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Guide national élaboration PCS - Préfecture du Pas-de-Calais

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La sécurité civile est l’affaire <strong>de</strong> tous…L’engagement <strong>de</strong> tous se conçoit dans un contexte <strong>de</strong>proximité, en particulier au niveau communal. Le PlanCommunal <strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong> (<strong>PCS</strong>), créé par la loi <strong>de</strong>mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> sécurité civile <strong>de</strong> 2004, a pour objet<strong>de</strong> préparer cette mobilisation.Synthèse <strong>de</strong>s nombreuses expériences menées localement,ce gui<strong>de</strong> a pour objectif d’ai<strong>de</strong>r les collectivités àréaliser leur <strong>PCS</strong>. Il apporte <strong>de</strong>s réponses aux questionssuivantes :◆ Comment mener à bien la réalisation <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> ?◆ Comment réaliser le diagnostics <strong>de</strong>s risques ?◆ Quelles sont les actions prioritaires ?◆ Comment s’organiser pour faire face ?◆ Comment développer et entretenir la culture<strong>de</strong> sécurité civile ?Direction <strong>de</strong> la Défense et <strong>de</strong> la Sécurité CivilesSous-direction <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s risques87/95 quai <strong>du</strong> docteur Dervaux92600 Asnières sur SeineSite Internet : www.interieur.gouv.frPlan Communal <strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong> <strong>Gui<strong>de</strong></strong> pratique d’élaborationPlan Communal<strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong><strong>Gui<strong>de</strong></strong> pratiqued’élaborationDirection <strong>de</strong> la Défenseet <strong>de</strong> la Sécurité Civiles


Plan Communal<strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong>P.C.S.<strong>Gui<strong>de</strong></strong> pratiqued’élaboration


Plan Communal<strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong>P.C.S.<strong>Gui<strong>de</strong></strong> pratiqued’élaborationDirection <strong>de</strong> la Défenseet <strong>de</strong> la Sécurité Civiles


REMERCIEMENTSLa Direction <strong>de</strong> la Défense et <strong>de</strong> la Sécurité Civiles (DDSC)est à l’initiative <strong>de</strong> cet ouvrage.Sa réalisation a été confiée à l’Institut <strong>de</strong>s Risques Majeurs <strong>de</strong> Grenoble(IRMa).Chef <strong>de</strong> projet et rédacteur : Eric Philip (IRMa) et <strong>Pas</strong>cal Belin (DDSC)Ont apporté leur contribution active à ce projet par leurs réflexions et leursobservations :David Antoine (préfecture <strong>de</strong> la Drôme), Isabelle Besançon (communautéurbaine Nantes Métropole), Nicolas Camp’huis (Equipe pluridisciplinaire <strong>du</strong>Plan Loire Gran<strong>de</strong>ur Nature), <strong>Pas</strong>cal Cornuau et Jean-Jacques Vidal (DIRENMidi-Pyrénées), Clément Jacquier et Danielle Sauge-Gadoud (mairie <strong>de</strong>Feyzin), Christine Meier (préfecture <strong>de</strong> la Seine-Maritime), Héléne Morel etJean-Luc Roy (Etablissement public Loire), Lieutenant-Colonel Jean-LucQueyla (SDIS <strong>du</strong> Vaucluse), Christophe Rousseau (CEDRE), FrançoisGiannoccaro (IRMa) et Commandant Philippe Blanc, Catherine Guénon,Amélie Lemaire, Capitaine <strong>de</strong> Corvette Frédéric Lichière, CommandantYannick Petit, membres <strong>de</strong> la sous-direction <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s risques (DDSC).La Direction <strong>de</strong> la Défense et <strong>de</strong> la Sécurité Civileset l’Institut <strong>de</strong>s Risques Majeurs <strong>de</strong> Grenobleremercient les personnes sollicitées pour la relecture <strong>de</strong> ce document.Vous pouvez enrichir ce document en nous adressant vos remarques,vos propositions <strong>de</strong> modifications et <strong>de</strong> mises à jour à :Direction <strong>de</strong> la Défense et <strong>de</strong> la Sécurité CivilesSous-direction <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s risquesBureau <strong>de</strong> l’alerte et <strong>de</strong> la planification87/95 quai <strong>du</strong> docteur Dervaux92600 Asnières-sur-Seine


PRÉFACEDans le domaine <strong>de</strong> la sécurité civile, <strong>de</strong>s événements marquantsnous rappellent régulièrement que les situations susceptibles <strong>de</strong> perturberle fonctionnement quotidien <strong>de</strong> nos organisations sont nombreuses.Il suffit <strong>de</strong> penser à l’explosion <strong>de</strong> l’usine AZF à Toulouseen 2001, aux inondations <strong>de</strong> la Somme en 2001, à celles <strong>du</strong> su<strong>de</strong>sten 2002 et 2003, aux incendies d’usine <strong>de</strong> Nantes en 1987 avecévacuation <strong>de</strong> 35.000 personnes, <strong>de</strong> Tours en 1988 ayant entraînéla coupure d’alimentation en eau potable <strong>de</strong> la ville, mais aussi àtous les phénomènes climatiques extrêmes tels que la tempête <strong>de</strong>1999 ou les chutes <strong>de</strong> neige en 2005.Dans tous les cas, le désarroi, les attentes <strong>de</strong>s citoyens les amènentà interpeller la puissance publique dont ils atten<strong>de</strong>nt qu’ellesoit capable d’apporter dans l’urgence <strong>de</strong>s réponses à ces situationsimprévues ou inopinées. Du fait <strong>de</strong> leur proximité et <strong>de</strong> leurresponsabilité, les acteurs <strong>de</strong> la puissance publique vers lesquels lescitoyens se tournent en priorité sont les maires.Les plans développés par certaines communes <strong>de</strong> l’Hérault et <strong>du</strong>Vaucluse (inondations 2003), <strong>du</strong> Var (incendie <strong>de</strong> forêt 2003), oupar Toulouse (AZF 2001) ont montré toute l’utilité d’une préparation<strong>de</strong> cette action <strong>de</strong> proximité pour faire face à ces situations.La loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> la sécurité civile d’août 2004 a donccréé les outils nécessaires au maire dans son rôle <strong>de</strong> partenairemajeur <strong>de</strong> la gestion d’un événement <strong>de</strong> sécurité civile avec l’institution<strong>du</strong> Plan Communal <strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong> (<strong>PCS</strong>), <strong>de</strong> la RéserveCommunale <strong>de</strong> Sécurité Civile(RCSC) et l’association plus forteaux exercices organisés. Parmi ces outils, le <strong>PCS</strong> a vocation à organiserla mobilisation <strong>de</strong> cette réponse <strong>de</strong> proximité, tra<strong>du</strong>isant l’engagement<strong>de</strong> tous et une culture partagée <strong>de</strong> la sécurité.


Ces <strong>de</strong>ux ouvrages, “le mémento <strong>du</strong> Plan Communal <strong>de</strong>Sauvegar<strong>de</strong>” et “le gui<strong>de</strong> pratique pour élaborer un PlanCommunal <strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong> », ont pour ambition <strong>de</strong> proposer aumaire une démarche d’élaboration.Au-<strong>de</strong>là, ils soulignent l’intérêt,non seulement opérationnel mais aussi pour une approche globale<strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s risques, d’un tel outil pour le maire, même pour lescommunes qui n’ont pas l’obligation réglementaire <strong>de</strong> le réaliser.Le mémento est plus particulièrement <strong>de</strong>stiné à répondre auxquestions que se posent les déci<strong>de</strong>urs locaux lorsqu’ils souhaitents’engager dans la démarche <strong>de</strong> réalisation d’un tel plan. Il présentela place <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> dans l’organisation <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>s populations,ses apports en terme <strong>de</strong> gestion opérationnelle, les partenairessur lesquels s’appuyer pour l’élaborer et une méthodologie permettant<strong>de</strong> mener à bien le projet. Le gui<strong>de</strong> pratique est <strong>de</strong>stiné auchef <strong>de</strong> projet et à son équipe. Il a été conçu pour les accompagnerpas à pas dans la démarche.Toutes les étapes sont détaillées avec<strong>de</strong>s fiches contenant <strong>de</strong> nombreux conseils et exemples.Pour être pleinement efficace, la mise en place <strong>de</strong> cette organisationdoit être accompagnée <strong>de</strong> politiques fortes <strong>de</strong> communicationet <strong>de</strong> prévention. Ce n’est que grâce à l’acquisition <strong>de</strong>s réflexesadaptés, et à <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> diminution <strong>de</strong>s vulnérabilités i<strong>de</strong>ntifiéesque l’on pourra ré<strong>du</strong>ire le nombre <strong>de</strong> victimes et <strong>de</strong> sinistrésen cas d’événements et œuvrer pour une prise en compte indivi<strong>du</strong>elle<strong>du</strong> risque par nos concitoyens.Christian <strong>de</strong> LavernéeDirecteur <strong>de</strong> la Défense et <strong>de</strong> la Sécurité Civiles


SOMMAIRE1Comment con<strong>du</strong>ire le projet :structure et plan d’actions 15Fiche n°1 : le chef <strong>de</strong> projet 19Fiche n°2 : le comité <strong>de</strong> pilotage 21Fiche n°3 : l’état <strong>de</strong>s lieux initial 23Fiche n°4 : la définition <strong>de</strong>s objectifs 31Fiche n°5 : la recherche <strong>de</strong>s partenaires 33Fiche n°6 : la sous-traitance 41Fiche n°7 : le plan d’actions 43Fiche n°8 : le (ou les) groupe(s) <strong>de</strong> travail 492Un <strong>PCS</strong> pour faire face à quoi :diagnostic <strong>de</strong>s risques 53Fiche n°9 : le diagnostic <strong>de</strong>s aléas 55Fiche n°10 : le recensement <strong>de</strong>s enjeux 63Fiche n°11 : la cartographie <strong>de</strong>s risqueset les stratégies d’action 673La priorité <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> :alerte et information <strong>de</strong> la population 73Fiche n°12 : donner un sens à l’alerte 75Fiche n°13 : élaborer une “cartographie”<strong>de</strong> l’alerte 77Fiche n°14 : le règlement d’emploi<strong>de</strong>s moyens d’alerte 83


4Avec quoi faire face à un événement :recensement <strong>de</strong>s moyens 87Fiche n°15 : <strong>de</strong>scription générale<strong>de</strong>s moyens à recenser 89Fiche n°16 : le recensement <strong>de</strong>s moyens privés 93Fiche n°17 : le recensement <strong>de</strong>s moyens humains 95Fiche n°18 : les Réserves Communales<strong>de</strong> Sécurité Civile 97Comment se répartir efficacement5 les rôles : organisation communale<strong>de</strong> gestion d’un événement 101Fiche n°19 : direction et coordination<strong>de</strong> l’action communale 105Fiche n°20 : les missions <strong>de</strong> terrain à assurer 111Fiche n°21 : formalisation <strong>de</strong> l’ensemble<strong>du</strong> dispositif 119Quels moyens pour être efficace :6 outils d’ai<strong>de</strong> à la gestiond’un événement 129Fiche n°22 : les possibilités <strong>de</strong> présentation<strong>du</strong> document 131Fiche n°23 : les fiches action 133Fiche n°24 : les autres types d’outils 137Fiche n°25 : les outils informatiques 141


Comment être toujours opérationnel :7 formation, information, exercices,retour d’expérience 147Fiche n°26 : la désignation d’un “chargé <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>” 149Fiche n°27 : le maintien à jour <strong>de</strong>s données 151Fiche n°28 : les actions <strong>de</strong> formation / information 153Fiche n°29 : les entraînements –exercices <strong>de</strong> simulation 155Fiche n°30 : le retour d’expérience 161Le rôle particulier <strong>de</strong>s Établissements8 Publics <strong>de</strong> Coopération Intercommunale(EPCI) 163Fiche n°31 : les apports possibles d’un EPCI 165Fiche n°32 : la mise en place <strong>du</strong> Plan InterCommunal<strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong> (PICS) 169Bibliographie 175Annexes 177


ABRÉVIATIONSBRGM :Bureau <strong>de</strong> Recherche Géologique et MinièreBTP :Bâtiment et Travaux PublicsCEDRE :CEntre <strong>de</strong> Documentation, <strong>de</strong> Recherche et d’Expérimentationsur les pollutions acci<strong>de</strong>ntelles <strong>de</strong>s eauxCCAS :Centre Communal d’Action SocialeCCI :Chambre <strong>de</strong> Commerce et d’In<strong>du</strong>strieCOD : Centre Opérationnel Départemental (ex PCF :Poste <strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>ment Fixe)COS :Commandant <strong>de</strong>s Opérations <strong>de</strong> SecoursDDAF :Direction Départemental <strong>de</strong> l’Agriculture et <strong>de</strong> la ForêtDDASS :Direction Départemental <strong>de</strong>s Affaires Sanitaires et SocialesDDE :Direction Départementale <strong>de</strong> l’EquipementDDRM :Dossier Départemental <strong>de</strong>s Risques MajeursDGS :Directeur Général <strong>de</strong>s ServicesDGSNR :Direction Générale <strong>de</strong> la Sûreté Nucléaire et <strong>de</strong> RadioprotectionDICRIM :Document d’Information Communal sur les Risques MajeursDIREN :Direction Régionale <strong>de</strong> l’EnvironnementDOS :Directeur <strong>de</strong>s Opérations <strong>de</strong> SecoursDRIRE :Direction Régionale <strong>de</strong> l’In<strong>du</strong>strie, <strong>de</strong> la Rechercheet <strong>de</strong> l’EnvironnementDST :Directeur <strong>de</strong>s Services TechniquesDSV :Direction <strong>de</strong>s Services VétérinairesEMA :Ensemble Mobile d’AlerteEPCI :Etablissement Public <strong>de</strong> Coopération IntercommunaleIGN :Institut Géographique NationalINSEE :Institut National <strong>de</strong> la Statistique et <strong>de</strong>s Etu<strong>de</strong>s EconomiquesORSEC :ORganisation <strong>de</strong>s SECoursPPI :Plan Particulier d’InterventionPPMS :Plan Particulier <strong>de</strong> Mise en SûretéPPR(N) :Plan <strong>de</strong> Prévention <strong>de</strong>s Risques Naturels prévisiblesPPRT :Plan <strong>de</strong> Prévention <strong>de</strong>s Risques TechnologiquesPCC :Poste <strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>ment CommunalPCO :Poste <strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>ment Opérationnel<strong>PCS</strong> :Plan Communal <strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong>PICS :Plan InterCommunal <strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong>RAC :Responsable <strong>de</strong>s Actions CommunalesRCSC :Réserve Communale <strong>de</strong> Sécurité CivileSDACR :Schéma Départemental d’Analyse et <strong>de</strong> Couverture <strong>de</strong>s RisquesSDIS :Service Départemental d’Incendie et <strong>de</strong> SecoursSIRACEDPC : Service Interministériel Régional <strong>de</strong>s Affaires Civiles et Economiques<strong>de</strong> Défense et <strong>de</strong> Protection CivileSIDPC :Service Interministériel <strong>de</strong> Défense et <strong>de</strong> Protection CivileSIG :Système d’Information Géographique


PRÉAMBULEL’organisation mise en place dans le cadre <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> permet<strong>de</strong> faire face à <strong>de</strong>s situations très diverses : catastrophes majeuresatteignant fortement la population ( personnes décédées ou blessées,maisons détruites…), perturbations <strong>de</strong> la vie collective (interruption<strong>du</strong>rable <strong>de</strong> l’alimentation en eau potable ou en énergie, intempérie,canicule, épidémie…), acci<strong>de</strong>nts plus courants (incendie, <strong>de</strong> la circulation…).L’objectif <strong>du</strong> plan communal <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> est <strong>de</strong> sepréparer préalablement en se formant, en se dotant <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>sd’organisation, d’outils techniques pour pouvoir faire face àtous ces cas et éviter ainsi <strong>de</strong> basculer dans une crise. C’estpour cette raison que l’expression “événement <strong>de</strong> sécurité civile” estutilisée dans ce document et non le terme “crise”.Ces <strong>de</strong>rnières années, <strong>de</strong> multiples initiatives ont été menées pourdévelopper les organisations communales <strong>de</strong> gestion d’un événement<strong>de</strong> sécurité civile. Ce gui<strong>de</strong> essaie <strong>de</strong> faire la synthèse <strong>de</strong> ces travaux 1 .Volontairement généraliste, il peut être utilisé pour se préparerà tout type <strong>de</strong> situation à risque. Les exemples pris font souventréférence au cas le plus difficile à traiter, la prise en compted’une situation à cinétique rapi<strong>de</strong> où il est nécessaire <strong>de</strong> réagir dansl’urgence. Chaque commune étant un cas particulier : taille,environnement, risques, <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> population… les éléments<strong>de</strong> ce gui<strong>de</strong> sont donc à adapter aux besoins locaux.Pour être efficace lors d’un événement, le maire et ses servicesdoivent s’approprier pleinement les procé<strong>du</strong>res et les actions prévuespar le plan. Cet objectif ne peut pas être atteint en proposant uncanevas type. Ce gui<strong>de</strong> est donc orienté pour une réalisation enrégie par la commune. Il présente une métho<strong>de</strong> d’élaboration, <strong>de</strong>soutils et <strong>de</strong>s exemples que la collectivité doit s’approprier. C’est cetravail <strong>de</strong> réflexion, <strong>de</strong> concertation qui permet d’acquérir lesconnaissances, les bons comportements et les réflexes utiles lors <strong>de</strong>ssituations inopinées.L’intervention d’un partenaire extérieur aidant la communeà réaliser son <strong>PCS</strong> est évoquée. En fonction <strong>de</strong>s tâches quela commune souhaite confier au sous-traitant, elle peut pui-1 Cf. bibliographie


ser dans ce document les éléments pour rédiger son cahier<strong>de</strong>s charges.Destiné à toutes les communes, <strong>de</strong> la plus mo<strong>de</strong>ste à la plusimportante, ce gui<strong>de</strong> contient <strong>de</strong> nombreuses informations.Cependant, il ne doit pas impressionner. Il a été conçu <strong>de</strong>façon à ce que chaque collectivité puisse extraire les informationsqui lui sont indispensables pour réaliser son <strong>PCS</strong>.Le gui<strong>de</strong> a été créé pour le chef <strong>de</strong> projet et l’équipe en charge <strong>du</strong>dossier. Tout au long <strong>de</strong> la démarche, un travail pédagogique et <strong>de</strong>sensibilisation à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> tous les acteurs concernés (élus,agents territoriaux, partenaires externes, population…) est nécessaire.En plus <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> ce gui<strong>de</strong>, le chef <strong>de</strong> projet peut s’appuyersur les informations contenues dans “le mémento <strong>du</strong> PlanCommunal <strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong>”.Son découpage s’articule autour <strong>de</strong>s étapes à suivre. Il est possible,au regard <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> la commune, <strong>de</strong> ne pas suivre strictementcette chronologie voire <strong>de</strong> sauter ou d’ajouter <strong>de</strong>s étapes mais<strong>de</strong> manière générale, elle est adaptée à toutes les collectivités. Lacharge <strong>de</strong> travail découlant <strong>de</strong> sa mise en œuvre va nécessairementdépendre :■ <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> la commune,■ <strong>du</strong> nombre d’acteurs que la commune souhaite associerà la démarche,■ <strong>du</strong> niveau <strong>de</strong> détail que la commune souhaite atteindre.Dernier point, la mise en œuvre d’une démarche d’informationpréventive <strong>de</strong>s populations face aux risques majeurset notamment l’élaboration <strong>du</strong> Document d’InformationCommunal sur les Risques Majeurs (DICRIM) n’apparaît pascomme une étape <strong>de</strong> ce projet puisqu’elle peut avoir lieuavant, en parallèle ou à la suite <strong>de</strong> l’élaboration <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>. Iln’en <strong>de</strong>meure pas moins que ces actions d’information <strong>de</strong> lapopulation sont intimement liées à la démarche <strong>PCS</strong>. Le diagnostic<strong>de</strong>s risques peut notamment être mutualisé pour les<strong>de</strong>ux sujets. Les <strong>de</strong>ux approches sont complémentaires, ellespermettent <strong>de</strong> donner tout son sens à l’information délivréeau citoyen et plus particulièrement aux consignes qui conditionnentla réaction <strong>de</strong> la population en cas d’événement.


Afin <strong>de</strong> donner une vision d’ensemble <strong>du</strong> projet et <strong>de</strong> ce document,voici, en résumé, les étapes qui le composent.Con<strong>du</strong>ite <strong>du</strong> projet :■ désignation <strong>du</strong> comité <strong>de</strong> pilotage et <strong>du</strong> chef <strong>de</strong> projet■ définition <strong>du</strong> besoin et élaboration <strong>du</strong> plan d’actionsDiagnostic <strong>de</strong>s risques :■ i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s phénomènes et <strong>de</strong>s enjeux■ tra<strong>du</strong>ction en stratégie d’actionAlerte et information <strong>de</strong>s populations :■ i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s sources, traitement et réception d’une alerte■ moyens et modalités <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> l’alerte aux populationsRecensement <strong>de</strong>s moyens :■ recensement <strong>de</strong>s moyens techniques communaux et autres■ recensement <strong>de</strong>s moyens humainsCréation d’une organisation communale :■ détermination <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment et <strong>de</strong> terrain■ définition <strong>de</strong>s missions à accomplirRéalisation <strong>de</strong>s outils opérationnels :■ présentation <strong>du</strong> document■ réalisation <strong>de</strong>s outils pratiques <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>s missionsMaintien opérationnel <strong>du</strong> dispositif dans le temps :■ les outils <strong>de</strong> maintien à jour <strong>de</strong>s données■ les entraînements, formations et le retour d’expérience


14Crue <strong>de</strong> torrent - Villard Bonnotaoût 2005


1Comment con<strong>du</strong>irele projet : structureet plan d’actionsLa réalisation <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> s'inscrit dans le temps, c’est un projet quidoit nécessairement impliquer l’ensemble <strong>de</strong> la structurecommunale. Pour le mener à bien, il faut désigner un chef <strong>de</strong> projetet créer un comité <strong>de</strong> pilotage. Le chef <strong>de</strong> projet tient une placecentrale dans la réalisation et le comité <strong>de</strong> pilotage garantit le bondéroulement <strong>de</strong> l’ensemble.Quelle que soit la taille <strong>de</strong> la collectivité, le besoin est i<strong>de</strong>ntique :disposer d’une organisation qui permette <strong>de</strong> faire face aux événementsinhabituels ou déstabilisants ayant <strong>de</strong>s répercussions sur lacommune.Comme pour tout projet, la démarche initiale consiste à réaliser unétat <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> la connaissance <strong>du</strong> sujet et <strong>de</strong>s capacités actuelles<strong>de</strong> la commune à gérer un événement. Cet état <strong>de</strong>s lieux va servir àpréciser ce besoin en fonction <strong>de</strong>s particularités <strong>de</strong> la commune.La <strong>de</strong>uxième étape consiste à décliner concrètement ce besoinpour définir avec précision “comment” et “jusqu’où” ira le projet.Cette définition <strong>du</strong> contenu <strong>du</strong> projet repose nécessairement sur :■ la volonté politique,■ les capacités humaines et techniques.La volonté politique est la clé <strong>de</strong> voûte <strong>de</strong> ce projet, elledéfinit les attentes. Sans elle, le besoin exprimé est limité (répondreà une obligation réglementaire par exemple) et le résultat à l’image<strong>de</strong> celui-ci. Afin <strong>de</strong> signifier clairement cet engagement, une délibérationen conseil municipal peut acter le lancement <strong>du</strong> projet etdésigner un élu référent.15


Les capacités humaines et techniques <strong>de</strong> la commune tra<strong>du</strong>isentces attentes en objectifs. Lorsque la commune dispose <strong>de</strong>moyens conséquents, l’organisation à mettre en place est plus complètepar nécessité et donc les objectifs à atteindre sont plus ambitieux.Pour les communes aux moyens plus ré<strong>du</strong>its, les objectifs sontplus orientés sur le rôle <strong>de</strong>s personnes qui vont intervenir.La <strong>de</strong>rnière étape va consister à rédiger le plan d’actions. Ilpermet <strong>de</strong> définir précisément qui va faire quoi <strong>du</strong>rant toutela phase <strong>de</strong> réalisation, d’établir un calendrier prévisionnel et<strong>de</strong> cadrer ainsi l’ensemble <strong>de</strong>s actions. Il découle donc logiquement<strong>de</strong>s objectifs que la commune se fixe.Si la collectivité fait appel à un prestataire extérieur, elle doit enplus rédiger un cahier <strong>de</strong>s charges précis afin <strong>de</strong> définir son rôle etles limites <strong>de</strong> son intervention.16


LES ÉTAPES À SUIVRE POUR STRUCTURER LE PROJETRechercherles partenairesFiche n° 5Créer le comité<strong>de</strong> pilotageStratégie et validationFiche n° 2Désigner le chef<strong>de</strong> projetAnimateuret coodinateurFiche n° 1Effectuer l’état <strong>de</strong>slieuxDéfinition <strong>du</strong> besoinFiche n° 3Définirles objectifsFiche n° 4Rédiger le pland’actionsFiche n° 7Mise en œuvre<strong>du</strong> projetGroupes <strong>de</strong> travailFiche n° 8Choisiréventuellementun sous-traitantFiche n° 6Si sous-traitance retenue17


18Crue <strong>du</strong> Rhône - Avignon - nettoyage <strong>de</strong>s quaisdécembre 2003


FICHE N°1 : LE CHEF DE PROJETLe chef <strong>de</strong> projet est la clé <strong>de</strong> voûte <strong>de</strong> la démarche. Sa désignationconstitue la première phase <strong>du</strong> projet. Il peut s’agir d’unagent territorial ou d’un élu selon la taille <strong>de</strong> la commune.1 - Quelles compétencespour être chef <strong>de</strong> projet <strong>PCS</strong> ?A priori, il n’est pas nécessaire <strong>de</strong> disposer d’une expertise sur lesujet pour assumer cette fonction. En revanche, il est souhaitable quecette personne :■ ait <strong>de</strong>s notions <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> projet,■ dispose <strong>de</strong> la légitimité auprès <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s serviceset <strong>de</strong>s élus,■ ait <strong>de</strong>s capacités d’animation et <strong>de</strong> communication pourdiriger le travail d’équipe,■ si possible, connaisse un minimum le domaine <strong>de</strong> la sécuritécivile (bien que cet aspect ne soit pas rédhibitoire).Compte tenu <strong>de</strong> l’aspect transversal <strong>du</strong> sujet, le chef <strong>de</strong>projet, quel que soit son niveau hiérarchique, ne doit rencontreraucune difficulté à provoquer <strong>de</strong>s réunion, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<strong>de</strong>s informations dans tous les services et donc mobiliseréventuellement <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> niveau hiérarchique supérieur oud’autres services… Sa légitimité doit être clairement affichée, par lesélus et la hiérarchie, il peut par exemple être rattaché à la DirectionGénérale <strong>de</strong>s Services pour cette mission.ConseilpratiquePour les communes disposant <strong>de</strong>s moyens humains suffisants, il estrecommandé qu’un agent soit responsable “à plein temps” (ou presque)<strong>du</strong> projet.Pour une meilleure coordination entre services et élus, le chef <strong>de</strong> projetcommunal doit travailler en étroite collaboration avec le porteur <strong>de</strong> projet“élu”.19


2 - Quelles missions pour le chef <strong>de</strong> projet ?Le chef <strong>de</strong> projet est chargé <strong>de</strong> coordonner et d’animer unvéritable travail d’équipe commun et participatif. Il n’est pasl’unique rédacteur mais assure l’analyse et la synthèse <strong>de</strong>s donnéespro<strong>du</strong>ites. Ses missions sont, entre autres :■ la rédaction <strong>du</strong> plan d’actions: définition <strong>du</strong> besoin, planification<strong>de</strong>s étapes…,■ l’animation <strong>du</strong> comité <strong>de</strong> pilotage et son information régulière,■ la coordination <strong>de</strong>s réunions techniques,■ la coordination <strong>de</strong>s relations avec les partenaires (acteurs locaux,entreprises…),■ la centralisation <strong>de</strong>s diverses informations (sur les risques,les moyens…),■ la mise en forme <strong>de</strong>s outils réalisés par les différents acteurs(afin que le document final soit homogène),■ la mise en place <strong>de</strong>s procé<strong>du</strong>res <strong>de</strong> maintien à jour <strong>de</strong> l’outil et<strong>de</strong>s exercices.ConseilpratiqueIl est souhaitable que le chef <strong>de</strong> projet pour le <strong>PCS</strong> le soitégalement pour le DICRIM. Si tel n’est pas le cas, il doit, aminima, être personne ressource prioritaire sur ce projet <strong>du</strong>fait <strong>du</strong> lien très fort entre les <strong>de</strong>ux sujets.20


FICHE N°2 : LE COMITÉ DE PILOTAGELe comité <strong>de</strong> pilotage joue un rôle prépondérant dans le projet.Structure décisionnelle, il est le relais <strong>de</strong> la volonté politique.Il impulse la dynamique à l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs.1 - Comment composer le comité <strong>de</strong> pilotage ?A minima, on retrouve :■ le maire, au moins lors <strong>de</strong> la réunion <strong>de</strong> démarrage,■ un élu porteur <strong>du</strong> projet qui peut éventuellement être le maire,■ le chef <strong>de</strong> projet qui joue, en général, le rôle <strong>de</strong> “référant” risquesmajeurs,■ le directeur général <strong>de</strong>s services ou directeur <strong>de</strong>s servicestechniques, si ces fonctions existent dans la commune,■ 1 ou 2 autres élus motivés pour les communes avec peu<strong>de</strong> personnel.Eventuellement, selon la taille <strong>de</strong> la commune, complété <strong>de</strong> certainescompétences particulières :■ en communication (service communication ou bureau<strong>du</strong> cabinet <strong>du</strong> maire),■ juridique,■ éventuellement <strong>de</strong>s représentants d’autres services,■ …ConseilpratiqueCe comité <strong>de</strong> pilotage doit être le plus restreint possible.Il est préférable <strong>de</strong> le renforcer ponctuellement en faisantparticiper <strong>de</strong>s spécialistes selon les besoins i<strong>de</strong>ntifiés.Les partenaires qui peuvent être conviés ponctuellement etessentiellement dans la phase <strong>de</strong> validation <strong>de</strong> l’organigramme <strong>de</strong> gestion<strong>de</strong> l’événement sont, en général, <strong>de</strong>s services opérationnels (SDIS,forces <strong>de</strong> l’ordre). Leur regard extérieur permet <strong>de</strong> s’assurer que leschoix faits sont cohérents par rapport à l’organisation départementale<strong>de</strong>s secours.21


2 - Quelles sont les missions<strong>de</strong> ce comité <strong>de</strong> pilotage ?Tout au long <strong>du</strong> projet, il assure :■ les choix stratégiques : communication autour <strong>du</strong> projet,lien avec les institutionnels…,■ la validation <strong>de</strong>s étapes essentielles,■ la surveillance <strong>de</strong> son bon déroulement,■ la remontée d’information au conseil municipal,■ l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s investissements nécessaires le cas échéant.3 - Quand réunir le comité <strong>de</strong> pilotage ?Il n’est pas indispensable <strong>de</strong> le réunir très fréquemment. Il fautréserver les rencontres à <strong>de</strong>s moments clés <strong>du</strong> projet, au minimum àla fin <strong>de</strong> chaque gran<strong>de</strong> étape afin <strong>de</strong> les vali<strong>de</strong>r (plans d’actions, diagnostic<strong>de</strong>s risques…).En fonction <strong>de</strong>s circonstances, d’autres réunions peuvent êtrenécessaires pour faire avancer le projet.PourapprofondirLe “noyau <strong>du</strong>r” constitué par le comité <strong>de</strong> pilotage pour l’élaboration<strong>du</strong> <strong>PCS</strong> peut <strong>de</strong>venir le groupe référent communal pourgarantir la cohérence <strong>de</strong> la politique globale <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>srisques majeurs, c’est-à-dire l’ensemble <strong>de</strong>s actions telles que :• information préventive,• travaux <strong>de</strong> prévention / protection,• aménagement <strong>du</strong> territoire en prenant en compte les risques,• …Les avantages <strong>de</strong> l’existence d’un tel groupe sont nombreux :• meilleure connaissance globale <strong>du</strong> sujet,• structuration <strong>de</strong> la commune pour travailler avec les experts et services <strong>de</strong> l’Etatsur ces questions,• possibilité d’inscrire une démarche globale dans la <strong>du</strong>rée plutôt qu’au couppar coup,• groupe plus structuré et ainsi plus réactif face aux interrogations <strong>de</strong> lapopulation.22


FICHE N°3 : L’ÉTAT DES LIEUX INITIALLe but est <strong>de</strong> cerner les domaines dans lesquels la communedispose déjà d’informations ou <strong>de</strong> procé<strong>du</strong>res et ceux pourlesquels un travail plus important est à faire.Pour réaliser cet état <strong>de</strong>s lieux, le chef <strong>de</strong> projet ou la personne àqui il délègue la tâche peut s’appuyer sur le questionnaire détaillé ci<strong>de</strong>ssous.Son rôle consiste consulter tous les services <strong>de</strong> la collectivitépour répondre aux questions, i<strong>de</strong>ntifier les ressources déjà disponiblesen interne et en tirer les enseignements.Les réponses à ce questionnaire doivent être sincères : l’objectifn’est pas <strong>de</strong> juger l’existant mais <strong>de</strong> s’interroger objectivementsur l’ensemble <strong>de</strong>s sujets proposés.Cette synthèse <strong>de</strong>s réponses est la première étape pour déterminerles besoins <strong>de</strong> la commune et définir les objectifs à atteindre. Elle serviraégalement, à la fin <strong>du</strong> projet, à évaluer le travail accompli.ConseilpratiqueCette enquête initiale est un outil très efficace <strong>de</strong> sensibilisation.Ces résultats peuvent être présentés lors d’un conseilmunicipal afin d’en exposer les conclusions et <strong>de</strong> permettreaux élus <strong>de</strong> bien comprendre l’enjeu <strong>du</strong> travail à réaliser.Le questionnaire proposé est à adapter en fonction <strong>de</strong>s besoins etcaractéristiques <strong>de</strong> la commune.1 - Connaissance <strong>de</strong>s risquesLa mise en place d’un Plan Communal <strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong> s’appuiesur une connaissance <strong>de</strong>s risques menaçant le territoire communal.Un certain nombre <strong>de</strong> documents <strong>de</strong> base apporte <strong>de</strong>s réponses à cepoint.23


OuiNon1.1 - Les documents généraux d’affichage<strong>de</strong>s risquesOuiNonLa commune dispose-t-elle <strong>du</strong> DDRM ?La commune s’est-elle vue notifiée un Dossier Communal Synthétique (1)ou un porté à connaissance ?La commune a-t-elle réalisé son DICRIM ?Un service est-il chargé <strong>de</strong> centraliser tous ces documents ?De manière générale, la commune a-t-elle une vision synthétique<strong>de</strong>s risques qui la menacent ?(1) apellation en cours <strong>de</strong> disparition1.2 - Connaissance <strong>de</strong>s phénomènesmenaçant la collectivitéLa commune dispose-t-elle d’un Plan <strong>de</strong> Prévention<strong>de</strong>s Risques Naturels ?La commune dispose-t-elle d’un Plan <strong>de</strong> Prévention<strong>de</strong>s Risques Technologiques ? (1)La commune dispose-t-elle <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s plans départementaux<strong>de</strong> secours qui la concernent ? (2)La commune dispose-t-elle d’une étu<strong>de</strong> sur les risques naturels :carte d’aléas, PER, atlas <strong>de</strong> zones inondables… ?La commune dispose-t-elle <strong>de</strong> portés à connaissancesur les risques in<strong>du</strong>striels ?La commune a-t-elle fait l’objet d’arrêtés <strong>de</strong> reconnaissance<strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> catastrophe naturelle ou technologique ?Existe-t-il <strong>de</strong>s archives relatant <strong>de</strong>s événements naturels passés ?Existe-t-il d’autres éléments <strong>de</strong> connaissance et d’évaluation<strong>de</strong>s phénomènes : repères <strong>de</strong> crues… ?Existe-t-il d’autres étu<strong>de</strong>s techniques permettant une bonneconnaissance <strong>de</strong>s phénomènes (étu<strong>de</strong> hydraulique, géotechnique…) ?(1) nouveau dispositif réglementaire en cours <strong>de</strong> mise en place(2) ce sont les plans élaborés par la préfecture tels les Plans Particulier d’Intervention (PPI) et les Plans <strong>de</strong>Secours Spécialisés (PSS). L’appellation actuelle <strong>de</strong> PSS va progressivement disparaître pour la notion <strong>de</strong>“dispositions spécifiques ORSEC”24


OuiNon1.3 - Connaissance <strong>de</strong>s enjeux exposésLa commune est-elle en mesure <strong>de</strong> connaître la répartition<strong>de</strong> sa population par secteur (hameau, quartier) ?La commune est-elle en mesure d’i<strong>de</strong>ntifierses Etablissements Recevant <strong>du</strong> Public (ERP) ?La commune est-elle en mesure <strong>de</strong> croiser les informations sur les zonesexposées à un aléa et les populations menacées ?La commune est-elle en mesure d’i<strong>de</strong>ntifier ses établissementsles plus sensibles : écoles, maisons <strong>de</strong> retraite,établissements hospitaliers… ?La commune est-elle capable d’évaluer l’impact <strong>de</strong>s événementsredoutés sur ses infrastructures(routes, eau potable, réseaux d’assainissement…) ?La commune est-elle capable d’évaluer l’impact <strong>de</strong>s événementsredoutés sur les structures économiques (in<strong>du</strong>stries, commerces…) ?La commune est-elle capable d’évaluer l’impact <strong>de</strong>s événementsredoutés sur son propre patrimoine ?2 - Evaluation <strong>de</strong>s moyensorganisationnels et techniques2.1 - Evaluation <strong>de</strong> la connaissancesur le sujet <strong>PCS</strong>OuiNonLe thème <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> est-il connu <strong>de</strong>s élus ?Les services <strong>de</strong> l’Etat <strong>du</strong> département ont-ils apporté une informationà la commune sur ce sujet ?La commune a-t-elle l’obligation <strong>de</strong> réaliser un <strong>PCS</strong> ?La commune a-t-elle envisagé volontairement <strong>de</strong> mettreen place un <strong>PCS</strong> ?Un élu ou un agent est-il prévu pour suivre ce projet ?La commune a-t-elle évalué un budget pour le faire ?25


OuiNon2.2 - Moyens organisationnels <strong>de</strong> gestion d’événementCertaines communes disposent déjà <strong>de</strong> certaines procé<strong>du</strong>res, voired’une organisation. Il convient d’évaluer ce dispositif afin <strong>de</strong> déterminerson niveau <strong>de</strong> pertinence.OuiNonUne astreinte “élu” est-elle prévue ?Une astreinte “technique” est-elle prévue ?Un annuaire <strong>de</strong>s élus (et agents) est-il en place et maintenu à jour ?Ces astreintes sont elles communiquées régulièrement aux services<strong>de</strong> secours et à la préfecture?En cas d’événement, une répartition <strong>de</strong>s rôles entre les personnesest-elle prévue ?Un Poste <strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>ment Communal est-il prévu en cas <strong>de</strong> sinistre ?Le maire connaît-il ses missions <strong>de</strong> Directeur <strong>de</strong>s Opérations <strong>de</strong> Secours ?Existe-t-il un plan d’évacuation en cas <strong>de</strong> sinistre nécessitant cette mesure ?2.3 - Moyens matériels internes à la collectivitéLa commune dispose-t-elle <strong>de</strong> moyens logistiques propres(véhicules, petit matériel, groupes électrogènes…) ?Si oui, un inventaire <strong>de</strong> ces moyens a-t-il été établi et maintenu à jour ?La commune a-t-elle i<strong>de</strong>ntifié les personnes compétentes pour lesmoyens matériels spécifiques (chauffeurs poids lourds par exemple) ?Les moyens <strong>de</strong> relogement communaux ont-ils été i<strong>de</strong>ntifiés (salles <strong>de</strong>sfêtes, gymnases, foyer rural…) ? Leurs vulnérabilités éventuelles i<strong>de</strong>ntifiées ?Les moyens <strong>de</strong> ravitaillement ont-ils été i<strong>de</strong>ntifiés(aliments <strong>de</strong> première nécessité, eau, lait pour enfants en bas âge…) ?La commune dispose-t-elle <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> communicationentre ses intervenants (radios portatives, téléphones, CB…) ?26


OuiNon2.4 - Moyens techniques pouvant être misà disposition <strong>de</strong> la communeQuelle que soit la taille <strong>de</strong> la collectivité, il est souvent possible <strong>de</strong>s’appuyer sur <strong>de</strong>s moyens externes pour assurer les missions communales<strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>. Pour ce faire, le maire dispose d’un pouvoir <strong>de</strong>réquisition sur le territoire <strong>de</strong> sa commune mais il est indispensabled’avoir préalablement i<strong>de</strong>ntifié les partenaires potentiels pouvantapporter ce soutien.La commune a-t-elle i<strong>de</strong>ntifié les entreprises sises sur son territoire ?La commune connaît-elle les moyens techniques présentsdans ces entreprises ?Une i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s autres ressources a-t-elle été faite(associations…) ?La commune dispose-t-elle <strong>de</strong>s coordonnées <strong>de</strong>s personnesressources pour mobiliser les moyens répertoriés(nom <strong>du</strong> chef d’entreprise, numéro <strong>de</strong> téléphone…) ?La commune a-t-elle conventionné avec ces partenaires ?La commune a-t-elle envisagé une ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s communes voisines ?Si un établissement public intercommunal existe,la commune peut-elle envisager un soutien technique <strong>de</strong> sa part ?3 - Evaluation <strong>de</strong>s moyens d’alerteL’évaluation globale <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> l’alerte doit permettre à lacommune <strong>de</strong> savoir quelle est sa capacité actuelle à recevoir une alerteou en diffuser une efficacement à la population.27


OuiNon3.1 - Capacité actuelle <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> l’alerteOuiNonExiste-t-il un système d’alerte et d’information <strong>de</strong>s populations ?Existe-t-il <strong>de</strong>s procé<strong>du</strong>res spécifiques permettant à la communed’être alertée rapi<strong>de</strong>ment (système d’annonce <strong>de</strong>s crues…) ?Des actions d’information <strong>de</strong>s populations sont-elles prévuesen cas <strong>de</strong> mise en vigilance (Météo par exemple) ?La population connaît-elle les moyens d’alerte ?La population a-t-elle été informée <strong>de</strong>s consignes à appliquerà l’audition <strong>de</strong> cette alerte ?Les consignes diffusées ont-elles été adaptées aux risques présentssur la commune ?3.2 - Moyens actuels prévus pour alerter la populationTéléphoneSirènePolice municipalePompiersSystème d’appel en masseEnsemble Mobile d’Alerte (EMA)Haut-parleursPorte-à-porteAutre4 - Capacité <strong>de</strong> la communeà tirer les enseignements<strong>de</strong> la gestion d’un événementSi un événement est survenu récemment sur la commune, ilconvient <strong>de</strong> remplir cette partie pour évaluer les points forts et faibles<strong>de</strong> l’organisation mise en place.28


OuiNon4.1 - Capacité d’analyse <strong>de</strong> l’événementSuite à cet événement, êtes-vous capable d’évaluerOuiNonLe temps d’alerte <strong>de</strong> la populationLe temps d’intervention <strong>de</strong>s secoursLe temps d’évacuation <strong>de</strong>s sinistrés ou <strong>de</strong> mise à l’abri <strong>de</strong>s personnesLe temps <strong>de</strong> mise en place <strong>de</strong> la signalisation routièreLes difficultés rencontrées par la municipalitéLes difficultés rencontrées par les secoursLe volume <strong>de</strong>s moyens mis en œuvreLe rôle <strong>de</strong> la municipalité dans la gestion <strong>de</strong> l’événement<strong>de</strong> sécurité civile4.2 - Retour d’expérienceAfin <strong>de</strong> tirer les enseignements <strong>de</strong> cet événement, a-t-onEffectué l’inventaire <strong>de</strong>s zones touchées par le phénomèneElaboré la cartographie <strong>de</strong> ce phénomèneDressé la liste exhaustive <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> communication endommagéesou détruitesDressé la liste <strong>de</strong>s autres équipements importants endommagésou détruits (station <strong>de</strong> pompage, transformateur électrique,répartiteur téléphonique…)Récupéré <strong>de</strong>s photographies <strong>de</strong> l’événementEvalué l’efficacité <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> aux sinistrésMesuré la rapidité <strong>de</strong> rétablissement <strong>de</strong>s réseaux prioritairesMesuré la rapidité <strong>de</strong> la remise en état (nettoyage, dégagement…)Déterminé la capacité <strong>de</strong> la commune à évaluer l’ampleur <strong>du</strong> sinistreDéterminé la capacité <strong>de</strong> la commune à ai<strong>de</strong>r les sinistrésdans leurs démarches administratives d’in<strong>de</strong>mnisation(reconnaissance cat’nat …)Evalué l’impact financier pour la communeListé les ai<strong>de</strong>s touchées par la commune29


30Crue <strong>de</strong> torrent - Allevard - atteinte <strong>du</strong> réseau d’eau potableaoût 2005


FICHE N°4 : LA DÉFINITION DES OBJECTIFSUne <strong>de</strong>s premières missions <strong>du</strong> chef <strong>de</strong> projet, en liaison avec lecomité <strong>de</strong> pilotage, est <strong>de</strong> définir les objectifs à atteindre.1 - Quels sont les objectifs essentiels (1)à atteindre ?1 - Diagnostiquer les aléas et les enjeux : définir le plus précisémentpossible quels sont les phénomènes prévisibles (connus),leur emprise sur le territoire et quels sont les enjeux concernés(établissements sensibles menacés…).2 - Etablir un recensement <strong>de</strong>s moyens matériels et humainspour mettre en place le dispositif <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> l’alerte.3 - Mettre en place une procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> l’alerte auniveau <strong>de</strong> la commune pour que la commune soit capable <strong>de</strong>réagir <strong>de</strong> jour comme <strong>de</strong> nuit.4 - Mettre en place un dispositif efficace <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> l’alerte<strong>de</strong>s populations : peu importe les moyens employés, l’essentielétant que la commune s’assure qu’elle est capable <strong>de</strong> diffuserl’alerte à l’ensemble <strong>de</strong> ses concitoyens.5 - Prévoir une fonction <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment <strong>du</strong> dispositif (2) .L’objectif consiste essentiellement à assurer un suivi <strong>de</strong> la situation,à centraliser les informations et décisions mais également àmaintenir un lien permanent avec les autres intervenants.6 - Réaliser l’information préventive <strong>de</strong>s populations(DICRIM) en lien avec le <strong>PCS</strong> (peut se faire avant, pendant ouaprès le projet <strong>PCS</strong>).(1) Les objectifs essentiels correspon<strong>de</strong>nt au minimum définit dans le décret n° 2005-1156<strong>du</strong> 13 septembre 2005.(2) Ce dispositif, dénommé Poste <strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>ment Communal (PCC), n’est pas obligatoireréglementairement mais participe indéniablement à l’efficacité <strong>de</strong> l’organisation.A minima, il peut se résumer à un binôme.31


2 - Objectifs complémentairesindispensables pour les communesdotées <strong>de</strong> moyens importantset conseillés pour toutes les autresCes objectifs “complémentaires” ne sont pas réservés aux communesdotées <strong>de</strong> moyens importants. Certains d’entre eux peuventêtre réalisés facilement, surtout pour <strong>de</strong>s organisationsregroupant peu <strong>de</strong> personnes. Leur réalisation <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, certes, untravail supplémentaire mais participe largement à l’efficacité <strong>de</strong>l’organisation mise en place le jour <strong>de</strong> l'événement.7 - Etablir un recensement <strong>de</strong>s moyens matériels et humains(annuaires, logistique, hébergement…).8 - Mise en place d’une organisation nominative <strong>de</strong> gestion d’unévénement : organigramme définissant <strong>de</strong>s rôles précis entre différentescellules (logistique, hébergement, communication…).9 - Création d’un outil d’ai<strong>de</strong> à la gestion <strong>de</strong> l’événement plus abouti.Ce document doit aller au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s annuaires et procé<strong>du</strong>resdécrites dans les étapes 3, 4 et 5.10 - Elaboration d’éléments complémentaires <strong>du</strong> DICRIM en lienétroit avec le <strong>PCS</strong> allant au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s consignes générales : affichage<strong>de</strong> consignes spécifiques, adaptées, issues <strong>de</strong>s réflexions <strong>PCS</strong>.11 - Mise en place <strong>de</strong> réunions d’information <strong>du</strong> public pour informerla population sur les risques, les consignes, le rôle <strong>de</strong>sdifférents intervenants (services <strong>de</strong> secours, commune…).12 - Mise en place <strong>de</strong>s exercices d’entraînement et <strong>de</strong>s modalités<strong>de</strong> maintien à jour <strong>de</strong> l’outil élaboré.13 - Participation à <strong>de</strong>s exercices <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> ampleur (exercicespréfectoraux) ou faisant participer la population.14 - Création d’outils permettant le retour d’expérience en cas <strong>de</strong>sinistre ou suite aux exercices.PourapprofondirIl est possible <strong>de</strong> pousser la réflexion sur d’autres sujets plus spécifiquesaux besoins <strong>de</strong> la commune et d’autres peut-être plus ambitieuxpour les communes ayant <strong>de</strong>s moyens restreints, tels que :• la cartographie <strong>de</strong>s risques: utiliser les outils cartographiques informatiques(SIG) pour représenter les différents aléas, les lieux menacés…,• mise en place d’actions <strong>de</strong> formation / information à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s partenaires<strong>de</strong>vant intervenir : agents territoriaux, population, associations, entreprises…32


FICHE N°5 : LA RECHERCHE DES PARTENAIRESLa réalisation d’un <strong>PCS</strong> doit être l’occasion <strong>de</strong> travailleravec différents partenaires et <strong>de</strong> créer un réseau. L’objectif est<strong>de</strong> faire en sorte <strong>de</strong> bien définir “qui fait quoi” en cas d’événement<strong>de</strong> sécurité civile. Cette connaissance mutuelle <strong>de</strong>s capacités, <strong>de</strong>scompétences et missions <strong>de</strong> chacun est un atout considérable pour ledéroulement <strong>de</strong>s opérations.Voici une liste <strong>de</strong> partenaires possibles, non exhaustive <strong>du</strong> fait <strong>de</strong>sspécificités locales. Il est important <strong>de</strong> noter qu’étant donné le nombre<strong>de</strong> collectivités concernées, les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s aux services <strong>de</strong> l’Etatdoivent être parfaitement ciblées.Voir tableau pages 34-3533


Partenaire Pourquoi l’associer ?Sapeurs-pompiersSpécialistes <strong>de</strong>s risques et <strong>de</strong> l’urgencePremiers intervenants en cas d’événementPréfecture – SIDPCEPCI (1)Acteurs locaux (2)En charge <strong>de</strong> la planification départementale<strong>de</strong>s secours ORSECCoordonnateur en matière <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s risques(information préventive dont l’élaboration <strong>du</strong> DDRM…)Apports techniques, méthodologiquesou financiers possiblesFavoriser la concertation localePermettre aux citoyens <strong>de</strong> prendre part au dispositifValoriser le travail effectué par la communeServices <strong>de</strong> l’Etat(DDE, DIREN, DRIRE…)Connaissance <strong>de</strong>s risquesApports méthodologiquesCommunauté scolaire (3)Entreprises privées<strong>de</strong> la communeLien étroit entre Plan Particulier <strong>de</strong> Mise en Sûreté(PPMS) et <strong>PCS</strong>Relais d’information très pertinentApport d’un soutien techniqueApport en moyens logistiquesCabinets d’étu<strong>de</strong> (4)Ai<strong>de</strong> à la collectivité pour élaborer le <strong>PCS</strong>Etu<strong>de</strong> précise sur un phénomène ou autre sujettechniqueAssociations locales (5)Les experts (6)Ressources (humaines, techniques)utiles en cas d’événementCompétences précises sur certains thèmesLes partenaires financiersou techniques (7)Ai<strong>de</strong> financièreAi<strong>de</strong> technique34


A quel moment ?Tout au long <strong>du</strong> projetEn début <strong>de</strong> projetLors <strong>de</strong> la définition<strong>de</strong>s missions communalesLors <strong>du</strong> diagnostic…En début <strong>de</strong> projetDès le départpuis en fonction<strong>de</strong>s sujets traitésLors <strong>du</strong> diagnostic <strong>de</strong>s risquesou <strong>de</strong> la définition<strong>du</strong> cahier <strong>de</strong>s chargesDès le début <strong>du</strong> projetet lors <strong>de</strong> l’élaboration<strong>de</strong> leurs PPMSLors <strong>du</strong> recensement<strong>de</strong>s moyensDès la définition <strong>du</strong> besoinpuis tout au long <strong>du</strong> projetLors <strong>du</strong> recensement<strong>de</strong>s moyens notammentTout au long <strong>du</strong> projetDans la phase d’élaboration<strong>du</strong> plan d’actionsObservations■ Rapport <strong>de</strong> proximité avec les centres d’incendieet <strong>de</strong> secours■ Nombreuses sollicitations■ Apport d’éléments relatifs à l’organisation<strong>de</strong>s secours dans le département■ Nombreuses sollicitations■ Apport généralement très ciblé■ Peut ne pas souhaiter traiter ce sujet■ Rapport <strong>de</strong> proximité, <strong>de</strong> confiance■ Ressource précieuse en cas d’événement■ Mémoire <strong>de</strong>s communes■ Bien définir les objectifs pour ne pas s’écarter<strong>du</strong> sujet■ Ai<strong>de</strong> à la compréhension <strong>de</strong>s phénomènes■ I<strong>de</strong>ntifier les bonnes personnes■ Nombreuses sollicitations■ Attente très forte <strong>de</strong> la communauté scolaire■ Disponibilité■ Ressources très importantes■ I<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s interlocuteurs dans chaquestructure sinon, trouver une tête <strong>de</strong> réseau (CCI…)■ Apport d’informations■ Apport méthodologique et allègement <strong>de</strong> la charge<strong>de</strong> travail■ Budget à prévoir■ Bien définir les missions■ Souvent très volontaires■ Arriver à cibler celles qui vont pouvoir jouer un rôle■ Apport d’informations très techniques■ I<strong>de</strong>ntification■ Disponibilité■ Origines très variées selon les départements,parfois inexistants■ avantages■ difficultés possibles35


1 - Les EPCIL’un <strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong>s EPCI étant la mutualisation, la coopérationdans divers domaines, il semble tout à fait possible que ces <strong>de</strong>rnierss’engagent dans le domaine <strong>de</strong>s <strong>PCS</strong>. Pour plus <strong>de</strong> détails se reporterau chapitre 8.2 - Les acteurs locauxCertaines catégories <strong>de</strong> population ou entités <strong>de</strong> la communepeuvent être amenées à intervenir ou à jouer un rôle pendant l’événement.Ce pôle d’acteurs donne toute son importance et son relief à ladémarche <strong>PCS</strong>. Il appartient aux communes <strong>de</strong> définir et d’inventerles mo<strong>de</strong>s d’action qui seront mis en place en fonction <strong>de</strong>s contexteslocaux afin d’associer au mieux l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs concernés.Un calendrier <strong>de</strong> réunions peut être établi par le comité <strong>de</strong> pilotage.Dans la mise en place <strong>de</strong> ce pôle d’acteurs, <strong>de</strong>ux niveaux sont àconsidérer : la consultation et la concertation.La consultation vise à analyser les besoins <strong>de</strong> la communauté, sesattentes, sa vision <strong>de</strong>s problèmes liés aux risques. Le public visé peutêtre extrêmement large (la population), et consulté sous forme <strong>de</strong>réunion, questionnaire…La concertation a comme objectif d’associer la communauté à laréflexion et à la prise <strong>de</strong> décision. Le public concerné est en généralplus restreint (en nombre) et représentatif d’une catégorie <strong>de</strong> la communauté.Le plus souvent, la concertation se fait au sein <strong>de</strong> groupes<strong>de</strong> travail <strong>de</strong> volontaires.3 - La communauté scolaireLa communauté scolaire joue un rôle essentiel dans lesréflexions locales sur la prévention <strong>de</strong>s risques majeurs.Tout d’abord, comme le rappelle l’article 5 <strong>de</strong> la loi n°2004-811<strong>du</strong> 13 août 2004 <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> la sécurité civile, il estindispensable d’avoir une sensibilisation à la sécurité civile chez lesenfants et les jeunes. En marge <strong>de</strong> l’élaboration <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>, il est donc36


pertinent d’engager une réflexion partenariale entre la collectivité etles établissements. Il s’agit d’informer les enseignants et les élèves<strong>de</strong>s risques présents sur la commune et <strong>de</strong>s comportements à adopteren cas <strong>de</strong> survenue d’un phénomène. Ces actions relèvent doncplus <strong>de</strong> l’information préventive que <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> mais le lien entre les<strong>de</strong>ux sujets est incontournable.Ensuite, les chefs <strong>de</strong>s établissements scolaires ont l’obligation(1) <strong>de</strong> mettre en place un Plan Particulier <strong>de</strong> Mise enSûreté (PPMS). Ce plan vise à organiser la protection <strong>de</strong>s élèvesdans l’établissement en cas <strong>de</strong> survenance d’un risque majeur. Il prévoitles modalités pratiques, organisationnelles (réception <strong>de</strong> l’alerte,qui assure quelles responsabilités…) et techniques (matériels nécessaires,dans quel lieu sûr regrouper les élèves…). Ce sujet nécessiteun travail coordonné entre le <strong>PCS</strong> (commune) et le PPMS (établissement).Enfin, la communauté scolaire fait partie <strong>de</strong>s populations sensibles<strong>de</strong> la commune. Elle doit faire l’objet <strong>de</strong> toute l’attention qu’il se doità cet égard. En particulier, les questions suivantes doivent êtreréglées :■ modalités précises d’alerte <strong>de</strong> chaque établissement par la mairiecar cette mission est <strong>de</strong> la responsabilité <strong>du</strong> maire,■ modalités d’information <strong>de</strong> l’établissement en coursd’événement,■ modalités éventuelles d’évacuation et d’accueil, si ces mesuresdoivent être prises,■ modalités d’information <strong>de</strong>s parents sur la prise en charge<strong>de</strong>s élèves par la mairie, en cas d’évacuation par exemple.Cette réflexion avec la communauté scolaire est indispensablepour donner tout son sens à la consigne “n’allez pas cherchervos enfants à l’école”. Cette <strong>de</strong>rnière est systématiquedans les DICRIM et pourtant, très difficile à accepter pour lesparents. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s aspects techniques évoqués ci-<strong>de</strong>ssus, cetravail vise également à montrer que la collectivité s’occupeconcrètement <strong>de</strong> leurs enfants en cas d’événement et qu’ilspeuvent sereinement appliquer cette consigne.(1) Bulletin officiel <strong>du</strong> ministère <strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation <strong>national</strong>e n° 2002-119 <strong>du</strong> 29 mai 200237


4 - Les cabinets d’étu<strong>de</strong>sParmi l’ensemble <strong>de</strong>s prestataires <strong>de</strong> service dans le domaine,distinguons <strong>de</strong>ux cas :■ les cabinets qui vont fournir <strong>de</strong>s informations manquantes :étu<strong>de</strong>s complémentaires notamment sur les risques…,■ les cabinets qui vont ai<strong>de</strong>r la commune dans la con<strong>du</strong>ite<strong>du</strong> projet.Généralement, les informations fournies par les services <strong>de</strong>l’Etat sur les risques sont suffisantes pour élaborer le <strong>PCS</strong>. Sila commune souhaite tout <strong>de</strong> même approfondir certains points spécifiques,elle peut faire appel à un cabinet spécialisé (en hydraulique,en risque in<strong>du</strong>striel…). Il est cependant conseillé, afin <strong>de</strong> ne pascommanditer <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s onéreuses inutilement, <strong>de</strong> commencer parprendre contact avec les services <strong>de</strong> l’Etat.Le cas <strong>de</strong> la sous-traitance pour l’ai<strong>de</strong> dans la démarche <strong>PCS</strong> esttraité dans la fiche suivante.5 - Les associations localesLe tissu associatif local peut être une source formidable d’ai<strong>de</strong> encas d’événement. Lors <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s catastrophes, on observe toujoursun élan <strong>de</strong> solidarité, en particulier <strong>de</strong> leur part. Les ai<strong>de</strong>s qu’ellesapportent dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> leur activité :■ les associations sportives : renfort humain pour les actions <strong>de</strong>terrain ou <strong>de</strong> matériel (embarcation…) …,■ les associations caritatives : ai<strong>de</strong> à la gestion <strong>de</strong>s dons,■ les associations gérant <strong>de</strong>s biens courants <strong>de</strong> consommation(nourriture, vêtements…) : fourniture <strong>du</strong> matériel <strong>de</strong> premièrenécessité,■ les associations historiques, culturelles : information sur les événementspassés, animation pour les populations hébergéesnotamment les enfants…Notons également le rôle particulier <strong>de</strong>s associations agréées“sécurité civile”. Elles peuvent apporter leur ai<strong>de</strong>, dans le cadre <strong>du</strong>soutien logistique (hébergement, ai<strong>de</strong> alimentaire, besoins <strong>de</strong> premièresnécessités…), et <strong>de</strong> l'assistance (assurer un réconfort, etc…).38


6 - Les expertsCe “pôle expert” est constitué <strong>de</strong> personnes qualifiées sur le sujet<strong>de</strong> la prévention et <strong>de</strong> la planification préalable <strong>de</strong>s secours :■ spécialiste en géotechnique ou risques naturels,■ chimistes pour le risque in<strong>du</strong>striel, TMD…,■ spécialiste <strong>de</strong> l’urgence,■ <strong>de</strong> la communication pour élaborer une bonne stratégie<strong>de</strong> communication sur le projet,■ …Leur consultation peut se faire :■ avant le projet : pour ai<strong>de</strong>r à la définition <strong>de</strong> certains aspects,■ pendant le projet : pour enrichir les informations ou vali<strong>de</strong>rcertains points,■ en fin <strong>de</strong> projet : pour émettre un avis sur le travail effectué.7 - Les partenaires financiers ou techniquesCertaines collectivités ou organismes se sont organisés pourapporter une ai<strong>de</strong> particulière aux besoins <strong>de</strong>s communes dans ledomaine <strong>de</strong>s <strong>PCS</strong>. Cette ai<strong>de</strong> n’est pas obligatoire et donc non systématique.Il convient donc <strong>de</strong> rechercher, dans chaque département,les structures qui proposent une telle ai<strong>de</strong>. Selon les partenaires,leur rôle peut être très variable :■ d’ordre financier, subventions par exemple : conseils générauxou régionaux, EPCI…,■ d’ordre technique, conseil, assistance… : SDIS, DIREN,associations…,■ fédérateur (mobiliser, donner <strong>de</strong> la cohérence sur un bassin,un risque, un département) : EPCI, SDIS, conseils régionaux…,■ ressource (mise à disposition d’outils, d’exemples,d’adresses utiles…) : SDIS, EPCI…,■ …39


40Crue <strong>du</strong> Rhône - Avignon - distribution d’eaudécembre 2003


FICHE N°6 : LA SOUS-TRAITANCE1 - Principe pour la sous-traitanceUne commune peut souhaiter disposer d’un regard extérieur etd’un soutien méthodologique pour réaliser son <strong>PCS</strong> et pour celafaire appel à un sous-traitant. Cependant, celui-ci ne doit pasfaire le plan à la place <strong>de</strong> la commune mais être un animateur,un accompagnateur <strong>du</strong> projet et apporter à la fois <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>set une force <strong>de</strong> travail. En particulier, la mise en forme<strong>de</strong>s outils opérationnels relève <strong>de</strong> sa compétence mais leurélaboration est obligatoirement confiée aux acteurs communaux.L’objet <strong>de</strong> cette sous-traitance doit impérativement être encadrépar la commune requérante.De manière générale, la sous-traitance ne doit pas entraînerun désengagement <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s acteurs communaux. Il doits’instaurer une relation partenariale entre commune et sous-traitantpour mutualiser les forces et les compétences. L’un comme l’autre nedoivent pas se substituer aux prérogatives <strong>de</strong> chacun pour atteindreun résultat pleinement satisfaisant.2 - Champ d’intervention<strong>de</strong> la sous-traitanceLe mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> partenariat commune / sous-traitant doit viser à :■ une con<strong>du</strong>ite commune <strong>du</strong> projet : il doit donc y avoirun chef <strong>de</strong> projet communal,■ faire participer le sous-traitant au comité <strong>de</strong> pilotage en tantque ressource, source <strong>de</strong> conseil,■ ai<strong>de</strong>r la collectivité dans sa collecte <strong>de</strong>s informations,l’élaboration <strong>de</strong> ses outils et la con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> la démarche.Ainsi, selon les besoins, les thèmes qui peuvent être sous-traitéssont :■ ai<strong>de</strong> au diagnostic <strong>de</strong>s risques : étu<strong>de</strong>s complémentaires,tra<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s existantes en scénarios…,41


■ assistance à la con<strong>du</strong>ite <strong>du</strong> projet : définition <strong>de</strong>s étapes,animation <strong>de</strong>s réunions, réalisation <strong>de</strong>s comptes-ren<strong>du</strong>s …,■ ai<strong>de</strong> à la définition <strong>de</strong>s outils opérationnels :proposition <strong>de</strong> mise en forme au comité <strong>de</strong> pilotage,synthèse <strong>de</strong>s outils rédigés par les acteurs communaux …,■ formation <strong>de</strong>s personnes,■ organisation d’un exercice(définition <strong>du</strong> scénario, observation)…La réalisation d’un cahier <strong>de</strong>s charges très précis est, dans ce cas,absolument indispensable pour obtenir un projet parfaitementadapté aux besoins <strong>de</strong> la commune. Certaines fiches <strong>de</strong> cegui<strong>de</strong> peuvent servir d’ai<strong>de</strong> pour rédiger ce cahier <strong>de</strong>s charges.ConseilpratiqueAttention aux dérives observées dans certains cas où lesous-traitant :• fait le <strong>PCS</strong> tout seul ou uniquement avec un chef <strong>de</strong> serviceou un élu,• propose un document type ou une organisation prédéfinie,• réalise <strong>de</strong>s fiches opérationnelles à la place <strong>de</strong> la commune,• con<strong>du</strong>it le projet seul,• impose ses choix à la collectivité.42


FICHE N°7 : LE PLAN D’ACTIONSUne fois le besoin clairement défini (objectifs, partenaires…),la commune peut rédiger son plan d’actions.Ce plan d’actions consiste en une synthèse <strong>de</strong>s éléments i<strong>de</strong>ntifiéslors <strong>de</strong> cette première phase <strong>de</strong> mise en place <strong>du</strong> projet. Il permet auchef <strong>de</strong> projet d’avoir une vision globale <strong>du</strong> projet, <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>spartenaires à associer et un calendrier précis à suivre.Il est fortement conseillé à toutes les communes, quelle quesoit leur taille, <strong>de</strong> prendre le temps nécessaire pour élaborerce document. D’autant que plus la commune est petiteet plus cet outil est rapi<strong>de</strong> à élaborer. Un document clair, <strong>de</strong><strong>de</strong>ux pages, peut être suffisant.Conseilpratique1 - Pour synthétiser tous ces éléments,la commune peut suivre le plan suivant :1 ére étape : définition <strong>de</strong>s objectifs à atteindre (Cf. fiche n°4).2 éme étape : i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s ressources indispensable.■ Humaines internes et externes : listes <strong>de</strong>s compétencesnécessaires, <strong>de</strong>s agents territoriaux à associer, <strong>de</strong>s partenairesi<strong>de</strong>ntifiés.■ Financières : temps <strong>de</strong> travail estimé pour le projet,coût en cas <strong>de</strong> sous-traitance, investissements prévisibles.■ De con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> projet : temps nécessaire pour le chef <strong>de</strong> projet(plein temps, mi-temps…).■ Autres : techniques (outils cartographiques, logiciels…), etc...3 éme étape : définition <strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong>s personnes impliquées et<strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> fonctionnement.■ Rôles respectifs <strong>de</strong> touts les participants :internes et partenaires (cf. fiche n°5).■ Mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> collaboration : coopération, participationen tant qu’expert, consultation…■ Le fonctionnement en groupes <strong>de</strong> travail :les groupes selon les phases <strong>du</strong> projet, les thèmes à abor<strong>de</strong>r.43


4 éme étape : calendrier prévisionnel <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> projetet acteurs associésEXEMPLE DE TABLEAU D'ORGANISATION DU PROJET <strong>PCS</strong>PhasesSujets traitésStructuration <strong>du</strong> projetInitialisation <strong>du</strong> projetMobilisation <strong>de</strong>s élus et désignation d'un élu référentNomination <strong>du</strong> chef <strong>de</strong> projet communalDétermination <strong>du</strong> comité <strong>de</strong> pilotageEtapes initialesEtat <strong>de</strong>s lieux initialDéfinition <strong>de</strong>s objectifsRecherche <strong>de</strong>s partenairesRédaction <strong>du</strong> plan d'actionsConstitution <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> travailComité <strong>de</strong> pilotage n°1Validation <strong>du</strong> plan d’actionsDiagnostic <strong>de</strong>s risquesDiagnostic <strong>de</strong>s aléasRecueil et analyse <strong>de</strong>s documentsVisualisation <strong>de</strong>s risques par reconnaissance sur le terrainRecherche <strong>de</strong>s risques secondaires autresCoordination avec les plans départementauxDiagnostic <strong>de</strong>s enjeuxI<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> la populationI<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s établissements et <strong>de</strong>s infrastructures sensiblesSynthèse et traitement<strong>de</strong>s donnéesDétermination <strong>de</strong>s scénariosDétermination <strong>de</strong>s stratégies d’actionsCartographie <strong>de</strong>s risquesComité <strong>de</strong> pilotage n°2Validation <strong>de</strong>s stratégies d’actions découlant <strong>de</strong>s scénariosDéfinition <strong>de</strong> la stratégie d’alerte <strong>de</strong>s populationsI<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s moyens existants et à mettre en placeElaboration <strong>du</strong> règlement d’alerteComité <strong>de</strong> pilotage n°3Validation <strong>du</strong> règlement d’alerte et <strong>de</strong> la stratégie d’information44


Chef <strong>de</strong> projetcommunalElu référentComité<strong>de</strong> pilotageGroupes<strong>de</strong> travailEnsemble<strong>de</strong>s élusAutres acteurs(à désigner)Pôle expertCalendrierprévisionnel(en semaines)■■S0■■ ■ ■■ ■ ■■ ■ ■ ■ S1 à 9■■■■■ ■ ■ S10■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■S10 à 16■ ■ ■■■■ ■ ■■ ■ ■ S16 - 17■■■ ■ ■ ■ S 18■■■ ■ ■ ■S19 à 23■ ■ ■ ■ S 2445


EXEMPLE DE TABLEAU D'ORGANISATION DU PROJET <strong>PCS</strong>PhasesSujets traitésRecensement <strong>de</strong>s moyens publics et privés communauxRencensement <strong>de</strong>s moyens logistiques communauxMoyens logistiques privésHébergement (public et privé) <strong>de</strong>s sinistrésRavitaillement <strong>de</strong>s sinistrésI<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s personnels communauxI<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s partenairesElaboration <strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l'événementDéfinition <strong>de</strong> la structure <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>mentDétermination <strong>de</strong>s missions - validation par expertsComité <strong>de</strong> pilotage n°4Validation <strong>de</strong> l'organisation, <strong>du</strong> partage <strong>de</strong> responsabilitéBilan <strong>de</strong>s moyens techniques et humains recensésRéalisation <strong>de</strong>s outils opérationnels et mise en formeTravail en sous-groupe avec les acteurs <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>Elaboration <strong>de</strong>s outils d'ai<strong>de</strong> à la réalisation <strong>de</strong>s missionsMise en forme <strong>de</strong> l'outilElaboration <strong>de</strong> documents et outils spécifiquespour chaque celluleComité <strong>de</strong> pilotage n°5Validation <strong>de</strong>s outilsDéfinition <strong>de</strong>s axes d'information <strong>de</strong> la populationDésignation <strong>du</strong> chargé <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> pour le suivi dans le tempsActions <strong>de</strong> pérennisation <strong>de</strong> la démarchePrésentation <strong>de</strong> l'organisationFormation / information <strong>de</strong>s acteurs sur les outilsRéalisation d'un exerciceRetour d'expérience sur l'exercice et enseignementsInformation <strong>de</strong>s populationsRéunion publiquePrésentation <strong>du</strong> Plan Communal <strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong>46


Chef <strong>de</strong> projetcommunalElu référentComité<strong>de</strong> pilotageGroupes<strong>de</strong> travailEnsemble<strong>de</strong>s élusAutres acteurs(à désigner)Pôle expertCalendrierprévisionnel(en semaines)■■■ ■ ■■ ■ ■■ ■ ■S10 à 25■■■ ■ ■■ ■ ■■ ■ ■ ■■ ■ ■■ ■ ■S26 à 30S31■■■■■ ■ S32 à 42■■■ ■ ■■ ■ ■ S42■■■ ■ ■ ■■■■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■ ■ ■S43 à 50S52■ ■ ■ ■■ ■ ■ ■A l’issue47


ExempleDans ce plan d’actions, il est possible <strong>de</strong> préciser, a priori,quels groupes <strong>de</strong> travail sont nécessaires en listant les thématiques à abor<strong>de</strong>r :◆ i<strong>de</strong>ntifier le matériel disponible et les personnes (créer <strong>de</strong>s annuaires),◆ mettre en place une astreinte (élu ou technique),◆ i<strong>de</strong>ntifier les moyens d’alerte <strong>de</strong>s populations (ou les créer le cas échéant),◆ i<strong>de</strong>ntifier les différentes responsabilités en cas d’événement <strong>de</strong> sécurité civile,◆ créer un Poste <strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>ment Communal,◆ organiser un exercice <strong>de</strong> simulation.Lors <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong> ce plan d’actions, il est possible quecertains thèmes à traiter ne soient pas i<strong>de</strong>ntifiés (problématiqueémergeant au cours <strong>du</strong> projet). Cette liste n’est pasforcément exhaustive et nécessite d’être complétée au furet à mesure <strong>de</strong> l’avancée <strong>de</strong>s travaux.Conseilpratique48


FICHE N°8 : LE (OU LES) GROUPE(S) DE TRAVAILTout au long <strong>du</strong> projet, un travail <strong>de</strong> fond va être nécessaire sur lesdivers sujets évoqués dans les chapitres suivants.Pour mener à bien ces différents thèmes, la commune atout intérêt à mettre en place un ou <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> travail.1 - Pour les collectivitésavec peu <strong>de</strong> moyens humainsUn seul groupe <strong>de</strong> travail suffit. Il est constitué <strong>du</strong> chef <strong>de</strong> projetet <strong>de</strong> quelques personnes dont certaines peuvent également fairepartie <strong>du</strong> comité <strong>de</strong> pilotage. Ce groupe est la cheville ouvrière <strong>du</strong>projet. Il est donc chargé <strong>de</strong> réfléchir sur les différents aspects présentésdans ce document et <strong>de</strong> bâtir le dispositif opérationnel.Lorsque c’est possible, il est préférable qu’au moins unepersonne <strong>du</strong> comité <strong>de</strong> pilotage ne fasse pas partie <strong>de</strong> cegroupe. Cette non participation à l’élaboration concrètepermet <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r un regard “extérieur” essentiel pouranalyser les résultats.Conseilpratique2 - Pour les autres collectivitésAvec <strong>de</strong>s services plus étoffés, il est intéressant <strong>de</strong> fonctionner avecplusieurs groupes <strong>de</strong> travail thématiques. L’objectif ici est <strong>de</strong> regrouperles compétences <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> la commune qui permettent <strong>de</strong>répondre à <strong>de</strong>s thématiques précises. Concrètement, ces groupessont, généralement, représentatifs <strong>de</strong>s fonctions qui composentl’organigramme opérationnel (logistique, communication,hébergement…) ou <strong>de</strong>s sujets techniques à traiter (diagnostic <strong>de</strong>saléas, recensement <strong>de</strong>s enjeux…).49


Ce fonctionnement en groupes présente plusieurs avantages :• il permet une participation large <strong>de</strong>s personnels <strong>de</strong> tousles niveaux hiérarchiques,• il apporte <strong>de</strong>s réponses pragmatiques aux besoins <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>(comment isoler un réseau d’eau pluviale en cas <strong>de</strong> pollution d’un secteur,où trouver les clés d’un gymnase…),• il suscite échanges et interrogations dans les services entre les agentsayant participé et d’autres, et permet un effet “boule <strong>de</strong> neige” enterme d’information <strong>de</strong>s agents.Conseilpratique3 - Comment coordonnerles réflexions <strong>de</strong>s groupes ?Faire travailler plusieurs groupes sur un seul et même sujet nécessiteune coordination très forte. Le chef <strong>de</strong> projet joue un rôleessentiel dans la préparation et la con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong>s réunions, lasynthèse, l’analyse et la mise en cohérence <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>sdonnées pro<strong>du</strong>ites.Il est souhaitable que le chef <strong>de</strong> projet i<strong>de</strong>ntifie quelquespersonnes “ressources” (2 ou 3) selon les thématiques. Cespersonnes sont les “référents” pour ce thème et participentà toutes les réunions sur le sujet. Les autres participantssont conviés au coup par coup en fonction <strong>de</strong>s besoins.ConseilpratiqueCette implication plus forte <strong>de</strong> quelques personnes permet au chef <strong>de</strong>projet d’avoir <strong>de</strong>s interlocuteurs désignés pour chaque thème et <strong>de</strong>srelais dans les services pour aller chercher l’information.Pour ne pas démobiliser le personnel, le chef <strong>de</strong> projet doit tenter <strong>de</strong>limiter le nombre <strong>de</strong> réunions. Il doit également faire preuve <strong>de</strong> beaucoup<strong>de</strong> pédagogie puisque les participants ont souvent <strong>de</strong>s recherchesà faire ou <strong>de</strong>s éléments à compléter entre les réunions. Ce travail estgénéralement considéré comme “supplémentaire”.50


4 - Qui peut participer à ces groupes<strong>de</strong> travail thématiques ?Les personnes sollicitées doivent disposer d’une très bonneconnaissance <strong>du</strong> fonctionnement <strong>de</strong> la commune et <strong>du</strong> sujet à traiter.On distingue, en général, <strong>de</strong>s compétences propres aux personneset/ou aux services.Par ailleurs, divers sujets techniques nécessitent une expertise, <strong>de</strong>sconseils ou une simple validation. Il peut donc être utile que <strong>de</strong>s partenaires<strong>de</strong> la commune, institutionnels ou autres, participent à certaines<strong>de</strong> ces réunions. A titre d’exemple, peuvent être conviés :■ un ou <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> l’Etat (DDE, DDASS…),■ un représentant <strong>du</strong> SDIS,■ un représentant <strong>de</strong> la préfecture, en particulier <strong>du</strong> service<strong>de</strong> protection civile,■ un représentant <strong>de</strong> la société civile (association d’habitants…),■ <strong>de</strong>s experts (sur les risques, la communication…),■ un représentant <strong>de</strong> partenaires privés (entreprises…),■ la communauté scolaire,■ …ExempleDans le cadre <strong>du</strong> groupe thématique “ravitaillement”,le chef <strong>de</strong> projet sollicite le personnel <strong>du</strong> service <strong>de</strong> restauration scolaire oumunicipal qui va renseigner :◆ les capacités <strong>de</strong> la commune en nombre <strong>de</strong> repas / jour,◆ l’autonomie <strong>de</strong> la commune,◆ les délais nécessaires pour délivrer <strong>de</strong>s repas en fonction <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong>l’année ou <strong>de</strong> la journée,◆ …Parmi les partenaires extérieurs, un représentant d’une entreprise privée peutparticiper à l’une <strong>de</strong> ces réunions pour compléter les informations sur lesmoyens qu’il peut apporter, son délai <strong>de</strong> mise à disposition…Compte tenu <strong>de</strong> ses connaissances <strong>du</strong> tissu économique,le service achat <strong>de</strong> lacollectivité peut être sollicité pour le recensement <strong>de</strong>s entreprises privées.51


Risque technologique - Toulouse - explosion <strong>de</strong> l’usine AZFseptembre 2001Risque naturel - Chamonix - avalanchefévrier 199952


2Un <strong>PCS</strong>pour faire face à quoi :diagnostic <strong>de</strong>s risquesRappelLe “risque” est la combinaison d’un “aléa” et d’un “enjeu” :■ l’aléa correspond à la manifestation d’un phénomène naturelou anthropique d’occurrence et d’intensité données,■ l’enjeu correspond à l’ensemble <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s biens pouvantêtre affectés par un phénomène naturel ou <strong>de</strong>s activitéshumaines.La mise en place d’une organisation permettant <strong>de</strong> faire face à unévénement <strong>de</strong> sécurité civile n’a <strong>de</strong> véritable fon<strong>de</strong>ment que si ellerépond à <strong>de</strong>ux questions :■ quels sont les aléas qui peuvent survenir ?■ quelle cible peut être atteinte lors <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong> cet aléa(enjeux) ?Les objectifs <strong>de</strong> ce travail sur les risques sont multiples :■ mieux connaître les aléas afin d’anticiper leur survenancepour ne pas être pris au dépourvu et garantir une alerteprécoce <strong>de</strong>s habitants,■ i<strong>de</strong>ntifier les secteurs <strong>de</strong> la commune potentiellementmenacés,■ réfléchir et planifier les actions à mener pour faire faceà chaque scénario.Le travail sur les aléas s’appuie essentiellement sur les documentsaffichés par l’Etat. Il n’est généralement pas nécessaire d’engager <strong>de</strong>sétu<strong>de</strong>s techniques très poussées pour réaliser le <strong>PCS</strong>.53


Selon les caractéristiques <strong>de</strong> la commune et les aléas auxquels elleest exposée, le diagnostic <strong>de</strong>s enjeux est plus ou moins complexe.Leur i<strong>de</strong>ntification est d’autant plus difficile que la commune estgran<strong>de</strong>. Cette analyse nécessite une très bonne connaissance <strong>du</strong>terrain et en particulier <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong>sservant la commune.Les enjeux ne sont pas uniquement situés dans les zonesdirectement menacées par les phénomènes. Pour ces <strong>de</strong>rnierson parle d’enjeux exposés. Il faut également tenircompte <strong>de</strong>s enjeux impactés qui sont indirectement affectés.Par exemple, la mise hors service d’une station <strong>de</strong> pompage, d’uneprise d’alimentation en eau potable, d’un transformateur électriquepeut avoir <strong>de</strong>s répercussions très importantes bien au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la zoneconcernée directement par l’aléa et <strong>de</strong> ce fait multiplier les enjeux.ConseilpratiqueLES ÉTAPES À SUIVRE DANS CETTE PHASEDiagnostic <strong>de</strong>s aléas :■ i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s aléas■ scénario d’aléas■ cartographieFiche n° 9Recensement <strong>de</strong>s enjeux :■ humains■ infrastructures■ économiquesFiche n° 10Croisement aléas / enjeux :■ cartographie <strong>du</strong> risque■ stratégie d’actionFiche n° 1154


FICHE N°9 : LE DIAGNOSTIC DES ALÉASLes phénomènes redoutés sont, pour la plupart, prévisibleset étudiés dans divers documents portés à la connaissance <strong>de</strong>scollectivités par les préfets.ConseilpratiqueCe diagnostic peut être un travail commun avec l’élaboration<strong>du</strong> DICRIM. En effet, ces <strong>de</strong>ux outils vont se baser sur cetravail <strong>de</strong> recensement.1 - Recueil <strong>de</strong>s informationsLe recueil se fait notamment à partir <strong>de</strong>s documents présentésdans le tableau ci-après.Voir tableaux pages 56-57 et 58-5955


DOCUMENTS DE BASEDocument Source VocationDossier Départemental Préfet Information préventivesur les Risques Majeurs (DDRM)Le porté à connaissance Préfet Information préventive(ancienne appellation DossierCommunal Synthétique DCS)Plans Particuliers d’Intervention Préfet Opérationnelle(PPI) faisant partie <strong>de</strong>s dispositionsspécifiques <strong>du</strong> plan ORSECAutres dispositions spécifiques Préfet Opérationnelle<strong>du</strong> plan ORSEC concernantla commune (1)Plan <strong>de</strong> Prévention <strong>de</strong>s Risques Préfet UrbanismeNaturels prévisibles (PPRN)Plan <strong>de</strong> Prévention <strong>de</strong>s Risques Préfet UrbanismeTechnologiques (PPRT) (2)Schéma Départemental d’Analyse SDIS Gestion interne <strong>du</strong> SDISet <strong>de</strong> Couverture <strong>de</strong>s Risques(SDACR)(1) L’appellation actuelle <strong>de</strong> Plan <strong>de</strong> Secours Spécialisé (PSS) va progressivement disparaîtrepour la notion <strong>de</strong> “dispositions spécifiques ORSEC”(2) Nouveau dispositif réglementaire en cours <strong>de</strong> mise en œuvre, décret n° 2005-1130 <strong>du</strong> 7 septembre 2005relatif aux plans <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s risques technologiques56


ObjectifsRépertorie l’ensemble <strong>de</strong>s risques majeurspar commune dans un départementDétaillent les risques majeurs <strong>de</strong> la communeTransmis au maire pour lui permettred'établir le DICRIMOrganise les modalités d’intervention<strong>de</strong>s secours autour d’une installationou d'ouvrage fixe à risquestechnologiques (site chimique, nucléaire,barrage, gare <strong>de</strong> triage...)Organise les modalités d’intervention<strong>de</strong>s secours pour <strong>de</strong>s risques d’originenaturelle (inondations, glissement <strong>de</strong> terrain,tempêtes, avalanches …) ou anthropique(acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> train, chute d’avion, pollution…)Délimitation <strong>de</strong> zones d’aléaet prescription d’un règlement qui préciseles mesures associéesSpécifique à un risque (inondation, feux<strong>de</strong> forêts…) ou “multirisques” (traitenttous les risques naturels <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong>)Délimitation <strong>de</strong> zones d’aléa et prescriptiond’un règlement qui précise les mesuresassociéesPour les in<strong>du</strong>stries à hauts risques classéesSeveso IIDresse l’inventaire <strong>de</strong>s risques<strong>de</strong> toute nature pris en comptepar les sapeurs-pompiersIntérêts pour le <strong>PCS</strong>Permet d'avoir une approche globalesur les risques majeurs <strong>de</strong> la communeApproche plus précise <strong>de</strong> l’emprise <strong>de</strong>s risquessur le territoire, généralement sous formecartographique complétée éventuellementd’éléments historiques sur les événements passésEléments relatifs aux risques générés parl’installation (scénarios d’acci<strong>de</strong>nt, zonesconcernées…) et <strong>de</strong>s renseignements sur le rôle<strong>de</strong>s acteurs dans le cadre <strong>de</strong> cette organisationen particulier celui <strong>de</strong> la communeEléments relatifs aux risques (scénarios déjà définis)et <strong>de</strong>s renseignements sur le rôle <strong>de</strong>s acteursdans le cadre <strong>de</strong> cette organisationet en particulier celui <strong>de</strong> la communeEléments <strong>de</strong> compréhension <strong>de</strong>s phénomènesnaturels étudiésParfois difficile à exploiter pour déterminer<strong>de</strong>s scénarios d’aléasI<strong>de</strong>m que PPRN mais pour les risquestechnologiquesComplément d’information, notammentpour certains risques non classés comme majeursmais pouvant concerner la commune57


DOCUMENTS POUVANT APPORTER DES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRESDocument Source VocationEtu<strong>de</strong>s techniques Commune, Préventionsur les risques naturelsEPCI, EPTB…Cartes géologiques BRGM PréventionAtlas <strong>de</strong>s zones inondables DIREN, DDE, EPTB … Préventionou d’autres risques(mouvements <strong>de</strong> terrain…)Autres étu<strong>de</strong>s spécifiques Etat … PréventionCertains EPCI disposent d’éléments d’informations très précissur <strong>de</strong>s risques particuliers (inondations…). Cette source d’informationest très variable selon les prérogatives et les choix <strong>de</strong> ces établissementsmais il est essentiel que les communes étudient cette piste(pour plus <strong>de</strong> détail se reporter au chapitre 8).2 - La tra<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> l’aléa en scénarioUne fois l’aléa connu, reste à le représenter <strong>de</strong> la manière la pluspertinente et dynamique possible pour une exploitation opérationnelle,c’est-à-dire sous forme <strong>de</strong> scénarios.Dans le cadre <strong>de</strong>s dispositions spécifiques <strong>de</strong>s plans ORSECdépartementaux, la tra<strong>du</strong>ction en scénarios <strong>de</strong> certains aléasimportants a déjà été réalisée. Lors <strong>du</strong> recensement <strong>de</strong>s aléas, ilest essentiel <strong>de</strong> s’assurer auprès <strong>de</strong>s services opérationnels <strong>de</strong> l’existenceou non <strong>de</strong> ces scénarios départementaux, c’est-à-dire <strong>de</strong> plans<strong>de</strong> secours pour l’aléa donné. Si l’aléa fait l’objet d’un plan, lacommune doit se caler sur le (ou les) scénario(s) retenus parles services <strong>de</strong> secours pour être en parfaite cohérence avec ledispositif départemental.58


ObjectifsAnalyse poussée <strong>de</strong>s phénomènesétudiés et parfois <strong>de</strong> leurs conséquencesExemples : cartes d’aléas, étu<strong>de</strong>shydrauliques, étu<strong>de</strong>s géotechniquesInformations précises sur la nature <strong>du</strong>sous-sol permettant donc d’en dé<strong>du</strong>ire lesphénomènes possibles (effondrements…)Outils cartographiques réalisésdans les régions fortement concernéespar un risque particulierOutils cartographiques pour <strong>de</strong>s risquesparticuliers dans <strong>de</strong>s zones spécifiques(montagne, bord <strong>de</strong> mer…)Ces documents sont présents en mairie ou,à défaut, dans les DDEIntérêts pour le <strong>PCS</strong>Eléments techniques d’appréciation <strong>du</strong> risqueou d’anticipation <strong>du</strong> phénomèneParfois difficiles à exploiter pour les scénariosd’aléasEléments techniques d’appréciation <strong>du</strong> risqueParfois difficiles à exploiter pour les scénariosd’aléasEléments techniques d’appréciation <strong>du</strong> risqueParfois difficiles à exploiter pour les scénariosd’aléasEléments techniques d’appréciation <strong>du</strong> risqueParfois difficiles à exploiter pour les scénariosd’aléasPour les autres aléas, chacun <strong>de</strong>s documents cités ci-<strong>de</strong>ssus à unevocation précise (urbanisme, information, prévention) qui est rarementun objectif <strong>de</strong> gestion opérationnelle. Ils délimitent souvent <strong>de</strong>szones maximales d’aléas mais renseignent rarement les communessur la chronologie <strong>de</strong>s événements. Or, cette information est capitalepour préparer la stratégie d’action dans le cadre <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>.Il s’agit donc <strong>de</strong> donner une vision spatiale “dynamique” <strong>de</strong> l’événement,c’est-à-dire une représentation <strong>de</strong>s différents scénarios possibleset leur évolution probable. Pour ce faire, le plus simple consisteà les représenter sous forme cartographique. Ces cartes permettent<strong>de</strong> visualiser très rapi<strong>de</strong>ment l’emprise <strong>du</strong> phénomène sur le territoireet donc les secteurs concernés <strong>de</strong> la commune. Les cartespro<strong>du</strong>ites dans ce cadre n’ont aucune portée juridique, enparticulier en terme d’urbanisme.59


ExempleCette approche est particulièrement intéressante pour lesaléas localisés sur certains secteurs ou évoluant lentement par zone (exemple,les inondations <strong>de</strong> plaine). La carte permet <strong>de</strong> visualiser qu’un quartier va êtretouché en premier et qu’il convient <strong>de</strong> le faire évacuer à titre préventif tandisqu’un autre quartier sera également concerné mais dans un délai plus long.Pour les événements dont la localisation ne peut être connue à l’avance(exemple : acci<strong>de</strong>nt d’un camion transportant <strong>de</strong>s marchandises dangereuses),il convient <strong>de</strong> disposer, au sein <strong>du</strong> Poste <strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>ment Communal (PCC),d’une carte vierge, à la bonne échelle, pour localiser le phénomène en tempsréel et évaluer son évolution probable.Il est nécessaire <strong>de</strong> compléter le travail <strong>de</strong> recherche documentairepar une analyse <strong>de</strong> terrain.Cette reconnaissance sur le terrain est souvent très riche d’enseignements.En particulier si cette visite peut être réalisée avec l’ai<strong>de</strong> d’habitants<strong>de</strong> la commune ayant une mémoire <strong>de</strong>s événementspassés (les “anciens”). Ces personnes apportent généralement <strong>de</strong>sinformations pratiques précieuses sur les phénomènes tels que :■ <strong>de</strong>s événements <strong>de</strong> moindre ampleur que ceux déjà recensésdans les documents cités mais ayant eu <strong>de</strong>s impacts,■ la cinétique <strong>de</strong>s événements, <strong>de</strong>s éléments “qualitatifs”d’appréciation <strong>de</strong> l’évolution possible <strong>du</strong> phénomène…,■ <strong>de</strong>s repères <strong>de</strong> crues oubliés pour visualiser le phénomène<strong>de</strong> manière plus concrète,■ <strong>de</strong>s conséquences parfois oubliées et non répertoriéesdans les documents officiels,■ <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> terrain permettant la protection d’un secteur(batar<strong>de</strong>au…), une organisation informelle existante mais ayantfait ses preuves (ex : la commune amont prévient que le coursd’eau débor<strong>de</strong> chez elle donc on sait que dans la commune seratouchée d’ici 2 h), <strong>de</strong>s points stratégiques sur la commune :lieu <strong>de</strong>puis lequel il est possible <strong>de</strong> surveiller un cours d’eau …60


Cette reconnaissance <strong>de</strong>s risques sur le terrain est absolumentindispensable dans le cadre d’une sous-traitance. Lors<strong>de</strong> l’élaboration <strong>du</strong> cahier <strong>de</strong>s charges pour la consultation<strong>de</strong>s cabinets spécialisés, la commune précisera que cettevisite <strong>de</strong> terrain fait partie intégrante <strong>de</strong> la mission <strong>du</strong> cabinet. A défaut<strong>de</strong> cela, le sous-traitant ne connaîtra pas la commune et sera, <strong>de</strong> fait,moins pertinent dans son approche.Conseilpratique3 - Limites <strong>de</strong>s scénariosQuelles que soient les sources utilisées, l’analyse <strong>de</strong> l’aléa reposesur <strong>de</strong>ux approches qui ont chacune leurs limites :■ les modélisations : les marges d’incertitu<strong>de</strong>s sont plusou moins importantes selon le modèle utilisé, les donnéesexistantes…,■ les retours d’expérience d’événements passés :le travail se fait à partir <strong>de</strong>s événements recensés d’intensitédonnée. Toutefois il convient <strong>de</strong> ne pas oublierque le phénomène à venir peut être supérieur à tousles événements antérieurs connus.Les étu<strong>de</strong>s fournies apportent <strong>de</strong>s éléments concrets pour sepréparer mais la réalisation <strong>du</strong> phénomène peut toujours différer<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières d’où la notion fondamentale d’adaptabilité <strong>du</strong>dispositif.4 - Evaluer les autres événementsmenaçant la collectivitéEn plus <strong>de</strong>s risques majeurs, la commune peut s’intéresser égalementaux autres événements <strong>de</strong> sécurité civile qui peuvent affecterson territoire. En particulier, elle doit intégrer dans son <strong>PCS</strong> lessituations pour lesquelles elle a <strong>de</strong>s actions à accomplir :■ les ai<strong>de</strong>s pour toutes les menaces <strong>de</strong> santé publique telsle plan canicule (par exemple la liste <strong>de</strong>s personnes vulnérablespeut servir pour d’autres aspects plus larges dans le <strong>PCS</strong>),les épidémies…61


■ plan départemental d’hébergement : <strong>de</strong>s lieux d’hébergementsur la commune sont recensés à l’échelle départementalepour assurer le relogement en cas <strong>de</strong> déclenchement <strong>de</strong> ce plan■ …Le <strong>PCS</strong> doit permettre <strong>de</strong> faire face à n’importe quel événement<strong>de</strong> sécurité civile et éviter ainsi <strong>de</strong> multiplier lesplans.Qu’il s’agisse d’un événement d’origine naturelle, technologique,climatique, sanitaire ou autre, les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong>l’organisation restent les mêmes.PourapprofondirD’autres situations “exceptionnelles” que la commune peut avoirà affronter peuvent être étudiées, par exemple :• relogement <strong>de</strong> sinistrés suite à un incendie (ou tout autre événementnécessitant le relogement),• problématique <strong>de</strong> dysfonctionnement <strong>de</strong>s réseaux d’alimentationen eau potable, en énergie et leur répercussion,• impact <strong>de</strong>s phénomènes climatique (neige, canicule …),• modalités d’accueil <strong>de</strong> nombreuses personnes provenant d’une commune voisinesinistrée,• risques liés à une manifestation importante (manifestation festive type tour <strong>de</strong>France, festival, fête traditionnelle…),• modalités d’appuis d’une commune voisine sinistrée (renfort matériel ouhumain),• évacuation d’un immeuble ou acci<strong>de</strong>nt localisé sur un quartier (autre qu’unrisque majeur comme une fuite <strong>de</strong> gaz…),• …62


FICHE N°10 : LE RECENSEMENT DES ENJEUXL’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s populations ainsi que tous les autresenjeux (économiques, stratégiques, environnementaux) quipeuvent être affectés par un phénomène est indispensable.1 - Recensement <strong>de</strong>s enjeux humainsEn vue d’organiser l’alerte et <strong>de</strong> prévoir les stratégies d’action, ilconvient d’avoir une analyse <strong>de</strong> la population la plus précise possibletenant compte notamment :■ <strong>de</strong>s populations sé<strong>de</strong>ntaires ou travaillant quotidiennementsur la commune,■ <strong>de</strong>s populations saisonnières ou <strong>de</strong> transit,■ <strong>de</strong>s informations particulières qui conditionnent les missions <strong>de</strong>la commune pendant l’événement : lieu <strong>de</strong> forte concentration,établissement avec <strong>de</strong>s publics “sensibles” (enfants, personnesâgées, personnes handicapées …), sites pouvant êtreparticulièrement exposés (camping, zone in<strong>du</strong>strielle…).Information à rechercherMoyensd’y accé<strong>de</strong>rObservationsNombre d’habitants Recensement INSEE I<strong>de</strong>ntifier, si possible,et répartition par secteur<strong>de</strong>s lots (hameaux, quartiers)et leur populationPersonnes à mobilité CCAS (personnes âgées Connaître les personnesré<strong>du</strong>ite ou dépendantes (1) et dépendantes) pouvant présenter<strong>de</strong>s difficultés d’évacuation(peu mobiles, nécessitantune assistance médicale…)Etablissements sensibles : Gestionnaire <strong>du</strong> bâti I<strong>de</strong>ntifier sur une carte■ établissements scolaires (commune, ces établissements■ établissements conseil général, qui nécessiteronthospitaliers régional, DDASS…) une attention particulière■ maisons <strong>de</strong> retraite■ hôtels■ camping■ …(1) Le recensement <strong>de</strong>s personnes vulnérables est établi dans le cadre <strong>du</strong> plan canicule.Il doit être utilisé pour ce recensement plus général63


Information à rechercherMoyensd’y accé<strong>de</strong>rObservationsPopulation non sé<strong>de</strong>ntaire CCI, professionnels I<strong>de</strong>ntifier la population totale(rési<strong>de</strong>nces secondaires, <strong>du</strong> tourisme, dans certaines pério<strong>de</strong>stouristes, grands office <strong>du</strong> tourisme, particulièresrassemblements…) recensement INSEE (surtout si l’écart avecla population sé<strong>de</strong>ntaireest très grand)Etablissements in<strong>du</strong>striels Mairie, CCI, I<strong>de</strong>ntifier la population totaleou commerciaux conseil général, EPCI exposée dans la journée2 - Recensement <strong>de</strong>s enjeux stratégiquesDe nombreuses infrastructures peuvent être atteintes lorsd’un événement. Elles peuvent être classées selon <strong>de</strong>ux catégories :■ celles utiles lors <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> l’événement telles que :les lieux d’implantation <strong>du</strong> PCC, d’hébergement d’urgence,les routes, les ponts …■ celles nécessaires au fonctionnement <strong>de</strong> la commune et qui,à cause <strong>de</strong> leur dysfonctionnement, peuvent aggraverla situation : transformateur électrique, zone <strong>de</strong> captage d’eaupotable, les réseaux <strong>de</strong> téléphone …Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, la mairie n’a, généralement, que peu <strong>de</strong>moyens d’action pour éviter que ces infrastructures soient atteintes.Cependant, elle peut en anticiper les conséquences :■ prévoir <strong>de</strong>s groupes électrogènes sachant que pour un telscénario le transformateur électrique sera détruit ou inopérant,■ prévoir la distribution d’eau potable pour un autre scénariodont on sait qu’il polluera le captage d’eau potable…64


Information à rechercherMoyensd’y accé<strong>de</strong>rObservationsListe et localisation Mairie, EDF/GDF, I<strong>de</strong>ntifier les infrastructures<strong>de</strong>s infrastructures sensibles France Telecom, exposées aux phénomènessociété d’exploitation et les conséquences<strong>du</strong> réseausecondaires <strong>de</strong> leur atteinteeau potable…Liste <strong>de</strong>s infrastructures Mairie, DDE, I<strong>de</strong>ntifier les voiesroutières <strong>de</strong> la commune conseil général, <strong>de</strong> circulation exposées auxconcessionnaires phénomènes et rechercherd’autoroute…<strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> déviation3 - I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s enjeuxéconomiques et autresL’objectif est ici d’i<strong>de</strong>ntifier, si possible, les secteurs économiquesqui peuvent être touchés par un phénomène. Par exemple :■ les exploitations agricoles,■ les Zones d’Activités Commerciales (ZAC),■ les Zones In<strong>du</strong>strielles (ZI),■ …Ces secteurs in<strong>du</strong>striels ou commerciaux peuvent se trouver dansune zone inondable, exposée aux feux <strong>de</strong> forêts, à <strong>de</strong>s glissements <strong>de</strong>terrain… En les i<strong>de</strong>ntifiant, on pourra alors rechercher <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong>solutions :■ moyens <strong>de</strong> protéger la zone collectivement(mise en place <strong>de</strong> batar<strong>de</strong>aux pour les inondations par exemple),■ modalités <strong>de</strong> mise en sécurité <strong>de</strong> ces entreprises pour protégerau mieux l’outil économique (ai<strong>de</strong> à l’évacuation <strong>de</strong> matériel,<strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées ou autre vers <strong>de</strong>s zones non exposées par exemple).Selon les moyens <strong>de</strong> la collectivité, il est également possible d’i<strong>de</strong>ntifierd’autres sites spécifiques locaux, par exemple les zonesnaturelles sensibles.65


Ce diagnostic est aussi l’occasion d’informer ces entreprises<strong>de</strong>s risques qui les menacent et les inciter à mettre en placeune organisation interne pour y faire face. La mairie peut,par exemple, mettre en œuvre <strong>de</strong>s procé<strong>du</strong>res spécifiquesd’information <strong>de</strong> ces entreprises pour qu’elles puissent mettreen œuvre leur plan interne. Il en est <strong>de</strong> même pour les bâtimentsappartenant au patrimoine culturel en incitant leurs propriétaires àdévelopper <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s biens en cas <strong>de</strong> sinistre.ConseilpratiqueInformation à rechercherMoyensd’y accé<strong>de</strong>rObservationsEtablissements in<strong>du</strong>striels Mairie, CCI, I<strong>de</strong>ntifier les zonesou commerciaux conseil général, économiques exposéesEPCILocalisation <strong>de</strong>s exploitations Mairie, chambre I<strong>de</strong>ntifier les zones agricolesagricoles d’agriculture… exposéesListe <strong>de</strong>s zones naturelles DIREN, DDAF, I<strong>de</strong>ntifier les conséquencessensibles mairie… <strong>de</strong>s phénomènessur ces zones sensiblesListe <strong>de</strong>s bâtiments classés Mairie, architectes I<strong>de</strong>ntifier les bâtimentsou remarquables (figurant à <strong>de</strong>s bâtiments classés pouvant être affectésl’inventaire <strong>du</strong> patrimoine français) <strong>de</strong> France…4 - Le recensement <strong>de</strong>s enjeuxappartenant à la communeEn cas d’événement, les infrastructures et bâtiments appartenantà la collectivité peuvent être atteints, voir détruits. Leur recensementest essentiel pour <strong>de</strong>ux raisons :■ il appartient au maire, en tant que propriétaire <strong>du</strong> bâti,d’assurer la sécurité <strong>de</strong>s personnes qui occupent le bâtiment,■ la remise en état <strong>de</strong> ces bâtiments est à la charge<strong>de</strong> la commune. Il peut donc être judicieux d’anticiperles éventuelles répercussions <strong>de</strong> ces dommages.PourapprofondirPour certains enjeux i<strong>de</strong>ntifiés, lors <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> maintenanceou <strong>de</strong> modification, <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> leur vulnérabilitépeuvent être menés. Sur le long terme, il est pertinentd’intégrer ces améliorations dans une démarche plus ambitieuse<strong>de</strong> prévention (exemple : lors <strong>du</strong> remplacement d’un équipementsensible, le délocaliser hors <strong>de</strong> la zone à risque …).66


FICHE N°11 : LA CARTOGRAPHIE DES RISQUESET LES STRATÉGIES D’ACTIONLe recoupement <strong>de</strong>s informations sur les aléas et les enjeux va permettred’établir une cartographie <strong>de</strong>s risques et d’en dé<strong>du</strong>ireles stratégies d’action, c’est-à-dire les actions à mener en cas<strong>de</strong> réalisation <strong>de</strong> l’événement.1 - Comment procé<strong>de</strong>r ?Le groupe <strong>de</strong> travail va analyser, pour chaque scénario :■ le nombre <strong>de</strong> personnes concernées,■ les établissements touchés en les hiérarchisant en fonction<strong>de</strong> leur activité (la priorité d’action ne sera pas la mêmepour une école et un entrepôt <strong>de</strong> stockage où personnene travaille par exemple),■ les conséquences secondaires : quelles sont les routes coupéeset donc anticiper les difficultés <strong>de</strong> circulation, d’accès<strong>de</strong>s secours…Une fois cette analyse réalisée, le groupe va déterminer et donner <strong>de</strong>spriorités aux actions <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> que la commune va <strong>de</strong>voir mener :■ secteurs à alerter,■ zones à protéger ou évacuer,■ itinéraires <strong>de</strong> déviation à mettre en place,■ …Il en résulte une stratégie d’action c’est-à-dire que pour unscénario donné, la commune est désormais capable <strong>de</strong> savoir :■ ce qui va se passer (même si tout n’est pas prévisible),■ quelles vont en être les conséquences,■ quelles actions la commune doit assurer et dans quel ordre.67


ExempleLors <strong>de</strong> ce recoupement, le groupe i<strong>de</strong>ntifie que pour unscénario particulier (inondation par exemple), la cuisine centrale <strong>de</strong> la communeest inondée et donc hors d’usage. Ainsi, sa stratégie d’action va nécessairementtenir compte <strong>de</strong> ce facteur aggravant. La réponse opérationnelle, parexemple, peut consister à s’appuyer sur un restaurant privé (une entreprise <strong>de</strong>la commune qui a été associée) qui se trouve en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la zone inondable.Ce restaurant fournira les repas nécessaires tant que la cuisine centrale ne serapas <strong>de</strong> nouveau opérationnelle.2 - Tra<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> ce travailen outil opérationnelCe travail d’analyse fait “à froid”, donc sans pression liée à l’obligationd’agir dans l’urgence, doit pouvoir se retrouver rapi<strong>de</strong>mentlors d’un événement pour permettre aux déci<strong>de</strong>urs une analyse rapi<strong>de</strong><strong>de</strong> la situation.La cartographie peut, <strong>de</strong> nouveau, être utilisée. Pour ce faire, lescartes <strong>de</strong>s scénarios, réalisées <strong>du</strong>rant le diagnostic <strong>de</strong>s aléas, peuventêtre complétées avec les informations sur les enjeux pour aboutir à lacartographie <strong>de</strong>s risques.ExemplePour un scénario donné, on indique par un point rougeassocié à un numéro sur la carte l’emplacement <strong>de</strong>s écoles, maisons <strong>de</strong> retraiteset autres établissements prioritaires.Un tableau associé à cette carte indique :Point Nom <strong>de</strong> Type Nombre <strong>de</strong> Particularitésn° l’établissement personnes1 Ecole <strong>du</strong> centre Ecole 70 enfants Ecole <strong>de</strong> plain-piedRoute <strong>de</strong>s lilas maternelle 5 a<strong>du</strong>ltes nécessitantune évacuationpréventive2 Maisons Maison 35 pensionnaires Les pensionnairesles lauriers <strong>de</strong> retraite 10 encadrants sont presque tous3 Rue… dépendants68


EXEMPLE CARTOGRAPHIQUE D’UNE STRATÉGIE D’ACTION :UN PLAN D’ÉVACUATION69


70EXEMPLE CARTOGRAPHIQUE D’UN RISQUE :IDENTIFICATION DES ÉTABLISSEMENTS SENSIBLES


72Sirène d’alerte


3La priorité <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> :alerte et information<strong>de</strong> la populationRappelons qu’au titre <strong>de</strong> son pouvoir <strong>de</strong> police, le maire àl’obligation <strong>de</strong> diffuser l’alerte auprès <strong>de</strong> ses concitoyens.Cette mission est donc prioritaire et doit être considérée avectoute l’importance qu’il se doit.A l’échelle <strong>de</strong> la commune, l’alerte doit se concevoir à <strong>de</strong>uxniveaux :■ la réception d’une alerte,■ la diffusion d’une alerte à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> la population.La diffusion <strong>de</strong> l’alerte à la population constitue sans doute la missionla plus délicate pour une commune pour <strong>de</strong>ux raisons :■ elle doit être planifiée, fiable et exhaustive,■ ce n’est pas une mission habituelle (quotidienne)<strong>de</strong> la commune. Il ne s’agit donc pas <strong>de</strong> “réorganiser”une compétence courante.Alerter la population, c’est utiliser, en fonction <strong>du</strong> cas, tous lesmoyens disponibles pour que les concitoyens appliquent les consignes<strong>de</strong> sécurité qui leur auront été communiquées au préalable.L’alerte <strong>de</strong>s populations est donc une mission particulière qui doitfaire l’objet d’un travail <strong>de</strong> fond aboutissant à la réalisation d’unrèglement d’emploi <strong>de</strong>s moyens d’alerte pour les scénarios envisagésainsi que pour tout autre cas non prévu.Le maire doit prendre toutes mesures pour s’assurer <strong>du</strong> bon déroulement<strong>de</strong> l’alerte afin d’être sûr que tous les habitants appliquent lesconsignes qui leur auront été diffusées dans le cadre <strong>de</strong>s campagnesd’information préventive (démarche DICRIM, en particulier).Fiche n°12 : Donner un sens à l’alerteFiche n°13 : Elaborer une “cartographie” <strong>de</strong> l’alerteFiche n°14 : Le règlement d’emploi <strong>de</strong>s moyens d’alerte.73


Systèmes<strong>de</strong> vigilanceTransmissiond’alertepar les autoritésAppeld’un témoinOrigine<strong>de</strong> l’alerteSystème empirique<strong>de</strong> vigilanceet d’alerte spécifiqueà la communeRéception <strong>de</strong> l’alerte :astreinte,numéro <strong>de</strong> téléphonedédié…Opérateur :mairieTraitement <strong>de</strong> l’alerte :applicationd’une procé<strong>du</strong>re relais<strong>de</strong> l’alerte vers un élu,d’autres personnes…Règlementd’emploi<strong>de</strong>s moyensd’alerteDiffusion <strong>de</strong> l’alertepar tous les moyensprévusCible :populationApplication<strong>de</strong>s consignesindivi<strong>du</strong>elles<strong>de</strong> sécurité74


FICHE N°12 : DONNER UN SENS À L’ALERTELa diffusion <strong>de</strong> l’alerte et l’information <strong>de</strong>s populations encas d’événement <strong>de</strong> sécurité civile est une priorité. Elle doitpermettre aux administrés d’adopter les bons comportementsface à un phénomène les menaçant.1 - Objectifs <strong>de</strong> l’alerteLes buts d’une alerte en cas d’événement sont divers selon lesrisques. En général, l’objectif est <strong>de</strong> faire mettre la populationà l’abri, dans un lieu sûr, dans l’attente d’informations complémentairesqui lui seront données par la suite.Cependant, pour certains phénomènes, notamment à cinétiquetrès rapi<strong>de</strong>, l’objectif peut être <strong>de</strong> faire évacuer les populations versun lieu prédéfini (exemple crues torrentielles). L’évacuation spontanée<strong>de</strong> la population n’est pas un choix sans conséquences.Il est donc souhaitable <strong>de</strong> réserver cette mesure à <strong>de</strong>s cas très spécifiques.Elle peut engendrer rapi<strong>de</strong>ment panique et encombrement<strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> circulation et, <strong>de</strong> fait, exposer un grand nombre <strong>de</strong> personnesau phénomène (elles ne sont plus abritées) et bloquer l’intervention<strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> secours. Si la commune estime que cetteaction est nécessaire, elle doit la faire vali<strong>de</strong>r par les services<strong>de</strong> secours et le préfet.2 - Quel lien avec l’informationpréventive ?Pour que la population adopte le bon comportement en cas d’événement,il est indispensable qu’elle ait été bien informée(connaissance <strong>de</strong>s consignes <strong>de</strong> sécurité), notamment par lescampagnes d’information préventive et en particulier par le DICRIM.Pour certaines mesures retenues dans le <strong>PCS</strong>, comme par exemplecelle <strong>de</strong> l’évacuation, une information très claire et précise <strong>de</strong> lapopulation dans le DICRIM est indispensable (exemple : se dirigervers un point <strong>de</strong> regroupement ou une salle <strong>de</strong>s fêtes hors <strong>de</strong> la zoneà risques).75


Dans ces campagnes, il est essentiel d’être très précis sur lesmoyens utilisés pour la diffusion <strong>de</strong> l’alerte aux habitants et ce, pourchaque risque puisque les comportements à adopter ne sont pas forcémentles mêmes selon les événements. Le choix <strong>du</strong> moyen d’alertepermettant la diffusion d’un signal ou d’un message est donc crucial(cf. fiche suivante).La réflexion sur la diffusion <strong>de</strong> l’alerte à la population estun ensemble cohérent :■ disposer d’un (ou plusieurs) moyen d’alerte fiable,couvrant toute la population et reconnaissable pourchaque situation,■ diffuser, préventivement, <strong>de</strong>s informations précisessur les modalités retenues pour chaque situationet sur les comportements indivi<strong>du</strong>els.76


FICHE N°13 :ÉLABORER UNE “CARTOGRAPHIE” DE L’ALERTESi le document final <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> ne contient que le règlement d’emploi<strong>de</strong>s moyens d’alerte en fonction <strong>de</strong>s cas envisagés (cf. fiche suivante),l’obtention <strong>de</strong> cet outil doit être le résultat d’un travail <strong>de</strong> fond qui vas’effectuer à l’ai<strong>de</strong> :■ <strong>du</strong> diagnostic <strong>de</strong>s phénomènes et <strong>de</strong> l’analyse <strong>de</strong>s enjeux,■ <strong>du</strong> recensement <strong>de</strong>s moyens d’alerte à disposition.1 - I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s contraintesrégissant l’alerteSur la base <strong>de</strong>s stratégies d’actions déterminées, le groupe <strong>de</strong> travails’attache à i<strong>de</strong>ntifier, pour chaque cas nécessitant une alerte, leséléments qui conditionnent le moyen à utiliser :■ les caractéristiques <strong>de</strong> la zone exposée :- la surface à couvrir, sa topographie (urbain, montagneux…),- le nombre <strong>de</strong> personnes, établissements ou autres à alerter,- les autres contraintes spécifiques éventuelles ;■ les délais disponibles, entre la prévision <strong>de</strong> l’événement,le moment <strong>de</strong> l’envoi <strong>de</strong> l’alerte et la réalisation <strong>du</strong>phénomène. Ces délais sont fonction :- <strong>de</strong> la cinétique <strong>de</strong> l’événement,- <strong>du</strong> moment à partir <strong>du</strong>quel la commune est prévenue.Il est nécessaire d’i<strong>de</strong>ntifier les sources d’alerte, c’est-à-dire tousles systèmes qui peuvent être utilisés pour prévenir la commune.Pour chacun d’entre eux le groupe doit aussi se renseigner sur :- qui est à l’origine <strong>de</strong> l’alerte (préfecture, SDIS…),- par quel canal cette alerte arrive : téléphone fixe, portable, fax,autre…,- si cette alerte est assortie <strong>de</strong> consignes particulières <strong>de</strong> l’autorité.De nombreux dispositifs sont aujourd’hui en place au niveau <strong>de</strong>spréfectures pour diffuser une alerte dans les communes. Ces alertesconcernent, généralement :■ la vigilance météo,77


■ l’annonce d’une crue d’une rivière,■ l’annonce d’un acci<strong>de</strong>nt à caractère technologique(nucléaire, chimique…),■ …Certains phénomènes locaux ne font l’objet d’aucun suiviautomatique ou d’alerte par les services <strong>de</strong> l’Etat. Par exemple,les mouvements <strong>de</strong> terrains, sauf cas particuliers, ou lescrues <strong>de</strong>s rivières torrentielles sur <strong>de</strong>s petits bassins versantsne peuvent être surveillées. Il convient alors d’étudier, avec <strong>de</strong>sexperts ou <strong>de</strong>s acteurs locaux (<strong>de</strong>s “anciens”), <strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> surveillance“empiriques” pour i<strong>de</strong>ntifier préventivement la survenue <strong>du</strong>phénomène.ConseilpratiqueAinsi pour les crues <strong>de</strong> rivières torrentielles, il existe presque toujours <strong>de</strong>szones particulières <strong>du</strong> cours d’eau qui donnent <strong>de</strong>s signes précurseursd’une évolution défavorable. Par un travail <strong>de</strong> terrain, <strong>de</strong>s éléments qualitatifsempiriques (couleur <strong>de</strong> l’eau, niveau à un certain endroit…) peuventêtre déterminés. La procé<strong>du</strong>re découlant <strong>de</strong> ce travail empirique peutconsister à effectuer <strong>de</strong>s ron<strong>de</strong>s régulières (par un élu ou un agent <strong>de</strong> lapolice municipale par exemple) <strong>du</strong>rant les orages pour surveiller ces“points stratégiques” et répercuter une alerte précoce en cas d’évolutiondéfavorable.2 - Moyens d’alerte à la disposition<strong>de</strong> la communeUne fois toutes ces contraintes connues, il convient <strong>de</strong> lesmettre en regard <strong>de</strong>s moyens existants dans la commune(cf. liste ci-après). Si <strong>de</strong> ce croisement émerge clairement une insuffisanced’efficacité, la commune doit travailler à y remédier.Le moyen doit être efficace, c’est-à-dire qu’il doit concilier lesimpératifs <strong>de</strong> fiabilité et <strong>de</strong> rapidité. Quelques idées à avoir à l'esprit :■ il n’existe pas <strong>de</strong> système unique infaillible, chaque moyenpeut s’avérer adapté pour une alerte donnée et les moyenspeuvent être combinés,■ les solutions techniques les plus mo<strong>de</strong>rnes ou les plusonéreuses ne sont pas forcément les plus fiables(<strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s infrastructures servant à la transmission,saturation <strong>de</strong>s réseaux …) ou les plus adaptées aux besoins<strong>de</strong> la commune,78


■ il est tout à fait possible <strong>de</strong> compenser une capacitétechnique ré<strong>du</strong>ite par une organisation humainepertinente.Une rédaction soigneuse <strong>du</strong> règlement d’emploi garantiel’efficacité <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s différents moyens <strong>de</strong> diffusion<strong>de</strong> l’alerte aux populations.ExempleUne commune <strong>de</strong> 2000 habitants a un territoire communaltrès vaste et composé <strong>de</strong> nombreux petits hameaux dispersés et isolés pourcertains. La mise en place d’une sirène ou tout autre moyen technique seraitbien trop coûteuse et techniquement très difficile d’installation et <strong>de</strong> maintenance.Elle i<strong>de</strong>ntifie donc, dans chaque hameau, <strong>de</strong>s relais <strong>de</strong> quartiers (élus, population,petit commerce…). Ces relais sont alertés par la mairie dès que cette <strong>de</strong>rnièrea reçu un message <strong>de</strong> la préfecture (ou autre) et sont chargés, à 3 ou 4,d’aller frapper chez tous les habitants <strong>du</strong> secteur pour diffuser le message.Une fois leur tournée terminée, ils se regroupent en un lieu prédéfini (chezl’une <strong>de</strong>s personnes par exemple) pour confirmer à la mairie la diffusion <strong>de</strong> l’alerteet pour attendre les instructions suivantes.Le document rappelant l’ensemble <strong>de</strong> cette organisation constitue le règlementd’emploi. Ceci étant, la commune se doit <strong>de</strong> garantir l’efficacité permanente<strong>de</strong> ce dispositif : remplacement en cas <strong>de</strong> déménagement ou <strong>de</strong> congés,entraînement régulier ou rappel aux relais <strong>de</strong> leur rôle…Voir tableau pages 80-8179


Moyen d’alerteMoyens d’alerte émettant le signal<strong>national</strong> d’alerte(cf. schéma page suivante)Sirènes <strong>du</strong> Réseau National d’Alerte (RNA)Sirènes communalesSirènes in<strong>du</strong>striellesEnsemble mobile d’alerteMoyens d’alerte diffusantun message d’alerteAutomates d’appelRadiosMégaphonesPanneaux à message variableAutres moyens80


DescriptionCertaines communes en sont dotées <strong>de</strong>puisles années 1950Déclenchement manuel possible <strong>de</strong> chaque unitépar le maireDéclenchement automatique <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>ssirènes <strong>du</strong> département par le préfet.ObservationsUtilisation envisageable faceà tout type <strong>de</strong> risque et en particulierceux à cinétique rapi<strong>de</strong>Sirènes propres à certaines communesEn général, déclenchement manuel <strong>de</strong> chaqueunité par le maireLes entreprises SEVESO seuil haut et lesInstallations Nucléaires <strong>de</strong> Base en sont équipéesDéclenchement par l’exploitant dans les conditionsfixées par le préfetMégaphone installé sur un véhiculeUtilisation par les services communauxou les sapeurs-pompiersPossibilité <strong>de</strong> mise en réseauavec les équipements communauxpour déclenchement uniqueCircuits à déterminerDiffusion <strong>de</strong> messages téléphoniques à la population Nécessité <strong>de</strong> disposer d’un fichier2 systèmes : <strong>de</strong>s numéros d’appel constamment■ automate d’appelactualisé sur acceptation <strong>de</strong>s appelés■ recours à un prestataireNécessité d’évaluer le tempsnécessaire à la diffusion effective<strong>de</strong>s messages à l’ensemble <strong>de</strong> la listeDiffusion <strong>de</strong> messages par les stations <strong>de</strong> radioAtteinte massive <strong>de</strong> la populationDiffusion <strong>de</strong> message dans un périmètre restreintPanneaux installés sur les grands axes routiersou dans les communes.Utilisation possible, par exemple,pour la mise en vigilance, la gestion <strong>de</strong>s flux<strong>de</strong> circulation en cas d’alerte…En l’absence <strong>de</strong> moyen spécifique d’alerteklaxon continu <strong>de</strong> véhicule, porte à porte, cloches ....Certaines radiossont déjà familiarisées sur ce sujet(convention <strong>de</strong> partenariatavec les services <strong>de</strong> l’Etat)En particulier dans les communes<strong>de</strong> petite taillePlus qu’un moyen d’alerte,un moyen d’informationd’accompagnementRôle accru <strong>de</strong> l’informationpréventive si l’alerte par ces moyensmoins conventionnels est retenue81


LE SIGNAL NATIONALD’ALERTE(DÉCRET N° 2005-1269DU 12 OCTOBRE 2005)Le signal <strong>national</strong> d’alerte comporte trois sonneries montanteset <strong>de</strong>scendantes <strong>de</strong> chacune 1 minute. Il a pour objet d’avertirla population <strong>de</strong> la nécessité <strong>de</strong> se mettre immédiatement à l’abri<strong>du</strong> danger et <strong>de</strong> se porter à l’écoute <strong>de</strong> la radio.Le signal <strong>de</strong> fin d’alerte est un son continu, sans changement <strong>de</strong>tonalité, <strong>du</strong>rant 30 secon<strong>de</strong>s. La fin <strong>de</strong> l’alerte est également annoncéeà la radio.Les maires, en tant qu’autorité <strong>de</strong> déclenchement <strong>de</strong> l’alerte, peuventavoir recours aux services <strong>de</strong> radio et <strong>de</strong> télévision dont la listeest fixée par un arrêté pris en application <strong>du</strong> décret n° 2005-1269 <strong>du</strong>12 octobre 2005 relatif au co<strong>de</strong> d’alerte <strong>national</strong>.Les services <strong>de</strong> radio peuvent jouer un rôle essentiel dans ledomaine <strong>de</strong> l’information <strong>de</strong>s populations dans le contexte <strong>de</strong>sévénements <strong>de</strong> sécurité civile, tant pour relayer les consignes <strong>de</strong>sautorités sur les comportements à adopter avant et pendant l’événementque pour informer les populations sinistrées.Dans cet esprit, le ministère <strong>de</strong> l’intérieur et Radio France ontconclu une convention <strong>de</strong> partenariat le 25 juin 2004 afin <strong>de</strong>renforcer la coopération entre les services <strong>de</strong> préfecture etles responsables <strong>de</strong> stations locales <strong>de</strong> France Bleu.Il est donc conseillé <strong>de</strong> prendre contact avec la préfecture <strong>de</strong> départementafin d’inscrire les mesures d’alerte et d’information <strong>de</strong>s populationstout au long <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> l’événement par ce moyen, dans lecadre <strong>de</strong>s partenariats locaux existants. Et ce d’autant plus qu’il est alorsnécessaire <strong>de</strong> faire figurer les fréquences d’émission dans les documentsd’information préventive (DICRIM).Conseilpratique82


FICHE N°14 : LE RÈGLEMENTD’EMPLOI DES MOYENS D’ALERTEUne fois le recensement <strong>de</strong>s différentes possibilités qui concourentà la diffusion <strong>de</strong> l’alerte à la population effectué, il reste à “créer” uneorganisation communale préparée à réceptionner une alerte et à latraiter en vue d’une diffusion à la population. La formalisation <strong>de</strong>sprocé<strong>du</strong>res sous la forme <strong>du</strong> règlement d’emploi constitue la fiche“action” alerte <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>.La réception et le traitement <strong>de</strong> l’alerte par l’organisationcommunale sont <strong>de</strong>s éléments clés <strong>du</strong> dispositif <strong>PCS</strong>. Ils correspon<strong>de</strong>ntau premier maillon <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> cette organisation.S’ils ne fonctionnent pas, la commune ne peut être réactiveet subit l’événement par manque d’anticipation.Rappelons que l’urgence reste la diffusion <strong>de</strong> l’alerte à lapopulation. Il convient donc <strong>de</strong> veiller à ce que l’alerte <strong>de</strong>smembres <strong>de</strong> l’organisation ne soit pas un facteur <strong>de</strong> ralentissementet pénalisant pour cette <strong>de</strong>rnière.1 - Réceptionner l’alerteLa base <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> toute organisation repose sur sa capacitéà être alertée le plus tôt et le plus rapi<strong>de</strong>ment possible.Et il est indispensable que cette information arrive <strong>de</strong> manière certainesur une personne (ou plusieurs) qui peut la traiter et prendre lesdispositions nécessaires.Une fois les sources d’alerte i<strong>de</strong>ntifiées, la commune doit prévoirune organisation pour réceptionner cette <strong>de</strong>rnière en toutes circonstances:■ heures ouvrables,■ heures non ouvrables,■ pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> congés, <strong>de</strong> week-end…La solution la plus fréquente repose sur un régime d’astreinte (1) ,ou tout autre moyen organisationnel dont la disponibilité et l’efficacitésont éprouvés.(1) Les modalités d’astreinte dans la fonction publique territoriale ont été préciséesdans le décret n°2005-542 <strong>du</strong> 19 mai 200583


2 - Traiter l’alerte réceptionnéeLa réception d’une alerte doit impérativement donner lieu à uneaction. Il convient donc <strong>de</strong> mettre en place un dispositif opérationnel<strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> l’alerte, qui comprend <strong>de</strong>ux volets :◆ la diffusion interne à l’organisation communale <strong>de</strong> l’alerte :cette procé<strong>du</strong>re s’avère indispensable si la réception s’effectue parune astreinte “technique” (sur un agent communal). En effet, cetagent doit alors retransmettre l’alerte au maire ou un adjoint pourqu’un élu soit rapi<strong>de</strong>ment présent sur place.Si l’événement le justifie, il convient ensuite <strong>de</strong> prévoir une démultiplication<strong>de</strong> cette alerte auprès <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l’organisation communaleafin <strong>de</strong> faire monter en puissance le dispositif <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>l’événement.◆ la diffusion <strong>de</strong> l’alerte à la population : la formalisation <strong>de</strong> cetteprocé<strong>du</strong>re fondée sur le travail d’analyse préalablement fourni(cf. fiche précé<strong>de</strong>nte) est nécessaire pour garantir l’efficacité <strong>de</strong> l’opération.Cette procé<strong>du</strong>re doit contenir a minima :■ les modalités décisionnelles <strong>de</strong> début <strong>de</strong> diffusion(qui déci<strong>de</strong>, à partir <strong>de</strong> quand),■ les “cibles” <strong>de</strong> la diffusion avec une hiérarchisation <strong>de</strong>s priorités :établissements sensibles en premier, secteurs les plus menacés…(cf. tableaux en annexe),■ les moyens opérationnels à utiliser pour chaque cas, chaque cible,■ les modalités techniques et pratiques <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> chaquemoyen à utiliser,■ les modalités pratiques <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> la bonne diffusion<strong>de</strong> l’alerte permettant au maire <strong>de</strong> s’assurer que la diffusiona bien eu lieu et qu’elle a été efficace.La diffusion interne <strong>de</strong> l’alerte peut s’envisager par :• l’utilisation d’un système d’appel téléphonique automatisépréalablement configuré,• la mise en place d’une procé<strong>du</strong>re d’appels en “casca<strong>de</strong>”(une personne en prévient 3 ou 4 et ainsi <strong>de</strong> suite),• tout autre moyen jugé pertinent sur la commune.Conseilpratique84


Inondation<strong>de</strong> plaineCruestorrentiellesSéismesMouvements<strong>de</strong> terrainTransport<strong>de</strong> matièresdangereusesAcci<strong>de</strong>ntchimiquesite SevesoRupture <strong>de</strong>barrageEXEMPLE DE CHOIX DE MODE D'INFORMATIONSELON LES SCENARIOSLocalisation QuelquesTouteToute TouteLocaliséLocalisé Localisé<strong>de</strong> l’événement quartiers la ville la ville la villeEléments d’infos MétéoFrancePréfecturePréfectureannonce EDF<strong>de</strong>s cruesDélais Quelques Quelquesheures heuresMo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Ensemble Mobile d’Alerte (EMA) porte voix et sono ■ ■ ■ ■ ■ (1) ■ (1) ■communications Standart téléphonique Mairie ■ ■ ■ ■à prévoirStandart téléphonique Maison Quartier ■ (2) ■ (2) ■ (2) ■ (2)Accueil physique en Mairie ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■Accueil physique dans les MQ ■ (2) ■ (2) ■ (2) ■ (2)Communiqués <strong>de</strong> presse ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■TV locale ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■Radios réseau radio france ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■Alerte en masse par SMS ■ ■ ■Alerte en masse par courriel ■ ■Alerte en masse par FAX ■ ■Alerte en masse par téléphone filaire ■ ■ ■Internet ■ ■Panneaux digitaux lumineux ■ (3) ■ (3) ■ (3) ■ (3) ■ (3) ■ (3) ■ (3)Radios amateurSirène <strong>du</strong> Reseau National d’Alerte ■ ■(parpréfecture)(1) Pour <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts impliquant <strong>de</strong>s matières chimiques dont l’inhalation est dangereuse, la cellule communication ne peut utiliser l’EMA dans les zones touchée. Les services <strong>de</strong> secours se chargent <strong>de</strong> ce secteur.(2) Uniquement sur le quartier concerné si les conditions <strong>de</strong> sécurité le permettent. - (3) Deux panneaux permettent <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> l’information à distance sur l’accès aux voiries.85


86Crue <strong>du</strong> Rhône - Avignon - intervention <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> nettoyagedécembre 2003


4Avec quoi faire faceà un événement :recensement <strong>de</strong>s moyensLe plan communal <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> repose sur un triptyque :■ hommes■ moyens■ missions.Afin <strong>de</strong> répartir les missions <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> entre les intervenants,il faut commencer par i<strong>de</strong>ntifier ces personnes et leur affecter lesmoyens disponibles. C’est pourquoi ce travail <strong>de</strong> recensement estindispensable.Les moyens disponibles sur une commune sont fonction <strong>de</strong> sa tailleet <strong>de</strong> sa richesse. Le <strong>PCS</strong>, comme tout autre plan <strong>de</strong> sécuritécivile n’a pas pour objet <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> nouveaux moyens maisd’organiser l’existant. Il est toujours possible, <strong>du</strong>rant le projet, <strong>de</strong>déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> certains investissements complémentaires, mais la règleconsiste à s’organiser avec les moyens dont on dispose, sans présagerd’un apport supplémentaire.Les moyens ne font pas le <strong>PCS</strong>, ils participent à la mise enœuvre <strong>de</strong> certaines missions. La qualité <strong>de</strong> l’organisation etson efficacité ne sont pas tributaires <strong>de</strong> ces moyens.Le recensement <strong>de</strong>s moyens est une réflexion et non uninventaire technique déconnecté <strong>de</strong>s réalités opérationnelles.Ainsi, il convient aussi d’i<strong>de</strong>ntifier les contraintes susceptibles <strong>de</strong> limiterl’emploi <strong>de</strong>s moyens recensés.ExempleNombre d’équipements techniques nécessitent <strong>de</strong>s compétencesavérées pour leur usage. Entre autre, la plupart <strong>de</strong>s engins <strong>de</strong> travauxnécessitent un permis poids lourd que tout le mon<strong>de</strong> n’a pas. De la mêmemanière, si une entreprise <strong>de</strong> transport collectif a son entrepôt sis sur la commune,le maire a la possibilité <strong>de</strong> réquisitionner les moyens <strong>de</strong> transports (bus)mais les chauffeurs pour les con<strong>du</strong>ire sont-ils sur la commune et mobilisables ?87


De même, l’ambition première <strong>de</strong> ce recensement n’est pas <strong>de</strong>créer une base <strong>de</strong> données spéciale pour le <strong>PCS</strong> qu’il sera difficile <strong>de</strong>tenir à jour mais d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s ressources et les bases <strong>de</strong> donnéesutilisées dans les services qui seront utilisables en cas <strong>de</strong> besoin.Le recensement <strong>de</strong>s moyens se fait par rapport au territoirecommunal et, pour l'intercommunalité, pour les fonctions quilui sont déléguées. Si certaines ressources n'existent pas localement,il convient d'i<strong>de</strong>ntifier les besoins. Lors d'un événement,ces besoins feront l'objet <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'appui au niveau <strong>de</strong> la préfecture.Il s'agit d'être complémentaire par rapport à l'échelon supérieur.Par exemple, les entreprises <strong>de</strong> levage ou les plates-formes d'approvisionnement<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s surfaces sont déjà recensées au niveau départemental.ConseilpratiqueRECENSEMENT DES MOYENS TECHNIQUES ET HUMAINSHommesMoyensMoyens humains communaux■ agents■ élusFiche n° 17Moyens humains privés■ entreprises■ associationsFiches n° 16 & 17Réserve Communale<strong>de</strong> Sécurité CivileFiche n° 18Moyens techniquescommunaux■ logistique lour<strong>de</strong>■ hébergementFiche n° 15Moyens techniquesprivés■ engins■ matériel diversFiche n° 16MissionsRépartition <strong>de</strong>s missionsQui (organigramme)Quoi (mission)Chapitre 588


FICHE N°15 : DESCRIPTION GÉNÉRALEDES MOYENS À RECENSERLe recensement <strong>de</strong>s moyens est à lier au diagnostic <strong>de</strong>s risques.De la connaissance <strong>de</strong>s répercussions potentielles d’un événement surla commune va découler les besoins matériels.Voir tableau pages 90-9189


CatégorieMoyens humainsExemplesAgents, élusAssociationsActeurs locauxMoyens <strong>de</strong> transmissionMoyens téléphoniques fixes et mobilesMoyens radios : privés, CB…Moyens <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> l’alerte Diffusion sonore :sirène, cloches, sonorisations extérieures…Diffusion mobile : EMA 1 , porte-voixAutres moyens : système d’appel en masse…Moyens <strong>de</strong> logistique lour<strong>de</strong>Engins <strong>de</strong> BTP : pelleteuses, camions benne…Engins <strong>de</strong> nettoyage : balayeuses…Moyens <strong>de</strong> logistique légère Matériel pour interventions particulières :tronçonneuses, groupes électrogènes…Matériel <strong>de</strong> sécurité pour le personnel :chasubles haute visibilité, harnais <strong>de</strong> sécurité, casques…Moyens <strong>de</strong> balisage : barrières, panneaux, feux à éclats…Logistique diverse Matériel <strong>de</strong> couchage ou autre pour hébergement :couvertures, lits <strong>de</strong> camps…Matériel spécifique pour un risque considéré :barrage flottant (pollutions), pompes <strong>de</strong> relevage…Moyens <strong>de</strong> relogementLieux prévus pour : centres aérés, <strong>de</strong> loisir,camps <strong>de</strong> vacances…Lieux pouvant s’adapter : gymnases, écoles maternelles(dortoirs), salle <strong>de</strong>s fêtes, dojo…Moyens <strong>de</strong> ravitaillementLieux <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées : eau, aliments pour bébés,aliments <strong>de</strong> première urgence (sucre…)Lieux <strong>de</strong> confection <strong>de</strong> repas plus élaborés :cuisine centraleMoyens <strong>de</strong> distribution ou d’acheminement <strong>de</strong>s repas(camions frigorifiques ou chauffants…)1 EMA : Ensemble Mobile d’Alerte - vehicule sonorisé permettant une diffusion d’un message ou d’un son (sirène)<strong>de</strong> manière mobile90


Sources possiblesListe mairieListe mairieAssociations, liste mairie…Services techniquesServices techniques, associations…Préfecture, église, association <strong>de</strong> commerçants…Services techniques, <strong>de</strong>s sports…Prestataires, EPCI…Services techniquesVoirieServices techniques, espaces verts…Services techniquesVoirie, services techniquesAssociations, service <strong>de</strong>s sports…Services techniquesCCAS, associationsAssociations sportives, service enfance, service <strong>de</strong>s sportsEntreprises privées, gran<strong>de</strong>s surfaces, pharmacies, associations…MairieServices techniques91


92Crue <strong>de</strong> torrent - Sainte Agnès - curage <strong>du</strong> lit <strong>du</strong> torrentaoût 2005


FICHE N°16 :LE RECENSEMENT DES MOYENS PRIVÉSOutre ses moyens propres, la commune peut, à toutes fins utiles,compléter son inventaire en s’appuyant sur d’autres ressources présentessur son territoire. Il est rappelé, pour ces moyens, que le mairedispose, sur son territoire, d’un pouvoir <strong>de</strong> réquisition (1) en casd’événement <strong>de</strong> sécurité civile.1 - Les entreprises et commerçantsLa principale ressource est constituée <strong>de</strong>s entreprises sises sur leterritoire communal. Un inventaire <strong>de</strong> ces entreprises, avec les informationssuivantes peut être réalisé :■ nom <strong>de</strong> l’entreprise,■ spécialité (métier),■ type <strong>de</strong> matériel disponible ou service pouvant être proposé(notamment par les commerçants tels que restaurants,boulangeries…),■ nom <strong>de</strong>s personnes “référentes” joignables (si elles souhaitentdonner un numéro <strong>de</strong> téléphone pour les heures non ouvrables),■ coordonnées pendant les pério<strong>de</strong>s d’ouverture,■ temps estimé <strong>de</strong> mise à disposition <strong>du</strong> matériel (facultatif maisintéressant) ou contraintes particulières pour assurer la mission<strong>de</strong>mandée.2 - Les associationsLes associations sont également susceptibles <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> ressourcesvariées pouvant être utiles dans <strong>de</strong> nombreux domaines.Voiciquelques exemples :■ hébergement : associations <strong>de</strong> secouristes, caritativesmais aussi culturelles ou <strong>de</strong> loisir pour occuper les personnes,en particulier les enfants,(1) Cf annexe 8 : exemple d’arrêté <strong>de</strong> réquisition <strong>du</strong> maire93


■ transports : association <strong>de</strong> 4x4, nautiques pour <strong>de</strong>s embarcations,<strong>de</strong> transport <strong>de</strong> personnes à mobilité ré<strong>du</strong>ite…,■ transmission : association <strong>de</strong> radioamateurs,■ logistique : association récoltant <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires,<strong>de</strong>s vêtements, <strong>de</strong>s jouets (pour les enfants)…,■ …ConseilpratiqueAvant l’événement, le passage <strong>de</strong> convention avec certainsacteurs peut être envisagé. Il permet ainsi <strong>de</strong> préciser lesmoyens susceptibles d’être fournis, les procé<strong>du</strong>res <strong>de</strong>contact …TYPES D’ENTREPRISES PRIVÉES OU DE PROFESSIONNELSSPÉCIFIQUES À IDENTIFIER (LISTE NON EXHAUSTIVE)Qui contacter ? Pourquoi ?Entreprises <strong>de</strong> génie civil ou <strong>de</strong> travauxpublicsEntreprises <strong>de</strong> location <strong>de</strong> matérielAmbulanciers privésProfessions médicales et paramédicalesVétérinairesEntreprises spécialisées dans le transportd’animaux ou <strong>de</strong> bétailEntreprises <strong>de</strong> transport en communEntreprises pouvant apporter <strong>de</strong>s biens<strong>de</strong> consommationHôtels, restaurants, gîtes, foyers…Sociétés <strong>de</strong> gardiennagePour les moyens lourds d’interventionPour <strong>de</strong>s moyens divers (pompes, groupesélectrogènes…)Pour le transport <strong>de</strong> personnes à mobilitéré<strong>du</strong>itePour le soutien et l'assistance aux personnesPour gérer les problèmes d’évacuationd’animaux, <strong>de</strong> maladies potentielles(répercussion secondaire…)Pour gérer l’évacuation <strong>de</strong>s cheptelsPour une évacuationStations essence, épiceries, coopérativesagricoles, pharmacies (pour l’alimentation<strong>de</strong>s enfants en bas âge en particulier)…Relogement / ravitaillementPour surveiller les zones évacuées et éviterles pillagesLa commune se doit donc d’i<strong>de</strong>ntifier tous les partenaires dont ellepense avoir besoin. A chaque fois, elle doit s’interroger sur tous lespoints présentés ci-<strong>de</strong>ssus.94


FICHE N°17 :LE RECENSEMENT DES MOYENS HUMAINSLe dispositif <strong>PCS</strong> repose avant tout sur <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s hommesaux compétences diverses.Comme pour les moyens techniques, la taille <strong>de</strong> la communeconditionne le nombre <strong>de</strong> personnes qui prennent place dans l’organigrammeopérationnel.1 - Quelles ressources humainespour le <strong>PCS</strong> ?De manière générale, le dispositif communal peut s’appuyer sur :■ les élus,■ les agents territoriaux,■ les acteurs locaux (représentants <strong>de</strong> quartiers, associations…),■ les Réserves Communales <strong>de</strong> Sécurité Civile (cf. fiche suivante),■ les professionnels <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la commune,■ les professionnels <strong>de</strong>s entreprises privées <strong>de</strong> la commune,■ …Même avec un nombre très restreint d’intervenants, il esttout à fait possible <strong>de</strong> bâtir un dispositif très efficace.Le critère essentiel qui caractérise ce recensement est <strong>de</strong> rechercher<strong>de</strong>s compétences <strong>de</strong> la vie courante que l’on peut mettre à dispositiond’une organisation <strong>de</strong> sécurité civile.Pour les communes disposant <strong>de</strong> peu ou pas d’agents, le cœur <strong>du</strong>dispositif repose sur les élus. Il leur faut alors, si possible, i<strong>de</strong>ntifier<strong>de</strong>s acteurs locaux pouvant ai<strong>de</strong>r dans le dispositif.Lors d’un événement, le stress, la nécessaire rapidité et efficacitédans laquelle doivent s’inscrire les actions sont <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> déstabilisation.C’est pourquoi la manière la plus pertinente <strong>de</strong> fonctionnerconsiste à faire correspondre le plus possible les métiersquotidiens et les compétences <strong>de</strong>s personnes aux fonctionsnécessaires à la gestion <strong>de</strong> l’événement. Cette proposition, à95


priori triviale, n’est pas si évi<strong>de</strong>nte car les besoins peuvent être trèsspécifiques : faire d’un gymnase un lieu d’hébergement, diffuser l’alerteaux populations…En cas d’événement, il est fréquent que <strong>de</strong> nombreuses personnesappellent en mairie. Pour faire face à ces appels, onutilisera les compétences <strong>de</strong>s personnes habituées à être aucontact <strong>du</strong> public telles que :• les employés <strong>de</strong> l’Etat Civil,• la ou les personnes <strong>du</strong> standard,• la ou les personnes <strong>de</strong> l’accueil <strong>de</strong> la mairie,• …ConseilpratiqueDurant l’événement, un contact permanent doit être assuré entre leséquipes <strong>de</strong> la mairie et les services <strong>de</strong> secours présents. La police municipaleétant habituée à travailler avec ces personnes au quotidien, il estbien plus pertinent d’affecter cette mission <strong>de</strong> “lien avec les services <strong>de</strong>secours” à l’un <strong>de</strong>s policiers municipaux plutôt qu’à un élu ou un autreservice qui risque <strong>de</strong> ne pas connaître le jargon utilisé et les métho<strong>de</strong>s<strong>de</strong> travail.2 - Quel rôle pour les élusdans le dispositif ?Selon la taille <strong>de</strong> la collectivité, les élus vont jouer un rôle plus oumoins “technique” dans le dispositif. Pour les communes avec peu oupas <strong>de</strong> personnel, les élus vont nécessairement être très polyvalentspour faire face. Dans les communes où <strong>de</strong>s services techniques etadministratifs sont plus importants, les élus jouent plus un rôle <strong>de</strong>support au dispositif. En particulier, ils vont être auprès <strong>du</strong> mairepour l’ai<strong>de</strong>r dans ses choix, éventuellement dans la con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> certainesmissions et surtout, auprès <strong>de</strong> la population pour lui apporterréconfort et soutien.Il est rappelé que dans le cadre <strong>de</strong> l’opération <strong>de</strong> sécuritécivile, il n’y a qu’un seul et unique déci<strong>de</strong>ur, le Directeur <strong>de</strong>sOpérations <strong>de</strong> Secours (DOS), maire ou préfet, et qu’aucunedécision importante ne doit être prise sans sa validation.96


FICHE N°18 : LES RÉSERVES COMMUNALESDE SÉCURITÉ CIVILE1 - Les références légalesLes Réserves Communales <strong>de</strong> Sécurité Civile (RCSC) ontété instituées par la loi n°2004-811 <strong>du</strong> 13 août 2004 <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation<strong>de</strong> la sécurité civile. Elles font l’objet <strong>de</strong>s articlesL. 1424-8-1 à L. 1424-8-8 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> Général <strong>de</strong>s CollectivitésTerritoriales et d’une circulaire d’application <strong>du</strong> ministère <strong>de</strong>l’intérieur en date <strong>du</strong> 12 août 2005 (NOR INT E 05 000 80 C).2 - Qu’est ce que la Réserve Communale<strong>de</strong> Sécurité Civile ?La RCSC est créée dans chaque commune qui le souhaite par délibération<strong>du</strong> conseil municipal. C’est un complément aux moyenshumains <strong>de</strong> la commune.Elle est composée <strong>de</strong> citoyens bénévoles qui sont prêts à prendrepart à <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> soutien et d’assistance à la population et qui,pour être i<strong>de</strong>ntifiés, signent un “contrat d’engagement” avec le maire.Elle est organisée sous l’autorité <strong>du</strong> maire qui en fixe les missions précisesdans le cadre <strong>de</strong> la sauvegar<strong>de</strong>. Elle est largement ouverte à tousles citoyens ayant <strong>de</strong>s capacités et <strong>de</strong>s compétences correspondantaux rôles <strong>de</strong> la RCSC. Elle est distincte <strong>de</strong>s services communaux, <strong>de</strong>sservices <strong>de</strong> secours et <strong>de</strong>s associations agréées <strong>de</strong> sécurité civile.Il s’agit d’une mobilisation civique qui s’appuie sur la solidaritélocale, organisant les bonnes volontés.3 - Quelle est l’utilité <strong>de</strong> la RéserveCommunale <strong>de</strong> Sécurité Civile ?Lors d’événement <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur, un élan <strong>de</strong> solidarité spontanés’organise pour venir directement en ai<strong>de</strong> aux personnes sinistrées.Ainsi <strong>de</strong>s personnes se proposent pour :■ ai<strong>de</strong>r au retour à la normale (nettoyage <strong>de</strong>s biens sinistréspar la boue, actions <strong>de</strong> dégagement suite à un violent orage…),97


■ accueillir ou soutenir les personnes sinistrées (préparation<strong>de</strong> repas ou <strong>de</strong> collations, préparation et mise en œuvre <strong>de</strong> lieuxd’hébergement, réconfort, …),■ gérer les dons <strong>de</strong> matériels <strong>de</strong>stinés aux sinistrés…Avant la création <strong>de</strong> la RCSC, cette ai<strong>de</strong> directe, hors <strong>de</strong> tout statutassociatif notamment manquait d’organisation, d’encadrementjuridique et technique (qui coordonne et dirige ces volontaires ?).La mise en place <strong>de</strong> la RCSC vise donc à planifier cette ai<strong>de</strong> en préi<strong>de</strong>ntifiant les personnes qui se proposent et en structurant leur mo<strong>de</strong>d’action. Cette organisation préalable permet ainsi d’élargir le champd’action <strong>de</strong> la RCSC à <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> préparation ou d’information<strong>de</strong>s populations (par exemple dans un quartier soumis à <strong>de</strong>s inondations,ses membres peuvent être un relais <strong>de</strong> proximité pour la bonneconnaissance <strong>du</strong> risque par chacun <strong>de</strong>s habitants ou <strong>de</strong> transmissionaux intéressés d’une information précise et fiable en cas <strong>de</strong> montée<strong>de</strong>s eaux…). Les RCSC peuvent également être utiles lors d’évènementsperturbant la vie collective telle l’interruption <strong>de</strong> la distribution<strong>de</strong> l’eau potable.La RCSC agit pour l’assistance aux populations dans lecadre <strong>de</strong> la sauvegar<strong>de</strong> en complément <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> secours et <strong>de</strong> celles <strong>de</strong>s associations agréées <strong>de</strong> sécuritécivile.4 - Comment procé<strong>de</strong>rdans le cadre <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> ?La création <strong>de</strong> cette réserve est intimement liée au travail <strong>de</strong>concertation avec les acteurs locaux et le tissu associatif local. La définition<strong>de</strong>s missions assignées à la réserve découle <strong>de</strong>s travaux <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>.Elle peut procé<strong>de</strong>r également <strong>de</strong> l’analyse globale <strong>de</strong> l’organisation et<strong>de</strong>s besoins dans <strong>de</strong>s domaines peu ou insuffisamment couverts parles intervenants déjà recensés.Le groupe <strong>de</strong> travail <strong>PCS</strong> doit donc initier une première réuniond’information <strong>de</strong>s acteurs locaux a priori intéressés pour les informersur les RCSC. Les points essentiels qui auront été préalablement étudiéset certains d’ailleurs tranchés par la délibération <strong>du</strong> conseilmunicipal créant la réserve seront abordés :■ fonctionnement <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> et information globale sur son cadre(connaissance <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> la commune et <strong>du</strong> rôle <strong>de</strong> la communeen cas <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>du</strong> plan ORSEC),98


■ missions confiées à cette réserve en cas d’événement ou la préparationet l’information <strong>de</strong>s populations,■ condition d'engagement <strong>de</strong> la RCSC (sur décision <strong>de</strong> qui ?),■ rôle et encadrement juridique <strong>de</strong> la RCSC. Les personnesconcernées doivent savoir précisément dans quoi elles s’engagentet ce que cela implique,■ protection <strong>de</strong>s réservistes en cas <strong>de</strong> dommage,■ schéma sommaire d’organisation (encadrement) et d’organisationterritoriale <strong>de</strong> la réserve (par quartier, notamment pour lesrisques séisme et inondation),■ actions élémentaires <strong>de</strong> formation ou d’exercice <strong>de</strong> mise en œuvre<strong>de</strong> la réserve,■ échéancier, modalités pratiques (règlement interne <strong>de</strong> la réserve,signature <strong>du</strong> contrat d’engagement entre le maire et le réserviste,mise en place d’un signe distinctif <strong>de</strong>s réservistes :brassard, gilet <strong>de</strong> visualisation…).Pour préparer cette réunion et, à terme, former les membres <strong>de</strong>sRCSC, le concours <strong>du</strong> SDIS et/ou d'associations agréées <strong>de</strong> sécuritécivile peut être sollicité.Après cette première réunion, la procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> création matérielle<strong>de</strong> la réserve doit pouvoir être lancée avec les premiers contrats d’engagementsignés. Les réunions suivantes seront <strong>de</strong>s sessions <strong>de</strong> formations<strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la réserve déjà engagés.Après la définition <strong>de</strong> ces bases, il conviendra <strong>de</strong> déterminer ledétail <strong>de</strong> l’emploi et <strong>de</strong> mise en œuvre <strong>de</strong>s réserves qui figurera dansle <strong>PCS</strong>. Seront notamment définis :■ le schéma d’alerte <strong>de</strong> la RCSC : l’annuaire <strong>de</strong>s membres,la procé<strong>du</strong>re précise <strong>de</strong> mise à jour, l’étu<strong>de</strong> d’un système d’alerteen mo<strong>de</strong> dégradé (notamment en l’absence <strong>de</strong> fonctionnement<strong>du</strong> réseau téléphonique),■ les modalités d’information <strong>de</strong> la préfecture et <strong>du</strong> CODISsur l’engagement <strong>de</strong> la réserve,■ la notion <strong>de</strong> point <strong>de</strong> rassemblement <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la RCSCaprès l’alerte,■ la mise en œuvre <strong>de</strong>s moyens matériels,■ …99


Crue <strong>du</strong> Rhône - Sablons - phase d’urgence :mise en place d’un périmètre <strong>de</strong> sécurité - décembre 2003Coulée <strong>de</strong> boue - Merlas - phase post-urgence :rétablissement <strong>de</strong>s voies <strong>de</strong> communication - juin 2002100


5Comment se répartirefficacement les rôles :organisation communale<strong>de</strong> gestion d’un événementLes missions <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> que la commune aura à meneren fonction <strong>de</strong>s phases <strong>de</strong> l’événement doivent être i<strong>de</strong>ntifiéeset organisées au sein <strong>du</strong> dispositif communal.LES TROIS PHASES D’UN ÉVÉNEMENT DE SÉCURITÉ CIVILESECOURSURGENCE :SAUVEGARDEPério<strong>de</strong> : immédiatement après l’événement, peut êtreprécédée dans certains cas d'un pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> vigilance.Durée : <strong>de</strong> quelques heures à quelques jours.Actions : réflexes, alerter et informer, premiers secours,protection et assistance <strong>de</strong> la population.Intervenants : services <strong>de</strong> secours, commune…AU-DELÀ DE L’URGENCE (POST-URGENCE) :Pério<strong>de</strong> : débute dès que la phase d’urgence commenceà décliner (retrait <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> secours).Durée : <strong>de</strong> quelques jours à quelques semaines.Actions : <strong>de</strong> soutien et d’accompagnement<strong>de</strong> la population, mesures <strong>de</strong> remise en état.Intervenants : commune, associations, assureurs…RETOUR À LA NORMALE :Pério<strong>de</strong> : débute après la phase post-urgence, peut sepoursuivre jusqu’au premier anniversaire, voire au-<strong>de</strong>là.Durée : <strong>de</strong> quelques mois à <strong>de</strong>ux ou trois ans.Actions : reconstruction et accompagnement.Intervenants : commune, assureurs, services <strong>de</strong> l’Etatet <strong>du</strong> conseil général…101


Selon les capacités humaines <strong>de</strong> la commune, cette organisationpeut être ré<strong>du</strong>ite à sa plus simple expression ou au contraire être trèsstructurée avec un véritable organigramme fonctionnel très précis.L’organisation mise en place doit être adaptable et capable<strong>de</strong> monter en puissance.Le diagnostic <strong>de</strong>s risques permet d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s scénarios prévisibles.Or, la commune peut être soumise à d’autres scénarios non prévuspour lesquels son organisation doit aussi pouvoir fonctionner.L’adaptabilité est un gage d’efficacité et <strong>de</strong> sécurité.La montée en puissance <strong>du</strong> dispositif constitue une <strong>de</strong>s bases<strong>du</strong> <strong>PCS</strong>. L’objectif n’est pas d’avoir l’ensemble <strong>du</strong> dispositif opérationnelen quelques minutes. Cependant, dès les premiers instants, eten particulier en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s heures <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> la mairie,l’organisation doit pouvoir prendre les premières mesures <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>nécessaires à la phase d’urgence. C’est dans un second tempsque la structure se renforce et s’organise autour <strong>de</strong> moyens humainsplus importants. Enfin, les moyens engagés sont à redimensionnerpour affronter la phase <strong>du</strong> post-urgence (nouvelle montée en puissanceou allègement selon les circonstances).Le principe fondamental d’une organisation opérationnelle :se répartir <strong>de</strong>s missions.La base d’une organisation <strong>de</strong> gestion d’un événement <strong>de</strong> sécuritécivile est la hiérarchisation et la répartition judicieuse <strong>de</strong>s missionsen fonction <strong>de</strong>s ressources disponibles. Cette répartitiondoit impérativement :■ tenir compte <strong>de</strong>s capacités réelles <strong>de</strong> la commune,■ s’intégrer <strong>de</strong> manière intuitive dans l’organisation habituelle<strong>de</strong> la commune,■ avoir une finalité opérationnelle.En plus <strong>du</strong> pilotage stratégique <strong>de</strong>s opérations par le maire, <strong>de</strong>uxgran<strong>de</strong>s fonctions doivent être assumées et ce, quelle que soit lataille <strong>de</strong> la commune :■ la direction et coordination <strong>de</strong> l’action communale,assurée par un Poste <strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>ment Communal formalisé.C’est l’organe relais <strong>du</strong> maire pour mettre en œuvre ses décisionset le renseigner. Sa composition est intimement liée àl’organisation <strong>de</strong> terrain et comprend au minimum un binôme ;102


■ la mise en œuvre <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> c’est-à-direl’action <strong>de</strong> terrain.Dans la phase <strong>de</strong> retour à la normale, les missions <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>s’atténuent et on retrouve l'organisation courante <strong>de</strong> la communecomplétée si nécessaire par <strong>de</strong>s réunions <strong>de</strong> coordination dédiées àcertaines actions :■ ai<strong>de</strong> sociale et psychologique,■ ai<strong>de</strong> économique,■ …Cette phase n'est pas développée dans ce gui<strong>de</strong>.Le travail à réaliser dans cette partie <strong>du</strong> projet consiste à i<strong>de</strong>ntifiertoutes les missions et à organiser l’outil opérationnel. Ce travail nepeut donc pas être totalement déconnecté <strong>de</strong> celui sur la miseen forme <strong>du</strong> document opérationnel, objet <strong>du</strong> chapitre suivant.Cependant, il est indispensable d’avoir cette réflexion sur lefond (organisation, missions) puis sur la forme pour ne pas tomberdans l’écueil <strong>de</strong> la rédaction <strong>de</strong> fiches “types” inadaptées.STRUCTURE DU PRÉSENT CHAPITREDéfinir la structure<strong>de</strong> comman<strong>de</strong>mentFiche n° 19Déterminer les missions<strong>de</strong> terrain dans chaque phaseFiche n° 20Oraganiser le dispositifcommunalFiche n° 21103


104Exercice PPI - Pont <strong>de</strong> Claix - Poste <strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>ment Communaljuin 2000


FICHE N°19 : DIRECTION ET COORDINATIONDE L’ACTION COMMUNALELe rôle <strong>de</strong> la structure <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment consiste à centraliserles décisions prises et les actions menées. Cela signifie quetoute décision (nécessairement prise par le DOS ou validéepar lui) doit transiter par elle et toutes les actions réalisées doiventlui être signifiées.Pour assurer une cohérence au niveau <strong>de</strong>s opérations en cas d'événementaffectant <strong>de</strong> nombreuses communes, on nommera toujourscette structure “Poste <strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>ment Communal (PCC)<strong>de</strong> la commune X”.1 - Combien <strong>de</strong> personnesaffecter à ce PCC ?Selon la taille <strong>de</strong> la commune et ses moyens, cette structure peutprendre différentes formes. A minima, il s’agit d’un binôme placé, sipossible, en mairie mais surtout dans un lieu non menacé par l’événement(en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la zone à risque).En revanche, le nombre <strong>de</strong> personnes présentes au PCC est obligatoirementdimensionné par rapport aux nombres d’intervenants sur leterrain. Plus les intervenants sont nombreux et plus le PCC doit êtreétoffé pour être efficace, le principe étant que chaque cellule <strong>de</strong> terrain(voir fiche suivante) puisse avoir un représentant au sein <strong>du</strong> PCC.2 - Rôles et missions <strong>du</strong> PCCdans chaque phaseDurant la phase d’urgence, les missions <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> communales’inscrivent dans une action rapi<strong>de</strong>, en coordination avec les services<strong>de</strong> secours. Avant constitution <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> terrain, lePCC doit :■ réceptionner l’alerte et la traiter,■ évaluer la situation et les besoins,105


■ alerter l’ensemble <strong>de</strong>s intervenants nécessaires(montée en puissance <strong>du</strong> dispositif),■ constituer les différentes équipes <strong>de</strong> terrain selon les besoinset l’organisation prévue (constitution <strong>de</strong>s cellules),■ donner les directives aux équipes <strong>de</strong> terrains :missions à assurer en fonction <strong>de</strong>s priorités i<strong>de</strong>ntifiées.Lorsque les équipes <strong>de</strong> terrain sont en action, il doit :■ coordonner leurs actions,■ assurer la complémentarité entre les opérations <strong>de</strong> secourset <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>,■ suivre en temps réel les actions et les décisions,■ rechercher et fournir les moyens <strong>de</strong>mandés,■ anticiper les besoins <strong>de</strong>s phases suivantes par une analyse<strong>de</strong> la situation (recul par rapport aux événements).Dans la phase <strong>de</strong> post-urgence, les besoins exprimés par leshabitants ne sont plus vitaux mais n’en <strong>de</strong>meurent pas moins importantsà leurs yeux. Un désengagement total <strong>de</strong> la commune seraitvécu comme un abandon. La mairie, par son rapport <strong>de</strong> proximité etson implication directe, est l’acteur clairement i<strong>de</strong>ntifié par la populationpour y répondre. C’est d’ailleurs sur ces aspects que l’action<strong>du</strong> maire sera la plus jugée puisqu’elle est la plus visible.Le PCC doit :■ i<strong>de</strong>ntifier l’ensemble <strong>de</strong>s actions à mener et les hiérarchiserselon leur <strong>de</strong>gré d’urgence,■ coordonner les actions,■ organiser la prise en charge <strong>de</strong>s aspects administratifs :assurance, personnes ayant per<strong>du</strong> tous papiers d’i<strong>de</strong>ntité,recherche <strong>de</strong> financements d’urgence…,■ assurer la communication post-urgence : information<strong>de</strong>s familles, <strong>de</strong>s médias…,■ encadrer les nouveaux intervenants(en particulier les associations et bénévoles),■ gérer les dons : par le biais d’une structure déjà organisée(association type Croix-Rouge) ou par la création d’unestructure adaptée (association…).106


Tout au long <strong>de</strong> l’événement, le PCC doit :■ maintenir une liaison permanente avec le maire,■ maintenir en permanence une liaison avec les autoritéset services <strong>de</strong> secours,■ maintenir en permanence une liaison avec les acteurscommunaux sur le terrain,■ tenir une main-courante relatant l’ensemble <strong>de</strong>s décisionset actions menées pour assurer une traçabilité <strong>de</strong> la gestion<strong>de</strong> l’événement.3 - Les principes fondamentaux pourle comman<strong>de</strong>ment lors <strong>du</strong> changement<strong>de</strong> phase d’urgence / post-urgenceL’évolution <strong>de</strong> la situation faisant passer l’organisation <strong>de</strong>la phase d’urgence à celle <strong>du</strong> post-urgence requière toute l’attention<strong>de</strong> la structure <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment. Cette transition peutarriver assez rapi<strong>de</strong>ment après l’événement. Les signes indiquant cechangement <strong>de</strong> phase sont :■ un désengagement progressif <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> secours,■ la disparition <strong>de</strong> toute situation dangereuse pour la population,■ un engagement <strong>de</strong> nouveaux acteurs en remplacement<strong>de</strong>s services <strong>de</strong> secours (associations, ai<strong>de</strong> extérieure…),■ <strong>de</strong>s besoins plus techniques et moins vitaux pour la population.La commune ne doit pas se laisser surprendre et dès les premièresurgences passées, elle doit commencer à y réfléchir. La règle d’orpour assurer cette transition est l’anticipation.Les éléments à anticiper et à prendre en compte sont :■ le nombre d’intervenants mobilisés et disponibles(pour anticiper le remplacement <strong>de</strong>s personnes fatiguées),■ l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s nouveaux intervenants à intégrer au dispositif,■ l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers compte-ren<strong>du</strong>s <strong>de</strong> situation effectuéslors <strong>de</strong>s réunions avec les services <strong>de</strong> secours :analyse <strong>de</strong> la situation, pré-i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s actions à mener,début d’élaboration d’un plan d’actions post-urgence,■ l’impact médiatique <strong>de</strong> l’événement pour présager <strong>de</strong> l’arrivée<strong>de</strong> dons, d’ai<strong>de</strong>s spontanées…107


Pour mener à bien ce passage, il est fortement conseillé <strong>de</strong> prévoirqu’une partie <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la structure <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment, avecle maire (ou un élu désigné par lui) prennent <strong>du</strong> recul par rapport àla con<strong>du</strong>ite directe <strong>de</strong>s opérations. Ces personnes se réunissent dansune salle au calme pour effectuer ce bilan <strong>de</strong> fin <strong>de</strong> phase d’urgenceet définir la nouvelle stratégie d’action.4 - Comment procé<strong>de</strong>r concrètementpour élaborer ce PCC ?4.1 - Choisir le lieu d’implantation <strong>du</strong> PCCLe lieu doit être :■ protégé <strong>de</strong>s différents phénomènes (éventuellement,envisager <strong>de</strong>ux lieux possibles si certains phénomènes peuventen affecter un),■ être accessible pour les membres <strong>de</strong> cette fonction maisinaccessible au public et aux médias(éviter les salles en rez-<strong>de</strong>-chaussée par exemple),■ équipé en moyens <strong>de</strong> communication (cf. annexe dispositionet équipement <strong>du</strong> PCC),■ au calme pour permettre aux personnes présentes <strong>de</strong> réfléchiret éviter tout stress (limiter les accès aux seules personnesindispensables).4.2 - Créer <strong>de</strong>s outils permettant au responsabled’avoir une vision d’ensemble <strong>de</strong> la situation :■ une main courante (cf. annexe main courante),■ <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> la commune,■ <strong>de</strong>s fiches décrivant les différents scénarios étudiéset leurs conséquences potentielles.108


4.3 - Créer <strong>de</strong>s outils permettant aux membres<strong>du</strong> PCC d’agir rapi<strong>de</strong>ment :■ <strong>de</strong>s annuaires : <strong>de</strong>s autorités, <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l’organisationcommunale, <strong>de</strong>s partenaires (associations, entreprises…),<strong>de</strong>s établissements sensibles à alerter,■ <strong>de</strong>s fiches avec les consignes d’urgence à faire appliquer(fiches action) selon les situations.Ce PCC est pleinement actif <strong>du</strong>rant la phase d’urgence et peutéventuellement le rester dans la phase post-urgence. Selon les cas, ilpeut également être réorganisé voire disparaître au profit d’une structureplus légère <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> la situation.5 - Coordination globale <strong>de</strong> l’actionLa coordination <strong>de</strong> l’action constitue le facteur <strong>de</strong> réussite<strong>de</strong> l’intervention <strong>de</strong>s moyens communaux.Pour les communes avec peu <strong>de</strong> moyens, cette coordination estdirecte <strong>du</strong> fait <strong>du</strong> faible nombre d’intervenants sur le terrain et estassurée par le binôme <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment. Mais pour les communesdisposant <strong>de</strong> moyens importants et donc d’un PCC plus étoffé,il est judicieux <strong>de</strong> disposer d’un “chef d’orchestre” assurant lacoordination <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> menées parla commune.Rappel réglementaireDans le cadre <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> sécurité civile, <strong>de</strong>ux responsabilitéssont réglementairement définies et immuables :■ la Direction <strong>de</strong>s Opérations <strong>de</strong> Secours (DOS)■ le Comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s Opérations <strong>de</strong> Secours (COS)La fonction <strong>de</strong> DOS ne peut être assurée que par lemaire ou le préfet et celle <strong>de</strong> COS par un officier d’unservice <strong>de</strong> secours.Il n’existe donc pas <strong>de</strong> disposition légale au sein <strong>de</strong> l’organisationcommunale pour assurer une responsabilité opérationnelle équivalenteà celle <strong>de</strong> COS pour les services <strong>de</strong> secours.109


Toutefois, pendant l'événement, le maire doit pouvoir être libre<strong>de</strong> se déplacer tout en étant informé en temps réels. Pour ce faire, ildoit être en liaison avec le PCC. Ces fonctions <strong>de</strong> coordination<strong>du</strong> dispositif et <strong>de</strong> liaison avec le maire peuvent être assuméespar un Responsable <strong>de</strong>s Actions Communales (RAC).La fonction <strong>de</strong> Responsable <strong>de</strong>s Actions Communales (RAC) doitêtre bien distinguée <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> DOS et COS afin <strong>de</strong> ne pas observerd’ingérence entre ces différents acteurs et déci<strong>de</strong>urs. En revanche,le RAC est l’interlocuteur privilégié <strong>du</strong> COS dans la mise enœuvre <strong>de</strong> terrain <strong>de</strong>s actions communales qui s’inscrivent enamont ou en périphérie <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> secours.Le RAC doit être clairement i<strong>de</strong>ntifié au sein <strong>de</strong> la structure <strong>de</strong>comman<strong>de</strong>ment municipal et avoir autorité sur les moyens municipauxpouvant être mobilisés. Il assure la liaison avec les autorités“opérationnelles” (le DOS et le COS).Le RAC ne doit pas rencontrer <strong>de</strong> difficultés pour être i<strong>de</strong>ntifiécomme tel par les agents et élus qui participent à l’organisation.Il doit avoir une délégation précise <strong>du</strong> mairepour exercer cette fonction. Pratiquement, il semble souhaitablequ’elle soit assurée par le Directeur Général <strong>de</strong>s Services, leSecrétaire Général ou le Directeur <strong>de</strong>s Services Techniques.Conseilpratique110


FICHE N°20 :LES MISSIONS DE TERRAIN À ASSURERPour assurer la mise en œuvre <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>, il estnécessaire <strong>de</strong> disposer d’intervenants <strong>de</strong> terrain.En fonction <strong>de</strong>s phénomènes, <strong>de</strong> la situation, <strong>de</strong> la cinétique <strong>de</strong> l’événementet d’autres paramètres propres à la commune, l’enchaînementet les priorités <strong>de</strong> ces missions seront différents.Lors <strong>de</strong> l’élaboration, il peut être tentant d’inventer uneorganisation très hiérarchisée pour se rassurer. Sur le papier,cela donne l’impression d’être très structuré et paré à faireface à toute situation. Bien souvent, cette impression estfausse et peut même s’avérer pénalisante le jour <strong>de</strong> l’événement si onne dispose pas <strong>de</strong>s ressources suffisantes pour la faire fonctionner.Conseilpratique1 - Qu’est-ce qu’une mission,comment déterminer son contenuet qui va les accomplir ?Durant l’élaboration <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>, le groupe <strong>de</strong> travail doit i<strong>de</strong>ntifiertoutes les missions à accomplir selon les situations afin d’élaborer<strong>de</strong>s outils d’ai<strong>de</strong> à l’action pour chaque acteur <strong>de</strong> terrain.Pratiquement, cette phase <strong>du</strong> projet doit permettre <strong>de</strong> définir“qui fait quoi”. Il s’agit donc <strong>de</strong> définir :■ “qui” par l’élaboration <strong>de</strong> l’organigramme,■ “quoi” par la définition <strong>de</strong>s missions.Dans la phase suivante (chapitre 6), le groupe <strong>de</strong> travail élaborerales procé<strong>du</strong>res (outils d’ai<strong>de</strong> à la réalisation <strong>de</strong>s missions) en répondantà la question “comment faire pour accomplir cette mission”.111


Stratégie d’actionMission <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>à assurerHiérarchisation <strong>de</strong>s missionsen fonction<strong>du</strong> <strong>de</strong>gré d’urgenceHiérarchisation<strong>de</strong>s missions en fonction<strong>du</strong> <strong>de</strong>gré d’urgenceApplication <strong>de</strong> la stratégied’action <strong>de</strong> terrain :■ définition <strong>de</strong>s missions(“quoi”)■ groupes d’intervention(“qui”)Elaboration <strong>de</strong>s outils d’ai<strong>de</strong>à la réalisation <strong>de</strong>s missions(“comment”)Cf. chapitre 6112


2 - Quelles missions dans chaque phase<strong>de</strong> l’événement ?Les missions présentées dans le tableau ci-après sont génériques.Elles correspon<strong>de</strong>nt à un déroulement type d’un événement touchantune commune. Selon le phénomène, certaines d’entre ellespeuvent être inappropriées ou incomplètes. Il appartient au groupe<strong>de</strong> travail <strong>de</strong> compléter et d’adapter ces <strong>de</strong>rnières au cas particulierétudié.Par ailleurs, certaines missions vont se prolonger dans les diversesphases, mais avec <strong>de</strong>s finalités ou <strong>de</strong>s actions différentes puisque lesbesoins ont évolué.ExempleLa mission “informer les populations” se doit d’être assuréependant toute la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> l’événement. Cependant, dans chaque phase etmême à l’intérieur <strong>de</strong> chacune, elle a <strong>de</strong>s objectifs différents :◆ en début <strong>de</strong> phase d’urgence, le but est d’informer la population sur lanature <strong>de</strong> l’événement en cours ou à venir et les consignes indivi<strong>du</strong>elles àsuivre. Les actions vont donc consister à délivrer une information directe,rapi<strong>de</strong> et concise ;◆ pendant la phase d’urgence, l’objectif visé est <strong>de</strong> tenir informée la population<strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> l’événement, <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> la situation et <strong>de</strong>s mesuresprises par la commune et les secours pour faire face. Les actions vont doncconsister à délivrer une information plus factuelle, plus complète voire ciblée(ex : les enfants <strong>de</strong> l’école X ont été mis en sécurité dans tel gymnase…) ;◆ pendant la phase <strong>de</strong> post-urgence, l’objectif est alors <strong>de</strong> montrer à la populationqu’elle n’est pas livrée à elle-même, que la commune s’organise pourmaintenir un dispositif pour ai<strong>de</strong>r les personnes sinistrées. Les actions vontdonc consister à expliquer quelles sont les conséquences <strong>de</strong> l’événement, lesdécisions prises par le maire, les modalités pratiques prévues pour ai<strong>de</strong>r lessinistrés (ex : un point accueil “ai<strong>de</strong> à la déclaration d’assurance” a été misen place dans la salle <strong>de</strong>s mariages à la mairie et est ouvert <strong>de</strong> 7h à 22h…).113


LES MISSIONS DE TERRAINDANS LA PHASE D’URGENCEMission à assurerEvaluer la situationAlerter la populationMise à l’abri<strong>de</strong>s personnes exposées*Sécuriser les zonesdangereusesInformer la populationAssister les services<strong>de</strong> secoursAssurer les actionsurgentesHéberger / ravitailler*DescriptionUne personne ou un groupe se rend à proximité<strong>de</strong> l’événement (ou auprès <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> secours)pour renseigner le PCCSelon les secteurs et le nombre <strong>de</strong> personnes à alerter,une équipe est chargée <strong>de</strong> diffuser l’alerteConfinement, regroupement en lieu sûr, évacuationdans une zone non menacéeMettre en place les périmètres <strong>de</strong> sécurité permettantd’isoler les zones dangereusesMettre en œuvre les moyens <strong>de</strong> communication pourtenir informé les personnes sinistrées <strong>de</strong> l’évolution<strong>de</strong> la situation et pour renseigner familles et médiasI<strong>de</strong>ntifier les besoins logistiques <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> secourset leur apporter les moyens techniques disponiblesMettre en œuvre les moyens logistiques et humainsnécessaires dans les premiers instants <strong>de</strong> l’événementOrganiser l’hébergement d’urgence et le ravitaillement<strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s intervenants* Cf. annexes 9, 10 et 11 pour plus <strong>de</strong> détailsDANS LA PHASE POST-URGENCEMission à assurerDescriptionOrganiser le soutienMettre en place les structures <strong>de</strong> soutien psychologique,et l’accompagnementd’ai<strong>de</strong> à la remise en état, d’ai<strong>de</strong> administrative<strong>de</strong> la populationet socialeAssurerMettre en place <strong>de</strong>s moyens d’hébergementle relogement transitoire* plus adaptés à l’hébergement <strong>de</strong> plus longue <strong>du</strong>rée :mobil home, hôtels, foyers…Maintenir le ravitaillement Mettre en place une structure <strong>de</strong> fabrication<strong>de</strong>s personnes relogées et <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> repas pour les habitantsou sans ressources*ne disposant plus <strong>de</strong> ressourcesRemettre en serviceEtablir les priorités pour la remise en état<strong>de</strong>s infrastructuresEncadrer les intervenants Les gui<strong>de</strong>r sur les zones d’action prioritairesbénévoles et extérieurs Assurer leur ravitaillementLes réunir périodiquement pour effectuer <strong>de</strong>s bilans :état d’avancement <strong>de</strong>s actions, difficultés rencontrées…et faire remonter ce bilan au PCCOrganiser la gestion <strong>de</strong>s dons Réceptionner les dons(si assurée par la commune) Stocker et trier les dons “matériels” : vêtements,équipement…Effectuer un recensement précis <strong>de</strong> ces donset l’adresser régulièrement au PCC114


3 - Comment répartir ces missionsentre les intervenants <strong>de</strong> terrain ?Le recensement <strong>de</strong>s ressources humaines effectué plus tôt doitpermettre à l’équipe <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> connaître :■ le nombre <strong>de</strong> personnes pouvant être mobilisées (cf. fiche n°17),■ leurs compétences,■ leurs disponibilités,■ l’organisation habituelle <strong>de</strong> la commune.Le travail sur les missions (à ce sta<strong>de</strong> <strong>du</strong> projet) permet <strong>de</strong> définir :■ les missions “générales” à tout événement, prévisibleou non (exemples : alerte, relogement, ravitaillement…),■ les missions spécifiques qui découlent <strong>de</strong>s scénarios i<strong>de</strong>ntifiés,■ le nombre <strong>de</strong> personnes a priori nécessaire pour chaque mission,en anticipant si possible <strong>du</strong>rée d’action pour prévoir <strong>de</strong>s relèvesrégulières.Concernant les ressources humaines, il est essentiel d’envisagerles cas les plus défavorables <strong>de</strong> manière à avoir suffisamment<strong>de</strong> personnes pour pourvoir activer le dispositifen toute circonstance. Il est plus simple d’intégrer <strong>de</strong>s forcescomplémentaires que <strong>de</strong> réadapter un dispositif surdimensionné.Les paramètres cruciaux dont il faut tenir compte sont :Conseilpratique• nombre minimum potentiel <strong>de</strong> personnes disponibles en fonction <strong>de</strong>la pério<strong>de</strong> : heure ouvrable ou non, vacances, week-end…,• disponibilités <strong>de</strong>s personnes en fonction <strong>de</strong> leur lieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce quipeut être affecté par l’événement, avoir ses voies d’accès coupées, <strong>du</strong>temps <strong>de</strong> trajet …,• anticipation sur la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong>s actions à mener : si possible ne pas mobilisertoutes ses ressources dès le départ pour pouvoir assurer <strong>de</strong>s relèvessi nécessaire.3.1 - Assurer les missions <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>avec peu <strong>de</strong> moyens humainsPour les communes avec peu <strong>de</strong> moyens humains, il est préférable<strong>de</strong> ne constituer qu’une “équipe <strong>de</strong> terrain”. Elle est chargée <strong>de</strong>mener à bien les missions i<strong>de</strong>ntifiées précé<strong>de</strong>mment dans l’ordre <strong>de</strong>spriorités.115


Ces priorités se définissent selon <strong>de</strong>ux critères :■ <strong>de</strong>gré d’urgence pour assurer la protection <strong>de</strong>s populations :ce facteur dépend essentiellement <strong>de</strong> la cinétique <strong>de</strong> l’événement,■ logique d’enchaînement <strong>de</strong>s missions à réaliser :certaines missions, même très urgentes pour la protection<strong>de</strong>s populations, nécessitent d’autres actions préalablespour être efficaces.Cette hiérarchisation nécessite un travail important <strong>de</strong>réflexion en amont afin <strong>de</strong> ne pas confondre urgence et précipitation.Elle n’est pas le fruit <strong>du</strong> hasard mais d’une organisationréfléchie. Elle fonctionne d’autant mieux que chaque intervenantconnaît parfaitement ce qu’il doit faire selon les circonstances.ExempleUne commune est concernée par un risque inondation àcinétique rapi<strong>de</strong> et “l’équipe <strong>de</strong> terrain” n’est composée que <strong>de</strong> trois personnes.Ces trois personnes vont être chargées, par exemple, dans l’ordre :◆ <strong>de</strong> préparer le matériel <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> l’alerte (ensemble mobile d’alertepar exemple),◆ d’alerter tous les habitants exposés le plus efficacement possible : chaquepersonne est chargée <strong>de</strong> couvrir un secteur (un hameau, une école, le centrebourg par exemple),◆ d’assurer la mise en sécurité <strong>de</strong>s personnes évacuées (les regrouper dans unlieu non menacé),◆ <strong>de</strong> mettre en place un périmètre <strong>de</strong> sécurité (interdiction <strong>de</strong> franchir unpont…).Dans un second temps, cette équipe est divisée pour assurer plusieurs missionssimultanément :◆ une personne va rester avec les sinistrés évacués pour s’en occuper (leur distribuer<strong>de</strong>s boissons…),◆ une autre va assurer la surveillance <strong>du</strong> barrage routier,◆ la <strong>de</strong>rnière va commencer à acheminer <strong>du</strong> matériel sur un lieu d’interventionurgent : par exemple un véhicule équipé d’une lame pour dégager la routeencombrée <strong>de</strong> boue par laquelle <strong>de</strong>s véhicules <strong>de</strong> secours doivent passer.116


3.2 - Assurer les missions <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>avec <strong>de</strong>s moyens humains plus conséquentsLorsque la commune dispose <strong>de</strong> moyens humains plus conséquents,elle va pouvoir répartir ces missions entre différentes “cellules”d’actions. Ces cellules sont chargées d’intervenir dans un domainespécifique pour accomplir <strong>de</strong>s missions précises.PourapprofondirParmi les principales fonctions i<strong>de</strong>ntifiées les plus courantes quipeuvent faire l’objet <strong>de</strong> cellules, citons, entre autres :• logistique : qui peut comprendre la logistique lour<strong>de</strong> (véhicules<strong>de</strong> travaux publics), légère (petit matériel…) et autres,• ravitaillement : cette fonction peut être intégrée à la logistiqueselon les cas. Cette fonction doit garantir le ravitaillement <strong>de</strong>s personnes sinistréeset <strong>de</strong>s acteurs communaux mais parfois également <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> secours,• hébergement : fonction pouvant également être intégrée à la logistique, ellea pour rôle <strong>de</strong> garantir la mise à disposition <strong>de</strong> moyens <strong>de</strong> relogement (transitoirespuis à plus long terme) pour les personnes sinistrées ou évacuées. Il està noter que, dans l’urgence, <strong>de</strong>s lieux non dédiés à cette action peuvent êtreadaptés (un gymnase en est l’exemple le plus courant),• communication : lorsque la commune dispose <strong>de</strong> personnes qualifiées dans cedomaine, il est très pertinent <strong>de</strong> gérer cet aspect <strong>de</strong> manière très réactive pourfaire en sorte qu’au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’événement <strong>de</strong> sécurité civile, une crise médiatiquene vienne se greffer et amplifier les conséquences <strong>de</strong> ce phénomèneinitial,• évaluation – sécurité : cette fonction, lorsqu’elle est possible, est essentielle audispositif. Elle va jouer un rôle primordial dans le suivi <strong>de</strong> l’événement, dans lesrelations avec les services <strong>de</strong> secours sur place (permettant une bonne coordination<strong>de</strong> terrain entre les missions <strong>de</strong> secours et <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>), dans le suiviet la surveillance <strong>de</strong> la situation, la mise en place <strong>de</strong>s périmètres <strong>de</strong> sécurité…,• accompagnement : les attentes <strong>de</strong>s administrés sont très fortes, notammentd’un point <strong>de</strong> vu soutien moral, communication, information. Pour ce faire,lorsque la commune a les capacités, il est important <strong>de</strong> disposer d’une équipechargée d’être en lien direct avec les personnes sinistrées. Ces <strong>de</strong>rnières i<strong>de</strong>ntifientalors <strong>de</strong>s interlocuteurs pour, par exemple, poser <strong>de</strong>s questions, discuterafin évacuer leurs peurs et leur stress...,• conseil juridique : lorsque c’est possible, il est intéressant <strong>de</strong> disposer d’unetelle structure qui apporte conseil et expertise au DOS pour l’ai<strong>de</strong>r à déci<strong>de</strong>rdans certaines situations ou pour l’alerter sur certains points particuliers. Entreautre, cette équipe doit rester vigilante sur les aspects financiers (notamment<strong>de</strong> l’achat urgent <strong>de</strong> matériel avec les contraintes <strong>du</strong> co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marchés publics)car même en cas d’événement <strong>de</strong> sécurité civile, il est essentiel <strong>de</strong> rester dansla légalité pour ne pas ensuite se retrouver dans une situation difficile.117


118Accueil téléphonique


FICHE N°21 : FORMALISATION DE L’ENSEMBLEDU DISPOSITIFSuite au travail sur l’organisation vu dans les <strong>de</strong>ux fiches précé<strong>de</strong>ntes,<strong>de</strong>ux cas <strong>de</strong> figures sont possibles.1 - Organisation générale d’une communedisposant <strong>de</strong> peu <strong>de</strong> moyens humainsLe schéma ci-après donne le principe général <strong>de</strong> l’organisationpour une commune avec peu <strong>de</strong> moyens. Elle dispose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux entitésopérationnelles : une <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment et une <strong>de</strong> terrain.La cellule <strong>de</strong> terrain peut éventuellement être subdivisée par lasuite pour répondre à <strong>de</strong>s missions très spécifiques et améliorer l’efficacité.Lorsque les missions visent à protéger la population, il estpréférable <strong>de</strong> n’avoir qu’un groupe qui se coordonne sur le terrain, àl’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> procé<strong>du</strong>res prédéfinies en se répartissant les tâches particulières.Voir schéma pages 120-1212 - Organisation générale d’une communedisposant <strong>de</strong> moyens humainsplus conséquentsLe schéma ci-après illustre le principe général d’organisation pourune commune disposant <strong>de</strong> moyens plus conséquents. On retrouveles <strong>de</strong>ux structures <strong>de</strong> base (comman<strong>de</strong>ment et terrain) mais avecune répartition plus formalisée <strong>de</strong>s rôles <strong>de</strong> chacun et une logique <strong>de</strong>fonctionnement en pool <strong>de</strong> compétence.Voir schéma pages 122-123119


COMMUNE AVEC PEU DE MOYENS HUMAINSMairePoste <strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>ment CommunalComposition : 2 ou 3 personnes(agents ou élus)Groupe d’intervention <strong>de</strong> terrain1 chef <strong>de</strong> cellule terrainen contact avec le PCCComposition : l’ensemble <strong>de</strong>s autrespersonnes disponiblesUne ou <strong>de</strong>ux personneséventuellement chargées d’une missionparticulièreRend compte au chef <strong>de</strong> cellule terrain120


Missions :■ déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s actions à mener■ vali<strong>de</strong>r les actions proposées■ communiquer (médias…)Outils d’ai<strong>de</strong>à la réalisation<strong>de</strong>s missionsMissions :■ tenir la main courante■ assurer le lien permanent avec le maire■ assurer le lien permanent avec les autorités■ assurer le lien avec le groupe <strong>de</strong> terrain■ transmettre les ordres au terrain■ centraliser les informations au terrain■ …Outils d’ai<strong>de</strong>à la réalisation<strong>de</strong>s missionsMissions :■ diffuser l’alerte■ préparer le matériel nécessaire■ organiser l’évacuation■ assurer le relogement■ …Outils d’ai<strong>de</strong>à la réalisation<strong>de</strong>s missionsMission spécifique (exemples) :■ accueillir les personnes dans le gymnase■ préparer un engin <strong>de</strong> déblaiement■ mettre en place un périmètre <strong>de</strong> sécuritéProcé<strong>du</strong>reparticulièreà appliquer121


COMMUNE AVEC DES MOYENS HUMAINS CONSÉQUENTSMairePoste <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment communalComposition :■ Responsable <strong>de</strong>s Actions Communales■ une secrétaire■ autant <strong>de</strong> correspondants que <strong>de</strong> cellulesCellule logistiquechef <strong>de</strong> cellule logistiqueen contact avec son correspondant PCCComposition : services techniquesMissions :■ préparer le matériel nécessaire■ organiser l’intervention <strong>de</strong>s moyens lourds■ fournir <strong>du</strong> matériel à la cellule évaluation■ …Outils d’ai<strong>de</strong>à la réalisation<strong>de</strong>s missions122


Missions :■ déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s actions à mener■ vali<strong>de</strong>r les actions proposées■ communiquer (médias…)Outils d’ai<strong>de</strong>à la réalisation<strong>de</strong>s missionsMissions :■ tenir la main courante■ assurer le lien permanent avec le maire■ assurer le lien permanent avec les autorités■ assurer le lien avec le groupe <strong>de</strong> terrain■ transmettre les ordres au terrain■ centraliser les informations au terrain■ …Outils d’ai<strong>de</strong>à la réalisation<strong>de</strong>s missionsCellule évaluation - sécuritéchef <strong>de</strong> cellule évaluationen contact avec son correspondant PCCComposition : police municipale…Cellule…chef <strong>de</strong> cellule en contactavec son correspondant PCCComposition : …Missions :■ organiser la diffusion <strong>de</strong> l’alerte■ organiser l’évacuation■ mettre en place les périmètres <strong>de</strong> sécurité■ …Missions :■ …Outils d’ai<strong>de</strong>à la réalisation<strong>de</strong>s missionsOutils d’ai<strong>de</strong>à la réalisation<strong>de</strong>s missions123


EXEMPLE BÂTI SUR L’ORGANIGRAMME D’UNE COMMUNE DE 200 HABITANTSDirection <strong>de</strong>s Opérations <strong>de</strong> Secoursmaire (ou suppléant)Missions :■ se ren<strong>de</strong>nt sur les lieux■ déclenche le Plan Communal <strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong>■ déci<strong>de</strong> <strong>de</strong>s premières mesures d’urgence■ reste en liaison avec la mairie / préfectureCellule Opération (terrain)Chef <strong>de</strong> cellule,autres élus et personnes désignés■ se rend sur les lieux■ mettent en œuvre les premières mesures d’urgence■ font acheminer le matériel disponible■ restent auprès <strong>de</strong>s sapeurs-pompiers■ restent en liaison avec la mairie■ accueillent et enregistrent les personnes évacuéesPCCRAC, autres élus et personnes désignés■ se ren<strong>de</strong>nt à la mairie et au moins <strong>de</strong>ux personnesy restent en permanence■ <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un bilan au maire par téléphone■ appellent les services <strong>de</strong> secours : sapeurs-pompiers,gendarmerie,préfecture, autres■ enregistrent l’ensemble <strong>de</strong>s éléments sur la main-courante124


EXEMPLE BÂTI SUR L’ORGANIGRAMME D’UNE COMMUNE DE 35000 HABITANTSDOS(Directeur <strong>de</strong>s Opérations <strong>de</strong> Secours)maire ou adjointDirige les opérationsAccompagnement(CCAS, HS, Etat civil)Ai<strong>de</strong> sanitaire,sociale etpsychologiquependant la criseDans la phase<strong>de</strong>reconstructionPoste <strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>ment CommunalRAC(Responsable <strong>de</strong>s Actions Communales)DGSCoordonne les opérationsTous les responsables <strong>de</strong> cellule+ secrétaireAppui aux cellulesInformatiqueTélécommunicationsLogistique Ravitaillement Renseignement / Evaluation HébergementCommunicationServicestechniquesRestaurationmunicipaleSécurité<strong>de</strong>s personnesPolicemunicipaleEvaluation<strong>du</strong> sinistreHygiène et santéServicestechniquesSallescommunalesEnfanceSportEnseignementInstitutionnelleSecrétariat<strong>du</strong> maireInformationà la populationStandard - HabitatVie associativeEnseignement - CCASService entreprises125


EXEMPLE BÂTI SUR L’ORGANIGRAMMED’UNE COMMUNE DE 24 000 HABITANTS ENVIRON■ Centraliser les informations■ Préparer les décisions■ Relayer les décisions <strong>du</strong> MaireMaireDirecteur Général<strong>de</strong>s ServicesResponsableRisquesCellule Poste<strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>mentCommunalCellule EvaluationEstimation <strong>de</strong> la situationDirecteur <strong>de</strong>s Services TechniquesCellule TransmissionsStandard <strong>de</strong> transmissionDG AdjointPoliceMunicipaleSCHSPôle techniqueCentretechniqueStandardService télécommunications■ Evaluation <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>s dégâtset <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la situation■ Notification <strong>de</strong>s réquisitions délivréespar le maire■ Préservation <strong>de</strong>s réseaux<strong>de</strong> communication■ Mise en place <strong>du</strong> réseau<strong>de</strong> communication <strong>de</strong> crise■ Distribution <strong>du</strong> matériel nécessaire■ Assurer les communications entreles cellules (physiquement)■ Gérer les appels entrants et sortant<strong>de</strong> la mairie126


Communication avec acteurs extérieurset élaboration <strong>de</strong>s messagesCabinet <strong>du</strong> MaireInfo/CommunicationMédiasCellule logistiquePôle Action SocialeDG AdjointPôle soutien logistiqueDirecteur <strong>de</strong>s Services TechniquesSCHSPôle médicalCCASServicesVoirie, Réseaux Espace-VertsCentre technique■ Accueil <strong>de</strong>s personnes évacuées■ Ouverture <strong>de</strong>s centres d’accueilet d’hébergement■ Ravitaillement <strong>de</strong>s sinistréset <strong>du</strong> personnel mobilisé■ Assurent le recensement<strong>de</strong>s personnes hébergées■ Assistance morale■ Relogement■ Acheminement <strong>du</strong> matériel disponible■ Remise en état <strong>de</strong> la voirie■ Préservation ou remise en état <strong>de</strong>sréseaux <strong>de</strong> flui<strong>de</strong>s vitaux■ Fourniture <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> transportpour les secours et l’évacuation■ Mise en place <strong>de</strong>s périmètres<strong>de</strong> sécurité■ Evacuation <strong>du</strong> secteur127


128Crue <strong>du</strong> Rhône - Avignon - mise en place d’un batar<strong>de</strong>audécembre 2003


6Quels moyenspour être efficace :outils d’ai<strong>de</strong> à la gestiond’un événementLa rédaction <strong>de</strong> l’outil d’ai<strong>de</strong> à la gestion <strong>de</strong> l’événement <strong>de</strong> sécuritécivile n’est pas une fin en soi. Elle est l’étape ultime <strong>de</strong> synthèseet <strong>de</strong> mise en forme <strong>de</strong>s réflexions <strong>de</strong> la démarche d'élaboration<strong>du</strong> <strong>PCS</strong>. Cet outil est indispensable à la commune puisqu’ildoit lui permettre, le jour <strong>de</strong> l’événement, <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong>s élémentsindispensables à la bonne con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong>s opérations.A partir <strong>de</strong>s outils créés, toute personne doit donc être capable <strong>de</strong>mettre en œuvre les actions. En effet, les personnes qui auront à mettreen œuvre le <strong>PCS</strong> n’auront pas forcément participé à son élaboration.Les outils élaborés dans cette phase doivent impérativement être :■ clair,■ intuitif,■ concis,■ simple <strong>de</strong> mise à jour.ConseilpratiqueUn document trop complexe dans sa forme ou sa présentation,difficile à mettre à jour ne sera jamais complétéet ne sera donc pas opérationnel à terme. Pour que leren<strong>du</strong> final soit adapté, il est préférable d’avoir une présentationtrès simple et visuelle (schémas, tableaux, cartes …) facilementutilisable dans l’urgence.Même s’il n’existe pas <strong>de</strong> forme standard <strong>de</strong> document, certainesinformations sont indispensables à tout <strong>PCS</strong> pour rendre l’outil pertinent.129


Les informations “techniques” :■ issues <strong>du</strong> diagnostic <strong>de</strong>s risques et <strong>du</strong> recensement <strong>de</strong>s moyens :la liste <strong>de</strong>s risques i<strong>de</strong>ntifiés sur la commune et les différentsenjeux menacés (écoles…),■ la liste <strong>de</strong>s moyens matériels disponibles sur la commune,■ la liste <strong>de</strong>s bâtiments pouvant servir au relogement,■ la liste <strong>de</strong>s moyens d’alerte et les modalités <strong>de</strong> leur utilisationpour assurer une diffusion rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnièreà la population,■ la liste <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong>vant prendre part au dispositifet leurs coordonnées personnelles.Les informations “organisationnelles” découlant <strong>du</strong> travailsur l’organisation :■ les personnes <strong>de</strong>vant prendre part au dispositif et leursresponsabilités sous forme éventuelle d’un organigramme,■ les actions que chacune <strong>de</strong> ces personnes(ou groupes <strong>de</strong> personnes) doivent réaliser,■ les modalités pour les contacter rapi<strong>de</strong>ment(schéma d’appel, utilisation d’un outil automatique…),■ le lieu dans lequel le PCC va se réunir et les modalités<strong>de</strong> sa mise en œuvre (liste <strong>du</strong> matériel nécessaire…).Concernant le support et la forme finale <strong>du</strong> document, iln’existe aucun standard en la matière. Une certaine forme peut êtreparfaitement adaptée pour une commune mais complètement inappropriéepour une autre. D’où l’importance <strong>de</strong> ne pas réutiliser <strong>de</strong>document existant dans une commune, même voisine, mais biend’intégrer cette étape dans la démarche.Selon les moyens <strong>de</strong> la commune, le <strong>PCS</strong> peut aussi bien seconcrétiser par quelques fiches dans un classeur que par un outilinformatique, complété d’un document papier, permettant unevisualisation <strong>de</strong>s phénomènes à l’ai<strong>de</strong> d’un Système d’InformationGéographique (SIG) ou tout autre support encore plus élaboré.L’essentiel n’est pas la forme <strong>de</strong> l’outil mais son utilitéconcrète à ai<strong>de</strong>r les intervenants le jour <strong>de</strong> l’événement.Fiche n°22 : les possibilités <strong>de</strong> présentation <strong>du</strong> documentFiche n°23 : les fiches actionFiche n°24 : les autres types d’outilsFiche n°25 : les outils informatiques130


FICHE N°22 : LES POSSIBILITÉSDE PRÉSENTATION DU DOCUMENTLa forme <strong>du</strong> document opérationnel est nécessairement conditionnéepar le fond, c’est-à-dire les différents outils qui vont composer le<strong>PCS</strong>. A ce titre, les fiches n°23 et n°24 notamment, apportent <strong>de</strong>s élémentsconcrets sur ces outils.Voir tableau page 132131


Type <strong>de</strong> présentation par risques par techniques d’interventionDescription détaillée Un chapitre par phénomène i<strong>de</strong>ntifiéplus un pour les “événements non prévus”Chaque chapitre décrit les missions et actions<strong>de</strong> chaque cellule pour l’événement considéréLes fiches actions générales sont répétéesdans chaque chapitre et complétées<strong>de</strong>s fiches actions spécifiquesau cas considéréForme i<strong>de</strong>ntique au nouveau découpage <strong>du</strong> dispositif ORSEC, en <strong>de</strong>ux parties :■ dispositions générales■ dispositions spécifiquesDispositions générales, gran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> l’organisation communale :■ diffusion <strong>de</strong> l’alerte■ mise en place <strong>du</strong> PCC■ organigramme général■ hébergement d’urgence■ …Les dispositions spécifiques apporte si nécessaire <strong>de</strong>s complémentspour chaque scénario i<strong>de</strong>ntifié, par exemple :■ modalités <strong>de</strong> suivi d’une crue, les zones à évacuer…■ liste <strong>de</strong>s établissements sensibles concernés par le risque in<strong>du</strong>striel■ missions spécifiques <strong>de</strong> la commune en cas <strong>de</strong> déclenchement par le préfet<strong>du</strong> PPI <strong>du</strong> site X■ …Avantages “Entrée” en fonction <strong>de</strong> l’événement :toutes les informations nécessaires regroupéesdans une seule partieAccès rapi<strong>de</strong> aux informations : missions et actionsDécoupage très intuitifAdaptable à tous les cas <strong>de</strong> figureAccès direct aux outils communs à tout événementAccès rapi<strong>de</strong> aux informations spécifiques à un événement prévuInconvénients Document volumineux car les outils communsdoivent être repris pour chaque scénarioNécessite pour chaque scénario un travailimportant <strong>de</strong> définition <strong>de</strong> l’ensemble<strong>de</strong>s missions et actionsDifficile à maintenir à jourNécessite une bonne formation <strong>de</strong>s intervenantsTravail d’élaboration plus pousséObligation <strong>de</strong> s’assurer <strong>de</strong> la complémentarité entre dispositionsgénérales et spécifiquesConseils Forme conseillée dans les communesqui présentent peu <strong>de</strong> risques (1 à 2)Forme la plus aboutie mais peut-être la plus difficile à élaborerNécessite une bonne connaissance <strong>de</strong>s missions et une vision globaleTrès adaptée pour les très gran<strong>de</strong>s communes et pour celles soumisesà plusieurs risques132


FICHE N°23 : LES FICHES ACTIONLa fiche action est un outil précieux <strong>du</strong>rant la phase d’intervention.Elle doit permettre à l’intervenant qui va l’utiliser d’être guidé, aidédans son action. Concrètement, elle doit répondre à la question“comment” c’est-à-dire décrire précisément à la réalisation d’unemission.Cette fiche doit suivre quelques gran<strong>de</strong>s règles :■ être très simple et courte,■ être la plus claire possible,■ expliquer “comment faire pratiquement”.Pour ce qui concerne la simplicité, il est conseillé d’avoir recours àl’illustration : schéma, photo, tableau… Tous ces outils doivent permettreà l’utilisateur <strong>de</strong> comprendre ce qu’il doit faire en un tempsrecord.A priori, tous les thèmes peuvent être traités sous cette forme.Exemples <strong>de</strong> fiches possibles :■ sur le règlement d’emploi <strong>de</strong>s moyens d’alerte,■ décrivant les modalités d’ouverture d’une salle <strong>de</strong> relogement :où trouver les clés, le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’alarme, comment activerle chauffage …,■ proposant un communiqué <strong>de</strong> presse pré rédigé,■ indiquant les points stratégiques à surveiller en cas <strong>de</strong> fortespluies,■ indiquant les modalités pratiques d’évacuation d’un quartier :carrefours à bloquer, rues à emprunter, balisage à mettreen place…,1 - Comment élaborer ces fichesconcrètement ?Etant donné l’objectif opérationnel <strong>de</strong> ces outils, ils ne peuventen aucun cas être réalisés par le seul chef <strong>de</strong> projet communalet encore moins par un éventuel sous-traitant.133


Il est nécessaire que ces fiches soient rédigées par les personnes“ressources” <strong>de</strong> la commune, c’est-à-dire celles qui disposent <strong>du</strong>savoir-faire, <strong>de</strong> la compétence.Concrètement :■ le chef <strong>de</strong> projet provoque <strong>de</strong>s réunions techniquesavec les personnes compétentes,■ le (ou les) scénario(s) sur lesquels travailler sont présentésaux participants,■ les missions i<strong>de</strong>ntifiées correspondantes sont proposéeset validées ou complétées par les participants,■ pour chaque mission nécessitant d’être explicitée,les participants proposent les actions concrètes à mener(mo<strong>de</strong> d’emploi, procé<strong>du</strong>re à suivre),■ si possible, les intervenants proposent <strong>de</strong>s élémentsd’illustration : photos, tableau…,■ le chef <strong>de</strong> projet synthétise et met en forme ces informationssur <strong>de</strong>s fiches action,■ relecture par une personne néophyte pour vérifier la pertinence<strong>de</strong> la fiche.ConseilpratiquePour les collectivités ayant <strong>de</strong>s services assez importants,la participation <strong>de</strong> certaines personnes “ressources” à larédaction <strong>de</strong>s fiches d’action permet d’insuffler ladémarche dans les services par effet “boule <strong>de</strong> neige”.En effet, elles ne disposent pas forcément <strong>de</strong> toutes les informations.Elles sont donc obligées, <strong>de</strong> retour dans leur service, d’en discuter avecleurs collègues. Le <strong>PCS</strong> <strong>de</strong>vient alors un sujet d’échange au sein même<strong>de</strong>s services.134


2 - Exemple <strong>de</strong> fiche actionLogo<strong>de</strong> la communeCommune <strong>de</strong> XXPlan Communal<strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong>Fiche ActionPage 1/2FA 01 LOGISTIQUEVersion 1.0Du XX/XX/05FA 1 : MISE EN PLACE DE LA CELLULE LOGISTIQUEListe <strong>de</strong>s personnes à contacter :Personne Rôle dans la cellule Alerté ? Heureà contacterOui / NonResponsable <strong>de</strong> la celluleAdjoint au responsable <strong>de</strong> celluleMembres <strong>de</strong> la celluleToutes les missions définies sont un cadre d’intervention.Dans tous les cas, c’est le DOS (le maire ou son adjoint) et leRAC (le DGS ou son représentant) qui estiment la marche àsuivre. Il convient donc <strong>de</strong> suivre les missions définies dans cedocument sauf contre-ordre <strong>de</strong> l’une <strong>de</strong> ces personnes.135


Logo<strong>de</strong> la communeCommune <strong>de</strong> XXPlan Communal<strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong>Fiche ActionPage 2/2FA 01 LOGISTIQUEVersion 1.0Du XX/XX/05Répartition <strong>de</strong>s missions dans le cas général :■ La cellule se réunit dans les locaux <strong>de</strong>s services techniqueset attend les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>du</strong> PCC pour regrouper puis acheminerle matériel nécessaire.■ Les techniciens informatiques se ren<strong>de</strong>nt au PCC (en salle<strong>du</strong> Conseil) pour mettre en place les moyens <strong>de</strong> transmissionprioritaires.■ Mettre en place les lignes <strong>de</strong> téléphone et <strong>de</strong> fax supplémentairesprévues (PCC en priorité).■ À la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>du</strong> DOS, une personne reste (si possible)au PCC pour coordonner les missions <strong>de</strong> la cellule.Pour les interventions ne nécessitant pas d’évacuation /relogement :■ Assurer le regroupement <strong>du</strong> matériel nécessaire aux servicestechniques.■ Acheminer ce matériel sur les lieux <strong>du</strong> sinistre en fonction<strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>du</strong> PCC.■ Sauf impossibilité, faire en sorte que <strong>du</strong> personnel restetoujours aux services techniques pour préparer le matérielnécessaire au fur et à mesure <strong>de</strong>s besoins(selon les directives <strong>du</strong> PCC).Pour les interventions nécessitant une évacuation –relogement :■ Si le PCC en donne l’ordre, détacher le nombre <strong>de</strong> personnes<strong>de</strong>mandées pour ai<strong>de</strong>r la cellule accompagnement.■ Si le sinistre peut nécessiter un acheminement <strong>de</strong> matérielsous peu, laisser 2 à 3 personnes aux services techniqueschargées <strong>de</strong> préparer le matériel nécessaire.136


FICHE N°24 : LES AUTRES TYPES D’OUTILSDe nombreux outils peuvent être utilisés pour la mise en forme <strong>du</strong><strong>PCS</strong> afin <strong>de</strong> le rendre plus lisible, accessible et donc opérationnel.Type d’outil Description ObservationsLa cartographie Cartes permettant aux intervenants Les cartes pro<strong>du</strong>ites dans ce cadre n’ont aucune<strong>de</strong> disposer d’une vision d’ensemble <strong>du</strong> portée juridique, en particulier en terme d’urbanisme.phénomène ou <strong>de</strong> détail pour l’opération ■ Vision spatiale voire temporelle pour certains événementsEchelle : ■ Visualisation plus simple et rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s zones d’intervention■ Vision globale <strong>du</strong> risque sur le territoire : ou <strong>de</strong> points particuliers (lieux à surveiller, sensibles…)approche au 1/25000 ème ■ Approche précise <strong>de</strong> terrain (visualisation■ Cartes IGN : repro<strong>du</strong>ction et diffusion soumises à <strong>de</strong>s droits■ Adapter le type <strong>de</strong> fond aux besoins : pas toujours<strong>de</strong>s rues à bloquer, <strong>de</strong>s zones à évacuer) :approche au 1/5000 ème opérationnel (cf exemple)Type <strong>de</strong> fond :■ IGN : le plus répan<strong>du</strong> et précis pourle 1/25000 ème surtout■ Cadastral : pour <strong>de</strong>s approches trèsprécises■ Carte “touristique” : pour i<strong>de</strong>ntifierles établissements sensibles, tracer <strong>de</strong>scircuits <strong>de</strong> répercussion d’alerte…nécessaire d’avoir un fond très précis pour un ren<strong>du</strong>L’approche Représentation, sous forme graphique, ■ Outil particulièrement puissant et completpar logigramme d’une suite d’actions ou <strong>de</strong> décisions ■ Représentation peu appréciée par certaines personnespar une sémantique <strong>de</strong>s formes adaptée qui préfèrent une fiche rédigée(cf exemple)Les fiches Outil à réaliser pendant le projet ■ Gain important d’efficacité en situation opérationnelle“prêt à l’emploi” car l'urgence rend difficile la création ■ Attention à la mise à jour <strong>de</strong> certaines informations<strong>de</strong> certains <strong>de</strong> ces outils (réglementaires par exemple)Exemples :■ tableaux vierges pour recenserles personnes relogées(nom, âge, particularités médicales…)■ communiqués <strong>de</strong> presse■ arrêté <strong>de</strong> réquisition■ main courante vierge pour le PCC■ avantages ■ difficultés possibles137


1381 - Exemple <strong>de</strong> carte


2 - Description <strong>de</strong> l’outil logigramme2.1 - Utilité <strong>du</strong> logigrammeLe logigramme est une représentation graphique détaillée d’unprocessus ou d’une chaîne <strong>de</strong> décisions.2.2 - Comment procé<strong>de</strong>r ?La métho<strong>de</strong> consiste :■ d’abord à décrire puis analyser l’action ou la chaîne <strong>de</strong> décision,■ puis grâce à l’utilisation <strong>de</strong> la sémantique à repro<strong>du</strong>ire les étapes<strong>de</strong> ce processus par une suite logique d’actions ou <strong>de</strong> questions.La construction d’un logigramme doit suivre, si possible, lasémantique suivante :1 ère et <strong>de</strong>rnière étapeAutres étapesNonQuestion à laquelle on répondtoujours par Oui ou NonOuiDocument lié à une étapeCependant, selon le contexte d’utilisation <strong>de</strong> cet outil, il est possible<strong>de</strong> ne pas suivre à la lettre cette sémantique. L’essentiel étant que lelogigramme soit adapté aux besoins <strong>de</strong>s utilisateurs et compréhensible.L’exemple en page suivante décrit la manière dont une personneau standard <strong>de</strong> la mairie doit gérer les appels entrants en cas d’événements.Les appels risquant d’être nombreux, la standardiste doitdisposer d’une procé<strong>du</strong>re simple et explicite évitant toute confusionou perte <strong>de</strong> temps.139


2.3 - Exemple <strong>de</strong> logigramme :LOGIGRAMME PERMETTANT D’AIDER LE STANDARDÀ GÉRER LES APPELS ENTRANTS EN MAIRIEAppel entrantLié àl’événementNature<strong>de</strong> l’appelNon lié àl’événementDeman<strong>de</strong>rà la personne<strong>de</strong> rappelerultérieurementAutorité :préfecture,service <strong>de</strong> secours(gendarmerie,sapeurs-pompiers…)MédiasAdministré /grand publicDeman<strong>de</strong>r le nomet la fonction<strong>de</strong> la personneRépondre en suivantstrictement lesinstructions donnéespar les responsablescommunicationou en suivantla Fiche Action n°2Transférer à la cellulePoste <strong>de</strong>comman<strong>de</strong>ment(en salle XX)N° <strong>de</strong> poste* :Transférer à la cellulecommunication(placée XXX)N° <strong>de</strong> poste* :NonLa personneest satisfaite <strong>de</strong> laréponse ?OuiFin*Information à saisir dès le début <strong>de</strong> l’événement140


FICHE N°25 : LES OUTILS INFORMATIQUESLe développement <strong>de</strong>s outils informatiques laisse entrevoir unepossible utilisation <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers dans le cadre <strong>de</strong> la gestion d’unévénement <strong>de</strong> sécurité civile.Dans ce domaine, il existe différentes “familles” d’outils ayant <strong>de</strong>sutilités et finalités variables. Nous ne nous intéresserons ici qu’auxoutils permettant une ai<strong>de</strong> à la décision ou à la con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> la gestion<strong>de</strong> l’événement.1 - Informatisation <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>Comme rappelé dans la mise en forme <strong>du</strong> document, il n’existepas <strong>de</strong> règle établie quant à la forme finale <strong>de</strong> l’outil d’ai<strong>de</strong> à la gestion<strong>de</strong> l’événement. Il est donc tout à fait possible d’imaginer unoutil informatisé. Il peut s’agir, par exemple :■ <strong>de</strong> la mise en ligne intranet <strong>de</strong>s différents documents,■ <strong>de</strong> la consultation <strong>de</strong> documents graphiques,■ <strong>de</strong> l’exploitation <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données,■ <strong>de</strong> l’accès à l’ensemble <strong>de</strong>s données <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>par une interface web,■ …Certains outils opérationnels semblent toutefois assez simples etpertinents à mettre sur informatique :■ la main courante <strong>du</strong> PCC :à l’ai<strong>de</strong> d’un formulaire, si possible en partie automatisé(enregistrement automatique <strong>de</strong> l’heure), la secrétaire <strong>du</strong> PCCn’a plus qu’à saisir les informations sur une interface adaptée,■ les fiches action, l’organigramme opérationnel… :le développement <strong>de</strong>s intranets dans les communes peut ainsipermettre la mise en ligne <strong>de</strong> ces documents. Elle peut avoirune double utilité : disponibilité en cas d’événementet consultation pour information le reste <strong>du</strong> temps,■ les procé<strong>du</strong>res <strong>de</strong> mise à jour sur intranet :un formulaire peut être mis en ligne permettantà toute personne <strong>du</strong> dispositif d’envoyer au chargé <strong>du</strong> <strong>PCS</strong><strong>de</strong>s informations à mettre à jour.141


Quelle que soit la solution retenue par la commune ou l’intercommunalité,si cet outil a pour finalité d’être utile pendantl’événement, il est impératif qu’il :■ puisse fonctionner en toutes circonstances(pas d’électricité entre autre),■ découle d’une démarche communale telle que décriteprécé<strong>de</strong>mment (ne pas “acheter” un logiciel et l’installersur un ordinateur),■ soit adapté aux besoins <strong>de</strong> la commune,■ soit parfaitement opérationnel, c’est-à-dire que les acteurs<strong>du</strong> <strong>PCS</strong> sachent parfaitement s’en servir.Il est par ailleurs souhaitable que la commune dispose toujoursd’une “version papier” car elle reste indispensable pour les actions <strong>de</strong>terrain et peut être très utile en cas d’inefficacité <strong>de</strong> la version informatique.2 - Les bases <strong>de</strong> donnéesUne base <strong>de</strong> données est un outil logiciel qui permet <strong>de</strong> saisir, <strong>de</strong>traiter, <strong>de</strong> trier un nombre important <strong>de</strong> données ayant un ou <strong>de</strong>spoints communs.Les communes utilisent souvent ces bases dans <strong>de</strong>s domainesvariés. Pour le <strong>PCS</strong>, il s’agit donc <strong>de</strong> fichiers regroupant <strong>de</strong>s informations<strong>de</strong> nature diverse <strong>de</strong>vant servir dans le cadre <strong>de</strong> l’opération<strong>de</strong> sécurité civile. A titre d’exemple, ces bases <strong>de</strong> données pourraientregrouper les informations suivantes :■ annuaires,■ listes <strong>de</strong>s moyens matériels (par catégorie),■ liste <strong>de</strong>s établissements par zone, par risques,■ …L’intérêt <strong>de</strong> ces bases repose sur les possibilités presque illimitées<strong>de</strong> trier, filtrer, d’extraire <strong>de</strong>s informations à partir <strong>de</strong>s éléments saisis.Ainsi, <strong>du</strong>rant la phase <strong>de</strong> réalisation <strong>du</strong> plan, le groupe <strong>de</strong> travailva déterminer :■ quelles sont les informations pertinentes à saisir,■ comment les saisir (avec l’ai<strong>de</strong> d’une personne qualifiée),■ à quelles fins (informations à extraire et donc les requêtesà réaliser ).142


Une <strong>de</strong>s formes les plus aboutie <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong>s bases <strong>de</strong> donnéessont les outils géomatiques (Système d’Information Géographique -SIG). Ces <strong>de</strong>rniers, grâce à une interface visuelle, permettent <strong>de</strong> localisergéographiquement les données.ExempleUne base <strong>de</strong> données regroupe les informations suivantes :◆ noms <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> la commune,◆ familles <strong>de</strong> risques par secteur,◆ bâtiments sensibles par secteurs avec toutes leurs coordonnées.Une requête adaptée permet d’i<strong>de</strong>ntifier les bâtiments menacés par le phénomène,les lieux <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> matériel les plus adaptés, les lieux <strong>de</strong> relogementà privilégier (en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la zone à risques…).Notons enfin que ces outils “base <strong>de</strong> données” sont certainementles plus utiles pour les EPCI dans le cadre <strong>de</strong>s PlansInterCommunaux <strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong>. Ils permettent <strong>de</strong> centraliser l’ensemble<strong>de</strong>s données issues <strong>de</strong>s communes et <strong>de</strong> traiter ces informations,<strong>de</strong> manière rapi<strong>de</strong> et adaptée, dès lors que les paramétragesont été bien pensés.ConseilpratiqueIl est fortement conseillé <strong>de</strong> tenter d’étendre les fonctionnalités<strong>de</strong>s bases existantes utilisées <strong>de</strong> manièrecourante par les services plutôt que <strong>de</strong> recréer uneunique base <strong>de</strong> données pour le <strong>PCS</strong> qu’il sera difficile<strong>de</strong> maintenir à jour. Néanmoins, si une nouvelle base doit être réalisée,il est impératif <strong>de</strong> la concevoir avec la finalité d’être utilisée quotidiennement(ou régulièrement) par les services. Sinon, le jour <strong>de</strong> l’événement,il est possible que personne ne sache s’en servir et que les informationscontenues soient erronées.L’annuaire <strong>de</strong> regroupement <strong>de</strong>s personnels peut être extrait d’une base<strong>de</strong> gestion <strong>du</strong> personnel. Cela présente l’avantage supplémentaire <strong>de</strong>savoir, en temps réels, qui est en congés, mala<strong>de</strong>…Le recensement <strong>de</strong>s moyens techniques communaux peut être extrait <strong>de</strong>la base <strong>de</strong> gestion <strong>du</strong> matériel <strong>de</strong>s services techniques. On sait ainsi, lejour <strong>de</strong> l’événement, que tel véhicule est en réparation et tel autre utilisépar tel agent…143


3 - Les outils <strong>de</strong> modélisationd’un risque permettant son suiviCes outils, généralement basés sur <strong>de</strong>s SIG (Systèmed’Information Géographique) reposent sur les cartes <strong>de</strong>s différentsaléas qui ont été numérisées. Ils peuvent permettre <strong>de</strong> visualiser lesscénarios et éventuellement l’évolution probable <strong>du</strong> phénomène sices éléments ont été renseignés.Outre la visualisation <strong>du</strong> phénomène, ces outils géomatiques étanttrès puissants, il est tout à fait possible d’insérer toutes sortes <strong>de</strong> couchesavec d’autres informations très utiles <strong>du</strong>rant l’événement :■ i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s vulnérabilités(établissements recevant <strong>du</strong> public, écoles…)avec toutes sortes <strong>de</strong> détails très pertinents :nombre <strong>de</strong> personnes potentielles, numéro <strong>de</strong> téléphone<strong>du</strong> responsable…,■ i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s réseaux pouvant être affectés :réseau eau potable, électrique…,■ prédétermination <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> bouclage pour la mise en placed’un périmètre <strong>de</strong> sécurité…,■ …Il est possible d’imaginer <strong>de</strong>s liens <strong>de</strong> ces outils avec d’autres telsqu’un système d’appel en masse (pour alerter les établissements sensiblespar exemple) ou une base <strong>de</strong> données avec les fiches actioncorrespondantes aux besoins i<strong>de</strong>ntifiés.4 - Un outil existant :le logiciel OSIRIS-InondationLe logiciel OSIRIS-Inondation est un outil <strong>de</strong>stiné aux personnesdirectement confrontées sur le terrain aux inondations. Sa mise aupoint a été assurée par l’Etablissement Public Loire, en partenariatavec le Centre d’Etu<strong>de</strong> Technique Maritime et Fluvial (CETMEF,service <strong>du</strong> ministère <strong>de</strong> l’équipement).144


L’objectif commun <strong>de</strong>s partenaires est <strong>de</strong> mettre à disposition <strong>de</strong>sservices <strong>de</strong> l’Etat, <strong>de</strong>s collectivités, <strong>de</strong>s acteurs économiques et <strong>de</strong>sparticuliers, un outil in<strong>du</strong>striel et opérationnel <strong>de</strong> gestion <strong>du</strong> risqueinondation. L’Etablissement et le CETMEF pourront mettre lepro<strong>du</strong>it développé à la disposition <strong>de</strong> toute personne publique ouprivée qui en fera la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, sans frais <strong>de</strong> licence, pour usage propre,collectif ou commercial (1) .Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’outil informatique, l’utilisation d’OSIRIS-Inondationimplique <strong>de</strong> suivre une métho<strong>de</strong> et un savoir-faire qui ont pour vocationd’ai<strong>de</strong>r les maires à élaborer leur <strong>PCS</strong> pour le risque inondation.Le dispositif ai<strong>de</strong> les responsables locaux à valoriser l’information<strong>de</strong> prévision <strong>de</strong>s crues (prévision <strong>de</strong>s hauteurs d’eau en un point,parfois éloigné <strong>de</strong> la commune), officielle ou locale, en informationutile sur le terrain (enjeux impactés, interventions à réaliser).5 - Autres outilsLe développement d’outils informatiques dans ce domaine tend àse développer. Il existe déjà <strong>de</strong>s logiciels ou <strong>de</strong>s prestations associéesqui visent notamment à ai<strong>de</strong>r les communes à visualiser les événements(en particulier pour les inondations) ou à disposer d’informationscomplémentaires <strong>de</strong> celles données par les systèmes d’alertetraditionnels (annonce <strong>de</strong>s crues ou vigilance météo).Ces outils informatiques, bien qu’utiles pour certaines fonctionsparticulières, ne doivent pas faire perdre <strong>de</strong> vue la nécessité <strong>de</strong> ladémarche d’élaboration. Aucun logiciel ne peut la remplacer.(1) Pour plus d’informations sur les modalités d’usage et conditions d’utilisation, contacterl’Établissement Public loire ou le CETMEF ou consulter le site http://osiris-inondation.fr/145


146Pollution <strong>de</strong> l’Erika - Bretagne - nettoyage <strong>de</strong>s plagesdécembre 1999


7Comment être toujoursopérationnel : formation,information, exercices,retour d’expérienceL’objectif final <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> est <strong>de</strong> permettre à l’ensemble <strong>de</strong>s personnesqui vont prendre part à la gestion <strong>de</strong> l’événement <strong>de</strong> réagir <strong>de</strong>manière adaptée, efficace et rapi<strong>de</strong>. Une fois la phase <strong>de</strong> rédactionaboutie, il reste un travail essentiel à mener sur le long terme pourgarantir le maintien opérationnel <strong>du</strong> dispositif et le niveaud’appropriation <strong>de</strong>s acteurs.La fin <strong>de</strong> la démarche d’élaboration est le début <strong>de</strong> la phase<strong>de</strong> vie <strong>du</strong> plan.Tout comme pour le chef <strong>de</strong> projet pendant l’élaboration, il estindispensable <strong>de</strong> désigner un référent <strong>PCS</strong>, le “gardien <strong>du</strong> temple”,chargé <strong>de</strong> le maintenir à jour et <strong>de</strong> le faire évoluer.L’entraînement est une nécessité pour garantir l’efficacitéet la pérennité.La planification, c’est-à-dire la réalisation <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>, n’a d’intérêt quesi elle donne lieu à <strong>de</strong>s exercices <strong>de</strong> simulations permettant <strong>de</strong> testerl’efficacité <strong>du</strong> dispositif édifié et <strong>de</strong> former les intervenants aux bonsréflexes. Seules les répétitions régulières, la confrontation aux véritablesdifficultés <strong>de</strong> mise en situation permettent d’atteindre ce but. Deplus, l’entraînement entretient la dynamique <strong>du</strong> projet.Fiche n°26 : la désignation d’un “chargé <strong>PCS</strong>”Fiche n°27 : le maintien à jour <strong>de</strong>s donnéesFiche n°28 : les actions <strong>de</strong> formation / informationFiche n°29 : les entraînements - exercices <strong>de</strong> simulationFiche n°30 : le retour d’expérience147


148Crue <strong>de</strong> torrent - Sainte Geoire en Valdainerétablissement <strong>du</strong> réseau électrique - juin 2002


FICHE N°26 :LA DÉSIGNATION D’UN “CHARGÉ DU <strong>PCS</strong>”Le maintien opérationnel <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> dans le temps nécessite un vraitravail. Il serait dangereux <strong>de</strong> penser que quelqu’un “pensera” à mettreà jour l’outil ou “que l’on fera <strong>de</strong>s exercices régulièrement” si personnen’en est chargé spécifiquement.1 - Qui est ce “chargé <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>” ?Naturellement, il est légitime <strong>de</strong> penser que le chef <strong>de</strong> projet, quia con<strong>du</strong>it l’élaboration, soit la personne la mieux placée pour cefaire. Il semble en effet que ce soit le cas. Cependant, si cette personneest un agent territorial, il est indispensable qu’un “élu référent”soit également désigné. Ainsi, les niveaux technique et politiqueportent cette responsabilité.2 Quel est le rôle <strong>du</strong> “référent <strong>PCS</strong>” ?Son rôle n’est pas d’aller chercher les informations, mais <strong>de</strong>centraliser les informations qui lui viendront <strong>de</strong> l’ensemble<strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l’organisation. Car idéalement, si les personnesparties prenantes <strong>du</strong> dispositif se sont appropriées le <strong>PCS</strong>, elles<strong>de</strong>vraient spontanément penser à faire remonter les informations àmettre à jour dans le <strong>PCS</strong> (exemple : son numéro <strong>de</strong> téléphone personnelqui change, <strong>de</strong>s moyens nouveaux dans son service…). Deplus, les partenaires extérieurs l’i<strong>de</strong>ntifient comme le correspondant“risques” et donc l’informent régulièrement.La formation et l’information <strong>du</strong> personnel et <strong>de</strong>s autresacteurs <strong>de</strong> l’organisation font également partie <strong>de</strong> ses missions. Cesactions visent à maintenir le niveau <strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong>s intervenants.Par exemple, il peut publier <strong>de</strong>s articles dans le journal interne,réunir les groupes <strong>du</strong> projet pour leur rappeler l’importance <strong>du</strong>maintien à jour <strong>de</strong>s données…149


Il est également très pertinent <strong>de</strong> l’associer à la gestion <strong>de</strong>s ressourceshumaines (mutations internes, accueil <strong>de</strong>s nouveaux agents).Les compétences restent souvent les mêmes, mais ces personnes neconnaissent pas les rouages <strong>de</strong> l’organisation mise en place. Leur formations’avère donc indispensable.Enfin, il est chargé <strong>de</strong>s exercices et <strong>de</strong>s retours d’expérience.L’organisation d’exercices internes ou la participation à ceuxd’une structure externe (préfecture, SDIS, in<strong>du</strong>striels…) et l’exploitationcorrecte <strong>de</strong>s enseignements nécessitent <strong>du</strong> temps.ConseilpratiqueSi la commune met en place une politique globale <strong>de</strong>prévention <strong>de</strong>s risques majeurs, il est souhaitable que le“chargé <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>” soit a minima référent voire le chef <strong>de</strong>projet <strong>de</strong>s autres actions mises en place.150


FICHE N°27 :LE MAINTIEN À JOUR DES DONNÉESLes documents composant le <strong>PCS</strong> doivent être conçus pourfaciliter et suivre les mises à jours. En effet, le maintien à jour<strong>de</strong>s données est la condition sine qua non <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong>l’outil. Le jour <strong>de</strong> l’événement, si les numéros <strong>de</strong> téléphones ne sontplus attribués ou les listes <strong>de</strong> matériels incomplètes, l’organisationperdra un temps précieux et donc son efficacité.Il semble assez probable que cette mission soit la plus difficileà garantir sur la <strong>du</strong>rée. Juste après la phase d’élaboration, lespersonnes “ressources” ont encore le souci <strong>de</strong> faire remonter l’informationau chargé <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>, mais ce réflexe s’essouffle naturellementavec le temps. Les exercices pallient largement à cet effet <strong>de</strong> désengagement.1 - Concrètement, comment maintenirles données à jour ?Pour faciliter le travail <strong>de</strong> mise à jour, le chargé <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> doit établirune procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> remise à jour qui précise :■ quelles sont les données à contrôler,■ quelle est la périodicité <strong>de</strong> vérification,■ quels sont les moyens <strong>de</strong> contrôle <strong>du</strong> maintien à jour,■ qui est la personne (ou le service) ressource qui doit faireremonter l’information ou assurer cette vérification.Généralement, le <strong>PCS</strong>, sous sa forme papier, est présent en plusieursexemplaires au sein <strong>de</strong> la mairie. Or, la mise à jour <strong>de</strong>s fiches,<strong>de</strong>s annuaires ou autres documents doit impérativement se faire pourtoutes les versions en circulation. Pour ce faire, il est essentiel d’avoirmis en place une procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> suivi documentaire. Cette procé<strong>du</strong>reconsiste à indiquer, sur chaque fiche ou document :■ un numéro <strong>de</strong> version(ex : V.1.0 pour la rédaction initiale, V1.1 pour la 1 ère révision…),■ la date <strong>de</strong> la mise à jour ou <strong>de</strong> la sortie <strong>de</strong> la fiche,151


■ un tableau récapitulatif dans le <strong>PCS</strong> qui liste l’ensemble<strong>de</strong>s fiches composant le classeur (ou le document),le numéro <strong>de</strong> révision en court pour chaque fiche et la datecorrespondante.Pour s’assurer que les documents modifiés sont bien remplacésdans tous les exemplaires, seul le chargé <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> ou unepersonne désignée par lui doit être chargée <strong>de</strong>s changements<strong>de</strong> ces fiches ou documents. Ainsi, cette personne récupère etdétruit systématiquement les anciennes versions en les remplaçantspar les nouvelles. De cette manière, il est le seul garant <strong>de</strong> l’actualisation<strong>de</strong> toutes les copies <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> qui existent dans la mairie.EXEMPLE D’EN-TÊTE D’UNE FICHE ACTIONLogo<strong>de</strong> la communeCommune <strong>de</strong> XXPlan Communal<strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong>Fiche ActionPage X/2FA 01 LOGISTIQUEVersion 1.0Du XX/XX/05152


FICHE N°28 :LES ACTIONS DE FORMATION / INFORMATIONLes actions <strong>de</strong> formation / information doivent permettre :■ à l’ensemble <strong>du</strong> personnel communal et <strong>de</strong>s élus<strong>de</strong> connaître le dispositif,■ <strong>de</strong> transmettre <strong>de</strong>s informations aux partenaires<strong>de</strong> la commune,■ <strong>de</strong> valoriser le travail <strong>de</strong> la commune auprès<strong>de</strong> la population,■ <strong>de</strong> motiver les intervenants et maintenir une appropriationforte pendant et après l’élaboration <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>.ConseilpratiqueCes informations ou formations sont particulièrementimportantes à la suite <strong>de</strong>s exercices. En toute logique,les enseignements <strong>de</strong>s exercices doivent con<strong>du</strong>ire à <strong>de</strong>smodifications dans le <strong>PCS</strong>. Les intervenants et partenairesdoivent être tenus informés pour les raisons suivantes :• ils constatent que les exercices auxquels ils ont participé ne sont pasvains et donnent lieu à <strong>de</strong>s changements,• ils continuent à être associés à la démarche et restent mobilisés,• ils intègrent les modifications et se recyclent par ce biais,• ils révisent les parties non modifiées, élément complémentaire <strong>du</strong>recyclage.Voir tableau page 154153


Action Public visé ObjectifInformation générale interne Elus et personnels sans distinction Pendant le projet :sur le dispositif dans un but <strong>de</strong> rôle dans le dispositif ■ pour informer <strong>de</strong> l’évolution <strong>du</strong> projet et <strong>de</strong>s décisions prises<strong>de</strong> sensibilisation A la fin <strong>du</strong> projet :■ gran<strong>de</strong> réunion <strong>de</strong> présentation <strong>de</strong>s résultats avec échange(questions / réponses)Régulièrement :■ présentation <strong>de</strong>s outils (notamment après une remise à jour)■ rappel <strong>du</strong> rôle <strong>de</strong> chacun dans le maintien opérationnel <strong>du</strong> dispositif■ information sur les actions à venir <strong>de</strong> la commune(exercice, remise à jour importante…)Moyen : journal interne, réunion, intranet…Formation au fonctionnement Intervenants communaux Formation spécifique par cellule :<strong>du</strong> dispositif et extérieurs ■ présentation générale <strong>du</strong> dispositif■ <strong>de</strong>scription <strong>du</strong> rôle <strong>de</strong> la cellule■ présentation <strong>de</strong>s outils■ exercices pratiques d’utilisation / mise en œuvreInformation <strong>de</strong>s partenaires Entreprises partenaires, Information générale sur le fonctionnement <strong>du</strong> dispositif avecassociations, services <strong>de</strong> secours… une focalisation sur les modalités <strong>de</strong> partenariat avec chaque acteurInformation générale Toute la population Présentation générale <strong>du</strong> travail réalisé par la commune :<strong>de</strong> la population ■ scénarios retenus, organisation mise en place…■ Rappel sur les modalités <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> l’alerte■ Rappel sur les consignes indivi<strong>du</strong>elles <strong>de</strong> sécurité et le rôle <strong>du</strong> citoyenen tant qu’acteur <strong>de</strong> la sécurité civileInformation spécifique Population d’un secteur très exposé Réunion <strong>de</strong> secteur en comité restreint<strong>de</strong> la population ou particulier (pouvant être isolé…) Présentation générale plus brève qu’à la populationpour un risque considéré Présentation détaillée <strong>du</strong> cas particulier et <strong>de</strong>s modalités spécifiquesou <strong>de</strong>s modalités spécifiques retenues154


FICHE N°29 : LES ENTRAÎNEMENTS -EXERCICES DE SIMULATION1 - Qu’est-ce qu’un exercice ?Les exercices servent à mettre en œuvre <strong>de</strong> manière pratique lesdispositions prévues dans le <strong>PCS</strong> en se substituant aux événementsréels.L’exercice est la clef <strong>de</strong> voûte <strong>du</strong> processus <strong>de</strong> planification :les dispositifs prévus ne peuvent être pleinement efficaces qu’à lacondition d'avoir été mis en œuvre, testés et appropriés par lesacteurs <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>.2 - Quels sont les intérêts <strong>de</strong>s exercices ?Ils sont indispensables pour entraîner régulièrement les participantsau <strong>PCS</strong> et la population à réagir <strong>de</strong> manière appropriée.Ils sont un élément essentiel <strong>de</strong> la formation.L'exercice doit créer une dynamique et une adhésion collective ; ceuxqui y participent doivent en comprendre l’utilité voire la nécessité.Les exercices peuvent constituer <strong>de</strong>s étapes intermédiaires <strong>de</strong> l’élaborationinitiale <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> pour tester ou vali<strong>de</strong>r une partie <strong>du</strong> plan.Les exercices permettent aussi d’améliorer le <strong>PCS</strong> en suivant étroitementune démarche dont les principales étapes sont :■ élaboration <strong>du</strong> plan,■ mise en œuvre <strong>du</strong> plan par un exercice,■ retour d’expérience <strong>de</strong> l’exercice (voir fiche suivante),■ prise en compte <strong>de</strong>s enseignements <strong>du</strong> retour d’expériencedans le <strong>PCS</strong>,■ mise en œuvre <strong>du</strong> plan par un exercice,■ retour d’expérience, etc...La planification, les exercices et les retours d’expérience forment un“cercle vertueux” d’amélioration continue.Les intérêts <strong>de</strong>s exercices sont nombreux :■ améliorer la réactivité et donner <strong>de</strong>s réflexes opérationnels auxintervenants,155


■ rendre une organisation inhabituelle plus naturelle et spontanée,■ apprendre à <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> cultures différentes à travaillerensemble,■ tester l’efficacité <strong>du</strong> dispositif élaboré,■ vali<strong>de</strong>r l’utilité ou l’efficacité <strong>de</strong> certains outils (fiches action,schéma d’appel, dispositif <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> l’alerte…),■ mettre en évi<strong>de</strong>nce les innovations ou les dysfonctionnementset en tirer les enseignements pour améliorer le dispositif,■ maintenir le niveau d’appropriation <strong>de</strong>s acteurs,■ …3 - Les types d’exercicesPlusieurs types d’exercices, selon le nombre et la qualité <strong>de</strong>sacteurs qui vont y participer en jouant le rôle qu'ils auraient en situationréelle, sont possibles : exercices partiels ou généraux.Pour les exercices partiels, il s’agit <strong>de</strong> mettre en œuvre une ouquelques parties <strong>du</strong> <strong>PCS</strong> en faisant travailler certains <strong>de</strong>s organismesou <strong>de</strong>s personnes prévus au plan. Il existe une gran<strong>de</strong> variété d’exercicespartiels.Pour les exercices généraux, il s’agit <strong>de</strong> mettre en œuvre l’ensemble<strong>de</strong>s dispositifs prévus au <strong>PCS</strong> pour répondre à un événementy compris les moyens prévus sur le terrain et en y associant la population.Il s’agit d’exercices “gran<strong>de</strong>ur nature”. Ce sont les plusambitieux.3.1- Les exercices partielsTrois types d’exercices sont présentés.3.1.1 - Les exercices impliquant le Poste <strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>mentCommunal seulCe type d'exercice partiel consiste à ne faire jouer que le poste <strong>de</strong>comman<strong>de</strong>ment et ceux qui le composent. Il est encore appelé “exercice<strong>de</strong> cadres simple”. Aucune action n’est réellement menée sur leterrain, aucune autre structure ou service ne joue.156


Il s’agit ici d’une sorte <strong>de</strong> jeu <strong>de</strong> rôle, dans une salle, avec un ouplusieurs animateurs. Le but est <strong>de</strong> fournir un cas pratique et <strong>de</strong> testerles réactions et décisions <strong>de</strong>s acteurs.Un ou <strong>de</strong>s animateurs vont se substituer à tous les interlocuteursexternes <strong>du</strong> PCC et jouer leurs rôles principalement par contactstéléphoniques.Cette catégorie d’exercice présente l’intérêt d’être assez simple àmettre en œuvre. Il nécessite le concours d’un animateur très pertinentqui fournisse un scénario qui fasse jouer correctement les personnes.Ces exercices sont à privilégier pour entraîner les membres <strong>du</strong>PCC dans la con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> l’événement (entraînement àla réflexion et à la décision).Lors <strong>de</strong> ces exercices, il est notamment souhaitable :■ que les déci<strong>de</strong>urs qui seraient aux comman<strong>de</strong>slors d’événements réels s’investissent personnellement,■ d’utiliser les salles et les moyens techniques(appareils <strong>de</strong> téléphonie par exemple) utilisés en situation réelle.3.1.2 - Les exercices associant le Poste <strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>mentCommunal et <strong>de</strong>s organismes externes à celui-ciA la différence <strong>de</strong> l’exercice <strong>de</strong> cadres simple, d’autres acteurs enplus <strong>de</strong> ceux <strong>du</strong> PCC vont jouer leur propre rôle.Ici encore, il s’agit d’un exercice avec intervention <strong>de</strong> terrain simulée.Un ou <strong>de</strong>s animateurs apportent <strong>de</strong>s informations régulièrespour “dérouler” le scénario. Cette fois, certaines personnes externesau PCC vont simuler leurs actions <strong>de</strong> terrain pour mener <strong>de</strong>s missionsprécises (ex : ouvrir un gymnase, regrouper <strong>de</strong>s moyens…).Il est alors possible <strong>de</strong> simuler toutes sortes d’informations censéesvenir <strong>du</strong> terrain, à chaque fois jouées en liaison avec l’animation:■ difficultés rencontrées par une équipe. Exemple : la route parlaquelle l’évacuation d’un secteur est prévue est actuellementcoupée, le gymnase prévu pour le relogement est utilisépar une manifestation sportive et n’a d’ailleurs pas été alerté…,■ information <strong>de</strong> la préfecture <strong>de</strong> l’aggravation probable<strong>de</strong> la situation dans les <strong>de</strong>ux heures à venir,■ arrivée <strong>de</strong> journalistes sur place qui veulent absolumentrencontrer le maire,■ …157


Cette catégorie d’exercice encore appelée “exercices <strong>de</strong> cadres complexes”ne fait donc jouer que les acteurs communaux <strong>du</strong> plan mais <strong>de</strong>manière plus large que l’exercice <strong>de</strong> cadres mais pas <strong>de</strong> tierces personnesremplacées par les “animateurs” qui apportent <strong>de</strong> l’information factice.Il s’agit donc encore d’un jeu <strong>de</strong> rôle mais <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> ampleur.3.1.3 - Les exercices partiels <strong>de</strong> test technique et <strong>de</strong> terrainLes exercices partiels ne sont pas exclusivement <strong>de</strong>s exercices “ensalle” ni seulement <strong>de</strong>s exercices <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment. Il peut s’agird’exercices <strong>de</strong> terrain testant soit une partie très précise <strong>de</strong>s mesuresprévues dans le <strong>PCS</strong> nécessitant notamment une logistique importantesoit un dispositif technique particulier. Ces exercices ne nécessitentpas en général d’animation, ni <strong>de</strong> scénario conséquent.ExempleExercice <strong>de</strong> montage d’une structure d’hébergement et samise en œuvre dans un gymnase, exercice d’évacuation d’écoles par autocar,déclenchement <strong>de</strong> l’alerte <strong>de</strong>s membres <strong>du</strong> PCC, ou d’alerte <strong>de</strong>s équipes communales.3.2 - Les exercices générauxLa simulation <strong>de</strong> la réalité nécessite souvent <strong>de</strong> grands moyens. Parexemple, la simulation d’un acci<strong>de</strong>nt grave <strong>de</strong> la route nécessite <strong>de</strong>sfigurants (communément appelés “plastrons”), <strong>de</strong>s épaves <strong>de</strong> véhicules,un site réservé (route neutralisée …)… Pour certains thèmes (inondation…),on ne peut que faire imaginer la situation aux participantsIl s’agit, typiquement, <strong>de</strong>s exercices ORSEC régulièrement organiséspar les préfectures. Si tel est le cas, la mairie a fortementintérêt à profiter <strong>de</strong> l’occasion <strong>de</strong> cet exercice départementalpour jouer. Elle peut ainsi tester son fonctionnement interne et enplus, les modalités d’interactions avec les services <strong>de</strong> secours.Pour ces exercices gran<strong>de</strong>ur nature, il est essentiel :■ d’assurer une communication adaptée à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> lapopulation avant exercice afin <strong>de</strong> ne pas générer d’affolement,■ <strong>de</strong> bien délimiter les points qui vont être testés lors <strong>de</strong> l’exercice(exemple : répercussion <strong>de</strong> l’alerte aux populations,liens avec les services <strong>de</strong> secours…).158


4 - Comment préparer l’exercice?Le but d’un exercice est d’être le plus proche possible <strong>de</strong> la réalité,<strong>de</strong> ce qui pourrait survenir. Pour autant, cela ne signifie pas qu’ilfaille systématiquement faire <strong>de</strong>s exercices “surprise”. Au contraire,il peut être judicieux que les personnes concernées soient prévenues<strong>de</strong> la date (voire <strong>de</strong> l’heure) mais dans ce cas, le scénario et les modalitéspratiques ne doivent pas être divulguées.Il est très important <strong>de</strong> bien préparer un exercice.Il faut :4.1 - Fixer les objectifs <strong>de</strong> l’exercice :pas d’exercice sans objectifs !■ être précis dans leurs limites :- savoir ce que l’on souhaite tester et qui va jouer l’exercice,- vouloir “tout” tester est très difficile et peut même entraînerune démotivation par excès d’ambition <strong>du</strong> scénario,■ l’exercice doit rester suffisamment simple pour pouvoiren tirer les enseignements.4.2 - Bâtir un scénario :■ désigner un scénariste ou une équipe scénario,■ utiliser les compétences <strong>de</strong>s services qui ont l’habitu<strong>de</strong>d’organiser <strong>de</strong>s exercices (sapeurs pompiers notamment),■ caler le scénario sur les objectifs <strong>de</strong> l’exercice,■ occuper tous les acteurs participants à l'exercice avec le scénario :attention à l’effet d’ennui <strong>de</strong> personnes sous occupées pendantl’exercice qui risquent <strong>de</strong> ne pas revenir pour le suivant !■ utiliser les schémas d’organisation <strong>du</strong> <strong>PCS</strong>, on ne doitpas “créer” <strong>de</strong>s schémas d’organisation spéciaux pour l’exercice.4.3 - Fixer les modalités d’animation :■ une équipe d’animation doit être désignée ainsi qu’un directeurd’exercice. Il est souhaitable que cette équipe soit la mêmeque celle qui a conçu le scénario. Les animateurs <strong>de</strong> l’exercicedoivent en effet pouvoir improviser <strong>de</strong>s événements en fonction<strong>de</strong> la dynamique <strong>de</strong> l’exercice et ainsi le relancer ou le recaler,159


■ une fiche d'animation peut être construite, elle reprendchronologiquement les différentes informations fictives quiseront transmises aux acteurs <strong>de</strong> l’exercice par les animateurs,■ <strong>de</strong>s “conventions <strong>de</strong> manœuvre” fixent les règles et les limites<strong>de</strong>s simulations. Par exemple : l’exercice se déroule-t-iltotalement en temps réel ? Pour la phase initiale <strong>de</strong> mobilisation<strong>de</strong>s membres <strong>du</strong> PCC : les acteurs sont-ils prévenuset arrivent-ils avec <strong>de</strong>s délais normaux ? La date et l’heure <strong>de</strong>l’exercice sont-ils réels ? C’est important pour la vraisemblance<strong>de</strong>s situations : jour et heures d’école, heures ouvrables…4.4 - Organiser l’observationPour les exercices, il est indispensable <strong>de</strong> disposer d’observateurs.Leur regard extérieur permet d’analyser <strong>de</strong>s dysfonctionnements ou<strong>de</strong>s innovations par rapport aux schémas d’organisation prévus queles intervenants ne peuvent voir puisqu’ils sont au cœur <strong>de</strong> l’action.Ces observateurs doivent :■ connaître le mieux possible le dispositif prévu afin d’évaluerles écarts entre le “prévu” et le “réalisé”,■ disposer <strong>de</strong> feuilles d’observations préparées par l’animateur<strong>de</strong> l’exercice (cf. annexe). Ces feuilles doivent permettreà l’observateur d’évaluer les éléments clés qui vont être testéspendant l’exercice (d’où l’importance <strong>de</strong> bien définirce que l’on souhaite tester au cours <strong>de</strong> l’exercice).4.5 - Organiser l’analyse <strong>de</strong>s points fortset points faibles <strong>de</strong> l’exerciceGénéralement, il est souhaitable <strong>de</strong> faire une analyse “à chaud”dès la fin <strong>de</strong> l’exercice, et un “à froid” quelques jours après.Les observateurs participeront au débriefing à chaud, c’est-à-dire à laréunion <strong>de</strong> retour d’expérience juste après l’exercice. Les feuilles d’observations,quant à elles, seront remises à l’organisateur <strong>de</strong> l’exercice quiles analyse à froid pour la <strong>de</strong>uxième phase <strong>du</strong> retour d’expérience.C’est sur la base <strong>de</strong> cette analyse que seront réalisées les actionscorrectives issues <strong>de</strong>s enseignements <strong>de</strong> l’exercice.La démarche d’organisation <strong>de</strong>s exercices décrite ci <strong>de</strong>ssus constitue uneapproche simplifiée <strong>de</strong> la méthodologie diffusée par la Direction <strong>de</strong> laDéfense et <strong>de</strong> la Sécurité Civiles.160


FICHE N°30 : LE RETOUR D’EXPÉRIENCELe retour d’expérience est un élément <strong>de</strong> progrès indispensableà toute organisation. Sa mise en œuvre doit être systématiqueaprès un exercice ou un événement.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> sa capacité à faire évoluer les organisations, ilconstitue avant tout une opportunité <strong>de</strong> partage et d’apprentissagepour l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs quels que soient leurniveau hiérarchique et leur statut.1 - A quoi sert le retour d’expérience ?Il s’agit <strong>de</strong> l’analyse méthodique et rigoureuse d’un événement,ou d’un exercice dans le but <strong>de</strong> comprendre les causes et les mécanismesayant con<strong>du</strong>it, lors <strong>de</strong> la gestion, à <strong>de</strong>s innovations ou <strong>de</strong>s dysfonctionnementsafin d’en tirer <strong>de</strong>s enseignements pour l’avenir.Le retour d’expérience est utile pour comprendre la nature etl’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s écarts entre le cadre méthodologique (contenu <strong>du</strong><strong>PCS</strong>) et les pratiques mises en œuvre lors <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> l’événement.Il con<strong>du</strong>it ainsi à faire évoluer les mo<strong>de</strong>s d’organisation dansle but <strong>de</strong> les rendre plus efficients.Le retour d’expérience constitue ainsi un véritable outil d’apprentissagedont l’objectif n’est pas <strong>de</strong> sanctionner mais d’apprendrepour progresser.2 - Qui doit le con<strong>du</strong>ire ?Dans un souci d’objectivité, il est souhaitable <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ire le retourd’expérience en partenariat avec un acteur extérieur à la commune(le référent d’une commune voisine par exemple) ou un acteurexpérimenté dans le domaine <strong>de</strong> la gestion d’un événement (un officier<strong>de</strong> sapeur pompier ou <strong>de</strong> gendarmerie par exemple).3 - Comment procé<strong>de</strong>r ?La con<strong>du</strong>ite <strong>du</strong> retour d’expérience s’organise autour <strong>de</strong> cinqétapes dont l’aboutissement se tra<strong>du</strong>it par l’élaboration d’un pland’action et son suivi.161


1 ère étape : collecter les informationsLa collecte d’informations (main courante, article <strong>de</strong> presse,…) doitpermettre <strong>de</strong> reconstituer chronologiquement la suite <strong>de</strong>s événements.2 ème étape : con<strong>du</strong>ire les entretiens indivi<strong>du</strong>elsLorsque la chronologie sommaire <strong>de</strong>s événements est établie, ilconvient d’enrichir cette <strong>de</strong>rnière sur la base <strong>du</strong> témoignage <strong>de</strong>sacteurs.Les entretiens doivent être con<strong>du</strong>its <strong>de</strong> façon très simple avec unepremière partie d’écoute libre suivie d’une <strong>de</strong>uxième phase d’écoutedirigée au cours <strong>de</strong> laquelle, l’auditeur va s’efforcer <strong>de</strong> comprendreles facteurs qui ont motivé les prises <strong>de</strong> décision.3 ème étape : analyser et formaliser l’histoire communeL’histoire <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> l’événement peut être découpée sous laforme <strong>de</strong> séquences centrées sur le cycle <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> décision (la diffusion<strong>de</strong> l’alerte, l’évacuation d’un camping, le regroupement <strong>de</strong>ssinistrés, la mise à l’abri <strong>de</strong>s populations, l’organisation <strong>du</strong> soutien…).Chaque séquence centrée sur la prise <strong>de</strong> décision peut faireapparaître :■ le contexte <strong>de</strong> la situation,■ la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la phase d’analyse (hypothèses étudiées),■ les décisions et les actions entreprises,■ les effets et conséquences <strong>de</strong>s décisions et actions entreprises.4 ème étape : organiser une réunion <strong>de</strong> synthèseCette réunion rassemble tous les acteurs ayant participé à la gestion<strong>de</strong> l’événement. Elle est avant tout un espace <strong>de</strong> dialogue où lesacteurs peuvent échanger et confronter leurs expériences.Elle s’appuie sur la présentation <strong>de</strong>s différents cycles <strong>de</strong> décisionet doit permettre la mise en lumière <strong>de</strong>s raisons qui ont permis laprise <strong>de</strong> bonnes décisions et l’évitement <strong>de</strong>s mauvaises.5 ème étape : formaliser un plan d’actionCette <strong>de</strong>rnière étape fait l’objet <strong>de</strong> la formalisation <strong>de</strong>s objectifs correctifsarrêtés par l’autorité municipale, la désignation d’un responsabledésigné pour suivre chaque action programmée et la définition <strong>de</strong>l’échéancier.La démarche décrite ci-<strong>de</strong>ssus, constitue une approche simplifiée <strong>de</strong> laméthodologie diffusée par la Direction <strong>de</strong> la Défense et <strong>de</strong> la Sécurité Civiles.162


8Le rôle particulier<strong>de</strong>s Etablissements Publics<strong>de</strong> CoopérationIntercommunale (EPCI)Les EPCI sont <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> proximité <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> plus enplus présents au quotidien. Leur vocation <strong>de</strong> mutualisation <strong>de</strong>moyens, <strong>de</strong> compétences et autres les portent naturellement à s’interrogersur leur rôle dans le domaine <strong>de</strong> la sécurité civile.La loi n°2004-811 <strong>du</strong> 13 août 2004 <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> la sécuritécivile prévoit la possibilité pour ces établissements <strong>de</strong> réaliser unPlan InterCommunal <strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong> (PICS). Mais au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> cetteorganisation exceptionnelle, les ressources humaines, techniques etfinancières <strong>de</strong> ces établissements peuvent être mises à contribution<strong>de</strong>s communes membres pour favoriser le développement d’uneculture locale <strong>de</strong> sécurité civile.1 - Quel rôle pour l’EPCI dans la gestiond’un événement <strong>de</strong> sécurité civile ?En premier lieu, rappelons que la Direction <strong>de</strong>s Opérations<strong>de</strong> Secours ne peut être assurée seulement par le maire ou lepréfet et ne peut, en aucun cas, être transférée à un prési<strong>de</strong>ntd’intercommunalité. L’EPCI occupe une position particulière <strong>du</strong>point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la sécurité civile.L’EPCI peut être confronté à :■ un événement touchant un domaine <strong>de</strong> compétencequi lui a été délégué (gestion <strong>de</strong> l’eau potable, <strong>de</strong> la voirie,<strong>de</strong> certains réseaux…). Dans ce cas, l’EPCI a tout intérêtà s’organiser puisque les communes sont d’autant plusdémunies qu’elles ne disposent plus ni <strong>de</strong>s compétenceshumaines ni <strong>de</strong>s moyens techniques pour y faire face,163


■ un événement ne touchant aucun domaine déléguémais pour lequel l’EPCI souhaite apporter <strong>de</strong> manièrevolontaire un soutien logistique, humain ou autre.Le point commun à toute organisation <strong>de</strong> gestion d’un événement<strong>de</strong> sécurité civile concerne la préparation. Si l’EPCI souhaite interveniren soutien aux dispositifs communaux, il se doit <strong>de</strong> mettre enplace les outils nécessaires pour le faire. La seule particularité <strong>de</strong>cette organisation est qu’elle se situe à l’échelle intercommunale. Elledoit donc tenir compte <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux niveaux <strong>de</strong> responsabilité : communalet départemental.2 - Le rôle <strong>de</strong>s EPCI pour les communesdans la phase <strong>de</strong> préparationL’assistance aux communes pour l’élaboration <strong>de</strong>s <strong>PCS</strong> n’est pasobligatoire. Elle ne peut être que le résultat d’une décision <strong>de</strong> l’ensemble<strong>de</strong>s communes composant l’EPCI ou un engagement volontaireet spécifique selon les choix politiques <strong>de</strong> cet établissement.Pourtant, dans nombre <strong>de</strong> cas, les EPCI regroupent <strong>de</strong>s communesau paysage et taille très variés. Il n’est pas rare d’observer <strong>de</strong>sintercommunalités avec une commune assez bien dotée en matériel(la plus peuplée) et une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> communes très peu dotées(avec peu ou pas d’agents communaux). Généralement, le but <strong>de</strong>sdélégations <strong>de</strong> compétences est justement <strong>de</strong> faire en sorte que cesécarts <strong>de</strong> moyens (voire l’absence <strong>de</strong> moyens) sur les communessoient effacés par une mutualisation.Cette réflexion peut s’étendre au sujet <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong>s <strong>PCS</strong>.Certes, le présent gui<strong>de</strong> doit pouvoir gui<strong>de</strong>r les communes, même lesplus démunies, mais une synergie supra-communale peut donner unélan à la démarche et <strong>de</strong>s ressources supplémentaires.La préparation à la gestion d’un événement est avant toutune démarche communale. L’intervention <strong>de</strong> l’échelon intercommunalne peut être pertinente que si les maires sontconvaincus et agissent à leur niveau. L’EPCI doit donc ai<strong>de</strong>rtoutes les communes à réaliser leurs <strong>PCS</strong> même en cas d’élaborationd’un PICS.Fiche n° 31 : les apports possibles d’un EPCIFiche n°32 : la mise en place <strong>du</strong> Plan InterCommunal<strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong> (PICS)164


FICHE N°31 :LES APPORTS POSSIBLES D’UN EPCILe soutien aux communes adhérentes s’engageant dans la démarche<strong>PCS</strong> peut prendre différentes formes :■ lors <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong>s <strong>PCS</strong>,■ en vue d’un soutien pour la gestion d’un événement.1 - Ai<strong>de</strong> à l’élaborationElle peut s’envisager <strong>de</strong> différentes manières selon les capacités <strong>de</strong>ces établissements.La solution certainement la moins onéreuse consiste à positionnerl’intercommunalité comme tête <strong>de</strong> réseau pour fédérer l’ensemble<strong>de</strong>s communes autour <strong>du</strong> sujet :■ mise en place <strong>de</strong> formations / informations à <strong>de</strong>stination<strong>de</strong>s communes : réunions avec intervention <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> l’Etat, <strong>du</strong> SDIS, d’autres professionnels <strong>du</strong> risquepour préciser le rôle <strong>de</strong>s communes, présenter les ai<strong>de</strong>spossibles par ces partenaires…■ mise en place d’un “réseau technique” :regroupement <strong>de</strong>s acteurs communaux concernés par le sujetpour mutualiser les réflexions et faire en sorte que toutesles communes partagent leurs expériences, leurs difficultés,leurs outils…■ élaboration d’un document présentant le contexte local :les risques, les partenaires, les ai<strong>de</strong>s possibles à <strong>de</strong>stination<strong>de</strong>s collectivités…■ …Ces étapes, menées successivement, représentent une véritable ai<strong>de</strong>aux communes. Elles ne nécessitent pas d’investissement particuliermais doivent permettre d’amorcer une dynamique locale forte.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> cette action fédératrice <strong>de</strong> l’EPCI, ce <strong>de</strong>rnier peutenvisager d’apporter une ai<strong>de</strong> technique :■ mise à disposition d’une personne compétente sur le sujetqui assure alors le conseil, l’appui, fédère les communeset donne <strong>de</strong> la cohérence à l’ensemble,165


■ mise à disposition d’informations techniques. En particulier,l’intercommunalité est une échelle souvent pertinentepour l’analyse <strong>de</strong> certains risques majeurs. Il est fréquentque <strong>de</strong>s EPCI disposent d’informations très précisessur un risque (exemple : les établissements publics territoriaux<strong>de</strong> bassin sur les inondations…),■ réalisation d’étu<strong>de</strong>s complémentaires sur les risques,■ …Cette ai<strong>de</strong> technique peut par la suite être élargie à d’autresdomaines <strong>de</strong> la prévention <strong>de</strong>s risques majeurs tels que l’informationpréventive. Dans ce domaine, il peut tout à fait être envisagé d’ai<strong>de</strong>rles communes à réaliser leur DICRIM (charte graphique commune,réunions d’informations communes pour les risques <strong>du</strong> bassin…).Enfin, l’EPCI peut apporter un soutien financier à l’élaboration :■ par une subvention pour les communes qui souhaitentfaire appel à la sous-traitance,■ par le financement d’étu<strong>de</strong>s techniques citées ci-<strong>de</strong>ssus,■ …Cette ai<strong>de</strong> financière peut être un moyen très pertinent <strong>de</strong> motivationet d’incitation à l’élaboration <strong>de</strong>s <strong>PCS</strong>. Toutefois, il est souhaitableque les établissements qui mettent en place une subventionpour <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> à la sous-traitance prévoient <strong>de</strong>s modalités pratiques<strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> la qualité <strong>du</strong> travail réalisé par le sous-traitant.2 - Ai<strong>de</strong> en vue <strong>de</strong> la gestiond’un événementL’ai<strong>de</strong> pouvant être apportée est variable selon les moyens dontdispose l’organisme en question. A priori, elle peut consister en :■ la mise à disposition <strong>de</strong>s moyens relatifs aux compétencestransférées par les communes à l’intercommunalité,par exemple :- moyens <strong>de</strong> transport,- moyens <strong>de</strong> travaux publics,- véhicules <strong>de</strong> nettoiement,- moyens <strong>de</strong> balisage…166


■ la mise à disposition <strong>de</strong>s compétences transféréespar les communes à l’intercommunalité ou inexistantesdans plusieurs communes, par exemple :- le personnel technique (con<strong>du</strong>cteurs d’engins…),- les fontainiers (gestion <strong>de</strong> l’eau potable),- certains personnels administratifs (standard, juristes…),- …■ la coordination <strong>de</strong>s moyens issus d’autres communesmembres <strong>de</strong> la structure intercommunale, dans un objectif<strong>de</strong> mutualisation, par exemple :- ai<strong>de</strong> au relogement (en proposant d’éventuels lieux <strong>de</strong> replisplus adaptés dans une commune voisine),- ai<strong>de</strong> au ravitaillement (toujours sur le même principe),- fourniture <strong>de</strong> moyens complémentaires…Pour ces situations, l’établissement doit élaborer ses propres outilspour faire face, il doit définir son organisation interne <strong>de</strong> gestiond’un événement.167


168Tempêtes - Moitié <strong>de</strong> la France touchéedécembre 1999


FICHE N°32 : LA MISE EN PLACE D’UN PLANINTERCOMMUNAL DE SAUVEGARDE (PICS)La gestion d’un événement <strong>de</strong> sécurité civile est directement assuréepar le maire ou par le préfet, l’intercommunalité n’intervient quepour fournir <strong>de</strong>s moyens ou <strong>de</strong>s compétences. Le PICS peut êtredéfini comme le regroupement <strong>de</strong>s Plans Communaux <strong>de</strong>Sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> toutes les communes complété par le plan interne <strong>de</strong>l’EPCI lui même.1 - Comment procé<strong>de</strong>rpour élaborer un PICS ?De manière générale, l’EPCI doit suivre la méthodologied’un <strong>PCS</strong> pour structurer sa réponse, notamment sur lesaspects <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> projet. En revanche, il doit préalablementbien définir ses besoins et les situations dans lesquelles ilpeut être amené à intervenir.Pour ce faire, la première étape spécifique consiste à effectuer uneanalyse précise <strong>de</strong> tous les domaines <strong>de</strong> compétences délégués pouri<strong>de</strong>ntifier ceux pour lesquels il est indispensable d’apporter uneréponse. A ce sta<strong>de</strong>, une analyse juridique <strong>de</strong>s statuts <strong>de</strong> l’EPCI, <strong>de</strong>smodalités d’actions <strong>de</strong> l’intercommunalité en soutien aux dispositifscommunaux et <strong>de</strong>s responsabilités <strong>de</strong> l’EPCI vis-à-vis <strong>de</strong>s domainesdélégués peut être nécessaire.On peut considérer que cette étape préliminaire correspond à l’étape<strong>de</strong> définition <strong>de</strong>s besoins présentée dans ce gui<strong>de</strong> pour les communes.Il semble évi<strong>de</strong>nt, que préalablement, l’EPCI aura désignéun chef <strong>de</strong> projet et un comité <strong>de</strong> pilotage.La secon<strong>de</strong> étape, également spécifique, consiste à recenser lesmoyens <strong>de</strong> cette organisation.Pour ce faire, l’EPCI peut procé<strong>de</strong>r en <strong>de</strong>ux temps :169


1.1 - Recenser l’ensemble <strong>de</strong>s moyens propres à l’EPCIIl s’agit ici d’i<strong>de</strong>ntifier :■ les moyens spécifiques <strong>de</strong> l’EPCI correspondant aux compétencesdéléguées (ce sont les moyens les plus importants à recenser) :moyens techniques et humains,■ les moyens généraux <strong>de</strong> l’EPCI :moyens techniques et humains pouvant venir renforcerles moyens généraux <strong>de</strong>s communes(comme une entreprise privée pourrait le faire).Même si les moyens sont différents, la méthodologie à suivre esti<strong>de</strong>ntique à celle proposée dans les chapitres 3 et 4 <strong>du</strong> présent gui<strong>de</strong>.Une attention particulière doit être portée aux moyens <strong>de</strong> diffusiond’alerte aux populations. L’EPCI peut, sur ce sujet, proposer<strong>de</strong>s réponses techniques en soutien aux moyens communaux, mais,une fois <strong>de</strong> plus, il est rappelé que la diffusion <strong>de</strong> l’alerte et lecontrôle <strong>de</strong> son exécution sont <strong>de</strong> la seule responsabilité <strong>du</strong>maire. Il ne peut donc s’agir que <strong>de</strong> dispositions techniques <strong>de</strong>soutien.1.2 - Lister l’ensemble <strong>de</strong>s moyens communaux<strong>de</strong>s communes adhérentesCe travail consiste à regrouper l’ensemble <strong>de</strong>s recensements communauxet les centraliser au niveau intercommunal. Leur classificationsuivra la même logique qu’à l’échelle communale mais avec undécoupage supplémentaire puisque l’origine est essentielle (quellecommune dispose <strong>du</strong> dit moyen).Ainsi, en cas d’événement sur l’une ou plusieurs communes<strong>de</strong> l’EPCI, l’établissement doit être en capacité <strong>de</strong> fournir lesinformations pertinentes sur les moyens disponibles dans lescommunes alentours non sinistrées.170


ConseilpratiqueDisposer d’un listing aussi précis et à jour (liste exacte <strong>du</strong>matériel par commune) peut s’avérer très difficile pourl’EPCI <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> la masse d’information que cela peutreprésenter. Une solution plus simple consiste à recenser,à l’échelle <strong>de</strong> l’EPCI, <strong>de</strong>s listes par catégories <strong>de</strong> matériels disponiblesdans les communes (sans le détail).ExempleDans le premier cas, l’EPCI dispose d’une liste, communepar commune <strong>de</strong> tout le matériel tel que :◆ 2 pelles mécaniques,◆ une benne basculante sur camion poids lourd,◆ 25 barrières métal pour manifestations,◆ 5 panneaux <strong>de</strong> signalisation,◆ …Dans le second cas, l’EPCI ne renseigne que les catégories correspondant à cematériel :◆ moyens <strong>de</strong> terrassement et <strong>de</strong> BTP (pelles mécaniques, benne basculante…),◆ moyens <strong>de</strong> balisage( panneaux, barrières …),◆ …L’inconvénient majeur d’un recensement par catégorie repose sur le fait qu’ilengendre une étape supplémentaire dans le traitement <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Le jour<strong>de</strong> l’événement, l’EPCI doit nécessairement interroger les communes ressourcessur la disponibilité <strong>de</strong> leurs moyens en temps réels. Cependant cette solutionest plus simple pour maintenir à jour les données.La <strong>de</strong>rnière étape spécifique <strong>de</strong>vant être traitée par l’EPCI concernel’organisation <strong>du</strong> dispositif intercommunal <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> l’événement.Si le dispositif général doit suivre la même logique que le dispositifcommunal (comman<strong>de</strong>ment, organisation <strong>de</strong> terrain), les missions <strong>de</strong>terrains sont différentes.Pour le comman<strong>de</strong>ment, il est nécessaire <strong>de</strong> disposer d’un Poste<strong>de</strong> Comman<strong>de</strong>ment Intercommunal (PCIC) et si possible d’unResponsable <strong>de</strong> l’Action InterCommunal, équivalent <strong>du</strong> RAC.Pour les missions <strong>de</strong> terrain, l’organisation en cellules convientparfaitement. Les missions spécifiques qui découlent <strong>de</strong> cette échellesont définies par les domaines d’intervention qui ont été retenus171


par le comité <strong>de</strong> pilotage (logistique, communication, ai<strong>de</strong> à la diffusion<strong>de</strong> l’alerte, gestion <strong>de</strong> l’eau potable…).Deux missions très spécifiques au PICS sont à noter :■ pour les EPCI ayant choisi <strong>de</strong> mettre en place un dispositif<strong>de</strong> mise à disposition <strong>de</strong>s moyens communautaires, la structuredoit être capable d’i<strong>de</strong>ntifier les besoins <strong>de</strong>s communeset <strong>de</strong> faire acheminer ses moyens ;■ pour les EPCI ayant choisi <strong>de</strong> mutualiser les moyenscommunaux, la structure doit être capable <strong>de</strong> traiterles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s communes requérantes et l’acheminement<strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> vers la (ou les) commune(s) à solliciter.Dans ce cas, on parle <strong>de</strong>- communes ressources, épargnées par l’événement,elles vont mettre à disposition leurs moyens,- communes sinistrées qui ont <strong>de</strong>s besoins.La difficulté <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux missions repose sur trois aspects :■ l’EPCI doit être en capacité <strong>de</strong> proposer une organisation capabled’intervenir rapi<strong>de</strong>ment (mise en place et montée en puissancerapi<strong>de</strong> comme pour les dispositifs communaux). Un régimed’astreinte doit être envisagé ou tout autre organisation capable<strong>de</strong> réagir rapi<strong>de</strong>ment,■ les modalités <strong>de</strong> définition <strong>de</strong>s priorités pour l’attribution<strong>de</strong> moyens doivent avoir été anticipées (qui déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> quellecommune est prioritaire pour quels moyens, qui prendcette responsabilité : le préfet, un maire…),■ la capacité <strong>de</strong> l’EPCI à disposer d’outils adaptés pourregrouper toutes les informations techniques et pour traiterles <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.2 - Quels outils pour un PICS ?Tout d’abord, il est tout à fait pertinent <strong>de</strong> considérer que l’ensemble<strong>de</strong>s outils présentés avant, pour les <strong>PCS</strong>, puissent être établis à l’échelle<strong>de</strong> l’EPCI. Que se soient les cartes (peut-être avec une échelledifférente), les annuaires, les logigrammes ou les documents pré rédigés,ils auront leur utilité en cas d’événement.Cependant, étant donné les missions spécifiques que les EPCI ontà gérer dans le cadre d’un PICS, certains outils adaptés doivent êtreélaborés.172


2.1 - les outils <strong>de</strong> regroupement <strong>de</strong> donnéesPour répondre à cette mission, il est nécessaire <strong>de</strong> disposer d’informationssur les moyens et leur lieu <strong>de</strong> stockage (quelle commune).On peut donc imaginer <strong>de</strong>s tableaux à double entrée : nature <strong>du</strong>moyen (<strong>de</strong>scription) / communes. Idéalement, pour gagner enefficacité, ces informations seront regroupées dans une base<strong>de</strong> donnée permettant <strong>de</strong>s requêtes adaptées aux besoins. Cetaspect est développé dans la fiche présentant les outils informatiques.2.2 - Le traitement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s communesSi l’EPCI met en place un dispositif <strong>de</strong> regroupement <strong>de</strong>s moyens,il doit être en capacité <strong>de</strong> traiter les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et la mise à disposition<strong>de</strong>s moyens. Pour répondre à ces <strong>de</strong>ux objectifs, les outils peuventprendre la forme <strong>de</strong> tableaux, ou <strong>de</strong> fiches vierges. Par exemple, unefiche “i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s besoins” qui permet <strong>de</strong> relever les besoins <strong>de</strong>scommunes touchées, et une autre fiche “<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> moyens” qui estadressée aux communes détentrices <strong>de</strong>s dits moyens.Pour plus d’efficacité, l’EPCI peut aussi gérer la tenue <strong>de</strong> l’état, entemps réels, <strong>de</strong>s moyens engagés et disponibles. Cette mission peuts’avérer très difficile si aucun outil n’a été prévu préalablement. Cetaspect peut s’envisager très simplement, par exemple, en ajoutant autableau croisé (présenté plus haut) une colonne “moyen engagé ouindisponible” et éventuellement une autre “commune utilisatrice”.173


ANNEXESImportant :Certaines annexes proposent <strong>de</strong>s outils prêts à l’emploi et<strong>de</strong>s exemples dont le chef <strong>de</strong> projet peut s’inspirer. Il estcependant rappelé que le but <strong>de</strong> ces exemples n’est pas <strong>de</strong>faire un “copier / coller” mais <strong>de</strong> les adapter au regard <strong>de</strong>sbesoins spécifiques <strong>de</strong> la commune.Annexe 1 - Exemples d’annuaires <strong>du</strong> règlement d’emploi<strong>de</strong>s moyens d’alerte.Annexe 2 - Recensement <strong>de</strong>s moyens humains :rappels réglementaires et exemples d’annuaires.Annexe 3 - Compléments sur le PCC.Annexe 4 - Exemple <strong>de</strong> main courante pour le PCC.Annexe 5 - Exemples <strong>de</strong> fiches action.Annexe 6 - Exemple <strong>de</strong> supports pour l’élu d’astreinte.Annexe 7 - Exemple <strong>de</strong> fiche d’observation d’exercice.Annexe 8 - Exemples d’arrêté <strong>du</strong> maire :■ Arrêté <strong>de</strong> réquisition.■ Arrêté d’interdiction <strong>de</strong> circulersur une route communal.Annexe 9 - Evacuation.Annexe 10 - Accueil - hébergement - ravitaillement.Annexe 11 - Information <strong>de</strong>s familles et <strong>de</strong>s personnesimpliquées.177


ANNEXE 1Exemples d’annuaires <strong>du</strong> règlement d’emploi<strong>de</strong>s moyens d’alerteANNUAIRE LIEUX PUBLICSEtablissementI<strong>de</strong>ntité<strong>du</strong> responsableTéléphoneObservationsProfess. Domicile Portable E-mailLieux <strong>de</strong> cultePosteSalle polyvalenteSta<strong>de</strong>PiscineEtc...ANNUAIRE LIEUX PUBLICS ACCUEILLANT DES ENFANTSNom <strong>de</strong>Adresse CoordonnéesCapacité I<strong>de</strong>ntité et qualité Coordonnéesl’établissement d’accueil <strong>du</strong> responsable <strong>du</strong> responsableGARDERIESCRECHESECOLES PRIMAIRESECOLES MATERNELLESANNUAIRE ASSOCIATIONSNom,Association coordonnées Adresse Jours/ Horaires <strong>de</strong> réunion Observations<strong>du</strong> prési<strong>de</strong>ntLun. Mar. Mer. Jeu. Vend. Sam. Dim.178


ANNUAIRE POPULATIONS NECESSITANT UNE ATTENTION PARTICULIERE■ Personnes isoléesNom Prénom Adresse Téléphone ObservationsNB : ne pas indiquer d’information touchantau secret <strong>de</strong> la vie privée■ Personnes malentendante, non-voyante, personnes à mobilité ré<strong>du</strong>iteNom Prénom Adresse Téléphone ObservationsNB : ne pas mentionner les informationsà caractère médical■ Personnes sous surveillance médicale ou bénéficiaires <strong>de</strong> soins réguliersNom Prénom Adresse Téléphone ObservationsNB : ne pas mentionner les informationsà caractère médical■ Liste <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nces secondairesNom <strong>du</strong> Adresse Adresse Toutespropriétaire rési<strong>de</strong>nce rési<strong>de</strong>nce coordonnées Observationssecondaire principaleNB : ne pas mentionner les informationsau secret <strong>de</strong> la vie privée■ Liste <strong>de</strong>s campingsNom <strong>du</strong> Adresse Adresse Toutespropriétaire rési<strong>de</strong>nce rési<strong>de</strong>nce coordonnées Observationssecondaire principaleANNUAIRE ECONOMIE : ENTREPRISES - ARTISANS - COMMERCANTSRaison sociale Adresse Coordonnées I<strong>de</strong>ntité Coordonnéesprofessionnelles <strong>de</strong> l’exploitant personnellesTél : Filaire :Fax : Portable :Tél : Filaire :Fax : Portable :179


ANNEXE 2Recensement <strong>de</strong>s moyens humains :rappels réglementaireset exemples d’annuaires1 - Les fichiers nominatifsLes annuaires et fiches “informations relatives à la population”sont <strong>de</strong>s fichiers nominatifs. La détention <strong>de</strong> tels documents par unmaire s’inscrit dans le cadre <strong>de</strong> la loi n°78-753 <strong>du</strong> 17 juillet 1978modifiée portant diverses mesures d’amélioration <strong>de</strong>s relations entrel’administration et le public et diverses dispositions d’ordre administratif,social et fiscal.Ainsi, la constitution <strong>de</strong> ces fichiers doit faire l’objet, d’une part,<strong>de</strong> l’obtention <strong>de</strong> l’accord <strong>de</strong>s personnes dont les noms sont susceptiblesd’y figurer et d’autre part, d’une déclaration préalable auprès<strong>de</strong> la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL).Ces fichiers sont conçus pour être utilisés dès l’amorce d’un phénomènegrave constituant une menace pour la sécurité <strong>de</strong>s personnes.Ils ne doivent pas porter atteinte au secret <strong>de</strong> la vie privée oumédical, au secret in<strong>du</strong>striel et au secret commercial. De même, ilsne doivent faire apparaître ni appréciation ou jugement <strong>de</strong> valeur surune personne physique nommément désignée, ni le comportementd’une personne, dès lors que la divulgation <strong>de</strong> ce comportementpourrait lui porter préjudice. Les informations portées doivent égalementpouvoir faire l’objet d’un droit d’accès et <strong>de</strong> rectification.180


2 - Diffusion <strong>de</strong>s documentsARTICLE 6 DE LA LOI N° 78-753 DU 17 JUILLET 1978MODIFIÉ PAR LA LOI N°2002-303 DU 4 MARS 2002“1 - Ne sont pas communicables les documents administratifsdont la consultation ou la communication porteraitatteinte :- au secret <strong>de</strong>s délibérations <strong>du</strong> Gouvernement et <strong>de</strong>s autoritésresponsables relevant <strong>du</strong> pouvoir exécutif ;- au secret <strong>de</strong> la défense <strong>national</strong>e ;- à la con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> la politique extérieure <strong>de</strong> la France ;- à la sûreté <strong>de</strong> l’Etat, à la sécurité publique ou à la sécurité<strong>de</strong>s personnes ;- à la monnaie et au crédit public ;- au déroulement <strong>de</strong>s procé<strong>du</strong>res engagées <strong>de</strong>vant les juridictionsou d’opérations préliminaires à <strong>de</strong> telles procé<strong>du</strong>res,sauf autorisation donnée par l'autorité compétente ;- à la recherche, par les services compétents, <strong>de</strong>s infractionsfiscales et douanières ;- ou, <strong>de</strong> façon générale, aux secrets protégés par la loi.2 - Ne sont communicables qu’à l'intéressé les documentsadministratifs :- dont la communication porterait atteinte au secret <strong>de</strong> la vieprivée et <strong>de</strong>s dossiers personnels, au secret médical et au secreten matière commerciale et in<strong>du</strong>strielle ;- portant une appréciation ou un jugement <strong>de</strong> valeursur une personne physique, nommément désignée ou facilementi<strong>de</strong>ntifiable ;- faisant apparaître le comportement d’une personne,dès lors que la divulgation <strong>de</strong> ce comportement pourraitlui porter préjudice.Les informations à caractère médical sont communiquées à l’intéressé,selon son choix, directement ou par l’intermédiaire d’unmé<strong>de</strong>cin qu’il désigne à cet effet, dans le respect <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong>l’article L. 1111-7 <strong>du</strong> co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la santé publique.”181


3 - Exemples d’annuairesANNUAIRE DE CRISE■ AutoritésI<strong>de</strong>ntification Téléphone Fax E-mail ObservationsPréfecture■ Mairie et conseil municipalN° fax <strong>de</strong> la mairie :Nom Prénom Tél. prof. Tél. dom. Tél. port. E-mail Fonctions■ Personnel administratif <strong>de</strong> la communeNom Prénom Tél. prof. Tél. dom. Tél. port. E-mail Fonctions■ Personnel technique <strong>de</strong> la communeNom Prénom Tél. prof. Tél. dom. Tél. port. E-mail Fonctions182


ANNEXE 3Compléments sur le PCCIdéalement, le lieu faisant office <strong>de</strong> PCC ne doit pas être un lieuinhabituel. Il est préférable d’utiliser un lieu bien situé et connu(ex : salle <strong>de</strong>s mariages, salle <strong>du</strong> conseil) pré-équipé spécifiquementpour les besoins <strong>de</strong> la situation, c’est-à-dire disposant :■ <strong>de</strong> lignes <strong>de</strong> téléphones supplémentaires dont les numérosne sont connus <strong>de</strong> personne (ils sont donnés le jour<strong>de</strong> l’événement aux personnes concernées assurant ainsi<strong>de</strong> n’avoir jamais d’appel “parasite”),■ dans une caisse, <strong>de</strong> tout le matériel nécessaire (téléphones prêtsà l’emploi, papier, stylos, radios avec les piles,…),■ <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> la documentation dont les membres <strong>du</strong> PCCvont avoir besoin (exemplaires <strong>du</strong> document opérationnel(<strong>PCS</strong>), <strong>de</strong>s cartes …),■ <strong>du</strong> matériel informatique, si nécessaire, avec système<strong>de</strong> protection électrique (notamment d’un on<strong>du</strong>leur ou systèmeéquivalent pour faire face aux coupures d’électricité),■ …Cette salle connue étant pré-équipée, il s’agit <strong>de</strong> faire “montée enpuissance” ses fonctionnalités techniques <strong>de</strong> gestion d’événementévitant ainsi une perte <strong>de</strong>s repères <strong>de</strong>s intervenants.EXEMPLE DE DISPOSITION DE LA SALLE PCCDOSRACSECRÉTARIAT183


PourapprofondirL’équipement <strong>du</strong> PCC ne doit pas être négligé. En fonction <strong>du</strong>nombre <strong>de</strong> personnes qui vont y prendre place, certains matérielsvont être indispensables. En particulier, on doit retrouver :• <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication adaptés et les plus fiables possibles.Par exemple, les lignes téléphoniques ne doivent, si possible, pas passer parl’autocom <strong>de</strong> la mairie pour ne pas être saturée en cas d’appels nombreux <strong>de</strong>shabitants…Si <strong>de</strong>s moyens radios existent, il est intéressant d’installer une “basefixe” (secourue par <strong>de</strong>s batteries) dans la salle…,• <strong>de</strong>s moyens visuels <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> la situation : cartes, tableaux, paper-board …,• les documents vierges indispensables : main-courante vierge, organigrammevierge (pour noter les noms <strong>de</strong>s personnes qui prennent place dans le dispositif…),• les matériels bureautiques <strong>de</strong> base : papier, <strong>de</strong>s stylos, photocopieur …,• <strong>de</strong>s moyens pour suivre les médias (TV, radio…),• un minimum <strong>de</strong> ravitaillement pour les premières heures (bouteilles d’eau, cafélyophilisé, gâteaux secs…).On peut également, selon les besoins, envisager <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> secours <strong>de</strong> ce PCC :groupe électrogène, lampes <strong>de</strong> poches, chauffage d’appoint…Lorsque les moyens humains le permettent, il est également judicieux <strong>de</strong> prévoir<strong>de</strong>s roulements (remplacement) <strong>de</strong>s personnes mobilisées dans le PCC. Le stress<strong>de</strong> ce poste central engendre une fatigue supplémentaire.184


ANNEXE 4Exemple <strong>de</strong> main courante pour le PCCDate PCC - Main CouranteHeure Origine <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> Action <strong>de</strong>mandée (nature, Décision (qui déci<strong>de</strong> Mise en œuvre Heure <strong>de</strong> finou <strong>du</strong> renseignement lieu…) et renseignement quelle décision…) d’actionPréfet Qui ? PréfetMaire MaireRAC RACCellule opération Quoi ? Cellule PCCCellule renseignement Cellule renseignementCellule logistique Cellule logistiquecellule accompagnement Cellule accompagnementCellule communication Qui met en œuvre ? Cellule communicationSapeurs-Pompiers Sapeurs-PompiersAutres AutresPréfet Qui ? PréfetMaire MaireRAC RACCellule opération Quoi ? Cellule PCCCellule renseignement Cellule renseignementCellule logistique Cellule logistiqueCellule accompagnement cellule accompagnementCellule communication Qui met en œuvre ? Cellule communicationSapeurs-Pompiers Sapeurs-PompiersAutres AutresPréfet Qui ? PréfetMaire MaireRAC RACCellule opération Quoi ? Cellule PCCCellule renseignement Cellule renseignementCellule logistique Cellule logistiquecellule accompagnement cellule accompagnementCellule communication Qui met en œuvre ? Cellule communicationSapeurs-Pompiers Sapeurs-PompiersAutres AutresPage n° : Main courante tenue par :185


ANNEXE 5Exemples <strong>de</strong> fiches actionLogo<strong>de</strong> la communeCommune <strong>de</strong> XXPlan Communal<strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong>Fiche ActionPage 130/1FA 02ACCOMPAGNEMENTVersion 1.0Du XX/XX/05FA 2 : RAVITAILLEMENT DES AUTRES CELLULESLe tableau ci-<strong>de</strong>ssous permet <strong>de</strong> comptabiliser et <strong>de</strong> localiser lespersonnes mobilisées dans l’organisation. La cellule accompagnement<strong>de</strong>vra assurer le ravitaillement en nourriture <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>ces personnes.Cellules Lieu Téléphone Nombre Nombre(ou poste radio) <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong> personnesmaximum présentesPoste <strong>de</strong> Salle <strong>du</strong> conseil 8Comman<strong>de</strong>ment municipal, …………………Communal Mairie …………………C. accompagnement Salle <strong>de</strong> réunion 15CCAS…………………(3 ème étage) …………………Cellule Salle <strong>de</strong> réunion 10logistique <strong>de</strong>s Services …………………Techniques …………………Cellule Bureau <strong>de</strong> la ………………… 4communication communication …………………ElusSalle <strong>de</strong> réunion,(maire et adjoints) Mairie ………………… 10(1 er étage) …………………CelluleDans les locauxrenseignement <strong>de</strong> la Police …………………Municipale …………………186


Logo<strong>de</strong> la communeCommune <strong>de</strong> XXPlan Communal<strong>de</strong> Sauvegar<strong>de</strong>Fiche ActionPage 130/1FA 02 COMVersion 1.0Du XX/XX/05FA 3 : COMMUNIQUÉS À DESTINATION DE LA POPULATIONLes communiqués à diffuser (population oumédias) seront réalisés par la cellule communicationet validés systématiquement par le DOS, sauf pour lecas où le Préfet assure cette fonction.Pour un événement localisé avec faible ampleur :■ Préparer un message avec les consignes à appliquer.■ Le faire diffuser dans la zone déterminée par l’EnsembleMobile d’Alerte (véhicule avec hauts parleurs) via la cellulelogistique (qui détient le matériel) et / ou la cellulerenseignement (pour la diffusion).Pour un événement important :■ Diffuser l’alerte par l’EMA (cellule logistique)et la compléter par une alerte téléphoniqueaux établissements sensibles (cellule communication).■ Préparer un communiqué <strong>de</strong> presse et appeler France Bleupour diffuser l’information.Pour un événement majeur :■ Prendre contact avec la Préfecture afin <strong>de</strong> s’assurerque la communication ne soit pas assurée par le servicecommunication <strong>de</strong> la préfecture.■ Si ce n’est pas le cas, faire préparer un communiqué <strong>de</strong>presse précis par la cellule communication.187


■ Une fois le communiqué <strong>de</strong> presse prêt, informer la celluletransmissions / communication <strong>de</strong> sa teneur et assurer ladiffusion <strong>de</strong> l’alerte (via France Bleu plus les autres médiaséventuellement sur place).Quelques règles générales sur le communiqué<strong>de</strong> presse :■ S’en tenir aux faits (pas d'interprétation).■ Faire court et précis (éviter le trop d’information).■ Préciser le contexte, la nature <strong>de</strong>s risques(si elle est connue) et les consignes exactes■ Si vous n’avez pas d’informations, il faut le dire.Il vaut mieux un message qui annonce “pour lemoment, nous n’avons pas <strong>de</strong> détails sur l’événementmais dès que nous aurons d’autres informationsconcrètes, nous les fournirons sans délais” que <strong>de</strong>ne rien dire.■ Veiller à l’uniformité <strong>de</strong>s messages (pour cela, éviter<strong>de</strong> se précipiter lors <strong>du</strong> premier message qui risque<strong>de</strong> ne pas donner la bonne information).■ Ne pas être alarmiste, ni optimiste.■ Assurer une information toutes les 1/2 heuresmaximum si possible, surtout si une mise à l’abria été préconisée.188


ANNEXE 6Exemple <strong>de</strong> supports pour l’élu d’astreinteACTIONS À RÉALISER PAR L’ÉLU D’ASTREINTEActions Réalisée HeureOui / nonPrendre contact avec les services<strong>de</strong> secours sur placeA l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s logigrammes(cf. Feuilles suivantes)évaluer la situationSituation sous contrôle :suivi courantSituation susceptible d’évoluer :déclencher le schéma d’alertePrévenir le maire et le RAC(cf. Schéma d’appel)Prendre les informationsnécessaires auprès<strong>de</strong>s services compétents(cf. Annuaire d’urgence)MAIN COURANTE PROVISOIRE(EN ATTENTE DE LA MISE EN PLACE DU PCC)Nature <strong>de</strong> l’action Heure Observationou <strong>de</strong> l’événementou action menéeUne fois le PCC mis en place, lui faire passer cette fiche afin<strong>de</strong> l’annexer à la main courante.189


CHEMINEMENT DE L’ALERTE DANS LE CAS GÉNÉRALÉvénementAlerter les secourspublics (témoin)PompiersPrendre lespremières mesuresconservatoiresAlerter l’élud’astreinteÉlu d’astreinteÉvaluerla situationEst-ce quela situation peutentraîner <strong>de</strong>s risques pourla population ?NonFinOuiInformer le maireDéclencher le <strong>PCS</strong>Heures non ouvrablesHeures ouvrablesÉlu d’astreinteStandardiste (mairie)Contacterles membres<strong>de</strong>s cellules190


EN CAS D’ACCIDENT SUR UN SITE CHIMIQUEA) DÉCLENCHEMENT DU POI SEUL(ACCIDENT NE DÉPASSANT PAS LES LIMITES DU SITE)Acci<strong>de</strong>ntIn<strong>du</strong>strielPompiersPréfetMaire ouÉlu d’astreinteLe phénomèneest-il perceptible<strong>de</strong> l’extérieur<strong>du</strong> site ?NonFinOuiDéclencher le <strong>PCS</strong>Informer le maireHeures non ouvrablesHeures ouvrablesMaire ouÉlu d’astreinteStandardisteContacterles membres<strong>de</strong> la cellulecommunication191


B) DÉCLENCHEMENT DU PPI(ACCIDENT SORTANT DES LIMITES DU SITE)Acci<strong>de</strong>ntIn<strong>du</strong>strielAlerterla populationpar sirène PPIet EMADéclencherle PPIPréfetMaire ouÉlu d’astreinteDéclencher le <strong>PCS</strong>Heuresnon ouvrablesHeuresouvrablesMaire ouÉlu d’astreinteStandardisteContacter les membres<strong>de</strong> la cellulecommunicationet se mettre à l’abrijusqu’à la fin <strong>de</strong> l’alerte192


ANNUAIRE D’URGENCE DES PRINCIPAUX SERVICESDÉPARTEMENTAUX ET PARTENAIRES D’URGENCESapeurs Pompiers 18Gendarmerie 17Service <strong>de</strong> l’Etat spécialisé0x-xx-xx-xx( accès direct CODIS)Caserne <strong>de</strong> XX :Briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> XX :XX-XX-XX-XX (heures ouvrables)XX-XX-XX-XX (soirs, WE et JF : CODIS)XX-XX-XX-XX (fax)Préfecture XX-XX-XX-XX (standard 24/24)Service Interministériel XX-XX-XX-XX (fax 24/24)<strong>de</strong> Défense et <strong>de</strong> ProtectionCivile (SIDPC)XX-XX-XX-XX (Directeur heures ouvrables)XX-XX-XX-XX (fax heures ouvrables)Direction Départementale XX-XX-XX-XX (heures ouvrables)<strong>de</strong> l’EquipementXX-XX-XX-XX(astreinte 24H/ 24HService d’Ai<strong>de</strong> Médicaled’UrgenceDirection Départementale<strong>de</strong>s Actions Sanitaireset Sociales (DDASS)15 (SAMU)XX-XX-XX-XX (accès direct)XX-XX-XX-XX (heures ouvrables)XX-XX-XX-XX (fax heures ouvrables)Heures non ouvrables : contacter le SIDPCEDF XX-XX-XX-XX (astreinte 24H/ 24H)Service d’annonceXX-XX-XX-XX (mot clé “météo” en cas<strong>de</strong>s cruesd’alerte orange ou rouge uniquement)Météo FranceSecours catholique(Délégation <strong>de</strong> XX)Croix rouge françaiseXX-XX-XX-XXXX-XX-XX-XX3615 meteowwww.meteo.frTél : XX-XX-XX-XXFax : XX-XX-XX-XXTél : XX-XX-XX-XXFax : XX-XX-XX-XX193


SCHÉMA D’APPEL D’URGENCE■ Le Directeur <strong>de</strong>s Opérations <strong>de</strong> SecoursNom – Prénom Domicile Portable E.Mail Travail■ Le Responsable <strong>de</strong>s Actions CommunalesNom – Prénom Domicile Portable E.Mail Travail■ PCCNom – Prénom Domicile Portable E.Mail Travail■ Cellule évaluation - sécuritéNom – Prénom Domicile Portable E.Mail TravailLes autres cellules seront activées par le PCC et le DOS enfonction <strong>de</strong> la situation.194


ANNEXE 7Exemple <strong>de</strong> fiche d’observation d’exerciceNom <strong>de</strong> l’observateur : Lieu d’observation :Feuille d’observation / exercice commune XXX – xx/xx/05Déclenchement <strong>du</strong> plan :◆ Rapidité <strong>de</strong> répercussion <strong>de</strong> l’alerte entre membres <strong>de</strong>s cellules :◆ Répartition <strong>de</strong>s rôles / compréhension rapi<strong>de</strong> <strong>du</strong> rôle à jouer :◆ Utilisation <strong>du</strong> document <strong>PCS</strong> : niveau d’appropriation :Mise en place <strong>du</strong> PCC et <strong>de</strong>s cellules : cellule(s) observée(s)◆ La cellule sait-elle où se mettre en place physiquement (quelle salle,avec quels moyens…) ?◆ Le chef <strong>de</strong> cellule arrive-t-il à bien répartir les missions ?◆ Les membres <strong>de</strong> la cellule savent-ils ce qu’ils ont à faire ?◆ La cellule est-elle rapi<strong>de</strong>ment informée <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong>s autrescellules et notamment <strong>du</strong> PCC ou bien fonctionne-t-elle trop en autonome ?◆ Les liaisons avec le PCC sont-elles rapi<strong>de</strong>ment mises en place ?Phase <strong>de</strong> réflexion :Durant cette phase, la mairie est informée que XXXX. Le Préfet a <strong>de</strong>mandéaux mairies <strong>de</strong> recenser les populations potentiellement exposées et <strong>de</strong> luidonner <strong>de</strong>s éléments pour le relais <strong>de</strong> l’alerte dans la zone exposée ainsi quepour assurer cette évacuation.◆ Les cellules jouent-elles un rôle dans cette phase ?◆ Ce rôle correspond-t-il exactement à celui initialement prévu (dans le <strong>PCS</strong>) ?◆ La commune ne doit pas communiquer sur l’événement. Est-ce le cas ?Détailler éventuellement les éléments qui sont défaillants par rapport au rôleque cette cellule <strong>de</strong>vrait normalement jouer.◆ La cellule semble-t-elle isolée dans cette phase ? Si oui, pourquoi ?◆ La cellule est-elle bien en coordination avec le PCC(remontées et re<strong>de</strong>scentes régulières d’informations) ?195


Phase <strong>de</strong> mise en œuvre :◆ La cellule a-t-elle été informée rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s instructions préfectorales ?◆ La cellule gère-t-elle correctement ces nouvelles instructions ?Observations particulières pour le PCC◆ Le PCC tient-il correctement la main-courante ?◆ Le PCC assure-t-il la diffusion régulière <strong>de</strong>s instructions ?◆ Le PCC arrive-t-il à coordonner toutes les actions ?◆ Le PCC utilise-t-il le document <strong>PCS</strong> ? Si oui, arrive-t-il à bien l’utiliser ?Observations générales◆ les transmissions : la coupure <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> téléphonie mobile a-t-elle<strong>de</strong>s répercussions significatives sur l’efficacité <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> crise ?◆ Comportement général <strong>de</strong>s personnes observées :◆ Appropriation générale <strong>de</strong> l’organisation :Parfaite Bonne Moyenne Insuffisante Nulle◆ Coordination générale :Parfaite Bonne Moyenne Insuffisante Nulle◆ Communication vers l’extérieur :Parfaite Bonne Moyenne Insuffisante Nulle◆ Comportement <strong>de</strong>s personnes vis-à-vis <strong>de</strong> l’exercice :Sérieux <strong>Pas</strong> très sérieux Détachés Inintéressés196


ANNEXE 8Exemples d’arrêté <strong>du</strong> maireEXEMPLE D’ARRÊTÉ DE RÉQUISITIONLe Maire <strong>de</strong>…………………………………………………………........Vu le Co<strong>de</strong> Général <strong>de</strong>s Collectivités territoriales, article L 2212-2 ;Considérant : l’acci<strong>de</strong>nt, l’événement ………………………………….……………………………………. survenu le ……….à ………..heures………………………………………………………………………………Considérant qu’il est nécessaire <strong>de</strong> doter la commune <strong>de</strong>s moyensnécessaires pour répondre à ses obligations.Vu l’urgence,ARRETEArticle 1 er :Il est prescrit àM……………………………………………………………....................Demeurant à………………………………………………………………….................- <strong>de</strong> se présenter sans délai à la Mairie <strong>de</strong>……………………………...pour effectuer la mission <strong>de</strong> …………………...... qui lui sera confiée.ou- <strong>de</strong> mettre à la disposition <strong>du</strong> Maire le matériel suivant :………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………et <strong>de</strong> le faire mettre en place à (indiquer le lieu)………………..........Article 2 :Le Commissaire <strong>de</strong> Police/le Commandant <strong>de</strong> la Briga<strong>de</strong> <strong>de</strong>Gendarmerie est chargé <strong>de</strong> l’exécution <strong>du</strong> présent arrêté.Fait à …………………..leLe Maire,Attention : Les frais <strong>de</strong> réquisition sont à la charge <strong>de</strong> la communesauf convention contraire avec le responsable <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt.197


EXEMPLE D’ARRETE D’INTERDICTIONDE CIRCULER SUR LA ROUTE COMMUNALE N°(NATIONALE ET DEPARTEMENTALEEN AGGLOMERATION, CHEMIN RURAL, PLACE)Le Maire <strong>de</strong>…………………………..,Vu les articles L2212-1 et suivants <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> Général <strong>de</strong>s CollectivitésTerritoriales,Vu le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Voirie Routière,Vu l’effondrement <strong>de</strong> terrain survenu le………………………………………………….Vu le rapport d’expertise géotechnique établipar le Cabinet géotechnique……………….......................................en date <strong>du</strong> …………………Considérant que l’effondrement <strong>de</strong> terrain constitue un danger pourla sécurité publique ;ARRETEArticle 1 er : L’accès à la voie (communale, départementale…..)N°………………….est interdit jusqu’à nouvel ordre.Article 2 : Les riverains <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong>vront laisser leur véhiculeen stationnement <strong>de</strong>vant les barrières interdisant l’accès à la portion<strong>de</strong> voie endommagée.Article 3 : Un exemplaire <strong>du</strong> présent arrêté sera affiché à proximité<strong>de</strong>s barrières interdisant l’accès à la route et un exemplaire sera remisà chacune <strong>de</strong>s personnes directement concernées (riverains <strong>de</strong> la voie).Article 4 : Monsieur le Secrétaire Général, Monsieur le Commandant<strong>de</strong> la Briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> Gendarmerie ainsi que toute force <strong>de</strong> police sont chargés,chacun en ce qui les concerne, <strong>de</strong> l’exécution <strong>du</strong> présent arrêté.Article 5 : Ampliation <strong>du</strong> présent arrêté sera adressée à :- Monsieur le Préfet <strong>du</strong> Département- Monsieur le Commandant <strong>de</strong> la Briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> Gendarmerie/Monsieurle Commissaire <strong>de</strong> Police- Monsieur le Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Conseil Général- Monsieur le Directeur Départemental <strong>de</strong> l’Equipement- Monsieur le Directeur Départemental <strong>de</strong>s Services d’Incendie et <strong>de</strong>SecoursPour exécution chacun en ce qui les concerne.Fait à ……………..le…………….Le Maire198


ANNEXE 9EvacuationLors <strong>de</strong> la réflexion sur l’évacuation, le groupe <strong>de</strong> travail se doitd’étudier tous les aspects <strong>de</strong> cette contre-mesure. Une évacuationest toujours lour<strong>de</strong> <strong>de</strong> conséquences et, mal organisée, peutengendrer plus <strong>de</strong> problèmes que <strong>de</strong> solutions.C’est pourquoi il est indispensable d’étudier tous les cas <strong>de</strong> figurequi peuvent con<strong>du</strong>ire à cette décision. Si cette solution est retenue,il convient <strong>de</strong> la faire vali<strong>de</strong>r par les services préfectorauxet <strong>de</strong> secours.Comment procé<strong>de</strong>r :1 - Sectoriser les zones à évacuer :■ déterminer les secteurs pouvant être touchés et nécessitantl’évacuation,■ découper la commune en petits segments (hameau,quartier..),■ i<strong>de</strong>ntifier la population : nombre <strong>de</strong> personnes, populationsensible ou non autonome…Si un secteur regroupe un nombre trop important <strong>de</strong> personnes, ilconvient <strong>de</strong> le diviser.Cette sectorisation est d’autant plus importante lorsque l’évacuationconcerne une gran<strong>de</strong> partie ou toute la commune. Dans ce cas,une hiérarchie doit être définie : les secteurs les plus menacés enpriorité et les <strong>de</strong>rniers touchés à la fin.2 - Mettre en place <strong>de</strong> points <strong>de</strong> rassemblementLes points <strong>de</strong> rassemblement doivent permettre aux personnes <strong>du</strong>secteur considéré <strong>de</strong> savoir où se rendre dès qu’elles ont reçu l’ordred’évacuer. L’existence <strong>de</strong> ce dispositif nécessite une très bonneinformation préventive <strong>de</strong> la population. L’objectif à atteindre est<strong>de</strong> regrouper les personnes dans un lieu facilement i<strong>de</strong>ntifiable où <strong>de</strong>smoyens <strong>de</strong> transport collectif vont être acheminés.199


Concrètement, il est indispensable <strong>de</strong> matérialiser cespoints (panneau rigi<strong>de</strong> et pérenne) et <strong>de</strong> s’assurer qu’il puisse facilementêtre <strong>de</strong>sservi. Un abri bus <strong>de</strong> ramassage scolaire peut parfaitementconvenir. Il suffit <strong>de</strong> lui apposer ce panneau afin qu’il soitclairement i<strong>de</strong>ntifié par les habitants.3 - Anticiper la manœuvre en réalisant <strong>de</strong> cartesavec itinéraires d’évacuationPour chaque secteur, une carte précise doit être élaborée. Cettecarte doit indiquer :■ les carrefours à boucler,■ les sens <strong>de</strong> circulation pour l’évacuation (préférer, autant quepossible, <strong>de</strong>s voies à sens unique pour plus <strong>de</strong> fluidité <strong>du</strong> trafic),■ les points <strong>de</strong> rassemblement,■ les lieux d’accueil.4 - Préparation <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> transport collectifDans la procé<strong>du</strong>re d’évacuation, avant <strong>de</strong> donner cet ordre, il estimpératif d’avoir prévu <strong>de</strong> mobiliser les moyens <strong>de</strong> transport nécessaires.Il est souhaitable que ces moyens se positionnent à proximité <strong>de</strong>spoints <strong>de</strong> rassemblement afin que les personnes qui évacuent voientque <strong>de</strong>s bus les atten<strong>de</strong>nt. Cela participe à la sérénité <strong>de</strong> la manœuvre(les personnes s’affolent moins en constatant que tout est prévu).5 - Baliser l’itinéraire d’évacuationMalgré les points <strong>de</strong> rassemblement et les moyens collectifs <strong>de</strong>transport, nombre <strong>de</strong> personnes ont naturellement tendance à évacuerpar leurs propres moyens.Il est donc indispensable, avant <strong>de</strong> lancer l’évacuation, d’avoirbalisé correctement le trajet à emprunter. Ce balisage doit avoir poureffet d’imposer aux automobilistes l’itinéraire à suivre et ainsi fluidifierle trafic.Sans ce travail préliminaire, la plupart <strong>de</strong>s personnes vontemprunter <strong>de</strong>s chemins “habituels” et rapi<strong>de</strong>ment saturer les réseauxroutiers.200


6 - Diffuser un message d’information<strong>de</strong> préparation à l’évacuation puiscelui d’évacuationA l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s moyens adaptés, diffuser, zone par zone, l’informationcorrespondante. L’ordre <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> cette alerte aura obligatoirementété donnée par le DOS et ne doit absolument pas être anticipée.Cette diffusion, doit idéalement, et si la cinétique <strong>de</strong> l’événementle permet, se faire en <strong>de</strong>ux temps :■ une première information <strong>de</strong> préparationà l’évacuation : on informe les personnes <strong>de</strong> la situationet on leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> préparer les affaires strictementnécessaires (papiers, un peu d’argent, médicaments),■ une secon<strong>de</strong> d’ordre d’évacuation : le message doitpréciser les modalités pratique succinctement (évacuationà pied, vers le point <strong>de</strong> regroupement, vers quel lieu…).7 - Protéger les zones évacuéesLes maisons ou appartements évacués sont les cibles régulières<strong>de</strong>s pilleurs. Leur tâche est facilitée <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> tout voisinou témoin dans le secteur.Dès que l’évacuation a été amorcée, il est impératif <strong>de</strong> mettre enplace un dispositif <strong>de</strong> protection secteur par secteur : ron<strong>de</strong>s, blocage<strong>de</strong>s routes d’accès…Cette protection nécessite toujours <strong>de</strong> lourds moyens humains (<strong>du</strong>fait <strong>du</strong> nombre d’accès possibles par secteur…). Une solution peutconsister à faire appel à <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> gardiennage pour compléterles effectifs communaux.Il faut être particulièrement vigilant sur la sécurité <strong>de</strong>s personnelsintervenants. Si le phénomène menaçant peut mettre endanger ces personnes, il est impératif <strong>de</strong>s les faire sortir <strong>du</strong> secteur.8 - Si possible, recenser les noms <strong>de</strong>s personnesévacuéesSi la cinétique <strong>de</strong> l’événement le permet, il est souhaitable d’i<strong>de</strong>ntifierles personnes évacuées pour dresser une liste récapitulative.Cela facilitera la tâche d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s personnes par la suite.201


9 - S’assurer <strong>de</strong> l’achèvement total <strong>de</strong> l’évacuationSelon la cinétique <strong>de</strong> l’événement, il est impératif <strong>de</strong> prévoir unmoyen pour vérifier que l’ensemble <strong>du</strong> secteur a été effectivementévacué.Les moyens pour ce faire :■ le porte à porte (très difficile pour les événementsà cinétique rapi<strong>de</strong> ou les secteurs très vastes ou très habités),■ la diffusion d’un nouveau message par EMA indiquant que siune personne n’a pas encore quitté son logement, elle doit sesignaler immédiatement car le danger est imminent,■ l’interrogation <strong>de</strong>s voisins peut aussi être utilisée (tel voisin esten vacances, il est inutile d’aller vérifier chez lui…),■ …202


ANNEXE 10Accueil - hébergement – ravitaillementPour l’organisation <strong>de</strong> l’accueil, il faut :■ choisir les centres d’accueil les mieux adaptés(proche <strong>du</strong> sinistre, nombre <strong>de</strong> personnes, <strong>du</strong>rée prévisible<strong>de</strong> l’hébergement…),■ ouvrir le centre d’accueil et mettre une équipe d’accueil,■ faire acheminer le matériel nécessaire à l’accueil <strong>de</strong>s personnesdéplacées.Moyens humainsMoyens matérielsAspect administratif Secrétariat pour l’accueil Ordinateur, fiches avecet l’orientationcases vi<strong>de</strong>s (nom, age,régime alimentaire…),stylos, radio, téléphoneAspect matériel Personnel technique Chaises, couvertures,communaltapis <strong>de</strong> sol, matériel <strong>de</strong>fléchage et <strong>de</strong> balisageAspect psychologique Assistante sociale, Moyens d’affichage,et médical assistante maternelle, matériel pour délimitersecouristes, mé<strong>de</strong>cin, <strong>de</strong>s espaces confi<strong>de</strong>ntielspsychologue, infirmière (pour les mé<strong>de</strong>cinset psychologues),jeux pour les enfantsDans la phase d’urgence, on parle plutôt d’accueil(transitoire) c’est-à-dire <strong>de</strong> mise en sécurité <strong>de</strong>s personnes dans unlieu abrité et hors zone exposée. Les actions présentées ci-<strong>de</strong>ssoussont à considérer pour les premières heures <strong>de</strong> l’événement (24 hmaximum 48 h). Si la phase d’urgence venait à <strong>du</strong>rer, mettre en placeles dispositions décrites pour la phase post-urgence (même si cettephase n’est pas encore entamée) pour garantir un meilleur accueil.Trois volets à considérer dans cette phase :■ le logement,■ l’habillement,■ le ravitaillement.203


Volet à considérer Priorités <strong>de</strong>s missions Actions à menerLogement Regrouper dans un lieu Ouvrir un gymnase,abrité et hors zone exposée une salle <strong>de</strong>s fêtesAssurer le confortMettre le chauffage,transitoire <strong>de</strong>s personnes la lumière, mise à disposition<strong>de</strong> douches, WC(à nettoyer régulièrement)Permettre aux personnes Mettre à disposition <strong>de</strong>s<strong>de</strong> se reposer si la situation moyens <strong>de</strong> repos <strong>de</strong> fortune :risque <strong>de</strong> <strong>du</strong>rer quelques tapis <strong>de</strong> solheures(<strong>de</strong> gymnastique par exemple),<strong>de</strong>s couvertures…S’occuper plusPrévoir un lieu <strong>de</strong> change <strong>de</strong>sparticulièrementenfants en bas âge, une zone<strong>de</strong>s personnes sensibles : “médicale” pour les femmesfemmes enceintes,enceintes et personnes âgéesavec enfants en bas âge, (1 mé<strong>de</strong>cin généraliste danspersonnes âgéesl’infirmerie ou les vestiaires<strong>du</strong> gymnase par exemple)Habillement Fournir <strong>de</strong>s vêtements Contacter une association<strong>de</strong> première urgence caritative (ex : secourssurtout si l’évacuation populaire, emaüs…)a eu lieu en pleine nuitet qu’il fait froidRavitaillement Assurer l’alimentation Fournir :<strong>de</strong> première urgence • aliments pour enfantsen bas âge (biberons, lait,petits pots…)• eau• boissons chau<strong>de</strong>s (si froid)• biscuits ou sucreRavitailler les personnes Questionner les famillesrelogées si l’heure <strong>de</strong>s sur les allergies alimentairesrepas approcheou régimes particuliersPréparer un repas, mêmesommaire (sandwichs)Dans la phase post-urgence, <strong>de</strong>s personnes vont pouvoir regagnerleur habitation ou trouver refuge chez <strong>de</strong>s proches. Certainesfamilles ou personnes vont cependant rester et nécessiter un hébergementplus adapté.Logement :Reconsidérer les lieux <strong>de</strong> relogement. Les gymnases et salles <strong>de</strong>sfêtes peuvent toujours être utilisées, mais dans ce cas, elles doiventêtre réorganisées pour assurer un meilleur confort <strong>de</strong>s personnes :204


■ installer <strong>de</strong>s lits <strong>de</strong> camps (fournis par <strong>de</strong>s associations<strong>de</strong> secourisme, les militaires…),■ tenter <strong>de</strong> préserver l’intimité familiale et indivi<strong>du</strong>elle (miseen place <strong>de</strong> panneaux pour permettre aux gens <strong>de</strong> se changer…),■ tenter au mieux d’apporter <strong>du</strong> confort aux occupants : mettreune télévision dans un coin, <strong>de</strong>s jeux pour les enfants, installerune zone d’appel téléphonique pour permettre aux occupantsd’appeler leurs familles…Habillement :Pour les personnes ne disposant plus <strong>du</strong> tout d’habits, leur fournir<strong>de</strong>s vêtements <strong>de</strong> rechange et assurer le nettoyage <strong>de</strong>s vêtementsrécupérés si possible.Prioriser les changements <strong>de</strong> vêtements <strong>de</strong>s enfants en basâge et plus particulièrement <strong>de</strong>s changes (couches…).Ravitaillement :Fournir en permanence les indispensables : eau, sucre,nourriture pour enfants en bas âge.Si possible, proposer <strong>de</strong>s repas plus élaborés dès que possible et,dans la <strong>du</strong>rée, tenter <strong>de</strong> diversifier les contenus <strong>de</strong>s repas.Attention toujours aux allergies alimentaires.Si le retour <strong>de</strong>s personnes dans leur habitation n’est pas possibleaprès plusieurs jours, il est alors impératif <strong>de</strong> rechercher <strong>de</strong>s solutionsplus adaptées. Cette recherche se fait nécessairement au cas parcas. Il peut s’agir d’un hébergement :■ à l’hôtel,■ dans <strong>de</strong>s structures adaptées privées : chambres d’hôtes, gîtesruraux ou d’étape, camps <strong>de</strong> vacances…,■ dans <strong>de</strong>s structures municipales : logements appartenant à lacommune, centre <strong>de</strong> vacances communal…De la même manière, il convient <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s solutions plus<strong>du</strong>rables pour l’habillement et le ravitaillement. Il peut être mis enplace <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> “bons pour repas” ou “bons pour vêtements”distribués aux familles encore sans ressources.205


ANNEXE 11Information <strong>de</strong>s familleset <strong>de</strong>s personnes impliquéesTout au long <strong>du</strong> déroulement <strong>de</strong> l’événement, les familles <strong>de</strong>s personnesimpliquées vont être en attente <strong>de</strong> nouvelles, d’informationsrelatives à leurs proches.Pour répondre aux personnes appelant la mairie, une fiche actiondoit prévoir <strong>de</strong> :■ recenser les personnes sinistrées et les victimes potentielles(en partenariat avec les services <strong>de</strong> secours et préfectoraux)attention, avant <strong>de</strong> diffuser toute information sur les noms<strong>de</strong>s victimes, obtenir l’accord auprès <strong>de</strong> l’autorité préfectorale,■ procé<strong>de</strong>r à l’information <strong>de</strong>s familles et <strong>de</strong>s proches en mettanten place un standard (numéro dédié, si possible numéro vert),■ réaliser une fiche précise indiquant quelles informations peuventêtre transmises aux personnes appelantes et indiquer auxpersonnes répondant au standard qu’elles ne doiventni interpréter ni donner plus d’informations.En cas <strong>de</strong> personnes blessées (1) , la mise en place <strong>de</strong> cettestructure d’information doit se faire en partenariat avec lesservices préfectoraux. Il est même possible que toutes cesinformations ne soient données que par la préfecture. Dans cecas, donner simplement le numéro d’urgence mis en placepar la préfecture et répercuter cette information aux personnesrequérantes.Sur la commune, un dispositif doit également être prévu pourinformer les familles sur place, par exemple :■ l’accueil <strong>de</strong> la mairie,■ l’accueil d’une maison <strong>de</strong> quartier,■ une salle transformée en “point information familles”.Idéalement, une pancarte peut être créée et apposée à l’entrée <strong>de</strong>la salle pour faciliter le repérage <strong>de</strong> ces points d’informations.(1) Attention, les informations relatives aux personnes décédées ne peuvent être divulguéesque par <strong>de</strong>s autorités judiciaires.206


Crédits photo© Joachin Bertrand / DDSC – communication :Couverture fond et gauche bas, p 52, 118, 146© Sébastien Gominet / IRMaCouverture gauche n° 2, p 14, 30, 92, 100, 148© Briga<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sapeurs-Pompiers <strong>de</strong> Paris / BIRP, p 168© Laurence Cassagne / IRMa, p 104© Service communication ville d’Avignon, p 18, 40, 86, 128© Michel Geish / DDSC – ESOL nord, p 72© Comformisc / DDSC, Couverture gauche haut© DDE <strong>du</strong> Jura, Couverture gauche n° 3Carte p 138 : IRMaLa DDSC remercie la ville <strong>de</strong> Pont <strong>de</strong> Claix pour les cartes p 69, 70, 71


Cet ouvrage a été réalisé par la Direction <strong>de</strong> la Défenseet <strong>de</strong> la Sécurité Civiles / sous-direction <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s risquesavec l’Institut <strong>de</strong>s Risques Majeurs <strong>de</strong> GrenobleNovembre 2005Réalisation NAVIS Imprimeur-Conseil à Parisavec la collaboration <strong>du</strong> studio B&B GraphicN° d’imprimeur : 3308Imprimé en France

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