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Un plan d'action pour les infrastructures au Burundi - Rapport complet v1.2

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U n p l a n d ’ a c t i o n p o u r l e s i n f r a s t r u c t u r e s a u B u r u n d i : a c c é l é r e r l ’ i n t é g r a t i o n r é g i o n a l eValorisation des importantesressources minièresdu <strong>Burundi</strong>Le <strong>Burundi</strong> dispose d’importantes ressourcesminières, dont l’exploitation a toutefois été bloquéependant plusieurs années du fait de la guerre civile.Les incertitudes concernant <strong>les</strong> perspectives depromotion de ces ressources ont été aggravées parl’absence d’infrastructure adéquate <strong>pour</strong> l’électricitéet <strong>les</strong> transports. Selon le présent rapport, l’un deséléments clés de la stratégie visant à accélérer ledéveloppement du <strong>Burundi</strong> est l’exploitation de sesressources minières, notamment des énormesgisements de nickel du pays, dont <strong>les</strong> réserves sontestimées à quelque 285 millions de tonnes. Avec ungisement de latérite d’environ 180 millions de tonnes(l’un des dix plus larges gisements connus et nonencore exploités dans le monde), Musongati détient<strong>les</strong> réserves de nickel <strong>les</strong> plus importantes. Lecomplexe de Musongati fait partie de la « ceinture denickel » qui s’étend du sud de la région centrale du<strong>Burundi</strong> jusqu'<strong>au</strong> nord-est de la Tanzanie.La promotion de ces ressources de nickel constitueun objectif majeur <strong>pour</strong> le gouvernement et plusieurssociétés étrangères ont manifesté leur intérêt à <strong>les</strong>explorer dans un but commercial. Le gouvernements’est récemment engagé dans une réforme du cadrejuridique du secteur visant à rendre ces opportunitésd’investissement plus intéressantes <strong>pour</strong> <strong>les</strong> grandsproducteurs. Deux options notamment ont étéenvisagées <strong>pour</strong> <strong>les</strong> activités minières : l’exportationdu minerai de nickel, et l’exportation de métal aprèsraffinage sur site. Le premier scénario implique letransport d’environ quatre millions de tonnes deminerai par an, de la mine jusqu’<strong>au</strong> port de Dar es-Salaam à partir duquel il serait acheminé vers desraffineries à l’étranger. De tels volumes nécessitentd’emprunter le rése<strong>au</strong> ferroviaire tanzanien ; cescénario dépend donc de la mise en œuvre de l’unedes options étudiées <strong>pour</strong> l’extension du rése<strong>au</strong> ferréentre la Tanzanie et le <strong>Burundi</strong> et nécessite l’installationde voies vers <strong>les</strong> sites miniers. Le second choixsuppose le raffinage du minerai sur place puis letransport du métal obtenu vers la côte en vue de sonexpédition à l’étranger. En cas de raffinage in situ, <strong>les</strong>quantités de métal à transporter annuellement seraientde l’ordre de 50 000 tonnes. Le transport du métalpar route jusqu’<strong>au</strong> terminal ferroviaire de Kigoma seraitalors, selon <strong>les</strong> spécialistes du secteur, l’option àprivilégier. L’hypothèse retenue dans le scénario debase du Plan d’action suppose que le gisement deMusongati sera développé et mis en service avant2017, que le nickel et le cobalt seront raffinés surplace et que la société minière assurera ensuite letransport routier du métal raffiné jusqu’<strong>au</strong> terminal deKigoma. Le coût du développement minier, horstransports et énergie, est estimé à environ 1,44 milliardde dollars EU.Pour l’activité minière même, <strong>les</strong> besoins eninfrastructure sont importants. Le Plan d’action <strong>pour</strong>l’infrastructure aborde deux des princip<strong>au</strong>xobstac<strong>les</strong> <strong>au</strong> développement de l’industrie minièreà savoir, d’une part, l’accès à une électricité à bascoût et, de l’<strong>au</strong>tre, <strong>les</strong> modalités de l’importationdes équipements nécessaires <strong>au</strong> secteur minier etde l’exportation des produits miniers vers <strong>les</strong>marchés internation<strong>au</strong>x. La capacité installéenécessaire à la mine serait d’environ 75 MW, fournispar le rése<strong>au</strong> national. Les nouvel<strong>les</strong> centra<strong>les</strong>hydroélectriques prévues dans <strong>les</strong> 10 prochainesannées suffiraient à répondre <strong>au</strong>x besoins de lamine lors de son lancement en 2017. L’exploitationminière a également <strong>pour</strong> préalable une améliorationdes transports et <strong>infrastructures</strong> liées, avecnotamment la réhabilitation de la ligne ferroviairereliant Dar es-Salaam à Kigoma et l’acquisition delocomotives et wagons supplémentaires <strong>pour</strong> faireface à l’<strong>au</strong>gmentation du fret généré par l’activitéminière. Par ailleurs, une certaine remise à nive<strong>au</strong>des installations du port de Dar es-Salaam seranécessaire <strong>pour</strong> traiter <strong>les</strong> volumes élevés dematériel importé ainsi que <strong>les</strong> exportations demét<strong>au</strong>x. Le coût total de ces modernisations estestimé à environ 640 millions de dollars EU.Le projet devrait se traduire par des bénéficesimportants. La société minière <strong>pour</strong>rait générer unrevenu brut de 975 millions de dollars EU par an,<strong>pour</strong> un excédent net d’exploitation de quelque 600millions de dollars EU. Les impôts et redevances àpayer à l’État feront l’objet de négociations avec lasociété minière concernée. Dans le cadre duprésent rapport, ils ont été estimés à un peu moinsde 200 millions de dollars EU par an. Sur cette base,l’exploitation minière permettrait de dégager un29

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