Volonté politique et efficacité, en liste d’attenteDe Diana Bacccaro, journal «C<strong>la</strong>rin» 9 septembre 2012.«Le chevalier à l’armure rouillée» est un livre qui raconte l’histoire d’un homme enfermé dans sespeurs et ses frustrations, qui se propose de changer quand il perd l’amour de sa vie : Joseph Brétonl’offrit à son ex une semaine après leur séparation, dans un essai de sauver leur couple. Le livre deRobert Fisher ne fonctionna pas : Bréton - l’homme qui vou<strong>la</strong>it changer - fut détenu, accusé d’avoirtué ses 2 enfants. L’histoire émeut aujourd’hui l’Espagne, mais l'argument s’écrit avec du sang iciaussi. «Je me suis levé le matin et je savais ce que je devais faire», confessa il y a quelques joursJuan Cardoso en décrivant comment il tua, avec 2 couteaux, <strong>la</strong> grand-mère, <strong>la</strong> soeur et <strong>la</strong> fille de sonex-femme. Une «vengeance morale», comme l’appellent les experts, parce que sa femme l’avaitquitté. Les hommes de fer ne sont pas des «fous attachés». Ils savent ce qu’ils font, agissent enconvaincus : elles le méritent. La Présidente a dit il y a 3 mois qu’il manque des politiques publiquespour en finir avec <strong>la</strong> violence conjugale. Ce qui manque est de faire appliquer <strong>la</strong> loi, pour que lesfonctionnaires ne se limitent pas à prendre des dépositions des femmes maltraitées.Egalement, et avant tout, ils doivent protéger leurs vies et celles de leur famille.Cardozo, celui des couteaux, avait été dénoncé. Hector Flores également, un employé de CaletaOlivia, a qui on avait imposé un ordre de restriction (l'interdiction de s’approcher d’une personne oude son domicile) pour avoir attaqué sa femme. Mais cette mesure, comme le livre de l’"armurerouillée, ne fonctionna pas : <strong>la</strong> semaine dernière il a fini en pendant son fils à un arbre, sur le bordd’une route de Sante Fe.Quelques nouvellesVoici tout ce qui ne méritait pas un article entier, mais qui fut important ces derniers temps :* Une des particu<strong>la</strong>rités de <strong>la</strong> communauté française, des expatriés, estde «passer» : une famille vient pour 3, 4 ou 5 ans, puis s’en va. Seulsun petit nombre reste définitivement... Ce<strong>la</strong> marque <strong>la</strong> vie de <strong>la</strong>paroisse française, surtout quand ce sont des piliers qui s’en vont : <strong>la</strong>famille Vernier s’en revient donc en France, et nous les avonsaccompagnés : célébrant une messe avec et pour eux, lesaccompagnant aussi dans <strong>la</strong> difficulté du changement : chacun desenfants le vit à sa manière, l’un ou l’autre faisant payer aux parentsleur choix... C’est aussi l’occasion de voir le chemin parcouru, lesservices rendus : catéchèse, re<strong>la</strong>tion entre les gens, accueil etinformation, tout ce<strong>la</strong> dans <strong>la</strong> bonne humeur ! Ces amitiésinternationales, dont on ne sait jamais où elles conduisent, nousrendent plus proches de nos lointains, de nos prochains, qui, Dieuseul le sait, peuvent devenir de ces amis que l’on voit peu souventmais dont on sait qu’avec eux le dialogue, l’ambiance sera toujourslà... Merci à vous !!! Merci de nous rendre plus universels,«catholiques» !* Andréa, <strong>la</strong> marraine de confirmation de Maxi, et son MariJoaquin ont du changer d'activité : li vendait des dol<strong>la</strong>rs, et <strong>la</strong>Présidente a interdit de le faire (au moins officiellement). Ilsont donc décidé d’ouvrir un commerce de pâtes fraiches dansle quartier. Pour ce<strong>la</strong>, ils ont été obligés d’expulser du localDeborah, une femme seule avec ses 3 enfants, qui étaitaccueillie là... Quand les travaux ont été finis, ils m’ont biensur demandé de le bénir, et j’en ai profité bien sur pour bénirtoute <strong>la</strong> famille ! Ces petits gestes simples, un peu oubliéschez nous, sont vraiment des moments de grâce et decommunion, demandant à dieu d’accompagner un projet caron ne sait jamais vraiment où on va dans ce pays...
* La fête du 15 août a encore été impressionnante cetteannée : procession dans les rues pendant une bonneheure, puis grand messe dans <strong>la</strong> chapelle principale.En<strong>suite</strong>, repas devant <strong>la</strong> paroisse pour tout ceux qui levou<strong>la</strong>ient (il avait été proposé les semaines précédentesque chacun puisse donner une partie des ingrédients),suivi de desserts divers. L’ambiance était à <strong>la</strong> fête, avec dufolklore, du rock national (<strong>la</strong> scène argentine est vraimentriche ! Malheureusement, je n’étais pas très bien ce jour-là,et j’ai du rentrer après <strong>la</strong> messe pour me reposer !Dommage !*Mabel, <strong>la</strong> maman de Maxi, se rapproche au fil des mois del’Arche. Elle vit très loin (à l’autre bout de <strong>la</strong> capitale), maiscomme elle doit recevoir <strong>la</strong> pension de MAxi chaque mois et <strong>la</strong>donner à l’Arche, elle fait le voyage (entre 2 et 3 heures chaquefois). Nous en profitons pour lui donner de <strong>la</strong> nourriture, desvêtements, tout ce que nous pouvons ! Du coup, elle restelongtemps, et ne rentre chez elle qu’à <strong>la</strong> nuit ! Nous avons donceu <strong>la</strong> joie de fêter son anniversaire,Patricia, Mabel et Rosana* Le quartier de Once est LE quartier commerçant de <strong>la</strong> capitale : on yvende de tout, en détail ou en gros : il est surtout habité par des juifs etdes chinois... Pas étonnant donc que les panneaux de <strong>la</strong> police soientdans les 3 <strong>la</strong>ngues du quartier !* Les médecins de l'hôpital italien, quitravaillent au centre médical de <strong>la</strong>paroisse, ont proposé de donner uneformation aux premiers secours, pour lestravailleurs de l’atelier de l’Arche : ce fut fait en 2 rencontres trèsdivertissantes, où l’équipe a pu faire pratiquer tous les gestes àchacun : il ne manque jamais une occasion de rire par ici !* Nous avons de nouvelles volontaires à l’Arche ! Des mamans d’élèves du collège Newman se sontjointes à nous pour améliorer le jardin : Il a fallu d’abord niveler, enlever des tonnes de terre, puisnous avons installé des panneaux de bois pour faire une sorte de jardinière le long du mur. Mais cebois est très dur ! Il fal<strong>la</strong>it tant de force pour le visser quej’ai réussi à casser le moteur d’une perceuse ! C’est aussiintéressant de voir ces dames, qui chez elles appellent unjardinier professionnel, mettre <strong>la</strong> main à <strong>la</strong> pâte avec unbonne volonté communicative ! Du coup, notre jardin, s’ilne sera pas à <strong>la</strong> française, a pris un sacré coup de jeune !Non, ce n’est pas James Bond, ce n‘est que moi !