13.07.2015 Views

Chap. 3 Peuplement et urbanisation en France et ... - Www5.ac-lille.fr

Chap. 3 Peuplement et urbanisation en France et ... - Www5.ac-lille.fr

Chap. 3 Peuplement et urbanisation en France et ... - Www5.ac-lille.fr

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Chap</strong>. 3<strong>Peuplem<strong>en</strong>t</strong> <strong>et</strong> <strong>urbanisation</strong> <strong>en</strong> <strong>France</strong> <strong>et</strong> <strong>en</strong> EuropeI. L’Europe : 3 ème foyer de peuplem<strong>en</strong>t au monde1. Un foyer de peuplem<strong>en</strong>t vieillissant Avec <strong>en</strong>viron 735/750 millions d’habitants Le plus urbanisé des contin<strong>en</strong>ts : Un d<strong>en</strong>se semis de villes Mais une Europe m<strong>en</strong>acée de dépeuplem<strong>en</strong>t?2. Vers une métropolisation de la population europé<strong>en</strong>neDéfinition : Comm<strong>en</strong>t une ville devi<strong>en</strong>t-elle une métropole ?1. La métropolisation de l'Europe.2. La métropolisation <strong>en</strong>traîne une réorganisation des territoires. Quelle place pour les villes <strong>fr</strong>ançaises ?3. Bilan : on peut distinguer différ<strong>en</strong>tes types de métropoles <strong>en</strong> EuropeII.Le territoire <strong>fr</strong>ançais, quel peuplem<strong>en</strong>t ? Le paradoxe <strong>fr</strong>ançais1. un pays moy<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t peuplé1. Démographie, l'exception <strong>fr</strong>ançaise2. Un pays sous-peuplé ?3. La <strong>France</strong>, un territoire <strong>en</strong>tre «vides» <strong>et</strong> «pleins»2. Villes, campagnes, où viv<strong>en</strong>t les Français ?1. La ville reconquise ?2. Le périurbain, nouveau territoire de la ville3. Les campagnes, crise ou r<strong>en</strong>aissance? La r<strong>urbanisation</strong>, une nouvelle répartition de la population ?4. une population mobile3. Une démographie dynamique <strong>en</strong> Europe (étude de 5 docs)1. une démographie de pays riche2. une population vieillissante mais une reprise de la natalité ?3. Un dynamisme pourtant inégal selon les régions4. Quelles perspectives ?


<strong>Chap</strong>. 3<strong>Peuplem<strong>en</strong>t</strong> <strong>et</strong> <strong>urbanisation</strong> <strong>en</strong> <strong>France</strong> <strong>et</strong> <strong>en</strong> EuropeI. L’Europe : 3 ème foyer de peuplem<strong>en</strong>t au monde1. Un foyer de peuplem<strong>en</strong>t vieillissant Avec <strong>en</strong>viron 735/750 millions d’habitants Russie comprise, l’Europe est le 3 ème foyer depeuplem<strong>en</strong>t au monde (12% de la population mondiale, 9,5% sans la Russie), avec des régions trèsd<strong>en</strong>ses comme dans le delta du Rhin (Ranstadt Holland), > 450 hab./Km² mais aussi des régions vides(Scandinavie)… Cela reste le contin<strong>en</strong>t le plus continûm<strong>en</strong>t peuplé. Le plus urbanisé des contin<strong>en</strong>ts : Une population surtout urbaine : <strong>en</strong>viron 80% deseuropé<strong>en</strong>s avec un réseau urbain très d<strong>en</strong>se qui s'explique aussi par le nombre d'Etats. Deux grands axes fortem<strong>en</strong>t urbanisés :un axe Ouest-Est qui court de l'Angl<strong>et</strong>erre à la Pologne <strong>et</strong> au-delà <strong>en</strong> Ukraineoccid<strong>en</strong>taleun axe Nord-Sud qui relie le bassin de Londres à l'Italie du Nord (interrompuseulem<strong>en</strong>t par l'Arc alpin) : c'est la mégalopole europé<strong>en</strong>ne ou dorsale europé<strong>en</strong>ne. L'espace europé<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>te trois types de conc<strong>en</strong>trations urbaines :des conurbations, caractéristiques des vieux bassins industriels (les pays noirs*,à l'image de la conurbation Rhin-Ruhr qui, autour d'Ess<strong>en</strong> <strong>en</strong> Allemagne, rassemble 10millions d'habitants, ou <strong>en</strong>corede vastes régions urbanisées comme la Randstad-Holland aux Pays- Bas. Lille Roubaix Tourcoing pour notre région. deux mégapoles, Paris <strong>et</strong> Londres, qui dépass<strong>en</strong>t aujourd'hui les 10 millionsd'habitants.une mégalopole, formée par un chapel<strong>et</strong> de villes qui va de Londres à Milan, <strong>en</strong>passant par le B<strong>en</strong>elux, l'Ouest de l'Allemagne, la Suisse <strong>et</strong> le Nord de l'Italie. On yr<strong>et</strong>rouve les c<strong>en</strong>tres vitaux de l'économie europé<strong>en</strong>ne. Mais une Europe m<strong>en</strong>acée de dépeuplem<strong>en</strong>t?• Actuellem<strong>en</strong>t, avec la baisse de la fécondité*, la plupart des pays ont une croissancel<strong>en</strong>te <strong>et</strong> la population t<strong>en</strong>d à vieillir. En 2005, un Europé<strong>en</strong> sur deux est âgé de plus de 39 ans.• Ce vieillissem<strong>en</strong>t va, dans les prochaines années, concerner les générations nombreuses dubaby-boom de l'après Deuxième Guerre mondiale, d'où un inéluctable papy-boom.• Il existe cep<strong>en</strong>dant des décalages importants, dus à des facteurs économiques <strong>et</strong>culturels, <strong>en</strong>tre les pays. Si l'Irlande <strong>et</strong> la <strong>France</strong>, avec près de deux <strong>en</strong>fants par femme,font figure de pays « natalistes», les États méditerrané<strong>en</strong>s (Italie, Espagne, Portugal,Grèce), jadis réputés pour leurs familles nombreuses, ont connu un effondrem<strong>en</strong>t historiquedes indices de fécondité.• À terme, l'Europe peut être m<strong>en</strong>acée de dépeuplem<strong>en</strong>t. Une décroissance est mêmeamorcée dans les PECO <strong>et</strong> l’Allemagne, où les faibles taux de natalité sont déjà plus anci<strong>en</strong>s.C<strong>et</strong>te situation r<strong>en</strong>d le débat sur l'immigration* indisp<strong>en</strong>sable.


1. Les aires d’influ<strong>en</strong>ce des grandes villes <strong>fr</strong>ançaises2. L’influ<strong>en</strong>ce de la métropole lilloise.3. Lille, une métropole europé<strong>en</strong>ne ?


2. Vers une métropolisation de la population europé<strong>en</strong>ne (voir docs. suj<strong>et</strong>)Une part de plus <strong>en</strong> plus croissante de la population mondiale <strong>et</strong> europé<strong>en</strong>ne vit aujourd'hui dans desgrandes villes : les métropoles, mais qu'est-ce qu'une métropole ?Définition : métropole (livre p 112) agglomération ou très grande ville qui de par l'importance de ses fonctionsexerce son influ<strong>en</strong>ce sur un territoire ét<strong>en</strong>du (une région, un état ou un contin<strong>en</strong>t).Origines : 3 grands critères cré<strong>en</strong>t une métropole :‣ Une conc<strong>en</strong>tration de plus <strong>en</strong> plus importante de la population, augm<strong>en</strong>tation de la taille de la ville (ex: voir l'évolution de l'agglomération lyonnaise doc. 5) <strong>et</strong> étalem<strong>en</strong>t de celle-ci sur les communesvoisines, formant une aire urbaine de + <strong>en</strong> + grande.‣ Un r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t des activités Tertiaire (c. à d. de services) avec très souv<strong>en</strong>t conc<strong>en</strong>tration desactivités de commandem<strong>en</strong>t qui peuv<strong>en</strong>t être politiques, économiques, culturelles … (ex : Siègesd’organisations internationales : UNESCO à Paris. Fonctions de capitale politique, administrative <strong>et</strong> culturelle :musée, spectacles, expositions... Pouvoir économique : bourses, sièges sociaux des grandes <strong>en</strong>treprises nationales ouétrangères... Des emplois souv<strong>en</strong>t très qualifiés : chercheurs, universitaires… Liaisons aisées avec le reste du monde :aéroport international…)‣ étalem<strong>en</strong>t de l'espace urbain <strong>et</strong> réorganisation de c<strong>et</strong> espace :- les Hommes <strong>et</strong> les activités sont redistribués <strong>en</strong> général vers les périphéries ou banlieues (ex:c<strong>en</strong>tre commercial Englos de Lille)- parfois des nouveaux quartiers spécialisés apparaiss<strong>en</strong>t : Eura<strong>lille</strong>, La Déf<strong>en</strong>se) créant un secondc<strong>en</strong>tre à côté du c<strong>en</strong>tre historique.Conséqu<strong>en</strong>ces : la métropolisation va <strong>en</strong>traîner une réorganisation des territoires :‣ Des hiérarchies urbaines se sont créées <strong>en</strong>tre les métropoles : souv<strong>en</strong>t démographiques (les villesles + importantes sont souv<strong>en</strong>t les + peuplées) mais il peut y avoir aussi des facteurs historiques (ex:Rome qui a gardé une grande influ<strong>en</strong>ce de par son passé prestigieux) ou <strong>en</strong>core politiques (rôle descapitales, …)‣ Ces métropoles vont influ<strong>en</strong>cer, structurer voire organiser les espaces(locaux, régionaux, nationaux) qui les <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t : selon l'importance deses services ou de ses fonctions, une métropole va bénéficier d'une aired'influ<strong>en</strong>ce plus ou moins grande : plus une métropole déti<strong>en</strong>t des fonctionsrares, plus son aire d'influ<strong>en</strong>ce s'ét<strong>en</strong>d ! on parle de polarisation de lamétropole.‣ Il existe différ<strong>en</strong>ts types de réseaux urbains : fortem<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>tralisé comme <strong>en</strong> <strong>France</strong> (Paris) ou au Royaume-Uni (Londres), là une Métropoledomine toutes les autres : 1 Pôle dominant (système monoc<strong>en</strong>trique) le système multipolaire comme <strong>en</strong> Allemagne, Pays-Bas ou Italie, où là il existe plusieurs pôles derang équival<strong>en</strong>t (Système polyc<strong>en</strong>trique) . voir carte À l'inverse, l'abs<strong>en</strong>ce de métropole peut placer certaines régions europé<strong>en</strong>nes <strong>en</strong> margeConclusion : on peut distinguer différ<strong>en</strong>tes types de métropoles <strong>en</strong> Europe La métropolisation a aboutit à la hiérarchisation <strong>et</strong> la sélection de quelques villes aurayonnem<strong>en</strong>t europé<strong>en</strong>, voire mondial (Londres, Paris, Francfort, Milan, Amsterdam,Madrid...). Dans le contexte de la mondialisation de L'économie, elles conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t lesactivités <strong>et</strong> des fonctions supérieures de commandem<strong>en</strong>t, à très haute valeur ajoutée.


Suj<strong>et</strong> : Différ<strong>en</strong>tes catégories de métropoles <strong>en</strong> Europe ?Réalisez une carte <strong>et</strong> sa lég<strong>en</strong>de qui réponde à la problématique posée.2 ou 3 villes-mondes ou métropoles de rayonnem<strong>en</strong>t mondial fortem<strong>en</strong>t peuplées, des mégapoles(Paris 10 <strong>et</strong> Londres 9 millions d’habitants).Métropoles europé<strong>en</strong>nes dont l’influ<strong>en</strong>ce est nationale voire contin<strong>en</strong>tale. Ce sont des capitales oudes villes europé<strong>en</strong>nes ayant un niveau d'internationalisation élevé <strong>et</strong> un pouvoir de commandem<strong>en</strong>t <strong>et</strong>de décision important <strong>en</strong> Europe.Ex: Francfort, avec 700 000 habitants mais siège de la Banque C<strong>en</strong>trale Europé<strong>en</strong>ne, a un rayonnem<strong>en</strong>timportant.Métropoles nationales ou régionales au rayonnem<strong>en</strong>t international limité <strong>et</strong> dont l’influ<strong>en</strong>ces'exerce parfois <strong>en</strong> Europe. Ex : Lille par sa position <strong>fr</strong>ontalière <strong>et</strong> de carrefour de communications.Espace de la Mégalopole europé<strong>en</strong>ne qui regroupe les principales métropoles europé<strong>en</strong>nes soit <strong>en</strong>viron70 millions d’habitants.


Suj<strong>et</strong> : Différ<strong>en</strong>tes catégories de métropoles <strong>en</strong> Europe ?Réalisez une carte <strong>et</strong> sa lég<strong>en</strong>de qui réponde à la problématique posée.


II. Quel peuplem<strong>en</strong>t pour le territoire <strong>fr</strong>ançais ?A. Un pays sous-peuplé ?1. L’exception <strong>fr</strong>ançaise ou le paradoxe <strong>fr</strong>ançaisLa <strong>France</strong> c'est aujourd'hui 63.8 millions de <strong>fr</strong>ançais, dont 1,9 millions dans les DOM au 1erjanvier 2008. (62 millions <strong>en</strong> Métropole). Elle occupe le deuxième rang derrière l'Allemagne(83 millions) <strong>et</strong> devant le Royaume-Uni (60 millions).La <strong>France</strong> est l'un des rares pays europé<strong>en</strong>s dont la croissance de la population restemajoritairem<strong>en</strong>t assurée par un solde naturel positif. En eff<strong>et</strong>, sans la contribution del'immigration, de grands pays comme l'Allemagne <strong>et</strong> l'Italie verrai<strong>en</strong>t aujourd'hui leurpopulation décliner; plusieurs PECO* sont aussi dans ce cas.C<strong>et</strong>te relative bonne t<strong>en</strong>ue de la natalité <strong>fr</strong>ançaise est sous-t<strong>en</strong>due par une fécondité*estimée à 2 <strong>en</strong>fants par femme <strong>en</strong> 2007.2. Conc<strong>en</strong>tration de la population sur quelques régions (voir carte)Quelques chif<strong>fr</strong>es <strong>en</strong> rappel : la d<strong>en</strong>sité moy<strong>en</strong>ne de la <strong>France</strong> est de 112 hab./Km², la<strong>France</strong> apparaît peu peuplée à coté de ces voisins (Belgique : 336, Pays-Bas : 466,Allemagne : 230, RU : 245 hab./Km²). 9 ème position de l'UE (115 hab./Km²).‣ La population est aujourd'hui conc<strong>en</strong>trée dans quelques régions seulem<strong>en</strong>t ¾ de lapopulation vit sur à peine 20% du territoire : (40% de la pop sur 1% du territoire)- Les littoraux où les ports ont favorisé le développem<strong>en</strong>t urbain (le tourisme ayantajouté un plus).- Les zones <strong>fr</strong>ontalières- Les anci<strong>en</strong>nes régions industrielles : Nord Pas de Calais, Lorraine… ont longtemps attiréla population (cf. développem<strong>en</strong>t industriel <strong>en</strong> histoire).- Les grandes vallées fluviales : axes d'échanges <strong>et</strong> de communication favorables audéveloppem<strong>en</strong>t urbain.- La carte par anamorphose montre que 2 régions sedétach<strong>en</strong>t très n<strong>et</strong>tem<strong>en</strong>t :- L'Île de <strong>France</strong> qui écrase toutes les autres avec prèsd'un quart de la population <strong>fr</strong>ançaise <strong>et</strong> une d<strong>en</strong>sitésupérieure à 900 hab./Km².- Le Nord-Pas de Calais, anci<strong>en</strong>ne région industrielle oùles d<strong>en</strong>sités sont comparables aux pays voisins avec<strong>en</strong>viron 320 hab./Km².‣ à l'inverse certaines régions apparaiss<strong>en</strong>t comme "vides"- Elles correspond<strong>en</strong>t aux grands reliefs (Massif c<strong>en</strong>tral, Alpes) mais aussi à des zonesexclusivem<strong>en</strong>t ou presque consacrée à l'agriculture donc peu attractives (forêt des landes,champagne…).- On a ainsi un grand <strong>en</strong>semble qui forme des Ard<strong>en</strong>nes jusqu'aux Pyrénées la "diagonale duvide".


B. Villes, campagnes, où viv<strong>en</strong>t les Français ?1. La métropolisation de la population (voir carte des communes)- Aujourd'hui, il faut parler «d'espace urbanisé» pour qualifier la ville.L'espace urbanisé associe quartiers c<strong>en</strong>traux, banlieues, <strong>et</strong> espacespériphériques réc<strong>en</strong>ts où l'<strong>urbanisation</strong> est plus diffuse.La conc<strong>en</strong>tration urbaine de la population s'acc<strong>en</strong>tue, l'INSEE nousindique que près de 4/5 des habitants viv<strong>en</strong>t dans des espaces àdominante urbaine : les aires urbaines (pôle urbain <strong>et</strong> sa couronnepériurbaine comptant + de 5000 emplois).(1 hab. /4 vit dans une aire urbaine de plus d'1 millions d'hab.)- Si Paris reste la 1 ère métropole attractive (avec ses 17% de lapopulation), les métropoles régionales connaiss<strong>en</strong>t aujourd'hui unecroissance sans précéd<strong>en</strong>t.Mais c'est dans le sud autour d'un arc de villes <strong>en</strong>tre Gr<strong>en</strong>oble <strong>et</strong>R<strong>en</strong>nes qu'on <strong>en</strong>registre les records de croissance urbaine. Et ce sontles métropoles les plus importantes qui se développ<strong>en</strong>t alors que lesvilles moy<strong>en</strong>nes connaiss<strong>en</strong>t un ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t.- Si les années 90 ont vu l'étalem<strong>en</strong>t des espaces urbains les dynamiques de la populationchang<strong>en</strong>t :-> Les c<strong>en</strong>tres villes longtemps délaissés (coût du logem<strong>en</strong>t, pollution, rôle del'automobile…) r<strong>et</strong>rouv<strong>en</strong>t dans certains cas (après aménagem<strong>en</strong>ts) un certain dynamisme(Strasbourg, Bordeaux, Gr<strong>en</strong>oble…) la fonction résid<strong>en</strong>tielle y évolue souv<strong>en</strong>t vers deslogem<strong>en</strong>ts de standing ; c'est le processus de g<strong>en</strong>trification, (de g<strong>en</strong>try, p<strong>et</strong>ite noblesse) quiconduit à un r<strong>et</strong>our au c<strong>en</strong>tre-ville de populations aisées. La plupart des villes mèn<strong>en</strong>t d'actives politiquesde réhabilitation <strong>et</strong> de rénovation : création de rues piétonnes ou reconversion d’équipem<strong>en</strong>ts industriels vétustes <strong>en</strong> salle despectacles, <strong>en</strong> musées, proj<strong>et</strong>s de développem<strong>en</strong>t durable se concrétis<strong>en</strong>t aussi par la création de jardins, par l'installation delignes de tramway, de pistes cyclables. Pour les plus grandes villes, l'accès <strong>en</strong> automobile au c<strong>en</strong>tre pourrait être limité.-> Les banlieues, au contraire, sont désormais délaissées, le visage de la banlieueest divers : habitat pavillonnaire, <strong>fr</strong>iches industrielles, grands <strong>en</strong>sembles... Ces derniers sesont mués <strong>en</strong> «quartiers s<strong>en</strong>sibles», les «cités». Aujourd'hui leur rénovation passe par ladestruction des tours <strong>et</strong> des barres. On t<strong>en</strong>te de les dynamiser par la création de zones<strong>fr</strong>anches urbaines*.-> Tandis que les communes rurales périphériques se développ<strong>en</strong>t avec lar<strong>urbanisation</strong> ou la péri<strong>urbanisation</strong>. Le périurbain devi<strong>en</strong>t le nouveau territoire de laville, ce qui se traduit par le développem<strong>en</strong>t de banlieues pavillonnaires (voir photo).(Recherche d'un meilleur cadre de vie…) cartes IGN de R<strong>en</strong>nes p 197 <strong>en</strong> complém<strong>en</strong>td'info. Actuellem<strong>en</strong>t, les communes de moins de 10 000 habitants abrit<strong>en</strong>t la moitié de la population <strong>fr</strong>ançaise. Lapéri<strong>urbanisation</strong>, qui gagne des espaces à dominante rurale, contribue à leur revitalisation.Si les limites <strong>en</strong>tre Rural <strong>et</strong> Urbain sont aujourd'hui de plus <strong>en</strong> plus brouillées, c'est parceque la société <strong>fr</strong>ançaise apparaît comme définitivem<strong>en</strong>t urbaine, par ses valeurs <strong>et</strong> par sesmodes de vie.


2. Les campagnes, crise ou r<strong>en</strong>aissance ?Par opposition au rural proche des villes investi par les urbains, on r<strong>en</strong>contre des espacesruraux qualifiés de « profonds». Ce rural profond est double :- d'une part, il peut correspondre à des campagnes int<strong>en</strong>sém<strong>en</strong>t cultivées, oùl'agriculture reste une activité majeure <strong>et</strong> prospère, à l'instar du Bassin parisi<strong>en</strong> avecsa grande céréaliculture ;- d'autre part, il peut s'agir aussi de régions à l'agriculture déclinante <strong>et</strong> qui n'ont pusaisir les opportunités des sports d'hiver ou du tourisme vert pour <strong>en</strong>rayer leur crise<strong>et</strong> leur dépeuplem<strong>en</strong>t. C<strong>et</strong>te déprise nourrit la «<strong>France</strong> du vide».Néanmoins, la population des campagnes <strong>fr</strong>ançaises est supérieure à celle de 1975. L'exoderural massif apparti<strong>en</strong>t au passé ; on assiste même à un relatif «exode urbain », mais c<strong>et</strong>tereprise démographique ne concerne qu'une moitié des communes rurales <strong>fr</strong>ançaises <strong>et</strong> elleest fondée quasi exclusivem<strong>en</strong>t sur l'apport migratoire.III. L'évolution du peuplem<strong>en</strong>t <strong>fr</strong>ançais(étude de 5 docs)1. une démographie de pays riche‣ une population vieillissante- Si la <strong>France</strong> a <strong>en</strong>core une part des moins de 20 ans les plus fortes de l'UE (25 %), l'allongem<strong>en</strong>tde l'espérance de vie* (75,6 ans pour les hommes <strong>et</strong> 82,8 ans pour les femmes <strong>en</strong> 2002), aacc<strong>en</strong>tué le vieillissem<strong>en</strong>t de la population : le "papy boom", <strong>et</strong> cela s'est traduit par uneaugm<strong>en</strong>tation rapide du nombre des personnes très âgées : le "4è âge", (4 millions de personnesde plus de 75 ans <strong>en</strong> 2000).- Les causes : En un siècle, le taux de mortalité* a diminué de moitié, passant de 19,6 %o <strong>en</strong> 1900 à 9%o <strong>en</strong> 2002, <strong>et</strong> plus <strong>en</strong>core la chute de la mortalité infantile grâce aux progrès de la médecinede l'hygiène… Aujourd'hui, ce sont surtout les progrès de la gériatrie (la sci<strong>en</strong>ce qui étudie lespersonnes âgées)- Conséqu<strong>en</strong>ces : Pose le problème de la dép<strong>en</strong>dance <strong>et</strong> de la solitude, surtout dans les p<strong>et</strong>ites communesrurales. Surtout le problème du financem<strong>en</strong>t des r<strong>et</strong>raites. La gérontologie <strong>en</strong>traîne aussi gérontocratie (la multiplication des pubs pour les personnesâgées qui ont aussi un pouvoir d'achat élevé). Aujourd’hui on compte quatre r<strong>et</strong>raités pour dixactifs ; <strong>en</strong> 2025, on devrait compter 3 r<strong>et</strong>raités pour 4 actifs.


‣ une reprise de la natalité ?- Depuis le milieu des années 1970, la <strong>France</strong> est marquée par une fécondité insuffisante auremplacem<strong>en</strong>t des générations. Le "baby flap" succède au "baby boom".- De nombreux facteurs expliqu<strong>en</strong>t la réduction de la natalité* (12,9 %o <strong>en</strong> 2001) : emploi féminin,maternité planifiée grâce à la contraception, crise économique, place <strong>et</strong> coût de l'<strong>en</strong>fant dans lafamille, âge plus tardif du mariage <strong>et</strong> du 1er <strong>en</strong>fant (29,4 ans <strong>en</strong> 2002), conception du couple quiévolue (diminution des mariages <strong>et</strong> hausse des divorces) <strong>et</strong>c.…- Mais la <strong>France</strong> connaît pourtant une situation démographique originale <strong>en</strong> Europe, sonAccroissem<strong>en</strong>t naturel reste élevé doc. 3 p 203 (4è position dans l'UE), elle montre un certaindynamisme démographique. Avec un indice de fécondité* plus élevé que ses voisins: 1,9 <strong>en</strong>fant parfemme, les naissances sont <strong>en</strong> hausse régulière depuis 1993 (sauf pour 2002 <strong>en</strong> légère baisse)‣ Un dynamisme pourtant inégal selon les régions- Ce sont les régions du Nord <strong>et</strong> de l'Est de la <strong>France</strong> qui connaiss<strong>en</strong>t le plus fortaccroissem<strong>en</strong>t alors que les régions du sud vieilliss<strong>en</strong>t plus rapidem<strong>en</strong>t.- La situation dans les DOM est <strong>en</strong>core différ<strong>en</strong>te de la métropole, (voir pyramide desâges Guadeloupe <strong>et</strong> Guyane), la population y est plus jeune, mais elle connaît aussi unvieillissem<strong>en</strong>t.‣ Quelles perspectives ?- Le non remplacem<strong>en</strong>t des générations <strong>et</strong> le vieillissem<strong>en</strong>t de la population rem<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cause toutun fonctionnem<strong>en</strong>t social (financem<strong>en</strong>t des r<strong>et</strong>raites, coûts sociaux, <strong>et</strong>c.) (doc.1).- Si la fécondité se stabilise à son niveau actuel, l'INSEE estime que l'excéd<strong>en</strong>t des naissances surles décès restera positif jusqu'<strong>en</strong> 2035.2. une population mobile- les migrations internes font doucem<strong>en</strong>tglisser la population du Nord vers le Sud.Mais les eff<strong>et</strong>s du solde migratoire sontcomp<strong>en</strong>sés par le solde naturel beaucoup plusélevé des régions du Nord (le "croissantfertile").- Alors que dans le Sud l'arrivée de populationsplus âgées vieillit ces régions.- C'est donc dans le Sud que l'on voit les plusfortes progressions, phénomène del'Héliotropisme (sunbelt).- Déplacem<strong>en</strong>t de la population <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec celui des activités, c'est ainsi que ledépartem<strong>en</strong>t voit aussi partir ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t des populations "intellectuelles"(cadres…)


Étude de docum<strong>en</strong>ts : Quelles dynamiques démographiques pour la <strong>France</strong> ?1. Répartition de la population par âge <strong>et</strong> par sexe au 1er janvier 2007. (source : http://www.insee.<strong>fr</strong>/)2. évolution des taux de mortalité <strong>et</strong> de natalité. 3. Répartition par groupe d'âge <strong>en</strong> % <strong>et</strong> prévisions selon l'INSEE.601950 2008 20305040302010030.124.921.358.558.853.811.416.324.9moins de 20 ans 20-64 ans 65 ans <strong>et</strong> plus


Bilan démographique de la <strong>France</strong> au 1 er janvier 2008. Source : INSEEAu 1er janvier 2008, la population <strong>fr</strong>ançaise est estimée à 63,753 millions d’habitants dont61,875 <strong>en</strong> métropole. À c<strong>et</strong>te date, les collectivités d’outre-mer (Polynésie <strong>fr</strong>ançaise, Nouvelle-Calédonie, Mayotte, Saint-Pierre-<strong>et</strong>-Miquelon <strong>et</strong> Wallis-Et-Futuna) compt<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron 720 000habitants. La population totale des territoires <strong>fr</strong>ançais atteint donc 64,5 millions de personnes.Le solde naturel élevé, le plus fort depuis 30 ans après celui de l’année 2006, n’empêche pasla poursuite du vieillissem<strong>en</strong>t de la population <strong>en</strong> <strong>France</strong> métropolitaine <strong>et</strong> dans les départem<strong>en</strong>tsd’outre-mer. Le nombre de personnes âgées de 60 ans <strong>et</strong> plus dans la population augm<strong>en</strong>terapidem<strong>en</strong>t depuis deux ans avec l’arrivée à c<strong>et</strong> âge des générations nombreuses du baby-boomd’après-guerre. Ainsi, le nombre de personnes de 60 à 64 ans croît de 9 % <strong>en</strong> 2007. La proportiondes moins de 20 ans diminue très légèrem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> passe sous la barre des 25 % pour la premièrefois. Néanmoins, le nombre de jeunes de moins de 20 ans continue à progresser comme depuis ledébut des années 2000.Au 1er janvier 2007, la <strong>France</strong> se mainti<strong>en</strong>t au deuxième rang des pays les plus peuplés del’Union europé<strong>en</strong>ne à 27, derrière l’Allemagne (82,3 millions d’habitants) <strong>et</strong> devant le Royaume-Uni <strong>et</strong> l’Italie (respectivem<strong>en</strong>t 60,9 <strong>et</strong> 59,1 millions d’habitants). La population de la <strong>France</strong>métropolitaine <strong>et</strong> des départem<strong>en</strong>ts d’outre-mer représ<strong>en</strong>te ainsi un peu moins de 13 % de lapopulation de l’Union europé<strong>en</strong>ne.La Pyramide des âges au 1 er janvier 20071. Parmi les générations les plus âgées, les femmes sont plus nombreuses <strong>en</strong> raison d'une plus longueespérance de vie. Le rétrécissem<strong>en</strong>t correspond aux faibles naissances dues à la guerre de 1914-1918(classes creuses).2. Ce second rétrécissem<strong>en</strong>t correspond à la moindre natalité précéd<strong>en</strong>t la Seconde guerre mondiale,puis aux faibles naissances dues à la guerre 1939-45 (classes creuses).3. C<strong>et</strong> élargissem<strong>en</strong>t correspond à la r<strong>en</strong>aissance démographique des années 1945-1973 surnommée Babyboom.4. le rétrécissem<strong>en</strong>t correspond aux eff<strong>et</strong>s d'une fécondité inférieure à deux <strong>en</strong>fants par femmedepuis le milieu des années 1980.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!