23.08.2015 Views

Couleur Vive

Couleur Vive

Couleur Vive

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

2Ibid.Effets de la couleur 60—3Ekman, P. & Friesen, W. V. (1986).A new pan cultural facial expressionof emotion. Motivation andEmotion, 10(2), 1986.—LA PEURLa peur est une émotion d’anticipation. Elle informel’organisme d’un danger potentiel. Ce n’est pas ce quise produit dans le présent qui représente un danger,mais ce qui pourrait survenir dans un avenir plus oumoins rapproché (quelques secondes, des jours...).La peur est déclenchée par la perception d’un danger.Cette perception n’est pas forcément réaliste mêmesi celui-ci est vécu comme inéluctable. L’imaginationjoue un rôle important dans la formation de la perception.L’opération mentale qu’est la perception estconstituée de quatre éléments : (1) des faits (2) desémotions (3) une production de l’imaginaire et (4) unjugement. (Le sujet de la perception est traité plus enprofondeur dans le « Programme Savoir Ressentir ».La peur s’accompagne d’une série de réactions physiquesde mobilisation. Lorsque l’organisme perçoitun danger, les glandes surrénales augmentent leurproduction d’adrénaline. L’organisme se mobilisealors pour la fuite ou la défense : accélération des battementsdu coeur, augmentation de l’acuité mentale,décomposition des graisses pour fournir plus d’énergie,etc. C’est seulement quand le péril est écarté qu’onressent toute l’intensité des effets physiologiques dela peur. C’est aussi à ce moment où l’attention se relâchequ’on se met parfois à trembler et à prendre complètementconscience de l’ampleur du danger auquelon a fait face. La peur nous avertit de la présence possibled’un danger. L’information qu’elle fournit nouspermet de prendre les mesures pour nous protéger. Àce titre, elle est très précieuse et même indispensableà la vie. Les animaux disposent eux aussi de cette émotionprotectrice.Nous avons toutes sortes de réactions devant la peur.Certaines fois, ces réactions sont tout à fait fonctionnelles,mais à d’autres moments, elles nous handicapent.LE DÉGOÛTLe dégoût est une forme de colère. Il s’agit d’une réactionde « trop-plein » ou de répulsion, physique oumorale. En plus de signaler une insatisfaction considérable,le dégoût renferme un jugement moral surl’objet du dégoût.Parfois, le dégoût a une connotation de lassitude : j’aitrop vécu ce genre de vie, je m’en suis lassée. Maisau sentiment de lassitude s’ajoute une réprobation,intrinsèque au dégoût. Il y a quelque chose que jeréprouve dans ce genre de vie et c’est principalementpour cela que je la renie maintenant. Dans le dégoût, laréprobation s’appuie sur une aversion. Dans cet exemple,on pourrait dire qu’il y a des aspects de « cettevie » pour lesquels j’ai de la répugnance.Parfois, le dégoût correspond à un refus, comme dansl’exemple 1. Je m’en veux de ce que j’ai fait. Mais dansce cas aussi, on trouve de la désapprobation et unjugement de valeur assez sévère pour inspirer unerévulsion.Sous le couvert de valeurs ou d’une antipathie « naturelle», le dégoût peut cacher une réalité que nous refusonsde nous avouer. Dans l’exemple 3, j’explique marévulsion, au premier niveau, par une question de valeurs[ou de morale]. Toutefois, sachant que les valeursreposent sur des besoins et des évitements, on pourraitsupposer qu’elles cachent ici des peurs, des insécuritéset que ce sont ces dernières qui me rendentallergique à certaines pratiques sexuelles. Lorsque ledégoût nous semble exagéré, il y a lieu de l’examinersous cet angle. L’exemple 4 est un bon modèle de réactionqui cache un problème. Ma réaction aux araignéesvelues est très forte ; elle est même disproportionnée.Ce genre de réaction est typique d’un « déplacement ».En réalité, la pilosité de l’araignée évoque une réalitéqui me révulse. Mais comme ce vécu m’est inavouableou comme je cherche à éviter d’y faire face, je déplacela charge émotive sur autre chose. Les phobies sont unexemple typique de déplacement.LA SURPRISELa surprise est un état émotionnel provoqué par unévénement inattendu ou par une révélation allant àl’encontre de l’image qu’on se faisait d’une situation.Elle est généralement brève, puis s’estompe ou laisseplace à une autre émotion. Par extension, on appelleaussi surprise l’événement ou l’action qui provoquecette émotion.LE MÉPRISLe mépris est une émotion intensément négativeauprès d’un individu ou groupe d’individus perçuscomme inférieurs ou sans intérêt. Le mépris est égalementutilisé lorsqu’un individu est sarcastique. Il sedéfinit aussi comme l’état d’être déshonoré, détesté oudisgracié. Être ouvertement irrespectueux de l’autoritéd’une court ou d’un corps législatif, et lui désobéirvolontairement, constitue également une forme demépris. Un exemple de mépris peut être perçu chezle personnage Ebenezer Scrooge de l’ouvrage intituléUn chant de Noël de Charles Dickens, étant insensibleet haïssant Noël et les individus misérables.Certaines recherches ont été menées dans le but desavoir si le mépris était reconnaissable à traversles cultures et certains chercheurs affirment que lemépris est très proche du dégoût. Darwin 2 note quele mépris se partage avec de nombreux cas de sociétéet de moralité. Le mépris et le dégoût sont liéspar l’hostilité, partageant le désaccord des autres, etexhibent le thème commun de violation d’éthiquesmorales. Les études d’Ekman et Friesen ont recenséun pourcentage de 75 % de dégoût dans le mépris.Ekman et Friesen 3 recensent également l’expressionfaciale signalant le mépris — un léger resserrementet une levée du coin de la lèvre, uniquementd’un côté du visage. Ils notent que le mépris est la seuleémotion exprimée symétriquement.Bien qu’Ekman et Friesen reconnaissent pour lapremière fois l’expression faciale comme signal dumépris, c’est Darwin qui reconnaît au tout début l’expressionfaciale. Darwin détaille d’ailleurs beaucoupplus la description des expressions faciales qui surviennentdurant un sentiment de mépris. Il décrit quele nez est légèrement remonté, qui est apparemmentsuivi du coin de la lèvre.Contextes culturelsEkman et Friesen identifient une expression facialeobservée dans chacune des dix cultures. Dans cetteétude, les citoyens du Sumatra de l’Ouest, d’Indonésiereçoivent certaines photos d’Américains, de japonaiset d’Indonésiens. Leur capacité à montrer certaines expressionsfaciales comme mépris contre d’autres émotionsde colère, de dégoût, de joie, de tristesse, de peur,ou de surprise montre que généralement, à travers lescultures, le mépris est universellement compris.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!