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LA LIBERTE DE LA PRESSE AU RWANDA ET AU BURUNDI

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<strong>LA</strong> LIBERTÉ <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>PRESSE</strong> <strong>AU</strong> <strong>RWANDA</strong> <strong>ET</strong> <strong>AU</strong> <strong>BURUNDI</strong>presse. Or, l’existence des “médias de la haine” auparavant servait toujours àjustifier la restriction de la presse, tout comme d’ailleurs au Rwanda 62 .En 1997, le quotidien gouvernemental Le Renouveau et le bimensuelcatholique Ndongozi étaient les seuls journaux qui paraissaient régulièrement.Les autres 63 manquaient de moyens pour assurer une parution régulière. Danscette même année, la Maison de la presse a été inaugurée 64 . En 1998, la presseécrite s’est limitée à quatre journaux: Le Renouveau et Ubumwe(hebdomadaire gouvernemental en kirundi) appartenant tous les deux à l’Etat,Ndongozi et L’Avenir publié par Donatien Nyambirgi, hebdomadaired’information et d’analyse créé en 1997. Depuis le début de 1999, 13nouvelles publications ont été agréées par le Conseil national de laCommunication. Mais durant l’été de 2000, on ne trouve sur le marché demanière régulière que les suivantes: La Vérité (hebdomadaire), UmunywangiInfop et La Lumière (bimensuels) plus un magazine économique, Great LakesBusiness News.2.2.4. Dégradation accrue de la liberté de la presseLe gouvernement de la première phase de la période de transition 65 ,installé le 1 er novembre 2001, a hérité d’une situation de guerre civile danslaquelle les forces gouvernementales comme les rebelles tuent, violent,blessent les civils et détruisent leurs biens. En instituant le gouvernement detransition, l’ancien gouvernement et les partis politiques de l’oppositionmettaient en œuvre un des points clés de l’accord d’Arusha, signé en août2000 66 . Le 1er mai 2003, la seconde phase de la transition a été initiée par letransfert du pouvoir à Domitien Ndayizeye, l’ancien vice-président du Frontpour la Démocratie au Burundi (FRO<strong>DE</strong>BU).62 En 1996, deux rédacteurs en chef ont été emprisonnés: Jean-Marie Bizimana de La Nation etMichel Nziguheba de L’Eclaireur.63 Le Patriote, L’Avenir, La Vérité, L’Umunywanyi infop, La Lumière, Le Pélican, Great LakesBusiness News, Regard d’espérance.64L’idée de la création de la Maison de la presse est née en mai 1995. Agréée le 20 janvier1997 par ordonnance du ministère de l’Intérieur, la Maison de la presse fut inaugurée le 14 mai1997 et fonctionne grâce à l’appui de l’UNESCO. Elle est gérée en toute indépendance par lesjournalistes professionnels et elle compte 259 membres. C’est un centre multi-fonctionnel: ilsert de centre de conférences, de séminaires, d’ateliers de travail et c’est également un kiosqueà journaux. La Maison de la presse est un lieu de travail de tous les journaux privés saufNdongozi de l’église catholique, qui a ses propres équipements.65 La période de transition vers la démocratisation prendra 36 mois, divisés en deux phases de18 mois. Ainsi la première phase a été présidée par Pierre Buyoya (Tutsi) et la deuxième phasepar Domitien Ndayizeye (Hutu).66 Mais les deux principaux mouvements rebelles, les Forces pour la Défense de la Démocratie(FDD) et les Forces pour la Libération Nationale (FNL), qui n’avaient pas signé l’accord, ontintensifié leurs attaques.63

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