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21Après les exposés, vient le temps de la discussion : chaqueintervenant rejoint l’une des trois tablées pour participer àune discussion informelle, avant de changer de groupe. Touten hachant menu des échalotes pour agrémenter la soupeturbide, qui se révèlera être un potage aux écrevisses deCamargue - une espèce envahissante - les discussions vontbon train. La question des médias revient. Dans quellemesure peut-on leur faire confiance ? Comment être bieninformé dans une situation d’urgence ? On se souvient desTooza, Imaginer la crue (Paysage Inondé), ateliers au centre aéré de Griffeuille (Arles)rumeurs tenaces qui accusaient les villes en amont du fleuved’avoir fait sauter les digues.Tout à coup, un filet d’eau vient rafraîchir nos orteils. Ons’interrompt, on s’émeut, on se laisse envahir par la gaieté.Lentement, l’eau recouvre le sol et monte jusqu’aux chevilles.C’est une perturbation ludique et contrôlée, une minusculesensation de l’inondation. Certains convives se mettent àparler de la catastrophe de 2003 de manière très concrète :« ce n’était pas une eau claire comme celle-ci qui a stagnéà l’intérieur des maisons, rappelle une Arlésienne, c’étaitun mélange de boue et de rejets d’eaux usées, c’étaitde la m... ! » Ce bain de pied collectif inopiné a servi demétaphore. L’image lointaine de la catastrophe s’est soudainrapprochée, pour prendre corps dans les esprits.Un espace de sensibilisationLe festival est un espace pour sensibiliser le publicaux questions liées à l’environnement, en particulier lepublic adulte, que les associations ont souvent du malà contacter. François-Renaud Siebauer de l’Agence dedéveloppement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe)estime que la manifestation fait de l’éducation àl’environnement de manière exemplaire. « C’est plus efficacequ’une campagne de communication, précise-t-il. Aux EnviesRhônements, le discours est plus construit que sur unesimple affiche et, ici, la protection de l’environnementn’est pas une fin en soi. Le public ne vient pas écouter lamesse du développement durable, il vient chez des gensconvaincus qui agissent. C’est plus facilement audible ».

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