est important d’expliquer quedans le cas du Japon ou de la Libye,tsunami et bombardements se produisentloin de la maison, il est inutilede les bercer d’illusions, de leur fairecroire que la France est et a toujoursété épargnée. « Des inondations, desaccidentsnucléaires,celapeutseproduireici, et des guerres, leurs arrièregrands-parentsen ont connu, analyseSerge Tisseron. Il est important poureuxd’avoirunemémoiredescatastrophesqui peuvent arriver en France. »ANNE-CÉCILEJUILLETLesjournauxspécialisés,uneaideprécieusevoituredesparents»,expliquelerédacteurenchef,FrançoisDufour.Ilfautjusteexpliquer,utiliserdesmotssimples.(«Usinedangereuse»pourcentralenucléaire),etrépondre,chaquejour,àl’unedeleursquestions.Envrac:«Quesignifieêtreirradié?»,«Aquoiserventlespastillesd’iode?»ou«Commentlesconstructionsrésistent-ellesàunséisme?»Iln’estpasrare,d’ailleurs,quelesparentsenprofitentavantleursenfants…A.-C.J.

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