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du plus invisible des éléments. Il se reconstruit à chaquefois dans les lieux qui l’accueillent. Avant la « première »,au domaine de la Palissade le 7 août, l’équipe a apprivoiséson espace de travail choisi pour ses courants d’air, affrontantdes hordes de moustiques : « en travaillant in situ, la réalitévient infirmer ou confirmer les fantasmes que l’on s’estfabriqués ». La performance finale, fragile, étrange,ressemblait à un croisement entre l’expérience scientifiqueet la poésie improvisée.11Aérer la danseQuand on plonge un corps d’artiste dans le paysage, que sepasse-t-il ? Pour les danseurs, une danse singulière apparaît.Pour Ali Salmi de la compagnie Osmosis, danser dehorsc’est d’abord annuler la division entre la scène et lasalle et se produire dans un espace partagé : « le solsur lequel je danse est le même que celui sur lequelse tient le public : c’est un lien matériel et physique ».Danser dans la nature aide à libérer le mouvement.« Il y a un relâchement du corps, raconte Christophe Le Blaydu projet Anémochore. C’est comme débrider un poulain.On aère la danse ». Le danseur devient une plaque sensiblequi reflète les mouvements parfois imperceptibles dupaysage. Dans Vent Corps Paysage, Christophe Le Blay semet à l’écoute du vent : « j’essaie d’accorder le dedans, marespiration, avec le dehors. Je tente de trouver ce quis’inscrit dans mon corps avec le vent ». Nous, spectateurs,nous sommes face à un corps en mouvement qui fait« bouger l’espace » autour de nous. Un corps qui rendlisible des sensations qui nous traversent aussi.Cie Les Baigneurs, Le Bain, 31 juillet, Musée départemental Arles antique

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