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dossier de presse - Académie des Beaux-Arts de l'Institut de France

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LES ESTAMPES JAPONAISES : L’IMPORTANTE COLLECTION CONSTITUÉE PARCLAUDE MONETAutre passion <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Monet, les estampes japonaises qu’il collectionne dès lesannées 1870 sont présentées dans la maison. Parmi les <strong>de</strong>ux cent onze estampesexposées, le visiteur découvrira <strong>de</strong>s ensembles cohérents portant les cachetsd’Utamaro, d’Hokusai et d’Hiroshige. Clau<strong>de</strong> Monet partageait avec ses amispeintres <strong>de</strong> l’Impressionnisme une réelle fascination pour la culture et lesexpressions artistiques <strong>de</strong> l’Empire du Soleil Levant. La collection réunie à Givernyprésente également un intérêt historique, car elle a été conservée dans son unité àquelques numéros près.DANS L’INTIMITÉ DE CLAUDE MONET : LA MAISONComme les jardins, la maison a étérestaurée entre 1977 et 1980. La visitepermet <strong>de</strong> découvrir l’univers danslequel vivait le peintre et sonimportante famille – lui-même avait<strong>de</strong>ux fils auxquels vinrent s’ajouter lessix enfants <strong>de</strong> sa secon<strong>de</strong> épouse,Alice Hoschedé. Au rez-<strong>de</strong>-chaussée,après le petit « salon bleu » ou salonVue <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong>puis le jardin ARTLYS<strong>de</strong> lecture, la porte s’ouvre sur l’atelierprimitif qui fut transformé en salonquand Monet installa un nouvel atelier à l’extérieur <strong>de</strong> la maison. Au premier étage,les chambres du peintre et d’Alice donnent, chacune, sur un cabinet <strong>de</strong> toilette. Deretour au rez-<strong>de</strong>-chaussée, le visiteur pénètre dans l’accueillante salle à manger,aux <strong>de</strong>ux tons <strong>de</strong> jaune, comme du temps <strong>de</strong> Monet, qui semble attendre <strong>de</strong>nouveaux invités. Recouverte <strong>de</strong> carrelage bleu <strong>de</strong> Rouen, la cuisine était l’endroit« central » <strong>de</strong> la maison ; la table du peintre passait pour exceptionnelle et nesouffrait aucune négligence. Au terme <strong>de</strong> la visite, chacun éprouve la sensationd’avoir partagé l’intimité familiale <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Monet.Léguée en 1966 par Michel Monet à l’Académie <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong>, la propriété <strong>de</strong>Giverny a été restaurée entre 1977 et 1980 sous la direction <strong>de</strong> Gérald Van <strong>de</strong>rKemp, membre <strong>de</strong> l’Académie <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong> <strong>Arts</strong>. Aux budgets alloués par l’Académie<strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong> <strong>Arts</strong> et par le Conseil général <strong>de</strong> l’Eure s’ajoutent à l’époqued’importantes donations venant <strong>de</strong>s Etats-Unis, par l’intermédiaire <strong>de</strong> la VersaillesFoundation qui avait déjà aidé le Château <strong>de</strong> Versailles. La Fondation Clau<strong>de</strong> Monetvoit le jour en 1980.Depuis le 26 mars 2008, Hugues R. Gall, membre <strong>de</strong> l’Académie <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong> <strong>Arts</strong> etconseiller d’Etat prési<strong>de</strong> aux <strong>de</strong>stinées <strong>de</strong> la Fondation.Fondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 4


I/ LES ORIGINES3 mai 1883, Clau<strong>de</strong> Monet signe le bail <strong>de</strong> location du « Pressoir », la maison qu’il adécouverte à Giverny où il s’éteindra le 5 décembre 1926. Situé entre Normandie etIle-<strong>de</strong>-<strong>France</strong>, à trois kilomètres <strong>de</strong> Vernon, le village s’étend au pied d’une collinedont les flancs, couverts à l’époque <strong>de</strong> vignes et <strong>de</strong> vergers, <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt doucementvers la vallée la Seine où coule également la petite rivière <strong>de</strong> l’Epte. Jalonnés parles champs <strong>de</strong> céréales et les pacages, les abords immédiats <strong>de</strong> l’eau sont occupéspar <strong>de</strong>s marécages que domine la haute stature <strong>de</strong>s peupliers.Selon Gustave Geffroy, biographe et ami intime du peintre, Giverny <strong>de</strong>viendra pourMonet « sa patrie et son port d’attache comme Barbizon pour Millet, Ornans pourCourbet, Ville-d’Avray pour Corot ». C’est encore sous la plume <strong>de</strong> Geffroy que lejardin se livre, ici, tel qu’il était du temps <strong>de</strong> Monet. Tel qu’il accueille aujourd’huiles visiteurs :« Dès que l’on pousse la petite porte d’entrée, sur l’unique gran<strong>de</strong> rue <strong>de</strong> Giverny, on croit, en presque toutesles saisons, entrer dans un paradis. C’est le royaume coloré et embaumé <strong>de</strong>s fleurs. Chaque mois est orné <strong>de</strong>ses fleurs, <strong>de</strong>puis les lilas et les iris jusqu’aux chrysanthèmes et aux capucines. Les azalées, les hortensias,les digitales, les roses trémières, les myosotis, les violettes, les fleurs somptueuses et les fleurs mo<strong>de</strong>stes semêlent et se succè<strong>de</strong>nt sur cette terre toujours prête, admirablement soignée par <strong>de</strong>s jardiniers émérites,sous l’œil infaillible du maître. Si c’est le moment <strong>de</strong>s roses, toutes les merveilles aux noms glorieux vousentourent <strong>de</strong> leurs nuances et <strong>de</strong> leurs parfums. Elles sont sur pieds espacés, en buissons, en haies, enespaliers, grimpant aux murs, accrochées aux piliers et aux arceaux <strong>de</strong> l’allée centrale. Il y a les plus rares etles plus ordinaires, qui ne sont pas les moins belles, les roses simples, les touffes d’églantines, les plus viveset les plus pâles, et toutes les corolles disent une heure enchantée, vocalisent le chœur <strong>de</strong> l’été, font croire audécor du bonheur possible.[…]Ce n’est pas toute la richesse florale du domaine. Pour la connaître tout entière, il faut traverser le chemin,grimper au talus du chemin <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> Vernon à Gisors, traverser la voie, et pénétrer dans un second jardin quiest le Jardin d’Eau. Autrefois, la petite rivière <strong>de</strong> l’Epte passait là, sous une voûte <strong>de</strong> feuillage, et Monetprenait plaisir à y promener ses hôtes en barque jusqu’à la Seine. La rivière passe toujours, mais avec unarrêt. Monet a obtenu <strong>de</strong> la Préfecture <strong>de</strong> l’Eure la permission <strong>de</strong> détourner un bras <strong>de</strong> l’Epte, le Rû et <strong>de</strong>créer <strong>de</strong>s bassins. Cette création fut la cause d’une éclosion <strong>de</strong> chefs-d’œuvre. Le cours d’eau détourné dansles bassins creusés, Monet <strong>de</strong>ssina le jardin et les plantations, les saules déployèrent leurs vertes chevelures,les bois <strong>de</strong> bambous s’élancèrent du sol, les massifs <strong>de</strong> rhodo<strong>de</strong>ndrons bordèrent les sentiers, et Monetensemença les bassins <strong>de</strong> nymphéas, dont les libres racines flottèrent entre les eaux sur lesquelless’étalèrent les larges feuilles et jaillirent les fleurs blanches et roses, mauves et verdâtres. Du haut d’un pontgarni <strong>de</strong> glycines, qui se trouve être <strong>de</strong> style japonais, Monet vient juger le tableau qu’il a créé. »GustaveGeffroy, Monet, sa vie, son œuvre, 1924 (réédition : Macula, 1980)Fondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 5


LA MAISONLes jours <strong>de</strong> fête, le service à marli jaune rehaussé d’un filet bleu remplacel’habituel service <strong>de</strong> Creil bleu à motifs japonais. Si le repas est rapi<strong>de</strong>, il n’en estpas moins somptueux. La cuisine est, après les ateliers, l’endroit sacré <strong>de</strong> lamaison. Entièrement recouverte <strong>de</strong> carrelage bleu <strong>de</strong> Rouen, elle est équipée selonles critères <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnité <strong>de</strong> l’époque. Les batteries <strong>de</strong> casseroles et <strong>de</strong> marmitesen cuivre laissent présager <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong>s mets qui y sont concoctés sous lahoulette d’Alice et <strong>de</strong> Marguerite, la célèbre cuisinière.Vue du jardin, mixbor<strong>de</strong>r photographe F. DidillanVue <strong>de</strong> l’étang photographe F. DidillanLES JARDINSLe repas terminé, la coutume veut que les invités se ren<strong>de</strong>nten compagnie <strong>de</strong> Monet dans le jardin. Du printemps àl’automne, le spectacle est celui d’un jardin en perpétuelmouvement, foisonnant, changeant d’une semaine à l’autre,au gré <strong>de</strong>s floraisons successives. Empruntant l’alléeprincipale en prenant gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> ne pas écraser les capucinesque Monet aime à laisser ramper, les visiteurs découvrent àgauche les trente huit plates-ban<strong>de</strong>s comme autant <strong>de</strong>« boîtes <strong>de</strong> peintures » et à droite, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la pelouse, lesmassifs <strong>de</strong> vivaces monochromes. Si le <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong>meurerectiligne, tel le cadre d’un tableau, la profusion <strong>de</strong>s fleurs et<strong>de</strong>s feuillages, les associations d’espèces différentesagissent, selon l’heure et le temps comme un seul ensembled’où le détail est absent, où seule la lumière déclenche« l’instantanéité » recherchée par le peintre.Une fois la voie <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer traversée, le jardin d’eaususcite, simplement, le ravissement. Le petit pont japonisantcouvert <strong>de</strong> glycines embaumant le début <strong>de</strong> l’été, les saulespleureurs, les généreuses feuilles <strong>de</strong>s pétasites à fleur d’eausurmontées par le bois <strong>de</strong> bambous, les azalées, les irisforment l’écrin idéal aux nymphéas dont les corolles fleuriesne cesseront d’attirer le peintre au crépuscule <strong>de</strong> sa vie versles confins <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’air, <strong>de</strong> la lumière et <strong>de</strong> l’invisible.L’eau qui ne cessera <strong>de</strong> l’obsé<strong>de</strong>r et à propos <strong>de</strong> laquelle ilécrira à Geffroy, le 22 juin 1890 : « J’ai repris <strong>de</strong>s chosesimpossibles à faire : <strong>de</strong> l’eau avec <strong>de</strong> l’herbe qui ondule dansle fond… C’est admirable à voir, mais c’est à rendre fou <strong>de</strong>vouloir faire ça. Enfin ! Je m’attaque toujours à ces choseslà! ». C’est là, dans son Jardin d’Eau qu’il composera enforme <strong>de</strong> testament pictural « Les Gran<strong>de</strong>s Décorations <strong>de</strong>Nymphéas » exposées au musée <strong>de</strong> l’Orangerie à Paris.Fondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 7


2/ Giverny 1926 - 1977, une si longue absenceDÉCÈS DE CLAUDE MONETLe 5 décembre 1926, Monet s’éteint à Giverny ; son cercueil est porté jusqu’aucimetière par ses jardiniers, lors <strong>de</strong>s sobres funérailles qu’il a souhaitées etauxquelles sa famille, une partie du village, Georges Clémenceau et quelques amispeintres assistent. Son fils aîné, Jean, étant décédé en 1914, c’est au plus jeune,Michel, que revient la propriété, les tableaux qui s’y trouvent ainsi que l’importantecollection d’estampes japonaises réunie par Clau<strong>de</strong> Monet. Préférant courir lessafaris en Afrique, Michel Monet n’est pas attiré par la <strong>de</strong>meure familiale etpréférera se faire construire une maison à quelque trente kilomètres <strong>de</strong> Giverny.BLANCHE HOSCHEDÉ MONETSeule, Blanche Hoschedé Monet, la fille d’Alice Monet et <strong>de</strong> son premier mari, quifut également l’épouse <strong>de</strong> Jean, entretient dans l’esprit du maître, avec l’ai<strong>de</strong> duchef jardinier Lebret la propriété. Cependant à la mort <strong>de</strong> Blanche en 1947, etensuite <strong>de</strong> Monsieur Lebret, un ai<strong>de</strong> jardinier est alors chargé d’un minimumd’entretien, là où du temps <strong>de</strong> Monet sept jardiniers étaient occupés à plein temps,douze mois sur douze. Peu à peu la nature reprend ses droits et finit par gommer lesouvenir même du peintre.LE LEGS À L’ACADÉMIE DES BEAUX ARTSEn 1966, à l’âge <strong>de</strong> quatre-vingt huit ans, Michel Monet meurt dans un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>voiture. Sans héritier direct, il lègue par testament la propriété et ce qui reste <strong>de</strong>scollections <strong>de</strong> Giverny à l’Académie <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong> <strong>Arts</strong>. Jacques Carlu, membre <strong>de</strong>l’Académie <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong> <strong>Arts</strong>, l’architecte du Palais <strong>de</strong> Chaillot, ne dispose pas <strong>de</strong>smoyens financiers pour entreprendre une réelle campagne <strong>de</strong> restauration. Il faitrefaire la toiture, protège les estampes déjà très détériorées, et transporte ce quireste <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong> peintures au musée Marmottan dont il était le directeur.GÉRALD VAN DER KEMPÀ la disparition <strong>de</strong> Jacques Carlu en 1977, l’Académie <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong> <strong>Arts</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> àGérald Van <strong>de</strong>r Kemp, l’un <strong>de</strong> ses membres, auréolé du succès <strong>de</strong> la campagne <strong>de</strong>restauration qu’il avait entreprise à Versailles, d’intervenir pour le sauvetage <strong>de</strong>Giverny. Son témoignage rend compte <strong>de</strong> l’ampleur <strong>de</strong> la tâche : « Les bâtiments […]croulaient <strong>de</strong> vétusté, la majorité <strong>de</strong>s boiseries et du parquet était pourrie, lesmeubles étaient cassés et couverts <strong>de</strong> moisissure, <strong>de</strong>s plantes poussaient dans legrand atelier à travers les lattes du plancher. » Dans le jardin, c’est la désolation : leClos Normand est envahi <strong>de</strong> ronces et <strong>de</strong> mauvais herbes, dont le redoutable SoleilHelianthus maximilianii vivace), <strong>de</strong> nombreux arbres sont morts, les serres n’ontplus <strong>de</strong> vitres, les supports <strong>de</strong> plantes et treillis sont totalement rouillés ; le jardind’eau est en piteux état, le pont japonais pourrit dans une eau noire, asphyxiée, lesberges sont envahies <strong>de</strong> galeries creusées par les rats d’Amérique qui pullulentdans cet endroit et ren<strong>de</strong>nt toute plantation impossible.Fondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 8


3/ Giverny 1977-2009,la renaissance et l’ouverture au mon<strong>de</strong>LE MÉCÉNATDans un premier temps, il s’agit <strong>de</strong> trouver les mécénats nécessaires pourcompléter les budgets alloués par l’Académie <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> et le Conseil général<strong>de</strong> l’Eure. Les capitaux viendront en majorité <strong>de</strong>s Etats-Unis à travers la VersaillesFoundation que Gérald Van <strong>de</strong>r Kemp et son épouse Florence avaient créée pourai<strong>de</strong>r le château <strong>de</strong> Versailles. Outre Atlantique, le renom <strong>de</strong> Monet est tel que lesgénéreux donateurs s’em<strong>presse</strong>nt.Vue <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong>puis le jardin fondation C. Monet photographe F.DidillanLES TRAVAUXDurant trois années, <strong>de</strong>s travaux titanesques sont entrepris. La maison et lesateliers sont restaurés, le mobilier remplacé ; les précieuses estampes japonaisesfont l’objet d’une campagne <strong>de</strong> restauration avant <strong>de</strong> reprendre place sur les murs.Sous la direction <strong>de</strong> Gérald Van <strong>de</strong>r Kemp qui a suivi durant quatre ans les cours dusoir <strong>de</strong> l’Ecole d’Horticulture <strong>de</strong> Versailles et <strong>de</strong> Gilbert Vahé, jeune jardinier sorti <strong>de</strong>cette même école, les jardins recouvrent leur i<strong>de</strong>ntité. Les arbres morts sontabattus, les parterres totalement labourés, les allées retracées, le pont japonais estreconstruit à l’i<strong>de</strong>ntique en conservant les glycines que Monet avait plantées, lebord <strong>de</strong>s berges est consolidé par <strong>de</strong>s palplanches inattaquables par les rats, unpuits est creusé pour fournir une eau claire dans laquelle les nymphéas pourronts’épanouir. La liste <strong>de</strong>s plantes et plan <strong>de</strong> jardins, les innombrables photographiesfournies par Jean Marie Toulgouat – dont <strong>de</strong>ux séries d’autochromes – prises dutemps <strong>de</strong> Monet servent <strong>de</strong> support pour gui<strong>de</strong>r le choix <strong>de</strong>s plantations et leuragencement.Les souvenirs <strong>de</strong> Gilbert Vahé évoquent <strong>de</strong>s débuts difficiles où tout était à inventer.Beaucoup <strong>de</strong> semences furent données par <strong>de</strong>s amis, mais dans quoi les planter ?Il fut décidé <strong>de</strong> faire le tour <strong>de</strong>s poissonneries <strong>de</strong> la région pour y récupérer <strong>de</strong>sboîtes en polystyrène. L’argent manquant pour acheter <strong>de</strong>s tuteurs, Gilbert Vahé lesremplaça par <strong>de</strong>s fers à béton ; une fois peints en vert, l’illusion était parfaite. Pourretrouver les coloris <strong>de</strong>s plantations, les souvenirs d’André Devillers furent mis àcontribution. Ancien assistant <strong>de</strong> Georges Truffaut après la Première Guerremondiale, il s’était rendu à Giverny du temps <strong>de</strong> Monet. En 1976, une liste complète<strong>de</strong>s plantes commandées par Monet aux Pépinières Truffaut était sur le point d’êtreenvoyée quand un incendie détruisit toutes les archives ! Heureusement il subsistaitune <strong>de</strong>scription exhaustive que Georges Truffaut avait établie pour un article <strong>de</strong> larevue Jardinage en 1924. Les souvenirs <strong>de</strong> famille permirent aussi <strong>de</strong> retrouvercertaines plantes telle qu’une liste d’iris ou encore <strong>de</strong> savoir quelles plantes Monetaimait ou n’aimait pas à la lecture d’un chapitre <strong>de</strong> l’ouvrage Clau<strong>de</strong> Monet, ce malconnu, écrit par Jean-Pierre Hoschedé, le fils adoptif <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Monet. Laprincesse japonaise Matsukata, qui avait envoyé dans sa jeunesse <strong>de</strong>s plantes àGiverny, fut aussi d’une ai<strong>de</strong> précieuse. Certains cultivars ayant disparu <strong>de</strong>scatalogues <strong>de</strong>s pépiniéristes, ils furent remplacés par d’autres, proches. Enfin, lejardin <strong>de</strong>vant accueillir <strong>de</strong>s visiteurs, les allées furent élargies, cimentées etbordées <strong>de</strong> briques.Fondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 9


III/ GIVERNY, UNEJOURNÉE PARTICULIÈRELa Fondation Clau<strong>de</strong> Monet propose à chacun <strong>de</strong> partager l’intimité du maître <strong>de</strong>slieux dans sa maison, d’y découvrir, tels ses amis d’antan, l’exceptionnellecollection d’estampes japonaises, <strong>de</strong> s’enthousiasmer comme il le faisait <strong>de</strong>vantl’incroyable richesse <strong>de</strong>s floraisons du Clos Normand, d’éprouver l’émotion intactedélivrée par le Jardin d’Eau ; <strong>de</strong> vivre un temps à part, baigné dans cette lumière siparticulière qu’il avait su recréer dans ses tableaux.1/ La maison, comme si Monet était làVue <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong>puis le jardin fondation C. Monet photographe F. DidillanIl faut imaginer la maison résonnant <strong>de</strong>s cavalca<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s huitenfants, <strong>de</strong>s allées et venues <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Monet entre sonpremier atelier et son cher jardin, l’atmosphère fiévreuse quirégnait dans la cuisine dès le matin quand les légumesarrivaient tout frais du potager que le peintre possédait dans levillage, les retours <strong>de</strong> marché, les arrivées <strong>de</strong>s amis venus <strong>de</strong>Paris.La maison évolue au gré <strong>de</strong>s aménagements que Clau<strong>de</strong>Monet entreprend. Côté jardin, une longue terrasse en bois estconstruite <strong>de</strong> manière à supprimer les volées <strong>de</strong> marches enpierre par lesquelles on accédait aux pièces du rez-<strong>de</strong>chaussée,surélevé <strong>de</strong> ce côté par rapport au jardin.AU REZ-DE-CHAUSSÉE : LE « SALON BLEU », « L’ÉPICERIE », LE SALON-ATELIERUne fois l’entrée franchie, la première pièce est le salon <strong>de</strong> lecture encore appelé« petit salon bleu » en raison <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tons <strong>de</strong> bleu qui prédominent, ilcommunique avec « l’épicerie » où l’on se défaisait <strong>de</strong>s manteaux et chapeaux et oùétaient entreposées les précieuses <strong>de</strong>nrées telles que le thé, l’huile d’olive ouencore toutes sortes d’épices ; puis vient le premier atelier. C’est là que Monettravaille jusqu’en 1899, avant qu’il ne transporte chevalets et châssis dans unbâtiment à l’extérieur <strong>de</strong> la maison. Libérée, cette pièce <strong>de</strong>vient un salonchaleureux, où les conversations vont bon train au moment <strong>de</strong> prendre le caféconfortablement installés dans les sièges en rotin <strong>de</strong> style anglais et canapés,parmi les objets familiers, les photographies et les toiles du maître (aujourd’hui <strong>de</strong>sreproductions).Vue du jardin <strong>de</strong>puis la maison photographe F. DidillanFondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 11


AU PREMIER ÉTAGE : LES APPARTEMENTS PRIVÉSUn premier escalier mène à l’étage dans un couloir où donnent les pièces privées.D’abord la chambre <strong>de</strong> Monet où le bureau à cylindres du 18 e siècle est toujours àsa place ainsi qu’une commo<strong>de</strong>. Paulette Howard-Johnston, la fille du peintre PaulHelleu, évoque le souvenir <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> Monet : « … tous les murs étaientcouverts <strong>de</strong> tableaux. Je comptai onze Cézanne, quatre Manet ! Par Renoir : les<strong>de</strong>ux portraits <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> et <strong>de</strong> Mme Monet, Mme Monet lisant Le Figaro, uneAlgérienne, la Casbah, et <strong>de</strong>ux étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> nus ; un Degas ; <strong>de</strong>s Jongkind ; un Corot ;les portraits par Sargent <strong>de</strong> Monet… ». Par la fenêtre <strong>de</strong> sa chambre, Monet pouvaitrespirer les délicieuses effluves libérées par son rosier grimpant favori : Rosa‘Mermaid’ entrelacé à la vigne vierge qui couvrait le mur. Couché tôt, au plus tard àvingt et une heures, Monet se lève aux aurores, se rend dans sa salle <strong>de</strong> bains où ilsacrifie volontiers au rite du « tub » qu’il prend froid. La visite se poursuit par lachambre et le cabinet <strong>de</strong> toilette qu’occupait Alice, la chambre donnant sur uneminuscule pièce <strong>de</strong>stinée aux travaux <strong>de</strong> couture. À ce propos, <strong>de</strong>s nappesdamassées cousues ensemble tapissent les murs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux chambres.AU REZ-DE-CHAUSSÉE : LA SALLE À MANGER, LA CUISINEAprès avoir emprunté un nouvel escalier au centre <strong>de</strong> la maison, le visiteurdécouvre sur sa gauche la salle à manger, aujourd’hui reconstituée dans sesmoindres détails. Pas un tableau <strong>de</strong> Monet sur les murs, mais une foule d’estampesjaponaises. C’est là qu’il prend un soli<strong>de</strong> petit déjeuner, souvent en compagnie <strong>de</strong>sa belle-fille Blanche avant <strong>de</strong> partir peindre soit dans la campagne soit <strong>de</strong>puis sonbateau-atelier amarré à <strong>de</strong>ux pas du Jardin d’Eau, dans l’Ile aux Orties. La <strong>de</strong>rnièrepièce, la cuisine, elle aussi semble prête à revivre l’excitation qui présidait aumoment <strong>de</strong>s repas. Rien n’a changé <strong>de</strong>puis le départ <strong>de</strong> Monet, l’immensecuisinière aux multiples fourneaux, les ustensiles <strong>de</strong> cuivre rutilent <strong>de</strong> tous leursfeux… Peut-être suffit-il <strong>de</strong> fermer les yeux pour partir dans un voyage imaginaire àla table <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Monet.Petit salon bleu, salon <strong>de</strong> lecture ARTLYSSalle à manger ARTLYSCuisine ARTLYSFondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 12


2/ Exceptionnelle et unique, la collection d’estampesDANS L’AIR DU TEMPS, LE GOÛT POUR LE JAPONUtagawa Hiroshige, Vue <strong>de</strong>stourbillons <strong>de</strong> Naruto à AwaEn 1867, lors <strong>de</strong> l’Exposition Universelle qui se tient à Paris, Clau<strong>de</strong> Monet est âgé<strong>de</strong> vingt-sept ans. Il est fort probable qu’il ait été frappé par cette premièreparticipation officielle du Japon à ce type <strong>de</strong> manifestation. L’importanteprésentation <strong>de</strong>s objets usuels japonais tranche alors avec l’éclectisme quiprédomine dans les arts décoratifs européens. Des formes simples, <strong>de</strong>s décorsréduits au trait, <strong>de</strong>s matières travaillées au plus près <strong>de</strong> leur sens telle que lacéramique, mais aussi une centaine d’estampes contemporaines déclenchent unevéritable passion pour le pays du Soleil Levant. En panne d’inspiration, les artisteset créateurs <strong>de</strong> l’époque reprennent à leur compte ce nouveau langage formel etpictural et, onze ans plus tard, l’Exposition Universelle <strong>de</strong> 1878 sera celle du« Japonisme » triomphant. Le critique Ernest Chesneau s’écriera alors dans leMon<strong>de</strong> Illustré : « Ce n’est plus une mo<strong>de</strong>, c’est <strong>de</strong> l’engouement, c’est <strong>de</strong> la folie ».Les témoignages dignes <strong>de</strong> foi manquent quant aux débuts <strong>de</strong> la collection <strong>de</strong>Clau<strong>de</strong> Monet qui n’échappe pas aux légen<strong>de</strong>s soigneusement entretenues dès lorsqu’il s’agit <strong>de</strong> passions. Mais le même Ernest Chesneau fait allusion, dans soncompte rendu <strong>de</strong> l’Exposition Universelle <strong>de</strong> 1878, aux collections d’estampes <strong>de</strong>Degas et <strong>de</strong> Monet, accréditant ainsi la version du peintre qui aurait découvert sespremières estampes en Hollan<strong>de</strong>, lors d’un séjour qu’il effectue à Zaandam en1871. À partir <strong>de</strong> 1878, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s collections se constituent, s’enrichissant àl’occasion d’expositions telle que la rétrospective que Louis Gonse organise en 1883à la galerie George Petit. Sept ans plus tard, l’Ecole <strong>de</strong>s <strong>Beaux</strong>-<strong>Arts</strong> consacre uneexposition aux estampes japonaises <strong>de</strong>s origines à 1860. Il convient d’ajouter à cesmanifestations, l’exposition <strong>de</strong> la galerie Durand-Ruel dédiée à Utamaro et àHiroshige.LES CHOIX DE CLAUDE MONETAujourd’hui, la collection <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Monet recense quarante-six estampes <strong>de</strong>Kitagawa Utamaro (1753-1806), vingt-trois <strong>de</strong> Katsushika Hokusai (1760-1849) etquarante-huit d’Utagawa Hiroshige (1797-1858), soit cent dix-sept sur les <strong>de</strong>ux centonze exposées auxquelles s’ajoutent trente-<strong>de</strong>ux numéros en réserve.Trois chefs-d’œuvre figurent parmi les œuvres <strong>de</strong> ces artistes : du premier, Lemaquillage, exposé dans la salle à manger ; du <strong>de</strong>uxième, Sous la vague au large<strong>de</strong> Kanagawa, également dans la salle à manger ; du troisième, Ohashi, l’aversesoudaine à Atake, dans le vestibule <strong>de</strong> l’entrée, avant <strong>de</strong> pénétrer dans le « Salonbleu ».Utagawa Hiroshige, Ohashi, aversesoudaine à AtakeLa collection d’estampes <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Monet a certainement bénéficié <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong><strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses amis japonais qui comptaient parmi les habitués <strong>de</strong> Giverny : lemarchand Tadamasa Hayashi, avec lequel il échangera <strong>de</strong>ux peintures contre <strong>de</strong>sestampes d’Utamaro, d’Eishi, et le collectionneur Kojiro Matsukata, qui lui achèteraFondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 13


vingt-cinq tableaux et dont la collection d’estampes est réunie aujourd’hui auMusée national <strong>de</strong> Tokyo. Monet appartient au cercle formé par les collectionneursqui se retrouvent régulièrement chez Samuel Bing pour y découvrir les <strong>de</strong>rniersarrivages d’estampes ; il fréquente Théodore Duret qui a longuement séjourné auJapon mais aussi le collectionneur Raymond Koechlin. La passion qu’éprouvaitMonet pour le Japon <strong>de</strong>vait également se révéler dans son jardin à travers lesplantes que ses amis lui faisaient parvenir dont certains plants d’iris, <strong>de</strong> pivoines ouencore <strong>de</strong> lis mais aussi par la vogue <strong>de</strong>s chrysanthèmes, <strong>de</strong>s prunus, <strong>de</strong>shortensias et autres azalées du Japon aux coloris plus intenses ou plus nuancésque ceux <strong>de</strong> la flore occi<strong>de</strong>ntale, pour la plupart <strong>de</strong>s plantes <strong>de</strong> sous-bois à laluminosité particulière.Katsushika Hokusai, Sous la vague au large <strong>de</strong> KanagawaKitagawa Utamaro, Eon HoshiKitagawa Utamaro, Hibou sur un tronc d'arbre et <strong>de</strong>uxrouges-gorgesFondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 14


3/ Leçons <strong>de</strong> jardinagepour un étonnement permanent !Quel serait le sentiment <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Monet s’il découvrait, aujourd’hui, sesjardins ? Peut-être aurait-il la sensation qu’ils n’ont cessé <strong>de</strong> l’attendre telsqu’il les avait laissés. Il verrait une dizaine <strong>de</strong> jardiniers s’activer auxmêmes tâches que ceux <strong>de</strong> son époque, et puis, selon les saisons ilretrouverait ses chères plantes associées en fonction <strong>de</strong> leurs coloris, il iraitjusqu’à son jardin d’eau, franchirait le pont japonais et revivrait, sans doute,l’émotion procurée par les mêmes jeux <strong>de</strong> lumière qui l’avaient tant fasciné.L’HIVER, PRÉPARER LE PRINTEMPSVue du jardin, glycines ARTLYSL’allée double <strong>de</strong> tilleuls, les arbres et arbustes parmi lesquels le pommierà fleurs Malus floribunda et les <strong>de</strong>ux ifs plantés par Monet, les structuresmétalliques <strong>de</strong>stinées aux grimpantes érigent leurs silhouettes verticalesau-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s allées qui démarquent les différentes plates-ban<strong>de</strong>sjustifiant leur surnom <strong>de</strong> « tombes ». Seuls les rosiers, les pivoines, les iris et lesvivaces, dont l’aubriète (Aubrieta) qui bor<strong>de</strong> en douceur les plates-ban<strong>de</strong>s, sontrestés sur place.Décembre, les jardiniers s’affairent. La terre est retournée, les bulbes et lesrhizomes à floraison printanière sont plantés : couronne-impériale (Fritillariaimperialis), asphodèles (Eremurus) en massifs, tulipes <strong>de</strong> toutes sortes. Chaquetrou <strong>de</strong> plantation reçoit son quota <strong>de</strong> fumier pour nourrir les racines et améliorerla texture du sol. Une fois les tulipes installées, vient le tour <strong>de</strong>s bulbes <strong>de</strong> pluspetite taille – anémones, triteleia et les vigoureux iris <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> (I. xiphium). Entremi-décembre et Noël, les plantations sont achevées (sauf si la météo joue <strong>de</strong>ssiennes).Janvier est le temps <strong>de</strong>s transplantations <strong>de</strong> bisannuelles avec son lotd’inquiétu<strong>de</strong>s quant au temps et aux maladies imprévues. Ce ne sont pas moins <strong>de</strong>cent quatre-vingt mille plantes (annuelles, bisannuelles et vivaces) qui ont étésemées dans les serres et élevées dans les champs qui les jouxtent : pensées(Viola), silènes (Silena), myosotis, campanules à grosses fleurs (Campanulamedium), giroflées ou ravenelles (Erysinum cheiri) qui seront pincées pour unefloraison optimale, monopolisent les jardiniers entre quatre et six semaines.Février, il est temps <strong>de</strong> tailler les rosiers dont la floraison est prévue en août. Ducôté du jardin d’eau, l’activité concerne les nymphéas. Provenant pour la plupart <strong>de</strong>chez Latour-Marliac, la même pépinière spécialisée qu’au temps <strong>de</strong> Monet, ils ontété coupés <strong>de</strong>puis une barque en prévision d’un gel éventuel qui sectionneraitdramatiquement les tiges.Le pommier à fleurs ouvre ses premières feuilles…Fondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 15


LE PRINTEMPS, JARDINS INFORMELS ET EXUBÉRANTSMars, l’aubriète pourpre fleurit, vite suivie par l’explosion rose du pommier sauvageà proximité <strong>de</strong> la cuisine sous lequel les giroflées (Erysinum cheiri) ne tar<strong>de</strong>nt pas àafficher leurs couleurs primevère.Vue du jardin, mixbor<strong>de</strong>r photographe F. DidillanAvril, les jardins accueillent le public quand les cerisiers et pommiers rivalisent <strong>de</strong>floraisons nuageuses en un camaïeu rose, comme une évocation nippone. Certains<strong>de</strong> ces Prunus ont été offerts en 1990 par l’Ambassa<strong>de</strong>ur du Japon. Tels <strong>de</strong>s rehautscolorés, les narcisses blancs parfumés et les jonquilles éclaboussent le pied <strong>de</strong>sarbres. Les jardiniers sont pris par l’entretien <strong>de</strong>s ligneux. C’est au tour <strong>de</strong>s rosiersremontants <strong>de</strong> subir une taille sévère ; le palissage <strong>de</strong>s grimpantes débute. Dansles plates-ban<strong>de</strong>s, il s’agit <strong>de</strong> repiquer les vivaces issues <strong>de</strong> la pépinière selon leursdifférentes pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> floraisons. Ce travail s’étale sur trois mois, les espèces lesplus fragiles comme les bleuets ne seront replantés qu’au mois <strong>de</strong> juin. Une geléetardive ? Et certaines transplantations gèleront sur pied ! La science du jardinierintervient avec les métho<strong>de</strong>s que Gilbert Vahé met en œuvre pour endurcir lesplants. Les gran<strong>de</strong>s marguerites d’été (Leucanthemum x superbum) sont lespremières à surgir avec leurs têtes blanches au cœur jaune d’or, accompagnées<strong>de</strong>s campanules à grosses fleurs (Campanula medium) aux épis couverts <strong>de</strong>clochettes bleues, blanches ou roses et <strong>de</strong>s touffes <strong>de</strong> digitales pourpres (Digitalispurpurea). Le désherbage manuel <strong>de</strong>s plates-ban<strong>de</strong>s se poursuivraquotidiennement jusqu’à l’automne.Mai, vivaces mo<strong>de</strong>stes et vivaces nobles s’associent en bonne intelligence. Monnaiedu Pape (Lunaria) et Julienne <strong>de</strong>s Dames (Hesperis matronalis) sont repiquées avecles iris. Les tuteurs sont installés en particulier aux pieds <strong>de</strong>s grimpantes telles queles clématites (Clematis), rosiers, chèvrefeuilles (Lonicera) ainsi que les cercles<strong>de</strong>stinés aux pivoines herbacées (Paeonia lactiflora). Gilbert Vahé prépare lesplantes en pots qui prendront place dans la maison, parmi lesquelles les orchidéesprovenant <strong>de</strong> la serre reconstruite à l’i<strong>de</strong>ntique <strong>de</strong> celle du temps <strong>de</strong> Monet. Lesplants d’hiver sont en fleurs, ainsi que les iris. Du côté du Jardin d’Eau règne lalumière. Les bourgeons du début du printemps ont laissé place aux jeunes pousses<strong>de</strong>s saules, le bassin a été libéré <strong>de</strong>s algues qui l’encombraient, les nymphéas ontété divisés et s’épanouissent dans une eau claire, entourée d’arbres qui ont ététaillés <strong>de</strong> manière à laisser s’exprimer les jeux d’ombre et <strong>de</strong> lumière. Dans cejardin au sol aci<strong>de</strong>, à la différence du Clos Normand franchement alcalin,rhodo<strong>de</strong>ndrons, azalées, érables du Japon (Acer japonica) et viornes obiers(Viburnum opulus) composent un abri idéal aux tapis <strong>de</strong> pensées et <strong>de</strong> giroflées,d’aspérules odorantes (Asperula odorata) et <strong>de</strong> tulipes (T. ‘Kleukenhof’).Dans les <strong>de</strong>ux jardins, dès qu’une fleur fane,elle est supprimée. La plupart <strong>de</strong>s bulbessont retirés et sont remplacés par lesannuelles rustiques et semi-rustiques quiont été élevées dans la serre dont lesgueules-<strong>de</strong>-loup (Antirrhinum majus), lesvariétés <strong>de</strong> tabac (Nicotiana)…Vue <strong>de</strong> l’étang, pont japonais photographe F. DidillanFondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 16


L’ÉTÉ, SYMPHONIE FLORALEJuin, le début du mois ravira les amateurs <strong>de</strong>jardin bleu et mauve. En nappe ou en bordure, lesiris bleus, pourpres, mauves règnent sur les <strong>de</strong>uxjardins, les bleus étant souvent plantés en ombrelégère <strong>de</strong> manière à ressortir davantage. Parmi lesfleurs associées aux iris, il convient d’ajouter lesclochettes bleu lavan<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ultra rapi<strong>de</strong> Phaceliatanacetifolia. Sur les berges du Jardin d’Eau, lesiris surgissent en groupes séparés les uns <strong>de</strong>sautres par <strong>de</strong>s populages <strong>de</strong>s marais (Calthapalustris), <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s renoncules à fleurs jaunes(Ranunculus), <strong>de</strong>s salicaires violettes (Lythrum).La saison évolue vers les rouges flamboyants etroses vifs. Semés en pleine terre, les pavotsd’Orient (Papaver orientalis) débutent leurravissant spectacle, ainsi que les pivoineséclatantes. Les rosiers surgissent en floraisonsirréelles à force d’exubérance ! Rosiers mo<strong>de</strong>steset sauvages tels les églantiers (R. eglanteria),rosiers botaniques dont le rosier pimprenelle (R.pimpinellifolia), obtentions remarquables comme leVue du jardin, iris photographe F. Didillangrimpant anglais R. ‘Paul’s Scarlet Climber’ ou le rosier favori <strong>de</strong> Monet R. ‘Mermaid’ qu’il avaitdisposé sous la fenêtre <strong>de</strong> sa chambre. C’est l’époque durant laquelle les six arceaux <strong>de</strong> lagran<strong>de</strong> allée croulent véritablement sous la profusion <strong>de</strong>s roses ; à leurs pieds, émergeant <strong>de</strong>scentaines <strong>de</strong> fleurs qui bor<strong>de</strong>nt l’allée, les rubans <strong>de</strong> capucines rampantes semblent se dérouleren direction <strong>de</strong> la maison. Dans le Jardin d’Eau, le pont japonais disparaît presque sous lesglycines qui s’expriment en somptueuses casca<strong>de</strong>s parfumées <strong>de</strong> fleurs mauves (Wisteriafloribunda ‘Multijuga’ et W. sinensis) et <strong>de</strong> fleurs blanches (W. f.‘Alba’ et W. s. ‘Alba’). Un peu plusloin, sur les berges les rhodo<strong>de</strong>ndrons et les kalmias sont encore en fleurs. Les nymphéasdébutent leurs floraisons qui se succè<strong>de</strong>ront jusqu’au mois <strong>de</strong> septembre.Juillet, <strong>de</strong> nouvelles floraisons apparaissent dont une foule <strong>de</strong> roses trémières (Alcea), <strong>de</strong> piedsd’alouette(Delphinum) et <strong>de</strong> cléomes (Cleome) au parfum envoûtant. Les gran<strong>de</strong>s plantes,hautes sur tige, souvent pourvues <strong>de</strong> tuteurs, dominent les massifs et plates-ban<strong>de</strong>s. Lesreines-marguerites (Callistephus chinensis) font leur entrée au jardin et signalent la fin <strong>de</strong>splantations d’annuelles qui sont surveillées <strong>de</strong> très près afin d’éviter qu’elles ne se développenten trop gran<strong>de</strong> proportion.Août, le jardin est à son apogée. Tous les quatre ans, les iris sont retirés, seules les partiessaines <strong>de</strong>s rhizomes sont conservées puis replantées. Les massifs sont stérilisés afin d’éviter laprolifération <strong>de</strong> vers blancs dévoreurs <strong>de</strong> feuilles et autres limaces. C’est le mois au coursduquel l’œil <strong>de</strong>s jardiniers est rivé sur le baromètre, toute pluie d’orage signifiant la chute <strong>de</strong>sgran<strong>de</strong>s tiges et le hachage <strong>de</strong>s fleurs. Au Jardin d’Eau, les glycines sont taillées afin <strong>de</strong>favoriser une secon<strong>de</strong> floraison. Les fougères et les grands bambous baignent le lieu <strong>de</strong>fraîcheur tout en recréant l’illusion d’un paysage japonais.Fondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 17


L’AUTOMNE, QUIÉTUDE ET SÉDUCTIONSeptembre / octobre : les premiers tournesols offrent leur généreux disquesolaire à la douceur ambiante. Les plates-ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong>viennent le royaume d’unefoule <strong>de</strong> dahlias cactus aux longues et étroites fleurs ligulées dont l’éclat estatténué par les nuages d’asters. Toutes sortes <strong>de</strong> rudbeckias et d’Helianthus sont<strong>de</strong> la partie, tandis que les cosmos s’épanchent en tons roses et blancs. Enprévision <strong>de</strong>s caprices <strong>de</strong> la météo, les asters, les tournesols et les dahlias ont ététuteurés en juin, <strong>de</strong> façon à résister aux pluies soudaines. Le rouge et l’orangedominent dans la gran<strong>de</strong> allée en particulier avec le dahlia ‘Jet’, les asters violetset les capucines en tapis. Dans les massifs, les asters jouent <strong>de</strong> leurs couleurscomme d’une palette, bleu pour A. novae-angliae, blanc pour A. laevis sur un fondcomposé <strong>de</strong>s fleurs bleu-pourpre <strong>de</strong> Solanum rantonnetii, <strong>de</strong>s mauves et <strong>de</strong> lasauge ‘Indigo’. En bas du jardin, les buissons ar<strong>de</strong>nts (Pyracantha), plantés le long<strong>de</strong>s grilles, sont parsemés <strong>de</strong> baies jaunes et oranges tels <strong>de</strong>s lumignons. Lasaison avance, les jours raccourcissent, la lumière peu à peu s’atténue reliée par leflamboiement <strong>de</strong>s feuillages, dont celui <strong>de</strong> la vigne vierge qui embrase la maison, lespectacle est particulièrement remarquable au Jardin d’Eau où les arbres etarbustes jouent sur les gammes <strong>de</strong> l’or, les grands animateurs étant les copalmesd’Amérique (Liquidambar styraciflua).Le 1er novembre, les portes se referment sur les <strong>de</strong>rniers visiteurs.Vue <strong>de</strong> l’étang photographe F. DidillanFondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 18


Visuels disponibles pour la <strong>presse</strong>Cuisine ARTLYSPetit salon bleu, salon <strong>de</strong> lecture ARTLYSSalle à manger ARTLYSClau<strong>de</strong> Monet dans sonjardin, photographié parSacha Guitry vers 1913Vue <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong>puisle jardin fondation C. Monet photographe F. DidillanVue du jardin, mixbor<strong>de</strong>r photographe F. DidillanVue du jardin, allée fondation C.Monet photographe F. DidillanVue du jardin, mixbor<strong>de</strong>r photographe F. DidillanVue <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong>puis le jardin ARTLYSVue <strong>de</strong> l'étang, Nymphéas photographe F. DidillanVue du jardin, iris photographe F. DidillanVue du jardin, mixbor<strong>de</strong>r photographe F. DidillanVue <strong>de</strong> l'étang photographe F. DidillanVue du jardin, glycines ARTLYSVue <strong>de</strong> l’étang fondation C. Monet photographe F. DidillanPhotographie d'une barque sur l'étang fondation C. Monet photographe F. DidillanPont japonais photographe F. DidillanVue <strong>de</strong> l'étang, Nymphéas photographe F. DidillanKitagawa Utamaro,Eon HoshiUtagawa Hiroshige,Ohashi, averseUtagawa Hiroshige,Vue <strong>de</strong>s tourbillons <strong>de</strong>Katsushika Hokusai, Sous la vague aularge <strong>de</strong> KanagawaKitagawa Utamaro, Hibou sur un troncd'arbre et <strong>de</strong>ux rouges-gorgesFondation Clau<strong>de</strong>soudaineMonet,à AtakeGiverny Naruto/// Dossierà Awa<strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 19


ANNEXESLA BOUTIQUE LIBRAIRIELa boutique librairie <strong>de</strong> la Fondation Clau<strong>de</strong> Monet est située dans legrand atelier <strong>de</strong>s Nymphéas, d’une superficie <strong>de</strong> 300 m⇢,Un ensemble <strong>de</strong> 2300 articles est proposé aux visiteurs, sur le thème <strong>de</strong>sjardins et <strong>de</strong> l'oeuvre <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Monet.La sélection <strong>de</strong>s objets a été conçue <strong>de</strong> manière à répondre aux attentes du public, et s’adapter à tous lesbudgets. Le plus grand choix <strong>de</strong> produits autour <strong>de</strong> l’œuvre Clau<strong>de</strong> Monet est ici présenté.Que ce soit avec une carte postale, un livre, du thé, une affiche, un carré Dior, un vase roses Daum, unservice <strong>de</strong> flûtes à champagne créé par Joy <strong>de</strong> Rohan Chabot, jusqu'à la vaisselle officielle <strong>de</strong>Clau<strong>de</strong> Monet par Haviland et Parlon,... Chacun peut emporter ou offrir un souvenir <strong>de</strong> Giverny et <strong>de</strong>l'univers <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Monet, son jardin et son art <strong>de</strong> vivre.LE RESTAURANT LES NYMPHÉASLe restaurant « Les Nymphéas » est situé en face <strong>de</strong> la Maison et <strong>de</strong>s jardins <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Monet, <strong>de</strong> l’autrecoté <strong>de</strong> la rue ! Le nouveau gérant, Joël Poupat en a repris la gestion le 1er avril 2008.Glacier à Giverny <strong>de</strong>puis plusieurs générations, les habitants du village et les touristes du mon<strong>de</strong> entierapprécient les glaces vendues sur la place par Mauricette, son épouse.Pour prolonger l’atmosphère <strong>de</strong> la visite, le restaurant, installé dans une ancienne ferme du temps <strong>de</strong>Monet, reçoit ses hôtes dans une ambiance campagne avec ses terrasses et ses fleurs. et propose unecuisine traditionnelle, norman<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s sala<strong>de</strong>s, tout un choix <strong>de</strong> plats froids ou chauds à la carte et un menudu jour.A toute heure <strong>de</strong> la journée une halte au salon <strong>de</strong> thé sur la terrasse fleurie ou sur le patio sera un momentbien agréable. Pour les clients pressés, <strong>de</strong>s sandwichs et boissons sont également disponibles.Restaurant Les Nymphéas109 rue Clau<strong>de</strong> Monet - 27620 GivernyTel : 02 32 21 20 31www.restaurantnympheasgiverny.comOuvert tous les jours du 1er avril au 1er novembreLes prix varient <strong>de</strong> 18€ à 32€ boissons comprisesLA BOUTIQUE EMILIO ROBBAGRAINES-FLEURS-DÉCORATION-CADEAUXLa boutique Emilio Robba est située en face du parking <strong>de</strong> la Fondation Clau<strong>de</strong> Monet. Vous y trouverez untrès grand choix <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux, graines <strong>de</strong> fleurs, objets et art <strong>de</strong> la table illustrant la palette <strong>de</strong> couleurs, <strong>de</strong>fleurs et <strong>de</strong> senteurs <strong>de</strong> Giverny.Informations pratiques : ouverte du 1er avril au 1er novembre inclus, tous les jours <strong>de</strong> la semaine <strong>de</strong> 10h00à 18h00 / Tel : 02 32 51 99 71 - Fax : 02 32 51 56 76 / Courriel : giverny@robba.com / www.emiliorobba.comLES RÉSIDENCES D’ARTISTESDepuis une vingtaine d’années, The Versailles/Giverny Foundation finance chaque année la rési<strong>de</strong>nce pourtrois mois <strong>de</strong> trois artistes américains sélectionnés à New York par Art Production Fund. The Versailles/Giverny Foundation leur offre le voyage aller/retour ainsi qu’une bourse, la fondation Clau<strong>de</strong> Monet met àleur disposition un hébergement, ainsi qu’un atelier et une voiture.Fondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 20


INFOSPRATIQUESFONDATION CLAUDE MONET GIVERNY84, rue Clau<strong>de</strong> Monet - 27620 GivernyTel 02 32 51 28 21 / Fax 02 32 51 54 18www.fondation-monet.comcontact@fondation-monet.comLa fondation est ouverte tous les jours du 1er avril au 1er novembre 2010<strong>de</strong> 9h30 à 18h00Tarifs d’entrée :Les parkings sont gratuitsIndividuels : pas <strong>de</strong> réservation pour les individuelsEnfants - <strong>de</strong> 7 ans, gratuitsEnfants - <strong>de</strong> 12 ans, 3,50 €Étudiants, 4,50 €Handicapés, 3 €Adultes et 3ème âge, 6 €Groupes (minimum 20 personnes) : réservation obligatoirePour toute information concernant les groupes et les réservations groupesmaguero@fondation-monet.comEnfants - <strong>de</strong> 12 ans, 3,50 €Étudiants, 4,50 €Handicapés, 3,50 €Adultes et 3ème âge, 4.50 €Billets jumelés et coupe-file avec le Musée <strong>de</strong>s ImpressionnismesAdultes & séniors : 12€Etudiants & collégiens : 8.50 €Enfants 7 à 12 ans ou handicapés : 6 €Enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 7 ans : gratuitVente par correspondanceMartine Pied, Yves Montaillié, MohamedDjerbimpied@fondation-monet.comstock@fondation-monet.comSERVICE DE PRESSEObservatoire - Véronique Janneau2, rue Mouton Duvernet - 75014 ParisT. 01 43 54 87 71 / Fax 09 59 38 87 71Aurélie Lan<strong>de</strong>t - aurelie@observatoire.frDocuments et images téléchargeablessur le site : www.observatoire.frFondation Clau<strong>de</strong> Monet, Giverny /// Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>! 21

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