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Les évolutions climatiques favorisent la proliférationdes pathogènes du pinLe domaines endigués du delta seront-ils submergés à l’avenir ?Les scientifiques pensent que les changementsà venir seront bien plus importantsque ceux que nous avons connusjusqu’alors. Sur notre territoire, la haussedes températures pourrait atteindreplus de 4°C en 2100, dont 2°C dès 2050 !Ainsi, sur le long terme, il fera sans doutemoins froid l’hiver et nous subironsmoins de jours de gel, mais cela ne nousempêchera pas de vivre certaines annéesde longues périodes particulièrementglaciales. En été, il ne fera pas forcémentplus chaud tous les jours, mais il y aurasurtout des canicules plus longues, ce quenous avons vécu en 2003 pourrait biendevenir récurrent ! De ce fait aussi, lespluies estivales devraient être beaucoupmoins abondantes, et si les besoins en eaupotable devraient être assurés, le remplissagedes piscines, l’arrosage des jardins etespaces verts ou des grandes cultures, serontbeaucoup plus difficiles à garantir.Les joyaux de nature que représentent lestourbières, lagunes, et prairies humidesdes bords de l’Eyre, déjà menacés parcertaines pratiques, pourraient tout simplementdisparaître… Sur le bassin, unemontée des eaux de plus de 50 cm estenvisagée d’ici la fin du siècle et pose laquestion du devenir des constructionsdéjà régulièrement inondées ces dernièresannées. Avec l’arrivée de telschangements, même ceux qui profitentaujourd’hui des bienfaits du réchauffementfiniront par en subir des conséquencesnégatives. Ainsi, sylviculteurs etagriculteurs pour qui des températuresplus douces favorisent les rendements,verront à terme leur système de productionremis en question. Une étude récentes’interroge en particulier sur la viabilité àmoyen terme de la maïsiculture irriguéedans le Sud Ouest. Quant aux forestiers,déjà très pénalisés par les tempêtes, l’évolutionclimatique pourrait favoriser lamultiplication des stresses hydriques etla prolifération des parasites ! Même leshabitants, qui sur le principe accueilleraientavec plaisir quelques degrés deplus dans leur quotidien, finiraient parsouffrir d’un climat présentant souventdes événements extrêmes si leurs maisonset espaces de vie ne sont pas conçuspour y faire face.L’urgencedu coup de frein !zoomLa consommation frénétique des énergiesfossiles depuis un siècle a contribuéà augmenter considérablement laconcentration des gaz à effets de serre(GES) dans l’atmosphère. Or l’effet deserre est l’un des mécanismes fondamentauxdu climat, sans lui la températuremoyenne du globe ne serait pasde + 15°C comme aujourd’hui, mais de– 18°C ! Mais l’émission grandissante desGES pourrait bien provoquer l’emballementde la machine en accentuant partrop cet effet… De nos choix de développementdans les prochaines années, autantsociaux qu’économiques, résulteradonc en grande partie l’évolution futurede notre climat.Nombre de pays industrialisés se sontengagés dans une politique dite « d’atténuation» en prévoyant de réduire parquatre les émissions de GES en 2050 parrapport à celles de 1990. L’enjeu que soustendcet objectif est de limiter à 2°Cle réchauffement planétaire mondial en2100 par rapport à 1850. Pourquoi ceseuil ? Parce qu’au-delà des 2°C, sontredoutées des réactions en chaîne totalementincontrôlables, auxquelles l’Humaniténe serait plus du tout en mesure defaire face, un marchepied vers une évolutionchaotique…Un observatoire territorial du changement climatiqueSuite à un appel à projets du ministère de l’Environnement et du Développement durable,le Parc a pu étudier l’apport pour la mise en œuvre des politiques climatiques localesd’un observatoire du changement climatique. Ce nouvel outil de connaissance etd’anticipation consacré à l’adaptation pourrait jouer trois rôles :− dresser un panorama des connaissances sur le changement climatique et sesimpacts locaux, et analyser les données pour préciser la vulnérabilité du territoire,− améliorer la connaissance sur cette vulnérabilité, en proposant des suivis, enfavorisant l’accès à l’information et en développant des outils d’analyses,− accompagner la mise en œuvre de stratégies d’adaptation territoriales et participerà la mise en réseau et à la sensibilisation des acteurs.Dans le cadre de cette étude de préfiguration, des éléments diagnostics sur lavulnérabilité du territoire, des outils et des pistes de structuration, ont été rassemblés.Ils sont désormais accessibles sous forme de rapports techniques sur le site Internetdu Parc, et serviront de base aux discussions entre le Parc et ses partenaires pourune mise en œuvre effective.Pour en savoir plus : www.parc-landes-de-gascogne.fr6 / Le journal des habitants du Parc naturel régional des Landes de Gascogne / printemps 2011Demain, moins d'eau pour le maïs ?