L’icône byzantine Notre-Dame <strong>de</strong>Grâce, conservée à la cathédrale, futléguée à la ville en 1451 par le chanoineFursy <strong>de</strong> Bruille.Les kiosques à musique se développentà partir <strong>de</strong> 1870. Ils sont liés à ladémocratisation <strong>de</strong> la musique età l’hommage public.Saveurs et savoir-faireFêtes populaires et légen<strong>de</strong>s, artisanatet gastronomie, promena<strong>de</strong>s dans les parcssont autant <strong>de</strong> façons <strong>de</strong> découvrir la ville.Martin et MartineLa légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> Martin etMartine rappelle les exploitsd’un couple <strong>de</strong> forgerons qui,en 1370, mit fin aux exactionsdu tyrannique seigneur <strong>de</strong>Thun-Lévêque. Au cours d’uneexpédition menée contre le<strong>com</strong>te et ses troupes, Martinlui asséna un coup <strong>de</strong> mailletsur le casque, qui s’enfonçajusqu’aux yeux, le rendit fouet libéra la ville.La fête du 15 aoûtL’Assomption célèbre lapatronne <strong>de</strong> la ville. L’icôneNotre-Dame <strong>de</strong> Grâce, que latradition attribue à saint Luc,est menée dans les rues <strong>de</strong> laville. Cette procession marquele début d’une série <strong>de</strong>festivités dont une <strong>de</strong>s plusimportantes "ducasses"<strong>de</strong> la région. Au cours d’ungrand défilé, les géants Martinet Martine déambulent dansla ville, ac<strong>com</strong>pagnés d’uncortège <strong>de</strong> chars etd’animations.La batisteL’origine <strong>de</strong> la tradition textile<strong>de</strong> la ville est mal connuemais, au XIII e siècle, laproduction <strong>de</strong> laine, <strong>de</strong> drap,<strong>de</strong> lin et surtout <strong>de</strong>s"mollequins", toile fineégalement appelée batiste, estdéjà très importante.La confection <strong>de</strong>s mouchoirsa assuré jusqu’à récemmentla renommée <strong>de</strong> la ville.Aujourd’hui, les industriestextiles se consacrentessentiellement à la productionhaut <strong>de</strong> gamme et représententencore une part majeure <strong>de</strong>l’activité locale.
Martin et Martine, les <strong>de</strong>ux jacquemartsLa finesse et la transparence <strong>de</strong> la toileLa brique et la pierre sont omniprésentes<strong>de</strong> la ville, sonnent les cloches <strong>de</strong>font la renommée <strong>de</strong>s mouchoirs enà <strong>Cambrai</strong>, <strong>com</strong>me dans ces <strong>de</strong>uxl’hôtel <strong>de</strong> ville <strong>de</strong>puis 1512.batiste <strong>de</strong> <strong>Cambrai</strong>.exemples : la chapelle Saint-Juliendu XVIII e siècle et le théâtre <strong>de</strong> 1924.Jardins et natureUne erreur savoureuseL’histoire raconte que laméprise <strong>de</strong> cuisson d’unapprenti confiseur en 1850est à l’origine <strong>de</strong> la fameuse"bêtise <strong>de</strong> <strong>Cambrai</strong>".Ce bonbon, traditionnellementà la menthe, se dégusteaujourd’hui aux parfums<strong>de</strong> fruits ou <strong>de</strong> chocolat.Il forme, avec l’andouillette,l’une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux spécialitésgastronomiques <strong>de</strong> la ville.<strong>Cambrai</strong> dispose au coeur <strong>de</strong>la ville <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 20 hectares<strong>de</strong> jardins publics répartis entrois secteurs. Entre 1862 et1867, un premier lieu <strong>de</strong>promena<strong>de</strong> est créé surl’esplana<strong>de</strong> <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle. Sonaménagement répond auxpréoccupations hygiénistespréconisées sous Napoléon III.Le jardin Batiste, <strong>de</strong>ssiné parBarrillet Deschamps, doit sonnom à l’inventeur présumé <strong>de</strong>la batiste <strong>de</strong> <strong>Cambrai</strong>. Appeléégalement jardin aux fleurs, ilest remarquable par sesmassifs multicolores. Le jardin<strong>de</strong> Monstrelet abrite un <strong>de</strong>spremiers kiosques à musique<strong>de</strong> France, construit parl’architecte cambrésien André<strong>de</strong> Baralle en 1867. Encoreaujourd’hui, <strong>de</strong>s orchestres s’yproduisent. Le jardin <strong>de</strong>sgrottes, aux nombreux plansd’eau, est aménagé au débutdu siècle, après ledémantèlement. Ces jardinssont peuplés <strong>de</strong> sculptures <strong>de</strong>Cambrésiens célèbres oud’hôtes illustres <strong>de</strong> la ville ets’agrémentent d’une aire <strong>de</strong>jeux qui permet <strong>de</strong> pratiquerle billon, jeu traditionnel oùsont maniées <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>squilles <strong>de</strong> bois.Sons et couleursA partir du XVIII e siècle, labrique et la pierre calcaire,extraite <strong>de</strong>s carrières duCambrésis, sont les matériauxles plus couramment utiliséspour les bâtiments. Fabriquéelocalement grâce à la présence<strong>de</strong> limons argileux, la briqueest l’élément essentiel <strong>de</strong>sconstructions, tandis que lapierre blanche soulignel’encadrement <strong>de</strong>s portes et<strong>de</strong>s fenêtres. Le paysageurbain conjugue les harmoniesdu rouge, du blanc et du gris<strong>de</strong>s pavés, au son <strong>de</strong>s clocheset du carillon.