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Synthèse - la Plate-Forme pour le Commerce Équitable

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1- IntroductionMalgré <strong>la</strong> richesse des savoir-faire et une grande diversité de l'artisanat malgache, <strong>le</strong>s produits artisanauxen provenance de Madagascar sont très peu présents dans <strong>le</strong>s circuits du commerce équitab<strong>le</strong> ; ils sonttoutefois présents dans <strong>le</strong>s circuits conventionnels en France (marchés, boutiques) et dans quelques autrespays.La PFCE (P<strong>la</strong>te <strong>Forme</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>), principal réseau de commerce équitab<strong>le</strong> en France, aconstaté <strong>la</strong> faib<strong>le</strong> pénétration de l’artisanat malgache dans <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> et a souhaité enconnaître <strong>le</strong>s raisons. Seuls quelques membres de <strong>la</strong> PFCE sont en re<strong>la</strong>tion avec des artisans etgroupements, ce qui représente un faib<strong>le</strong> volume de vente, alors que l’artisanat est un secteur économiqueprépondérant qui constitue l’un des principaux <strong>le</strong>viers du développement économique et social deMadagascar.Les trois principaux objectifs de cette étude sont de :fournir un état des lieux des acteurs de l’artisanat intervenant dans <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> àMadagascar,analyser <strong>le</strong>s freins et <strong>le</strong>viers <strong>pour</strong> <strong>le</strong> développement du commerce équitab<strong>le</strong> à Madagascar,é<strong>la</strong>borer des recommandations <strong>pour</strong> <strong>le</strong> développement du commerce équitab<strong>le</strong> à Madagascar.Grâce à ce travail, <strong>la</strong> PFCE et plus globa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s acteurs du commerce équitab<strong>le</strong> <strong>pour</strong>ront développer desactions spécifiques vers et/ou à Madagascar.L’étude a été conduite sur 16 vil<strong>le</strong>s de Madagascar où quelques 80 acteurs ont été identifiés (associations,coopératives, entreprises, ONG), 50 entretiens ont été menés dont 42 à Madagascar et 8 en France. Lesrecueils et col<strong>le</strong>ctes d’informations ont été réalisés du mois d’Août à novembre 2011. Des restitutions ontété organisées fin janvier dans trois localités de Madagascar et une à Paris en février 2011.2- Les différentes pratiques du commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat àMadagascarBref aperçu du secteur artisanat et du commerce équitab<strong>le</strong> malgacheL’artisanat malgache est riche d’une grande diversité de matières premières et de spécificités régiona<strong>le</strong>stout en étant fortement ancré dans <strong>la</strong> tradition et <strong>la</strong> culture. Il procure des revenus à près de deux millionsd’artisans sur une popu<strong>la</strong>tion estimée à près de 20 millions d’habitants. Ce secteur ne contribue cependantqu’à hauteur de 15% du PIB national 1 car <strong>le</strong>s revenus générés sont faib<strong>le</strong>s. Les entreprises artisana<strong>le</strong>s sontsouvent de très petite tail<strong>le</strong> (5 à 6 personnes), faib<strong>le</strong>ment mécanisées et informel<strong>le</strong>s. En milieu rural, c’estune activité saisonnière, pratiquée en complément de l’agriculture, contrairement au cas des artisansurbains où l’artisanat a tendance à devenir une activité unique.Plus de <strong>la</strong> moitié des artisans sont concentrés dans trois filières à savoir <strong>le</strong> texti<strong>le</strong> et l’habil<strong>le</strong>ment (40%), <strong>le</strong>sfibres végéta<strong>le</strong>s (12%) et <strong>le</strong> bois (10%). Les autres filières représentent chacune environ 4 à 5% (corne etcuir, pierre et bijoux, mécanique, peinture, habitat, travail du métal).Le savoir-faire des artisans est souvent acquis « sur <strong>le</strong> tas » : soit transmis de génération en génération, soiten auto apprentissage. Il n’existe pas de dispositif pérenne d’apprentissage ou de formation de base ; <strong>le</strong>sseu<strong>le</strong>s formations sont cel<strong>le</strong>s dispensées par des centres techniques ou des programmes sur des duréescourtes.1Chiffres 2008. Source : Ministère de l’économie du commerce et de l’industrie ; Direction de <strong>la</strong> promotion de l’artisanat.- Présentationgénéra<strong>le</strong> du secteur artisanal de Madagascar.- 2008<strong>Synthèse</strong> de l’étude sur <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat à Madagascar – page 2

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