2www.7apoitiers.fr >> N° <strong>45</strong> >> du mercredi 8 au mardi 14 septembre 2010
clic-claquePetite question : quel estle chemin le plus courtpour relier le Futuroscopeà l’Hôtel de Ville, lorsqu’onest abonné au parkingCarnot ? Tic-tac, tic-tac, tictac…Perdu ! Il n’y a plusde chemin court. Eh oui,c’est comme ça, il va falloirs’y faire. Se faire à l’idéeque le détour (dans <strong>ce</strong>cas précis par la rue de laTranchée) sera désormaisobligatoire pour quiconqueespère apprécier lescharmes de l’hyper<strong>ce</strong>ntre.Eh oui, il va falloir s’yfaire! A <strong>ce</strong>s circonvolutionsvrombissantes auxportes de la ville. A <strong>ce</strong>scris d’orfraie de quelquetéméraire rebuté par lessens devenus uniques.Aux embouteillages dela rue Louis-Renard, àla sortie des collégiensd’Henri-IV. Aux coupsde marteau-piqueurd’une pla<strong>ce</strong> d’Armesdénudée de ses tilleulsquinquagénaires. Auxbus de Vitalis déboulantà toute berzingue entrePoste et Palais (si, si, y’ena qui se sont plaints !).Aux chaussées exiguësdu vieux <strong>Poitiers</strong> et auxprobables enjoliveurs« déjolivés ».Oui, il va falloir s’y faire.Par<strong>ce</strong> qu’il paraît quec’est le prix à payer. Pourune capitale régionaleattirante, verdoyanteet nature. Pour l’avenirchlorophyllé de nosenfants. Pour le bonheurde la balade et de ladécouverte. Et sans doute,<strong>ce</strong>lui, aussi, des marchandsde cycles. Ceux-là peuventdormir sur leurs deuxoreilles. Leurs affaires vontfaire florès.Oui, il va falloir s’y faire.Et le pire… c’est qu’on s’yfera. On est même prêt àparier qu’on aimera.Nicolas BoursierShootez-moi !éducationL’Es<strong>ce</strong>m sous pressionPour la premièrefois depuis dix ans,l’Ecole supérieurede commer<strong>ce</strong> de<strong>Poitiers</strong> ne fait pasfait le plein à larentrée. Il manque153 étudiants enpremière année surun effectif avoisinanthabituellementles 560 élèves.Conséquen<strong>ce</strong> :Tamym Abdessemeda été évincé de ladirection générale dugroupe propriétairede l’école, mercredidernier.n Romain Mudrakrmudrak@np-i.frLe Parisien du 31 mai 2010dévoilait son palmarèsdes Grandes écoles decommer<strong>ce</strong> les plus populairesauprès des élèves de classespréparatoires. L’Es<strong>ce</strong>m, écolesupérieure de commer<strong>ce</strong> etde management de <strong>Poitiers</strong>-Tours, se classait alors onzièmesur une trentaine d’écoles, aumême niveau que les majorsde Toulouse et de Rouen. Àl’époque, la direction de l’établissementse félicitait d’a<strong>voir</strong>gravi un échelon dans <strong>ce</strong>ttehiérarchie. Comment expliqueralors que, dans une telle situationfavorable, l’école poitevinen’ait pas réussi à attirer lenombre d’étudiants habituel en<strong>ce</strong>tte rentrée ?Dans le contingent de 285pla<strong>ce</strong>s en première annéeréservées aux « classes prépa», il reste officiellement 120chaises disponibles. Mais <strong>ce</strong>n’est pas tout. Si les 140 siègesproposés aux titulaires d’unBac+3 ont été pourvus, seules107 des 140 pla<strong>ce</strong>s dédiéesaux étudiants de BTS et de DUT(Bac+2) ont trouvé preneurs. Enrésumé, 153 étudiants admisne se sont finalement pas inscritsen septembre.u Une perte de 3,6 M€La perte du label Equis, le 25novembre 2009, est sans aucundoute la cause de <strong>ce</strong>tte désaffection.Privée de <strong>ce</strong>tte distinction,l’Ecole s’est retrouvéedépossédée de toute reconnaissan<strong>ce</strong>européenne. « Nousavons émis un appel suspensif.Un nouvel audit sera menéd’ici la fin 2010. En attendant,nous conservons le label »,s’empresse d’ajouter le directeurde l’ESC, Jacques Chaniol.Des étudiants sereinsl’info de la semaineConcurren<strong>ce</strong> oblige, les autres écoles diffusent largement la mésaventurede l’Es<strong>ce</strong>m sur les forums spécialisés.Reste que le mal est fait. Et lesrumeurs se diffusent très viteparmi les étudiants.Le calcul est rapidementeffectué. Cette aventure auraprovoqué une perte sèche de3,6 millions d’euros au GroupeEs<strong>ce</strong>m, propriétaire de l’ESC<strong>Poitiers</strong>-Tours. Bien sûr, l’Ecoleaurait pu piocher sur la listecomplémentaire d’étudiantsadmissibles, au niveau plusfaible, pour compléter seseffectifs. Mais sa renomméeaurait été gravement entâchée.« Nous avons préféré laqualité à la quantité», souligneVendredi, jour de rentrée des premières années de l’ESC, Paulineet Matthieu ne semblaient pas particulièrement inquiets dela perte potentielle du label Equis : « Originaires de Strasbourg,nous avons été d’abord attirés par le campus bilingue de <strong>Poitiers</strong>.»De la même façon, Vivien reste convaincu que « les employeursne tiennent pas compte de <strong>ce</strong>tte <strong>ce</strong>rtification ». Un pointde vue que nuan<strong>ce</strong> Natacha, en deuxième année : « A l’étranger,l’Es<strong>ce</strong>m n’est pas connue tandis que l’Equis reste une référen<strong>ce</strong>.»Une chose est sûre : au sein de l’Ecole poitevine, tout le mondeespère regagner <strong>ce</strong> label en 2011.Jacques Chaniol. Quitte à puiserdans sa trésorerie. Avec unchiffre d’affaires de 25 millionsd’euros, le Groupe bénéficieraitd’une situation financière saine.Néanmoins, la direction necache pas que plusieurs projetsd’investissement seraient ensuspens.Victime de <strong>ce</strong>s mauvais résultats,Tamym Abdessemed a étéévincé, mercredi dernier, de ladirection générale du groupeEs<strong>ce</strong>m. Les deux chambresde commer<strong>ce</strong> de la Vienneet de Touraine (partenairesfinanciers de l’école) auraient« poussé » en <strong>ce</strong> sens.Arrivé à la rentrée 2008, <strong>ce</strong> diplôméd’HEC a été remplacé parle directeur général des servi<strong>ce</strong>sde la CCI à Tours, Pascal Rivet,en attendant l’arrivée d’un remplaçant.De son côté, FrançoisDuvergé fait son grand retour. Ala retraite, l’ex-directeur généralde l’Es<strong>ce</strong>m (pendant sept ans)revient pour occuper, <strong>ce</strong>tte fois,la présiden<strong>ce</strong> du conseil d’administration.Ainsi que pour rassurerpersonnels et… étudiants.1 q Pour sa<strong>voir</strong> si votre mobilepeut lire les flashcodes, envoyez“flashcode” par SMS au 30.130(prix d’un SMS normal). Pour lesdétenteurs d’iPhone, téléchargezgratuitement l’application Mobiletag.2 q Lan<strong>ce</strong>z l’application et visez leflashcode avec votre mobile.3 q Vous êtes connecté au sitedu 7.www.7apoitiers.fr >> N° <strong>45</strong> >> du mercredi 8 au mardi 14 septembre 20103