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A quel prix vendre au négoce Vendre son vin - Chambres d ...

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<strong>Vendre</strong> <strong>son</strong> <strong>vin</strong>A <strong>quel</strong> <strong>prix</strong> <strong>vendre</strong> <strong>au</strong> négoce2225Numéro 143 - mai 2006Les j<strong>au</strong>nissesà phytoplasmesDossierLes ratios SECV/PR et h<strong>au</strong>teurde feuillage/écartement…8


Conseil <strong>vin</strong>ificationSécuriser ses <strong>vin</strong>ifications pour produire des <strong>vin</strong>s de qualitéObjectifs• Élaborer des <strong>vin</strong>s de qualité reconnue• Valoriser <strong>au</strong> moment des <strong>vin</strong>ifications les efforts qualitatifs réalisés durant l'année viticole.• Valider ses choix techniques• Produire des <strong>vin</strong>s plus adaptés <strong>au</strong> marché.• Conforter ses connaissances• Échanger sur ses propres techniques de <strong>vin</strong>ification avec un conseiller en œnologie objectif, indépendantet extérieur à l'exploitation.Notre offreUn programme de visites à la mesure de chaque cuvage défini lors de la première rencontre pour- suivre et adapter le déroulement des fermentations,- évaluer précocement la qualité des <strong>vin</strong>s,- détecter les éventuels problèmes (m<strong>au</strong>vais goûts, ...),- déguster et assembler les différentes cuvées selon vos objectifs de production (vrac, bouteilles,blanc, rosé, …).Chaque visite est programmée avec le <strong>vin</strong>ificateur en fonction de ses propres besoins vis-à-vis dudéroulement de ses <strong>vin</strong>ifications.TarifsTarification(*) par tranche de surface (0-7,9 ha ; 8-15,9 ha ; 16 ha et +) et selon le nombre devisites avec un forfait de base (incluant une visite avant les vendanges et un programme de 2 visitesminimum).(*) Les analyses œnologiques <strong>son</strong>t à la charge du viticulteur.Pour tout renseignement complémentaire, contacter nous <strong>au</strong>CDB - 210 bd Vermorel - BP 319 - 69661 Villefranche s/S CedexTél. 04 74 02 22 30 - Fax 04 74 02 22 39Courriel : cdb@rhone.chambagri.fr


Terra Vitiset pourquoi pas vous ?➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜➜EditoSommaireEditorialTerra Vitiset pourquoi pas vous ? ............ 3ViticultureIncidences de la dose et de ladate d'apport d'un engrais azotésur la vigne et le <strong>vin</strong> .................4Les ratios SECV/PR et H<strong>au</strong>teurde feuillage/Ecartement entrerang, deux éléments techniquesessentiels................................8L'observatoire des maladies dubois : Trois années d'observations12Effeuillage thermique et pourrituregrise ....................................14Le passerillage sur souche (PES)(Résultats viticoles et œnologiques).................................17Commercialisation<strong>Vendre</strong> <strong>son</strong> <strong>vin</strong>.......................22EconomieA <strong>quel</strong> <strong>prix</strong> <strong>vendre</strong> <strong>au</strong> négoce pourcouvrir les besoins des exploitationsbe<strong>au</strong>jolaises ? ................25DossierLes j<strong>au</strong>nisses à phytoplasmes :Le bois noir et la flavescencedoréeLA TASSEE BEAUJOLAISESiège social : Chambre d’Agriculture du Rhône- 18 avenuedes Monts d’Or - 69890 La Tour de SalvagnyDirecteur de la publication : Jo. GIROUDResponsable de la rédaction : Pascal HARDYConception - Réalisation : SEJIAR - 04 78 19 62 10Imprimeur : I.M.L.Crédit photos : CDBCommission paritaire : A.S.N. N° 74 058ISSN : N° 1169 - 9825Service abonnement :Chambre d’Agriculture du Rhône, antenne de Villefranche s/SComité de Développement du Be<strong>au</strong>jolais - 210, Bd VermorelB.P. 319 - 69661 Villefranche-sur-Saône CedexTél. : 04 74 022 230 - Fax : 04 74 022 239Courriel : cdb@rhone.chambagri.frPrix abonnement Viticulteur : 1 an 23 F T.T.C.➜O. Coquard, président AcorraLes temps <strong>son</strong>t difficiles ; c’est uneévidence. Alors pourquoi s’obligerdes contraintes et des coûts supplémentairesen s’engageant dansTerra Vitis ? Et pourquoi choisirTerra Vitis plutôt qu’une <strong>au</strong>tredémarche ?Un viticulteur Terra Vitis répond<strong>au</strong>x exigences du monde actuel :exigences réglementaires, commercialeset attentes du consommateur.En effet, du point de vue réglementaire,depuis le 1er janvier 2006,une nouvelle réglementation européennerelative à l’hygiène des alimentsest applicable : le « paquethygiène ». Parmi les points forts decette loi, l’obligation de tenue d’unregistre en production végétale primaire(pour nous, le raisin) et lecontrôle de la bonne utilisation desproduits phytosanitaires. En transformation,élaboration d’un plan denettoyage et de désinfection, maîtrisede la sécurité alimentaire par leprincipe HACCP et traçabilité detoutes les pratiques. Terra Vitisrépond à ces exigences grâce à <strong>son</strong>cahier des charges viticole et œnologiqueet à <strong>son</strong> carnet d’enregistrement.Vis-à-vis des exigences commerciales,certains pays demandentune parfaite traçabilité du produit.C’est le cas du Japon. Ce derniervient de sortir des listes positivesde produits phytopharmaceutiques« <strong>au</strong>torisés » sur les alimentsconsommés sur <strong>son</strong> sol avec desnormes de résidus. Avec une parfaitetraçabilité, un vigneron TerraVitis sait rapidement s’il peut ou nonexporter vers ce pays.Le consommateur <strong>au</strong>ssi devient exigeant.Même s’il n’est pas toujoursprêt à mettre le <strong>prix</strong>, il veut des alimentsbons et sains. La pratique dela viticulture rai<strong>son</strong>née permet demieux choisir ses intrants et de limiterleur utilisation.Certes, il n’est pas nécessaired’être Terra Vitis pour répondre àtoutes ces exigences, mais l’unionfait la force. Nous, viticulteurs duBe<strong>au</strong>jolais, devons être fiersd’être les initiateurs de cettedémarche nationale qui tient <strong>son</strong>sérieux dans le fait d’être fondéesur le travail des techniciens de laChambre d’Agriculture, CDB. Deplus, un contrôle externe d’un organismecertificateur renforce la crédibilitéde notre organisation.Terra Vitis est <strong>au</strong>ssi un parfait tremplinpour se faire qualifier <strong>au</strong> titrede l’agriculture Rai<strong>son</strong>née. Les<strong>quel</strong>ques points supplémentairesamenés par la Qualif’ <strong>son</strong>t facilementassimilés par les vigneronsTerra Vitis. Ainsi nous sommes leader<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> national.Pour conclure, si la crise viticolereste notre souci majeur à tous,Terra Vitis est une solution permettantde coller <strong>au</strong> mieux <strong>au</strong>x attentesdu marché.O. CoquardPrésident ACORRALa Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 3


Incidences de la dose et de la date d'apport d'un engraisazoté sur la vigne et le <strong>vin</strong>➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ViticultureParcelle Bully LanciéAnnée plantation 1987 1968Porte-greffe 3309 ViallaTaille cordon gobeletModalités T Témoin (0 u/ha/an) T Témoin (0 u/ha/an)30D 30 u débourrement30DF 15 u débourrement +15 u avant fleur60D 60 u débourrement60DF 30 u débourrement +30 u avant fleur30D 30 u débourrement30F 30 u avant florai<strong>son</strong>60D 60 u débourrement60F 60 u avant florai<strong>son</strong>Suivi essai 1990-2004 1996-2000➜➜2625242322212019Table<strong>au</strong> 1 : Caractéristiques des parcelles et modalités étudiéesg/kg MST 30D 60D 30F 60FGraphique 1 : Teneur en azote des limbes (Lancié)19961997199819992000Le rôle de la fumure azotée sur laqualité des raisins et du <strong>vin</strong> obtenupeut être important, en particulier ensols sableux. En effet, ce type de solest souvent p<strong>au</strong>vre en matière organique,d'où une fourniture d'azote parminéralisation relativement faible.L'azote joue également un rôle importantdans la fermentation alcooliquepuisque c'est un des éléments princip<strong>au</strong>xindispensables <strong>au</strong> développementdes levures.L'époque d'apport est également àprendre en compte, une partie nonnégligeable de l'azote épandu, s'iln'est pas utilisé par la culture, étantlessivée avec toutes les conséquencesnuisibles que cela entraîne<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de l'environnement. Ceteffet est d'<strong>au</strong>tant plus marqué etrapide dans les sols sableux, filtrants.Dispositif expérimentalDeux expérimentations ont étéconduites de façon à étudier lesconséquences de différentes dosesd'azote et de différentes dates d'apportsur la vigne et le <strong>vin</strong> obtenu(Table<strong>au</strong> 1). Les vignes <strong>son</strong>t établiessur sol granitique (70 % sable, 10 %argile) dans les 2 cas et désherbéeschimiquement en plein. Les apportsd'azote <strong>son</strong>t réalisés annuellement,sous forme ammonitrate à Bully etsous forme nitrique, ammoniacale etretard, en proportion égale, à Lancié(essai réalisé en collaboration avecBASF division COMPO, devenu depuisCOMPO France). L'application avantflorai<strong>son</strong> se situe environ 2 semainesavant le début de ce stade.Résultats viticolesAnalyses pétiolairesBully : Des différences significativesn'apparaissent qu'en 2002. 60DFprésente une teneur en azote supérieure<strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres, excepté 60D quise classe de façon intermédiaire. Lateneur en phosphore de T est supérieureà celles de 60D et 60DF.Lancié : Les effets dose et époqued'apport <strong>son</strong>t significatifs sur l'azote :la teneur <strong>au</strong>gmente d'<strong>au</strong>tant plus <strong>quel</strong>a dose <strong>au</strong>gmente et que l'apport estréalisé à la florai<strong>son</strong> (Graphique 1).C'est la seule répercussion de la dated'apport sur les teneurs foliaires. Les<strong>au</strong>tres différences mises en évidence<strong>son</strong>t sous l'effet de l’<strong>au</strong>gmentation dela dose d'apport : diminution duphosphore et du rapport K/Mg et<strong>au</strong>gmentation de Mg et, dans unemoindre mesure, de Ca.VigueurBully : Les différences ne <strong>son</strong>t signifi-La Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 4


Viticulture➜400350300250200150L'apport d'azote<strong>au</strong>gmentela richesse enazote des moûtscatives que les deux dernièresannées d'étude. 60DF présente unevigueur supérieure à T et 60D en2001 et supérieure <strong>au</strong>x 5 <strong>au</strong>tresmodalités en 2002.Lancié : L'effet dose est significatifchaque année sur le poids de bois detaille. La vigueur <strong>au</strong>gmente proportionnellementà la dose d'azoteapportée (Table<strong>au</strong> 2).1001991 1993 1995 1997 1999 2001 2003➜Teststat.* T 30D 60D 30F 60FPoids bois taille/cep kg HS 0.18 b 0.21 a 0.23 a 0.20 ab 0.23 aPoids vendange/cep kg HS 1.65 b 1.66 b 1.89 a 1.60 b 1.78 abNombre grappes/cep ns 18.3 18.4 18.4 18.4 17.8Poids grappe g HS 90 b 91 b 102 a 87 b 100 aPoids 100 baies g HS 199 c 209 b 219 a 203 bc 221 aDegré probable % vol HS 10.7 a 10.6 ab 10.3 b 10.5 ab 10.3 bAcidité totale gH 2 SO 4 /l HS 5.1 c 5.4 ab 5.5 ab 5.3 b 5.6 apH ns 3.23 3.23 3.22 3.24 3.24Anthocyanes mg/kg 698 701 583 685 582Comp phénoliq tot<strong>au</strong>x g/kg 5.29 4.93 4.71 5.06 4.72N minéral mg/l 32 44 59 55 76Test stat.* : Les traitements statistiques <strong>son</strong>t réalisés par analyse de variance : S = <strong>au</strong> seuilde 5 %, HS = <strong>au</strong> seuil de 1 %, ns = non significatif - Groupes homogènes partest de Newman et Keuls➜mg/lN assimilableNH 4+T30D30DF60D60DFGraphique 2 : Evolution de l'azote ammoniacal et assimilable des moûtssuivant les modalités (Bully)Table<strong>au</strong> 2 : Résultats à la vendange - Moyenne LanciéRésultats à la vendangeBully : Aucune différence n'est significativesur les composantes du rendement.Les écarts constatés <strong>au</strong>nive<strong>au</strong> analytique ne vont pas toujoursdans le même sens suivant lesannées, ce qui rend difficile touteinterprétation.T présente une teneur en azote desmoûts plus faible, 30D, 30DF et60D possédant à peu près le mêmenive<strong>au</strong>, 60DF se situant à un nive<strong>au</strong>supérieur en général (Graphique 2).Les teneurs en acides aminés de T<strong>son</strong>t inférieures à celles des <strong>au</strong>tresmodalités. 60DF est en général lamodalité la plus abondamment pourvue.Lancié : Le rendement à la vendangeest plus important avec les apportsde 60 u alors que l'on ne constatepas de différence entre T et lesapports de 30 u (Table<strong>au</strong> 2). Lenombre de grappes par cep nevariant pas, c'est le poids moyen dela grappe qui provoque cette différenced'une dizaine de pourcent : lesbaies <strong>son</strong>t plus grosses dans le casd'un apport de 60 unités.Malgré un écart relativement faiblepar rapport à T, ce nive<strong>au</strong> de productionplus important se répercutesignificativement sur le degré probable(0,4 % vol en moins) et l'aciditétotale, les apports de 60 u présentantun retard de maturation visà-visde T. L'apport de 30 u, malgréune acidité totale supérieure, obtientun degré probable équivalent à T.L'effet de la dose d'azote apportéeest très net sur les anthocyanes etles composés phénoliques tot<strong>au</strong>x.Toutefois sur les premiers, l'apport30 u ne se différencie pas de T.Les analyses minérales montrent uneffet marqué de la dose d'apport surla teneur en azote des baies. Suivantles années, l'apport de 60 u multipliepar 2 à 3 cette teneur. L'effet del'époque d'apport est également perceptible,la teneur en azote <strong>au</strong>gmentantavec l'apport tardif.Résultats œnologiquesFermentation alcooliqueBully : T fermente en général un peumoins rapidement, le retard maximumétant d'une demi-journée. C'esten milieu de macération que se produitce ralentissement. Les <strong>au</strong>tresLa Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 5


➜ViticultureLa richesse enazote des moûtsjoue un rôleimportant sur lavitesse dela fermentationalcooliquemodalités ont des fermentationsalcooliques tout à fait synchrones. Larelation entre la vitesse de fermentationet la teneur en azote du moûtest variable suivant les années.Lancié : Quelle que soit l'année, letémoin fermente plus lentement et ilexiste un décalage entre les différentesdoses et époques d'apport.Les différences <strong>son</strong>t surtout perceptiblesen fin de macération et fin defermentation.La vitesse de fermentation est proportionnelleà la teneur en azote desmoûts. La durée de la fermentationalcoolique, quoique moins discriminante,est bien corrélée à l'azoteassimilable des baies (r 2 =0,82). Elle<strong>au</strong>gmente nettement en dessous de100 mg/l, soit environ 50 mg/ld'azote ammoniacal (Graphique 3),donc sous le seuil des 70 mg/l communémentadmis en Be<strong>au</strong>jolais.D'<strong>au</strong>tres paramètres influent sur lafermentescibilité des moûts.Analyses sur <strong>vin</strong> embouteilléBully : Au nive<strong>au</strong> du potentiel acidedes <strong>vin</strong>s, 60DF présente un pH supérieur,en relation avec une teneur enacide tartrique plus faible. La tendanceest plutôt inverse pour 30D, plusriche en acide tartrique et moinsbien pourvu en potassium. L'intensitécolorante de 60DF est plus faible, demême que sa teneur en anthocyaneset en tanins, alors que sa teinte estplus élevée. Celle de T est la plusfaible de toutes les modalités.Lancié : L'acidité totale a tendance àdiminuer quand on apporte de l'azote(Table<strong>au</strong> 3). Toutefois l'acidité fixevarie peu d'une modalité à l'<strong>au</strong>tre, ladifférence se faisant sur l'acidité volatile.En effet, cette dernière est supérieuresur T, conséquence de sa fermentationalcoolique plus lente, enparticulier en 1998 et 2000 où lafermentation malolactique s'estdéclenchée pendant la phase demacération. A noter qu'en 1998, cephénomène a été observé sur toutesles modalités, le nive<strong>au</strong> d'avancementde la fermentation malolactiqueétant proportionnel à la teneur enazote ammoniacal à l'encuvage (etdonc à la vitesse de fermentation).L'intensité colorante est plus faiblesur les apports de 60 u, de mêmeque la teneur en anthocyanes. Lavitesse de fermentation plus rapidedes apports de 60 u, donc a priorifavorable à une extraction maximaledes anthocyanes (richesse alcooliquesupérieure <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres modalités pendantla macération), n'a donc paspermis de combler le déficit constatéà la vendange. Par contre, il n'existepas de différence significative entre Tet les apports de 30 u.2321191715131197540 60 80 100 120 140 160➜Durée FA1997199819992000N assim. enc. (mg/l)Graphique 3 : Durée de la FA en jours en fonction de la teneur en azoteassimilable à l'encuvage (Lancié)Analyse sensorielleBully : Les profils sensoriels des <strong>vin</strong>s<strong>son</strong>t le plus souvent très proches à ladégustation et difficiles à différencier.Lancié : Les problèmes de fermentationmalolactique sous marc ont euune influence importante sur lesrésultats en 1998 et 2000, pénalisantles modalités les plus touchées(T, 30D : volatile, acétate, oxydé) etfavorisant les moins touchées(apports de 60 u). En conséquence,les résultats <strong>son</strong>t très variablesd'une année sur l'<strong>au</strong>tre et les différencespeu marquées (s<strong>au</strong>f en1998). Tout <strong>au</strong> plus, peut-on signalerla plus faible persistance en bouchedes apports de 60 u, s<strong>au</strong>f en 1998.La Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 6


Viticulture➜➜Un apport tropimportant d'azotepénalise la structurepolyphénolique des <strong>vin</strong>sT 30D 60D 30F 60FAcidité totale gH 2 SO 4 /l 3.53 3.36 3.39 3.48 3.23Acidité volatile gH 2 SO 4 /l 0.41 0.36 0.29 0.28 0.28pH 3.59 3.60 3.52 3.52 3.60Acide tartrique g/l 2.0 1.9 2.0 2.2 2.0Potassium mg/l 1015 970 855 893 925Int. colorante 4.88 4.78 4.32 5.11 4.00Teinte 0.624 0.629 0.635 0.608 0.676Indice polyphénols tot<strong>au</strong>x 35 36 35 37 35Anthocyanes mg/l 247 251 227 250 228Tanins g/l 1.24 1.29 1.24 1.37 1.26Table<strong>au</strong> 3 : Résultats des analyses du <strong>vin</strong> embouteillé - Moyenne LanciéConclusionsA Bully, c'est essentiellement la modalitéavec fractionnement de l'apport de60 unités/ha qui se différencie de T :<strong>au</strong>gmentation du pH et diminution del'intensité colorante, de la teneur enanthocyanes et des tanins, et ceci sansdifférence significative <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> desrésultats viticoles (excepté la vigueurles 2 dernières années). Les résultatsenregistrés sur T montrent que la fournitured'azote par le sol est suffisantesur cette parcelle (bon nive<strong>au</strong> devigueur, d'azote des moûts), le t<strong>au</strong>x dematière organique se situant à unnive<strong>au</strong> moyen à faible pour une parcelleviticole. Ceci explique pourquoi les différencesentre modalités <strong>son</strong>t trèsfaibles et que seul l'apport fractionnéde 60 unités permet d'engendrer desécartsIl convient tout de même de signaler uneffet sur l'azote des moûts (NH 4+, Nassimilable, acides aminés) et la vitessede fermentation alcoolique, avec defaibles écarts qui s'expliquent par lesteneurs en azote rencontrées dans lesmoûts, qui <strong>son</strong>t nettement supérieures<strong>au</strong>x teneurs critiques, même sur T.Sur la parcelle de Lancié, carencée enazote <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des baies, l'effet d'unapport d'azote est très net. L'effetdose est le plus important. Il s'exprimede deux façons. D'une part l'influencepeut être proportionnelle à la doseapportée. C'est le cas pour tout ce quiconcerne les caractéristiques minéralesdes feuilles et des baies (N, P,Mg) et les paramètres qui leur <strong>son</strong>tcorrélés : poids de bois de taille, vitessede fermentation alcoolique. D'<strong>au</strong>trepart, l'influence peut ne s'exprimer quepour des doses élevées (60 u/ha).C'est le cas pour les caractéristiquesviticoles à la récolte (rendement, caractéristiquesanalytiques) et la couleurdes <strong>vin</strong>s (intensité colorante et anthocyanes).La dose 30 u/ha n'a, engénéral, pas d'effet significatif sur cesparamètres. Il est important de soulignerque, dans ce cas, la dose 60u/ha a une influence néfaste sur laqualité : rendement plus élevé, maturitémoins avancée, <strong>vin</strong> moins coloré.L'effet époque d'apport est perceptibleuniquement sur les différentes teneursen azote (feuille, baies, moût) et sur lavitesse de fermentation alcoolique (enliai<strong>son</strong> avec l'effet sur l'azote des baieset des moûts).Les problèmes engendrés par lemanque d'azote des baies sur cetteparcelle (difficultés de fermentation,démarrage des fermentations malolactiquespendant la macération, aciditévolatile) impliquent de complémenter laparcelle en azote. Les résultats expériment<strong>au</strong>xpermettent de fixer la dosed'apport <strong>au</strong>tour de 30 u/ha. Desdoses plus importantes, même si ellespermettent une vitesse de fermentationalcoolique plus rapide, engendrentune diminution de la qualité des raisinset des <strong>vin</strong>s. L'époque d'apport le plusintéressante, des deux expérimentéesici, est l'apport avant florai<strong>son</strong> qui permetdes conditions de fermentationalcoolique plus favorables <strong>au</strong>x levuresen général (ce qui est également perceptiblesur l'essai de Bully pour 60DF).L'azote apporté est utilisé plus efficacementpar la vigne dans ce cas (moinsde pertes par lessivage) ce qui est unpoint positif <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> environnemental.L'explication physiologique tient àce qu'<strong>au</strong> départ de la végétation, lavigne puise sur ses réserves. L'azotenitrique disponible à ce moment là estdonc très peu utilisé par la plante alorsqu'à la florai<strong>son</strong>, la vigne est en pleinecroissance et va donc puiser plusintensément l'azote dans le sol.JY. CahurelITV FranceLa Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 7


Les ratios SECV/PR et H<strong>au</strong>teur de feuillage/Ecartemententre rang, deux éléments techniques essentiels➜ Viticulture➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ViticultureLe rapportSECV/PR,l'indicateur parfaitd'un raisinde qualitéLa modification des décrets enBe<strong>au</strong>jolais s'est appuyée sur un certainnombre de trav<strong>au</strong>x derecherche menés partout enFrance et à l'étranger concernantles modes de conduite (Cf. bibliographie).Les résultats de ces trèsnombreux trav<strong>au</strong>x, ont abouti à laremise en c<strong>au</strong>se du concept dequalité des <strong>vin</strong>s qui jusqu'alors étaituniquement lié à la densité de plantation.En effet, il ressort de ces trav<strong>au</strong>xque le critère, primordial en termede qualité, commun à tous les systèmesde conduite de la vigne, estla Surface Foliaire exposée (SFE) etsurtout <strong>son</strong> rapport avec la productionet la vigueur. De multiples expérimentation<strong>son</strong>t permis de proposerdes valeurs optimales à ce rapportafin d'obtenir une productionde qualité.Aujourd'hui on devrait donc parlerprincipalement de rapport surfacefoliaire exposée sur poids de raisinpour qualifier le nive<strong>au</strong> qualitatifd'une parcelle et moins de densitéde plantation. L'objet de cet articleest donc de faire le point sur cettenotion primordiale et sur <strong>son</strong> applicationsur le terrain.Le rapport SECV/PR : la based'une production de qualitéRappel : définitions et élémentstechniques recommandés➜ Définition : la notion de SurfaceFoliaire Exposée (SFE) est basée surle concept d'exposition utile dufeuillage. Cette notion tient comptede l'absorption du rayonnement parla végétation, mais <strong>au</strong>ssi de la distributionde ce rayonnement entreles feuilles : pour utiliser <strong>au</strong> mieux lerayonnement solaire, la surfacefoliaire doit être suffisante et bienexposée. La surface foliaire exposéepermet donc d'exprimer l'efficacitédu rayonnement interceptépar la plante sur les phénomènesde maturation contribuant à laqualité de la vendange.La SFE est mesurable de façon simplifiéepar la Surface Externe duCouvert Végétal de la Vigne (SECV).Pour le calcul de la SECV se reporterà la fiche n°5 du Guide desmodes de conduite en Be<strong>au</strong>jolais.➜ Ratio SECV/PR dit ratiofeuille/fruit :Il est exprimé en m 2 /kg. Il représentele rapport entre la SECV et lepoids de raisin (PR). Ce rapportfeuille/fruit conditionne la qualité dela future récolte et de nombreusesexpérimentations ont mis en évidencedes corrélations positives entrelui et différents paramètres analytiques: richesse en sucre, teneuren anthocyanes, en composés phénoliquestot<strong>au</strong>x et intensité colorantedes <strong>vin</strong>s.➜ Valeurs optimales du ratioSECV/PRDans la plupart des cas, il sembleraitqu'une valeur supérieure à1,2 m 2 de surface foliaire exposéepar kg de raisin soit souhaitablepour enregistrer un effet favorablesur la composition des raisins. Pourle gamay, le rapport optimal sesitue entre 1,4 et 1,6 m 2 de surfacefoliaire exposée par kg de raisin.➜ H<strong>au</strong>teur de feuillage (Hf) : Demanière générale, on retiendra <strong>quel</strong>e ratio H<strong>au</strong>teur de feuillage (Hf)/Ecartement entre rangs (Er) doitêtre compris entre 0,6 et 0,8 : 0,6étant un minimum et 0,8 un optimum.Au-delà de 0,8 il y a ombre portéepréjudiciable et perte d'efficacité dufeuillage.En deçà de 0,6 le vignoble est insuf-La Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 8


Viticulture ➜fisamment palissé, il y a sous exploitationde l'énergie lumineuse. Il f<strong>au</strong>talors jouer sur le nive<strong>au</strong> de rendementde la parcelle.La h<strong>au</strong>teur de feuillage maximum àne pas dépasser est de 1,40 m.Au-delà, la vigne <strong>au</strong>ra une vigueurincompatible avec la production deraisins de qualité.➜ Ecartement entre rangs (Er) :L'écartement entre rangs ne doitjamais dépasser 2,5 m.Au-delà, la h<strong>au</strong>teur de feuillage nepeut pas être suffisamment élevéepour maintenir un ratio feuille/fruitsatisfaisant et le sol est sous-exploité.Il f<strong>au</strong>t alors jouer sur le nive<strong>au</strong>de rendement de la parcelle.Ecart.EntrecepEcart. moyenEntrerang (cm)➜ Epaisseur de feuillage : l'épaisseurde feuillage est égalementimportante à rai<strong>son</strong>ner. L'optimumà rechercher se situe entre 20 et40 cm.Au-delà, les feuilles situées à l'intérieurdu palissage <strong>son</strong>t moins efficacesvoire concurrentes pour lanutrition des grappes.Den-sitéhaH<strong>au</strong>teurde feuillage(cm)RapportHf/ErRendement(hl/ha)SECV/PRArrachage 1 rang/ 2Parcelle 1 80 250 5000 145 0,58 57,84 1,36Parcelle 2 100 200 5000 123 0,62 53,25 1,49Moyenne 1rang/2 90 225 5000 134 0,60 55,54 1,43Ecart type 1rang/2 10 35 816 13 0,03 3,24 0,09Arrachage 1 rang/ 3Parcelle 3 90 158 7055 100 0,63 137,83 0,78Parcelle 4 105 150 6349 105 0,70 77,86 1,19Parcelle 5 80 218 5747 100 0,46 43,00 1,86Parcelle 6 100 150 6667 113 0,75 91,25 1,29Parcelle 7 90 195 5698 105 0,54 73,18 1,19Parcelle 8 100 150 6667 110 0,73 62,25 1,48Parcelle 9 90 165 6734 130 0,79 36,11 2,69Moyenne 1 rang/3 94 169 6417 109 0,66 74,50 1,50Ecart type 1 rang/3 8 26 517 10 0,12 33,96 0,62Arrachage 1 rang/6Parcelle 10 85 168 7003 85 0,56 50,42 1,53Parcelle 11 70 203 8818 75 0,51 88,62 0,88Parcelle 12 100 120 8333 80 0,74 71,25 1,48Parcelle 13 80 203 7716 90 0,61 85,50 1,14Parcelle 14 110 144 6313 102 0,79 179,92 0,67Moyenne 1 rang/6 89 158 7637 86 0,64 95,14 1,14Ecart type 1 rang/6 15 39 1005 10 0,12 49,73 0,37➜ Espacement entre les ceps(Ec) : l'espacement entre ceps doitêtre compris entre 0,80 et 1,1 m.En deçà de 0,8 m, l'entassementdu feuillage sur le rang sera tropimportant, notamment pour desparcelles à forte vigueur.Au-delà d'1,1 m, il y a risque <strong>quel</strong>'ensemble de l'espace disponible nesoit pas occupé pour des vignes àfaible vigueur (trou dans le plan defeuillage).SynthèseEn bref, il f<strong>au</strong>t retenir que pour produireun raisin de qualité, les règlesà respecter <strong>son</strong>t les suivantes :1,4 m 2 /kg ≤ SECV/PR ≤ 1,6 m 2 /kg0,6 ≤ Hf/Er ≤ 0,80,2 m ≤ Epaisseur du feuillage ≤ 0,4 mEcartement entre rangs ≤ 2,5 m(s<strong>au</strong>f si baisse du rendement)0,8 m ≤ Espacement entre cep ≤ 1,1 mLe ratio SECV/PR sur le rése<strong>au</strong>de parcelles transformées suiviesLe rése<strong>au</strong> de parcelles suivies parla Chambre d'Agriculture/CDB etles premières observations faitesen 2005 ont été présentées dansla tassée N°142. Nous allons nousarrêter ici plus précisément sur leséléments techniques détaillés <strong>au</strong>début de cet article pour chaquemodalité. La synthèse de ces élémentspour les parcelles suiviesvous est présentée dans le table<strong>au</strong>N°1.Moyenne du suivi 93 174 6568 104 0,64 79,16 1,36Ecart type du suivi 11 40 1354 19 0,10 37,69 0,48➜ Table<strong>au</strong> 1 : Résultats rése<strong>au</strong> de parcelles transformées (2005)La Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 9


➜Viticulture➜Même avecdes vignesbien conduitesla maîtrisedu rendementreste une prioritéParcelles avec arrachage d'un rangsur deux.Pour cette modalité, où nous avonsdeux parcelles, la densité de plantationest de 5000 ceps par hectare.L'écartement moyen entre rangs(Er) est bien dans les limites définiesprécédemment avec une moyennede 2,25 m. L'une des deux parcellestransformées est à la limitesupérieure recommandée avec unEr de 2,50 m.L'espacement entre ceps sur lerang (Ec) est bien pour les deuxmodalités dans les limites recommandéeségalement.La mise en place d'un bon palissage est indispensable pour atteindre lesh<strong>au</strong>teurs de feuillage nécessaires.La h<strong>au</strong>teur de feuillage (Hf) moyenneest dans les limites définies.Mais sur la parcelle n°1 on notequ'elle est <strong>au</strong> dessus des 1,40 mpréconisés.Le critère Hf/Er est égal <strong>au</strong> 0,6minimum préconisé. Mais sur laparcelle n°1, il est légèrement inférieur(0,58).La parcelle n°2 est conforme <strong>au</strong>xcritères recommanéds et on voitque cela transparaît dans <strong>son</strong> rapportSECV/PR qui est égal à 1,49et qui est donc dans la fourchetterecommandée.En revanche la parcelle n°1 a uneh<strong>au</strong>teur de feuillage supérieure <strong>au</strong>1,4 m préconisé et malgré tout <strong>son</strong>rapport Hf/Er est inférieur à 0,6pour c<strong>au</strong>se d'Er élevé. Ceci aboutit àun rapport SECV/PR qui est légèrementinférieur <strong>au</strong> 1,4 préconisé.Dans le cas de cette parcelle, pouratteindre un bon rapport SECV/PR,étant donné des critères limites àplusieurs endroits, il f<strong>au</strong>drait absolumentmaintenir le rendement endessousdes 57,8 HL produits cetteannée.Parcelles avec arrachage d'un rangsur trois.Pour ces modalités nous pouvonsconstater plusieurs choses.Concernant les critères Ec, Er et Hfl'ensemble des parcelles suivies sesituent dans les normes recommandées.Il f<strong>au</strong>t s'intéresser <strong>au</strong> critère Hf/Erpour trouver trace de deux parcellesqui ne respectent plus lespréconisations. Il s'agit des parcellesn°5 et 7 avec un rapport respectivementde 0,46 et 0,54.Pourtant, parmi ces deux parcelles,la parcelle n°5 qui a le plus m<strong>au</strong>vaisrapport Hf/Er, possède un rapportSECV/PR parfait qui est supérieur à1,4. Pourquoi ? Tout simplementparce que le viticulteur a su adapterle rendement (43 hl/ha) <strong>au</strong>x critèresde sa parcelle.En revanche la parcelle n°7 qui, enplus d'un rapport Hf/Er m<strong>au</strong>vais,présente un rendement élevé(73,1 hl/ha) et possède donc inévitablementun rapport SECV/PR(1,19 m 2 /kg) inférieur <strong>au</strong> 1,4 préconisé.Quant <strong>au</strong>x cinq <strong>au</strong>tres parcellespour qui les critères Ec, Er, Hf etHf/Er <strong>son</strong>t bons, il y a malgré toutparmi elles deux parcelles qui ont unm<strong>au</strong>vais rapport SECV/PR. Il s'agitdes parcelles n°3 et 4. Ceci est duà des rendements trop élevés (respectivement137,8 et 77,8 hl/ha).La Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 10


Viticulture ➜➜ Bibliographie :Parcelles avec arrachage d'un rangsur six.Pour ces modalités, les critères Eret Ec ne posent pas de problème.Notons tout de même un Ec tropserré sur la parcelle n°11 qui pourraitentraîner un entassement tropimportant. D'ailleurs sur lesmesures de botrytis effectuées en2005, il s'agissait de la parcelle laplus touchée.En revanche, deux parcelles (n°10et 11) ont un rapport Hf/Er inférieurà 0,6. Pour ces deux parcelles,il est clair que c'est le rognagequi est trop bas avec des Hf de0,75 et 0,85 m. Pourtant une foisde plus, en jouant sur le nive<strong>au</strong> derendement, la parcelle n°10(50,4 hl/ha) présente un bon rapportSECV/PR (1,52 m 2 /kg), alors- Les fiches clones et porte-greffe (ITV/SICAREX)- Le guide de l'enherbement (Chambre d'agriculture du Rhône, CDB)- Les fiches taille de formation (ITV/SICAREX)- Charte érosion (Chambre d'agriculture du Rhône, CDB)- Le guide des pratiques Be<strong>au</strong>jolaises (Chambre d'agriculture du Rhône,CDB/UVB)- Le coût des fournitures en viticulture œnologie (Chambre d'agriculture/ITV)- Références technico-économiques (Service Romand de VulgarisationAgricole)- Tassée Be<strong>au</strong>jolaise N°130, 131, 133, 135, 136, 138,139, 141(Chambre d'agriculture du Rhône, CDB)- L'exposition utile du feuillage : définition du potentiel du système deconduite (Carbonne<strong>au</strong> A., CR GESCO n°4, 25-27)- Optimisation du rapport feuille/fruit de la vigne pour favoriser la qualitédu raisin et l'accumulation des glucides de réserve (Murisier F.,thèse EPF Zurich, 132 pages)- Quelles techniques de conduite adopter pour favoriser la qualité et maîtriserla production (Schneider C., Euroviti Borde<strong>au</strong>x 1992)- Guide des modes de conduites en Be<strong>au</strong>jolais (Chambre d'agriculture duRhône, CDB)- Premier rapport de la commission d'experts « Mode de conduite duvignoble », principes génér<strong>au</strong>x sur la conduite du vignoble en espalier(un plan de palissage) (Cahurel, Carbonne<strong>au</strong>, Dufourcq, De laBrestesche, Morlat, Murisier et Schneider, Commission technique ducomité national <strong>vin</strong>s et e<strong>au</strong>x-de-vie 1 er février 2005)que la parcelle n°11 ou le rendementn'est pas maîtrisé(88,6 hl/ha) présente un rapportSECV/PR qui est m<strong>au</strong>vais(0,88 m 2 /kg).Pour les trois <strong>au</strong>tres parcelles(n°12,13 et 14) ayant un bon rapportHf/Er, on constate malgré toutqu'une seule d'entre elles (n°12)présente <strong>au</strong> final un bon rapportSECV/PR. Les deux <strong>au</strong>tres <strong>son</strong>tcomplètement handicapées par desrendements trop élevés (respectivement179,9 et 85,5 hl/ha).En conclusion,On voit bien que l'évolution du rapportSECV/PR dépend peu de ladensité de la parcelle et qu'on peutavoir d'<strong>au</strong>ssi bons rapports à h<strong>au</strong>tedensité qu'à des densités plusbasses, à condition de respecterles règles décrites <strong>au</strong> début de cetarticle.Mais ce qu'il est primordial denoter, c'est qu'afin d'atteindre unrapport SECV/PR satisfaisant, ilf<strong>au</strong>t <strong>au</strong>ssi maîtriser <strong>son</strong> rendement.Car s'il on respecte l'ensemble desrègles sans maîtriser sa charge, onpeut avoir un rapport SECV/PRm<strong>au</strong>vais. En revanche si certainesdes règles décrites ne <strong>son</strong>t pas respectéestout à fait, on peutatteindre un rapport idéal encontrôlant <strong>son</strong> rendement.Donc, nous pouvons affirmer que<strong>quel</strong>le que soit la densité, pourproduire un raisin de qualité il f<strong>au</strong>trespecter les règles énoncéesdans le chapitre « Synthèse » decet article et… il f<strong>au</strong>t absolumentmaîtriser <strong>son</strong> rendement !Jean-Henri Soumireu,Florence Hert<strong>au</strong>tChambre d'Agriculture, CDBLa Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 11


Effeuillage thermique et pourriture grise➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ViticultureModalités Codes Caractéristiques➜1 ENRB2 ENRH3 EDVRH4 TNERHLes premiers résultats obtenusavec l'effeuillage thermique en2001 ont été publiés dans laTassée n°126 - avril 2002, plusparticulièrement ceux concernant lafaisabilité de cette technique mesuréesur l'efficacité de l'effeuillage etle respect de l'intégrité des grappes(brûlures).Nous présentons ici les résultatsobtenus sur pourriture grise dansdeux situations :- Morancé (2001-2002 et 2004),sur une parcelle de sensibilitémoyenne à cette maladie.- Lachassagne en 2002 sur uneparcelle sensible.Effeuillage face « soleil levant » réalisé à la nouai<strong>son</strong> avecune h<strong>au</strong>teur de plan de palissage de 90 cm (rognage basRB)Effeuillage face « soleil levant » réalisé à la nouai<strong>son</strong> avecune h<strong>au</strong>teur de plan de palissage de 105 cm (rognageh<strong>au</strong>t RH)Effeuillage face « soleil levant » réalisé débutvérai<strong>son</strong> avec une h<strong>au</strong>teur de plan de palissage de 105cm (rognage h<strong>au</strong>t RH)Témoin non effeuillé - h<strong>au</strong>teur de plan de palissage 105cm (rognage h<strong>au</strong>t RH)Table<strong>au</strong> 1 : modalités expérimentées Morancé 2001-2002-2004Modalités Codes Caractéristiques1 EN2 ENTB3 EDV4 EDVTBEffeuillage « face soleil levant »réalisé à la nouai<strong>son</strong>Effeuillage « face soleil levant » réalisé à la nouai<strong>son</strong>+ 2 traitements anti-botrytisEffeuillage face « soleil levant »réalisé début vérai<strong>son</strong>Effeuillage « face soleil levant » réalisé début vérai<strong>son</strong>+ traitements anti-botrytisProtocoleEssai de MorancéCet essai a été conduit de 2001 à2005. Concernant la pourrituregrise, seules les années 2001-2002 et 2004 ont été retenues. En2003 et 2005, l'importance tropmodeste de la maladie ne permetpas d'exploiter les résultats de cesdeux années. Le table<strong>au</strong> 1 préciseles modalités expérimentées.Les modalités 1, 2, 4 <strong>son</strong>t expérimentéesen 2001-2002 et 2004.La modalité 3 seulement en 2001et 2002.Le plan de palissage de 105 cmcorrespond à 75 % de l'écartementet celui de 90 cm à 65 % de l'écartement.L'essai durant ces trois années n'apas été protégé spécifiquementcontre la pourriture grise.Essai de LachassagneIl concerne uniquement l'année2002.Le table<strong>au</strong> 2 ci-après présente lessix modalités.Sur les modalités 2, 4 et 6 les applicationscontre la pourriture griseont été effectuées à la nouai<strong>son</strong>,avec Switch à 1,2 kg/ha et débutvérai<strong>son</strong> avec Sumisclex à1,5 l/ha. Les applications <strong>son</strong>t réaliséesà l'atomiseur à dos en traitantchaque face des rangs. Il estimportant de préciser que l'effeuillageà la nouai<strong>son</strong> a été pratiqué cinqjours avant le traitement contre lapourriture grise et celui début vérai<strong>son</strong>deux jours avant ce même traitement.➜5 TNE Témoin non effeuillé6 TNETB Témoin non effeuillé + 2 traitements anti-botrytisTable<strong>au</strong> 2 : modalités expérimentées - Lachassagne 2002La Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 14


➜ Viticulture➜➜ModalitésCodesLachassagneLes observations ont été effectuéeslors de la récolte. Le table<strong>au</strong> 6 présenteles résultats de ces observations.Table<strong>au</strong> 6 : Influence de l'effeuillage sur la pourriture grise - Lachassagne2002I %2001Dans cette parcelle d'essai, sensibleà la pourriture grise, où l'intensitéest presque trois fois plusimportante qu'à Morancé, onconfirme à l'analyse statistique <strong>quel</strong>'effeuillage début vérai<strong>son</strong> (n°3) nese différencie pas du Témoin noneffeuillé (n°5). Par contre l'effeuillagenouai<strong>son</strong> (n°1) est plus intéressantet différent du (n°5) apportantune intensité inférieure de 17 % etune diminution de cette intensité(efficacité) de 33 %.Qu'apporte l'effeuillage par rapportà l'efficacité des applications contrela pourriture grise ?On peut l'observer en comparantles intensités entre 2, 4 et 6 qui sedifférencient en deux groupes c etd. Dans le cas des applicationscontre la pourriture grise, l'effetépoque d'effeuillage n'est donc passignificatif (2 et 4 en groupe d).Mais ces deux effeuillages ont uneffet significatifs par rapport àTNETB (n°6).Le table<strong>au</strong> 7 présente les résultatsd'efficacité des applications contrela pourriture grise par rapport àTNE (n°5).L'efficacité de la protection est de :- 66 % en l'absence d'effeuillage- de 87 % (n°2) et 79 % (n°4) avecl'effeuillageBien que le n°2 soit légèrementsupérieur de 8 % par rapport <strong>au</strong>n°4, cette efficacité est obtenuecomme nous l'avons vu précédemmentpar des intensités statistiquementnon différentes. Mais globalement,l'effeuillage apporte un supplémentd'efficacité de 21 % (2comparé à6) et de 13 % (4 comparéà 6).ConclusionCes deux essais concernant l'effeuillagethermique ont permis dedégager <strong>quel</strong>ques résultats intéressants:- En deux situations de sensibilitésdifférentes à la maladie (moyenneet forte) en l'absence de protectioncontre la pourriture grise, l'effeuillageà la nouai<strong>son</strong> est plusintéressant que l'effeuillage débutvérai<strong>son</strong>. Cela se traduit pas uneefficacité intrinsèque à la nouai<strong>son</strong>d'environ 30 % à 45 %.- En situation sensible à la maladie,on a pu vérifier une meilleureprotection, améliorée significativementd'environ 15 à 20 % par l'effeuillage,mais sans différencemarquée entre les deux époques.J. CarsoulleChambre d’Agriculture, CDBTable<strong>au</strong> 7 : Efficacité protection pourriture grise par rapport <strong>au</strong> témoin noneffeuillé (TNE).La Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 16CT*1 EN 34.3% (b)2 ENTB 6.6% (d)3 EDV 47.7% (a)4 EDVTB 10.9% (d)5 TNE 51.3% (a)6 TNETB 17.1% (c)CT* : classement statistiqueModalitésEfficacité en % par rapport à TNE2 874 796 66


Le passerillage sur souche (PES)(Résultats viticoles et œnologiques)➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ViticulturePréambulepartie passerillée.➜Eclaircissage - PES, débutvérai<strong>son</strong>. Effet sur le feuillageParmi les méthodes « curatives »de diminution de la production, àl'éclaircissage manuel et physiologiqueà base d'éthéphon, on peutciter le passerillage - éclaircissagesur souche (PES). Cette techniqueconsiste à sectionner la baguette.La partie rattachée <strong>au</strong> cep subitune « sorte » d'éclaircissage alorsque l'<strong>au</strong>tre partie va progressivementpasseriller jusqu'à la récolte.C'est la position de la séction sur labaguette qui va donner l'importancede l'éclaircissage et du passerillage.Une première approche avait étéréalisée en 1994 et 1995 à partird'une expérimentation conduite parla SICAREX-Be<strong>au</strong>jolais. Le séctionnementde la baguette avait étéeffectué trois semaines avant récolte.L'objectif avait consisté à suivrel'évolution des deux parties (éclaircieet passerillée) jusqu'à la récolteet à <strong>vin</strong>ifier séparément les deuxlots. Les résultats viticoles avaientmontré un effet éclaircissage significatifmais sans amélioration qualitative(richesse en sucres). La partiepasserillée avait marqué unediminution du poids des grappes(due <strong>au</strong> poids des baies), une légèrediminution de la richesse ensucres et une concentration d'acidité(acidité totale et pH).Les résultats œnologiques avaientété caractérisés par une forte aciditéet intensité colorante pour le lotpasserillé par rapport <strong>au</strong> lot éclairci.Le pH plus bas du lot passerilléavait expliqué cette différence alorsque les anthocyanes avaient étéinférieures sur ce lot. En dégustation,le lot passerillé surtout plusvégétal, manquait de typicité arômatique.Ces résultats ne semblaientdonc pas favorables pourune récolte uniquement de cetteA l'issue de cette première expérimentation,nous avons poursuivi,sur six années, cette technique endistinguant deux époques de miseen œuvre : le début nouai<strong>son</strong> ettrois semaines avant récolte et ens'intéressant à la partie éclaircieuniquement.Six années d’expérimentationCaractéristiques de la parcelle exéprimentaleCet cessai a été mis en place en1999 à St Georges de Reneins surune parcelle âgée de 10 ans,conduite en taille Guyot simple surcépage Gamay (clone 358 surVialla), plantée à une densité de8900 pieds/ha (1.25m x 0.90). Lesol est sablonneux et la topographiede pente nulle. La parcelle présenteune vigueur normale les annéesprécédant le début de l'expérimentation.Suite <strong>au</strong> gel en 2003, <strong>au</strong>cuneobservation n'a été réaliséecette année-là.Caractéristiques de l'expérimentationDispositif expérimental : blocsde Fisher cinq répétitions. Chaquemodalité est étudiée sur les mêmesceps d’une année sur l’<strong>au</strong>tre (10ceps par parcelle, soit 50 ceps parmodalité).Modalités étudiées.Quatre modalités <strong>son</strong>t étudiées :- un Témoin non éclairci (TNE)- le PES précoce début vérai<strong>son</strong>(PESP)- le PES tardif, 3 semaines avantrécolte (PEST)- L'éclaircissage manuel début vérai<strong>son</strong>(ECM)La Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 17


➜Viticulture➜Modalités10 ceps par parcelle élémentaire<strong>son</strong>t contrôlés, soit 50 ceps parmodalité.ObjectifImportance de l'éclaircissageen % par rapportà TNEL'objectif durant ces six annéess'est orienté vers un éclaircissagemoyen d'environ 45 % des grappes.Le table<strong>au</strong> 1 précise l'importance dela pratique.Partie viticoleRésultatsPrévision de récolteNombre moyen desgrappes non éclaircies/cepTNE 16.1PESP - 43 % 9.2PEST - 43 % 9.2ECM - 45 % 8.9Table<strong>au</strong> 1 : Importance de l'éclaircissage durant les six années.Chaque année nous avons effectuéune estimation de rendement sur40 ceps.En moyenne, le rendement prévisionnelsur TNE s'est situé à - 15 %de celui obtenu à la récolte avecdes écarts de - 30 % à + 3 %. Lesécarts les plus importants obtenusen 1999 et 2000 (- 27 % et -30 %)ne <strong>son</strong>t pas corrélés avec la climatologiede la période de début vérai<strong>son</strong>jusqu'à la récolte.MaturationUn des objectifs de cette expérimentationétait d'effectuer la récolteà maturité équivalente. Il f<strong>au</strong>tremarquer que cet objectif a étéatteint quatre années sur six.Toutefois en 2002 et 2004, larécolte de TNE a été avancée àc<strong>au</strong>se d'un développement de pourritureacide et en 2004 de pourrituregrise.Le table<strong>au</strong> 2 précise les écarts dematurité obtenus par rapport àECM (en jours).Hormis en 2000 et 2002 où larécolte est à date identique entreles 2 PES et ECM, l'écart moyen estde 3 jours. Concernant le témoin,les écarts les plus importants <strong>son</strong>tobservés en 2004 et 2005 avecrespectivement 11 et 10 jours parrapport à ECM et 7 jours pour lesdeux années. En 2000, la récolteest effectuée à date identique pourles 4 modalités.Résultats agronomiquesLe table<strong>au</strong> 3 précise ces résultats.Sur les 6 années, les trois modalitéséclaircissage se différencient deTNE sur le poids/cep et le nombrede grappes/cep. Bien que les différencessoient assez faibles sur lepoids des grappes, les 2 PES ontstatistiquement des poids inférieurspar rapport <strong>au</strong>x deux <strong>au</strong>tres modalités,ce qui explique la différence de3 à 8 points entre la suppressiondes grappes et la diminution dupoids de récolte. Il f<strong>au</strong>t remarquerque le poids des grappes des deuxPES n'est pas expliquée par le poidsdes baies qui est significativementsupérieur à ECM et à TNE.L'explication pourrait venir du➜ModalitésEcart moyen en joursTNE 7PESP 3PEST 3Table<strong>au</strong> 2 : Ecart de maturité par rapport à ECM.La Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 18


Viticulture➜Importance de lasuppression (en %de grappes/INCPoids/cepDiminution deproduction parrapport à TNENombre degrappes/cep(N)Poids grappe(g)Poids baies(g)TNE - 4 2300 a 0 16.1 a 142 a 205 bPESP - 43 1180 b - 49 % 9.2 b 131 b 215 aPEST - 43 1130 b - 51 % 9.2 b 126 b 213 aECM - 45 1270 b - 45 % 8.9 b 146 a 211 a➜Table<strong>au</strong> 3 : Interprétation statistique(classement <strong>au</strong> seuil de 5 %)➜Eclaircissage - PES débutvérai<strong>son</strong>. Grappes sèchesà la récoltenombre de baies par grappe présentà la récolte concernant les 2PES.Résultats - Etat sanitaire(Botrytis)Le table<strong>au</strong> 4 présente les résultatssur Botrytis (intensité moyenne pargrappe) sur les 6 années et lamoyenne 2002 et 2004, annéesles plus favorables <strong>au</strong> développementde la maladie.Sur les 6 années, on n'observe pasde différences significatives (NS). Ilest toutefois intéressant de préciserque sur les deux années 2002et 2004, avec un développementplus favorable de la maladie, les différencesentre TNE et les troismodalités éclaircissage <strong>son</strong>t significativesavec des valeurs inférieures.Les deux méthodes d'éclaircissageen année favorable à cette maladie<strong>son</strong>t donc plutôt intéressantes pouren limiter <strong>son</strong> extension.Résultats analytiques sur baiesChaque année ont été analyséespar lot de 100 baies, soit 500baies par modalité : richesse enModalitésIntensité moyenne %(6 ans)sucres, acidité totale, pH, acidemalique, acide tartrique, potassiumet sur un lot de 200 baies parmodalité anthocyanes et polyphénolstot<strong>au</strong>x des pellicules.Récoltées à maturité équivalente, iln'est pas observé de différencesignificative concernant les composésacido-basiques (acidité, pH,potassium) sur les moyennesannuelles. Les trois modalitéséclaircies <strong>son</strong>t significativementplus riches en sucres (0°4 à 0°5) ;le témoin ayant été récolté plus tôt,car plus pourri en particulier en2002 et 2004.Sur les anthocyanes et polyphénolstot<strong>au</strong>x des pellicules, les valeursannuelles présentent des différencessignificatives (5 %) commele montre le table<strong>au</strong> 6.TNE est inférieur <strong>au</strong>x 3 modalitéséclaircissage.Les valeurs moyennes sur lesanthocyanes <strong>son</strong>t plus élevées avecECM par rapport <strong>au</strong>x deux PES etsur les polyphénols avec PEST.Ces différences par rapport à ECMIntensité moyenne %2002/2004➜TNE 10.8 ns 18.7 aPESP 8.3 ns 12.6 bPEST 9.4 ns 13.7 bECM 8.9 ns 14.9 bTable<strong>au</strong> 4 : Intensité moyenne de BotrytisLa Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 19


Viticulture➜➜<strong>son</strong>t constatées chaque annéemême lorsque les dates de récolte<strong>son</strong>t proches comme en 2000 et2002.Les résultats obtenus sur cesconstituants <strong>son</strong>t en faveur de ECMpar rapport <strong>au</strong>x deux PES.FertilitéLes fertilités <strong>son</strong>t très proches surles 6 années. Elles <strong>son</strong>t comprisesentre 2.05 et 2.12 et ne <strong>son</strong>t pasdifférentes à l'analyse statistique.Partie œnologieModalités Anthocyanes Polyphénols tot<strong>au</strong>xTNE 510 (0) c 3750 (0) cPESP 590 (+ 16 %) b 4350 (+ 12 %) abPEST 560 (+ 10 %) b 4080 (+ 9 %) bECM 630 (+24 %) a 4630 (+23 %) aTable<strong>au</strong> 5 : Anthocyanes et polyphénols des baiespH du <strong>vin</strong>3,803,703,603,503,403,30➜3,201999 2000 2001 2002 2004 2005Figure 1 : pH du <strong>vin</strong> pour chaque annéeTNEPESPPESTECMLes raisins de chacune des modalité<strong>son</strong>t été <strong>vin</strong>ifiés en minicuverie àla SICAREX Be<strong>au</strong>jolais. Les raisins<strong>son</strong>t stockés une nuit à 14°C, puisencuvés en grappes entière le lendemainmatin, afin d'éviter des températuresd'encuvage différenteslorsque les quatre modalités ne<strong>son</strong>t pas récoltées le même jour.Après levurage avec la levure starter7013, la macération dure 5.5jours, avec un remontage quotidien.La <strong>vin</strong>ification est la même chaqueannée.Composition des <strong>vin</strong>s- AciditéLe témoin a un pH plus bas. L'écartmoyen est de 0.08 unités entre letémoin et l'éclaircissage manuel.Cet écart est lié <strong>au</strong> potassium. Le<strong>vin</strong> de la modalité éclaircissagemanuel contient 10% de potassiumde plus que le <strong>vin</strong> issu du témoin(Cf figure 1).- CouleurLa couleur du témoin est significativementplus faible que les <strong>au</strong>tresmodalités. L'écart moyen d'intensitécolorante entre le témoin et les<strong>au</strong>tres modalités est de 14%. Le<strong>vin</strong> du témoin contient moins d'anthocyanes,ce qui rejoint les résultatsd'analyses réalisées sur baies(Cf figure 2).Aucune différence sur la teneur entanins n'est observée.4,504,003,503,002,502,001,501,000,500,00Témoin PES précoce PES tardif Eclaircissage➜Figure 2 - Couleur des <strong>vin</strong>s, moyenne sur 5 années.DO620DO520DO420La figure 3 montre la relation entrele poids de raisins par cep et la couleurfinale des <strong>vin</strong>s. Pour le millésime2004, l'éclaircissage et le PESont entraîné une réduction de chargede 60% par cep. Le gain de couleursur <strong>vin</strong> s'est fait particulièrementressentir sur le lot éclairci,avec un gain de 44% par rapport<strong>au</strong> témoin non régulé. Pour 2005,le gain de couleur sur <strong>vin</strong> estconstaté <strong>quel</strong>que soit la méthodede régulation de rendement. En1999, très peu d'effets <strong>son</strong>t obser-La Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 20


Viticulture➜Le gain de couleurest variableselon le millésime.vés.Dégustation des <strong>vin</strong>sLes <strong>vin</strong>s <strong>son</strong>t dégustés chaqueannée en primeur par un jury d'unequinzaine de per<strong>son</strong>nes. La note dequalité d'ensemble (Cf. figure 4) dela modalité PES précoce est souventsupérieure à celle du témoin.En 2004, l'éclaircissage manuelentraîne un important gain qualitatif.En 2005, la qualité des quatre<strong>vin</strong>s est très proche.Gain d'IC (en %)➜2004200520000-75 -50 1999-25-100Réduction du poids par cep (en %)5040302010-20PESPPESTECMFigure 3 : Relation entre la réduction du poids de raisins par cep et le gainen couleur des <strong>vin</strong>s.ConclusionLes effets de l’éclaircissage :- avancement de la date de récolte,plus importante avec l’éclaircissagemanuel,- un développement moindre dubotrytis,- un gain en composé phénologiquedes baies plus important sur l’éclaircissagemanuel,- des <strong>vin</strong>s plus colorés,- des <strong>vin</strong>s moins acides en particulieravec l’éclaircissage manuel etPES précoce.- En dégustation, le gain qualitatifest variable selon les millésimes.➜Note sur 201312111098761999 2000 2001 2004 2005Figure 4 - Dégustation des <strong>vin</strong>s. Note de qualité sur 20.TNEPESPPESTECMJ. CarsoulleChambre d’Agriculture, CDBV. LempereurITV France, SICAREXLa Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 21


<strong>Vendre</strong> <strong>son</strong> <strong>vin</strong>➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ CommercialisationLa vente de <strong>vin</strong> est devenue un élémentprincipal sur l'exploitation. Iln'y a pas si longtemps, être viticulteurconsistait à produire du raisinet du <strong>vin</strong>. La vente était secondaireet se faisait relativement aisément.De nos jours, pour que l'exploitationsoit viable, vous devez être de véritableschefs d'entreprise. Il estnécessaire de penser et d'organiservotre exploitation depuis la plantationjusqu'à la vente de vos produitsen ayant de véritables objectifs. Il nes'agit plus de produire puis de<strong>vendre</strong> mais de définir <strong>au</strong> préalablequoi <strong>vendre</strong> et à qui. Bien sûr la viticulturecomme toute productionagricole ne se maîtrise pas <strong>au</strong>ssibien que dans le secteur industriel.Vous subissez les aléas climatiques.Néanmoins il est devenu indispensablede s'organiser en fonction dela vente. Pour cela il f<strong>au</strong>t choisirvos cibles puis adapter l'offre, laméthode et les outils à elles.Choisir ses ciblesUne cible est la principale catégoriede client à la<strong>quel</strong>le vous vendez ousouhaitez <strong>vendre</strong> votre production.Dans le domaine du <strong>vin</strong>, les principalescibles <strong>son</strong>t constituées parles professionnels d'une part et lesparticuliers d'<strong>au</strong>tre part. Pour limiterla prise de risque, pensez àdiversifier la clientèle.Parmi les professionnels on trouvele négoce, les cavistes, les agentscommerci<strong>au</strong>x, les rest<strong>au</strong>rateurs(cafés, hôtels, rest<strong>au</strong>rants : CHR)et les grandes et moyennes surfaces(GMS). Le choix des cibles sefait par rapport <strong>au</strong>x caractéristiquesde chacune, ses avantageset ses inconvénients (Cf table<strong>au</strong> 1).Par ailleurs, vous pouvez avoir plusd'affinité vers l'une ou l'<strong>au</strong>tre.Lorsqu'on connaît la catégorie declients à la<strong>quel</strong>le on s'adresse, il estimportant d'aller vers elle de façonla plus adaptée possible afin derendre la vente naturelle et efficace.L'offreL'offre est directement liée à lacible. Il est important de connaîtrece que recherche le client afin dene pas faire f<strong>au</strong>sse route lorsqu'onlui propose un produit. Ceci estvalable <strong>au</strong>ssi bien avec un professionnelqu'avec un particulier maisencore plus avec un client majoritaire.Il f<strong>au</strong>t penser <strong>au</strong> consommateurfinal et donc savoir ce qu'ilrecherche. Si vous vendez le raisinen coopérative ou vendangeoir, ilf<strong>au</strong>t proposer des raisins adaptés àAvantagesInconvénientsNégoceAgents commerci<strong>au</strong>xCavistes, CHR et GMSParticuliersPeu ou pas de fraisde commercialisationProfessionnel de la vente donc efficace.Peu de frais de commercialisation(pourcentage)Quantité de bouteilles achetéesintéressante par rapport à un particulierLa perte du clientest moins préjudiciableClient majoritaire donc majorité de <strong>vin</strong> invendulorsqu'il n'achète plusIl possède le fichier client donc s’il cessede travailler avec vous : même inconvénientque négoceDemandent un service et un packaging élaboréBe<strong>au</strong>coup de temps à consacrer pour peude bouteilles vendues par clientLa Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 22


Commercialisation➜➜Le produit ne serésume plusuniquement <strong>au</strong> <strong>vin</strong> :c’est un ensembleconstitué <strong>au</strong>ssidu packaginget du serviceLe servicePackaging complémentairela demande du <strong>vin</strong>ificateur. Dans lecas de la vente <strong>au</strong> négoce, il f<strong>au</strong>tconnaître les goûts en matière de<strong>vin</strong> de ses clients. Si vous ne voulezpas produire un <strong>vin</strong> contraire à vosgoûts, dans ce cas il f<strong>au</strong>t trouverl'acheteur qui à les mêmes goûtsque vous. C'est alors be<strong>au</strong>coup plusdifficile.Packaging " de base "EtiquetteVinBouteille ou <strong>au</strong>tre contenantCarton, caisse bois, sac à bouteilleFiches descriptives du <strong>vin</strong>, animation,...Figure 1 : Les différents éléments du produit qui déclenchent la venteEn ce qui concerne la vente bouteille,vous ne vendez plus seulementle <strong>vin</strong> mais également un packaging(étiquette, forme de la bouteille,contre étiquette), un packagingcomplémentaire (carton, coffretcade<strong>au</strong>, caisse bois) et des services(animation, livrai<strong>son</strong>,..) (Cffigure 1). Le packaging est importantquand il ne peut pas y avoir dedégustation, ni de conseil. C'est lecas en GMS. Les services, quant àeux <strong>son</strong>t très importants dans lavente <strong>au</strong>x professionnels car ce<strong>son</strong>t eux qui peuvent faire la différencepar rapport à la concurrence.Il ne f<strong>au</strong>t pas oublier d'avoir unegamme de <strong>vin</strong>s à proposer car lesclients aiment avoir le choix et n'ontpas tous les mêmes goûts enmatière de dégustation ou de packaging.Ceci est d'<strong>au</strong>tant plusimportant quand vous ne produisezqu'une seule appellation.La méthodeIl existe deux types de clientèle surun fichier client : les « fidèles » etles prospects. La prospection nedoit pas être négligée pour compenserles clients perdus et la baissede la consommation mais il est<strong>au</strong>ssi important dans notre sociétéoù la clientèle est très volatile deconsolider la relation avec la clientèleexistante. Pour cela il f<strong>au</strong>t régulièrementprendre contact avec elle,s'informer si le produit la satisfaittoujours, ceci <strong>quel</strong>le que soit laclientèle (négoce ou particulier).Pour prendre contact, il est importantd'adapter la façon de l'aborder.Différents moyens <strong>son</strong>t à votre dispositionpour fidéliser votre clientèleexistante ou en conquérir une nouvelle:- invitation <strong>au</strong> cave<strong>au</strong>- participation à des foires et salons- exploitation de la clientèle de passage<strong>au</strong> domaine- mise en place d'opérations degroupages- organisation de journées portesouvertes- envoi de mailing et de tarif- prospection directement chez lesprofessionnels (CHR)- relances téléphoniques- échanges de fichiers avec d'<strong>au</strong>tresproducteursL'optimisation de ces différentesstratégies commerciales demandedu temps et de l'organisation. Pourcela il est impératif qu'une per<strong>son</strong>nede l'exploitation se consacre engrande partie à la commercialisation.Les outilsLes deux outils de base indispensables<strong>son</strong>t le tarif et le fichierclient. A ceux-ci se rajoutent desdocuments différents en fonction dela cible : show-book, desriptif desLa Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 23


➜ Commercialisation<strong>vin</strong>s qui doivent être différents selonque vous vous adressez à un professionnelou un particulier. Le professionnelvous demandera unedescription technique du <strong>vin</strong>. Leparticulier quant à lui, sera plussensible à « l'ambiance » : quand etcomment le déguster. S'il vient chezvous, il sera sensible <strong>au</strong> cadre, àl'accueil.bouteille vous coûtera plus cher à<strong>vendre</strong> si vous passez deux heures<strong>au</strong> cave<strong>au</strong> avec un client qui repartavec 3 bouteilles que si vous vendezà un rest<strong>au</strong>rateur fidèle 120 bouteillesou encore la totalité de votreproduction <strong>au</strong> négoce. Il est doncimportant d'avoir réfléchi sa politiquetarifaire et d'y intégrer le coûtde la commercialisation.Le deuxième outil indispensable estle fichier clients. Il s'agit d'un véritableoutil pour connaître vos clientset s'adresser à eux de la façon laplus efficace possible. Ils <strong>son</strong>t toujourssensibles à la façon dont vousles abordez et <strong>au</strong>x attentions quevous leur accordez. Le fichierclients doit donc comporter tous leséléments qui vous semblent indispensablesà connaître sur eux etleur habitude d'achat en matière de<strong>vin</strong>.➜Rendez-vous avec l’agriculture, une animation appréciéedes consommateursConcernant le tarif, il est le pilier dela vente. En effet, pour éviter deperdre de l'argent et surtout engagner, il est important deconnaître <strong>son</strong> <strong>prix</strong> de revient de labouteille. Celui-ci doit être déclinéselon les situations de vente : uneVous avez un projet de commercialisation individuel ou engroupe : sur demande la Chambre d'agriculture/CDB peutvous aider à faire un état des lieux, à structurer ce projet, àévaluer la faisabilité technico-économique (en partenariatavec ABC).ConclusionQuel que soit le client, il est nécessaired'être actif : l'appeler régulièrement,faire en sorte qu'il ne vousoublie pas et s'assurer que votreproduit le satisfait toujours. Quant<strong>au</strong> temps à consacrer, il dépendbien sûr de la répartition de vosventes : lorsque vous vendez la plusgrosse partie de votre production àun seul client professionnel, vousgagnez du temps, par contre lesrisques <strong>son</strong>t plus importants. S'ilcesse de vous acheter le <strong>vin</strong>, c'estune grosse perte pour vous.En résumé, la base de la commercialisationefficace passe par unréflexe qui conduit une bonne partiede l'action commerciale : « penserclient ».Contact : Axelle Verniol, tél : 04 74 02 22 38La Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 24


A <strong>quel</strong> <strong>prix</strong> <strong>vendre</strong> <strong>au</strong> négoce pour couvrir les besoinsdes exploitations be<strong>au</strong>jolaises ?➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ ➜ EconomieDans le contexte actuel de la filière be<strong>au</strong>jolaise, cette question peut nousemmener dans des analyses de natures très diverses.Notre article, lui, dresse simplement le constat de la situation des exploitationsà partir de leurs résultats comptables (campagne 2004).Pour chaque appellation, nous avons chiffré le <strong>prix</strong> de vente <strong>au</strong> négoce nécessaireà l'équilibre financier de l'entreprise. Nous avons suivi la démarche fréquemmentdéroulée <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des exploitations (Cf. schéma 1).Notre analyse concerne les exploitations suivies en comptabilité par ABC-Ce.FAR,Quels <strong>son</strong>t les besoins à couvrir sur une campagne ?Charges de fonctionnement (toutes les charges nécessaires <strong>au</strong> fonctionnementde l'exploitation s<strong>au</strong>f les amortissements et les frais financiers)AnnuitésBesoins pour la familleInvestissementMarge de sécurité et/ou besoin de renforcement de la situation financièreAvec <strong>quel</strong>les ressources vais-je les couvrir ?Autres ressources(indemnités verséespar le bailleur àmétayage)Chiffre d'affairesréalisé avec lavente <strong>au</strong> détailChiffre d'affaires minimum àréaliser avec la vente <strong>au</strong>négoce ➜ notion de <strong>prix</strong>d'équilibre, <strong>prix</strong> à atteindrepar hl pour avoir ce chiffred'affaires.➜Schéma 1 : Démarche de calcul du <strong>prix</strong> d'équilibreLa Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 25


➜ EconomieEn Be<strong>au</strong>jolais :Le groupeNombre d'exploitations 230Surface9,93 haPart du métayage 14 %Volumes récoltés (*)531 hl(*) il s'agit des volumes effectivement récoltés, intégrant uniquement lapart revenant <strong>au</strong> métayer pour les surfaces exploitées en vigneronage. Lesrendements constatés <strong>son</strong>t ceux <strong>au</strong>torisés pour la récolte 2004.Le <strong>prix</strong> d'équilibreQuels <strong>son</strong>t les besoins à couvrir sur la campagne 2004 ?Charges de fonctionnement y compris fraisde <strong>vin</strong>ification en cave coopérative ou vendangeoir 66 129 €Annuités et frais financiers à court terme 13 075 €Rémunération du travail théorique(1,5 fois le revenu minimum départemental de 2005) 24 570 €TOTAL BESOINS À COUVRIR 103 774 €Avec <strong>quel</strong>les ressources vais-je les couvrir ?AutresressourcesChiffred'affairesconstaté 2 034 €Bouteilles3 466 (26 hl)10 409 €Chiffre d'affaires à réaliser pour couvrirl'ensemble des besoinsNégoce,coop ouvendangeoir505 hl91 331 €Soit181 €/hlLe constatCe <strong>prix</strong> de vente est loin des données du marché. Aussi, nous constatons :• Des prélèvements privés de 19 K€ <strong>au</strong> lieu des 24,5 K€ retenus commerémunération du travail.• Un apport de trésorerie de 5 K€ par des prêts bancaires (consolidation,trésorerie) ;• Une dégradation de la trésorerie nette globale de 8 K€.La Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 26


Economie ➜En Be<strong>au</strong>jolais Villages :Le groupeNombre d'exploitations 126Surface9,22 haPart du métayage 23 %Volumes récoltés (*)456 hl(*) il s'agit des volumes effectivement récoltés, intégrant uniquement lapart revenant <strong>au</strong> métayer pour les surfaces exploitées en vigneronage. Lesrendements constatés <strong>son</strong>t ceux <strong>au</strong>torisés pour la récolte 2004.Le <strong>prix</strong> d'équilibreQuels <strong>son</strong>t les besoins à couvrir sur la campagne 2004 ?Charges de fonctionnement y compris fraisde <strong>vin</strong>ification en cave coopérative ou vendangeoir 60 395 €Annuités et frais financiers à court terme 14 215 €Rémunération du travail théorique(1,5 fois le revenu minimum départemental de 2005) 24 570 €TOTAL BESOINS A COUVRIR 99 180 €Avec <strong>quel</strong>les ressources vais-je les couvrir ?AutresressourcesChiffred'affairesconstaté 3 112 €Bouteilles4 266 (32 hl)13 984 €Chiffre d'affaires à réaliser pour couvrirl'ensemble des besoinsNégoce,coop ouvendangeoir424 hl82 084 €Soit193 €/hlLe constatComme pour le groupe « Be<strong>au</strong>jolais », nous constatons :• Des prélèvements privés de 16,5 K€ <strong>au</strong> lieu des 24,5 K€ retenuscomme rémunération du travail.• Un apport de trésorerie de 5 K€ par des prêts bancaires (consolidation,trésorerie).• Une dégradation de la trésorerie nette globale de 5 K€.La Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 27


➜ EconomieEn Crus du Be<strong>au</strong>jolais :Le groupeNombre d'exploitations 144Surface7,71 haPart du métayage 45 %Volumes récoltés (*)329 hl(*) il s'agit des volumes effectivement récoltés, intégrant uniquement lapart revenant <strong>au</strong> métayer pour les surfaces exploitées en vigneronage. Lesrendements constatés <strong>son</strong>t ceux <strong>au</strong>torisés pour la récolte 2004.Le <strong>prix</strong> d'équilibreQuels <strong>son</strong>t les besoins à couvrir sur la campagne 2004 ?Charges de fonctionnement y compris fraisde <strong>vin</strong>ification en cave coopérative ou vendangeoir 75 243 €Annuités et frais financiers à court terme 12 699 €Rémunération du travail théorique(1,5 fois le revenu minimum départemental de 2005) 24 570 €TOTAL BESOINS A COUVRIR 112 512 €Avec <strong>quel</strong>les ressources vais-je les couvrir ?AutresressourcesChiffred'affairesconstaté 5 216 €Bouteilles11 467 (86 hl)50 823 €Chiffre d'affaires à réaliser pour couvrirl'ensemble des besoinsNégoce,coop ouvendangeoir243 hl56 473 €Soit232 €/hlLe constatPour ce groupe,• Les prélèvements privés constatés <strong>son</strong>t de 29 K€ <strong>au</strong> lieu des 24,5 K€retenus comme rémunération du travail.• L'apport de trésorerie par prêts bancaires (consolidation, trésorerie) estégalement de 5 K€.• La situation financière apparaît plus stable ; pas de variation de fonds deroulement.La Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 28


Economie➜Les moyennes d'un groupe…les données individuelles… :Les données issues des résultatscomptables traduisent les difficultésrencontrées par les exploitations.Il s'agit de données moyennes quidonnent des indications utiles pourconnaître une situation d'ensemble.Au delà de cette « vue d'ensemble», il existe <strong>au</strong>tant de situationsque d'exploitations, <strong>au</strong>tant de« <strong>prix</strong> d'équilibre » que de viticulteurs.La connaissance du <strong>prix</strong> d'équilibrepose donc des questions :• d'ordre global pour la filière,• mais elle pose également desquestions <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de chaqueentreprise.La notion de <strong>prix</strong> d'équilibre exprimede façon très synthétique la situationde l'exploitation par rapport <strong>au</strong>marché ; mais <strong>son</strong> intérêt ne s'arrêtepas là : à partir du constats'enchaînent de nombreuses questions:• À <strong>quel</strong> <strong>prix</strong> dois-je <strong>vendre</strong> <strong>au</strong> négocepour atteindre l'équilibre financier?• Ce <strong>prix</strong> est-il réaliste ?• Si ce <strong>prix</strong> n'est pas atteignable,que puis-je faire, à mon nive<strong>au</strong>, demanière temporaire ou durable,pour arriver à l'équilibre financier :- Travail extérieur ?- Aménagement de l'endettementbancaire ?- Evolution de la structure del'exploitation (surfaces, réductionde densité, mode de <strong>vin</strong>ification…)?- Développement de la ventedirecte ?- Décapitalisation ?- …• Mon exploitation peut-elle « passerle cap » ? F<strong>au</strong>t-il que j'envisageune cessation de mon activité?• …Des questions majeures pour l'entrepriseet la famille avec des solutions:• d'ordre global <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de lafilière,• mais <strong>au</strong>ssi des solutions à réfléchiret à mettre en œuvre <strong>au</strong>nive<strong>au</strong> de chaque entreprise.JC. VanelAgri Bilan ConseilLa Tassée Be<strong>au</strong>jolaise n°143 - Mai 2006 page 29


Chambre d’Agriculture du Rhône - CDB - 210 bd Vermorel - 69490 Villefranche - Tél. 04 74 02 22 30


Chambre d’Agriculture du RhôneComité de Développement du Be<strong>au</strong>jolais210 en Be<strong>au</strong>jolais - BP 31969661 Villefranche s/S cedexTél. 04 74 022 230 - Fax : 04 74 022 239cdb@rhone.chambagri.fr

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