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Un plan d'action pour les infrastructures au Burundi - Rapport complet v1.2

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U n p l a n d ’ a c t i o n p o u r l e s i n f r a s t r u c t u r e s a u B u r u n d i : a c c é l é r e r l ’ i n t é g r a t i o n r é g i o n a l eprojet devrait être lancé dans la prochainedécennie. Selon l’analyse réalisée <strong>pour</strong> le présentrapport, le lancement du Programme d’action<strong>pour</strong> l’infrastructure et le coup d’envoi, dans <strong>les</strong>10 ans à venir, du développement de la mine,relèveraient <strong>les</strong> investissements public et privé àdes nive<strong>au</strong>x qui, s’ils restent gérab<strong>les</strong>, serontnéanmoins élevés par rapport <strong>au</strong> PIB du <strong>Burundi</strong>.Si l’extension du chemin de fer était démarrée enmême temps, l’investissement représenterait plusde 80 % du PIB pendant plusieurs des 10prochaines années. Compte tenu des capacitésd’absorption limitées de l’économie burundaise,ce nive<strong>au</strong> d’investissement <strong>pour</strong>rait remettresérieusement en question la stabilité économiquedu pays. Il convient donc d’accorder une grandeattention à l’échelonnement de ces diversprogrammes <strong>pour</strong> éviter <strong>les</strong> pressionsinflationnistes.Degré de dépendance vis-à-visde l’électricité importéeL’analyse figurant dans le présent rapport signalel’émergence d’un déficit en électricité <strong>au</strong>xenvirons de 2024, date à laquelle le <strong>Burundi</strong> <strong>au</strong>raitbesoin d’avoir accès à une capacitésupplémentaire de 200 MW <strong>pour</strong> satisfaire <strong>les</strong>besoins prévus dans la deuxième moitié desannées 2020. Répondre à ces besoins par <strong>les</strong>centra<strong>les</strong> hydroélectriques loca<strong>les</strong> impliqueraitdes dépenses d’équipement de quelque 400millions $ É-U (à prix constants 2007). <strong>Un</strong>supplément d’analyse est nécessaire <strong>pour</strong>déterminer si d’<strong>au</strong>tres grands siteshydroélectriques sont disponib<strong>les</strong> <strong>au</strong> <strong>Burundi</strong><strong>pour</strong> satisfaire cette croissance continue de lademande. À plus long terme, il s’agira de déciderpolitiquement s’il convient de développer denouve<strong>au</strong>x sites nation<strong>au</strong>x afin de maintenir à unnive<strong>au</strong> conservateur la dépendance vis-à-vis del’électricité importée ou s’il est acceptable derenforcer cette dépendance en recourant à l’offredu rése<strong>au</strong> EAPP. <strong>Un</strong>e question supplémentaireconcerne le coût probable des nouvel<strong>les</strong> sourcesd’approvisionnement domestique par rapport <strong>au</strong>ximportations d’un producteur à bas coût tel quel’Éthiopie.Gérer <strong>les</strong> risqueset incertitudes liés<strong>au</strong> programmeMis en œuvre sur 20 ans, un programme de cetteenvergure est inévitablement confronté à certainsrisques et incertitudes, plus ou moins graves et plusou moins prévisib<strong>les</strong>. Nombre d’éventualités peuventêtre envisagées, parmi <strong>les</strong>quels des risques politiquesmajeurs tels que la détérioration de la sécuritéintérieure du <strong>Burundi</strong> ou des troub<strong>les</strong> civils dans <strong>les</strong>pays voisins, qui peuvent peser sur la performanceéconomique du pays et sur son attrait en tant quedestination <strong>pour</strong> <strong>les</strong> investissements privés. Il existeégalement des risques liés à l’environnementinternational comme une forte h<strong>au</strong>sse du prix dupétrole ou des matières premières, qui <strong>pour</strong>rait elle<strong>au</strong>ssi peser sur <strong>les</strong> investissements dans le pays.Aux fins du présent rapport, <strong>les</strong> risques etincertitudes <strong>les</strong> plus pertinents à ce stadeconcernent la conception, le financement et la miseen œuvre du programme proposé. Parmi <strong>les</strong>questions <strong>les</strong> plus préoccupantes figurent : i) ladisponibilité des différents types de financementsde projet nécessaires ; ii) la capacité des agencesgouvernementa<strong>les</strong> du <strong>Burundi</strong> à gérer la formulation,la conception et la mise en œuvre du programmeproposé, y compris la capacité du pays à s’entendreavec d’<strong>au</strong>tres membres de la CAE sur <strong>les</strong> princip<strong>au</strong>xéléments de la coopération en vue dudéveloppement des rése<strong>au</strong>x et servicesd’<strong>infrastructures</strong> de la région ; iii) l’adoption depolitiques et programmes qui peuvent préserver lastabilité macroéconomique malgré la forte<strong>au</strong>gmentation des dépenses d’investissement <strong>au</strong><strong>Burundi</strong> ; et iv) la conception et la mise en œuvrerapide de programmes soutenant une offredomestique solide sur <strong>les</strong> marchés des intrants etdes produits. Pour gérer ces risques, legouvernement et la commun<strong>au</strong>té des donateurs<strong>au</strong>ront besoin de renforcer <strong>les</strong> mécanismes decoordination <strong>pour</strong> <strong>les</strong> secteurs de l’infrastructure,en commençant par la finalisation et l’adoptionprécoces des <strong>plan</strong>s directeurs suggérés <strong>pour</strong> <strong>les</strong>ditssecteurs. Des réunions régulières avec <strong>les</strong> donateurs<strong>pour</strong>raient alors être nécessaires <strong>pour</strong> suivrel’évolution de la mise en œuvre du programme.37

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