5) Position des Architectes des Bâtiments de FranceIntervention du public : Je souhaiterai connaître le point de vue des ABF 2 sur lesnouvelles technologies. Qu’en pense-t-il ? Sont-ils formés sur ce sujet ?Marie MINIER : Le Ministère de la Culture a organisé un formation assez généralistesur les énergies renouvelables il y a deux ans. Malgré cela, on peu dire que les ABF seforment en instruisant les dossiers. Au fur et à mesure, on finit par contacter lesprofessionnels du domaine concerné pour avoir des informations sur les nouvellesénergies (ou autres), sur les raisons de leur développement, sur les différentestechniques de mise en œuvre, etc. Cette formation sur le tas est la même que celleconcernant l’ensemble des nouvelles technologies (antennes de téléphonesportables, etc.).Intervention du modérateur : Les ABF ont-ils un point de vue commun?Marie MINIER : Les ABF instruisent les dossiers au « coup par coup ». Chaque cas estspécifique.Par exemple, les toitures zinc font la richesse de <strong>Paris</strong>. Modifier cette teinte par desphénomènes de réverbération est un problème. Une concertation doit être menéede manière assez large sur la morphologie de <strong>Paris</strong> et la typologie de la ville entre lespolitiques, les services de la Ville, les services de l’urbanisme, etc. Cette concertationdoit aussi être envisagée sur l’isolation par l’extérieur.En temps que professionnels, tout n’est pas blanc ou noir. Il y a des évolutionssociale, civile, réglementaire, …, qui doivent être prises en compte. Ensuite chacundoit faire profiter les autres acteurs de sa propre expérience.John BOURNE : Aux vues de l’objectif d’installer 200 000 m² de panneaux solaires, ilest vrai qu’une réflexion sur l’évolution du paysage urbain de <strong>Paris</strong> devra êtremenée.Intervention du public : En pratique, est-il plus facile d’installer des panneaux solairesaujourd’hui, qu’il y a cinq ans ?Marie MINIER : Oui, notamment sur les toitures zinc. Je vais reprendre l’exemple desantennes de téléphones portables. La hauteur des antennes est passée de 4 m à 1,5m. Elles sont de mieux en mieux intégrées.Dans le domaine du solaire, un exemple intéressant est le bâtiment situé rueRaymond Losserand dans le 14 ème arrondissement. Plus un architecte a decontraintes et plus il va chercher de trouver la solution la plus appropriée.Patrick TAGHETTI : La SIEMP a dû déposer environ une quarantaine de projets dontcertains sont déjà livrés. Les techniques utilisées sont diverses : solaire thermique ouphotovoltaïque, installation en toiture ou en façade.2 Architecte des Bâtiments de FranceEIE 4 (IDEMU / CAUE)32 boulevard de Sébastopol 75004 <strong>Paris</strong>Tél. : 01 48 87 70 56Email : contact@caue75.com 10
A ce jour, nous n’avons jamais rencontré de blocage vis-à-vis des ABF. Chaqueprojet fait l’objet de discussions qui seront différentes selon la personne, la sensibilitéet les techniques. Mais il faut noter que l’Architecte des Bâtiment de France n’a pasréellement à connaître les techniques. En cas de problème sur les techniques et/oul’intégration, celui-ci devra plutôt être résolu par le maître d‘ouvrage, le maîtred’œuvre et le professionnel. Il n’y a jamais eu de blocages de principe avec les ABFsur les panneaux solaires.Par contre, on a quelquefois eu des problèmes avec des architectes voyers quiinstruisaient les permis de construire.On constate une évolution depuis quelques années. Il nous est arrivé de rencontrerdes refus sur certains projets. Toutefois, nous ne maîtrisions pas autant les techniquesd’intégration qu’aujourd’hui.EIE 4 (IDEMU / CAUE)32 boulevard de Sébastopol 75004 <strong>Paris</strong>Tél. : 01 48 87 70 56Email : contact@caue75.com 11