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deux nouvelles littéraires - Le mec de l'underground

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que chez l'arabe après 22 heures, quand il n'a plus le droit <strong>de</strong> nous servir. On s'est rincé la gueule tranquillos etpas cher, jusqu'à ce que le DJ passe un peu <strong>de</strong> rock. Là, on est allé se trémousser sur le dancefloor en pogotantjoyeusement. On en était à se chauffer avec <strong>de</strong>s ploucs lorsqu'elles ont débarqué. Une hallucination collective !En les voyant débouler, on a compris pourquoi les pécores étaient autant sur les nerfs. C'est qu'ils n'avaient pasenvie <strong>de</strong> se faire gratter leur butin. Nous non plus d'ailleurs. L'hallu <strong>de</strong> chez hallu. Un bus <strong>de</strong> hollandaises adéboulé au milieu <strong>de</strong> la cambrousse, un vrai banc <strong>de</strong> salopes d'élevage pour ces agriculteurs, toutes proprettes,incroyablement gaulées, et sapées je raconte pas comment. <strong>Le</strong> taux d'hormones a grimpé illico dans la boite vules phéromones qu'elles ont balancé dans l'atmosphère. Comment elles ont débarqué là, on a jamais su. Parcontre c'était clair qu'on allait pas les laisser aux rustres paysans creusiens, pour <strong>de</strong>s abrutis pareils lescharolaises, ça suffit bien.Pour jouer les princes, les grands seigneurs, on a investi à fond dans <strong>de</strong>s boultanches, une vraie OPA sur le bar, eton s'est proposé pour rincer la gueule aux minettes. Après on a dansé un peu avec elles, enfin, avec celles quiétaient suffisamment bourrées pour trouver ça drôle, qu'on frotte not'zguegue contre leurs fesses. Avant la ferm,on avait tous au moins roulé une galoche, si bien qu'on a pu en entraîner quelques-unes pour une promena<strong>de</strong>romantique au bord du lac. Bon avec, il y avait quelques autochtones qui croyaient qu'on était leurs potes. Enfait, ils voulaient surtout fumer du shit, alors on leur a fourgué quelques barrettes <strong>de</strong> pneu à un prix défiant touteconcurrence. Comment qu'on les a entubés les Charles Ingalls ! À Walnut Grove, c'est pas souvent qu'ils <strong>de</strong>vaientcroiser un <strong>de</strong>aler.La bombasse qui me servait <strong>de</strong> petite copine était bourrée comme un coing, au bord du coma éthylique. Mais pasgrave, je l'ai fourrée quand même. Une gonzesse pareille, je lui aurais bien mis le babouin en porte cochère, maisvu qu'elle était fonfon, j'ai plus eu l'impression <strong>de</strong> me taper une escalope <strong>de</strong> din<strong>de</strong>. J'en suis encore navréaujourd'hui que ma fatale beauty n'ait été qu'un Kleenex ousque je me suis à peine essuyé la queue <strong>de</strong>dans.Pendant que je la trognais, elle a miaulé <strong>de</strong>s trucs dans son ivresse, <strong>de</strong>s trucs genre : "no, don't, no, baby, stop,stop, baby, baby...". Quand j'y repense, je me dis que si ça se trouve j'ai un gosse là-bas au pays. Que j'ai métissémon ADN au sien, et vachement amélioré le mien du coup. Ou alors, mon rejeton <strong>de</strong> couille a fini dans le fond<strong>de</strong>s chiottes après une pilule du len<strong>de</strong>main. Je sais pas et j'ai pas trop envie <strong>de</strong> savoir, en vrai. Tu vois qu'ellessont drôles mes histoires, et que j'ai pas que ma vie <strong>de</strong> smack à raconter...*La fois à Dam, à force <strong>de</strong> plus savoir si c'est dans un ra<strong>de</strong> ou un coffee qu'on <strong>de</strong>vait aller, on a décidé qu'il étaittemps <strong>de</strong> s'alimenter. On est allé dans un chinois. On a pas regretté. On s'est tapé un bon délire. Déjà, le serveurétait une folle asiatique peroxydée qui avait dû apprendre l'hôtellerie chez les Shaolins, vu que la bouteille <strong>de</strong>rouge quand il nous l'a présentée, on aurait dit qu'il faisait du nunchaku avec. Il avait <strong>de</strong>s franchouillards dans sagargote, fallait bien qu'il fasse honneur à sa vinasse qui <strong>de</strong>vait même pas coûter 10 balles chez nous. Ensuite,quand le polack a commandé son plat, le Bruce <strong>Le</strong>e maniéré lui a dit "piquente !", mon pote lui a ri au nez, etaprès on s'est foutu <strong>de</strong> sa gueule. Tu m'étonnes qu'il était piquant le plat, le zouave, il était tout rouge, et <strong>de</strong>grosses gouttes <strong>de</strong> sueur lui dégoulinaient du front. <strong>Le</strong> bon délire aussi, c'est qu'il avait un plan avec la tafiole. Àun moment qu'il cherchait du feu, le ninja efféminé a bondi d'on ne sait où pour lui tendre un briquet et luiallumer sa clope. On s'est bien marré dans ce restau. On a <strong>de</strong>scendu une bouteille <strong>de</strong> saké et on est repartiarpenter la street.<strong>Le</strong>s harddrugs c'était pas encore notre truc. On avait bien testé <strong><strong>de</strong>ux</strong> ou trois machins, mais on était plutôtbranché par la bonne herbe. À l'époque celui qui avait <strong>de</strong> la beu chez nous était un nabab. Il y avait du super bonmaroco, beaucoup d'afghan bien gras, mais <strong>de</strong> la weed quasiment pas. Dans mon coin, il n'y avait pas trop <strong>de</strong>blacks, surtout <strong>de</strong>s maghrébins dont on a fait venir les parents pour <strong>de</strong>scendre dans la mine, ou construire lesHLM pour que maintenant ils croupissent <strong>de</strong>dans, pendant que leurs gosses tiennent les murs pour pas qu'ilss'effondrent. Souvent, je me dis que c'est juste pour passer le temps qu'ils ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la dope, que leur vraieactivité c'est <strong>de</strong> servir <strong>de</strong> pylône aux barres d'immeubles, tellement qu'elles ont été construites à l'arrache. Vucomment on s'est foutu, et qu'on se fout encore <strong>de</strong> leur gueule, je comprends pas que quand ça flambe, ce soit pasl'Élysée qu'ils vont faire cramer. Dans mon coin, je pense que lorsque les gars <strong>de</strong> Florange en auront

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