Tab<strong>le</strong>au 1 : Caractéristiques des différentes pratiques du commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanatPratiques du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>Pratiques se rapprochant du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>Les pratiquesidentifiéesLa pratique « filière intégrée»Le <strong>la</strong>bel <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>ANCESMLes <strong>la</strong>bels proches du<strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>Cas AssociationsLa pratique « éthique »Pratique impulsée par des projets desensibilisation sur <strong>le</strong> <strong>Commerce</strong>Equitab<strong>le</strong>Fivoarantsaina et VMSLEtude de cas MadaCraftCaractéristiques- Partenariat entre acteurs du Nord- Création d’un <strong>la</strong>bel du commerce- Mise en p<strong>la</strong>ce de <strong>la</strong>bel de- Focalisation sur <strong>le</strong> respect des- Artisans sensibilisés au <strong>Commerce</strong>membres de réseaux et <strong>le</strong>séquitab<strong>le</strong> au niveau national quil’association, dont <strong>le</strong>s critèresconditions de travail et desEquitab<strong>le</strong> via <strong>le</strong> Programmegroupements d’artisans malgaches :rassemb<strong>le</strong> 49 structuresdu cahier des charges sontdroits des employés« MadaCraft »contacts directs entre <strong>le</strong>s deuxparties, sinon des ONG loca<strong>le</strong>sassurent <strong>la</strong> mise en re<strong>la</strong>tion- Importateurs membres de réseauxnationaux et internationaux de CE- En même temps, vente dans desboutiques d’artisanat à Madagascar- Vente vers <strong>le</strong> marché européen etaméricain(producteurs, artisans,exportateurs, organismes d’appui)- Partenariat commercial desmembres (<strong>la</strong>ncés dans <strong>le</strong>commerce équitab<strong>le</strong>) avec Ravina<strong>la</strong>SARL, <strong>la</strong> seu<strong>le</strong> structure accréditéeWFTO 5 à Madagascar et en fortere<strong>la</strong>tion avec Ravina<strong>la</strong> Italie- Possibilité <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s membres denouer d’autres partenariatsproches de ceux du<strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong>- Forte intervention d’ONGd’appui- Vente au niveau local etnational- Non intégration dans <strong>le</strong>marché du <strong>Commerce</strong>Equitab<strong>le</strong>- Boutiques de vente au niveaunational- Contrat établi avec desimportateurs étrangers quin’ont pas forcément desaffiliations à des réseaux ducommerce équitab<strong>le</strong>- Création de <strong>la</strong> marque «MadaCraft »actuel<strong>le</strong>ment gérée par l’ONG C-for-C,<strong>pour</strong> <strong>le</strong>s produits des artisans formés,sans cahier des charges.- Gestion de commande via Internetqui bénéficie aux artisans formés dans<strong>le</strong> cadre du programme- Création des Revendeurs Agréés deMadaCraft (RAM) <strong>pour</strong> s’occuper destransactions commercia<strong>le</strong>s- Eventuel<strong>le</strong>ment des ventes loca<strong>le</strong>sLes principaux acteursActeurs du Nord : Artisans du monde,Acteurs du Nord : Ravina<strong>la</strong> ItalieActeurs malgaches :Acteurs du Nord : importateursActeurs du Nord : Importateurs qui neSolidar’Monde, Artisanat sel, Oxfam,Tear Craft, CPALI, SEERVActeurs malgaches : ANCESM et sesmembres, Ravina<strong>la</strong> SARLAssociation Fivoarantsaina –Association VMSLse revendiquant d’unedémarche éthiquesont pas forcément des acteurs ducommerce équitab<strong>le</strong>Acteurs malgaches : KOVAPAMINA,Acteurs malgaches : dans <strong>la</strong>Acteurs malgaches : Artisans formésFIVATAMA, 3F, Hitia Sahaza, Bezali<strong>la</strong>,plupart des cas, entreprisesdans <strong>le</strong> cadre du programmeCoopérative Tambatra(SARL, EURL) avec artisansMadaCraft – ONG C-for-Csa<strong>la</strong>riésEstimation du nombreEnviron 1800 artisans Environ 260 artisans Une centaine d’artisans, deEnviron 1100 artisans3 RAM et 134 artisans enregistrés dansd’artisans impliquéstous <strong>le</strong>s maillons de <strong>la</strong> filière<strong>le</strong> site web5World Fair Trade Organization<strong>Synthèse</strong> de l’étude sur <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat à Madagascar – page 4
3- Présentation généra<strong>le</strong> des freins et <strong>le</strong>viersL’artisanat issu du commerce équitab<strong>le</strong> est confronté aux mêmes blocages que l’ensemb<strong>le</strong> de <strong>la</strong> filièreartisana<strong>le</strong>, à savoir difficulté d’accès au marché et au financement, manque de formation, qualité médiocreet aléatoire, faib<strong>le</strong>sse du marketing, insuffisance de moyens (outil<strong>la</strong>ge, fonds de rou<strong>le</strong>ment), design peucréatif et exploitation irrationnel<strong>le</strong> des matières premières issues des ressources naturel<strong>le</strong>s.D’une manière généra<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s principaux freins au <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong> sont <strong>le</strong>s suivants :La non maîtrise des principes du <strong>Commerce</strong> Equitab<strong>le</strong> <strong>le</strong>squels sont différemment compris par <strong>le</strong>sacteurs notamment <strong>le</strong>s artisans ;La méconnaissance du marché du commerce équitab<strong>le</strong>. L’artisan connaît mal l’environnementdans <strong>le</strong>quel vit <strong>le</strong> client et il lui est diffici<strong>le</strong> d’appréhender ce que ce dernier attend en termes dequalité, de design, de cou<strong>le</strong>ur, mais aussi <strong>pour</strong>quoi <strong>le</strong> client achète des produits issus du commerceéquitab<strong>le</strong>, etc.L’absence de cadre rég<strong>le</strong>mentaire <strong>pour</strong> servir de balise à l’utilisation et à l’affichage du terme« commerce équitab<strong>le</strong> » et <strong>pour</strong> permettre une coordination des interventions de tous <strong>le</strong>s acteursdu commerce équitab<strong>le</strong> ;Un système de contrô<strong>le</strong> peu efficient et une absence de transparence et traçabilité ; <strong>le</strong> seulcontrô<strong>le</strong> interne ne suffit pas à garantir <strong>le</strong> respect des cahiers de charge ;L’absence de gestion raisonnée qui engendre l'indisponibilité de matières premières en re<strong>la</strong>tionavec <strong>le</strong>s ressources naturel<strong>le</strong>s (fibres végéta<strong>le</strong>s, soie, bois) qui impacte sur <strong>le</strong>ur prix et <strong>le</strong>urapprovisionnement ;La faib<strong>le</strong>sse des innovations et du design où <strong>le</strong>s produits proposés par <strong>le</strong>s artisans n’arrivent pastoujours à suivre <strong>le</strong>s tendances du marché et <strong>le</strong>s attentes des clients ;La concurrence du marché conventionnel en termes de prix et de produits. Le marché de gros du« Coum » Antananarivo est l’exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus probant où l’on trouve des produits à très faib<strong>le</strong> prixet où <strong>le</strong>s exportateurs ont l’habitude de s’approvisionner, y compris ceux qui affichent « commerceéquitab<strong>le</strong> » ;D’autres facteurs comme l’insuffisance d'accompagnement, <strong>la</strong> faib<strong>le</strong>sse de <strong>la</strong> communication entreacteurs, et <strong>le</strong> manque de promotion du secteur.En terme de <strong>le</strong>viers, <strong>le</strong>s facteurs ci-dessous nous paraissent <strong>le</strong>s plus importants <strong>pour</strong> que <strong>le</strong> commerceéquitab<strong>le</strong> se développe de plus en plus :La formation : c’est une étape essentiel<strong>le</strong> <strong>pour</strong> que <strong>le</strong>s artisans améliorent <strong>le</strong>ur savoir-faire,intègrent des méthodes de gestion et apprennent à vendre ;La promotion et <strong>la</strong> communication : <strong>le</strong> développement du commerce équitab<strong>le</strong> est étroitement liéà une bonne compréhension de ce système que ce soit de <strong>la</strong> part des artisans ou desconsommateurs. Ces derniers doivent être conscients de l’environnement culturel, économique etsocial de l’artisan producteur ; ils doivent aussi être convaincus que <strong>le</strong>urs achats vont directementbénéficier aux artisans producteurs, d’où une intense communication de part et d’autre ;Le partenariat : Si des groupements d’artisans ont su maintenir et même développer <strong>le</strong>urs activitésde commerce équitab<strong>le</strong>, c’est que <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>aders ont su rassemb<strong>le</strong>r tous <strong>le</strong>s élémentspermettant d’entretenir <strong>le</strong>s partenariats avec <strong>le</strong>s clients du Nord : fidélité par rapport aux principesdu commerce équitab<strong>le</strong>, sérieux, respect mutuel des engagements, importance des dialogues.La diversité des offres : l’artisanat malgache est multip<strong>le</strong> que ce soit en terme de matières que desavoir faire ou de racines culturel<strong>le</strong>s. Cette diversité doit être exploitée via un design plus créatifpuis valorisée;<strong>Synthèse</strong> de l’étude sur <strong>le</strong> commerce équitab<strong>le</strong> de l’artisanat à Madagascar – page 5