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Synthèse - la Plate-Forme pour le Commerce Équitable

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Identification des freins et <strong>le</strong>viers du commerceéquitab<strong>le</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s organisations d’artisans àMadagascar<strong>Synthèse</strong>Septembre 2011


1- IntroductionMalgré <strong>la</strong> richesse des savoir-faire et une grande diversité de l'artisanat malgache, <strong>le</strong>s produits artisanauxen provenance de Madagascar sont très peu présents dans <strong>le</strong>s circuits du commerce équitab<strong>le</strong> ; ils sonttoutefois présents dans <strong>le</strong>s circuits conventionnels en France (marchés, boutiques) et dans quelques autrespays.La PFCE (P<strong>la</strong>te <strong>Forme</strong> <strong>pour</strong> <strong>le</strong> <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>), principal réseau de commerce équitab<strong>le</strong> en France, aconstaté <strong>la</strong> faib<strong>le</strong> pénétration de l’artisanat malgache dans <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> et a souhaité enconnaître <strong>le</strong>s raisons. Seuls quelques membres de <strong>la</strong> PFCE sont en re<strong>la</strong>tion avec des artisans etgroupements, ce qui représente un faib<strong>le</strong> volume de vente, alors que l’artisanat est un secteur économiqueprépondérant qui constitue l’un des principaux <strong>le</strong>viers du développement économique et social deMadagascar.Les trois principaux objectifs de cette étude sont de :fournir un état des lieux des acteurs de l’artisanat intervenant dans <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> àMadagascar,analyser <strong>le</strong>s freins et <strong>le</strong>viers <strong>pour</strong> <strong>le</strong> développement du commerce équitab<strong>le</strong> à Madagascar,é<strong>la</strong>borer des recommandations <strong>pour</strong> <strong>le</strong> développement du commerce équitab<strong>le</strong> à Madagascar.Grâce à ce travail, <strong>la</strong> PFCE et plus globa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s acteurs du commerce équitab<strong>le</strong> <strong>pour</strong>ront développer desactions spécifiques vers et/ou à Madagascar.L’étude a été conduite sur 16 vil<strong>le</strong>s de Madagascar où quelques 80 acteurs ont été identifiés (associations,coopératives, entreprises, ONG), 50 entretiens ont été menés dont 42 à Madagascar et 8 en France. Lesrecueils et col<strong>le</strong>ctes d’informations ont été réalisés du mois d’Août à novembre 2011. Des restitutions ontété organisées fin janvier dans trois localités de Madagascar et une à Paris en février 2011.2- Les différentes pratiques du commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat àMadagascarBref aperçu du secteur artisanat et du commerce équitab<strong>le</strong> malgacheL’artisanat malgache est riche d’une grande diversité de matières premières et de spécificités régiona<strong>le</strong>stout en étant fortement ancré dans <strong>la</strong> tradition et <strong>la</strong> culture. Il procure des revenus à près de deux millionsd’artisans sur une popu<strong>la</strong>tion estimée à près de 20 millions d’habitants. Ce secteur ne contribue cependantqu’à hauteur de 15% du PIB national 1 car <strong>le</strong>s revenus générés sont faib<strong>le</strong>s. Les entreprises artisana<strong>le</strong>s sontsouvent de très petite tail<strong>le</strong> (5 à 6 personnes), faib<strong>le</strong>ment mécanisées et informel<strong>le</strong>s. En milieu rural, c’estune activité saisonnière, pratiquée en complément de l’agriculture, contrairement au cas des artisansurbains où l’artisanat a tendance à devenir une activité unique.Plus de <strong>la</strong> moitié des artisans sont concentrés dans trois filières à savoir <strong>le</strong> texti<strong>le</strong> et l’habil<strong>le</strong>ment (40%), <strong>le</strong>sfibres végéta<strong>le</strong>s (12%) et <strong>le</strong> bois (10%). Les autres filières représentent chacune environ 4 à 5% (corne etcuir, pierre et bijoux, mécanique, peinture, habitat, travail du métal).Le savoir-faire des artisans est souvent acquis « sur <strong>le</strong> tas » : soit transmis de génération en génération, soiten auto apprentissage. Il n’existe pas de dispositif pérenne d’apprentissage ou de formation de base ; <strong>le</strong>sseu<strong>le</strong>s formations sont cel<strong>le</strong>s dispensées par des centres techniques ou des programmes sur des duréescourtes.1Chiffres 2008. Source : Ministère de l’économie du commerce et de l’industrie ; Direction de <strong>la</strong> promotion de l’artisanat.- Présentationgénéra<strong>le</strong> du secteur artisanal de Madagascar.- 2008<strong>Synthèse</strong> de l’étude sur <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat à Madagascar – page 2


Au niveau de <strong>la</strong> commercialisation, seuls 1,6% des artisans arrivent à exporter mais ne sont pas souvent encontact direct avec <strong>le</strong>s clients.Le commerce équitab<strong>le</strong> a commencé à se développer à Madagascar dans <strong>le</strong>s années 1990. L’initiative vientd’ONG confessionnel<strong>le</strong>s et des centres d’aide aux personnes et enfants en difficulté. La filière agrico<strong>le</strong> etagroalimentaire (épices, canne à sucre, litchi), <strong>la</strong> filière des hui<strong>le</strong>s essentiel<strong>le</strong>s et <strong>la</strong> filière de l’artisanat sont<strong>le</strong>s secteurs qui sont actuel<strong>le</strong>ment concernés.Au niveau de l’artisanat, <strong>le</strong>s partenariats entre Artisans du monde, Solidar’Monde ou Artisanat Seldémarrent début 2000 avec quelques groupements (coopérative KOVAPAMINA, association FIVATAMA)appuyées par des ONG comme Aposto<strong>la</strong>t de <strong>la</strong> mer, ou SAF/FJKM. Le commerce équitab<strong>le</strong> prend un peuplus d’amp<strong>le</strong>ur grâce à l’ONG italienne RTM qui initie <strong>la</strong> création de l’ANCESM (Association Nationa<strong>le</strong> du<strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong> et Solidaire de Madagascar). El<strong>le</strong> crée l’entreprise Ravina<strong>la</strong> SARL <strong>pour</strong> assurer <strong>le</strong>stransactions commercia<strong>le</strong>s entre <strong>le</strong>s associations d’artisans et <strong>le</strong>s centra<strong>le</strong>s d’achat italiennes.On estime que <strong>le</strong>s transactions en commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanats’élève à environ 248 000 € par an, ce qui est très faib<strong>le</strong> par rapport àl’exportation de l’artisanat estimée à 10 millions € en 2010 2 .Actuel<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat implique environ3 500 artisans dans tout Madagascar dont 70% de femmes. Ce chiffrereprésente seu<strong>le</strong>ment 0,17 % de l’ensemb<strong>le</strong> des artisans. Les ateliersartisanaux associés au commerce équitab<strong>le</strong> se trouvent concentrés sur<strong>le</strong>s régions montrées sur <strong>la</strong> carte ci-contre (au centre et à l’est de l’î<strong>le</strong>).Les fibres et matières végéta<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> texti<strong>le</strong> et l’habil<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s corne etcuir, <strong>la</strong> soie, <strong>le</strong> bois et dérivés, <strong>le</strong> travail du métal et <strong>le</strong>s matièresrecyclés sont <strong>le</strong>s filières <strong>le</strong>s plus exploitées. Il existe d’autres zones plusisolées mais <strong>le</strong>s acteurs recensés ne sont pas encore formel<strong>le</strong>mentactifs dans <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> : Morondava <strong>pour</strong> <strong>la</strong> sculpture defigurine de baobab – Ambovombe et Tao<strong>la</strong>gnaro <strong>pour</strong> <strong>la</strong> vannerie ensisal et Mahajanga <strong>pour</strong> <strong>le</strong> raphia.Carte 1 : Principa<strong>le</strong>s localisations des ateliers des artisans du commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat de MadagascarLes différentes pratiques du commerce équitab<strong>le</strong>Cinq types de pratiques ont été identifiés autour du commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat. Ces pratiques sontrésumées dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au ci-dessous avec <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s caractéristiques et acteurs <strong>pour</strong> chaque système.A titre de comparaison, l’approche du secteur de l’artisanat est très différente de <strong>la</strong> pratique du domainede l’agroalimentaire où ce sont <strong>le</strong>s produits qui sont certifiés par des organismes de certification telECOCERT (Bio et bioéquitab<strong>le</strong>) ou FLO. Il existe déjà une liste de produits références (cacao, épices, hui<strong>le</strong>sessentiel<strong>le</strong>s, sucre, litchi) avec l’application de cahiers de charges bien précis et de contrô<strong>le</strong>s externesrigoureux. Des structures comme AVSF 3 , l’ONG Fanamby, l’association ManaoDe, <strong>le</strong> programme PPRR 4soutiennent <strong>le</strong>s producteurs via des formations et mises aux normes ainsi que via <strong>la</strong> prise en charge descoûts de certification.2Source : Direction de l’Artisanat3Agronomes Vétérinaires Sans Fr ontières4Programme de Professionnalisation des Revenus Ruraux<strong>Synthèse</strong> de l’étude sur <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat à Madagascar – page 3


Tab<strong>le</strong>au 1 : Caractéristiques des différentes pratiques du commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanatPratiques du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>Pratiques se rapprochant du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>Les pratiquesidentifiéesLa pratique « filière intégrée»Le <strong>la</strong>bel <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>ANCESMLes <strong>la</strong>bels proches du<strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>Cas AssociationsLa pratique « éthique »Pratique impulsée par des projets desensibilisation sur <strong>le</strong> <strong>Commerce</strong>Equitab<strong>le</strong>Fivoarantsaina et VMSLEtude de cas MadaCraftCaractéristiques- Partenariat entre acteurs du Nord- Création d’un <strong>la</strong>bel du commerce- Mise en p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong>bel de- Focalisation sur <strong>le</strong> respect des- Artisans sensibilisés au <strong>Commerce</strong>membres de réseaux et <strong>le</strong>séquitab<strong>le</strong> au niveau national quil’association, dont <strong>le</strong>s critèresconditions de travail et desEquitab<strong>le</strong> via <strong>le</strong> Programmegroupements d’artisans malgaches :rassemb<strong>le</strong> 49 structuresdu cahier des charges sontdroits des employés« MadaCraft »contacts directs entre <strong>le</strong>s deuxparties, sinon des ONG loca<strong>le</strong>sassurent <strong>la</strong> mise en re<strong>la</strong>tion- Importateurs membres de réseauxnationaux et internationaux de CE- En même temps, vente dans desboutiques d’artisanat à Madagascar- Vente vers <strong>le</strong> marché européen etaméricain(producteurs, artisans,exportateurs, organismes d’appui)- Partenariat commercial desmembres (<strong>la</strong>ncés dans <strong>le</strong>commerce équitab<strong>le</strong>) avec Ravina<strong>la</strong>SARL, <strong>la</strong> seu<strong>le</strong> structure accréditéeWFTO 5 à Madagascar et en fortere<strong>la</strong>tion avec Ravina<strong>la</strong> Italie- Possibilité <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s membres denouer d’autres partenariatsproches de ceux du<strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>- Forte intervention d’ONGd’appui- Vente au niveau local etnational- Non intégration dans <strong>le</strong>marché du <strong>Commerce</strong>Equitab<strong>le</strong>- Boutiques de vente au niveaunational- Contrat établi avec desimportateurs étrangers quin’ont pas forcément desaffiliations à des réseaux ducommerce équitab<strong>le</strong>- Création de <strong>la</strong> marque «MadaCraft »actuel<strong>le</strong>ment gérée par l’ONG C-for-C,<strong>pour</strong> <strong>le</strong>s produits des artisans formés,sans cahier des charges.- Gestion de commande via Internetqui bénéficie aux artisans formés dans<strong>le</strong> cadre du programme- Création des Revendeurs Agréés deMadaCraft (RAM) <strong>pour</strong> s’occuper destransactions commercia<strong>le</strong>s- Eventuel<strong>le</strong>ment des ventes loca<strong>le</strong>sLes principaux acteursActeurs du Nord : Artisans du monde,Acteurs du Nord : Ravina<strong>la</strong> ItalieActeurs malgaches :Acteurs du Nord : importateursActeurs du Nord : Importateurs qui neSolidar’Monde, Artisanat sel, Oxfam,Tear Craft, CPALI, SEERVActeurs malgaches : ANCESM et sesmembres, Ravina<strong>la</strong> SARLAssociation Fivoarantsaina –Association VMSLse revendiquant d’unedémarche éthiquesont pas forcément des acteurs ducommerce équitab<strong>le</strong>Acteurs malgaches : KOVAPAMINA,Acteurs malgaches : dans <strong>la</strong>Acteurs malgaches : Artisans formésFIVATAMA, 3F, Hitia Sahaza, Bezali<strong>la</strong>,plupart des cas, entreprisesdans <strong>le</strong> cadre du programmeCoopérative Tambatra(SARL, EURL) avec artisansMadaCraft – ONG C-for-Csa<strong>la</strong>riésEstimation du nombreEnviron 1800 artisans Environ 260 artisans Une centaine d’artisans, deEnviron 1100 artisans3 RAM et 134 artisans enregistrés dansd’artisans impliquéstous <strong>le</strong>s maillons de <strong>la</strong> filière<strong>le</strong> site web5World Fair Trade Organization<strong>Synthèse</strong> de l’étude sur <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat à Madagascar – page 4


3- Présentation généra<strong>le</strong> des freins et <strong>le</strong>viersL’artisanat issu du commerce équitab<strong>le</strong> est confronté aux mêmes blocages que l’ensemb<strong>le</strong> de <strong>la</strong> filièreartisana<strong>le</strong>, à savoir difficulté d’accès au marché et au financement, manque de formation, qualité médiocreet aléatoire, faib<strong>le</strong>sse du marketing, insuffisance de moyens (outil<strong>la</strong>ge, fonds de rou<strong>le</strong>ment), design peucréatif et exploitation irrationnel<strong>le</strong> des matières premières issues des ressources naturel<strong>le</strong>s.D’une manière généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s principaux freins au <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong> sont <strong>le</strong>s suivants :La non maîtrise des principes du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong> <strong>le</strong>squels sont différemment compris par <strong>le</strong>sacteurs notamment <strong>le</strong>s artisans ;La méconnaissance du marché du commerce équitab<strong>le</strong>. L’artisan connaît mal l’environnementdans <strong>le</strong>quel vit <strong>le</strong> client et il lui est diffici<strong>le</strong> d’appréhender ce que ce dernier attend en termes dequalité, de design, de cou<strong>le</strong>ur, mais aussi <strong>pour</strong>quoi <strong>le</strong> client achète des produits issus du commerceéquitab<strong>le</strong>, etc.L’absence de cadre rég<strong>le</strong>mentaire <strong>pour</strong> servir de balise à l’utilisation et à l’affichage du terme« commerce équitab<strong>le</strong> » et <strong>pour</strong> permettre une coordination des interventions de tous <strong>le</strong>s acteursdu commerce équitab<strong>le</strong> ;Un système de contrô<strong>le</strong> peu efficient et une absence de transparence et traçabilité ; <strong>le</strong> seulcontrô<strong>le</strong> interne ne suffit pas à garantir <strong>le</strong> respect des cahiers de charge ;L’absence de gestion raisonnée qui engendre l'indisponibilité de matières premières en re<strong>la</strong>tionavec <strong>le</strong>s ressources naturel<strong>le</strong>s (fibres végéta<strong>le</strong>s, soie, bois) qui impacte sur <strong>le</strong>ur prix et <strong>le</strong>urapprovisionnement ;La faib<strong>le</strong>sse des innovations et du design où <strong>le</strong>s produits proposés par <strong>le</strong>s artisans n’arrivent pastoujours à suivre <strong>le</strong>s tendances du marché et <strong>le</strong>s attentes des clients ;La concurrence du marché conventionnel en termes de prix et de produits. Le marché de gros du« Coum » Antananarivo est l’exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus probant où l’on trouve des produits à très faib<strong>le</strong> prixet où <strong>le</strong>s exportateurs ont l’habitude de s’approvisionner, y compris ceux qui affichent « commerceéquitab<strong>le</strong> » ;D’autres facteurs comme l’insuffisance d'accompagnement, <strong>la</strong> faib<strong>le</strong>sse de <strong>la</strong> communication entreacteurs, et <strong>le</strong> manque de promotion du secteur.En terme de <strong>le</strong>viers, <strong>le</strong>s facteurs ci-dessous nous paraissent <strong>le</strong>s plus importants <strong>pour</strong> que <strong>le</strong> commerceéquitab<strong>le</strong> se développe de plus en plus :La formation : c’est une étape essentiel<strong>le</strong> <strong>pour</strong> que <strong>le</strong>s artisans améliorent <strong>le</strong>ur savoir-faire,intègrent des méthodes de gestion et apprennent à vendre ;La promotion et <strong>la</strong> communication : <strong>le</strong> développement du commerce équitab<strong>le</strong> est étroitement liéà une bonne compréhension de ce système que ce soit de <strong>la</strong> part des artisans ou desconsommateurs. Ces derniers doivent être conscients de l’environnement culturel, économique etsocial de l’artisan producteur ; ils doivent aussi être convaincus que <strong>le</strong>urs achats vont directementbénéficier aux artisans producteurs, d’où une intense communication de part et d’autre ;Le partenariat : Si des groupements d’artisans ont su maintenir et même développer <strong>le</strong>urs activitésde commerce équitab<strong>le</strong>, c’est que <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>aders ont su rassemb<strong>le</strong>r tous <strong>le</strong>s élémentspermettant d’entretenir <strong>le</strong>s partenariats avec <strong>le</strong>s clients du Nord : fidélité par rapport aux principesdu commerce équitab<strong>le</strong>, sérieux, respect mutuel des engagements, importance des dialogues.La diversité des offres : l’artisanat malgache est multip<strong>le</strong> que ce soit en terme de matières que desavoir faire ou de racines culturel<strong>le</strong>s. Cette diversité doit être exploitée via un design plus créatifpuis valorisée;<strong>Synthèse</strong> de l’étude sur <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat à Madagascar – page 5


Certification et travail de réseau : Les artisans qui travail<strong>le</strong>nt en réseau formel ont plusd’opportunités que <strong>le</strong>s autres : marché régulier, volume d’activités plus important, partenariatpérenne. L’ANCESM devrait jouer un rô<strong>le</strong> capital à l’avenir.Une analyse plus approfondie des 5 pratiques identifiées met en exergue <strong>le</strong>s freins et <strong>le</strong>viers qui <strong>le</strong>ur sontspécifiques <strong>pour</strong> définir <strong>la</strong> stratégie adaptée qui permettrait aux acteurs concernés de mieux accéder aumarché du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>.<strong>Synthèse</strong> de l’étude sur <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat à Madagascar – page 6


Le tab<strong>le</strong>au suivant résume <strong>le</strong>s freins et <strong>le</strong>viers spécifiques à chaque pratique du commerce équitab<strong>le</strong> identifiée :Tab<strong>le</strong>au 2 : Freins et <strong>le</strong>viers des pratiques du commerce équitab<strong>le</strong>s identifiéesPratiques du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>Pratiques se rapprochant du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>La pratique « filière intégrée»Le <strong>la</strong>bel <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>Les <strong>la</strong>bels proches du CELa pratique « éthique »Pratique impulsée par projetsANCESMCas Associations Fivoarantsaina etde sensibilisation au CEVMSLEtude de cas MadaCraftFreinsspécifiques- Pas de traçabilité, non prise encompte de l’approvisionnementen matières premières- Pas de contrô<strong>le</strong> effectif- Retombées socia<strong>le</strong>s pastoujours bien établies- Manque d’éducation/ formationdes artisans- Prix de <strong>la</strong> matière première- Barrière de <strong>la</strong>ngue- Pas de diversification du client- Peu de prise en compte del’approvisionnement en matièrespremières- Peu de prise en compte des actions etprojet sociaux au niveau desgroupements- Manque d’éducation- Pour certains groupements, <strong>le</strong> prixn’est pas aussi incitatif que <strong>le</strong>s artisans<strong>le</strong> souhaiteraient- <strong>Commerce</strong> avec un seul partenaire :Ravina<strong>la</strong>- Méconnaissance et nonintégration dans <strong>le</strong> circuit du<strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>- Manque d’éducation/formation- Vente limitée au niveau loca<strong>la</strong>uprès des touristes etconsommateurs locaux- Barrière de <strong>la</strong>ngue- Manque de promotion et decommunication au niveaunational et à l’extérieur- Crédibilité du <strong>la</strong>bel : délivré etcontrôlé en interne- Pas de prise en compte del’approvisionnement enmatières premières- Se cantonneressentiel<strong>le</strong>ment aux facteurssociaux re<strong>la</strong>tifs auxconditions de travail, actionssocia<strong>le</strong>s- Faib<strong>le</strong> maîtrise desprincipes du commerceéquitab<strong>le</strong> par <strong>le</strong>sbénéficiaires- Vendre au juste prix unartisanat fait main dequalité est diffici<strong>le</strong>- Diffici<strong>le</strong> de garder unproduit en exclusivité enraison des copies- Pas de cahier des chargesc<strong>la</strong>irs stipu<strong>la</strong>nt <strong>le</strong>s critèresqui valoriseraient <strong>le</strong>sproduits sur <strong>le</strong> <strong>Commerce</strong>Equitab<strong>le</strong> <strong>pour</strong> décerner <strong>la</strong>marque.- Pas de prise en comptede l’approvisionnement enmatières premières- Plusieurs réticences decette pratique de <strong>la</strong> partdes artisans- Manque deformation/d’information- Absence de vision dumarché par <strong>le</strong>s artisans :ils attendent que <strong>le</strong>scommandes arrivent- Difficulté de trouver <strong>le</strong> bonsegment du marché àl’international- Faib<strong>le</strong>sse descommandes par Internet- Manque de <strong>la</strong>bel<strong>Synthèse</strong> de l’étude sur <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat à Madagascar – page 7


Pratiques du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>Pratiques se rapprochant du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>Leviers spécifiquespouvantunassurermeil<strong>le</strong>urdéveloppement de<strong>la</strong> pratiqueLa pratique « filière intégrée»- Prise en compte dans <strong>le</strong>contrat des conditionspréservant ou pérennisant <strong>le</strong>smatières premières- L’existence et <strong>le</strong> montage deprojets sociaux au niveau desgroupements motiveraientdavantage <strong>le</strong>s artisans- Organisation avec desgroupements de fournisseurs dematières premières- L’implication dans des réseauxreste un système de garantie<strong>pour</strong> <strong>le</strong>s artisansLe <strong>la</strong>bel <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>ANCESM- Prise en compte dans <strong>le</strong> cahierdes charges des conditionspréservant ou pérennisant <strong>le</strong>smatières premières- Le rô<strong>le</strong> d’appui de l’ANCESMvis-à-vis de ses membres sur <strong>le</strong>sformations et <strong>la</strong> sensibilisation- Le dialogue permanent estune garantie de <strong>la</strong> transparenceet de l’équité- Les col<strong>la</strong>borations avec desdesigners incitent <strong>la</strong> créativitédes artisans.- Appui technique et en qualitéde Ravina<strong>la</strong>- Le développement d’autrespartenariats, <strong>le</strong>s re<strong>la</strong>tions avecd’autres réseaux.- Adhésion à WFTO- Appui à <strong>la</strong> commercialisationau NordLes <strong>la</strong>bels proches du CECas Associations Fivoarantsainaet VMSL- Continuer <strong>la</strong> prise enconsidération de <strong>la</strong>préservation des matièrespremières, une démarchedéjà en très bonne voie- Retombées directes desactivités au niveau de <strong>la</strong>communauté loca<strong>le</strong>- Bénéficie du prix duconsommateur final avec <strong>la</strong>vente loca<strong>le</strong>- Prévoir l’adhésion à unréseau : ANCESM depréférence- Renforcement sur <strong>le</strong> designet <strong>la</strong> qualitéLa pratique « éthique »- Prise en compte dans <strong>le</strong>cahier des charges desconditions préservant oupérennisant <strong>le</strong>s matièrespremières- Les actions socia<strong>le</strong>s (commeprise en charge et conseils surl’éducation et <strong>la</strong> santé)devraient constituer un <strong>le</strong>vier<strong>pour</strong> l’amélioration desconditions de vie desbénéficiaires- Possibilité de viser <strong>le</strong> trèshaut de gamme- Capacité de créer desproduits en permanenteévolutionPratique impulsée par des projetsde sensibilisation au CEEtude de cas MadaCraft- Prise en compte dans <strong>le</strong>cahier des charges desconditions préservant oupérennisant <strong>le</strong>s matièrespremières- Plus de transparence sur <strong>le</strong>fonctionnement du système<strong>pour</strong> donner plus d’assuranceaux artisans- Un partenariat à travers <strong>le</strong>sréseaux du commerceéquitab<strong>le</strong>En analysant quelques cas particuliers de groupements d’artisans, il se trouve que d’un côté l’enc<strong>la</strong>vement des sites, <strong>le</strong> manque de dynamisme des <strong>le</strong>aders, <strong>la</strong>faib<strong>le</strong>sse de l’esprit entrepreneurial, l’inexistence d’activités à caractère social, sont des facteurs de blocages de ces structures. Mais d’un autre côté, <strong>le</strong>sgroupements arrivent à continuer <strong>le</strong>urs activités et à faire face aux différents problèmes, grâce à l’importance de l’implication des ONG d’appui, auxpartenariats avec <strong>le</strong>s réseaux mondiaux du commerce équitab<strong>le</strong>, au cib<strong>la</strong>ge de produit ayant une spécificité écologique de Madagascar, à <strong>la</strong> mise en avant du<strong>la</strong>bel préservant <strong>le</strong>s ressources naturel<strong>le</strong>s, aux compétences des <strong>le</strong>aders, et à <strong>la</strong> bonne organisation des groupements.<strong>Synthèse</strong> de l’étude sur <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat à Madagascar – page 8


Tab<strong>le</strong>au 3 : Recommandations spécifiques <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s différentes pratiques du commerce équitab<strong>le</strong>Pratiques du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>Pratiques se rapprochant du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>Pour <strong>le</strong>s artisansLa pratique « filière intégrée»- Etablir un catalogue avec peu de produitsmais avec un cahier des charges précis etl’envoyer <strong>pour</strong> feedback aux acheteurs- Aide au renforcement de capacité- Instaurer un mode de contrô<strong>le</strong> systématiqueet si possib<strong>le</strong> autonome (avec l’appui del’acheteur) ;- Communiquer régulièrement avec <strong>le</strong>sacheteurs- Prospecter d’autres réseaux y compris horsFrance (notamment Al<strong>le</strong>magne, Suisse,Amérique du Nord).Pour <strong>le</strong>s acteurs du Nord- Appuyer <strong>le</strong>s artisans et groupements dans<strong>le</strong>ur démarche de structuration et créativité- Inciter <strong>le</strong>s artisans et groupements àraconter une histoire autour de <strong>le</strong>urs produits- Instaurer un mode de suivi et contrô<strong>le</strong>systématique (avec l’appui du groupement) ;- Communiquer régulièrement avec <strong>le</strong>groupement- Indiquer <strong>le</strong>s tendances du marché- Inciter <strong>le</strong>s groupements à mettre en p<strong>la</strong>ce unprojet social et <strong>le</strong> valoriser dans <strong>la</strong>communication sur <strong>le</strong> produit.Le <strong>la</strong>bel <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>ANCESM- Renforcer <strong>la</strong> communication sur <strong>le</strong>commerce équitab<strong>le</strong>- Faire intervenir des tiers dans l’organede contrô<strong>le</strong> (ex : organisme d’appui).- Promouvoir <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> del’artisanat de Madagascar- Demande d’intégration à WFTO- Renforcer <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de p<strong>la</strong>idoyer auprès del’Etat- Autres partenariats commerciauxautres que Ravina<strong>la</strong>- Faire connaitre <strong>le</strong> réseau et <strong>le</strong> <strong>la</strong>belLes <strong>la</strong>bels proches du CECas Associations Fivoarantsaina etVMSL- Développer <strong>la</strong> partie commercia<strong>le</strong> :maîtrise du français au moins ainsique <strong>la</strong> démarche marketing- Développer <strong>la</strong> communication sur<strong>le</strong> produit (étiquettes, fiches parproduit, etc.) ;- Améliorer <strong>le</strong> design des produits etdiversifier <strong>le</strong>s gammes ;- Creuser l’opportunité ducommerce équitab<strong>le</strong> Sud/Sud- Intégrer <strong>le</strong>s réseaux de commerceéquitab<strong>le</strong> existants comme ANCESMvoire entrer en contact avec <strong>le</strong>sacheteurs certifiés à l’étranger ;- Faire intervenir des tiers dansl’organe de contrô<strong>le</strong> (ex : organismed’appui).La pratique « éthique »- S’organiser avec <strong>le</strong>s groupements defournisseurs de matières premières<strong>pour</strong> qu’ils intègrent <strong>le</strong> système ;- Distinguer commerce équitab<strong>le</strong> etcommerce éthique ou solidaire- Améliorer <strong>le</strong>s conditions sa<strong>la</strong>ria<strong>le</strong>s desartisans-ouvriers- Viser <strong>la</strong> production d’artic<strong>le</strong>s haut degamme en renforçant <strong>la</strong> créativité et <strong>la</strong>formation en design ;- Mettre en p<strong>la</strong>ce une véritab<strong>le</strong> charteéthique et <strong>la</strong> partager soit avec <strong>le</strong>ssa<strong>la</strong>riés, soit avec <strong>le</strong>s artisansmembres.Pratique impulsée par projets desensibilisation au CEEtude de cas MadaCraft- Passer des contrats avec <strong>le</strong>s fournisseursde matières premières <strong>pour</strong> s’assurer durespect de l’environnement ;- Développer des col<strong>la</strong>borations directesavec <strong>le</strong>s distributeurs du commerceéquitab<strong>le</strong> en Europe et aux Etats-Unis endehors de l’Internet- Communiquer <strong>le</strong> fonctionnement et <strong>le</strong>srésultats des démarches commercia<strong>le</strong>s àtous <strong>le</strong>s artisans ainsi qu’aux partenairesassociés;- C<strong>la</strong>rifier <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de l’ONG C-for-C : son rô<strong>le</strong>est plutôt dans l’appui et <strong>le</strong> renforcementet non commercial- Favoriser <strong>la</strong> structuration des artisansformés sur base régiona<strong>le</strong> et/ou de filièreset <strong>le</strong>s appuyer <strong>pour</strong> qu’ils sachent gérer demanière autonome <strong>le</strong>ur groupement et <strong>la</strong>commercialisation de <strong>le</strong>urs produits;- Appuyer <strong>la</strong> démarche de certificationd’ANCESM- Connaître <strong>le</strong>s marchés locaux etinternationaux du commerce éthique,solidaire et équitab<strong>le</strong>, et organiser desrenforcements de capacité en fonction del’obtention de ces marchés.<strong>Synthèse</strong> de l’étude sur <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat à Madagascar – page 10


Outre ces recommandations particulières, <strong>le</strong>s organismes d’appui et l’Etat ont aussi <strong>le</strong>urs rô<strong>le</strong>s à jouer dans<strong>le</strong> développement des activités des artisans. Les organismes d’appui (en majeure partie des ONGnationa<strong>le</strong>s et internationa<strong>le</strong>s et dans une moindre mesure <strong>le</strong>s Chambres de commerce et d’industrie)doivent devenir plus professionnels dans <strong>le</strong>urs accompagnements, expliquer simp<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s principes ducommerce équitab<strong>le</strong> aux artisans, appuyer l’accès au marché, et apprendre aux artisans à se grouper demanière efficace et durab<strong>le</strong>.Quant à l’Etat malgache, il doit être <strong>le</strong> garant d’un environnement et d’un climat favorab<strong>le</strong> audéveloppement du secteur : respect des principes du commerce équitab<strong>le</strong>, facilitation et allègement desdifférentes démarches et procédures administratives, promotion de l’artisanat de Madagascar. Le p<strong>la</strong>idoyerinitié par ANCESM s’avère positif : en effet, l’arrêté interministériel <strong>pour</strong> <strong>la</strong> constitution du comitéinterministériel du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>, sous tutel<strong>le</strong> du Ministère du <strong>Commerce</strong>, est en cours definalisation ; de même, <strong>le</strong> dossier <strong>pour</strong> <strong>la</strong> reconnaissance d’ANCESM comme interlocuteur principal auprèsdes ministères concernés est instruit et en cours de finalisation. L’Association est donc <strong>le</strong> principal <strong>le</strong>vier<strong>pour</strong> continuer cette implication de l’Etat.Enfin <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s acteurs français du commerce équitab<strong>le</strong>, destinataires des résultats de <strong>la</strong> présente étude, etdont quelques uns ont déjà des partenariats avec des groupements d’artisans malgaches, <strong>le</strong>srecommandations sont <strong>le</strong>s suivantes :Soutenir <strong>le</strong> développement de design et de création origina<strong>le</strong>, issus de <strong>la</strong> culture et del’environnement de l’artisan. L’initiative de Ravina<strong>la</strong> (Italie) est intéressante – col<strong>la</strong>boration dedesigners italiens bénévo<strong>le</strong>s mais aussi mise à disposition d’un formateur malgache via <strong>le</strong> CITE <strong>pour</strong>assurer <strong>la</strong> création de nouveaux produits ; il faudrait aussi favoriser l’émergence de jeunes créateursmalgaches qui sauraient valoriser <strong>le</strong>s spécificités malgaches avec <strong>le</strong>s particu<strong>la</strong>rités du « fait main » ;Renforcer l’information sur <strong>le</strong>s tendances du marché et mettre à disposition des artisans et desorganismes d’appui <strong>le</strong>s différentes études de marché ;Faire circu<strong>le</strong>r des idées de produits innovants. A l’exception de <strong>la</strong> tô<strong>le</strong> et du fer, peu de matièresrecyc<strong>la</strong>b<strong>le</strong>s sont encore utilisées <strong>pour</strong> produire des objets artisanaux (p<strong>la</strong>stique, caoutchouc, papier,etc.) ;Développer des col<strong>la</strong>borations avec des sociétés de transport de manière à diminuer <strong>le</strong>s coûts detransport très é<strong>le</strong>vés en raison à <strong>la</strong> fois de l’éloignement et des faib<strong>le</strong>s volumes exportés ;Créer des col<strong>la</strong>borations avec <strong>le</strong>s structures d’appui basées à Madagascar <strong>pour</strong> assurer <strong>le</strong>srenforcements nécessaires et l’orientation des artisans de manière durab<strong>le</strong> ;Contribuer à <strong>la</strong> promotion de l’artisanat malgache issu du commerce équitab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s salons etréseaux de distribution : stand spécifique dans certains salons, p<strong>la</strong>quettes, vidéo et expositions dans<strong>le</strong>s boutiques spécialisées ou <strong>le</strong>s grands magasins;Favoriser <strong>le</strong>s partenariats avec <strong>le</strong>s artisans qui respectent <strong>la</strong> préservation et <strong>la</strong> pérennisation desmatières premières.<strong>Synthèse</strong> de l’étude sur <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat à Madagascar – page 11

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