C ultureThéâtre et DocksLa billetterie : un accueil sur mesureet plus de 1400 billets à l'unitévendus en deux semaines, dès le lancement de720abonnementsla saison culturelle du Théâtre et des Docks, labilletterie a dû faire face à l'affluence du public. Mais il est parfoisdifficile de satisfaire toutes les exigences quand les jaugesse limitent respectivement à 440 et 600 places. Isabelle Razat,hôtesse d'accueil, doit expliquer à chacun les différentes modalitésselon la catégorie de spectacle, l'emplacement ou l'âge.Si la majorité des réservations se fait au guichet ou par téléphone,il est également possible de s'abonner par courriergrâce au bulletin figurant dans le programme complet. "Nousdevons souvent contacter ces personnes pour réajuster la demandeselon les disponibilités restantes."Grâce au logiciel Rodrigue, le plan de salle est actualisé en direct.Une fois attribués, les billets numérotés et nominatifs nesont plus modifiables ni remboursables sauf annulation duspectacle. D'autre part, le soir de la représentation, l'emplacementchoisi n'est plus garanti en cas de retard ; le spectateurest dirigé vers un siège qui génère le moins de gêne pour lesartistes et le public.Les plus chanceux peuvent aussi décider le jour J d'aller auThéâtre ou aux Docks... sous réserve de place.Billetterie Théâtre : 05 65 20 88 60 - Du lundi au vendredi de 13h30 à 18h30.Les Docks : 05 65 22 36 38 (pour les concerts uniquement)Du mardi au vendredi de 9h-12h / 14h-18het le samedi de 14h à 18h.Espaces sociauxLa culture au service de la parentalitéLes ateliers "Parentalité" proposésaux familles ont renforcé le lienentre parents et enfants autravers d'activités culturelles.Eloignées des préoccupations domestiques,et parfois de leur isolement,les mamans ont ainsi pu partager destemps de loisir avec leurs enfants. Lacréation artistique et la lecture decontes ont favorisé des moments decomplicité. Les familles se sontretrouvées régulièrement dans unespace ludique ouvert sur l'imaginaireet ont découvert de nouveauxhorizons lors des sorties à la médiathèque.Autant de chemins vers lesautres qui font de l'espace social etcitoyen de Terre-Rouge un endroitprivilégié de mixité et d'expression.Une journée avec des ateliersd'expression artistique et un contedébatsera organisée à l'Espace socialet citoyen de Terre-Rouge le mercredi22 décembre (programme completdans le <strong>Cahors</strong> Affiche).Le malade imaginaireQuand Molière se joue sur lesrythmes du rap, du funk ou du raï, lepublic en oublie ses classiques.Lycéens et amateurs de la grandecomédie se laissent surprendre parune mise en scène décalée. Succèsunanime pour cette première soiréede la saison culturelle 2010-2011.Escapades culturelles dans les quartiersPour la deuxième année consécutive, le théâtre se déplace dans laville. Les espaces sociaux de la Croix-de-Fer, de Terre-Rouge et deSainte-Valérie ont ouvert leurs portes à des ateliers de pratiquethéâtrale et à des spectacles pour le jeune public. Aux côtés deprofessionnels, le jeu des répliques se construit autour de thèmesvariés qui parlent aux apprentis comédiens. En décembre et enmai, deux compagnies se produiront dans ces lieux convertis enthéâtre (cf. <strong>Cahors</strong> Affiche).p. 18 / cahors magazine / DÉCEMBRE 2010
Portrai tQUI MIEUX QU'UN JOURNALISTE POUR DÉCOUVRIR UNE NOUVELLE VILLE À LA VITESSE GRAND V ?MARC LOUISON, JOURNALISTE À LA VIE QUERCYNOISE, EST ARRIVÉ À CAHORS EN AVRIL DERNIER.HUIT MOIS CONSACRÉS À TROUVER SES MARQUES DANS UNE VILLE DONT IL SE SOUVENAIT VAGUE-MENT POUR ÊTRE DESCENDU DANS LE QUERCY EN VACANCES DU TEMPS DE SON ADOLESCENCE.Marc Louisonla plumedu respectLa curiosité nécessaire à tout bon Tintin reporter, MarcLouison l'a aiguisée en Afrique, terre de jeux et de découvertesde ses quinze premières années. Ses parents yexercent diverses professions, principalement en Côte d'Ivoireet en Tunisie. Pour ses premiers pas en France, le choc seragrand. Ses parents posent leurs valises dans les Ardennes.« À Charleville-Mézières j'ai cherché le soleil pendant six mois »se remémore-t-il avec un sourire vaguement nostalgique desannées passées dans la brousse et le désert.C'est par hasard que Marc Louison va devenir journaliste :« J'ai démarré par des études scientifiques, mais j'ai rapidementcompris que ce n'était pas le bon chemin. J'ai testé alorsla publicité et la communication ». C'est pendant un coursoptionnel de journalisme qu'il aura le déclic : « Un prof m'adonné le virus ». Direction Échirolles, près de Grenoble, pourobtenir son diplôme de journaliste.Avant <strong>Cahors</strong>, Toulouse et AlbiLe hasard le conduira à Toulouse. Plusieurs mois de galèrepour décrocher quelques piges ou remplacements d'été. « Jene sais pas me vendre. Lors des entretiens d'embauche jeperds mes moyens. Il faut me laisser du temps pour faire mespreuves ».Cette chance, il saura la saisir début 2001 avec un job dansle Tarn. Rapidement ses qualités rédactionnelles lui ouvrentles portes d'un CDI, jusqu'à devenir chef d'édition. Malheureusement,l'hebdomadaire pour lequel il travaille met la clésous la porte. Pour rebondir il choisit <strong>Cahors</strong> où il rejoint la VieQuercynoise début 2010. « Après cette déception, j'ai choiside redevenir simple journaliste, je voulais retourner sur leterrain et écrire » souligne en douceur ce jeune homme de35 ans qui privilégie les rencontres à l'ambition et au sensationnalisme.« J'avais besoin de me replonger dans mon cœurde métier. Ecrire, c'est ma passion ».Une ville exceptionnelleMarc Louison se définit comme un journaliste humaniste :« Notre métier peut faire beaucoup de mal. Avec de simplesmots, nous pouvons blesser gratuitement. J'attache de l'importanceà privilégier le positif». Un état d'esprit qu'il poursuitsur les terrains de foot, « Modestement, je joue dans leclub de Bégoux-Arcambal. Deux heures par semaine j'aibesoin de me fatiguer physiquement ». Une échappatoirenécessaire pour évacuer le stress d'un métier envahissant.« Dans une ville moyenne, comme <strong>Cahors</strong>, les gens nousconsidèrent comme journalistes 24h/24 ». Pour s'évader,Marc Louison s'isole dans des randonnées : « J'aime le rythmede la marche, un jour je traverserai le Lot à pied». Un rythmeopposé à la vie trépidante du « localier ».Marc Louison n'a pas le temps de s'ennuyer, de par sonmétier, il se retrouve à l'intersection de la vie sociale, politiqueet culturelle de <strong>Cahors</strong>. Idéal pour prendre le pouls d'une cité.“Les Docks, un outil extraordinaire”« <strong>Cahors</strong> est une ville très belle, dont la vie culturelle estexceptionnelle. En quelques mois à peine je me rends comptequ'elle est bien mieux dotée qu’Albi, pourtant deux fois plusgrande » argumente Marc Louison. « La salle des Docks estun outil extraordinaire ». Pour autant ce passionné de voyage– il revient d'un séjour en Bolivie - estime que la ville ne metpas assez en valeur son patrimoine : « C'est un crève-cœur devoir l'état de certains secteurs du centre ancien ; il faut vraimentque les Cadurciens prennent conscience qu'ils habitentun joyau ». Un joyau que Marc Louison admire toutes les semaineset dont il retrace l'actualité de sa plume trempée dansl'encre du respect.cahors magazine / DÉCEMBRE 2010 / p. 19