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au fil des jours... - Musée des beaux-arts de Dijon - Ville de Dijon

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panorama (salle 5)à la villesalle 5 > en promena<strong>de</strong>...Percement <strong>de</strong> boulevards bordés d’arbres et <strong>de</strong> faça<strong><strong>de</strong>s</strong> à l’ordonnance classique, trav<strong>au</strong>x d’assainissement<strong><strong>de</strong>s</strong> rues et <strong><strong>de</strong>s</strong> quartiers insalubres, aménagements <strong>de</strong> parcs et <strong>de</strong> squares pour la promena<strong>de</strong> publique,éclairage <strong>au</strong> gaz : <strong>au</strong>tant <strong>de</strong> transformations qui, sous l’égi<strong>de</strong> du baron H<strong>au</strong>ssmann, nommé préfet <strong>de</strong> Parisen 1853, <strong>de</strong>vaient faire <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière une capitale mo<strong>de</strong>rne. Impulsé par l’Exposition universelle <strong>de</strong>1855, ce renouvellement urbain sans précé<strong>de</strong>nt répondait <strong>au</strong>ssi <strong>au</strong>xpréoccupations sociales <strong>de</strong> l’Empereur.Félix Buhot, Spleen et Idéal ou Le Fiacre<strong>au</strong>x Amours, 1877, <strong>Dijon</strong>, musée <strong><strong>de</strong>s</strong>be<strong>au</strong>x-<strong>arts</strong>« Le vieux Paris n’est plus » déclare ainsi B<strong>au</strong><strong>de</strong>laire qui, à l’instar <strong>de</strong> Zolaet du critique d’art Duranty, préconise alors le « paysage urbain » commel’un <strong><strong>de</strong>s</strong> sujets mo<strong>de</strong>rnes à traiter en priorité par les artistes. Plus queles quartiers historiques, c’est le Paris h<strong>au</strong>smannien <strong><strong>de</strong>s</strong> boulevardsqui fascine désormais les peintres en quête <strong>de</strong> nouve<strong>au</strong>x effets. S’ilsaffectionnent surtout les bords <strong>de</strong> Seine et la côte norman<strong>de</strong>, lesimpressionnistes, en particulier Monet, Caillebotte et Pissarro, sacrifientà leur tour à cet engouement pour la ville dont ils s’attachent à restituerl’animation et l’atmosphère changeante.Parmi les <strong>au</strong>tres motifs récurrents <strong>de</strong> cette mo<strong>de</strong>rnité urbaine,on trouve <strong>au</strong>ssi le réverbère, le kiosque à journ<strong>au</strong>x et les colonnespublicitaires, sans oublier le fiacre promenant dandys et élégantesvêtues <strong>de</strong> crinolines, comme en témoignent l’aquarelle <strong>de</strong> ConstantinGuys et le table<strong>au</strong> à la poésie b<strong>au</strong><strong>de</strong>lairienne <strong>de</strong> Félix Buhot.salle 5 > la ville et ses dangersCette vision poétique et onirique <strong>de</strong> la ville est bien éloignée <strong>de</strong> l’univers sombre du Franc-Comtois JulesAdler qui s’attache à montrer un <strong>au</strong>tre visage <strong>de</strong> la civilisation urbaine, non plus celui <strong>de</strong> la prospérité et <strong><strong>de</strong>s</strong>loisirs frivoles, mais celui <strong>de</strong> la misère sociale et <strong><strong>de</strong>s</strong> faits divers tragiques. C’est en effet les déshérités et leslaissés-pour-compte <strong>de</strong> l’expansion économique <strong><strong>de</strong>s</strong> villes qui retiennent l’attention du peintre. Hérité <strong>de</strong>Zola, son naturalisme sans concession se prolonge jusque dans les années 1910, comme en témoigne cetAcci<strong>de</strong>nt dont les tonalités sour<strong><strong>de</strong>s</strong> accentuent l’expression dramatique.

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