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Landes Magazine N°7 - Conseil général des Landes

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26CultureLa culturegasconne bienvivanteLa Semaine Gasconne s’oriente vers une forme plus festive. Toujours à HastinguesAprès huit années, lasemaine de la langue et dela culture gasconneenvisage une mutationvers un événement plusambitieux, plusdynamique et encore plusouvert à tous.En 2002,la Semaine Gasconne voit le jour.Sur le site de l’abbaye d’Arthous, àHastingues, une quarantaine de personnesétait accueillie en immersion totaledans la culture gasconne. Des cours delangues, mais aussi de la danse, de lamusique, <strong>des</strong> contes… Et chaque soir <strong>des</strong>concerts,<strong>des</strong> pièces de théâtre,<strong>des</strong> lecturesde contes étaient proposés – en gascon !-à tous les publics. « Cette semaine étaitplutôt un séminaire qui rassemblait unpublic hétéroclite :<strong>des</strong> gens qui pratiquentl’occitan par le biais d’associations ou <strong>des</strong>néophytes simplement curieux d’apprendreles langues. » Maryse Bougue,chargée de mission au <strong>Conseil</strong> <strong>général</strong>,pilote la Semaine Gasconne depuis sesdébuts.Passionnée de cette langue ciment<strong>des</strong> <strong>Lan<strong>des</strong></strong> de Gascogne, elle la parledepuis l’enfance . « Je la parle comme jel’ai entendue chez moi. Mais j’ai eu lachance aussi d’en faire ma vie professionnelle.»À son actif une licence d’occitan et dixannées d’enseignement au sein d’uneécole en occitan,la Calendreta de La Teste.« Le gascon, c’est certes du militantismemais surtout beaucoup de passion,d’amour du territoire, nos racines aussi » ,ajoute-t-elle. « Et pour le faire vivre, nepas tomber dans un côté passéiste oufolkloriste, il faut donner une nouvelleouverture à cette manifestation ».Scène ouverteCar le gascon, même s’il est de moins enmoins parlé, n’est pas une langue morte.Elle existe à travers <strong>des</strong> groupes demusiques de « jeunes »,ou d’autres formesd’expression « mais il n’y a pas de lieu oùl’exprimer ». Alors un festival gascon ?« Les choses ne sont pas encore entièrementdéfinies. Mais on s’oriente vers uneforme plus festive, ouverte au grandpublic, sur deux jours avec une journéedédiée aux scolaires ». Une scène ouverteoù durant deux jours se produiraient <strong>des</strong>artistes mais aussi tout un éventail dechoses autour de cette culture « Pasquestion de tomber dans un festivalgascon où on parle français ! Si l’on veutque cette culture vive il faut qu’unmaximum de gens la comprenne, la porteen eux. Nous imaginons une ouvertureinternationale,un carrefour <strong>des</strong> langues.Ce n’est plus les Gascons qui parlent auxGascons ! » reprend Maryse Bougue. « Legascon est un patrimoine vivant. Vivantparce les gens le parle. Mais ce n’est pasantinomique au mélange <strong>des</strong> cultures ».explique Jean Samuel Barria, professeurd’occitan au collège de Saint-Martin-de-Seignanx,pilier de la Semaine Gasconneet ardent défenseur de cette culture.« Un repli identitaire serait galvaudé, lesgens qui pratiquent le gascon sont trèsouverts. Et il y a risque de folklorisationsi les gens en perdent l’usage. C’est ce quel’on essaie d’éviter en montrant au contrairesa richesse. » Et en février dernier, aprèsque la tempête eut ravagé la forêt n’a-t-onpas vu <strong>des</strong> panneaux émerger <strong>des</strong> tas dechablis. « Adiu lo men piada » ?Même parfois intuitivement, la plupartont compris.an<strong>des</strong> magazine N°07 SEPTEMBRE . OCTOBRE 2009 - www.lan<strong>des</strong>.org

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